Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 05 March. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/w37kp7vz14/
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20* ANNÉE - Série nouvelle. N° 114 Le numéro : 10 Centimes Vendredi 5 mars 1915 —H—WH——PJ—MMMMmWAili flÉDACTION & ADMINISTRATION 281« cvi 4s ti Bows» — LE HAYRE Téléphone : Le Havre n° 14.05 Directeur ; FSttJMD SËCRAf foutes tes communications concernant ta rédaction doivent être adressées 2.Sut, rue de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE: 21 s Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE Quotidien fc&eloe paraissant au Havre ABONNEMENTS Franoo 2 fr. 50 ^ar mois. » 7 fr. 50 par trimestre Hors France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trlm«3tr# Angleterre.... 2 sh. 6d. par mois. par trimestr® PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés ef communications personnelles 3 Sur le Continent: Les 3 lignes 0 fr. 50 La ligne supplémentaire 0 fr. 25 Angleterre : la ligne 3 d» Appel sous de tons les Bel] de 18 à L "arrêté-loi sur le continj Le Ilot, ainsi que nous l'annoncions dans otre numéro d'hier, vient, sur proposition u Conseil des Minisires, lie signer l'arrêté e loi suivant, appelant sous les armes tous \ ISchtes célibataires et ceux avi auraient ovJracti mariage après le 15 novembre entier, âgés de là à 25 ans : ALBERT ftoi lies Belges, A Ions présente et £i venir salât ! Vu l'article 119 de la Constitution, aux erincs duquel le contingent de 1 armée est xé annuellement par une loi qui n'a de for-e que 'pour un an si elle n'est renouvelée ; Vu l'article 2ti de la Constitution qui con-ïre l'nxercicfl «lu pouvoir législatif au Roi, la Chambrii de* Ileorésentants et au oe- Vu l'impossibiliU de réunir les Chambres Sgislatives ; Sur la proposition de notre Conseil des linistres, Nous avons arrêté et arrêtons : lie contingent de 1915 Article 1er. — Le contingent de l'armée est ormé, pour la durée de la guerre, de toutes es classes de milice actuellement sous les trapeaux et des volontaires,, ainsi que du ■pnlingemt spécial, pour 19x5, tel au'il est ivé ci-aorès Le contingent de la levée de milice pour 915. est formé indistinctement, pour la du-•ée de la guerre, de tous les Belges âgés de 5 ù 25 ans (levées de milice de 1910-1911 .912-1913-1914—191T» et 1916), c'est-à-dire qui ;ont nés entre le premier janvier 1890 et Je Il décembre 1896, qui ne sont pas encore ions tes armes et qui. ci la date du présent arête, ou à partir de cette date, se trouverait dans la partie de la Flandre Occidenta-3 qui n'est pas actuellement occupée par ennemi ou sur le territoire de la France et es lie- Britannique. Les exemptions Art. 2. — Seront exemptés du service : 1". Les jeunes gens qui ont obtenu, avant 1 guerre, une exemption définitive pour alise physique, à l'exception de ceux qui nt été exemptés pour défaut de taille ; 2° Ceux qui ont été réformés avant la uerre ; 3° Oeux qui, depuis le cfébut. de la guierre, int été déclarés inaptes au service ou réfor-uéa ; 4° Les hommes mariés appartenant aux evé(;a de milice de 1910 à 1914 incluse à «ndition que le mariage remonte à une date ultérieure au 15 novembre 1914. 6 Lies hommes dont la taille ne dépasse ias 1 m. 10. Art. 3. — Tous les jeunes sens appelés lu service en vertu des dispositions qui prêtaient, devront se faire inscrire dans les .éVu r-t d:ios t^'s copKl'i't'n/nig qui siéront dé-ciminés par un arrêté pris en exécution des fîtes dispositions par nos Ministres de la îiierre et de l'Intérieur. Un arrêt ' établira également les bureaux .S recrutement remplissant le rôle dies Con-eiH; d'apt'tiîdlé visés à l'article Sîf de la loi îur la m'liée et devant lesquels les inscrits emnl invités & comparaître pour qu'il soit fa lu sar leur aptitude physique. les armes ^es célibataires l 25 ans jent de l'armée pour 1915 Seront oomsddérés comme réf rac ta ires ou défailiants au sens des articles 10 à 27 de la Loi sur ka milice, ceux qui auraient négligé de se faire inscrire ou de comparaître devant le bureau de recrutement. Art 4. — Le serment pourra être déféré par les bureaux de recrutement ou par nos consuls aux Belges qui prétendront, sans autre preuve, ne pas tomber sous- lva.p'pl:Lcation des dispositions qui précèdent. ^ Le serment est prêté de la maniéré suivante . « Je jure de dire la vérité. » Ainsi m'aide Dieu. » Je déclare c an naître les dispositions de l'arrêté royal qui appelle sous les ;mnes tous les Refges nés 'entre le lot janvier 1S9U et le 31 décembre 185)6. » Je déclare qu'en raison de mon âge. . • de ma qualité de marié à....... une aeci siotn m'acoordiant une exemption- aennitivp-pour cause physique comme milicien de .... je ne suis pas tenu au service militaire >> Art. 5. — Les jeumes gens déclarés définitivement inaptes au service par les bureaux die recrutement seront définitivement exemip- Art 6 — Un sursis d'incorporation qui ne pourra dépasser les trois mois mais qui pourra être renouvelé sera accordé aux jeunes gens appelés au service mais juges provisoirement inaptes par les bureaux de re- cruteinent. . . . ... . Art 7 — Une commission instituée pai Nous au siège du gouvernement le rôle des conseils die revision établis pai l'article 35 de la loi sur la milice, statuera en appel sur lies demandes d'exemption ou de sursis basées sur une cause physique non idmises, par te bureau die recrutement. Les délais et les conditions de validité des demies de6 sursis seront déterminés par arrêté mki.sténel^^ ^ ^ lot dès le jour de sa publication au « Mo- '"lfu'sera06 soumis à la ratification des Chambres législatives dès que ceîles-ul pourront se réunir. . Art. 9 Notre ministre de la guerre et Notre ministre de -l'intérieur sont chargés de l'exécution d-u présent arrête. Donné au quartier général. BERT Par le Roi : Le ministre de la guerre, BROQUEVLLE. Le ministre de l'intérieur, PAUL BERRYER. LES MESURES D'EXECUTION Des arrêtés ministériels régleront la mise à exécution -des mesures susdites. lien résultera qu'en France et en Angleterre les consuls -belges aviseront les autorités locales, les priant d'appeler les Belges inscrits dans leurs localités et tombant so'U-s l'application d-e la loi. Au sein des conseils, l'aptitude sera établie. Les hommes déclarés aptes au service seront incorporés immédiatement. Une commission d'aippel sera établi au I-lav-re. Les opérations seront menées de manière il être terminées pour le 15 aivril au plus ta.rd. .ES FAITS DU JOUR On trouvera, soulignée plus loin l'impUr-mee de l'opération ,clu forcement des Dar-ancllcs aui.se poursuit très heureusement l/WWWW\ La presse anglaise met l'opinion en garde outre les socialistes qui protègent l'AUema-nc. Le Globe dit Que le devoir impérieux es alliés est de ne pas perdre de vue le mouvement socialiste actuel. De grands ef-orts sont tp-nîés pour etnpy^'r que l'Allé-wgm soit humiliée quand le .moment sera eau de parler de la paix. WVWWVVl La note franco-anglaise annonçant des représailles contre TAllemagne a reçu, de la resse américaine, un accueil très dï{{érent e celui qui {ul /ail à la note de l'Allemagne, dalive à rétablissement d'une zone de uerre. Les journaux, sans donner évidemment, ce que serait diificile, une approbation oihplcte à là note die la France et de VAngleterre, n'élèvent contre celte note aucune •Ojjection, cl cela est symptomalique. Dans les milieux bien renseignés, on considère que les Etats-Unis iormulefont une rrotcslation plus ou moins platonique et une