Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 12 June. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/599z03027x/
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VENDREDI 12 JUIN 1914 L'UNION PANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N» IMT| ABONNEMENTS Pour toato la Belgique tJn an. • »«••• fr. 9.00 Six mois 4.«0 Trois mois • « • • » . 2.33 Gr.-Duché de Luxemb. 20.00 Union postale. . . . . , 30.(13 Directeur •• Fernand NEURAY Edition ïflfïf (6 h. soir) Edition (10 11. soir) Edition if (minuit) LE XXe SIÈCLE ANNONCES Annonete ordin.. petite Kgn» . (M8 Réclames (3* page), 1» ligne. 1*50 Faits dive» corps • , » 4*00 Faits divers fia. • • » fi.OP Réparations judiciaii» » S.00 Nécrologie* . « « « » 8*00 Les annonces sont reçues au bureau du Journal 5 centimes le numéro Téléphones 3546 et 3586 Znstaillare oznnia in Ghristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITI ON ¥ Le mal bureaucratique.. •—— Un de nos amis, fonctionnaire retraité, catholique fervent, et citoyen un peu désabusé, nous a adressé, il y a quelques jours, l'article ci-dessous. Nous avons hésité, un moment, à le publier. Réflexion faite, nous le donnons tel quel, et sans y changer une syllabe. Si les « patients s trouvent le cautère excessif, qu'ils réclament : nous ne leur fermerons pas la porte au nez : Parlant, il y a quelques jours (n° du j 1er juin), des administrations de l'Etat, la j «Galette» concluait en ces termes : « Il y a des exceptions, sans doute; et nous connaissons des fonctionnaires et même de modestes agents qui méritent bien de l'estime publique et qui sauvent la face de l'administration. Mais ils deviennent de plus en plus rares à mesure qu'elle croît en importance et en pouvoir. Et leurs- confidences attristées avouent , assez, à l'occasion, l'abaissement général du niveau administratif. Du reste, nous pouvons juger de l'arbre par ses fruits. 11 n'en-résulte pas seulement un emploi déplorable d'activités qui, dans d'autres conditions, soumises à l'excitation des nécessités communes, donneraient, évidemment, un rendement plus avantageux. Il y a aussi, pour la la nation vraiment laborieuse, une charge qui menace de devenir accablante. Le fonctionnarisme, comme il est compris maintenant chez nous, tend à la constitution d'une caste toute puissante qui, inférieure en capacité et en activité au reste de la nation, ; prétend cependant diriger et régler toutes ses; conceptions et toutes ses activités. Rien ne sau- ! rait être plus dangereux ». Nous sommes d'accord avec la «Gazette», pour autant que sa critique s'adresse à certains organismes centraux de nos administrations.Car il faut avoir bien soin de distinguer entre les fonctionnaires de province et les magnats ou aspirants-magnats de certaines administrations centrales. D'une façon générale, les fonctionnaires de province sont à la hauteur de leur tâche. Pour un traitement modique, ils accomplissent une mission que les fantaisies de la « voie hiérarchique » aggravent sans cesse. On retrouve encore chez beaucoup d'entre eux ce désintéressement et cette fidélité au devoir qui marqua chez nous les débuts administratifs de la nation. Dans certaines parties de nos campagnes, j c'est le fonctionnaire de l'Etat que les gens | vont consulter pour leurs affaires particuliè- ; res, parce que la manière dont la fonction a toujours été remplie leur inspire confiance. On peut dire que, sauf de rares excep tions, les fonctionnaires de province tiennent leur rang avec dignité et modestie.Ceux qui perçoivent les impôts et qui, pour cette raison devraient être mal vus par le public, savent se faire estimer. On s'étonne qu'ils aient conservé ces qualités, quand on voit de près ce qui se passe ; dans certaines administrations centrales, au sujet desquelles la «Gazette» n'a rien exagéré.*** Oui, il faut qu'il y ait encore dans nos populations de grandes réserves d'honnêteté, de fidélité, de désintéressement, pour que l'exemple venu du sommet de la hiérarchie bureaucratique n'ait pas corrompu tout le système administratif. Mais, et en cela nous sommes toujours d'accord avec notre confrère, il est grand temps de porter le fer rouge dans la plaie, sinon nous marcherions à un régime qui n'aurait plus grand'-chose à envier aux républiques sud-américaines.De plus en plus, les administrations centrales tendent à se constituer comme des puissances indépendantes dans l'Etat. Certes, il y a bien le ministre^ qui est le maître, le grand maître, oui, mais en apparence seulement. On a vu des ministres vin-culés par leurs administratifs et chaque fois qu'ils tentaient de se libérer de leur tyrannie, ils étaient attaqués dans des journaux grands et petits. L'administration veut régner en maîtresse absolue; si le ministre, responsable devant les Chambres, la contrarie, gare à lui ! Cette tyrannie prudente, cauteleuse, sournoise qui s'exerce sur le ministre, se transforme dès qu'elle se tourne vers le personnel provincial ; elle se fait hargneuse et trâ-cassière. Le parvenu administratif est peut- être lo plus odieux qui soit au monde; despotique, envieux, méchant, outre une incommensurable vanité; inférieur en capaçité et en activité, comme dit la «Gazette», il prétend tout diriger. Oui, on reste étonné de ce que le service provincial ne soit pas plus contaminé par les administrations centrales, et de ce que des fonctionnaires, surchargés de besogne à cause de l'imprévoyance des chefs et plus encore de leurs exigences sans cesse croissantes, accomplissent ce qu'on attend d'eux sans rechigner, tandis qu'aux administrations centrales, les indemnités pour travaux supplémentaires grandissent dans des proportions considérables. Ainsi, l'an dernier, les indemnités payées au personnel du ministère des Finances pour travaux supplémentaires se sont élevées a la somme de 127,000 francs environ ! C'est à croire que beaucoup de fonctionnaires de ce ministère considèrent leur traitement comme acquis et réclament un paiement supplémentaire pour tout travail qu'ils fournissent. M. Hoyois, dans son rapport sur le budget de la dette publique, écrivait ; « De notables économies pourraient être réalisées... et par ia suppression d'indemnités et rémunérations supplémentaires venant s'ajouter parfois, avec UNE REGULARITE SURPRENANTE ET UNE ABONDANCE QUI NE L'EST PAS MOINS, à des traitements fixes sérieux, qui devraient généralement suffire à la rémunération du travail fourni. Des CUMULS permis aux uns et interdits aux autres seraient ainsi mieux connus, plus aisément trouvés injustifiables ». Ces réflexions judicieuses n'ont provoqué aucun changement, est-il besoin de le dire. Les indemnités supplémentaires allant pour une très large part à ceux qui devraient réprimer les abus, elles ne seront pas supprimées de si tôt, à moins qu'on ne se décide à . procéder à l'épuration devenue nécessaire, indispensable^ l'on veut que les rouages de l'Etat n'acheveut de se fausser complètement.Notre parti se trouve là en présence d'un des plus graves problèmes qui se soient posés depuis longtemps, d'autant plus grave que le mal n'est guère apparent aux yeux du grand public. Il faut qu'il y prenne garde. Notre gouvernement, pour assurer la défense nationale, n'a pas hésité à procéder, dans les bureaux de la Guerre, aux modifications qui s'imposaient; il ne doit pas hésiter non plus, particulièrement en ce qui concerne les Finances de l'Etat, les Travaux publics et les Colonies. La tâche est digne de lui. s — s. 1 < HaglietiEi p©0itIg|&B@ »o« ' Mercredi, à la Chambre italienne, le ministre des affaires étrangères s'est explique au sujet de V incident créé par V arrestation à Durazzo dît colonel Muricchio. Il ■ a affirmé Vinnocence du colonel. Il a lais- ■ sé au ministre d'Italie le soin de déterminer le choix des sanctions nécessaires. Le ' marquis di San Giidiano a parlé en ter- ■ mes tellement catégoriques qu'il ne reste ' plus aux autorités albanaisesyquel que soit [ leur sentiment personnel, qu'à s'incliner. — Au Danemark, la crise est ouverte. L'impossibilité d'aboutir dans la revision , constitutionnelle résulte du fait que le gouvernementt maître de la situation à la ■ Chambre basset oïl il a fait admettre ses projets par 103 voix contre 7, ne dispose ' à la Chambre haute que d'une majorité \ tellement insuffisante qu'il a suffi à l'opposition de se retirer pour empêcher le Landsting d'émettre un vote valable. On s'explique des lors que le gouvernement songe à tenter la chance d'élections nouvelles.— Au Folketing danois, le ministre des affaires étrangères, M. Slavenius, a répondu mercredi au récent discours du chancelier de l'Empire d'Allemagne au sujet des relations de l'Empire et du Danemark. Il a affirmé avec une énergie particulière que le Danemark, tout en entretenant avec VEmpire des relations cordia- , lesy entend rester fidèle à sa politique traditionnelle de neutralité et il a demandé au peuple danois d'avoir cette conviction que la neutralité absolue est la condition même de la sécurité et de l'indépendance du Danemark.. Après la catastrophe 'Aussitôt les esccipés de V « 'Empress Of Iretand » débarqués à Glàscow, il s'est agi dé 'les pourvoir de vêtements. Notre photographie représente, une. jcène^ assez pittoresque à laquelle on a, assisté ainsi au port de Glcucow, " " ^ Les socialistes et le Roi « Us s'assagissent, disait publiquement M. Hymans, avant les élections de 1912, du parti socialiste, avec qui il se proposait de fabriquer, le 3 juin, un gouvernement de gauche. M. Golbet d'Alviella n'est pas guéri de cette illusion, qu'il a partagee, rappelez-; vous, avec le député de Bruxelles, en attendant de partager son infortune électorale et , sa déception de ministre manqué. Le voilà qui décrit, dans les revues, ^e cabinet libéral de demain, additionné de socialistes et soutenu par les deux gauches de la Chambre. Nous reprendrons la discussion, avec l'agrément de l'honorable sénateur, après les élections de 1916. Car c'est seulement alors que l'on saura, monsieur le comte Go-blet, si la peau de l'ours est à vendre cette année-ci. En attendant, montrons la sagesse socialiste en action. Constitutionnellement, la Belgique est monarchique. Bien plus, elle l'est de cœur et d'âme. Est-ce que le parti socialiste, où le ministère libéral de M. le comte Goblet serait obligé de prendre ses ministres et ses alliés, accepte à présent ce fait constitutionnel et national? Nous avons sous les yeux le «Journal de Charleroi» du 7 juin : i Peut-être, y lisons-nous, l'aEtoile, qui doit être lue-en haut lieu, entendait-elle donner un avertissement discret à qui de droit. Elle croit donc encore à la vieille légende du pouvoir ! modérateur, légende à laquelle notre monarchie doit son existence, car le royalisme pur n'existe pas en Belgique. Or, elle est bien finie, cette légende, après trente années de gouvernement clérical, durant lesquelles on a pu constater que les millions dépensés annuellement pour l'entretien de ce pendule compensateur le sont en pure perte. ...Albert, lui, s'il ne semble pas avoir les mauvais côtés du caractère de son oncle, m'a pas fait preuve, jusqu'à présent, de la même intelligence ni de la même volonté. Et c'est tant mieux ! Son prédécesseur avait déjà montré combien la royauté pouvait être nuisible; il démontrera, lui, qu'en tout cas, elle est inutile, tout i en étant fort dispendieuse. Ainsi se trouve dissipée une équivoque.Beaucoup de bons esprits, de gens sincères se sont imaginé que la monarchie n'était pas un obstacle à l'établissement non d'un état social idéal, mais d'un : régime supportable. Aujourd'hui, ils peuvent ( 1 être convaincus que seul un régime républi- J 1 caim permettra de réaliser des progrès sérieux : et durables, à condition qu'il soit fondé par ; des républicains et non, comme en France, par des réactionnaires, qui, contraints, faute , de pouvoir s'entendre, de s'accommoder de la république, ont eu soin de l'assaisonner à la L sauce -monarchique. » N'est-oe pas qu'ils sont tout à fait assagis, ces gaillards-là, et qu'un bon royaliste peut, < sans le moindre scrupule, leur livrer la airec- 1 tion du pays 1 j | Les Ouvriers chrétiens répondent au Peuple n QUELQUES QUESTIONS SUGGESTIVES e Le «Peuple» a organisé une danse du scalp autour des ouvriers chrétiens de Bruxelles parce que certain « patron » aurait « donné » : 5 5,000 francs pour la construction de la « Cen-e traie Sociale» de la rue du Boulet. é Dans leur organe, « l'Action démocrati-que », les ouvriers chrétiens répondent au «Peuple», et ils le font péremptoirement. e Au lieu de recourir à la Caisse d'Epargne n pour obtenir les 600,000 francs nécessaires t pour la construction d'un local, les diri géants du « Secrétariat Social » de la rue du Boulet ont trouvé plus expédient de susciter la création d'une société anonyme : s « La Centrale Sociale », qui exploitera noj tamment une imprimerie. C'est cette société oui bâtit le local et qui en est donc proprié-f taire. Cette société anonyme louera l'usage de la plus grande partie au local au « Secré-~ trariat Social », qui groupe les syndicats ou-- vriers et les associations agricoles. Le « Se-_ crétariat Social » et les syndicats seront donc chez eux dans le nouveau local, comme tout locataire est chez lui dans la maison qu'il ~ loue. Ils y seront d'autant plus chez eux é que le « Secrétariat Social » possède, d'ail-n leurs, la majorité des actions de la « Cen-n traie Sociale ». Le « patron », mis en cause par le «Peu- , e pie », a, en effet, souscrit à la société anonyme 5,000 francs et a reçu des actions en échange. Les actions, du reste, ne pourront ? rapporter plus de 3 p. c. et cela prouve les ( excellentes intentions des souscripteurs. On voit donc que, dans leur nouveau et superbe local, les syndicats ne perdront rien , de la liberté et de l'indépendance qui leur , est nécessaire. L'organe des syndicats chrétiens bruxellois ajoute, ce qui ne manque pas de piquant : « Mais puisque les socialistes veulent bien s'occuper de notre organisation, ils ne ' trouveront pas mauvais que nous leur posions 1 à notre tour quelques questions concernant la , leur. i » 1° En 1899, la « Maison du Peuple » a bâti son immeuble de la .rue Joseph Stevens, dont le coût s'est élevé à 1.200.000 francs. Elle s'est ( procuré l'argent à la Caisse d'Epargne, — . ainsi que nous aurions pû le faire. Mais la Caisse d'Epargne a exigé des garants : la signature solidaire de « capitalistes co : il y en 1 eut 12. Quels furent donc les noms de ces 12? Dans son livre sur le «Socialisme en Belgique» (p. 46), M. Vanderve.lde cite le fait, mais ne publie pas les noms de ce a consortium » de « capitalistes ». Y aurait-il indiscrétion à les connaître? » 2° En 1914, la « Maison du Peuple » a bâti une énorme a annexe ». Qui lui a donné le million nécessaire pour y installer et y faire vivre : la Centrale d'éducation ouvrière destinée avant tout à former des propagandistes syndicaux? M. E. Solvay, un « capitaliste » et un t patron » dont la « Bataille Syndicaliste » a dit pis que ; penare. » 3° A Gand, Anseele a créé une filature et un tissage, sous forme de société anonyme. Par < qui les actions ont-elles été souscrites? Pai des « capitalistes! ». Les titres sont cotés à la Bourse et n'importe qui peut les acheter. » 4° Toujours à Gand, toujours Anseele a fondé une autre société anonyme « La Banque du Travail ». Encore une fois appel a été fait à des « capitalistes » et les titres sont également cotés à la Bourse ». La parole est au <« Peuple ». LE XX^SIÈCLE est. I© rn<o.ïr»«\ cher des grands \ quotidiens liel^es illustrés) La Publicité, c'est de l'or -—»(**)«—. ffiaïs il faut savoir choisir'. t 1 ^ La publicité fait chaque jour de nouveaux progrès. Dans tous les pays, elle a pris dans ^ ces dernières années une extension énorme ! ^ et nos compatriotes ont fini par comprendre sa nécessité. l En cela comme à peu près dans tout ce qui ' touche aux affaires, l'Amérique nous donne ' i des exemples suggestifs. _ | Sait-on chez nous que les Américains n'ont i pas hésité à dépenser, l'année dernière, ' , 500 millions de dollars en publicité et que ce ! ' chiffre sera encore dépassé dans l'avenir? J ' Ii y a vingt ans, on considérait comme _ fabuleuse une annonce de 15,000 francs faite 4 par la fabrique des balances Fairbank et C°, ' tandis çjue la fabrique de savon Zapolio ifïecte actuellement ^ sa publicité Ain crédit; de 5,000 francs par jour. Certains grands magasins de détail de ' ■ New-York n hésitent pas à sacrifier 20 mil-, lions par an pour leurs réclames dans les , ; journaux, et cela paraîtra presque incroyable : [■ à nos timides commerçants. Les Américains ont cependant la réputa-: , tion de bien placer leur argent et ils lamé-! ritent, car ils choisissent avec soin les jour- '■ naux auxquels ils confient leurs réclames, j : Fait à remarquer, ils ne se laissent pas hyp- j i notiser par le seul-chiffre du'tirage, mais en ] : bons commerçants, en réclame comme ^ ail- : ' leurs, ils attachent plus d'importance à la ' : qualité qu'à la quantité. : Cette préoccupation se justifie plus encore ' chez nous que cnez eux. 11 suffit d'observer j ; un peu ce qui se passe dans notre pays pour. : se convaincre qu'au point de vue de la publi- ! ! cité le tirage d'un journal n'est pas tout. », Les commerçants et les industriels qui re- ' ; courent à la publicité savent très bien qu'une . clientèle d'abonnés vaut beaucoup mieux que» : la clientèle des journaux qui se vendent surtout au numéro. Et c'est pourquoi, il est ; vain de vouloir les éblouir par les gros chif- 1 fres de gros tirages. Ce qu'il faut comparer pour apprécier sainement la valeur des jour- ; naux comme moyen de publicité, ce n'est pas : seulement le tirage, mais le nombre des ' abonnés. Il y a plus à attendre, en effet, des J annonces lues par une clientèle d'abonnés, j ' sérieuse, stable, attachée à son journal et I confiante dans ses suggestions, que des ré-. ; [clames adressées à un public essentielle-, < ment variable et inconstant d'acheteurs au 1 numéro. Chaque abonné d'un journal est un ' j acheteur éventuel, et c'est là un fait que ne » doivent pas perdre de vue les commerçants -, qui reconnaissent la nécessité de ne pas ! attendre chez eux qu'on vienne leur deman- 1 j dér leurs produits. 'Entre un journal tirant par exemple • 60,000 exemplaires, mais pouvant montrer une liste de 40,000 abonnes, et un journal ; ayant un tirage supérieur, mais quelques mil- j J liers d'abonnés seulement, lequel choisira le' ] commerçant avisé ? Poser la question, c'est, ( la résoudre. ( La publicité des journaux à gros tirage sans clientèle d'abonnés ressemble trop à la l propagande par circulaires distribuées dans j nos rues à tout venant. Autant en emporte ( ! le vent, autant en recueille le ruisseau. Autrement sérieuses et efficaces sont l'annonce 1 et la réclame que lisent, dans le calme du | c home ou du bureau, les abonnés habitués à i demander chaque jour à leur journal ce qui i | vaut le mieux et ce qui leur convient davan-tage. _ * Ce sont là vérités d'expérience attestées par tous ceux qui s'occupent de publicité. ' s A chacun d'en tirer la conclusion pratique. r î — LES NOUVELLES Erratum Nous avons indiqué hier le tracé de la nouvelle ligne ferrée Bruxelles-Arlon. Nous avons dit que la nouvelle ligne suivrait la vallée de la Lesse par Straimont, .Suxy, Saint-Médard et Orgeo. C'est — évidemment — de la vallée de la Vierre qu'il s'agit. Nous nous excusons de notre lapsus auprès des nombreux confrères qui ont reproduit notre information. Quant à nos lecteurs, ils auront rectifié d'eux-mêmes. Notre corps diplomatique va être réorganisé en vertu de mesures prises par le ministère des affaires étrangères. Désormais les diplomates belges pourront obtenir leur retraite à 65 ans ; ils seront pensionnés d'office à 70 ans. Quand ils seront envoyés en pays lointains, ils auront droit à une indemnité spéciale. Les ministres residents et les « chargés d'affaires » en pied seront supprimés^ ce3 diplomates prendront le titre de ministres plénipotentiaires de deuxième classe. La question des congés de nos diplomates sera réglée : le cumul sè fera tous les deux ans au lieu de tous les quatre ans, et les chargés d'affaires intérimaires recevront, désormais, une indemnité qui partira dès le jour du départ du ministre qu'ils rempla-cent. ^ Le navire-école I' « Avenir » est arrivé à Falmouth, en Angleterre. Tout va bien à bord. Le capitaine attend des instructions en ce qui concerne le port de déchargement, qui n'est pas encore fixé. Les correspondances pour les cadets peuvent être adressées immédiatement aux soins de MjM. C. Fox and Co, Ship agents, à Falmouth (Angleterre). Wos télégraphes et téléphones L'administration des télégraphes et téléphones vient de publier son bilan pour les années 1912 et 1913. En 1912, il a été transmis 9,095,000 dépêches, contre 8,996,000 en 19Ï3, année de la grève générale. Oela fait encore un joli total! Ces opérations ont fait entrer dans les caisses de l'Etat 6,320,000 francs en 1912 et 6,264,000 francs en 1913 On a envoyé, en 1912, 2,8-59,000 express postaux contre 2,933,000 en 1913. L'administration a touché de ce chef 606,000 francs environ en 1912 et 621,000 fr. environ en 1913. Le produit total de nos télégraphes a été de 7,044,000 francs environ pour 1912 et do 7,007,000 francs pour 1913. Nos téléphones, eux, ont produit, en 1913 : service local, 12,065,000 francs; service à grande distance (intérieur, international, transit), 3,535,000 francs ; recettes diverses, 7,000 francs environ. Les télégraphes et les téléphones ont. donné ensemble comme recettes : en 1912, « fr. 21,352,631.06; en 1913, fr. 22,614,654.07,.^ | Les relations télégraphiques par câble sous-marin entre la Belgique et le Congo * O-®-» Une visite au navïre-câbîier «John Pender» au largo d'Oslends Le capitaine Greey atr milieu d'an giroupe d'invités ' Lse gouvernement n'a cesse ae porter son , attention sur la question des communications rapides de la Belgique avec sa colonie. Nous avons dit qu'il avait concédé à la « Société belge de câbles télégraphiques » l'exploitation des communications directes entre la métropole et .!a colonie par câble sous-marin. j Cette société a passé, avec la société anglaise de l'Eastern Telegraph, un contrat aux termes duquel elle peut employer le : câble Douvres - San-Thome, dont celle-ci est ' propriétaire. La Société belge, à §on tour, • devait mouiller un câble. entre Bânana et Sian-Thomé ainsi qu'un deuxième câble entre Douvres et Middelkerke. Actuellement, la Société belge procède à l'immersion de celui-ci. Dans la Duit de mardi à mercredi, le steamer-câblier «John-Pender», de. l'Eastern "Telegraph Company», est venu jeter l'ancre au large d'Ostende. C'est ce navire qui pose j le câble. Son tirant d'eau ne lui permettant { pas la navigation sur les côtes, il est assisté | d'allè'ges qui posent les câbles aux endroits de bas-fond. Mercredi, la Société belge de câbles télégraphiques avait invité quelques, techniciens, fonctionnaires et journalistes à visiter le «John-Pender». A 11 heures, un petit vapeur, la « Marguerite», vint prendre les invités à l'estacade d'Ostende et les conduisit au «John-Pender», mouillé, sur ses ancres, à trois ou quatre milles au large. Après lin agréable voyage en vue de la côte, la «Marguerite» accosta le navire-câblier. L'accostage et le transbordement des pas-' sagers furent plus pittoresques que d'aucuns ne l'eussent désiré. La «Marguerite», ayant rallié de trop près le bord du «John-Pender», alla, au grand émoi des passagers, limer ses hauoans contre les canots de sauvetage du steamer anglais, et deux honorables fonctionnaires de l'administration belge du télégraphe faillirent être assommés par les agrès et les lanternes qui dégringolaient dans la collision. La mer était assez houleuse et les deux bateaux, bord à bord, roulaient très sensiblement. Aussi ce fut chose particulièrement agréable que de contempler le transbordement, par le moyen d'une planche servant de pont, s'abaissant, se relevant et glissant, et propice aux cabrioles les plus divertissantes. On réussit cependant à faire passer sur le («John-Pender» les passagers de la «{Marguerite», y compris trois dames intrépides.Tandis que la «Marguerite» allait jetes l'ancre à deûx cents mètres, le capitaine Greev recevait à son bord les invités de la Société belge. Au mât de misaine du steamer battait le pavillon belge, tandis qu'à la corne flottait îe pavillon de la marine de guerre anglaise, car le capitaine Greey est officier de réserve de la marine du roi Georges. Pendant que l'on sable joyeusement le Champagne, plusieurs hauts fonctionnaires de la marine, n'ayant pas le pied marin, disparaissent discrètement, guiaés par de complaisants stewarts vers des endroits moins publics. Puis les officiers font les honneurs du navire. Le capitaine explique le fonctionnement des appareils qui - enregistrent les profondeurs. qui signalent automatiquement,' par I _ î sonneries, la présence de bancs de cable, etc. Le premier officier électricien, M. Éidley, . prend à son tour la tête de la caravane des l visiteurs et les conduit vers 7es locaux où > s'abritent les appareils électriques. En pas-5 sant on jette un regard ému sur les fonction-î n aires indisposés, affalés dans des fauteuils d'osier, chapeau haut de forme sur l'oreille, ■ collet relève, bras ballants, parapluie entre ; les jambes, l'air extraordmairement malade : et prostré, tandis que le «John-Pender» roule : et tangue ponctuellement en tirant sur ses , ancres. Dans une grande cabine sont placés métho-; diquement des appareils électriques permettant la surveillance et le contrôle constants ^ du câble. Cet appareil-ci, au clavier hérissé de ma-1 nettes correspondant chacune à une profon-i deur d'eau différente, constate sa résistance. ! Celui-là, appareil de lecture constante, per- • met de constater toute défectuosité du câble au moment où on 7e descend. Tout isolement, toute rupture sont, de la sorte, immédiatement constatés parla vigie qui ne perd pas le cadran des yeux pendant les heures où • l'on mouille le fil. Dans un autre coin, voici un appareil qui reçoit et transmet toute communication par la partie du câole déjà posée. Le navire reste ainsi en communication par fil avec la côte. Enfin la cabine où M. Riclley règne en maître contient un poste de T. S. F.. Pendant la journée il peut télégraphier à 300 milles. Pendant la nuit son rayon d'action atteint 1,000 milles. Le capitaine Greey montre ensuite à ses hôtes les puits des câbles. La cale contient cinq tanks; Dans chacun d'eux, sur une énorme bobine, un câble est enroulé avec la plus grande régularité. Chaque tank peut contenir 600 milles de câble. Au moment de notre visite, les puits en contenaient respec* tivement 56, 46, 15, 30 et 47 milles. Des machines puissantes déroulent le câble et le descendent dans la mer. A 2 heures, tandis que, dans leurs fauteuils d'osier, les fonctionnaires indisposés semblaient plongés dans le coma, le capitaine Greey réunit ses autres invités à sa table. Près de lui, prirent place MM. Xavier Meeûs, président du conseil de la Société belge de câbles télégraphiques ; Seguin, directeur d'administration à l'exploitation des télégraphes; l'ingénieur Dumortier, etc. A l'heure des toasts, le capitaine Greey porta la santé: de LL. MM. le roi et la reine des Belges et but à ses invités. M. Seguin porta la santé du capitaine Greey et de sa famille. Le capitaine se leva de nouveau et but à la prospérité de la Compagnie belge des câbles télégraphiques. Puis M. Mceus porta la santé de LL. MM. le roi et la reine d'Angleterre et forma des vœux pour les succès de la Compagnie de l'Eastern Telegraph. Chacun <te ces toasts fut chaleureuse-, ment applaudi. Il était près de 5 heures lorsqu'on prit congé du capitaine. Tandis qu'on éveillait les fonctionnaires indisposés, la «Marguerite» venait se ranger à petite distance du «John-Pender». Le vent s était levé et l'état de la mer ne permettait pas au petit vapeur d'accoster 1e steamer-câblier. Aussi transvasa-t-on les invités, y compris les fonctionnaires indisposés, leur chapeau haut de forme et leur parapluie, par l'entremise des canots du «John-Pender». Le « John Pender » à Faner©

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