Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 01 May. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/c824b2z64g/
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LE XXE SIÉCLE RÉDACTION & ADMINISTRATION gt« rue it la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre tr 1Ï.05 Directeur : FERMD ÎIEURAT Toutes les communications concôrnant la rédaction doivent être adressées sSx",rue de la Bourse,Le Havre. LONDON OFFICE : 21jPanton Street (Broadmead House) ABONNEMENTS Franco 2 fr. 50 par moîa. *> 7 fp. 50 par trimastrd Hors France.. 3 fp. » pap mois. » ..9 fr. » par tPime3tro Angleterre.... 2sh.6d. pap mois. m .... 7sh.6 d. pap trime3tra PUBLICITÉ . w Correspondance de réfugiés i et communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignes O fp. 50 La ligne suppiémentaipe O fp. 25 Angleterre: la ligne 3 d. Quotidien beioe parafant au Havre gWKTirjrigggE»-■ Un sacrifice aux idole; ? De passage à Paris, M. Emile Vandc .velde a donné -une interview à noire co •frère italien le « Secolo » de Milan, qui . publiée dans son numéro du 21 avril. Os rons-nous le dire ? Toutes les déclaratio de notre ministre d'Etat socialiste ne no ont pas plu également. Quand il invite l'E •rope civilisée à combattre et à rester -armes jusqu'au jour où 'les crimes ail mands auront été expiés — il vient cnco de tenir ce langage a Lyon dant une é: quente conférence que nous avons sigri lée — il faut applaudir sans réserve^ i ce' [déclaration énergique, qui traduit le sen unent. dos dures réalités do l'heure présen Mais auquel de ses petits démons far jliers du temps de paix M. Vandervelde a-i donc cédé quand il a dit à notre confrè du ii Secolo » : « les régiments de la divisi de fer, particulièrement le 0* et le 1 •étaient composés en grande partie d'e vriers socialistes du pays de Liège et de région de Charleroi » Qu'est-ce qu'il en sait ? Possède-t-il d statistiques démonstratives ? Serait-il état d'appuyer son affirmation par des ch J'res ? Qui voudrait diviser nos soldats, ui dans le combat, le sacrifice et la mort p . .une fraternité inconnue dans la Belgiq d'hier,en les dénombrant d'après les vieil] ^catégories de parti, de race ou de clas: répondrait triomphalement que, justemei ■ces deux régiments héroïques comprenait chacun une compagnie universitaire, fi mée exclusivement de fils de la bourge sie. Mais" nous ne voulons pas discuter. bous prenons la liberté de signaler ce nrreur de fait, c'est uniquement pour fa toucher du doigt le péril de ces classifù lions arbitraires, dictées, à leur insu sa doute, par l'esprit de parti à des homm politiques en qui le vieil homme résiste pl qu'ils ne le voudraient aux injonctions l'esprit national. Ajoutons, autant pour contenter la justi que pour consoler M. Vandervelde, qi n'est pas seul à être imparfaitement gu< de cette infirmité. Nous entendions il y quelques jours un de nos amis sou nir (iue les soldats flamands, dans c légions de jeunes braves qui ont fran( ■a.os frontières au péril de leur vie, depi l'occupation allemande, pour rejoindre t'i mée, sont en majorité. Lui aussi, qu'est-qu'il en sait '? Et qu'il ait tort ou raisc qu'est-ce que cela peut nous faire ? I aussi continuait de payer un tribut incoi rient et inconsidéré à une idole que le peuj Belge brisera,> nous en sommes sûrs, lendemain de la victoire, avec cette joyeu fureur qui animait le peuple d'Israël, < goûté de Baal après ses épreuves et reve au vrai Dieu. Luttes de partis, querelles de langui guerre de classes : les voilà en poussié: ces funestes idoles que nous avons servi trop longtemps, et avec trop de passion, ne connaissent pas le peuple belge 1 hommes qui le croient capable de les re ver demain et de rebâtir leurs terripli "61. Vandervelde est trop intelligent,lui, po s'abuser de la sorte. Espérons qu'il se assez bon patriote, en dépit de son interr aionalisme obstiné, pour ne reporter jam; son encens à ces dieux périmés. Espéro 'que la passion politique