lemande d'éclaircissements, mais sans plus; ls feront tout ce qu'une nation neutre est enue de faire, ils n'iront pas au delà. On apprend d'autre part que le président Vilson a informé le congrès qu'il est yer-onnellement d'une hostilité irréductible à me lé'iisUUion qui établirait Vembarao sur 'expédition des armes et munitions aux bel-igérants, quels qu'ils soient. En Italie, en Hollande et dans les pays camlinavcs, la presse est d'accord pour de-larer que le trafic commercial des neutres 'a devenir très difficile. WWVWV\ On télégraphie de Luxembourg vid Ber: n, que le parti libéral il décicU; dans une fanion de n'accepter qu'une solution de la risc ministérielle garantissant le maintien n jonctions de tous les membres de l'ancien «binet. — M. Bryan, secrétaire d'Etat aux Affoles étrangères, oppose u-n démenti formel à informa lion du New-York Herald relaiive u rap-pel envisagé du comtc Boraistorff, nm-assatteur d'Allemagne ù Washington. les espions allemands SIX ARRESTATIONS DANS LA REGION DE FURNES o Depuis un mois environ, les moindres déplacements de troupes dans la région de Fumes étaient connus presque aussitôt par les Allemands. Peu après le passage des régiments, le chemin suivi par eux était repéré et les obus oommepiçaien-t à pleuvoir. Un projectile vint s'abattre dans le cabinet de travail qu'avait occupé, peu de jours auparavant, à l'hôtel de ville, le roi Albert. La chasse aux espions reprit de plus belle, et ne tarda pas à donner des résultats.On -démasqua d'abord deux officiers allemands, vêtus en médecins anglais, qu. circulaient nuit et jour dans Fûmes et — pour dissimuler leur joie — témoignaient du plus grand zèle dans les soins à donner aux soldais aîliés blessés. Deux prétendus colporteurs, cachés dans des roseaux, furent arrêtés ensuite. L'un d'eux — un officier allemand habitant depuis de longues années les bords de l'Escaut — se vanta, avant d'être passé par les armes, d'avoir trahi son pays d'adoption. Il mourut en criant : » Vive le kaiser ! » Enfin, ces jours derniers, deux gendarmes belges furent appréhendés à leur tour au moment où ils effectuaient une ronde près de Ramscapel-le. Ils avaient sollicité de leurs chefs la surveillance des lignes alliées pendant la nuit, afin de dénicher les suspects qui auraient pu s'v introduire. Or, ces deux gendarmes n'étaient autres que des Allemands avant réussi, on ne sait comment, à se faire incorporer dans la légion ■belge. La surveillance continue et les espions nouveaux que l'ennemi pourrait envoyer dans la région ne pourront plus s'y maintenir.UNE ARRESTATION A CALAIS —o— Un Allemand naturalisé Français a été arrêté, à. Calais, au moment où il faisait des signaux à. un sous-marin allemand. L£ nui ALD££U aâ.IUXHUU£ SES GàEMDISRS Le roi Albert, comme nous l'avons dit hier, a présidé la cérémonie de la réception des recrues par le régiment des grenadiers et par le 10° régiment de ligne. La reine Elisabeth était à, cheval à côté du roi. Elle était vêtue d'une am'azone gris-bleu de la teinte de l'uniforme qu'ont, endossé nos recrues, et qui lui seyait à merveille.Les grenadiers, superbes dfallure, -ont été présentés au roi par le colonel Lefé bure, qui a prononcé quelques paroles martèles d'honemage. Le roi a répondu longuement à ses caiers grenadiers. Il leur a dit notamment : <( Dois-je vous dire que j'approuve le lier dLscouirs de votre colonel V Le régiment des grenadiers est un régiment d'élite et je suis fier de lui avoir appartenu. Cette guerre m'a fourmi l'occaisiion d'apprécier sa valeur. Je me souviens avec fierté du combat de Malines, le 26 août, au cours duquel vous avez arrêté l'effort de l'ennemi, du combat de WercMer, où vous avez défendu avec opiniâtreté le passage d'e la Dyl/e, et