Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1508 0
05 October 1916
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 05 October. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0g3gx45p3b/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

RÉDACTION & ADMINISTRATION 28tflr. ma ds !a Boarsa — LE HAVRE TÉLÉPHONE :n*64BELCE BUREAUX A PARIS s 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 LONDON OFFICE ï 21. PANTON STKEET Le/cesier Square, S. W. finctsu ; fËiÂBD BOUT MimMMtW a O cent, le [Sj° V^v'j ABONNEMENTS France Z fr. 50 par mois » 7 fp. 60 par trlmestra Angleterre.. 2 sh. Bd. par mois » 7 sh. 6 d. par trimestre Autres pays. 3 fr. — par mois » . 8 fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration dn Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de . Publicité, 10. rue de la Victoire, Parit, 6îsi en a le monopole pour Paris. S cent, au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Préparons il M i organisme central Cet appel, il y a longtemps déjà que nous l'avons adressé à toutes les bonnes volontés et nous n'avons manqué aucune occasion de le répéter. En le reprenant aujourd'hui encore, c'est -presque un ai d'alarme que nous voulons faire entendre. Car le temps passe, les semaines et les mots se succèdent accumulant les ruine* ®pur la Belgique. Les raies nouvelles qui nous parviennent du pays occupé nous signalent toujours que les allemands, poursuivant leur œuvre de destruction, achèvent de « réquisitionner » nos produits agricoles ou industriels et continuent à pilier systématiquement nos ateliers et no§. usines, sans parler des banques. Cest une Belgique complètement dépouillée que nous trouverons en rentrant au pays et, ce qui aggrave encore la situation, unie Belgique qui, cessant d'exister aupoint de vue commercial et industriel aura dû, pendant deux ans et plus, tout demander à l'étranger. Aussi, ne peut-on songer sans frémir au travail qu'il faudra accomplir dès le lendemain de la paix et qui sera d'autant plus lent et pius difficile que la préparation en aura été moins complète et moins sérieuse. C'est donc non seulement un droit, mais un devoir, de se demander si l'on ne néglige rien qui puisse hâter le relèvement de nos ruines. Le Gouvernement s'est engagé déjà à réparer les dommages de guerre ; il a solennellement annonce qu'un projet de loi serait . soumis aux Chambres dès que les circonstances le permettraient. C'est très bien, mais cçla ne suffit pas- Car avant que ce projet sait voté et qu un mode de réparation ait été fixé, U faudra 'agir, et agir rapidement, aussi bien dans l'intérêt des individus que dhns celui de la nation elle-même. Par la vertu d'un patriotisme que tout le monde doit admirer,les Belges du pays occupé préfèrent souffrir dans des logements de fortune plutôt que de reconstruire leurs foyers avec l'aide de l'oppresseur et de détruire ainsi les preuves du vandalisme teuton ; ils préfèrent s'exposer à toutes les privations plutôt que de travailler pour l'ennemi ; mais ces mômes Belges ne pardonneraient pas au Gouvernement de rentrer lés nïains vides, nous voulons dire sans avoir préparé la restauration du pays. Qui oserait le leur reprocher ? La nation elle-même est intéressée à ce que le travail soit repris seins retard : car la crise de main-d'œuvre qui se fera sentir après la guerre ne sera que trop de nature à provoquer l'exode de nos ouvriers, tentés par les salaires élevés qu'ils trouveront facilement dans les pays voisins. Il faut aussi que nous cessions le pius tôt possible d'être tributaires de l'étranger et que nous puissions reprendre notre rang dans le commerce des nations ; c'est là line condition indispensable de notre prospérité.Nous ne nous dissimulons pas 'les difficultés nombreuses que présente la préparation de l'après-guerre. Elle exige tout d'abord une documentation très étendue : besoins en matériaux, en matières premières, en outillage ; possibilité d'en constituer des stocks afin d'éviter tout retard,ainsi que l'obligatio d'acheter juste au moment où te demande wesra le plus intense ; moyens de vaincre les difficultés de transport qui se présenteront asrès la guerre ; nécessités financières des individus et de l'État ; méthodes à employer pour conserver nos relations avec nos anciens débouchés, en créer de nouveaux et nous assurer, pour l'avenir, des conventions commerciales qui sauvegardent à la fois tes intérêts du producteur, du consommateur et--du fisc — -ce sont là «autant de. questions complexes dont la solution est dles plus difn- Ët'cependant ce ne sont pas ces difficultés quii nous effraient'le plus. Car les organes de dçcum enta Lion existent, disséminés dans -es différents départements ministériels et ls peuvent réunir facilement le* renseignements qui nous sont le plus nécessaires. Nous sommes d'ailleurs loin de prétendre qu'on ne s'y emploie pas ; mais il faut que 1 on tienne compte des circonstances actuelles Nous ne sommes plus en temps de paix, quand il s'agissait simplement d'assurer le, fonctionnement régulier d'une machine en marche. Ce qu'il faut maintenant c est remettre tout en mouvement, c est faire table rase du passé .pour bâtir solidement sur des bases nouvelles. Pour cela, ffi est nécessaire dé s'assurai- le concours de spécialistes. Bien oue nous soyons exilés et privés de a collaboration de personnalités qui eussent pu nous rendre les plus grands services, nous ne manquons pas ici d'homme® compétents dans tous les domaines — commerce, industrie, finances, économie — qui seraient heureux d'apporter &ti Gouvernenient fnr't de leurs études et de leur expérience, il suffirait de faire appel à leur bonne volonté pour.obtenir ce concours qui est nécessaire et que beaucoup offrent déjà spontanément.Mais pour être vraiment pratique il faut tfiie cette documentation soiit basée sur Punite d'action. Si M. Herriot a ipu dire •qu'un plan vigoureux était nécessaire en France pour accroître la production et la mieux ordonner, à plus forte raison ce plan est-il nécessaire en Belgique, où il s'agira non d'accroître, mai® de fout rétablir^ Qui ne sait que toutes les questions dont 1 examen s'imoose sont intimement mêlées les unes aux autres ? Industrie, commerce, voies de communication, législation douante impôts, tout se tient et s'enchaîne. Et. ici encore., iî faut renoncer à ces pratiques du temps de paix qui non sans inconvénient d'ailleurs — établissaient des cloisons étanches entre les différents ministères. „ Nous ne demandons pas que. 1 on chang.5 à mr!ientière de chacun. Mais puisque la plupart des questions ont des points communs et donven < » ! servir au même but., il faut que tous les ren-i saignements recueillis soient concentrés em des mains qui les coordonnent et en tirent de meilleur parti pour l'intérêt général. Car de quelle utalité peuvent être lés études les | mieux faites, les recherches les plus scienti- Ifiques si celui qui pourrait le mieux les utiliser n'en a pas connaissance ? Ce qu'il faut c'est une autorité qui, appréciant dans toute son étendue et, sa complexité le problème de la restauration de la Belgique, puisse s'adresser à chacun pour réunir, suivant un plan d'ensemble, les matériaux qui serviront à la reconstruction de l'édifice. C'est une condition indispensable . pour obtenir une documentation vraiment ^ pratique sur les besoins de la Belgique et ; sur les moyens d'y f«;re fa,ce. ~ Il ne serait pas difnv. te de créer un orga-" nisme spécial auquel on puisse confier cette s autorité. Cet organisme on le réclame à ^ grands cris en Franée et il existe déjà en Allemagne pour préparer le passage de l'état i_ die guerre à l'état de paix. Pourquoi ne I'éta ,■ blirions-nous pas ? Il n'y a rien là qui pu:s-1 se froisser la susceptibilité de personne u pniisque chacun resterait maître dans son ; domaine particulier. Mais on saurait où s'a--I dresser pour trouver, sans perdre de temps, f les renseignements nécessaires ou pour Jj fournir les'indications utiles ; on utiliserait ■p ainsi beaucoup de forces épars/es qui se per-dent actuellement. Et pius tard, lorsque l'heure du règlement des comptes sonnera, i_ on n'aura pas à craindre de faire supporter injustement eu de diviser jusqu à la rendre u illusoire, la responsabilité de ce qui aura été , fait et de ce qui aura été omis. B. n Cet -artidle était écrit quand nous avons ■■ lu dans le « Moniteur » (voir « XX' Siècle » □ du 30 septembre) -l'arrèté-foi aréant une fon-dation pour la -reconstruction des foyers ;SJ belges détruite. Espérons que c'est un commencement-. Applaudissons aussi à 1 initiative du ministre des chemins de fer signalée hier par le ((XX® Siècles en vue de la recons-i. titution de notre réseau ferré. C'est d'excel- lente besogne, it - * — ' fs C0NTR1 LES TRAÎTRES t DE VON BISSING i ■ ne ; il il m le tournai l il mm i'ii is C'est un journal flamand qui Fécrit st is Le Belgisch Dagblad, le vaillant journal ™e flamand publié à La Haye par MM. Ter-10 wâgne, député dTAnvers, Léonce Du Ca-56 tilloD et Charles Herblet, proteste énergies qiiement, dans son numéro des 24-25 sep-rs tembre, contre la TRAHISON des signale taires du manifeste approuvant la flamanoi-n- sation de l'Université de Gand. re Notre confrère flamand se réjouit d'ap-là prendre que le gouvernement a décidé de s- faire preuve d'énergie contre tous ceux qui ont trahi la cause belge par quelque colliu-sitan avec l'enin&mi. « Une poigne d'ociffr, messieurs les ministres ! », s'écrie le Bel-il- gisch Dagblad qui, demande qu'on sévisse «i aussi oonùtre quelques Wallons brouiHons et "d bruyants qui n'ont rien épargné pour ravi; n ver nos querelles, intestines et n'ont laissé 1- échapper aucune occasion de jeter de 1 hune LS sur le feu ainsi raïïiumé. > Nous sommes complètement d'accord Ie avec notre confrère flamand pour juger cn--s minelie et anti-nationa'-e au premier chel l'agitation de ces éléments d'ailleurs sus-^ pects et dénués de tout crédit. Cependant, îr il serait difficile de sévir contre eux au a; même titre pue contre des gens qui ont ap-^ porté à l'ennemi, pair des actes bien établis, un concours concret et positif. De plus, cela 53 pourrait mener loin, une propagande non ir moins blâmable étant farte, dans le même J.s but, par certains Hollando-Beiges autre-ment qualifiés. Nous ne voyons, pour notre part, aucun inconvénient à ce qu'on fasse f3 contre les uns et les autres preuve d'éner-gie, mais si l'on veut conjurer sérieusement rs tout danger de d'iscorde, il faut enrayer s toute propagande séparatiste de quelque e" côté qu'elle vienne. Le Belgiscli Darjblad a eu trop souvent à r® dénoncer les manœuvres coupables de gens 'f que leur souci d'un intérêt linguistique aveu-. gie sur leur dievoir die Belge poui- ne pas ^ convenir de la justesse de nos observations. A ce propos, nous ne pouvons dissimuler l'impression douloureuse que nous a laissée fl ces dernières semaines la lecture de 1a Vri, ^ België d-3 MM. Frans van Cauwekert ei Juïius Hnste junior. Ce dernier a consacré Lô au manifeste des caudataires de von Bisfing f" un article que nous n'hésitons pas à décla-•i rer lamentable. Nous justifierons demain = cette appréciation qui n'a peut-être qu'un n' tort, celui de n'être pas assez énergique. e. • LE CHANSONNIER DU SOLDAT BELGE ut Voici un petit volume qui réjouira bien or des cceiirs belges. re Un de nos aumôniers militaires, M. l'abbé m Th Q-- 'J a réuni une centaine de chànts la de chez nous, chants de Flandre et de Wal. m lonie, dont les accents langoureux ou alertes ^ suffisent à porter dans le plus lointain exil ni une bou{iée d'air du pays. a- Soigneusement imprimé sur papier de es iUxe et coquettement présenté sous une ' % couverture ornée d un joli tableau du pein- a- tre Paul Mathieu, le « Chansonnier du sol- ie. dat belge » aura auprès du public belge un ti- accueil dont est garant le succès que son n- édition populaire a obtenu dans les tran- os chées. ■ Les paroles de ces chants sont accompa- | anées de leur notation musicale et le volume 2-5 rtf coûte que 1 fr. 50. Il sern envoiié franco 'te contre toute demande adresée, avec un bon -s- postal de 1 fr. 65. aux bureaux du XX» Siè-"ent cxe, rue de la Bourse, 28ter. Le Havre. Le coup de bélier sur le front oriental « Tandis que, sur le front de Picardie, les Anglo-Français s'occupent à renverser et à broyer menu tout un nan de la muraille germanique, la guerre sur le front oriental a pris un brusque et heureux développement.Dissipant les insultantes rumeurs répandues ces derniers jours par la « Kol-nische Zeitunsr », qui donnait à entendre qu'une paix séparée pourrait être conclue avec la Russie, les aimées du général Broussilow ont repris l'attaque avec vigueur en Volhynie et en Galicie. C'est la campagne de l'automne 1914 qui recommence avec cette différence essentielle que it» î^moires centraux n'ont plus aujourd'hui que des forces usées et décimées à opposer aux troupes du Tzar toujours innombrables et, par surcroît, maintenant i pourvues d'un immense appareil de guerre. En Volhynie. où les Austro-Allemands couvrent à la fois Kovel et Wladimir-Wo-Ivnski vers l'ouest, Sokal et la chaussée de Lemberg vers le sud, c'est sur les bords de la.Turija que la. bataille se livre, aux environs de Zaturcy. Nous sommes là à une étoile de routes, à quelque 120 kilomètres au nord de Lemberg. L'ennemi s'y l s- ;<• j- io ■? : est fortifie puissamment depuis qu'il a été rejeté de Loutzk, au début de juin dernier. Tout ce oays âpre et sauvage est coupé lacs de marais et de forêts, ce qui rend sa défense particulièrement aisée. Cependant les Russes sont parvenus à enlever plusieurs éléments des positions ennemies. En Galicie orientale à quelque 80 kilomètres au sud-est de Lemberg, l'armée Tcherbatcheff, — l'une des trois armées que commande le général Broussilow. — est parvenue à franchir la Zlota-Lipa devant la ville de Brzezany dont les canons russes commencent déjà le bombardement, j Brzezanv est à 40 kilomètres au nord d'Ha-licz (sur le Dniester), où la bataille fait aussi rage depuis plusieurs semaines. Il ! tombe sous le sens que si le général Tcher-; batcheff parvient à exploiter son succès et à pousser, à l'ouest, vers le Dniester, en amont d'Halicz. l'armée austro-turco-alle-I mande qui défend cette dernière place, de-vra se replier en hâte sous la menace de voir couoer sa communication directe avec Lemberc qui est. la voie ferrée et la chaussée longeant le cours du Dniester. Tandis que l'armée Tcherbatcheff exerce cette vive poussée au nord d'Halicz, des éléments de l'armée Letchit.skv opèrent au sud d'Halicz où, sur la Bistritza, aux en- I virons de Bohorodzanv, ils ont refoulé les arrière-gardes allemandes. *** Le théâtre des Carpathes du sud, — que tes bulletins de Pétrograde appellent les Carpathes boisées, — et celui de la Transylvanie préoccupent aussi vivement l'ennemi car les Russes et les Roumains, qui j ont largement taillé en territoire hongrois, avancent par toutes les vallées et tous ies cote. Alors que Lemberg est l'objectif géographique Dour las armées russes de Volhynie et de Galicie, ici l'objectif géographique est la ville de Klamenburg. Cet objectif est encore lointain, mais ce n'est point la contre-offçnisive austro-allemande au col de la Tour-Rouge, et en avant de Petroseny et d'Orsova, en Valachie occidentale qui. jusqu'ici, a pû paralyser la marche russo-roumaine.*** Dans les Balkans, tes dernières nouvelles sont extrêmement favorables. On y voit s'esquisser l'exécution d'un vaste plan stratégique destiné à rompre les communica- ■ ■ T tions entre les Empires Centraux, Sofia et Constantinople. , Au nord-est, les Roumains ont passe le Danube menaçant la ville bulgare de Choulma et tes voies de retraite de l'armée de von Mackensen que, dans le meme temps, assaille de front l'armée, russo-ser-bo-roumaine de la Dobroudja. . Au sud-ouest, les Serbes et l'aile gauche de l'année du général Sarrail s'approchent de Monastir nar l'est et par le sud, tandis que les troupes britanniques qui ont franchi la Strouma, s'approchent de Sérès. A Zovik, les Serbes sont à 40 kilomètres à l'est de Monastir. A Vrebeni, l'aile gauche du général Sarrail est à 23 kilomètres au sud de Monastir et a pénétré déjà dans la plaine où est bâtie cette ville. Cinq cents kilomètres, séparent à vol d'oiseau tes Roumains oui ont franchi le Danube et pénétré en Bulgarie, et tes Serbes, qui fouient déjà le territoire de leur patrie." « It is a long way ». Mais, à la vérité toute la question est de savoir combien l'ennemi peut opposer de divisions aux Alliés sur ces cinq cents kilomètres. Or, si les Alliés te veulent il« auront bientôt là-bas, une telle supériorité numérique que tout cédera sous leurs coups. Op®'le revanche alors du sombre hiver bnlkpnteue de 1915 ! Paul CP.OKAERT. Pour les Filles DES Militaires Belges L'Institution Royale de Messines, destinée à recevoir les filles de militaires belges de tout grade morts sous les drapeaux ou devenus invalides au service de l'Etat a dû, par suite de l'invasion allemande, être évacuée en France ; elle occupe, depuis cette épooue, les locaux du collège de jeunes filles, rue Alexandre Dumas, n° 30, à St-Germain-en-Laye (arrondissement de Versailles). Vingt places sont actuellement vacantes. Les demandes d'admission devront être adressées, avant le 1er novembre prochain, à M. le Ministre de la Justice, à Ste-Adresse (Le Havre). Elles seront accompagnées d'un certmcat médical constatant que la jeune fille dont làdmission est sollicitée, jouit d'une bonne constitution et est exempte de toute infirmité ; elles indiqueront l'âge de la candidate et donneront des renseignements aussi complets que possible sur la situation occupée par 'le père dans l'armée. Pour l'admission, la préférence sera accordée dans l'ordre suivant : A) Filles de militaires tués à l'ennemi ou morts des suites de blessures ou de maladies contractées en service durant la. guerre. B) Filles de militaires, devenus invalides par suite de blessures de guerre. ' Les jeunes filles doivent être âgées de plus de 6 ans et'de moins de 14- ans. A moins de circonstances tout à fait, exceptionnelles, il ne sera admis qu'une fille par famille. L'instruction et l'entretien des élèves'n'én-tratnent pas de frais pour les parents. L'enseignement a une tendance nettement prof e ssioran eiîl e. Le programme comprend des cours de coupe et de confection, de dessin, de sténographie et de dactylographie L'enseignement ménager y est'également organisé. Nous prions nos lecteurs et abonnés d'adresser toutes les lettres et commun! cations destinées â ls rédaction ou a i!ad minïstration du « XX® Sîèitn » RUE Qï! BOURSE, 28 ter, LE HAVRE, EM SELGSQUE OCCUPÉE M propagande allemands peur la paii H est curieux do constater que les Alle-î mands désespérant de d'viser les Belges , ou d'ébranler leur résistance font entre- - prendre par leurs agents une campagne en . faveur de la paix. A preuve ces lignes publiées récemment par une feuille a la soi- î de de la Kommandantur. l'ignoble « Eru-, xellols » : « Comme le disait ici même Marc de t Saim il y a quelques jours, la guerre n'a 1 que trop duré. Nous en avons tous assez. 3 Le carnage fantastique dont l'Europe épou- ■ vantée est le théâtre est une honte pour la : civilisation, une honte scandaleuse qui ne i s'effacera que bien lentement, soyons-en ■ convancus. A part quelques olibrius enragés, ' hystériques ou épileptiques, tous Iss Belges dignes de Ce nom souhaitent de voir bientôt, le plus tôt possible, la paix revenir 1 parmi les hommes. La guerre a passé en " rafale à travers nAtre pays. Espérons qu'un ; accord hcmorable pour tous les combattants ' interviendra à'bref délai et que l'e fléau dê-, viastateur s'arrêtera aux frontières ouest ; de notre malheureux pays. Espérons que ' les nauitres parviendront à faire dire so'us 1 peu à nos .belligérants — chose, qu'ils n'ont pas encore consenti à faire jusqu'à présent — quels résultats ils attendent de la vic-t toire qu'ils espèrent. 1 » EsDérons qu'on les décidera à dire - chacun bien frarichement, ce qu'ils veulent; f'spérons que les neutres n'a! tendront pas, t oour ce faire, qu'un ou deux millions d'hon-mes aient encore perdu la vie dans la mo-!ée. » L'auteur de ces lignes sait fort bien que 'rnmense majorité des Belges appartient à .-catégorie d" ceux qu'il désigne aimable-i.ent' sous l'ôpithète d'«.enragés », c'est-à-Jir-e qu'ils sont patriotes avant tout LEUR UNIVERSITÉ —0)O'K— [ûlilll lis Slii raiit i ni M éièis ; On a vu au prix de quelles peines et de 5 quelles rebuffades les Boches ont réussi à . recruter un quarteron de professeurs pour . l'université de von Bissing. i A en juger par leurs efforts désespérés, . il ne leur est pas plus facile de trouver des |. élèves. Nous avons déjà signalé les manœuvres auxquelles ils se sont livrés dans _ les camps de prisonniers pour tâcher d'ob-. tenir de soldats belges à qui on offrait la . liberté qu'ils consentent à aller s'asseoir f sur les bancs de l'université flamande. L L'évasion d'un des prisonniers qui furent l'objet de cette tentation machiavéli-que nous permet de mettre tes points sur les j d'une histoire qui s'est répétée depuis ^ quelques mois auprès dé nombreux jeunes gens beiges. * C US Jean de Rijckman était, au début de la guerre motocycliste au Quartier Général de la lre division d'Aimée belge. Il se conduisit vaillamment à la bataille de Haelen et, après avoir traversé deux fois tes lignes ennemies pour transmettre des ordres, fut promu brigadier sur le champ de bataille. Sa troisième tentative fut moins heureuse que les deux premières. Il fut fait prisonnier et emmené en Allemagne où il fut interné au camp de Munster. Deux tentatives d'évasion échouèrent et lui valurent les punitions sévères que les Boches appliquent à ceux qui tentent de leur échapper. Le 18 juin dernier, il écrivait à son pèr3 la lettre suivante : » Mon cher papa*, J'ai besoin de ton avis. On m'a fait cette Semaine des ouvertures pour rentrer en Belgique et suivre à nouveau les cours de l'Université de Gand. Réflexion faite, j'ai refusé. Certes, cela a été pénible. Pense donc, cher papa. Offrir la vie au mourant, la liberté au prisonnier. Oh ! cette liberté si chère ! Mais puisqu'on me permettait de choisir, j'ai répondu que j'avais commencé, la guerre en soldat et que j'entendais la terminer de môme. Ai-je bien fait ? En tout ît cas, mon refus est définitif. » C'est en soldat, en effet et en fier sol-e dat que Jean de Rijckman continuera la f guerre, car il a réussi, il v a quelques jours j à s'évader et il est en ce moment ;e à Londres où il s'est mis à la disposition '* die l'autorité militaire belge. Ce cas n'est d'ailleurs pas isolé. Nous savons, en effet, de la meilleure source lf que plusieurs soldats belges prisonnière lS au camn de Sol-tau se sont vu faire la mê-l" me proposition et qu'ils y ont. répondu ^ avec le même courage. Pour leur châti-à ment, on a envoyé ces jeunes étudiants lB dans des fermes où ils sont astreints à de u durs travaux. a 3Î D'autres prisonniers belges ont-ils été le moins héroïques ? Certains ont-ils peut- r- être accepté te marché dans l'espoir de ir jouer finalement aux Boches un bon tour ? a II se peut qu'en effet un de ces jours les v Boches annoncent triomphalement, que s leur université de Gand compte une ou deux 3 grosses d'élèves. Grâcp à l'héroïsme des ,1 jeunes Belges qui ont préféré supporter (e jusqu'au bout l'horreur des geôles boches ;e plutôt que de prêter leur concours a une îe manœuvre ennemie, on saura à quoi s'en tenir sua' la popularité de lentreprise de von Bissing et de sa séquelle. • INTERESSANTES REFLEXIONS D'UN GRAND JOURNAL PARISIEN Nous signalions hier l'article de M. Paul Du Chaîne, dans l'Indépendance, sur la Belgique de demain, rtapproohons-en aujourd'hui d'intéressantes réflexions de M. Louis Foreat dians le Matin de Paris (numéro du 3 octobre;. Elles ont déjà été ' reproduites d'ans une de nos éditions, mais 5 elles méritent d'être proposées à l'attention ^ de tous nos lecteurs : (( A part quelques hommes incapables de penser par eux-mêmes, écrit M. Louis Forest, il n'est pas, je pense, de citoyens raisonnants qui ne comprennent que le monde n'aura la paix vraie que si l'Allemagne est îejetée derrière le Rhin. Mais i! y a Rhin et Rhin. Voici quelques petites idées que je voudrais soumettre 4 ja réflexion de 1 mes lecteurs. Elles sont un peu neuves. Je ne les donne que comme matière à méditation. " Voyez une carte. Le Rhin n'est aujourd'hui ( pratiquement qu'un fleuve allemand ; mais sup-' posez .l'Alsace-Lorraine française, la Belgique L étendue de telle sorte qu'elle touche au fleuve. ' D'allemand le Rhin ne devient pas français, u ' devient international. Supposez qu'à ce Rhin international on donne une constitution internationale avec, en tête, une commission intenia-' tionale } Du coup,, l'Europe entière profite de cette voie ' de navigation ; les Anglais y naviguent libre-' ment. La Hollande y gagne commercialement et •politiquement. Les Belges et les Français y trou-' vent mille avantages. Et c'est une vraie dmivran-! ce pour la Suisse. Voisine de l'Alsace-Lorraine l où le fleuve devient navigable, elle obtient faci-j lement le fer et le charbon dont elle vit. La voilà ■ presque en relation dii-ec.te avec la mer Ne trouvez-vous pas que cette idée du Rhin inter-. nationalisé mérite réflexion ? L'intérêt de con- • server intacte notre frontière protectrice devient 1 universel. La France est gardée par un con-1 sortium énorme d'intérêts économiques et poli-. tiques, et même la Suisse y trouve avantage puisque le Rhin ."internationalisé fuit, dans la pratique, — extraordinaire paradoxe géographi-. que ! — la Suisse avec vue sur la mer. » Et voilà qui prouve que toute l'Europe a • iiïterèt, comme In Belgique, à la solution • n,ntfi-aHieman.de, anti-prussienne de la question du Rhin, r Pi os Martyrs Nous signalions hier l'assassinat judiciaire, par ceux qui depuis deux ans torturent tla Belgique, de trois de nos compatriotes de Charlicroi. Nous aurons -peut-être demain à nous incliner devant la tombe d'un autre martyr de la fureur allemande, un habitant du Val-Saint-Lambert, que le conseil de guerre de Liège vient de condamner à mort. On ignore naturellement le motif de cette décision. Le condamné s'appelle Henri Ma-hv. En même temps que lui sa femme Joséphine et son fils, ont comparu devant les bourreaux; Ja première s'est, vu infliger dieux années de travaux forcés, le second dix ans de la. même peine. Les (( Nouvelles de Maestnicht », qui annoncent ces nouvelles condamnations, ajoutent que des notables du Val-Saint-Lambert s'efforcent d'obtenir la grâoe de M. Henri. Mahy. La rémunération aux ; ILE TEXTE des deux nouveaux Arrêtés 1 Voici le texte de l'arrêté-loi et de l'arrêté [ royal publiés au Mcaiiteuir au, sujet de la. . rémunération aux familles de mobilisés : L'arrêté-loi ' Article- premier. — A partir du 15 octo» : bre 1916. l'indemnité journalière altouée aux familles des militaires de rang inférieur ! à celui d'officier qui en feront la demandes, est déterminée comme suit : 1° A l'épouse du mittaire, 1 fr. 25, avec . accroissement de 50 centimes par enfant t, âgé de moins de 16 ans ou infirme ; ; 2° A la personne qui a la charge des en-i fants du militaire veuf avec enfant, ou di-, versé avec enfant, dont il a la garde, 50 centimes par enfant âgé de moins de \ 16 ans ou infirme ; \ 3° Si le militaire n»'est pas marié, veuf , avec enfant ou divorcé avec enfant dont iî î a la garde, ou s'il n'a pas reconran. I d'enfant, 1 fr. 25 au père, à défaut diui père à la mère, à défaut de père ou de mère à l'ascendant indiqué par le militaire, à moins que ce dernier , n'ait des frères ou soeurs orphelins âgés î de moins de 16 ans ou infirmes, auquel cas l'indemnité de 1 fr. 25 sera payée à la personne q-ui a la charge de ceux-ci ; i" A la personne qui a ia charge des en-^ fants légalement reconnus par le militaire, J 50 centimes pair enfant âgé de moins de 16 ans ou infirme. (Si le père et un ou plusieurs do ses fila-célibataires, oui si pl-iagieurs. frères çéSSba-s taires se trouvent simultanément sous les e erm.es, la rémunération est calculée à raison de 1 fr. 25 pour le. premier de ces services, de 65 centimes pour I-e second service, de 45 centimes pour les autres ser-é vices.) Art. 2. — Les indemnités fixées par ia e présente loi ne sont pas dues si les familles ? qui demandent ces indemnités résident s dans un pays -qui leur accorde des alloca-i tions de réfugiés, au- moins équivalentes, s ei si les lois ou les réglementations admims-s tratives de ce pays ne comportent pas le cumul d'e ces allocations et des indemnités s de milice. e Les familles intéressées pourront récite, i mer le montent de la différence entre le to-s t&l des allocations qui leur seront desservies par les gouvernements étrangers et la , total des indemnités établies par l'artiote premier de la présente toi. Art. 3. — L'indemnité est incessible et insaisissable. Elle est payée anticipativenient et hebdo. madaiirement par l'administration communale du lieu de la résidence actuelle d6® intéressés ; à l'étranger, elle est payée mensuellement par le consul de Belgique du ressort, sauf en France, où elle est payée par les soins du dépârfer.àent de l'Intérieur, i Art. i. — L'indemnité n'est pas due : 1 1° Pendant la durée de la mise en congé ■ sans solde du militaire ; 3 2° Pendant la durée de sa désertion ; ? 3° Pour les enfants demeurés en pays en-e vehi ou qui n* sont pas à la charge de 3 rayant-droit. 1 Art. 5. — Les demandes pour l'obtention de l'indemnité sont adressées pa.r écrit avec - les pièces justificatives de la présence sous t les armes du militaire, dont -le service est e .invoqué, ?oit à l'administration eommu-e nale du lieu de la résidence en Belgique des requérants, soit au consul dans te ressort s auquel lis résident à l'étranger, soit au dé-e portement de l'Intérieur pour ceux qui ré-e sidient en France. Art. (i.— En cas de refus de l'indemnité li par lés administrations communales ou les H consuls, les requérants ont la faculté e d'aàresser une rédanuafton au ministre de l'Intérieur, qui statuera. 1 Art. 7. — Les ayants droit qui n'auront 1 pas demandé, dans'un délai do trois mois à ■" dater du. jour où elles sont dues, les indem-■' nites de rémunération de milice auxquelles ils peuvent prétendre, seront déchus de e leur d'roit. " Aré'8. — Le gouvernement est autorisé, eelon les circonstances et en tenant compte ' de» conditions d'existence dans les pays ou g se sont réfugiées tes familles des militaires sous les drapeaux, à octroyer à celles-ci des indemnités spéciales de logement doiKt il 3 déterminera le barème. r Art. 9. — Toutes les" dêspos.i*ions antérieures infirmées par le présent arrête-loi i sont abrogées. i L'arrêté-rova! e Article premier. — Une indemnité spé-1 cittle de logement, calculée conformément " aux dispositions du présent arrêté, est. al-tonée. à partir du 15 octobre 1D16, aux fa-i milles «i<"5 militaires réfugiées en Franoe i et traitées comnip telles, qui sont privées du - bénéfice de l'arrèté-loi sur la i émunératioti , do mHiee ou ne reçoivent que des supplé- 23e ANNEE — Série Nouvelle*— N° 697 / w Jeudi 5 Octobre 191^/ '

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods