Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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01 January 1917
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s.n. 1917, 01 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/m61bk17v1j/
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236 ANNÉE — Série nouvelle - - N° 779 LfeNuméro 1Q C!eritirn^^^^^Batîmeg^u_FVoiig____ Lundi ib? Janvier 1917 RÉDACTION & ADMINISTRATION *3, pua Jsan-Jacques-Rousseau, 33 PARIS Viliphen* : Gut«nb»ffl 139.88 BISEAUX AU HAVRE 3 "r, fia il la ftoarsi — LE HAVRE TÉLÉPHONE :n'64 BEI-OS »o« ■ ■ ■ LONDON OFFICE! SI, CANTON STREET Leictstar Square, S. V/. Siracteur : rïiÂSD HEMAT LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris abonnements Franc* 2 fr. SO par moi» • ..... 7fr. 50 p*r trlme«tft Angleterre 2 th. 6 d. par mots • 7 sh. 6 d. par trlmaitra Autres paye. 3 fr. — par mole • , 9 fr. — par trlmeetft PUBLICITÉ S'atiresser à l'AdministratioB da Jour»* ou à l'Office de Londres Les petiiti annonces rç&lerrunè reçues ® la Société Etsrepecnna d« Pablicit6, lê, rue êe t» Victoire, qui en € le monopole pour Paris La note les puissances .et la Belgique En commentant la réponse des Allies aux propositions hypocrites de l'Allemagne, toute la presse parisienne a insiste, hier matin, en des termes émouvants et qui nous ont été droit au cœur, sur la place d'honneur faite à la Belgique dans ce document. « Cette place est proportionnée, dit le Matin, aux misères et à l'héroïsme de la Belgique. » Rien ne pouvait mieux consoler et réconforter nos soldats, nos exilés, nos captifs et nos martyrs. Rien ne pouvait mieux stériliser'les elt'orts de la presse stipendiée, en Belgique, par les Allemands, en vue de faire croire à nos compatriotes que l'Entente se désintéresse, en fait, du sort de notre Patrie. Aucun Belge n'anra lu sans émotion la 'déclaration linale de la note des Alliés. Elle a l'accent d'une promesse solennelle. -Yolrc Roi et notre gouvernement ne veulent que d'une paix qui assurera au pai/s des réparations légitimes, des garanties et des sécurités pour l'avenir !... En reconnaissant la légitimité de cette résolution et en la faisant leur, les Puissances de l'Entente ont donné à la Belgique un nouveau gage de leur droiture et de leur fidélité. Ce n'est donc pas en vain que nons n'avons écouté, an tournant le plus redoutable imposé à un peuple libre, que la voix de l'honneur. Ce n'est pas en vain que nous avons préféré le péril à la honte, la mort à l'esclavage. Ce n'est pas en vain que le sang de nos soldats a coulé. Nos martyrs, dans leurs tombeaux où l'oppression allemande a plus d'une fois interdit à nos populations de porter ses fleurs et ses prières, en auront tressailli. Si la Belgique s'est montrée digne de son glorieux passé, les Puissances Alliées, en faisant de la libération et de la complète restauration de la Belgique la condition sine qua non de toute négociation et de toute paix, ont prouvé avec éclat que l'Honneur et la Justice ne sont pas de vains mots. Personne ne soutiendra que le monde, en ce moment, n'a pas besoin d'une pareille leçon !... i Ce n'est pas seulement aux Puissances /nue doit aller la reconnaissance de tous /jes patriotes. Notre gouvernement aussi Bp droit à la gratitude de tous les Belges. ■|Ces garanties et ces sécurités que les "•Puissances nous promettent à la l'ace du inonde, nul doute qu'il ne les ait demandées, énmnérées, précisées, ouvrant ainsi la porte, pour ainsi dire, au Destin mérité par les souffrances et ]3nr l'héroïsme de la Patrie. Il nous est arrivé de critiquer de temps en temps son action, ainsi que c'est, selon nous, le droit t-t le devoir d'une presse digne de ce nom. La plus élémentaire justice nous commande de le féliciter et de l'applaudir aujourd'hui. Les belles, les magnifiques étrennes de 1917 aux exilés ! l'n peu de patience encore. La Victoire ouvre .ses ailes. Devant l'Allemagne essoufflée, les Alliés sont plus unis, plus décidés que jamais. Quelque chose nous dit que nous fêterons le prochain Nouvel An dans la Belgique délivrée, fortifiée, abondamment pourvue de garanties et de sécurités. . . * •' - F. N. Les catholiques de Rome protestent contre les déportations • rlome. 30 décembre. — Les associations catholiques de Home ont ;.enu une assemblée généra le pçu r protester contre les déportations ■ de Belgique. Après 3e diisours du vice-président Cin-golani, qui a exprimé chaleureusement les sentiment de solidarité des catholiques xo-imains pour leurs frères martyrs de Belgique rassemblé? a voté l'envoi d'un télégramme de protestation au gouvernement belge : « Notre conscience chrétienne s'élève avec indignation rentre le.s méthodes barbares suivies par les oppresseurs de la Belgique. Elles nous ramènent aux temps malheureux ou l'esprit d'amour n'ayant point encore éclairé le monde, tout peuple conquis devenait un peup'.> e~i lave que le vainqueur déportât eri masse sur son sol pour l'assujettir aux plus rudes travaux. ce Nous envoyons donc le témoignage de notre svmpâttiie douloureuse et profonde; aux citoyens pacifiques- arrachés, contre ùout •droit, à leurs foyers. » Cette manifestation de fraternité ca.holi-oué, qui constitue une répudiation solennelle er publique par le^ catholiques romains das procédés allemands;, a fait, la plus grande impression dans les cercles du Vatican. ; Assassinat du moine Raspeutine Pëtrograd, "1 décembre. — Le fameux moine Raspoutine vient d'être assassiné. On se souvient que ce moine d'origine paysanne avait réussi, grâce à son pouvoir magnétique, a se faire, dans les îni-îieux aristocratiques religieux, et même 'dp la Cour, une tW-s grosse situation. En matière re ;gieu.;e, ce fils de paysan, qui n'avait fait aucune étude et n'avait reçu: aucun sacrement d'ordination-, était écouté et jouissait d'un crédit particulier. A maintes reprises, Raspoutine avait été mis sur la sellette la Douma, et il avait été, de la paît des leaders libéraux, 1 objet des plus vives attaques. Ils lui reprochaient un dangereux esprit d'intrigue et de funestes inspirations politiques.On ne sait, rien encore de sa. mort violente, sinon que le meurtier est un jeune homme appartenant à la plus haute société ru.-s?i et même au monde de la cour, et on conjecture une vengeance de famille. 1916-1917 L'année 1916 s'est achevée dans la ruin d'un d'un grand espoir : la marche du nor et du sud des armées russo-roumaines ( de l'armée d'Orient pour couper, vers Nie ou vers Sofia, les communications entre le Empires centraux et leurs alliés bulgare et turcs n'a pu même être esquissée ; le Roumains sont battus et momentanérner hors cause ; l'armée d'Orient est bloque par les boues en Macédoine ; Sofia et Con: tantinople connaissent les joies du trion plie, cependant que des Etats neutres, r< trouvant brusquement le don de la parole réclament la paix avec les loups. La désillusion a été d'autant plus vive c plus douloureuse que plusieurs mois d cette année 1916 avaient comblé les Allié des dons de la victoire. Sans doute, c n'était point encore la victoire décisive mais celle-ci s'annonçait prochaine, si pro chai ne même que des fautes ont, sans doute été commises qui ne l'eussent point été s la confiance n'eut été si grande. Les grandes dates de la guerre, au cour de 1910, prouvent combien, malgré la mé saventure danubienne, nous avons encor droit de considérer cette année comme si gnificative de la puissance militaire des Al liés : 21 février. — Attaque des Allemand: à Verdun. 15 mai. — Offensive autrichienne ai Trentin. 1 juin. — Offensive russe de Brous silof. 1er juillet. — Offensive alliée dans h Somme. 28 août. — Entrée en guerre de lt Roumanie. Fin septembre. — Contre-offensive en nemie en Roumanie. 19 novembre. — Prise de Monastir. 6 décembre. — Prise de Bucarest. 15 décembre. — Succès français i Verdun. Le bilan militaire s'établit donc comme suit : Sur trois offensives de l'ennemi, deu> échouent (Verdun et Trentin), une réussil (Roumanie). Sur deux offensives des Alliés, une réus sit (Broussiloff), une est interrompue (Somme). Que voulaient les Allemands au début de 1916 ? Prévenir, paralyser, broyer toute velléité d'offensive des Alliés sur le fronj occidental, afin de pouvoir mettre tout l'été a profit contre les Russes et achever ainsi l'œuvre accomplie en 1915 par Hinelenburt contre l'armée du tzar. Dans le même temps, les Autrichiens devaient mettre ! hors cause les Italiens en descendant dans ! les plaines du Pô et de l'Adige et en atteignant, si possible, les rives de l'Adriatique L'échec de ces grands plans fut complet. Que voulaient ou qu'espéraient, au début de 1916, les Alliés ? Résister à l'ennemi sur toits les fronts afin de gagner le temps nécessaire pour compléter la formation de leurs armées et la réunion de leur matériel. L'offensive inattendue et inspirée de Broussilof les incita à entrer en action plus tôt peut-être qu'ils ne le projetaient Les sitecès de la Somme furent leur récompense. A certain moment même, on put croire que Bapaume et'Péronne allai en 1 être atteints et que la percée vers Saint-! Quentin couronnerait tant d'efforts. Mais comme le dit Sir Douglas Haig, ce n'était point là l'objectif que les états-majors franco-britanniques s'étaient assigné : il leur suffisait de dégager Verdun, de retenir l'ennemi et de l'épuiser pour se déclarer satisfaits. La seule déception de l'année fut donc l'échec roumain. Mais on avail trop présumé de la puissance des troupes du Roi Ferdinand et de l'affaiblissement de l'ennemi. L'année 1917 ne s'ouvre donc pas, malgré les derniers événements, sous des auspices défavorables. Verdun et. la Somme ont fourni la preuve, après la Marne, que les meilleures troupes de l'ennemi peuvent être vaincues et que les fronts né sont pas inviolables. Les grands efforts devront être tentés sur les fronts qualifiés de « principaux », car les temps sont révolus où l'on pouvait à bon droit considérer que la route de Vienne et de Berlin passe par Sofia et Constantinople. Que ces grands efforts réus--sissent et que, d'autre part, nos armées auxiliaires d'Arménie, de Mésopotamie, d'Egypte et de Macédoine pratiquent vigoureusement la guerre des « ^ages », se saisissant de tous les territoires à leur portée, et l'année 1917 verra luire l'aube lumi-• neùse de la « paix des Alliés ». PAUL CROKAERT. —>K Les nouveaux impôts de guerre ea France Aujourd'hui entrent en vigueur, en France, les nouveaux impôts de guerre. La taxe îles lettres et des cartes postales est portée de 10 à 15 centimes. Le « pneuirtaftdque » coûtera 40 centimes au lieu de 30. La conversation téléphonique se ^paiera 20 centimes au lieu de >15. Le tabac est aussi surtaxé. Le paquet de « caporal » se paiera 60 centimes au lieu de; 50. Les théâtres, music-hall e.t cinémas paieront des taxes nouvelles. Les Français exemptés, réformés ou retraités paieront une taxe de guerre. A Paris, le conseil municipal o. décidé qu'à, partir 'd'aujourd'hui le prix des taxis et des fiacres sera augmenté. Pour les taxis, on paiera 75 centimes pour , les premiers 750 mètres (au lieu de 900); puis 10 centimes par 250 mètres (au lieu de 300) . Pour les fiacres, 7." centimes, pour £40 mètres (au lieu de 1.300), puis 10 centimes par 280 mètres. CEUX SUR QUI LES OUVRIERS BELGi.: DOIVENT COMPTER e Après Ehert, 5 Scheidemann se défile L. 'S _ )ot s e 11 se défend d'avoir blâmé I- le Gouvernement -> Nous avons dit que le kamerad Ehert es défeindiait énergiqueraent d'avoir rien pro-t mis aux ouvriers belges en dehors 'des pro-e tentations très relatives et toutes pilait or» i-s ques élevées au Reichsitag ou -en commi:-e sion. '» Voici maintenant Scheidemann. La Koelnisehe Zeitung a publié dans > son numéro du <18 décembre le compte-i rendu -d'une conférence donnée la veille à Cologne par le député socialiste. * Et voici ce qu'on peut y .'lire : «.( ...Scheidemann croit femwmejit qu'il "m sera impossible d l'un quelconque des bel ligérants de remporter une victoire qui lui donne le droit de dicter ses conditions. IL PROTESTE CONTRE L'Afr > SERTI ON DU « TIM'ES » D'APRES LA-QUELLE IL AURAIT BLAME A LA I1AY E i L'ATTITUDE DU GOUVERNEMENT DANS LWFFAIRE DES DEPORTATIONS BELGES. Enfui, -il est adversaire d'une paix à t02it prix. Ce serait préparer une 1 nouvelle guerre. » ! Ebert a nié qu'il eût rien promis aux •ouvriers belges. Scheidemann déclare . qu'il n'a pas -blâmé le gouvernement de les voir déportés. Que reste-t-il donc du manifeste du bu reau socialiste international ? Rien du tout, en dehors d'une amorce en faveur d'une réunion destinée à favoriser la paix allemande. Comme réponse à l'appel émouvant. ides ouvriers belges réduits en esclavage, c'est tout à fait édifiant. LES VŒUX du Gouvernement AU M ALBERT M. le baron de Broqueviile, Chef du Cabinet et Ministre des Affaires étrangères, ira,aujourd'hui, porter les vœux du gouvernement belge au Roi Albert en son Grand Quartier Général. — PODR LE FOYER DU SOLDAT BELGE Le grand festival militaire belge donné, dimanche après-midi, à Paris, au Palais du Trocadéro, a eu le plus grand succès. Nos excellentes musiques du 1" guides et du 1" carabiniers, dirigées par le capitaine Walpot et par le lieutenant Maliy, ont été acclamées par un public, nombreux et enthousiaste. De nombreux artistes des théâtres parisiens prêtaient leur gracieux concours à cette fête qui était donnée au profit du Foyer du Soldat Belge, l'œuvre si intéressante dont nous avons à diverses reprises entretenu nos lecteurs. La fête s'est terminée par une magistrale exécution de la Marseillaise et de la Brabançonne, jouées par les deux musiques militaires. >4* i M. Wilson De veut pas qu'on entrave l'exportalion îles vivres Londres. 31 décembre. — On télégraphie de Washington aux « Daily News » que M. Wilson est fermemecit résolu à s'opposer a ces qu'un embargo quelconque soit mis sur l'exploitation des produits alimentaires amé-' ricaius destinés, à l'Europe. Nouvelles de la Patrie Belge NOUVELLES DE PARTOUT Pour favoriser l'industrie... Voici le texte d'un récent arrêté des autorités allemandes visant les installations électriques de distribution d'éclairage et de force motrice : Article premier. — Les projets de toute installation de conduites électriques pour l'éclairage et la transmission de force motrice et de tout ouvrage destiné à. compléter ou modifier des installations déjà existantes, doivent, avant le commencement, des travaux, êu'e examinés et autorisés par les autorités allemandes.Art. 2. — Ne sont pas soumises à une- autorisation : les conduites installées à l'intérieur des maisons et celles établies, au-dessus ou au-dessous <Timmeubles quand: elles constituent, une propriété particulière et ne servent, pas à l'intérêt public, mais à la condition; 1. Qu'elles-soient construites sans cuivre ni aluminium, et II. qu'elles se trouvent à une distance d'au, moins dix mètres de toutes les conduites et de tous les immeubles servant ù l'iniérét public, notamment des rues, eaux et conduites téléphoniques, et télégraphiques, et qu'elles ne croisent pas les conduites téléphoniques et télégraphiques, et qu'elles ne croisent pas les conduites téléphoniques ou télégraphiques. Séchage et torréfaction Arrêté du gouverneur général en Belgique en date du 2-2 novmibre 1916, modifiant, i'ar-rété du 5 octobre 1916 concernant l'utilisation des neueraves demi.sucrières, betteraves, fourragères, carottes, navets de toute espèce et choux-rave. L'article premier de l'arrêté du 5 octobre 191C>. C. C. Vil D4SB, est à présent rédige comme suit : Est interdite, dans les petites comme dans les grandes entreprises, l'utilisation indus-trielie des betteraves d'emi-sucrières, bettera-raves fourragères, carottes, navets de toute espèce .et choux-raves, ainsi crue de leurs parties. Le séchage et la torréfaction sont considérés comme, utilisation industrielle. Le Chef de l'administration civile a le droit d'autoriser les exceptions : il peut notamment. p«srmettre, de torréfier des betteraves fourragères en vue -de la. -"fabrication de succédanés du café. Service postal En vertu de dispositions prises par le gouvernement général des restrictions seront. apportées."à partir de>. ce jour, à.-la remise des envois, par la poste restante, dans les limities du territoire de ce gouvernement : 1) Les envois poste restante, dont les adresses sont, des chiffres ou <Tes initiais, ne seront pas délivrés mais renvoyés à Jexpédi-teur comme interdits; 2) Tous les envois poste restante, m>ôme les .L'entres 'ordinaires, etc., ne seront remis à leur destinataire que. moyennant la production de sa carte d'itïeniité. dûment nsunie do sa photographie et du caahet officiel: 3) Dans les limites du. gouvernement général on ne pourra 'faire suivre les envois poste restante que par la poste restante. Pour les faire suivre, soit dans un hôtel, soit dans une Tési&ence queleonqueh de la même localité ou nlleurs, on doit en faire la demande en produisant la carte d'iden- 4) Les envois chiffrés à destination de l'Allemagne et d'autres pays err correspomianee soit avec la. Belgique, sont, permis comme* auparavant. De même, on peut, faire suivre, comme autrefois, les envois poste re:>vante dest inés à d'autres pa^vs que le gouvernement général. AUX FRONTIÈRES L'anxiété ties Allemands Voici un petit fait que raconte notre confrère «La Belgique»» (de Rotierdam),et qui en-d.t long sur l'état -d'esprit des officiera de L'armée ennemie ; Le matin-du 13 décembre, des officiers al-lemamd;; de service dans la région frontiere lieigo-Uiolkandaise ont téléphoné à différentes gares néerlandaises avec lesquelles les communications restent, établies pour les besoins du service eles chemins de 1er, pour obtenir des préci sions concernant les bruits de paix. L'autorité .'militaire boche leur avait communiqué i\a fameuse proclamation du kaiser en y joignant ce petit commentaire : « Ce message arïive à son heuie, car Jes populations-dés pi>ys alliés réclament, la. paix ;i lout prix; partout en Angleterre et en France la révolte gronde, les ministères dtMnission-nenr... En Finance même le président Pointai ô vient d'être « liasse (sic !) de la Présidence ». Le bon ofltcier boche cpii téléphonait, ces «informations » allemandes de Capellen, se disait pourtan.j incrédule et. i) demandait au téléphoniste d'e lui fournir quelques précisions...A tSHARLEROI Unt^ vieille affaire Le tribunal de > Charleroi a. prononcé son jugement, dans un te a ffaire d'avant la guerre. Les nommés Vissions d'Vpres, .Vannegen de Dampremy et. Timvnermans de Ciilly avaient, assailli un café ai pi moyen de pierres, tiré 60 coups de revol ver et blessé grièvement le propriétaire de i?a.uberge. Vannegen a été condamné à 11 moi.s .cfemprisonnement et 50 francs d'amende, Tiitnmermans à 10 mois et 50 francs, et Vissens à 2 mois. Les deux premiers seront arrêtés Ae plus tôt possible. u AU FAYtf DE LIÈGE Contre les » fraudeurs Les manifestations contre les fraudeurs continuent à Dolhsin et, à Welkenraedt. A Welkenraedt, la population est tellement montée qu'une bataille c-tfi règle a eu Ifeu les jours passés Les £muo\eurs ont. été battus et ont. dû s'enfuir. A La. suite de cela, les Allemands ont voulu avoir l'air d'intervenir et ils ont arrêté une vin.gtaine de « grossistes » — fraudeurs en gros — venant pour la plupart de Bruxelles,, et qui ont été emmenés.Le 11 décembre, les A llemands ont effectué des perquisition dans- quelepies maisons privées de Welkenraedt, »à la recherche de dépôts de marchandises. Le lendemain 12 décembre, ils ont arrêté ù\ .L'arrivée du train de Liège, une masse de fxuudeurs en petit qui ont "été dépouillés de , leurs paquets. Ce n'e»t pas la première Vois que des rafles semblables ont lieu. Cei' paquets sont parfois revendus a.ux fraïudeuvs à 100, 150, L'00, 300 marks suivant leur importance, avec autorisation d'entrée en Allemagne, car alors ils sont régulièrement considérés comme .marchandise acquise à Welkenraedt ; parfois aussi les paquets sontvdéflnrMvement confisqués et revendus directement {5ar les Boches eux-mêmes qui. dans îous les cas, battent monnaie sur les fraudeurs sans nuire à la fraude. En ce moment, deux wagons de marclian-dises en moyenne sont ainsi fraudés journellement par le seul bureau de Welkenraedt.. Les marchandises sur lesquelles on spécule le plus sont 2e iard, le boudin, les saucijssës, le beurre, la graisse, le saA'on, le -chocolat, etc. Les « puddings » se fraudent énormément, aussi; le petit pa-quet qui se vendait à raison: de 3 pou,V 2.5 centimes il y a quelque 'temps encore coûte actuellement 35 -centimes la pièce. Ces paquets contiennent une poudre qui, -mêlée au lait, donne une -crème qu'on étend sur les tartines -pour remplacer le beurre. ïl y n trois semaines, à Verviers, le peuple a attaqué -une charrette de fraudeurs chargées de boules de savon, qui montait la. rue Tranchée. La. charrette fut renversée et les houles éparpillées sur le sol oiY la foule se les disputa. Les fraudeurs en furent pour leurs -peines et bien contents encore d'en être quittes à ce: prix-là. UN GRAND MEETING anra lien aa Trocadéro le 7 janvier poûF protester coptre fe§ déportalioi)? d'ouvrier? belges — ■ • — j Pour le 7 janvier courant, la Ligue des ! Droits de l'Homme organise, au Trocadéro, un meeting de protestation contre les déportations belges en Allemagne. On nous prie de laire un chaleureux appel à nos compatriotes de Paris et de la banlieue pour qu'ils viennent tous, ce jour-là, « apporter leur part d'indignation et de révolte à cette grande assemblée »>. 11 faut qu'elle ait la solennité que son objet mérite. Le XX° Siècle est heureux de publier cet appel. On sait tout ce qui nous sépare de la Ligue des Droits de l'Homme. Nous lui sommes d'autant plus reconnaissants pour son initiative. M. Orner Boulanger, conseiller communal socialiste de Forcst, nous a dit, en venant nous inviter à cette réunion, que MM. Vandervèlde et Hubiii g prendront la parole. Les lecteurs du XX1 Siècle, nous en avons la certitude, ne seront pas les derniers à aller les applaudir. M. Boulanger nous a demandé en même temps de publier dans le XX" Siècle, le \Kr janvier, l'article ci-dessous, où il a résumé, en termes vibrants et pittoresques, tes souhaits de bonne année à tous les Belges. Il est nationaliste et unioniste, adversaire de toute paix prématurée et hostile à la résurrection de nos vieilles querelles de parti. Tous les Belges qui pensent comme lui trouveront toujours large accueil au XXe Siècle, quels que soient leur parti et leurs opinions.Pour la troisième fois, line année nouvelle se lève sur notre exil et sur notre détresse. La Belgique continue à souffrir et à saigner sous le poids d'une lourde et déjà vieille oppression.Et je songe aux jours d'é-trennes d'autrefois, à nos bonnes mœurs de Bruxelles, des Flandres et de Wallonie, à notre gaieté franche et à présent disparue des joyeux « Jours de l'An ». Plus de liesse, plus de réjouissances en famille. Trop de deuils et trop d'amertume nous écrasent. Je veux pourtant m'arrêter à cette aube de 1917 ; je veux apporter à mes frères belges quelques souhaits de circonstance. Oh ! les souhaits et le.s vœux sont vains en ce temps de mitraille et d'obus lourds, je le sais. Mais il est bon de regarder ses maux en face, de bien les mettre sous les yeux de tous et de dire à nos compatriotes : « Voilà nos douleurs communes et passées, soyons-en dignes toujours, pui-sons-y la force de douleurs nouvelles ; il le faut. » Notre martyre a été grand. Je le répète, parce que c'est vrai, parce qu'en ce monde où l'on a la bouche pleine des mots de I dévouement et sacrifice, jamais un sacrifice j n'a été plus grand, jamais lin martyre n'a I été plus pur ciue celui de mon pays. Où en sommes-nous ? Piegardons. Voici la jeunesse du pays. Elle se terre dans les» boues froides de notre littoral depuis qu'elle a brisé les assauts germains sur l'Yser. Elle dépense sa force et sa vie I dans la monotonie de cette âpre vie militaire ou bien elle gémit dans les camps allemands,prisonnière,humiliée et tyrannisée ou encore elle passe devant nous estropiée et voici au long des chemins de 1911 et au long de l'Yser ses tombes et ses croix. Voici notre population. Elle végète dans £exil, au milieu de mœurs qu'elle ne comprend pas toujours, où elle s'aigrit ; déracinée aux chères habitudes des villages de là-bas. Les heures d'exil sont tristes aux cœurs des réfugiés. Les autres souffrent en Belgique envaliie. Nous savons ce qu'il en coûte d'être en proie à la brutalité allemande. Nos compatriotes de là-bas ne courbent pas la tète, ils souffrent au fond d'eux-mêmes d'un mal long et sourd, soutenus par l'espoir de la délivrance. Notre implacable ennemi déporte les Belges par milliers dans ses champs, ses usines, vers des travaux cjui doivent servir à notre propre destruction. Et notre industrie ? Et notre commerce ? L'Allemagne en draine les forces chez elle. Voilà ce qu'elle a fait de notre pays. Je ne parle pas de nos villes martyres, de nos concitoyens torturés et fusillés. Nous en avons le deuil encore tout récent dans nos âmes. Oh ! quelle œuvre terrible de rancune nous reste à faire, mais surtout quelle tâche de délivrance et de restauration I A une heure où l'on voudrait énerver nos courages, en parlant de paix, je viens scai-haiter à mes compatriotes civils le stoïcisme qu'il faut pour tout supporter encore et i cela pendant le temps qui sera nécessaire ; ' aux soldats de l'Yser, des victoires prochaines sur nos .oppresseurs et nos bourreaux.Nos soldats feront la tâche militaire. Il nous restera la tâche d'organisation après la libération. Car il faudra une Belgique nouvelle, digne de ses querelles passées. Elle a montré son idéalisme, sa foi dans la Beauté et la Grandeur morales ; il faut que, de ses cendres, elle se relève avec la même âme et les mêmes vertus. Et je souhaite aux esprits éclairés de chez nous de savoir la conduire dans cette noble voie où ses enfants héroïques ont su la mener. OMER BOULANGER, Conseiller communal socialiste. — Dimanche, à l'église grecciue de Paris, des incidents se sont produits, le clergé n'ayant pas chanté lie1. « Te Deurii » à l'occasion de la fête de M. Venizelos. La plupart des fidèles ont protesté et ont réclamé le « Te Deum » pour dimanche procliain. Lo prince Georges, de Grèce est parti avant la manifes->utioa. LA SITUATION Les progrès de l'ennemi en Roumanie Lundi, 7 heures du matiu. Les nouvelles sont rares aujourd'hui. S u* le communiqué russe nous apprend quelque chose. Les Allemands précipitent leur mou\C' ment vers Foesani. Ils ont réussi à s'emparei de plusieurs positions que tenaient troupes roumaines d'Averesco dans la valléi de la Putna et ont réalisé une avance qu< les Russes évaluent à une vingtaine de verstes environ. Par contre, plus au novà nos alliés roumains prenant. l'oJTensiw» on! bousculé l'ermemi et lui ont fait de nombreux prisonniers. En Moldavie du nord où les troupes russes sont chargées de contenir les troupes austro-hongroises, de multiples combats ont éh livrés ; les uns ont tourné favorablement pour nos alliés ; les autres se sont terminés à l'avantage de l'ennemi ; mais la lutte continue sur tout le front et il importe d'attendre quelques jours encore pour en connaître l'issue définitive. Les dépêches de Berlin signalent, sur le front oriental, que le feu d'artillerie a augmenté au sud de Jaeobstadt. En marque du communiqué, l'état-majoi les troupes allemandes auraient enlevé au* Russes, au nord de la vallée de l'Uz, la hauteur de Solymtar, qu'elles auraient conservée en dépit de violentes contre-attaques de l'ennemi. 80 soldats auraient été faits prisonniers.Des deux côtés de la vallée de l'Oïtuz, des régiments allemands et austro-hongrois se seraient emparés des positions roumano-russes, dans la vallée de Putna, et auraient pris Tulnici après un violent combat de rues; près de Neroju, dans la vallée de Zahala, les troupes allemandes et austro-hongroises continueraient à avancer. , En ce qui concerne le groupe d'armées de Mackensen, le bulletin ennemi déclare que les troupes des généraux de Morgen et Kuchy ont trouvé au nord et à l'est de Rim-nicu-Sarat une forte résistance, particulièrement à la lisière du massif. Dans une attaque vigoureuse, elles auraient réussi à pénétrer dans la position ennemie, où elles auraient repoussé de fortes attaques. De même, entre les dépressions de Rim-nicu-Sarat et de Buzeu, les troupes allemandes auraient gagné du terrain après de violents combats. L'armée du Danube s'approcherait en combattant de la ligne puissamment fortifiée do Giugueti-Circea (ouest et sud-ouest de Braïla). En Dobroudja, toujours d'après les commi -niqués ennemis, les Bulgares auraient réalisé de nouveaux progrès dans la direction de Macin. La marge du communiqué d'état-major français a publié hier une note rappelant que le nombre des prisonniers faits sur la Somme (front français) et la Meuse s'élève en 1916 à 78.500. A ce propos, il n'est pas sans intérêt de signaler que l'année qui vient de prendre fin a été particulièrement heureuse pour les Alliés quant au nombre des prisonniers capturés sur tous les fronts. Les Russes, les Anglais, les Français, les Italiens, les Belges, les Serbes, etc., ont pris armées des empires centraux plus de 600.000 hommes valides. M. de JuziEr.-, La paix dans le droit, l'équilibre et la justice M. Motta, ancien président dé la République helvétique, réclame pour la Belgique la plénitude de son indépendanceGenève. -31 décembre. — Le conseiller fédéral iMotta ancien président de la République helvétique, a prononcé, à l'occasion du banquet de la restauration, un important discours tout vibrant de sympathie pour là. cause des Alliés. Faisant allusion aux responsabilités de cette guerre l'orateur a déclaré : « — L'histoire établira un jour touies Jes responsabilités dej la guerre; elle appellera a son tribunal tous ùes coupables. La foule sera nombreuse. « Nous avons assisté à dia violation de la Belgique avec une douleur poignante ; lo majiheur d;e ce pays n'a d'égal que sa gloire immortelle. >> M. Motta renouvela ensuite le vœu que le royaume martyr soit restauré dans ia plénitude de son ândépendanœi et de sa liberté.« — I^a paix que nous désirons, a précisé-le conseiller Motta, ne peur:, être qu'une poix dans le droit, dans la justice et dans l'équilibre, ajoutant que ceite paix ne peut avoir qu'un nom : « la paix européenne >\ L'orateur a, terminé sa. cludeurerusc allocution en îaiisant appel à v'union des neutres devant les alarmes qui leur viennent souvent de sources étrangères : « — Ces alarmes, dit-il. ne sont pas fondées. Les assurances •solennellement données et loyalement ternies par tous nos voisins demeurant et devant demeurer dans toute leur portée-. » —i ——— ——« — Le général français Arnanrich, Oô ans, commandeur de la Légion d'honneur, viom de contracter ui; engagement en qualité de deuxième canonnier dans un régimeitf d'ar-.tillerie à Versailles. 11 a rejoint son dépôt — Le général Lyautey. ministre de l Guerre, d tfait choix, comme chef de son cabinet militaire, du colonel d'infanterie bre^ vefcé Vidalon. qui a comma.ndé une brigade sur le front* et qui ,en dernier lieu. chef d'état-maior d'une armée. Le général Lyautey viem de nomme? Intendant militaire Foucaud directeur Fît»-tendance au nsnist&re de !?. Guerre

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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