dont sa boutade h Secolo » pourrait paraître l'indice n'< qu'un trouble, de surface et qu'au fond son 4me, tout au fond, il fait clair à préseï Quoi qu'il en soit, il se tromperait s'il voyi dans nos observations le moindre désir chicane. Le regret que.nous croyons deve formuler tout haut nous est inspiré par souhait d'être, sur toutes les questions q intéressent la restauration de notre Patr parfaitement d'accord avec lui. Fernand NEURAY. Les sympathies danoises pour la Belgique XX Nous avons déjà "eu l'occasion de signai m diverses reprisés comment le peuple d nois tout entier manifestait ses sympathi pour ia Belgique et à ses nombreux réfugit Parmi les ,plus touchantes de ces manift talions, il nous faut encore noter l'em tout récent au Ministre de Belgique à Gop-: i:ague, d'une somme de 2.700 francs, recuc lie à Christiansted (Antilles danoises), pet ville de 4.800 habitants, par l'Abbé Mor. 'missionnaire belge. Celui-ci a accompag >son envoi de fonds-de la lettre suivante : ■Monsieur le Ministre, i J'ai l'honneur de vous informer que not L'on peuplé,malgré sa pauvreté et ses épre ves, a voulu faire un noble effort pour v nir au secours dés Belges dans leuis épro ;ycs cuisantes Ils ont piis l'initiative de cet acte symj [(bique parce qu'ils sont dévoués à' Ieu Iprêtres qui sont belges et qui sont eux-rr 'unes frappés dans leurs plus chères affi liions dans celte guerre dévastatrice. J'ai pris la liberté, au nom de notre pe Pli, par 'a Banque Nationale, de porter a ■pieds de Votre Excellence, cette obole notre sympathie et de notre dévouerne; afin qu'il en soit disposé en faveur des q. |vres de secours, d'après l'intention des c (râleurs. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, de Vol (Excellence, le très humble et très obéissu 'serviteur. s.) MORIS, Prêtre Catholique E\ ISLANDE D'un article de XI. Jacques de Coussang dans le « Journal des Débats » (numéro" 30 avril), nous détachons ce passage qui peut manquer d'émouvoir tous les Belge: «En Islande on a ouvert une souscripti en faveur des Belges qu'a chaudement i commandée un article de M. Gudmund Eiimbogasson, jeune philosophe, élève M. Bergson. Il a rappelé une scène de Saga do Sturlunga dans laquelle un pè laboureur, père de plusieurs enfants, ( tué pour avoir refusé d'attaquer son su; rain ; le comparant à la Belgique, victii de sa fidélité à la parole donnée, il décla que le pauvre Amundi, dont l'héroïsme été chaulé pendant des générations, comme elle, enrichi l'humanité" par s exemple. Il conjure donc les Islandais d'à porter leur obole pour secourir le peuj belge* honneur de l'humanité. » De tout cœur,merci à nos amis d'Island £a pfresiîe anglaise 3 peur h Belgique r- ^ EN QUELQUES HEURES, LA NOUVELLE e- SOUSCRIPTION OUVERTE A LON 13 DRES A REUNI UN MILLION ET u- DEMI ! e- re Nous avons signalé la nouvelle souscrip o- tion ouverte à Londres en faveur des Belge: a- par le Lord Maire, les chefs de-s différente: te confessions religieuses et quelques* autre! ti- notabilités dlu Royaume-Uni. e. Le Roi d'Angleterre avait, le premier, en îi- voyé à ce comité un don de 500 livres. Soi -il exemple a été suivi et bien que cette sous re cription n'ait été ouverte que mardi matin, li :'n soir même le comité avait déjà reçu un mil lion et demi dont la majeure partie avait éti u- envoyée par télégramme, des quatre coinj la de l'empire. Cet empressement et cette générosité son es vraiment touchants et tous les Belges en se ?n ront profondément reconnaissants à leur: u- amis d'Angleterre. Nous les signalons à ls "s Nom Freie Press, qui écrivait, il y a quel ur ques jours à peine, que les Anglais en avaien u® assez de venir en aide aux Belges et son „ geaient à se débarrasser des réfugiés en le: déportant dans des colonies où eux-même: "• n'aiment pas aller. La générosité anglaise se lasse s.i peu qui . quatre nouveaux établissements vont êtn „. mis sous peu à la disposition des soldat; , belges -réformés à Bognor, Leicester, East lei-gh et Cheltenham. ■a- Chaque jour voit naître ainsi sur le sol an ns ? ,!s \rale nouvelle initiative qui accroît li es , reconnaissance des Belges enver as ,rs ,an?is 'anolais- Les inventions intéres de see3 presse (le Berlin et de Vienne n< pourront affaiblir en rien les sentiment: ce '[punies de la nation belge pour ceux ou 'il \ ont secourue avec autant dfe délicatesse qui de générosité. 1 a e? ^ | Leurs griefs ! n, ,ui CE SONT LES ALLEMANDS ET LES AU [S- TRICHIENS QUI ONT ETE MASSACRE! lu PAP. LES BELGES se --.g—. ténu C'est, en effet, l'accusation portée dan: des documents officiels par les gouverne •s, menfs allemand et autrichien et répandu! ■c, à des centaines de milliers d'exemplaire: es par 1a presse. (ls A en croire ces accusations, les civils al es lemands et autrichiens habitant en Belgi le- que auraient, au début de la guerre, suib >s. ies pires traitements de la part de la popu Lu' lation civile. ra On peut opposer à ces inventions de nom j" breux témoignages d'Allemands. 's Pal. exempt correspondant bruxellois du k Berliner Tageblatt », M. Max Hoch , j dorf, télégraphiait à co journal (n° du U ,|e septembre 1914, édition du soir) : rt « Je puis assurer aux Allemands qui jus-,ft qu'ici ont vécu en Belgique et qui sont in rte quiets sur le sort de leurs propriétés, qu'ils ,ir peuvent être tranquilles. En dehors de quel le ques cafés et quelques magasins qui ont ét( ui pillés au début des difficultés internatio e, nales, toutes les habitations privées, ds même que leur contenu, ont été respec tées. » Le correspondant bruxellois du « Berlinei — Lokal Anzeiger », confirmait tout récemment encore cette information de son con frère. 11 écrivait en substance dans le numéro du 29 mars 1915 (Abendausgabe, n' 162, p. 2 : n Neues Leben in der Brusselei deutsclien Kolonie) : « La plupart des Allemands prétendû-ment suppliciés et mis à mort à Bruxelles er ou à Anvers, se sont, dans la suite, réins j. tallés sains et saufs et en excellente santé. Les propriétés allemandes,également, n'onl pas été détruites dans la mesure où les Al Igl lemands qui avaient fui, prenant leurs 0; j ambes à leur cou, auraient pu le craindre. r__ Les habitations privées, en particulier,sont :î_ absolument intactes... » *ie Enfin, témoignage dont assurément la s' presse allemande no pourra mettre en doute aii la pertinence ni l'autorité,l'avocat D' Kraet-kor, dans une réunion tenue récemment à Berlin, par des Allemands qui ont dû fuir de Belgique au début de la guerre, a rendu compte d'un voyage qu'il ia fait avec un ' groupe d'intéressés, afin de vérifier l'état p" des biens allemands en Belgique. Il y a pu-, bliquement déclaré que les craintes de ceux qui pensaient ne plus rien retrouver do leurs biens abandonnés lors de leur dépari ou de ne les retrouver qu'en désordre, ne se , sont pas vérifiées. Presque sans exception, ' les intéressés « ont retrouvé intact ce qu'ils » possédaient. Les propriétaires d'immeu-... » bles (bailleurs) se sont,, pour la plupart, ' » montrés pleins de bonne volonté à l'é-d gard de leurs locataires expulsés. » (Voii « Berliner Tageblatt », 9 avril, n» 179, I Bei-u. blatt.) o- re Ces témoignages irrécusables font justia nt des griefs articulés contre la Belgique. E néanmoins, ce sont ces griefs, îépVmdue sans contrôle ni critique par la presse aile mande, qui contribuèrent à exciter les es prits de'l-a manière que l'on sait, contre C( petit pays ; repris dans des actes officiels ?.® ce sont eux qui servirent de prétexte à de: zz mesures injustes d'une gravité exlraordi . . naire : le caractère cruel et implacable d-.on ' ' né par les Allemands à la guerre en Belgi m que, et la création do juridictions d'excep 'e" lion-, en violation des stipulations formelle: llr du droit des gens ; enfin, c'est sur ces grieEs imaginaires que - l'Autriche a fondé eor 'a droit de déclarer la guerre à une petite na ™ tion qui ne lui avait fait aucun mal. ie 'a €e jaarraa! sae être vcsiïîj I® €1!STEMSS oss I FHKS5? p- esa Angleterre. e! imBEEaaH3Ba:ja — 'i ■■■■■" "*■ ■ LÂ BATAILLE m ns DTFBES LA SITUATION Vend.redi 30 avril, midi, i L'échec «le l'offensive allemande au nord d'Ypres est maintenant un fait qui parait . définitivement acquis. L'ennemi a été chas-L jsé de la rive gauche de l'Yperlée, et le front . toelgo-franco-britannique décrit de nouveau ; un \-asle deani-cercle de l'Yperlée ù Zonne-! ibeke, couvrant le secteur septentrional du i eaf.Uapt d'Ypres d'une I^glme -continue, de ^ défense jalonnée, selon toutes vraisemblances, par I-Iet-Sas, Pilkom et Saint-Julien. l Steeanstraètè, urn peu au nord de Het-Sas, . a été, un instant, aux mains des Français, " aidés par les- nôtres ; -mais- la fortune des ' chaniips de bataille est changeante et les Allemands l'ont réoccupé. D'après le com-iminilquiô belge que nous publions ci-des-sou®, ils ont môme tenté, mais en vain, " d'en déboucher. L'essentiel-, d'ailleurs, sui ' oe point, est que nous tenions fortement 5 Lizerne, sur la rive gauche, et le passage d'eau, ce <S» n0|u,s permet de paralyser | toute nouveiile poussée ennemie à ce coude ; de notre ligne. ' Pour peu qu'on veuille y réfléchir, l'offensive telle qu'elle fut menée par les Allemands est laite pour déconcerter. Et il y a " à cela plusieurs raisons : D'abord, le peu ; d'étendue du champ d'attaque : De Zonne-5 bolce à Lizerne, sur l'Yperlée, il n'y a guère [ plus, à vol d'oiseau, que 12 à 13 kilomètres : ; ensuite, la médiocrité" relative des farces en-ï gagées, 4 ou 5 divisions au maximum ; en \ troisième lieu, le fait qu'aucune autre atta-' que, destinée à soutenir l'action principale ou à créer une diversion n'ait été tentée sur un antre point du saillant d'Ypres ; enfin, la ' rapidité avec laquelle l'assaillant perdit le souffle. Que nous voilà loin des rudes, vastes et opiniâtres offensives d'anlan ! Et voilà qui montre mieux que tout autre signe sensible sinon l'épuisement-, du moins l'affaiblissement de l'infanterie ennemie. Etait-ce donc vraiment la peine pour œu ' vre si médiocre et si piteux résultat de vio-' lc-r de façon si outrageante, les lois de la guerre, auxquelles l'Allemagne ava.it lonni" h La Haye une solennelle adhésion ? Paul Crokaert. —o— i Les Allemands arrêtés à Stegnstmete Les Belges enlèvent une ferme Le grand quartier général belge publie i la note suivante, le 29 avril, à 19 heures 50 Dans la nuit du 28 au 29, nos troupes ont : repoussé avec succès une violente attaque allemande débouchant de Steetisfraete. Pendant la journée du. 29, l'artillerie cn- ■ namtie s'est montrée assez active et a ca-: norme par intermittences diverses parties ■ Au front. ! Nous avons occupé une ferme à 400 mà- ■ ires au sud de Blauwvoel-Brug. L'INSUCCÈS ALLEMAND Londres, 29 avril.— Le correspondant du Daihj Express à la frontière belge dit que . (tes Allemands reconnaissent l'insuccès de leur dernière tentative pour reprendre Ypres d'assaut. .Les conlre-àttaques allemandes die ces derniers jours ont été beaucoup plus faibles ; te feu de l'artillerie ennemie s'est ralenti ,mais les Anglais ne laissent à leurs ' adversaires aucun repos. —Q—- YPRES EN CENDRES Le correspondant du Times télégraphie : « Après le dernier bombardement d'Ypres par les Allemands, la destruction de la ville est complète. Une maison seulement reste debout. "Les Halles des Drapiers n'existent phis. » —G— TROIS MILLE PRISONNIERS ALLEMANDS Béitilrane, 29 avril — En deux jours, les troupes- britanniques ont fait plus- de 3,000 prisunjiiers allemands. —o— LEURS PERTES SONT ÉNORMES Amsterdam, 29 avril. — Le Tyd reçoit de la frontière belge une longue dépêche, ■ -disant notamment : « A Roulers, il y a dés officiers de tous rangs et de toutes armes-. Le au ce 6s momentané et local des Allemands leur a coûté très cher. Le nombre de leurs blessés est incalculable. » D'interminables convois de charrettes e.t de véhicules de toute espèce chargés de blessés ne cessent de passer. Des centaines -d'ouvriers de Rou-lers- ont été réquisitionnés pour conduire les charrettes. « De nombreuses autos de la Croix-Rouge vont et viennent, transportant les officiers blessés. ' ■ ' » Tous les environs de Wydendryft ont été transformés en un vaste cimetière. Les habitants de Roulêrs' sont forcés d'enterrer les morts. » De nombreuses troupes allemandes revenant du front complètément démoralisées et- dans un état pitoyable sont, arrivées à Roulers. Dan-s. leur marche elles durent traverser des zones où l'air était encore infecté de gaz asphyxiants non complètement dispersés. » - D'autre part, une - information venue d'Aix-la-Chapelle dit que les Flandres ne i s'ont plus qu'un vaste hôpital. Toute la se-tmamd dernière, des trains sont passés, pleins de recrues enthousiastes ; cette semaine, les mêmes" trains passent, se dirigeant cotte fois vers l'est et pleins de moribonds.A Bruges seule, se trouvent 7,200 grands blessés, officiers et soldats. A Anvers, ils brûlant des quantités dé morts dans des grands fours crématoires. ia"LiW elles Belges UNÉ PROTESTATION ENERGIQUE D'UN BELGE HABITANT LA SUISSE ROMANDEAu moment où sortait de presse le numéro du « XX0 Siècle » du 30 avril, contenant notre article sur l'étrange attitude de la n Liberté » de Fribourg, nous avons reçu d'un catholique belge, établi depuis plusieurs années dans la Suisse romande, et lecteur assidu du journal fribourgeois, une lettre nous dénonçant à la fois « la manière » dont ce journal pratique la neutralité et l'argument fallacieux qu'il venait de tirer de prétendus éloges de la presse belge pour couvrir sa conduite vis-à-vis de son public. Voici cette lettre, aussi modérée dans la forme que ferme et juste sur le fond de l'incident : Fribourg, 23 avril 1915. Monsieur, Je me permets d'attirer votre attention sur un point qui me tient à cœur. Rien n'a été plus douloureux pour nous que la prétendue neutralité de la « Liberté ». Aucun journal suisse de langue française n'a davantage trahi la cause de la justice, et contribué davantage par des réticences et une documentation volontairement incomplète, à ruiner les sympathies pour notre pauvre patrie. Or il y a malheureusement des journaux belges, paraît-il ,qui se laissent aveugler par quelques manifestations de pitié, et semblent approuver l'attitude de la « Liberté ». Celle-ci vient encore de s'en prévaloir pour jeter do la .poudre aux yeux de ses lecteurs. Je me permets de vous signaler ce fait. Sans aucun doute possible :'la « Liberté » ne peut causer aux Belges patriotes que le plus profond chagrin. J'ajoute immédiatement que probablement il n'en sera plus ainsi, si la victoire se déclarait définitivement pour les alliés. La force possède pour k La Liberté » un prestige que n'a pas la justice. Agréez, etc. (Signature.) Par égard pour nos lecteurs suisses que l'attitude de la « Liberté » doit certainement affliger, nous n'ajouterons rien aux réflexions de notre correspondant. L'article que nous avons publié dans le « XX" Siècle » du 30 avril allait d'ailleurs au devant de son désir. Nous répétons encore qu'il n est pas exact que « la manière dont la I « Liberté » de Fribourg a pris fait et cause i pour la Belgique lui ait valu d'être citée i avec éloges » -par le « XX' Siècle ». Nous ne connaissons aucun journal belge qui l'ait félicitée à ce sujet. Les lecteurs de la « Liberté » seraient certainement aussi intéressés que ceux du « XXe Siècle » de lui voir reproduire les certificats dont il lui a plu de se parer. p. p. LES FAITS DU JOUR La situation diplomatique demeure tou-liours_ la même. Un assure que l'Autriche aurait proposé die nouvelles concessions lerriiorij/les, susceptibles d'écarter toute intervention militaire de l'Italie. Scion certains journaux, ces concessions seraient les suivantes : l'Autriche céderait tout le 1 renlirn, quelques villes et. quelques îles de la Dalmatie ; elle garderait Pola mais comme simple port commercial. Sur la question de Triesle, l'Autriche confirmerait son projet d'internationalisation de la ville. Mais l'Italie estime insuffisantes ces propositions, surtout en ce qui concerne Triesle, qui devrait lui être attribuée, ainsi que la réaion environnante, jusqu'au plateau de Carso. D'autre part, on continue à affirmer, dans les milieux ordinairement bien informés, que l'Italie a déjà signé son accord avec la Triple-Entente. l/WVVWW 'te Vorwaerts rappbrte qu'un député national libéral, M. Wachorst de XVente, qui vient, de voyager dans les régions envahies, en Belgique et en France, a déclaré que l'Allemagne ne devait rien aliéner de ce qu'elle délient. « Si cet état d'esprit prévaut, déclare le Varwoeiits, il ne restera plus aux masses qii'à provoquer une agitation dans les réunions publiques. » IVLVVWI1 _ D'aprùs un télégramme de Budapest d l'agence Wolff, la Chambre hongroise, après lis déclarations patriotiques d'An-drassy, au nom de l'opposition, a volé à l'unanimité la loi appelant les hommes de 18 à 50 ans, avec l'a condition que le deuxième ban du landsturm et les recrues de 18 ans ne pourront être àmvoqués sur le iront que lorsque les troupes de première ligne et les réserves auront été complètement appelées. Il y a lien de se méfier de ce télégramme Wolfl, qui est fort développé, — car l'opposition hongroise s'est manifestée avec véhémence durant les derniers jours contre la dictature du comle Tisza, et, par ailleurs, l'opinion magyare est très montée contre l'Autriche. Le Giornale d'Italia et Z'Idea naziônale sont informés de Budapest que les populations hongroises et les députés réclament le retour en Hongrie des régiments hongrois actuellement cil Pologne, en France et en Belgique. Les populations magyares ne mollirent aucun empressement à l'égard des soldats allemands qu'elles laisseni volontiers mourir de jaim. h&S I*JEJ MIL ILS On lit dans un ouvrage d'histoire : n Le pays flamingant est l'ossature sofide d'un peuple dont lé pays wallon représente la chair abondante cl fleurie.-.. La terre belge, féconde nourricière, tenait ses deux enfants, l'industrie et l'agriculture, pressées contre sa double Mamelle, cependant que résonnait déjà le pas lourd du conquérant. » Ibidem, à propos (le la France : « L'ouverture du canal de Suez, par l'initiative de M. de Lesseps, avait rafraîchi ses destinées méditerranéennes. » Dernière Heure Communiqué offleisl français Paris, le 30 avril 1915. Nous avons progressé AU NORD D'YPItES, dans la région de Sleenstraele. REIMS a reçu cinq cents obus, dont beaucoup d'obus incendiaires ; ceux-ci ont allumé plusieurs incendies, mais on a pu les circonscrire et les éteindre rapidement. EN CHAMPAGNE, l'ennemi a bombardé ttnc de nos ambulances cl blessé un médecin.Des navires de guerre allemands ont été signalés AU LARGE DES COTES BELGES. DUNKERQUE a reçu, hier, dix-neuf obus de gros calibre : 20 personnes ont été tuées, 45 blessées. Quelques maisons ont été détruites.—.—»oC( * UN ZEPPELIN SUR LA COTE ANGLAISE Londres, 30 avril. — Un Zeppelin et un avion ont lancé des bombes incendiaires sur Ipswich et sur Whitton, ce matin. Une des bombes incendiaires a -percé le toit d'une maison, et est tombée dans une chambre où dormait une petite fille. La bombe mit le feu à une commode. L'enfant fut sauvé par son père. Les flammes se sont propagées à deux autres maisons qui ont -été presque complètement réduites en cendres. L'avion a lancé également des bombes dans la seconde rue d'Ipswich et dans la banlieue de Whitton. Londres, 30 avril. — Un Zeppelin a survolé Bury et Sainte-Munds. II a lancé quelques bombes qui ont atteint des maisons, dont deux ont été incendiées. LA FRONTIERE HOLLANDO-BELGE ROUVERTE Maestricht, 30 avril. — La fronlière hol« laiMk>jbe]ge est rouverte depuis minuit. LA PERTE DU « LEON GAMBETTA » Syracuse, 30 avril. — Le transport « Ery-trea » est arrivé dans l'après-midi, ayant'à bord 110 survivants du croiseur n Léaiv Gambetta », dont neuf soius-officiers. Tous les survivants sont en bonne sant&. LE VOYAGE DU TZAR Petrograd, 30 -avril. — Le Tzar est arrivé à Sébastopol. LE BLOCUS Algesiras, 30 avril. — On assure que la u Macedonia » .et un autre vapeur allemand ont été capturés récemment et seront con« duits à Gibraltar. RAPPEL DE CROISEURS HOLLANDAIS La Haye, 30 avril. — Le croiseur hollandais Ileemskerck, actuellemafit aux Antilles hollandaises, a reçu l'ordre de regagner la Hollande. soldats prisonniers en Hlkmagtte Nous venons de recevoir deux lettres touchantes ; l'une nous est adressée par les employés de la Société belge de bienfaisance du Sud-Ouest, à Bordeaux, l'autre par un soldat combattant sur L'Yser. Nos compatriotes actuellement à Bordeaux nous envoient une somme de 15 fr.50 constituant le montant d'une première collecte faile entre eux afin d'apporter leur part à notre souscription en faveur des soldats belges prisonniers en Allemagne. Notre brave soldat nous envoie do son côté son obole et il l'accompagne d'une lettre si touchante que nous voulons en mettre la traduction sous les yeux de nos lecteurs : « Le 23 avril 1915. » Monsieur le Directeur, » Permettez-moi de faire appel à votre boa cœur. Ayant vu, dans votre numéro du 22 avril, une troisième liste de souscription pour adoucir le sort de nos pauvres prisonniers belges en Allemagne, je viens vous demander si vous ne voulez pas me rendre un petit service, car je ne vois aucune autre adresse et c'est pourquoi je m'adresse à vous. Il y a déjà longtemps que je songe à mes compagnons de lutte qui furent pris par les faux traîtres. Combien amer doit être leur, sort avec le peu qu'ils reçoivent. Le matin, 8 kilo et demi de café pour 2,500 hommes ; a midi un peu de soupe faite avec une quantité de viande s'élevant aussi à 2S0 kilos pour 2,500 hommes ; le soir un peu de café ou de thé et 250 grammes de pain tout à fait mauvais. Quand je pense ainsi à ces amis, je pense aussi combien nous sommes heureux ici. Nous recevons le malin une gourde pleine de café avec du sucre et notre demi-pain, et ce n'est pas du pain KIC. A midi, une soupe appétissante avec un bon morceau de viande ; le soir, d'excellentes patates avec des légumes, car, d'après ce qu'il semble, les Alliés ont encore des pommes de terre en abondance. Avec ça, nous avons encore notre plalla et notre tabac et nos cigarettes et je ne sais tout quoi. » Aussi, pensons-nous souvent à nos compagnons d'armes oui sont prisonniers en Allemagne. » C'est pourquoi je vous demande si vous voudriez ajouter à votre souscription, pour adoucir un peu le sort de nos amis belges prisonniers de guerre, ce franc que j'ai économisé sur ma solde. (Ce n'est pas grand-chose, mais beaucoup de petits font un grand.) » Espérant que vous satisferez à ma demande, je vous écrit de mes tranchées sur l'Yser. » J'ajoute ici dix timbres de 10 centimes. » Salut. » Alph. VAN LOOY, » Soldat au 5" rég. de ligne.» Les sentiments exprimés dans celte lettre ne sont-ils pas admirables et ne nous rendent-ils pas plus chers encore nos braves soldats ? Nous les proposons, non seulement à l'admiration, mais à l'exemple de nos lecteurs afin qu'ils grossissent encore, par leurs, dons généreux, le montant de notre souscription. Voici la 5° liste : Soldat Van Looy, 5" rég. de ligne. 1 00 Les employés de la Sociélé belge do bienfaisance du Sud-Ouest à Bordeaux : Ch. Orban, 1.00; Georges Neyrinck, 1.00 ; Gustave Henry, 1.00■; Auguste Michaux, 1.00"; Philippe Brousmiche, 0.50 ; Quatre réfugiés belges, 0.60.,; Veuve Liénard, 0.50; Victor Adamy,0.50; Em.Van den Eynde, 1.00 ; I.aure 1 lenry, 0.50 ; Mme Flore Renard, 0.50; Veuve Henry Deroyer, 1.00; Désirée Decliambre, 0.50; Veuve Deguin Cherton, 0.50 ; Paul Mo-riamé, 0.50 ; Mme Strobbaerts, 0 40; Léon Stoclet, 1.00; Gérard Willekens, 0.50; Gust. Romain-ville, 0.50; Eugène Delvallée, 1.00: Ernest, Baudart, 1.00; Louis Eckelaert, 0.50. Ensemble 15 50 Abbé Lheureux, Marans (Char.Inf.) 1 00 Clicv. de Selliers, interné en Hollande - 20 00 Total fr. 37 50 Tolal des listes précédentes. 1,305 00 Total général fr. 1,342 50 A la veille de la période décisive Un officier nous dit : ,ii Les Allemands avaient, au début de lal guerre, une inco.nlesiable supériorité sur les alliés. D'epuis quarante-quatre ans, dès le lendemain de 70, ils s'élaient préparés à la guerre nouvelle,; ils avaient tout réglé et réglementé dans les moindres détails. Vous savez iqu'ils avaient même habillé, équipé, harnaché leurs aumôniers avec «ne touchante sollicitude. Que nous soyons parvenus à arrêter ce torrent, voilà qui, à la réflexion, doit laisser chacun de nous rêveur. Mais le général Joffre est parvenu à endiguer le flot et à construire un mur. A l'abri de ce mur, les alliés ont pu compléter ce qui leur manquait et les Anglais organiser même de toutes pièces leur nouvelle armée. Ce fut là la grande signification de la bataille de la Marne, dont l'issue victorieuse rie fut pas et ne pouvait être le prélude d'une offensive, mais-devait nous permettre de drosser la muraille d'hommes, u'acier et de terre qui constitue depuis notre inexpugnable abri. » Aujourd'hui, l'armée-belge s'est, reconstituée et elle est plus forte qu'à l'entrée en campagne ; l'armée française s'est renforcée de ses immenses réserves ; enfin, lord Kit-chener jette siur le continent ses divisions constitués de toutes pièces. » Aujourd'hui, si nous n'avons- pas encore la maîtrise de l'air comme nous possédons déjà la maîtrise de la mer, nous avons cependant acquis sur l'adversaire une supériorité manifeste. Les faits de ces dernières semaines on ont fourni la preuve surabondante.» Aujourd'hui, notre artillerie de tous calibres, ravitaillée par d'inépuisables munitions, prend charpie jour plus d'ascendant., Le temps n'est plus où le 75 devait presque tout seul accomplir toute la terrible besogne de l'artilleur sur le champ d:e bataille. » Aujourd'hui aussi, l'organisation de nos chemins de fer est impeccable. Sans doute, c'est dans ce domaine là que, dès le début, nous avons excellé, mais- une mise ou point complète et parfaite est venue parachever l'œuvre initiale. » Période de surprise et d'échec, d'abord ; période de préparation, ensuite ; enfin, voici venir la. troisième période, celle de l'offensive et dè la décision. » Attendons avec pleine confiance et au,ssî en toute fermeté d'dme, — persuadés que nous som'mes que la victoire nous sourira, mais qu'une nation comme l'Allemagne,doublée de l'Autriche, ne peut être abattue sans à-coups, ni surtout en un jorar. » P. G. ■ -««* h Suisse et h perte L'AUTORITE FEDERALE RETIRE L'IN- TERDÏCTI ON .PORTÉE CONTRE M. i-U- GLISTER La Gazelle de Lausanne du .58 avril 1915 proteste de nouveau, contre l'atteinte pt,\-lée aux libertés constitutionnelles suisses par la. décision du service territorial fédérait (qu'elle appelle assez justement une .Koniiinandantur), — décision prise à l'insu, paraît-il, du département militaire fédéral. Elle -annonce ensuite, en postscriptum, qu'à la suite d'une démarche du gouvernement nciiehâteteis, le département militaire fédéral a anm/uié l'interdSclion faite à M. Fuglistcr. Le comité pour la défense des drcit-s conslilutio-nnels, qui s'était fondé à cette ' occasion," demeure • néanmoins constitué en vue dies éventualités possibles. Le gouvernement fédéral reconnaît donc quie ses subordonnés ont été trop loin dans leurs attentions pour l'Allemagne. — Desclaux et Mme Béchoff viennent do se pourvoir en cassation. Ils invoquent comme moyen qu'ils auraient dû être considérés comme des n civils ». — A Béziers, une femme, dans un accès de folie, a étranglé sa fille, ôgée de huit ans, et a jeté son autre enfant, de huit mois, dans un puits où elle s'est précipités ensuite et s'est noyée. Le numéro î 10 Centimes Samedi l81" Mai 1915 20e ANNÉE. — Série nouvelle. • N° 170

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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