Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1112 0
20 February 1915
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 20 February. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4q7qn6060c/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

20° ANNÉE. — Série nouvelle. - - N" 101 Le numéro : 10 Centimes Samedi 20 février 1915 I RÉDACTION & ADMINISTRATION 28 If ras de h Bourse — LE HAVRE Téléphone: Le Havre 11* 14.05 Directeur : flPJMD tlUMY fontes les communications concernant la rédaction doivent être adressées oS'"; rue de la Bourse, Le Havre, LOÎMDON OrFÎCE : 21, Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par t^lmsitra Hors France.. 3 fr. » par moi -. » ..9 fr. » par tri.-neïlre Angleterre— 2 sh. 6 d. par» m >is. » .... 7 sh. 3 d. par triiïioilra PUBLICITÉ Correspond mco de réfugiés et communications persohn Iles '. Sur lo Continant: Les 3 lignas O fr. >5 La ligne suppiamentalra O fr. 25 Angleterre : la ligns 3 d. PUBViulTÉ COUÏSiiCUIiS : On traita à forfait Ouoîicfieii belàé paraissent au Havre le MBip officiel français ! du 19 Février 1915 iwvwwvwvywv Paris, 19 février, 15 houres. Rica d'important à signaler depuis le corn-ntitTïi<[a.i d'hier soir. La nuit tut calme. 11 v a ou des combats d'artillerie assez vifs DANS LA VALLEE DE L'AISNE el dnfls le SECTEUR DE REIMS, DANS LA REGION DE PERT.IIES, toutes .les positions oonquises par nous demeurent entre, nos mains . VVWI VWWWWWWW ENTRE L'ARGONNE ET LA MEUSE, au pont dtes Quatre-Enfamtsi nous avons pris un tance-bombes. DANS LES VOSGES, nous ayons repoussé deux attaques ®nfain,teric, au nord de Wissembach, dans la région do Bonhomme. Nous nous sommes, d'autre part, organisés et consolidés en progressant mé-fabdiquement au nord et au sud de la Ferme de Sudcl. L'écbsîi ë plan allemand ea Pologne Lo, Gazelle de Lausanne reçoit) de Berne ioa renseignements intéressants que voici auir les oper alunis russes sur le front oriental : « Borne, 15 février. Les bulletins officiels sur l'es opérations do guerre au front oriental, ne donnant que #3 renseignements fragmentaires, n'avaient pas permis de se faire une idée exacte de L'ensemble du plan conçu par le grand état-major allemande Mais les unfor-uiationis parvenues il y a deux ou trois semaines aux milieux diplomatiques de Berne, permettent de reconstituer ce plan. < il résuiMe'de ces informations que le grand état-major allemand avait arrêté toute une sOric d'opérations dont les résultats devaient être les suivants : Les armées russes aidaient être obligées de se retirer de la Bu-k'v!ne et de la plus grande partie de la Gàlîcie; par un,' grand effort, il Iallsa.it à tout prix se faire une brèche sur le front russe «levant Varsovie, en vue de s'emparer de cctte ville; l'armée russe opérant dans la Prusse orientale devait être rejetée dans la T! ovin ce de Souvalki. Ensuite, guerre de ir.mchécs. Pour réaliser ce plan, le grand état-major •allemand avait envoyé plusieurs corps d'armée de nouvelle formation en Autriche, afin •<l'y seconder l'armée austro-hongroise dans .*••• 'M. effort pour repousser les Russes de la r.',:ko\r.ne cl obliger 1 arniée du tsar à eva-' ni:r ' s Carpathes et une bonne partie de V; r..-: : j)i àv-ait en autre massé der-i •( les positions occupées par l'armée aile, j uni.i'd-e en face ce Varsovie, une nou.vcs.ir et l ^ l'mte ;irm6e. il avait aussi pris des | «k.>jn -i Lions pour répéter dans cette région i !n nu;noiuvre .'exécutée avec succès à An-I ..