surtout je me représenterai toujours le vaillant bataillon d egrenadiers, qui,, sans le commandement de l'héroïque major d'Oultreniont, accompli, lors de la con-tre-at/taque de Tervaete, sur l'Yser, un fait d'armes qui restera parmi les plus mémorables de la campagne. « Grenadiers, officiers, sous-officiers et soldats, a ajouté le roi, je vous confie les soldats d;c 1914, suir lesquels votre sollicitude s'étendra comme sur de jeunes frères. Et vous, jeunes recrues, dont la tenue sous les armes a dé:à été si remarquée, le meilleur conseil que je puisse vous donner, c'est de suivre l'exemple de vos anciens ! » Ces paroles royales, dites avec un accent de belle énergie, ont provoqué une profonde émotion parmi les soldats et c'est dans une ovation enthousiaste que les deux beaux régiments ont défilé devant les souverains et l'es drapeaux. Ajoutons que si des aviatiks allemands sont venus ieter des bombes pendant la cérémonie, les recrues ont accueilli celles-ci sans broncher, comme de vreux soldats, et rme d'ailleurs, des avions belges, qui ont aussitôt Pris leur vol, ont immédiatement mis en fuite lies .aviatiiksi eoneffniis. Les aveux d'un publiciste allemand —-O— £e pillage systématique de la Pppie On nous pi<end31/3^4 millions par jour. Un publiciste allemand-, Ludwig Gan-gliofer, qui accompagne l'armée allemande dans l'ouest, vante dans les « Munehner Naehrichen (Nouvelles de Munich) », l'organisation méthodique du pillage en Belgique et en France : « Tout le travail s'accomplit en vertu d'un pirincipe : « Faire venir le moins possible d'Allemagne pour les besoins de l'armée ; tirer le plus possible du pays conquis ; et tout ce qui peut être utilisé au pays, le faire passer en Allemagne. » Pendant trois mois, il a été pourvu aux besoins de l'armée dans la proportion, des quatre cinquièmes par le pays occupé. Maintenant même, bien que les sources du pays occupé commencent à rendre avec moins d'abondan-ce, notre armée de l'ouest en tirs encore le3 trois cinquièmes du nécessaire. Par là,d'après un calcul établi sur la moyenne, il est économisé à l'Allemagne de 3 'millions 1/2 à 4- millions de marks par jour. Ce bénéfice de la victoire s'accroît encore des profits de la guerre économique menée, conformément au droit des gens, contre le territoire conquis, c'est-à-dire par l'utSisa-tion des ressources immenses transportées de la Belgique et du nord de la France c-n Allemagne, toiles que prises de guerre, approvisionnements de forteresses, céréales, lainages, .métaux, bois. Ce que l'Allemagne économise ou gagne par cette guerre économique dirigée avec intelligence commerciale peut s'évaluer journelement à fi ou 7 millions de marks, et -1-e total des profits rassemblés par 'l'Allemagne derrière: le front -occidental des opérations depuis lé commencam-ent de la guerre peut se chiffrer à environ deux milliards. Un officier de haut grade me disait, à St-Quentin, moitié plaisamment, anoité aivec réflexion : u Etonnant ce qu'un homme peut apiprendre ! En réalité, je suis officier de la sarde du corps de Polsdam. Maintenant, je fais le commerce du bois et de la laine. Et même avec succès. » Ajoutons à ces aveux du journaliste allemand, cette dépêche de La Haye au tt Daily Mail » : « Plusieurs trains chargés de vaches et do chevaux confisqués par les autorités militaires -allemandes on Belgique et dans le Nord de la France, ont été expédiées dans l'Alle-masne centrale pour remédier en pa>rtie & la pénurie de vivres dont,souffre la population. J'apprends de Berlin qu'un grand nom lire de ces animaux ont été mis en vente dans cette ville samedi dernier. Les vaches de Belgique ont été vendues au prix moyen de 500 francs. Le (i Berliner Tagcblatt » écrit que d'autres confiscations sont sur le point d'avoir lieu. » là — Le Maasbode, de Rotterdam, annonce que les mimeurs" allemands protestent contre remploi des prisonniers de guerre dans tes mines; 'ils admettent cependant qu'on lies fasse travailliez à la surface. — On annonce de Gratz que (ous les hommes des classes 1873 à 1876 passeront à nouveau au conseil d'e revision. — On mande de San-Francisco que la compagnie du Western Pacific Raihvay dic- mande sa liquidation judiciaire. j Dernières Nouvelles Communiqué officiel français du 4 mars 1915 Paris, 4 mars, 15 heures. _ EN BELGIQUE, dans les dunes, notre artillerie a démoli les tranchées ennemies. AU NORD D'ARRAS, près de Notre-Dame de Lorette, l'eaineirii s'est emparé d'une tranchée avancée récemment construit® par nous et en- contact immédiat avec tes lignes allemandes. Le bombardement de REIMS a duré toute la journée à raison d'un obus toutes les trois minutes^ EN CHAMPAGNE, il se confirme que les contre-attaques allemandes contre la orou-p* oonquise par nous au- nord-est de Mestiii ont été d'une grande violence. Deux régi ments de la garde y ont participé avw achar-nemont.L'échec de cet effort a été complet.H-y a eu de la canonnade DANS L'AR uO.\ M'I, avec de nouveaux progrès de notre part dans la région d)e Vauqiuois. UNE POUDRERIE ALLEMANDE BOMBARDEE PAR UN AVION ALLIE —o— Paris, 4- mars, 14 heures 55. — Communiqué officiel. — Un de nos aviateurs, le capitaine Happe, a bombardé hier la poudrerie allemande de Rottweil, ù 23 kilomètres au nord de Donaueschingen. Le succès a été complet, dix minutes après le lancement des bombes, la poudrerie était en feu et les flammes s'élevaient li quatre cents mètres de hauteur. Notre aviateur a fait un raid do 300 kilomètres, aller et retour. Pendant ce temps, un avion allemand tirait sur l'hôpital do Gérardmer, mais il n'y a eu ni victimes, ni dégâts. LE FORCEMENT DES DARDANELLES Londres, 4 mars (officielle). — Les opérations ont repa-is le lor au matin. Les cuirassés « Triumph ». <i Océan » et « Albion » ont -pénétré ttans le détroit. Ils ont attaqué le fort 8 et les batteries de la Falaise Blanche. Les a.yiatautrs navals ont découvert, dans la soirée, l'emplaiceanent de canons nouvellement établis et dépourvus de canons. Dans la soirée de lundi, une flottile a fait d'excellente travaux de dragages à moins d'uin mille et demi du caœ Kethez. Quatre cuirassé© français ont bombardé les batteries -et les voies de communication de Boutaïr. Au cours des opérations précédentes, à l'entrée du détroit, 34 -canons de différentes g-rosseurs at deux poudrières ont été démolis.Mardi, les cuirassés « D-adede », « Swift-sure » at « Cornwallis » ont attaqué le fort 8. Le fort 9 tira sur eux et -cessa le feu à 4 h. 50 diu soir, -par suite du tir efficace des cui-rassés. Ces trois unités se sont retirées à cinq heures du soir, toutes atteintes! par les obus turcs. Il n'y a eu qu'un blessé. Par suite du mauvais temps, les hydra^ vions n'ont pas pu continuer leurs reconnaissances.Le déblaiement des mines a continué toute la nuit L'attaq-ue progresse. Le croiseur russe u AskoTd » a rejoint la flotte des Alliés, en vue des Dardanelles. LA GRECE VA-T-ELLE INTERVENIR ? —o— Athènes, 4 imia.rs. — Au -cours du Conseil -M. V-enizolos a développé des vues sur la politique à suiy-re en présence, des événement®.11 a décidé de demander avis à l'Etat-Major général. ■ a Il a renvoyé à vendredi prochain la suite de la discussion. Une manifestation do sympathie en faveui des Alliés a eu lieu dans ta soirée. LES OPERATIONS RUSSES CONTRE LES AUTRICHIEN! O Rome, 4- mars-, — D'aipirès um journad hongrois, les Ruissas ont reçu dies renforts oon-siidéraibles, contraignant les Autrichiens à se tenir sur 'la défensive. Dans les Canpatihes, de violants oombate sie déroutent dans le déMé d'Ujok et au nord de Wy-szkow. LES RUSSES DANS LE CAUCASE Petrograd, 4 mars (off-iciielte). — Au Caucase, rien à signaler le 2 mars, sur l'ensemble dta front. LA CRISE ALIMENTAIRE EN ALLEMAGNE Elle estt tout à fait sérieuse à en juger pai lies articles é,plo,n6s q-ue les journaux allemands con-aaora.it à la question des pommes die terre. Le Vorwacrts déclare quie lie manque de pomm-es die terre est réel. L'a oonfiiscaliion do tous les stocks est le seul moyen de salut. Selon le professeur Woliltmami, l'Allemagne aurait un déficit de 12 à 13 millions de tonnes, avant la prochaine récolte. Le Vorwnerts critique sévèrement les noi* veaux règlements et re.proahie au Consei féidiérail de s'être préoccupé seulement pen« dant dix -ans die la préparation militaire siuï terre et s-uir nter, sans apporter aucune attention aux mesures économiques nécessai. res pour la guerre. UN BATIXU BELGE EN FEU Alicantch 4 mars. — Le pétrolier belge Ti/lis a été détruit par un incendie qui avait éclaté à bord, ù l'a suite d'une explosion de gaz. Folle collective iOv.1 _E KiiUi'LE ALLEMAND EST LOGE A LA MEME ENSEIGNE QUE SON EMPEREUR. o—* , On n'en finirait pas, si on voulait retenir de 1a. lecturw -des journaux allemands tous leis -documents où s'affirme l'union de tous les Allemands avec leur kaiser dans leur œuvre de haine et de mort. Le radical « Berliner l'ageblatt n du 23 février nous apporte le compte rendu 1 d'une conférence où le député socialiste Wolfga-ng Hem» déclare que « le peuple allemand doit se confier au désir et à La ' volonté de paix de l'empire allemand ». ; « En laissant de côté tout ce que nous avons d'opposé ;ï la politique de l'empereur, \ déclare le député socialiste, nous osons dé-' clarer aujourd'hui qu'à l'heure présente nous avons confiance en lui... Si cela de-, vient .nécessaire, la démocratie socialiste allemande se tiendra aux côtés de l'empe-. reur et du chancelier, quand il s'agira de i terminer la guerre par une paix qui ne ; porte pas le germe de nouveaux conflits, 1 une patx qui rendra, le monde à ses travaux pacifiques. » On sait ce (pie cela veut dire. Les Alle-; mands ont pour cela des recettes admi-ra-. bles. i Ecoutez le professeur von Levden nous i dire l'avenir qu'il nous réserve. A la haine ! pour les Russes et les Anglais, on joindra le mépris complet pour les autres ennemis : « A l'égard des Français, nous ne ressen. ■ tons peut-être pas la même haine violente , mais ils doivent avoir leur part du mépris ' que nous font éprouver leurs alliés, les Anglais et les Russes. Tout Français doit i donc être exilé aussi des cercles où se meuvent des -hommes et des femmes respect-a-i bles. 1 II y a enfin les nations neutres. La plupart. manifestent leur sympathie pour les Anglais, les Russes et les Français,et nour-: rissent des sentiments hostiles à Tég-ard des Allemands. Nous n'avons pas besoin | d'elles, soit pour notre bonheur moral, soit | pour notre prospérité matérielle. Que les | citoyens de ceis nations soient également | bannis de nos foyers, qu'ils sachent que ' nous les méprisons 1 L'Allemagne doit et veut rester seule. Les Allemands sont le peuple élu de la » terre. Ils accompliront leur destinée, qui [ est de gouverner le monde et de dirisrer { les autres nations pour le bonheur de l'hu-; manité. » L Naturellement, le herr professor ne parle pas de la Belgique, celle-ci devant goûter un bonheur complet au sein même de l'Al-r lemagne. Avis aux amateurs. Sans doute, nous - préférerions que le peuple allemand ne^ fût ■ pas atteint de la même folie que ses chefs I et que les socialistes allemands ne se mon- - t.rassent pas les plus enragés des panger-t manist.es.' mais ce n'est pas d'imprimer sur • le papier le contraire de ce qui est qui avancera nos affaires. 1 Use t3Biatbe sur Calais 1 Le tarait en est recueilli par un correspondant en Hollande dut Daily Telegrapli. Un© .dépêche'-die Maestricht donne -des détails sur les préparatifs faits en Belgique pour loger de nomvauiux renforts venant d-e - |-a Prusse Orientale. C'est ainsi que les h'a- - bit-antis de Liège ont reçu l'ordre de prendre i des mesures pour loger 20,000 fantassin®. i un ordre semblable a été reçu fi Seraing, uiais pour 5,000 hommes seulemen-t et à Lou-vain pour 10,000. On déclare qu'il y a actuellement 50.000 hommes à Lille, pour la plupart Bavarois. Le kaiser est de nouveau attendu sur le - front occidental pour assister à l'attaque j -projetée. ' LES ALLEMÂIDS El LE CLERGE B2LSE 1 - J CE QUI FUT FAIT A L'EVEQUE DE LIEGE ET AUX PRETRES DE SON DIOCESE. Le Vatican commence à s'émouvoir sérieusement des agissements des soldats du kaiser à l'égard du clergé catholique belge. Chaque jour apporte à Rome des renseignements précis et contrôlés sur les crimes abominables qui ont été commis dans les différents diocèses belges et qui accusent le caractère violemment antireligieux de l'invasion allemande. Le correspondant du « Temps » à Rome écrit que, pour le diocèse de Liège aussi ,1e Vatican connaît les noms des prêtres, et religieux qui furent ignoblement maltraités, emprisonnés, ou déportés en Allemagne. L'histoire d'un de ces prêtres do Lié^e a produit à Rome une émotion particulière, parce nue la victime y est très connue e1 très estimée. Il -s'agit de l'abbé Auguste Pelzer, « scrittore ono rario » à la bibliothèque vatieana : L'abbé Pelzer, muni d'un laissez-passer délivré par la « Kommandantur » de Liège, avait quitté Liège le 17 octobre pour rejoindre son poste à Rome. Avant d'arriver à Bâle, à Weil-Lèopold-shœhe, il fut arrêté et fouillé. Il n'avait aucun papier compromettant. 11 parle parfaitement l'allemand. Mais ses explication el son passeport, signé par le commandant allemand de Liège, ne lui servent de rien ; pas plus qu'une lettre de recommandation de l'évôque de Liège, dont le commissaire allemand disait ironiquement : « Pour moi. i'évêque, cela n'existe pas. » L'aJ)bé Pelzer fut jeté en prison à- Fribourg-en-Brisgau et soumis au régime cellulaire des détenus de droit commun. Un de ses amis, professeur a 1 université de Fribourg, offrit vainement de lui donner l'hosipitalité. Dans sa prison, on ne lui servait à manger de la viande que le dim,anche. Durant toute sa captivité, on ne lui permit pas un seul joiir de celébrer la sainte messe. Il fut enfin reliché le 18 novembre. » Il y avait alors quatre semaines que les journaux allemands avaient publié la lettre par laquelle le Saint-Père félicitait, le 18 octobre, le cardinal Hartmann, archevêque de Cologne, du traitement de faveur réservé, lui avait-on affirmé, par ordre de l'empereur, aux prêtres prisonniers de guerre en Allemagne. « L'abbé Pelzer était accompagné de quatre séminariste^, MM. Froidmonit, Mi chiols, Van Aubel et Dehalleux. L'cvê de Liège envoyait ces jeunes gens à Rome pour y faire leurs études de théologie à l'université grégorienne. Leurs passeports étaient en règle comme ceux de l'abbé Pelzer. Ils n'étaient pas plus que lui suspects d'espionnage. Malgré cela, ils furent, eux aussi, arrêtés et jetés en prison à Fri-bourg. On ne les relâcha que quelques jours après l'abbé Pelzer. et au lieu de leur permettre d'aller à Rome faire leurs études, on lés renvoya à Liège. Pas plus à, Liège au'à Namur et à Tournai, la personnalité die révôque ne fut respectée par l'autorité militaire allemande. Ou and le prélat, Mgr Rutten. âgé de soixante-quatorze ans, se rendit à la citadelle pour demander que la ville de Liège fut épargnée, il y fut retenu traîtreusement comme otage et menacé d'être fusillé. On le laissa plusieurs heures, sous | la pluie bàttanto, dans la cour de la cita- j delle. Un officier allemand vint l'y iniuriér grossièrement. On finit par renfermer dans une écurie. » L'évêmie de Liège a reçu des autorités allemandes l'aveu qu'aucune charge n'a pu être relevée par la justice allemande contre les prêtres de son diocèse. UN BGCUMSM1 SUGGESTIF « Le nuiiiliiG dois dcBortonra traponte » constate un Mmmln allemand On a trouvé sur un Allemand tué, l'ordre suivant provenant du commandant de la 52" division de réserve allemande : Quartier général de la division 35 octobre 1914. Dans ces derniers jours, on a vu s'ac-roltre le nombre dies hommes qui, par peu!*, disparaissent du front de combat et s'en nemt à t'arriére sans motif, surtout à la fa-eua- die la -îmit. Ces hommes qui, comice on -il-, « se défilent », non seulement donnent in mauvais exemple aux bons soldats, mais ■ncore colportent des nouvelles entièrement a-usses d'échec subis en première ligne,d'où . ésnillianit dans les troupes d'arrière une agi-a-tion et uine iuiqui'éitade pouvant aller juis-iu'à la panique. Il importe que. dans toutes les unités, les 'ommarud'anits de compagnies fassent com-randire aux hommes que l'abandon de la :gn-e diu combat, quand, on n'est pas blessé, st une lâcheté et une -désertions punissable mort en vertu des règlements militaires. A partir de maintenant, l'abandon de la igne de combat sera jugé par le conseil die guerre, et cela dans tous les cas. Quand un soldat au combat constate ouo ion courage l'abandonne, il doit se raffermir par l'exemple de ses camarades plus vaillants et de ses supérieurs ; mais dans ous les cas il reste à sa place. Ramener des blessés à l'arrière est exclusivement l'affaire des brancardiers. J'espère que ce rappel atteindra son but. La -plunart -d-es hommes sont du reste, comme volontaires, accourus au drapeau pleiifs de patriotisme. Il serait donc surprenant que leurs bonnes dispositions se fussent changées en frayeur dès les premiers engagements.Nos hommes n'ont, en réalité, aucune raison de craindre les Anglais et les Français et d-e s'échapper pendant la nuit. Les Anglais et les Français n'ont encore ja-mais réussi dans une attaque contre les Allemands, tandis que les attaques allemandes ont toujours obtenu le succès. Quiconque est séparé de son unité doit se joindre à l'unité la plus proche, se faire délivrer par le- -chef de celle-ci une attestation écrite e-t y rester jusqu'à ce qu'il puisse rallier.J'ai malheureusement -à rappeler à plusieurs supérieurs qu'ils ont à donner le bon exemple à leurs hommes. Il n'en a malheureusement pas été ainsi dans tous les cas. Contre les supérieurs qui se montreraient incapables -de servir d'exemple à leurs subordonnés -pendant le combat, ie sévirai impitoyablement. Signé : WALDORF. L'Allemagne et les neutres ELLE VIOLE LE SECRET OE LEUR CORRESPONDANCE Le « T-d », d'Amsterdam, publie des documents desquels il résulte que l'Allemagne contrôle les correspondances entre pays neutres : la Hollande et le Danemark, d'une part; la Hollande el la Suisse, d'autre part. La rédaction a en sa possession l'enveloppe d'une lettre adressée de Hollande en Danemark ; sur le recto, elle porte le cachet : « Emmerich. P. K. Gepruft und zu Befoerdern » (contrôlé et- à faire suivre). Un de ses amis lui a montré l'enveloppe d'une autre lettre expédiée de Danemark en Hollande et qui portait également le visa de la censure allemande. Le gouvernement hollandais se doit à lui-même d'intervenir afin de mettre un terme îi cet état de choses abusif.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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