Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 09 July. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/d50ft8fj9p/
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21e ANNEE. — Série nouvelle. - - N° 239 —t Le numéro ; 10 Centimes (5 CewA'uBBS AP FRONT) Vendredi 9 Juillet 1915 rédaction ^administration ÎEtir ni da la Bourse — 1E HAVRE Téléphone : Le Havre u" 14.03 Directeur ; FER8ANS ÏÏEURA7 Tontes les communications concerr.an la rédaction doivent être adressées o8l",rue de ta Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE! 21,Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE Quotidien tbesoe paraissant &u iiavre ABONNEMENT9 Franco ....... 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimestre Hors Franco.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trimostro Angleterre.... 2sh.6d. par mois. » .... 7sh.8 d. par trlme3tr« PUBLICITÉ S'adresser à l'Administrât' jn du journal au Havre ou à Londres Annonces 4* page x 0 fr. 40 la ligne Petitesannonces4* page : 0fr.30la liga» Les petites annonces sont ègalemcn reçues à la Société Européenne de publicité, lo, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Kamerad Kamerad QUI SESV3E LE VENT... —O— Peutetra lo lecteur n'su-t-il pas tout à fait Oublié co M. Ziegelroth, Allemand et docteur, collaborateur extraordinaire de la « Gazette de Cologne » qui a profite de la guerre et de l'occupation pour découviii la Belgique. Le but des articles de M. Zie-gel rot h sautait aux yeuxr « Un aveugle l'aurait vu sans bâton » comme dit un savoureux proverbe de wallonie. boldat de l'escouade civile qui a reçu mission rlb préparer l'opinion al'emande à l'annexion de la Belgique, co savantissimus s'escrimait à. démontrer que notre pays, et particulièrement les populations catholiques, étant soumis depuis longtemps à 1 influence française, il n'y aurait pour l'Allemagne ni paix durable ni repos assuré avant le jour où elle incorporerait à l'Empire, poui leur faire subir le traitement infligé aux ; Polonais et aux Alsaciens-Lorrains, ces po- ; pulcitions turbulentes et « fransquillon-nisées ». M. le docteur Ziegelroth a appris aux lecteurs de la « Gazette de Cologne » : 1) que la plupart des écoles catholiques belges ont été fondées et sont entretenues par l'argent français; 2) que le jeune cleigé belge, en grande maiorité, allait, avant la guerre, achever ses études en France; S) quela France n'avait pas d'agent plus actif que le cardinal Mercier; 4) que la prétendue guerre de francs-tireurs avait été provoquée par les excitations du clergé belge et du corps enseignant. Les Belges du dehors et les Belges du dedans ont accueilli ces révélations avec les plus vives manifestations de cette gaîté nationale dont l'aiguillon arrache tous les jours à l'envahisseur, en dépit de sa superbe, des hurlements de douleur. Ces grossiers barbares serviront donc, jus-qu'au jour où les Alliés les rejeter ont chez eux, à notre amusement ! Bien qu'ils soient en liberté et que leur fureur, hélas ! ne soit pas inoffensive, le peuple belge les regardera, jusqu'à la fin de l'occupation, comme des phénomènes de cirque ou de ménagerie, terribles assurément, mais plus comiques encore. Comment trouvez-vous ce herr doctor, pourvu probablment d'une demi-douzaine de diplômes, savant et savantis-sime en us, rompu à toutes les méthodes de l'investigation scientifique allemande, honoré de la confiance d'un des plus grands^ des plus ocxleux Juuriitvooi -a© ri3xri plier, o* qui trouve moyen d'entasser, en quelques pages, des Pélion de sotises sur des Ossa d'insanités ? *** Ce n'est pas seulement nous que les inepties du docteur Ziegelroth ont révolté. Ï1 s'est trouvé, en Allemagne, à Cologne même, un journal pour le rappeler à a raison. La « Gazette populaire de Cologne -» du 25 juin (n° 509) l'accable de sarcasmes et de reproches. Ce journal catholique prend le Ciel, la Terre, l'Allemagne et la Belgique à témoin des contre-vérités accumulées comme à plaisir dans l'article de la « Gazette de Cologne ». Le croirait on pourtant' ? Nous ne lui savons encore gré de son intervention. Ce n'est ni poui la vérité ni pour nous qu'il se jette dans la mêlée, mais dans l'intérêt des catholiques allemands, effrayés à la fin, et non point sans raison, des attaques dont le clergé ei les catholiques belges sont, de plus en plus, en Allemagne, l'objet et les victimes. Quand la presse protestante accusa nos curés, en vue de justifier leur effroyable martyre, d'avoir pris les armes et dirigé la guerre contre les armées prussiennes, 'a <: Gazette populaire », épouvantée du débordement de haine protestante provoqué, dans tout l'Empire, par ces inventions,prit la tête d'un vaste mouvement de protestation, Le péril devenant plus pressant, elle revient à la charge aujourd'hui. Il nous est impossible de la plaindre. Elle récolte ce qu'elle a semé, et les catholiques allemands $vec elle. En présence de la guerre la plus injuste, de l'agression la pins sauvage, do la violation la plus scandaleuse dont un peuple ait jamais été victime, la « Galette populaire de Cologne » n'a pas trouvé un mot à dire. Le martyre de la Belgique l'a laissée indifférente. Au dessus de notre bon droit, au dessus de la solidarité catholique, elle a mis les intérêts d'un patriotisme agressif et barbare. « Deutschland ùber ailes ! » Atteinte par les coups qu'elle a déchaînés sur la Belgique innocente, elle a beau crier aujourd'hui à l'injustice et à la calomnie. Si le chauvinisme lui i ôtê la clairvoyance, ce n'est pas notre faute. Si les catholiques allemands subissent aujourd'hui le contre-coup des infamies colportées en Allemagne pour justifier l'invasion de la Belgique et le supplice des Belges, nous ne pourrions nous en affliger sans nous insurger en même temps contre les lois de la Justice immanente, que personne, grâce à Dieu, n'esquive jamais complètement sur cette terre. *»* <t K&inerad, Kamerad » criaient en levant 1 s bras, au début de la guerre, comme s'ils voulaient se rendre, des centaines, des milliers de soldats allemands. Quand 'les nôtres avançaient pour les recevoir a merci, ces traîtres, se jetant à plat ventre, sur un ordre et d'-un seul mouvement, laissaient le champ libre à des mitralileus^s installées derrière eux. Une même tactique gouverne tous les soldats de l'Allemagne, ceux qui se battent pour elle à coups do fusil et ceux qui se battent à coups de plume, les Allemands de toute religion et de toute opinion. Quand certains meneurs socialistes élèvent la voix en faveur de la paix et contre toute annexion, qu'ils soient ou non personnellement sincères, leurs protestations méritent le même crédit, ni plus ni moins, que le «Kamerad» des troupiers prussiens. Gare aux mitrailleuses I Prenons garde qu'on espère à Berlin amadouer et désarmer de la sorte les socialistes des pays alliés, combattants ou fabricants d'obus. Do même quand les catholiques allemands feignent de défendre le clergé et les çatiholiques belges contre leurs diffamateurs d'Outre-Rhin. Ils ont peur pour leur tranquillité. Un nouveau * Kulturkampf pourrait naître,contre eux, de ces absurdes légendes. S'ils pouvaient, par d'habiles plaidoyers, se mettre eux-mêmes à l'abri et endormir, en attendant de les gagner, quelques catholiques belges, ce serait double profit pour l'Allemagne de Guillaume II. | Mais pas p<lus que nos héros de l'Yser, les ! socialistes et les catholiques belges ne se laisseront désormais abuser par les « Kamerad », par les mains levées, par toutes les simagrées qui ont succédé, dans la presse d'Outre-Rhin, aux insultes, aux calomnies, aux violences des premiers temps de la guerre. « Que l'on n'aigrisse pas les Belges inu-tillement, écrit la « Gazette populaire de Cologne » à l'adresse du docteur Ziegelroth; ce n'est pas le moyen de gagner leurs sympathies si fort atteintes; il a été fait des blessures qu'il ne faut pas panser avec des doigts trop rudes; avec un peu plus d'habileté, nous verrons certainement dans un certain temps les Flamands reprendre leurs aspirations raciques; on verra alors qu'ils pourront les réaliser avec, beaucoup plus de sûreté étant unis à leurs frères allemands qu'à leurs ennemis héréditaires gaulois »... « Leurs frères allemands » est sublime. Les Flamands connaissent ces « frères »-là. Us les ont vus à l'œuvre à Aerschot, à Lou-vain, à Eppeghem, à Termonde, à Bey-ghem. Des centaines de maisons brûlées, des centaines de cadavres calcinés rendent témoignage, en Flandre, de la fraternité allemande, décrite en termes de feu par le cardinal de Malines. Le fleuve de sang qui sépare la Flandre de l'Allemagne est plus large et plus profond que le Rhin. Si nous étions assez vils pour oublier ces abominations, nos martyrs se lèveraient du tombeau, la bouche pleine de malédictions. Flamands et Wallons, tous les Belges répondront aux papelardises de la « Gazette populaire de Cologne » comme nos soldats répondent aux « Kamerad » de Dixmude et Saint-Georges, en combattant, chacun à sa manière, jusqu'au jour de la Justice et de l'Expiation. Fernand NEURAY. Leurs erlines SOK LA COMMISSION SELGE D'ENQUETE PUBLIE SON RAPPORT SUR LES ATROCITES COMMISES DANS LES PROVINCES DE LIEGE ET DU LSM- BOURG La Commission, officielle d'enquête instituée par le gouvernement belge au lendemain de l'invasion allemande, vient de pu h lier* son 17° raj>i»o-nL cloh règles du droit des gens, des lois et des .coutumes de la guerre, commises en Belgique par les en vahissaurs. Ce rapport concerne les provinces de Liège et de Lim-bourg.On sait que dans le pays die Liâge les cruautés allemandes ont été pwticurtière-ment nombreuses et violentes, à raison de la résistance rencontrée par l'armée du général von Emmich ; le long dies routes d'invasion et aux alentours das forts il n'est pour ainsi dire pas un village, surtout sui la rive droite de la Mausc, quii n'ait la moitié de ses maisons brûlées et ne compte des assassinats par dizaines. Dans la province de Limbourg, qui a été à l'écart dies engagements importants, les violations du droit des gens ont été moins nombreuses, mais c'est toujours le même esprit d'assassinat et de rapine qui se révéla au. passage des troupes allemandes. Le réquisitoire dressé par la Commission d'enquête contre les bourreaux du beau et vaillant pays de Liège et diu. pacifique Limbourg est étayé sur les témoignages de plus de 600 témoins dont la plupart omit déposé sous serment. Nous commencerons dès demain la publication des détails navrante contenus dans ce douloureuse document. leur cynisme Lu Petit Journal publie, d'ans son. numéro du S juillet, l'intéressant récit d'une conversation qu'un die ses coltoborateuire a eue avec un feldwebel fait prisonnier près de Soudhez. De cet entretiens détadion» ce passage qui nous intéresse particulièrement : « Je continue : — Puisque vous veinez d-e faire aillusion à la Belgique, partons-en donc. Au mépris des traités, vous, l'Allemagne, vous n'avez pas hésité à envahir ce malheureux pays et à te mettre à feu et à sang, odieusement 1 Ici, l'Allemand, avec cette absence de sens moraj qui est l'apanage de l'Allemagne tout entière, n'est plus qu'um assassin candide et cynique à la fois : — Elle n'a <jue ce qu'elle mérite, ta Belgique ! me répomdit-il textuellement. Elle n'aviait qu'à ne pas s'opposer à notre passage ! Qu'est-ce quie ça pouvait lui faire ? Elle aiurait eu, après la guerre, dies compensations.Il prend u:n temps, puis : — Au reste, elle a été tout de suite payée par l'Angleterre (sic) qui aivait pour pour son lie. Donc, elle n'a rien à dire, elle a touiché de l'argent des Anglais comme dédommagement ! » Ce feldwebel nous mesure donc encore à son aune l Allemand, va I Encore une de leurs vietimss LE CURÉ DE NOMÉNY VIENT DE SUCCOMBER aux MAUVAIS TRAITEMENTS DES ALLEMANDS. L'abbé Jules Lhuillier, curé de Nomény (près Nancy), qui, au moment de l'incendie de sa commune, en août dernier, eut à subir un véritable -martyre, vient de mourir à Nancy. Rendu responsable do prétendus coups de feu tirés par les habitants, le malheureux prêtre fut arrêté, ligoté et laissé toute la journée en plein soleil, sous la garde de sentinelles qui avaient l'ordre de tirer sur lui au moindre mouvement. Le lendemain, l'abbé Lhuillier, remis en liberté par suite d'une erreur de ses persé-1 cuteurs, se retira à Nancy, mais sa robuste constitution n'a pu avoir raison des épreuves physiques et morales qu'il a subies. Il était âgé de soixante^quatre ans. Son nom vient s'ajouter à la longue liste des prêtres martyrisés en Belgique et en France par la soldatesque allemande. Jte swteaiiis _etjs»îr« OTlfe une revue de cavalerie passée par le koi et la reine (De notre envoyé spécial au front) Samedi 3 juillet a eu lieu, sur la plage de une revue d'une de nos divisions de cavalerie. Pendant 1e défilé des troupes, le roi Albert et la reine Elisabeth sont arrivés à l'improvjsje au petit galop. Les régiments ont défilé au trot et au galop, puis se sont ensuite massés à l'extrémité de la plage, tout contre la mer et ont exécuté, en brandissant les sabres, au milieu des cris mille fois répétés de : « Vive le roi ! Vive la reine ! » une charge furieuse qui est venue expirer aux pieds des souverains.Les quelques rares spectateurs ont été vivement impressionnés par ce superbe spectacle militaire. La reine était particulièrement émue par l'enthousiasme extraordinaire manifesté par nos troupes. Lo roi et la reine ont témoigné au général commandant la division la très vive satisfaction qu'ils ont éprouvée de voir les troupes aussi bien entraînées et animées d'un si bel esprit. Le général, à son tour, a fait part aux militaires sous ses ordres de l'appréciation royale. A. M. Leurs violations des lois de la guerre encore un exemple frappant M. le ministre Segers dénonçait hier dans l'interview que nous avons publiée la nouvelle atteinte portée par l'autorité allemande aux conventions internationales de La Haye quand elle a voulu obliger les ouvriers belges à assurer par leur concours le bon fonctionnement des chemins de fer qui jouent un si grand rôle dans les opérations militaires.Il y a eu à cet égard une violation plus flagrante encore des lois de la guerre dans cette affaire de Sweveghem, dont nous avons déjà parlé à nos lecteurs. Là-bas, les Allemands ont voulu obliger les ouvriers belges de l'usine Bekaert ù fabriquer du fil barbelé uniquement destiné à l'armée de campagne et ils ont emprisonné MM. Clayes et Vandevenne parce qu'ils ne vnu-Tàîiînt. pas engager ouvriers au travail. Le gouvernement aliemand a prétendu qui; .es o îvners des chemins de fer devaient reprendre le travail dans l'intérêt de la population civile. On avouera que cette échappatoire n'est même pas possible quand il s'agit de fil barbelé ! li ait! I ni ti Mil? m — — UNE ViSITH AUX AMBULANCES BELGES DE CALAIS (De notre envoyé spécial au Iront.) Grâce à l'élan patriotique de toute la nation, l'armée belge se trouva dotée, dès la première semaine du mois d'août 1914, d'un seivice sanitaire die touit premier ordre. Quarante mille lits étaient préparés dès le 16 août et tous tes médecins d:U pays se tenaient prêts à soigner nos blessés. La brusque invasion des trois quarts dlu pays, puis la retraite d'Anvers privèrent le service sanitaire de l'armée de tous les fruits d'une préparation méthodique et de la coopération des non-combattants. Et au moment où commença la longue et sanglante bataille die l'Yser, plusieurs milliers de blessés durent, en qruelques jours, être évacués vers l'arrière I Il fallait créer, faire de rien quelque chose. On y réussit. Une ville du Nord de la i'ranoe où il y avait quelques centaines de lits fut désignée pour recevoir nos blessés. L'initiative de la direction du service médical, la bonne volonté de la municipalité française et le dévouement des habitants accomplirent des miracles. En un rien die temps, vingt-huit ambulances fuirent montées. Au 'début, une ' couche de paille constituait toute la literie de nos blessé. Puis vinrent des ohalits français, puis enfin de vrais lits, dlus pour une grande partia à la fiémiéreuse Angleterre. LES HOPITAUX D'EVACUATION ET DE REPARTITION C'est à travers ces ambulances que je me propose die mener le lecteur. Il pourra se rendre compte que rien, n'est négligé pour entourer nos vaillants blessés des soins, médicaux les plus1 minutieux. Frappé dans sa tranchée, le soldat y reçoit immédiatement les soins diu médecin de son bataillon. Emporté ensuite par les brancardiers, bien souivent sous les balles et les obus, il gagne le poste de secours le plus proche, situé un peu on arrière, pour un nouveau pansement ou pour être l'objet d'un nouvel examen. .L'ambulance automobile le conduit ensuite à l'hôpital d'évacuation. Les hommes les plus gravement atteints et qui sont jugés intransportables son emmenés dans des ambulances situées à proximité du front, telles les ambulances Depage, Caboul-, ou le British Fietd Hospital, dont te XX" Siècle a parlé longuement. Les autres, ainsi quie les malades, sont évacués par chemin die fer vers la ville française que je vous di-ïaiis tout à l'heure. L'hôpital d'évacuation est dirigé par le docteur Dupont, un ancien congolais. Il a été établi de façon à pouvoir se déplacer rapidement. Tout y est démontable ou pliant. Il suffit die quelques heures pour mettre sur roues jusqu'aux hangars qui servent de salle d'attente aux « petits blessés ». Bien que les blessés n'y passent que très peu de temps, une demi-joniirnée tout au, plus, ils y sont soignés avec Te plus grand dévouement. Et malgré le passaige incessant d'un grand nombre d'hommes, toutes les salles y sont de la pluis méticuleuse propreté. Des' repas sont distribués aux heures habituelles. On était au milieu de l'après-midi quand j'ai commencé ma visite. La tentation, m'est venue — sous la forme d'une de ces aimables infirmières qui se prodiguent nuit et. jour dans toutes les ambulances — de goûter te chocolat préparé pour les blessés danj une énorme marmite émaillée en blanc. C'était délicieux. L'excellent docteur Dupont a profité de l'occasion pouir me glisser dans le tuyau de l'oreille : — Dites, monsieur... 1e journaliste, ne Dourriez-vous pas dire dans votre journal que nous n'avons jamais assez de douceurs ni tte tabac, cigares et cigarettes pour nos enfants ? Comme les lecteurs du XX" sont tous de braves gens, vous comprenez, n'est-ce pas ?... — C'est dit, docteur, c'est dit De l'hôpital d'évacuation, blessés et maladies sont transportés à l'hôpital de répartition où ils ne font qu'un très court séjour. Ils sont immédiatement envoyés de là, suivant la gravité et le genre de leurs blessures, dans l'une ou l'autre des ambulances. Le docteur Debry, assisté de sept confrères, s'occupe uniquement de cette répartition. Aussitôt débarqués, aussitôt couchés, t't pansés, lavés, changés die linge. Cent cinquante lit» sont disposés à cet effet dans une saille immense, ancien hall à locomotives, qui a été heureusement et coq-uetio-ment transformé en une salle avec plan ciher, toute blanche et bien aérée. Une cinquantaine de brancardiers et infirmiers, trente chauffeurs anglais et belges et une vingtaine de diames ambulancières ainsi qu'iun aumônier et quatre pharmaciens sont attachés à cet hôpital, car il y faut travailler vite et bien. Le nom de chaque blessé ou malade, sa destination, ainsi que le diagnostic médical : tout cela est inscrit sur une fiche, de façon qu'on puisse suivre le pauvre homme et le retrouver sans difficultés. Tout près idie la salle, stationne une locomotive chargée de distribuer l'eau chaude. On y a attaché, h l'avant, deux wagons dont l'intérieur a été transformé en salle de bains. Huit baignoires sont à la disposition des évacués. A l'arrière de la locomotive se trouvent trois fourgons dont un muni d'une autoclave. Ms servent à la désinfection du linge. C'est le beau-frère du ministre de la Guerre, le sergent baron d'IIuart, engagé volontaire, qui dirige ce service. L'hôpit.al de répartition a été installé par le major Bremer. Actuellement c'est le major Toussaint qui en a la direction. A TRAVERS LES AMBULANSES UNE VISITE AVEQ S. A. H. LE DUC DE VENDOME Grâce à 1'obligieanee uu capitaine Bras-sine, neveu de l'ex-ministre de la guerre, ol-tioier de réserve, qui œpuis le 1"' août est chargé die la direction administrative des aiuiiou'lances, il m'a été po.-jsibie de visiter j'iM iaoiiïeuit tous les établissements hospitaliers re^&rvés aux Belles. Le pius remarquable eét l'hôpital Elisabeth, placé sous le haut patronage de S. M. la reine et sous le patronage de Mgr le duc de Vendôme, beau-lrère du roi Albert. La Société française de secours aux blessés militaires a pris ù sa charge les frais d organisation et d'entretien. C'est une administration française, dirigée par Mme d'Oca-gne .infirmière-major, qui dirige l'établissement, avec la coopération technique de médecins belges, le médecin principal Wa-roux, les docteurs Conrad et Van Campe-nhout et d'infirmiers militaires belges. Le service radiologique, qui y occupe une place prépondérante, est dirigé par le pharmacien de Ire classe Lajeot. Les locaux de l'école où il est établi ont été mis gracieusement ù la disposition de la Société de secours aux blessés par la municipalité, qui a poussé l'obligeance jusqu'à permettre au directeur de l'école, M. Leleux, de se mettre au service de l'hôpital. Tout l'intérieur a été passé au vernis-émail blanc ; inutile de dire que la clarté qui y règne est un élément de gaieté. Le duc de Vendôme est presque constamment dans l'établissement. Nous avons eu l'honneur de l'y rencontrer. S. A. R. a bien voulu nous accompagner à travers les salles, aui portent toutes des noms de notre famille royale : Albert I-r, Elisabeth, Léo-pold, Marie-José, Charles-Théodore et Henriette. Elles ne sont toutes. — heureusement, — que partiellement occupées. Dans la salle Albert I#r, un barbier savonne et raue un blessé, pendant qu'un des administrateurs français procède à une distribution de cigarettes. Les lits répandent la lionne odeur de la lavande : de coquettes courtepointes les recouvrent tous. Voici le magasin de lingerie, la salle des convalescents de chirurgie, les cuisines, les dispensaires, la pharmacie, les logements du personnel. Partout la plus méticuleuse propreté. Ici, un appareil à stériliser l'eau au moyen des rayons ultra-violets, qui donne jusqu'à 300 litres par jour. Cette grande pièce, toute blanche, admirablement éclairée, sert de salle d'opération. Une lampe électrique à arc, à lumière diffuse, permet d'opérer en pleine nuit. Le docteur Conrad, qui nous en fait les honneurs, nous dit : — C'est un aménagement de fortune, mais j'y travaille aussi parfaitement à l'aise que dans mon hôpital. Combien délicates, cependant, sont la plupart des opérations à exécuter ! En voici une, par exemple : une balle a pénétré sous l'omoplate droit, traversé le poumon, puis est remontée dans le cou, dans la bouche, où elle a fracturé la dent de sagesse supérieure gauche, pour aller finalement se loger horizontalement entre les deux yeux, à profondeur do la tempe... Le docteur Conrad dut fendre 'e nez pour l'extraire. Trois jours après l'opération, le malade jouait aux cartes ! Le service radiologique est installé d'après les toutes dernières 'données de la science ; tous les appareils y sont de fabrication française exclusivement. Le transformateur de courant est analogue à l'appareil employé en télégraphie sans fil : le courant y passe de 220 à 150,000 volts. La photographie s'obtient, par déclanchement automatique. L'exposition maximum est de huit secondes pour les crânes, bassins, etc. On peut facilement obtenir une radiographie stéréoscopique donnant le relief de n'importe quelle partie de l'ossature. Un système de recoupement, imaginé par M. Lajeot, permet de déterminer le point exact de profondeur où se trouverait un projectile ou un fragment d'obus. Travaillant mvec la projection stéréoscopique devant, lui et connaissant à un millimètre près la situation du corps étranger qu'il doit, extraire, le chirurgien opère avec la sûreté la plus aibsolue. ' Cette installation radiographique est un don du duc de Vendôme. Depuis fin décembre on y a développé plus de 1,500 clichés. Un laboratoire microscopique est attaché à l'hôpital. Une galerie vitrée, servant aussi de chapelle, longe une aile des bâtiments. (A suivre.) A. M AT AUNE. LA SITUATION MILITAIRE Jeudi midi. Les velléités d'offensives manifestées, ces jours-ci. par les Allemands sur notre front seraient-elles vraiment l'indice d'un vaste dessein et s'agirait-il d'allumer plusieurs feux pour troubler notre vue et lui dérober un point de grande poussée ? C'est possible, car nous sommes à l'époque la plus favorable de l'année et l'ennemi considère peut-être qu'il a fourni momentanément un suffisant effort au front oriental pour déplacer le fléau de la balance et reporter le poids de.son glaive de ce côté. Quoiquil en soit, des dépêches de Hollande et rle Suisse donnent à entendre que d'exceptionnels mouvements de troupes se produisent vers la Flandre et vers la France. Il paraîtrait même que dix corps d'armée (400,000 hommes), composés principalement de soldats revenus de Galicie et qui ont été tenus au repos dans l'intérieur, seraient en marche. Les trains de troupes se succéderaient sans interruption sur les ponts de Coblence et de Mayence. Ne voyons là que prémisses do nouvelles hécatombes teutonnes et possibilités dans le flux et le reflux d'une vaste action, de faire large brèche dans la « muraille de Chine » qui nous arrête. Les combats partiels de ce9 derniers jours ont prouvé la solidité des lignes alliées et la valeur de nos troupes. Réfutant à ce propos les communiqués fanfarons et mensongers de Berlin, l'état-major français établit qu'en Ar-gonne l'ennemi a été arrêté à 200 mètres de ses tranchées, que sur les Hauts de Meuse les Français n'ont pu être repoussés pour l'excellent motif qu'ils n'ont point at^ taqué, qu'entre Meuse et Moselle l'ennemi n'a pas pris un seul bouquet d'arbres. Quant aux prétendus 2,556 prisonniers français capturés en Argonne, c'est là le chiffre total de toutes les pertes de nos alliés en tués, blessés ou disparus. Cuirasse ; bouclée, épée en main, on attend donc l'at- 1 taque. prêt à saisir la bonne fortune de la moindre défaillance de l'ennemi. Les lampions allumés à l'occasion des ! victoires de Galicie sont-ils encore suspen- j dus aux fenêtres de Vienne et de Berlin ? j Peut-être qu'avant qu'il soit longtemps, il : conviendra de les en décrocher car ces diables de Russes, après avoir battu en retraite pendant deux mois sur une profondeur de plus de 300 kilomètres, paraissent décidés, à tout le moins momentanément, à. ne pas aller au delà. En Pologne méri- i dionaîe. au sud de Lublin, entre la Vist.nle I et la "Wieprz, d'une part, entre la Wieprz et le Bug, de l'autre, faisant demi-tour, les j Russes ont brusquement contenu, arrêté n même repoussé du côté de Krasnik les colonnes du maréchal Mackensen. De même, sur le théâtre aujourd'hui secondaire de la Galicie orientale, les Russes ont remporté des avantages. Dans l'ignorance où nous | sommes des forces et de la situation des armées, de la hauteur de leurs munitions, il est impossible de rien augurer de précis; mais cette résistance russe en Pologne, là où, — répétons-le, — elle dispose de voies ferrées et des ressources de plusieurs places fortes, ouvre par elle-même la porte à certaines espérances. D'autant qu'il est permis d'admettre que les Austro-Allemands. qui sont en offensive dans un pays difficile et totalement dépourvu de chemins de fer, doivent éprouver la plus grande peine à traîner leur artillerie lourde et à se ravitailler. D'aucuns se sont étonnés de l'inaction serbe : un ancien ministre serbe, M. Costa Stoianovic, vient de s'en expliquer dans l'« Avanti ». La Serbie est actuellement découverte sur les flancs et se heurte aux défenses formidables du Danube et de .a Save. L'armée serbe ne pourrait, semble-t-il, pousser de l'avant qu'en liaison avec une armée russe descendant des Carpathes et avec une armée italienne marchant vers Agrarn ou vers Klagenfurt. Paul Crokaert. Mise Ga liberté Hé W Carton de Viart On mande die Rome que le Corriere délia Sera annonce qu'un télégramme vient d'arriver aiu Vatican aux termes duquel M-me Carton die Wiart, empris mnée en Allema-cfiie, aurait été mise en li'i/ertè à la suite de l'intervention diu» Pape. ■ o LESFAITSDUJOUR La réponse allemande aux Etats-Unis n'a pas encore été remise officiellement à Washington. mais l'ambassadeur des Etats-Unis à Berlin en a {ait parvenir un résumé. On assure qu'après l'avoir examince3 les autorités fédérales ont exprimé l'avis que les Etats-Unis ne peuvent pas, sans sacrifier les droits importants des neutres, admettre de semblables propositions. Les concessions de r Allemagne sont, as-sure-t-on, jugées insuffisantes. Il convient cependant d'attendre sur ce sujet des informations officielles. I.WVWYVVV1 D'après des informations reçues ù Rome, les pourparlers entre la Russie et la Roumanie sont devenus plus actifs. De son côté, la diplomatie austro-alHe-mande travaille fiévreusement. Nous signalions hier le voyage « d'agrément » de M. Majorescu.en Autriche. Une dépêche de Sofia au Giornale d'Italia dit que M. Majo-rescu a assisté, à Vienne, à une importante conférence où il a discuté longuement l'altitude de la Bulgarie et de la Roumanie avec MM. von Belhmann-Hollweg, von Jagow, Burian et Tisza. Ceux-ci auraient offert à la Roumanie, en échange de sa neutralité jusqu'à la fin de la guerre, la Bukovine et la Bessarabie. Certains déclarent que ces propositions seraient dédaigneusement repoussées par la Roumanie gui tient avant tout à la Transylvanie et que le retard d'une décision de Bucarest est dû à la crainte d'une guerre longue d'une part et d'autre part aux intrigués des gros marchands de grain roumains qui désirent pouvoir vendre leur récolte en Autriche et en Allemagne. DERNIÈRE HEURE Commualquè efisisl français —o— Paris, 8 juillet, 14 h. 45. DANS LA REG-ION DU NORD D'ARRAS, plusdiciuïis actions d'infanterie assez violentes se sont développées au cours de la soirée et de la nuit entre Angres et Souciiez. Au nond de la route de Béthune à Arras, unie attaque allemande, précédée d'un très fort bombardement, a été com-pllètement reipoussée. Au nord de la station dla Souciiez, nous avons prononcé une attaque qui nous a permis de nous rapprocher du village. Novjs nous sommes emparés d'une ligne de tranchées allemandes, après avoir exterminé tous les défenseurs à coups db grenades et de pétards, d' nous avons progressé au tlelà. Nous dvons fait quelques prisonniers' et pris un canon. SOISSONS a été bombardé. EN ARGONNE, la fusillade et la canonnade ont duré toute la nuit. Au jour, dans la région de Marie-Thérèse, les Allemands ont essayé de sortir de leurs tranchées; ils ont été reooussés. ENTRE MEUSE ET MOSELLE, la nuit a été très agitée dans la forêt Apremont et bois Le-Prêtre : bombardement, feu de mousqueterie,jet de bombes et pétards,mais sans actions d'infanterie si ce n'est entre Fey-en-Haye et le bois Le-Prêtre où deux attaques de l'ennemi ont été enrayées. DES BOMBES A BORD DE NAVïRES MARCHANDS Af/ïEPliCAJNS New-York, 8 juillet. — On a trouvé suï trois bateaux de marchandises allant de New-York au Havre un certain nombre do bombes placées entre des automobiles el préparées de manière à faire explosioD sous l'influence de l'agitation de la mer. ))0« LE CONFLIT GERMANO-AMER!GAIN Washington, 8 juillet (officiel). — Une dépêche partira probablement aujourd'hui, pour M. Gérard, ambassadeur américain à Berlin, afin de lui indiquer l'attitude qu il doit prendre concernant la démarche officieuse de l'Allemagne, relativement à la prochaine note allemande sur la question des sous-marins. Les Etats-Unis ne peuvent pas commencer de discussion d'arrangement pratique avant que l'Allemagne ait dit ce qu'elle pense de ces principes. — - ■ ■ *X^" ■—y-*** L'Allemagne et les catholiques polonais —o— ARRESTATIONS DE PRETRES ET FERMETURE D'EGLISES On sait qu'un des arguments le plus ex» ptoi.tés auprès des catholiques dtes paya ■neutres contre les Alliés est la nécessité d« voir la Russie sichismatique et persécutrice vaincue par les empires centraux défenseurs des intérêts de l'Eglise. La Presse associée nous apporte uine nouvelle preaive de ce que le catholicisme peut attendre d'uine victoire de l'Allemagne. Elle nous apprend qu'à Lodz, le gouverneur allemand; a réuni tous les curés de la province et a exigé d'eux qiu'ils se soumettent à l'autorité ecclésiastique de l'archevêque de Posnanie. Les curés ont répondu qu'un ordre pareil devait leur venir du Vatican. I^e gouvf-rv"ur allemand, après cette réponse, a fait ari^v1' plusieurs curés et ordonné la fermeture iîs six églises catholiques.Dédié aux catholiques germanophiles quo n'avaient pas éclairés les massacres de prêtres bel'gies et français... Des religieuses belges cMsséss par les Allemands LA GROSSIERETE D'UN OFFSOIER ALLEMAND ENVERS UN AUMONiEU PORTANT LE VIATIQUE. Nous lisons dans le « Tijd » : « Vingt et une religieuses belges, accom« pagnées de leur aumônier,ont quitté la Belgique tout récemment viâ Anvers et Ess-chen. Ce sont des Augustines Hospitalières, qui consacrent leur vie aux soins des blessés dans les hôpitaux militaires. Elles se rendaient en France, où elles doivent être rendues aujourd'hui,afin d'y continuer leur œuvre miséricordieuse. C'est sur la prière, ou plutôt sur l'ordre des autorités allemandes qu'elles ont dû abandonner leur couvent d'Anvers. A la fin du mois de mai, un officier de la kominan-dantur vint leur annoncer qu'elles allaient être remplacées par des nurses allemandes, et leur dit qu'il serait utile, en vue de cette éventualité, qu'elles abandonnassent leur maison dans le délai d'un mois. Elles eurent à endurer bien des choses de la part des Allemands, surtout de la part des officiers, elles et leur aumônier l'abbé Beekx; ainsi il y avait perpétuellement une sentinelle à la porte du couvent et à l'entrée de l'hôpital, et personne ne pouvait y entrer ou en sortir sans subir d'abord une visite minutieuse. L'aumônier lui-même a raconté un acte presque incroyable de brutalité. Un soldat belge, soigné à l'hôpital, sentait la mort venir. Il Dria une des sœurs de faire part à l'aumônier de son désir de recevoir les derniers sacrements. Lorsque le prêtre entra dans la salle, un officier lui cria : « Zu-riick ! (en arrière !) .Le prêtre fit remarquer au'il apportait le Saint-Sacrement à un moribond. Mais cela ne produisit aucune impression sur l'officier, qui vociféra : « Qu'est-ce ? en arrière, vous dis-je . revenez ici quand je n'y serai plus ! »; le prêtre fut obligé de quitter la salle. »

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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