- s : une attaque d'une violence extrême [ sur un secteur assez restreint; on comptait [ «[no l'armée' russe ne résisterait pas à une [ rîtn.que de celte impétuosité.. Par lia brèche i'a :ir*i olivieron faisait passer la nouvelle ar.pMO massée derrière le front et la chute <tc Varsovie su serait produite aussi ratpcVJe-ar.e-nt que oeMe d'Anvers. Enfin, une autre ■année de quatre à cinq corps, de nouvelle ucri nation également,avait été envoyée dans la Prusse Orientale, où de ce fait l'armée allemande acquérait une supériorité décisive j sur lès forces misses. Tel était le plan général. L'exécution ne | crevait exuger que l'espace de quelques se-[ «mines. Dès 'que les résultats prévus seraient ' .atteints die façon plus ou .moins complète, i Lïtal-rnajor s'organiserait s-ur le front oriien-I tal pour une guerre de tranchées, de ma-[ ni ère à pouvoir soutenir là campagne^ avec Um lii'ininmim de trompes et'distraire l'excé-Lcfont pour le porter sur le front occidental, [et faire urne trouée dans la ligne française <i\u! t l'arrivée de la. nouvelle année an glaise.. ' J'; ' | On cannait; maintenant les résultats obtenus par l'armée allemande : L'armée riisse a fléchi aux deux ailes ex [ I rè mes, en'Bu ko vine et en Prusse orientale huais elle est en très bonne posture da.ns le? , Car pathos et quant à la brèche dans la li$x ']"y ! se d« Varsovie, elle reste à faire. Li è bat a'lie die Borzimow n'a pas été [pour l'armée allemande, une victoire; mai gré toute la violence de l'attaque et le sa iTifiee cîe -dizaines- de milliers d'hommes, le? Allemands, n'ont pas pu briser la murailk viv'açtg qui s'opposait à leurs efforts. Enfin, le but principal que l'état-major al i leinanâ avait en vue : distraire des forces considérables dm front oriental, n'a pas ét< ktteiin't, et c'est lù le point essentiel, | La Milité de ce plan aura une forte ré [percussion sur Los opérations qui, d'ici l quelques semaines, se développeront sur le ! front occidental. En attendian/i, tes Anglais continuent h dé : barquer. ; Autre détail important : il serait très iim ; portant de savoir où se trouve actuel 1er non ;'la flotede l'Atlantique des Etals-Unis d'Ame ; rique. — D. » UN DÛH DES CANADIENS Â LA BELGIQUE Une Cana<istanno qui fit jadis clos étude; N chant à Bruxelles et a gardé pour l£ Belgique et les Belges un souvenir reeon baissant-, Mme Inès Taylor, vient d'adres [W à M. Carton de Wi'art. ministre de le justice, une lettre lui annonçant qu'ellf [vient de prendre l'initiative d'une nouvel!! [(euvre en laveur des Belges. Il s'agira d'af ■ fréter un bateau d'intérieur qui sera entiè ■rement rempli d'objets d'alimentation, di ■vêtements, de secours de toute nature er do TavitaiHer la population civile di W'Clgique au fur et à mesure de la libératior »» territoire. y œuvre nouvelle sera exclusivement as- u>se par les dons de Canadiens. mimi liE L'l VEjJUE hî NAM R INTERJT Un télégramme, arrivé vendredi, au Ha-vre, nous apprend que l'autorité militaire du Kaiser vient en Belgique de porter une nouvelle atteinte aux droits de l'Eglise en interdisant la lecture du Mandement de Carême die Mgr Heylen, évêque die Namur, parce que celui-ci exposait dans ce mandement une part, — une toute petite part, — des atrocités subies par lo clergé de son diocèse. Eéeswerture du Parlement italien VIOLENTES MANIFESTATIONS POUR LA GUERRE La réouverture de ta Chambre italienne a provoqué hier, à Rome, d'importantes manifestai,ions en faveur de l'intervention ; il y a eu des bagarres et des prestations ; le soir, le? socialise:-, ofFiciels ont organisé dans divers, quartiers des manifestations neutralistes. A LA CHAMBRE, M. SALANDRA EVOQUE LES ESPERANCES N.VTIONAL1ÎS Rome, 18 février. — M. Marcora, président, a salué les victimes du tremblement de terre. M. Salandra, président du conseil, s'asso-ciant aux paroles du président de la Chambre, a conclu en proclamant que 1>~ italiens, fortifiés par la douleur, ' doivent maintenir solide et invincible Leur foi dans les destinées de la patrie (Approbations); ue la patrie immortelle qui, aujourd'hui plus que jamais, veut donner à ses enfants la conviction profonde que ses destinées ne sont pas confinées dans le cercle étroit des intérêts présents, ni même dans la vie d'une génération (Très bien ! très bien !) mais englobent ceux qui furent et ceux qui seront, tous les souvenirs de notre passé glorieux et toutes les espérances, tout l'idéal que nous mettons dans l'avenir. (Longs et chaleureux applaudissements.) M. Colajanni Républicain, au nom des garibaldiens survivants, envoie son salut à ceux qui sont tombés dans l'Argonne, ces Thermopyles, a-t-on dit, de la Révolution. « Puisse, dit-il, ce salut réveiller chez les fils de l'Italie la saine mémoire des devoirs à accomplir ! » (Applaudissements.) L'ATTITUDE DE L'ITALIE ; L'ITALIE N'A RIEN A ATTENDRE ; DE L'AUTRICHE On télégraphie d'Innsbruck que le lieulc-1 liant impérial a envoyé h l'empereur une adresse de fidélité signée par 3,000 Trentins appartenant h la population agricole. ; Le (i Reiçhspost » dit qu'après une pareille manifestation l'Autriche, môme si elle le voulait, ne pourrait pas céder le Trentin , à l'Italie. » On rapproche cet article du « Reiçhspost» de celui de la a Neue Freie Presse » et l'on . conclut qu'ils ont été écrits dans l'intention l de dissiper les illusions de ceux qui croient ; à. la possibilité de conquête territoriale par les voies diplomatiques7. LES SOCIALISTES PARLEMENTAIRES SOUHAITENT LA DEFAITE t DE L'ALLEMAGNE Les membres du groupe socialiste parlementaire et les dirigeants du parti socia-- liste réformiste se sont réunis hier et ont voté l'ordre du jour suivant, disant qu'ils sont heureux, de constater que la conférence socialiste de Ladres a reconnu que La victoire de l'impérirlisme allemand serait, pour l'Europe, la destruction de la démocratie et de la Liberté, en sorbe que s'efforcer d'empêcher cette victoire c'est, comme lo dit la conférence de Londres, agir i pour l'unité, l'indépendance et l'autonomie des nations dans la future fédération pacifi-! que des Etats-Unis d'Europe. A LA VEILLE D'EVENEMENTS GRAVES ; Une correspondance italienne publiée par la « Tribune de Genève », annonce que le gouvernement italien procède depuis cinq | jours, en Sicile, aux réquisitionnements de : chevaux et de mulets. La «t Tribune de Genève » reproduit de : récentes déclarations faites par un ancien ministre du cabinet Giolitti. Cet homme po-litique déclare que l'Italie est à la veille d'événements graves qui, selon lui, se produiront vers le 15 mars prochain. lia archevêque, caMps et allemand,, contre !e dope catholique Les uni formes résédas encombrent ce soir, le vestibule où une Flore court vêtue était habituée ii contempler Les ébats joyeux et à entendre les .gros rires des commis-voyageurs -n'attiraient les grands transatlantiques du Havre. Les marottes ont cédé la nlaee aux armes. Ainsi eu ont ordonné les a mbitions p an>ger m a n ; stes-. Quel sujet de méditation pour cette Flore; s'i l'es Flores méditaient! Par contre les Allemands méditent, mais telle est la conformation de leur esprit qu'ils ne (peuvent pas comprendre comment s'est formée en Europe, puis dans le Monde, cette opinion ju-'b'iique qui ameute contre eux, l'un après l'autre, tous les peuples civilisés, lis ne comprennent pas et do n'être .pas compris, il semble que leur orgueil s'aigrit et s'exalte. Si les peuples civilisés ne veulent pas de la Kultur, ce n'est pas que la Kullur soi-t une déformation de lia civilisation,malts c'est •que la ciivtMs'al-iori est incapable de comprendre l'a culture. La civilisai ion est un pur progrès matériel; la Kultur est la quintessence de la moralité. Le Kaiser l'a déclaré, l'autre jour, et renehériss'amt. sur le souverain, l'archevêque de Cologne, un prince dé l'Eglise, a déclarr que ce produit essentiellement germanique Made in Germany était le fruit dlu christianisme. Passe encore pour l'empereur. La Kultur est te développement direct et logique des doctrines de Luther. La doctrine religieuse qui a trouvé tout naturel de régler la reU-gûon d'un chacun, selon le hasard du-coin do terrain où le sort l'a fait naître en v^ logiquement A trac ter les questions morales avec la même désinvolture qu'elle a mis à trancher les questions théologiques. Pas plus qui'iil n'y a. de dogme absolu, elle ne croit à une règle morale immuable. Elle ne fait, pas ip'j.us diôpenelrc celle-ci des rapports de l'homme avec la conscience qu'elle n'a fait dépendre celle-là des rapports de l'hom-me avec D;ie:ui Bien au contraire, comme c'est le fait du prince qui crée la croyance du sujet, sa règle morale dépend des néces sites de la raison d'Etat, et dans l'espèce, des exigences militaires. M'ais qu'un archevêque nous présente ■qne l'néon'o comane le fruit .superbe de catliioiictsime, voilà qui renverse, passez-moi Foxpresisiion-, et révèle ù quel point un siècle de philosophie rationaliste a corrompu et faussé les saines notions dans les facultés de^théologie catholiques des universités allemandes.Le catholicisme proclame l'absolu au doigme et de Ha morale. Jamais il nie t'a abaissé ou ne l'a fait plier devant les nécessités d'une défense militaire ou le caprice du prince. C'est en luttant contre l'omnipo-fco-p.ice de la raison d'Etat que l'Eglise a affranchi l'homme et lui a donné pleine cont>-. cienee de sa dignité; c'est en mettant au-dessius du césarisnie et des volontés royales, lia vérité du dogme et la sainteté de la mo-rate cpu'clte a écrjit ses plus belles pages et ses grands "pontifes l'ont été pour s'étire dressés contre les doctrines qui font, l'essence de la cultiuire allemande. M<ais voyez quels sont les funiosteS^effets d'un enseignement sophistiepue trop ép^ris de sa propre pensée! Une nation en arrive à nous donner pouir un progrès de la moralité, ce qui n'en est qu'une regresaLon, à voir dans oeilte déchéance un privilège na-•tiioniail et a s'indigner dis ce cjiuie le» peuples de l'Univeis., au" lieu de s'humilier devant Iwiir nai'ivm, mfwrqiiée au front d'un tel sceau de prédestination, fassent un effort déses-ipôré .pour s'arracher à une domination- hon-teu'"e et dégradante! Quand Pie X a condamné le modiernïsme, il nie prévoya.it ni cette funeste guerre, ni l'ébouriffante théorie clu prélat rhénan. Mais combien F.œiil du Sn/nt Ponirfc, aiguisé par la pureté de sa foi, discernait dans l'obscurité de ces orgue-itleux laboratoires de la science alilemiainde, de monsU^es njua;geux et mnl formés, qui menaçaient Le catholicisme des Plus grands ^«^RATNDQRCE. La psix aurait été Régooiée ay ffïûls d'août... par M. OiSaux Un organe espagnol, l'« A B C » de Madrid. a publié à la date du 6 février dernier, la très curieuse note ci-dessous, nui ne fait qu'évoquer et préciser des bruits qui ont couru avec intensité lorsque, il ,T a c[uelques semaines, l'ancien ministre des finances fut envoyé en mission au Brésil : « La presse brésilienne publie des déclarations de M. Caillaux. « L'ex-ministre français a affirmé que, lors de la retraite des Français, avant La bataille de la Marne, tout était à craindre en France, et alors a surgi un parti disposé à consentir à l'abandon d'une partie de la France : iMa.daga.scar, Maroc, autres colonies et une indemnité. <( Ce projet trouva une énergique opposition en M. Poincaré, appuyé par la ma 'o-rité des ministres et l'état-major. <( La situation était si critique qu'elle occasionna une crise et la sortie de quelques ministres. « Arvrès la défaite allemande à la bataille de la Marne une proposition allemande fut transmise, ba^ée sur l'abandon à la France d'une partie de La Lorraine et autres concessions, sans d'autres compensations que de céder à l'Allemagne un petit tronçon de terrain entre Calais et Dunkerque, reconnaître l'annexion de la Belgique et laisser l'Allemagne libre pour lutter contre l'Angleterre et la Pvussie. ,« Tel fut Le motif clu traité alors signé par les nations alliées de ne pas faire la paix séparément. « Cette convention a annulé les tentatives de l'empereur Guillaume. « Ca!lla.ux est intervenu clans ces négociations d'une part et d'autre. « TTn iournal assure que le crouvernernent français a notifié aux .Gouvernements sud-américains que n'importe quel aete réalisé par M. Caillaux n'aura aucune valeur dans les relations diplomatiques et commerciales. » lepHiisîIipis 1 et la lirai'joijisM il® ' Importante déclaration , de IV!. Vivian! à la Chambre des députés —0— 1 I.:» déclaration votée par la Conférence < ipeiaiiste de Londres a provoqué une vive i '•motion dans le monde parlementaire fran- i ais. ; Le groupe des républicains de gauche, < 5mu du fait que deux membres français, t MM. Sernbat et Guesde, avaient assisté à t :et!e conférence, a demandé au gouverne- i ment, par l'organe de M. Ghaumet, de faire ' les déclarations « qui affirment la continuité de notre politique nationale telle qu'elle a ' été définie en toute occasion au nom du gou- 1 vernement. » M. Viviani a fait jeudi h la séance de la Chambre, la déclaration suivante : LA DÉCLARATION DE M. VIVIAN! La question de M. Chaumet va ma per- , mettre d'évincer certaines équivoques. Tout d'abord, je tiens à remercier, avec . une al$ect.veuse cordialité, tous mes colla- , borateiirs du courage avec, lequel ils accomplissent, chaque jour et discrètement, leur mission, en ces jours tragiques. I,a France n'a pas voulu !a guerre, mais elle ira jusqu'au bout. Le gouvernement est unanime <i penser que les responsabilités des événements actuels incombent aux ennemis de la Triple-Entente, qui n'a {ait que suivre, el non pas provoquer, les armements. (Applaudissements).La Triple-Entente a renouvelé toutes les tentatives iiacijiques. Elle s'est heurtée à une préméditation devenue éclatante, par la publication de documents versés à un débat désormais historique. Le gouvernement continuera, sans lassitude, la guerre jusqu'au bout avec ses alliés (applaudissements prolongés) ; il la continuera jusqu'à la libération morale de l'Europe, jusqu'à la libération matérielle de la Belgique (nouveaux applaudissements prolongés), jusqu'à ht reprise de l'Alsaee-Lor-raive (salve d'applaudis-vcments), jusqu'au succès final remporté par l'héroïque Serbie. (Applaudissements). Pour la reprise de l'AIsace.Lorraine Depuis quarante-quatre ans, (l'une (acon permanente, el depuis l'ouverture des hostilités, d'une manière plus tendre, l'Alsace-Lorraine a manifesté son attachement à la patrie française. Elle a préparé, par son héroïsme, le retour à la France. Au. jour venu, quand nous, resserrerons les bras autour d'elle, l'Alsace-Lorraine nous sera revenue, non par l'e/jet d'une conquête, mais par l'efjet d'une restitution.Nous sommes attachés indissolublement el librement à l'accord du 4 septembre. Nous n'envisagerons une solution pacifique qu'avec nos nobles alliés. (Vifs applaudissements.)Cette alliance sacrée sauvera la cause de la civilisation. Elle sauvera aussi la cause de l'Europe et du monde de la IjramVie du militarisme prussien. (Vifs applaudissements.)Les peuples sont avec les gouvernements Ce ne sont pas seulement les gouvernements qui pensent ainsi, ce sont les peuples eux-mêmes. (Nouveaux applaudissements.) Le triomphe de l'impérialisme allemand serait le signal de l'écrasement des libertés des nations. Cette revendication du droit surgit de la conscience- universelle. (Applaudissements répétés.) J'ai donné, au nom du gouvernement, les explications nécessaires et décisives. Continuons à accomplir notre tâche. Le Parlement, en rivalisant de zèle pour aplanir, plutôt que pour aiguiser les conflits, a montre ce que peut être l'accoutumance de la liberté dans un grand pays. Continuons cette tâche. Si dans un peuple, fils de la Révolution bouillante, des malentendus se produisent parfois, promettons-nous, au lieu de les envenimer, de tout faire pour les réduire. Ce sacrifice, nous le devons à la pairie, qui a le droit, de l'exiger. Il est, d'ailleurs, autrement léger (tue celui qu'accomplissent chaque jour, d'ans la boue des tranchées, confondus dans les mêmes rangs, tous les fils de la France. (Ap-plaïKlissemertts prolongés.) Tournons-nous vers eux, qui défendent matériellement la France et sont les dignes fils de la plus admirable personne morale qui se soil jamais dressée dans l'humanité. (Vifs applaudissements prolongés.) M. Viviani, cm regagnant te banc du gou- S verneme® est vivement félicité par tous ( ses oollègues. LE LSVRE S'OH DE L'ARMEE BELGE Actions d'éclat. — Le Roi, voulant donner -un témoignage de sa satisfaction aux infirmiers ci-après désignés, pour la bravoure dont ils ont fait preuve en soignant les blessés die l'hôpiLtal militaire d'Ypres durant le bombardement de cet établissement et en ne le quittant qu'après qu'il eut été en partie démoli par les obus et rendu inutilisable, arrête : la décoration militaire de 2e classe est accordée aux infirmiers civils militarisés A. Gasiior et G. Dekoninek et à l'infirmier des troupes, d'administration R. Van Maekelberg-. Action d'éclat. — Le Roi arrête : L'offi-ei.er auxiliaire Verwacrdc, du 12° régiment de ligne, est nommé sous-lieutenant d'inf-an-tëric, en récompense de sa belle con<dftiite a la ferme Klein NoordSiuis, peswfcint la journée du 4 au 5 janvier 1915. tordre du jour socialisteB DE LONDRES p ipprécié sévèrement G par M. J. Destrée p e M. Jules Destrée publie dans lo Petit pa-isien (n° du jeudi 18 février)', un article sé- f( 'ère sur la Conférence socialiste de Londres. <r vu rebours de ses amis politiques' cle la & conférence, le député socialiste de Charleroi te s'est pas mis la main devant les yeux , >our tenter de ne plus apercevoir les faits tans leur aveuglante clarté. Aussi la « terne ^ éthorique » die l'ordre du jour voté par les \ [uaranife congressistes de Londres le laisse eeptique au sujet du résultat poursuivi : : Recoller les morceaux de l'Internationale, approcher les ennemis et essayer non pas L' [e les réconcilier, mais simplement de les v. nettre en rapport sous l'égide du drapeau ouge commun ». £ Ce que M. Destrée reproche avant tout à ^ 'ordre du jour de Londres c'est d'être conçu :n <( termes si flottants » : « Pourquoi., — dit-il très justement, — ne >as avoir plus nettement dénoncé les emjpi-'es centraux comme les agresseurs? Pou.r-{uoi n'avoir pas plus énergiquement vengé a malheureuse Belgique et reconnu à ia France son droit die légitime défense? Pourquoi cette insistance à d'éclarer que ce n'est ?as au peumle allemand qu'on fait la guerre -{ na.is à son seul gouvernement, alors qu'il 2st certain que les peuples n'ont, le plus souvent, que les gouvernements qu'ils môri-ent et que, spécialement, dans le cas présent, les socialistes comme les intellectuels se sont hautement solidarisés avec Le mt.Li-barisme allemand? Ne suiffisaiit-il pas de dire qu'on réclamerait pour les Allemands la Liberté comme pour Les autres, et n'est-il pas un peu puéril de croire qu'un changement de' gouvernement changerait l'âme allemande, qui nous est apparue dans sa brutalité et sa vénératiion de la Force? » Certes, il est bon cle répéter après M. Asquith, qu'il ne doit plus y avoir d'irré-cSentisime dans l'Europe nouvelle; mais pourquoi laisser croire crue, L'attaque repou&sée et le territoire Liibéré, ce serait la fin de la dmerre? Je sais bien que L'ordre du jour ne dit formellement rien de pareil, mais on pourra l'en déduire; et j'aurais préféré une déclaration plus marquée de guerre à la guerre, îa résolution avérée den finir une fois pour toutes, — ou pour très longtemps au moins — avec le fléau, et le serment de ne se contenter jamais d'une paix de lassa- . tu de et die préca rité. L'énergie révolutionnaire des partis d'avant-garde ne doit pas pouvoir être suspectée cle tiédeur. » —o— "L'Internationale est morte" dit M. G. Hervé i M. Gustave Hervé, reparlant de la Confé- ( rence socialiste de Londres, lui tire son chapeau comme on salue les morts. Pour lui, en effet, ta Conférence a porté en terre le cercueil de la seconde Internationale. Il s'en félicite et s'en réjouit, car la seconde Internationale, — celle de 1889, — inspirée par la seule pensée marxiste et dominée par la social-démocratie allemande, avait, d'après lui, fait du socialisme une pure « question de ventre » et avait répudié avec dédain l'idéalisme révolutionnaire du socialisme français. n L'hégémonie allemande sur l'Internationale vient, — dit M. Gustave Hervé, — de s'écrouler, dans la boue et le sang. Sude-kum, socialiste du Kaiser, a remplacé le Bebel de 1871. Le réveil des grandes âimej collectives que sont les nations . a montré aux plus aveugles, que la matière n'est pas tout, même au siècle du machinisme ; que l'esprit aussi compte dans le monde. La faillite de la social-démocratie allemande est à la fois une faillite intellectuelle et une faillite morale. « Le socialisme matérialisme est par terre, n Plac^ au socialisme idéaliste ! » —o— Riposte aux pacifistes Remarquons aussi que M. Destrée, M. Gustave Hervé et M. Viviani, dont on lira le discours à la Chambre des Députés, fournissent vigoureuse riposte à la sourde et suspecte campagne pacifiste constatée de to i-tes parts et qui est, à n'en pas douter, inspirée et conduite par les Allemands et les germanophiles de tous poils. —o— Les socialistes russes protestent La note communiquée à la -presse par la Conférence socialiste de Londres a dit que îa résolution aurait été votée a l'unanimité moins une fraction des délégués russes qui se seraient abstenus. Deux de ceux-ci qui n'ont pu arriver à Londres à temps, MM. L. Martoff, du Comité d'organisation du parti social-démocrate de Russie et St. Lapinsky, du parti socialiste polonais, protestent dans une note envoyée au <( Matin » : « Nous nous voyons obligés d'établir par cette voie, que dans tous les cas, nous aurions voté contre la résolution adoptée par là Conférence, la considérant « dans ce qu'elle a d'essentiel », comme diamétralement opposée aussi bien au sens des décisions des Congrès socialistes internationaux qu'à i'o-pinion de 1a majorité des socialistes russes et polonais qui se sont déclarés solidaires avec l'attitude "du groupe social-démocrate h la Douma. » Les ijaipeMs entre l'Aileterre _____ etlaHoMe On avait annoncé que les services de paquebots seraient suspendus entre Rotterdam: et Londres et entre Flessingue et Fol-'kestone. . . Cette « nouvelle » est controuvée, tout au moins en ce qui concerne l'une des lignes, car nous ayons reçu la dépêche suivante : Amsterdam, 18 février. — Les paquebots Zuiderijh et Iticliard, appartenant à la. Compagnie hollande-américaine, ont quitté Rotterdam comme d'habitude. Les vapeurs hollandais Caledonui et Bestevaer sont partis .également, pour l'Angleterre. 05 MINISTRES EN MISSION M. Renkin. ministre des Colonies, est irti, vendredi apirs-miui.pour le Quartier-énéral où il rencontrera le Roi. —o--■ M. Berryer, ministre de l'Intérieur, es! arti également vendredi vers la Belgique : les localités de la frontière où il va visi-:r les diverses installations sanitaires qui «retiennent déjà ou qui sont en voie d'or-animation.—o Le comité américain de Paris célébrera îindii prochain l'anniversaire die la nuisance de Washington. Il y a convié le gbu-ernement belge qui sera représenté par M. arton cle Wiart, ministre de la Justice. —o— Le comte Goblct d'Alviella, qui vient d'al->r faire une longue tournée d'inspection armi tes réfugiés belges en Angleterre, ni de rentrer au Havre. L'honora,bie ini-istre d'Eta.t a bien voulu nous accorder au u.jet de son voyage une intéressante inter-iew que nous publierons demain. fa mort fe l'évëque le Journal Un tiélég-z'&jmm.® du J$T®32.c* JLsi réponse dzs o îz-veicxiLbelge Le gouvernement belge a reçu, le 18 [{ ■rijcr, du ministre de Belgique h La Haye e télégramme suivant : Ministre des Affaires Etrangères, Le Havre. Nonce me prie vous télégraphier : « Je reçois télégramme annonçant décès < Monseigneur W air avens, évàque de Tour■ ) nai et. j'en communique à voire Excel-» lence triste nouvelle. La disparition du ve-i néré Prélat, enlevé à affection de son nu-) pie dans circonstances actuelles si péni- > bles a causé profonde douleur. » Les funérailles auxquelles Nouer, assis- > lera auront lieu Tournai, jeudi 18. . )> Ministre Belgique. )) Baron Fallàn. > Le gouvernement belge a répondu téle-gra ihiquement le même jour : Ministre Belgique, La Haye. J'ai communiqué au Ministre Justice vo-re télégramme; il me charge de vous dire ]ue le Gouvernement apprend avec beau :oup de peine le décès de Monseigneur Wal-ravens enlevé à Vaffection du diocèse Tournai pour lequel il a été modèle de bonté et de. iévouement. Lè Gouvernement comprend rTautant mieux la profonde douleur ca.>tsèi par ce décès dans 1rs circonstances actuelles que les souffrances subies par les ouailles bien aimées du Vénéré prélat et l>: traitement odieux infligé à celui-ci par envahisseurs auront sans nul doute abrège ses jours. Veuillez remercier le Nonce de . sa communication et le prier de transmeiIre ios sympathies aux membres de Cépiscopai ïelge. Davignon. On se rappelle, en effet, qu'un rapport officiel adressé au président de la Commission d'enquête avait,dès le 1er septembre, signalé les mauvais traitements dont Je regretté prélat avait été l'objet de la part des soldats allemands. Reproduisons un extrait de ce rapport <( .. VeYs onze heures du soir Von renvoya lous les otaries cl Von ne reliât que Mgr VEvêque et les conseillers communaux présents. Vers minuit, les otages furent transportés à Ath avec quelques prisonniers français et des individus arrêtés comme détrousseurs de cadavres, encadrés par des soldats baïonnette au can-on. A Ath, les deux premiers jours, ils furent traités ignominieusement, sans couchette el sans nourriture; un soldat même donna un coup de poing dans le dos à Véoéque pour le faire avancer plus vite. C'est un vieillard de '7î ans. Tous ces {'lits sont absolument contraires aux articles i-0 cl suivants de l'Acte de la Conférence de la Paix et-ils ont été accomplis avec une brutalité qu'on n'imagine pas. » On reconnaîtra que le gouvernement belge n'a certes rien exagéré dans le télégramme qu'il vient, d'adresser au nonce via. La Haye. ». — * 6 rai sir la râle bdp IL A OBTENU DES RESULTATS TRES IMPORTANTS Londres, 19 février. — Le » Daily Tele-•'rapli » reproduit, une dépêche de Rotter-Jam disant que la récente attaque des avions alliés contre la côte belge a donne d'importants résultats, inconnus jusqu'ici. Les lignes do communication allemandes avec, l'intérieur sont sérieusement endommagées. , ,, , Près do Westende, de nombreux soldats 3nt été tués ou blessés. A la suite de ce raid, les Allemands ont renforcé la garnison de Knocke do 5,(XX) hommes. Des renforts ont été également 3nvoyés à Ileyst. L'ennemi établit des appareils de T. S. F. sur les- dunes, à près d'un, mille de la mer, 3 lin d'être en contact avec les sous-marins 311 action dans la mer du Nord. Un certain nombre de canons endommagés, venant d'Ostendc, ont été transportés i Bruges, d'ovi ils ont été dirigés vers l'At-emagne pour être réparés. fMiait gréco-turc DES EXCUSES Athènes, 18 février. — Le Directeur général de la police à Constantinople s'est rendu ii la légation de Grèce. Il a présenté au chargé d'affaires, devant le personnel réuni, des excuses au sujet de l'incident concernant les insultés adressées h l'attaché naval. Un communiqué relatant cette démarche paraîtra dans les journaux de Constantino-ile.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods