Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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10 January 1917
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s.n. 1917, 10 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/j678s4ks9t/
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£3® ANNEE. — Série nouvelle — N° 785 SLieïVumtâg'Q 1Q Centimes (5 Centimes an Front) MERCREDI '10 JANVIER 1917. e RÉDACTION & ADMINISTRATION 93, mit Jaan-Jacques-Roussetu, 38 PARIS Yilèphon* : Gut«nbê>g 139.M pwfïEAuTÂÛ HAVRE: 3t,r. m di la Bimsi — LE EATRÎ TÉLÉPHONE :n'64BELOB kONDON OFFICE: 31, TANTON STEEET Lelcsstir Square, S. W. Sirseisor : MB HEURAT LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS France.... 2 fr. 50 pac moia • 7 fr. 50 par irimofltPft Angleterre 2 sh. 6 d. par mois • 7 ah. 6 d. p«ir trlmoetr# Atitrefi paye. 3 fr. — par mois • . 9 fr. — par trlmettft PUBLICITÉ S'adresser i l'Adiiaistratioa du Jonrnii ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont egttlemenï reçue* g l€ Société Buropleano d« Publicité. 10 rue de lu Yictotre, Pari^ qui en a Le monopole pour P9.ru Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Rome et la Guerre Un beau discours du Pape. — La Conférence des Alliés et ses résultats. — La souscription du « Corriere d'Ita-lia » pour les enfants belges {Correspondance particulière du XX* Siècle). Rome, 6 janvier. Le discours que le Pape vient de prononcer en recevant à l'occasion du nouvel fin la noblesse romaine contient un passage qui a fait ici grande impression et dont il y a lieu de souligner l'importance politique. L'Allemagne n'a pas jugé opportun de rendre publique la réponse orale que le Saint-Siège a donnée à la note relative à la paix, car cette réponse n'était pas celle gue les Empires centraux espéraient, d'après les désirs ardents de paix exprimés par quelques bocholâtres. Cette réponse, le Saint Père l'a fait suivre d'une explication indirecte dans son discours à la noblesse romaine. Pourquoi le Pape refuse en ce moment fle s'associer à la paix allemande, Lui gui a toujours prêché la paix ? Il le dit bien clairement Lui-même : « Gardons bien dans notre âme la pensée que cet horrible fléau de la guerre, comme il fut provoqué par l'iniquité des hommes, ne pourra pas cesser avant que les hommes aient donné à la Divine Justice la réparation exigée par leurs iniquités. » Les alliés réclament les réparations liu-tnaines, le Pape, autorité religieuse, réclame des réparations dues à la Justice Divine. Réparations ! Le mot de la réponse des Alliés est repris par le Pape. Réparations à la Justice Divine offensée par l'iniquité des hommes qui ont provoqué cet horrible fléau de la guerre. Mais cette partie n'est pas la seule importante dans le discours de Benoît XV. Le Saint Père a voulu aussi évoquer le Bouvenir de Marco Antonio Golonna, ancêtre du prince Colonna qui lut l'adresse de la noblesse romaine, de ce Marco Antonio Colonna qui, au XVIe siècle, avait, par ordre d'un Pape, porté la guerre contre les Turcs ; et le Pape a aussi recommandé vivement aux nobles de faire tout leur devoir à l'heure présente, il a exalté leur abnégation et il a dit « que L'exemple de la noblesse trouve des imitateurs dans tous les degrés sociaux ». A cela, il faut ajouter le ton très patriotique de l'adresse lue par le prince Colonna, ton qui a aussi une très grande importance car il est d'usage que le texte de l'adresse soit soumis ù l'approbation {ivant d'être lu. • * * Dans les cercles politiques on s'occupe naturellement beaucoup de la Conférence tenue à Rome par les Alliés.» La présence, à Rome, des plus hautes autorités militaires alliées et du général Sarrail prouve que les principaux objets de discussion sont les questions militaires, et que la situation de l'armée de Salonique sera examinée et discutée sous tous ses aspects. L'absence des représentants des petits Etats prouve que le but principal de cette Conférence est un but militaire et que les questions politiques, qui pourraient toucher aux intérêts des petits Etats ne seront pas traitées. I II est donc à exclure absolument que, à Rome, on puisse parler des conditions Jde paix. • C'est à l'organisation de la victoire par les armes, et seulement iV cela, que songent les représentants des Alliés. Pour le moment on doit se limiter à suivre les formes extérieures de cette réunion, lesquelles, pour la première fois, sont conformes à la gravité du moment. Pas de parades à la gare ; pas de suite de banquets et de visites aux monuments ou aux beaux sites romains ; ce soir, un 'modeste diner à l'ambassade française, et demain un autre modeste déjeuner offert à l'Hôtel Excelsior par le gouvernement italien, avec un menu conforme aux décrets défendant aux restaurateurs de servir plus de deux plats. ' Même simplicité dans les réunions. 1 Pas de beaux discours, mais beaucoup <Je conversations pratiques, d'excellents échanges de vues, et si on avait commencé par cela en 1914 ou en 1915 Mais puisque on s'est mis une fois pour toutes sur le bon chemin, oublions le passé et songeons à l'avenir qui sera préparé par eette conférence de Rome, on doit l'espérer, conformément aux vœux de tous les Alliés. Pour vaincre, il ne faut pas se fier aux faiblesses de l'ennemi, mais compter sur ses propres forces, et celui-là sera certainement victorieux qui dira : « Mon adversaire est très fort, il faut que je sois encore plus fort que lui, et le plus tôt possible ». En agissant ainsi, on évite le gaspillage inutile des forces, et on est sûr de frapper bien et juste le moment venu. Autrement, on risque de se nourrir d'illusions, et de s'apercevoir de son erreur un peu trop tard. ♦ * * Le « Corriere d'Italia » annonce que la souscription au profit des enfants belges n dépassé 40.000 francs. Comme les listes continuent ù parvenir bu journal, notre confrère a décidé d'expédier immédiatement au cardinal Mercier la somme de 40.000 fr. en se réservant ri'expédier le reste plus tard. Le résultat obtenu par le vaillant journal catholique de Rome est vraiment magnifique et il prouve encore une fois la grande sympathie dont la Belgique jouit en Italie. Les organisateurs de cette manifestation nenvent être fiers de ce résultat. BRUZIO ROMANO. Un émouvant appel du cardinal Mercier « lia Baltique souffre coai" me elle n a jamrJ.ï son/-fart, mais el.e ne veuf cjja'une sigslée a. rec Sisi-té, «Sisra-Z>Ie, répara-#£*ie:0o » écrit le primat de Belgique La Croix a -reçT: coKaouniiTition d'une lettre émouvante écrite par le cardinal Mercier à un haut personnage d'une nation alliée. Nous recommandons instamment la lecture de ce document aux catholiques des pays neutres : ... Priez pour notre .chère Belgique; ELLE SOUFFRE COMME ELLE N'A JAMAIS SOUFFERT. Ces déportations odieuses, ce dépeuplement de nos foyers, les angoisses de ceux qui, jusqu'à présent, ont été épargnés, ont amené un état général de dépression que nous n'avions pas oonnu jusqu'à cette heure. Il y a, dans les âmes, de la douleur, de la terreur, de la haine. Quelques déportés « par erreur » sont revenus ; ils disent que LES TRAITEMENTS QU'ILS ONT EU A SUBIR LA-BAS DEPASSENT EN HORREUR TOUT CE QUE L'ON PEUT IMAGINER : la faim, le froid, l'épuisement calculé afin de pouvoir annoncer au monde que l'on n'a pris que les chômeurs « volontaires ». Nous sommes tous emprisonnés ioi, mais SI LES NEUTRES SAVAIENT LÈ TRAITEMENT QUE L'ON NOUS INFLIGE, JE CROIS QU'ILS NE SE BORNERAIENT PAS A DES PROTESTATIONS VERBALES ; SINON, IL FAUDRAIT DESESPERER DE LA CHARITE FRATERNELLE, DE L'HUMANITE... P.-S. — Quand ie parle ci-dessus de « dépression », NE CROYEZ PAS QUE CE MOT SOIT SYNONYME DE DECOURAGEMENT. Bien rares sont les Belges qui voudraient la paix pour être délivrés de leurs maux. On demeure tenace. ON NE VEUT QU'UNE PAIX SIGNEE AVEC FIERTE, DURABLE, REPARATRICE. Les Belges auront peine à retenir leurs larmes en lisant ce cri de détresse de leur vénéré primat. Si des neutres peuvent y rester insensibles, c'est, comme le dit l'e cardinal, qu'il faut désespérer de l'humanité !... Le général Wielemans et nos soldats « Wallons et Flamands. Fla- mauefls et YV» liions, 110s soldats veillent leur beau pays et ils l'auront î » Dans le Courrier de VArmée, notre confrère Jean Bar rappellle une conversation qu'il 'eut, il y a quelques mois, avec le général Wielemans, le regretté chef do l'état-imjaijior de l'armée. « Que peut iifonc bien vous confier un soldat. — lui dit le général, — sinon que tous, petits et grands nous faisons notre devoir? Nous l'avons fait dès les nrernières heures du drame et nous le ferons* sans la moindre défaillance. C'est là un point à l'abri de toute (discussion. L'effort décisif, qu'il soit proche ou éloigné, nous le devons a nous-mêmes comme à ceux qui nous attendent de l'autre côté de la barrière. Jusqu'au •bout?... Le sentiment est unanime : Famille royale. Gouvernement-, armée, tous ^nt. mus par la même volonté énergique dti Mncre Et nous vaincrons. « Les /horreurs de la. guerre ont trempé davantage les âmes. Vous connaissez Je s Belges. Eli bien •■! je puis vous affirmer qu'ils n'ont point changé : Wallons et Flamands, Flamands >at Wallons, nos soldats veulent leur beau pays. Et ils l'auront. « A l'heure où nous causons paisiblement ici, ils pataugent dans la boue des plaines et. dans l'eau des marais, indifférents aux intempéries, à la pluie, au vent-, a la neige, qui, eux non plus, n-i nous ménagent point! ils ont-, nos braves 'tète jhaute et leur regard est incessamment tourné vers l'Est. a Voyez41es, alertes et sains. Le -champ de bataille a confondu les cœurs : citadins et campagnards se sont mis au même diapason; de l'ouvrier à l'intellectuel, du pauvre au riche, tous se sentent les coudes ; dans ces héros qui défendent si vaillamment leur coin de terre, il n'y a plus qu'une classe sociale, fusionnée dans le plus étroit sentiment patriotique. « C'est la vie de campagne, c'est la vie de tranchée acceptée et réalisée .spontanément et froidement dans la communauté du devoir et l'unité d'impulsion. Et ce qui ne gâte rien dans cet élan d'une volonté robuste et absolue, c'est quo nos soldats sont pourvus de tout. » * * * Le Président die la République française étaler iV". ^enuTTSârle colonel Génie aux funérailles du-général "Wiedemans, et a fait Sè^-Joer une couronne sur la tombe. — On annonce a mort à Bordeaux -de M. Paul Stapfer, doyen honoraire de la fa-culté des lettres. Un ultimatum à la Grèce L'Entente exige que le Gouvernement d'Athènes lui donne satisfaction dans les 48 heures a Le Pirée, 9 janvier. — Les puissances de en l'Entente, France, Angleterre, Russie et Ita- tri lie, ont remis ce matin un ultimatum au dé gouvernement grec pour qu'il donne dany un délai rie 48 heures à dater de la re- pj ïnise de cet ultimatum son acceptation aux lu demandes de réparations et de sanctions for- m mulées dans la note du 31 décembre. al! la LA CONFERENCE DE ROME PORTE DEJA qù >n SES FRUITS nt . 1* es Cet énergique ultimatum est. de premier rJ" fruit de la Conférence de Rome et marque ' l'unanimité ;qui a été obtenue des quatre 1 g.» grandes puissances de l'Entente en ce qui ,concerne la politique à suivre on Grèce. 1" /v La .Conférence de 'R-ome a. eu â examiner c0 ns le mémorandum par lequel, le 6 janvier, di „ le gouvernement. d'Athènes a. réponuu aux si: demandes formulés par l'Entente, le 31 d'é- LS- cembre. Far leur ultimatum les puissances te nt de l'Entente repoussent le mémorandum grec p( du 6 janvier qui . exposait, une série dob- ce )n jections. in l'à ra ^ LA NOTE DU 31 DECEMBRE ne su Voici quelles étaient les demandes faites el nt- par la note du 31 décembre et. dont, l'exécit- lw p. tion est maintenant .exigée dans les 48 heures : SG [t> 1° Les forces grecques, dans la Grèce con- ,* tinentale, en Eubée et en général dans tous ^ ri- les territoires situés en dehors du Pélopo- * nt nèse, seront réduites au nombre d'hommes , v strictement nécesaire pour les services d'or- 111 dre »et. de police. Tout l'armement et les mu. j < ô- iîitions, en excédent de ce qui correspondra. : se à cet effectif, seront transportés dans le Pé- | pe loponèse ainsi que toutes les mitrailleuses i se SS et toute 'l'artillerie de l'armée grecque, avec pi F- leurs munitions, de telle façon qu'une fois 1 *r m ces transports effectués il ne <Pest*ra plus, nii l hj r t en dehors du Pôloponèse, ni canons, m mitrailleuses, ni matériel de mobilisation. Les détails , d'exécution seront, .réglés d'un commun accord aussitôt que le gouvernement se ■ hellénique aura accepte en principe ces dé- ^ placements de troupes et de matériel. La si- p£ tuation militaire ainsi établie sera mainte- -té nue aussi, longtemps que les gouvernements vc all-iés le jugeront nécessaire, sous la surveil-lanoè de» délégués spéciaux accrédités • par n eux à cet, effet auprès d-es autorités grec- # ques ; al 2° Interdiction de toute réunion et-de. tous les rassemblements de réservistes en Grèce, au nord de l'isthme de Corinthe ; application rigoureuse' de l'interdiction £l -tout, civil de P porter des armes ; V- 3<> Rétablissement des divers contrôles alliés sous une forme qui sera déterminée d ac- a cord avec le gouvernement hellénique, afin s; de les rendre aussi peu gênants que pos- p sible ; îi •1° Toutes les personnes actuellement dé- c. tenues, soit pour des raisons politiques, soit- n : pour l'inculpation dJ^ haute trahison, de •complot, sédition ou (faits - connexes, seront immédiatement relâchées. Celles qui au- , raient injustement souffert par suite des éye-nements des 1er et 2 décembre .et des joins t] suivants, seront indemnisées, après enquête et ; effectuée d'accord entre le gouvernement p hellénique et les. gouvernements alliés; ti ! « 5 Le commandant du 1er corps d'armée 1' sera destitué, â moins que le gouvernement id roval n'établisse, à -.la satisfaction des gou- a vernements alliés, que cette mesure doit être p ' appliquée à un autre général, auquel incoin-; bsra.it la. responsabilité des ordres donnés . ' le 1er décembre ; ! « 6° Le gouvernement présentera des excu- j. 1 ■ .ses formelles aux ministres alliés, et les dra- _ ■ i peaux britannique, français.' italien et russe " ; i «eront solennellement, salués sur une place, C • publique d'Athènes, en présence du mims- lj i I Tre de la guerre et en présence de la gar- tj Nouvelles de la Patrie Belge Les Allemands réquisitionnent tous les objets en métal Le 13 décembre 191 G, le gouverneur général du territoire occupé de ia Belgique a pris un arrêté qui débuîe ainsi : (C 1er _ Les objets désignés -ci-après sont saisis; én vertu du présent arrêté et doivent I Objets en cuivre, étain, nickel, laiton, bronze ou tombac, mobiles ou fixes, se trou- ( vant dans les ménages et quel que soit létat . dans lequeL ils se trouvent- . < ui. — Batteries de- cuûsine et vaisselle, us- . tensiles de ménage de toute espèce, VexT-^Mi^sflsslve,, baignoires, ] appareils à chauffer l'eau et. autres chau- ( dières' réservoirs et récipients. . < .. o ' Plaques indicatrices de maisons de pSBswff « as» rvss ■ ture'( _ Attaches tringjes et accessoires ser- "j vam'al^r lei%is d'escalier et autres ta-pis du même genre. " «' _ 'tous les autres ustensiles de mé-nase ou. .d'ornementation en éta.n. » . Tous ces objets doivent être livrés mené nnind ils £0 trouvent dans des locaux ml a-S4! «services des autorités, économats, &^n*biite d2Ucuite!Cdès hôpitaux, dés mu- SéSSSoSjet?ad§"<ent être livrés à l'autorité • mipom V'un 'objet puisse être conservé .en raison de son caractère artistique la Commission allemande dôii avoir reconnu ce ca- 1 "l'os'administrations communales nués de faire exécuter l'arrêté dans les mai-în[)iaibité<\5 ou abandonnées. _ Si toutes les prescriptions ôdlotoW:»^ r.,,t.. rvbcAi-s'ées ii sera procède a de^ \isues SnniiciUa'res et à des poursuites judiciaires. 1 li^ne'nes édictées, ap.p.Ucables par les Conseils de gueiTe, sont très sévères : deux ans d em-nrisonnemeni et. une amende de 20.000 marks. La cAlle et la gélaiine sont aussi réquisitionnées Par arrêté du 13 décembre 191G. tous les .stocks de colle et de gélatine se trouvant en Bèlér'icfue occupée à la date du '23 décembre 1«1G et dépassant 50 kilos, devront être dé-riarés au « Bureau central des huiles en Be'ffiaue », in<?ffi.utiori allemande. Les déclarations doivent être faites le G janvier 1917, au. plus tard. Les personnes n'avant pas obtempéré a l'ordonnance allemande sont passibles d'une ampn'ift f1e 10.000 marks *1 d'une oe-rie d emprisonnement de. six mois. Les 'Conseils, de guerre sont compétents. AU PAYS D'ANVERS La solidarité des classes I^l firme Gevaert et Cie, fabricants de produits photographiques à Vieux-Dieu (Anvers), a payé sans interruption, depuis^ie début de la guerre, 25 0/0 des salaires aux familles et emp'loyés rnobi'l'isés. Pour les ouvriers et employés qui ont pu être tenus au travail, non seulement leurs salaires ont été maintenus,- mais la direction 'l<mr a octroyé, à causp du renchérissement des vivres, des augmentations qui-se.chiffrent,(pour l'année 1916 à 50.000 francs environ. Ces augmentations ont été réparties selon le nombre d'enfants de chaque ouvrier. Enfin, la firme a donné 20.000- francs pour les pauvres d'Anvers, 5.000 francs pour les indigents de Morts el, dont Vieux-Dieu n'est qu'un hameau, et 5.000 francs pour l'envoi de 'livres techniques, paquets de vivres ou habillements, à des so.dats belges. Ce .fait n'est pas isolé. On en pourrait citer quantité d'autres du mêime genre à l'honneur des industriells be»!ges, qui ont été à la hauteur de l'abnégation patriotique de> ouvriers. DANS LA CAMPINE Les déportations à Brasschaet et aux environs Dans les communes de Brasschaet et des fnvirons les déportations n'ont, pas eu .le caractère de généralité qu'elles " ont revêtu ailleurs. O11 peut estimer la proportion des déportés à S 0/0 de .ceux qui étaient astreints | â la. Meld'ung. . Seul le village d'Eeckeren a été très éprouvé. 254 jeunes gens ont été emmenés et. parmi eux des fils des plus .notables familles. On signale notamment la déportation du fils du biasseur M. M'ichieiLsan. -Cette sévérité est attribuée â la personnalité de l'ofificier chargé ' d'effectuer la sélec-tion Cet. officier qui est. commandant aux cuirassiers et cantonné ,â Cappellen, serait un coi\:in de Krupp ; il a réussi â s'attirer •la haine générale par son arrogance et sa brutalité. Dans le règlement des déportations-il n'a tenu aucun compte des certificats de travail.Les captifs de Brasschaet et environs sont tous , envoyés en Allemagne et concentrés dans- G camps (Soltau, Wittenberg, etc.); ils sont ensuite dispersés en Allemagne d'après leurs, capacités et les besoins de l'ind'ustrie allemande. Préalablement à leur répartition en Allemagne, on. leur extorque toutefois par la. famine signer un engagement de travail volontaire. DANS LE LIMBOUEG Mésaventures On sait que la'nouvelle voie ferrée d'Aix-la-Chapelle à Louvain passe en,-tunnel .sous le cimetière de Glons. -Mais le tunnel est creusé dans un banc de marne fissurée où ,les ébouléments sont fréquentts. C'est ainsi que, ces jours-ci, plusieurs caveaux du cimetière, notamment ceux des 'familles Ga-land et Garot, sont, descendus dans le tunnel avec leur contenu... La voi'e ferrée installée par les Allemands dans la vallée du Geer a été d'ailleurs construite beaucoup trop rapidement. Des tassements se produisent un peu partout, qui nécessitent fréquemment des 'travaux d'e réparation dispendieux. Il est- à signaler que les ouvriers belges qui sont occupés aux travaux ne sont -pas assurés contre les accidents et ne touchent pas la moindre indemnité en cas d'incapac.1*' " ; travail. 11 y a ainsi dans la contrée bea^ ap de travailleurs mutilés, abandonnés sans ressources. Les Boches, qui parlent tant de prévoyance sociale, dorment ainsi la juste masure de leur soUlcitudie pour les travailleurs. DANS LE HAINAUT L'exploitation de nos usines Notre confTère <( les Nouvelles » apprend qu'aux usines de 'la Providence, à Marchien-nes, les Allemands enlèvent par bateau et par fer des quantités énormes de laitier granulé qui leur sert â faire du béton armé. La Providence avait un stock considérable de ce laitier-, qui est presque épuisé déjà. La trefferie ide la Providence, â Màrchiennes, est entièrement aux mains des Boches, de même que les clouteries du Globe, à Mont-sur-Marchienne, où les Allemands lont du fil de fer barbelé. Les ateliers Wathelet-, â Jumet, sont également occupés par les Allemands, qui y fabriquent des explosifs et des tôles pour i tranchée. Les usines de l'Energie, à Marcinelle, tra- . vaillent, par ordre des Allemands, â la ré- | paration des locomotives de chemins de fer. Les socialistes neiges et la guerre a propos de l'Internationale, des manœuvres et des conditions de paix s On nous communique le texte d'une ré- £ solution adoptée en Belgique au lendemain f du 1 -2 décembre par tous'les militants du ci parti socialiste belge qu'ont pu être consul- c tés, et qu'il entre dans Heur désir exprès de voir publier sans retard. Cette résolution est , destinée à inspirer le-s deux délégués socia- listes belges Em. vœndc<rvelde el L. de c Bronckàre à la conférence socialiste des pays é alliés. - y I. -— En ce qui concerne l'internationale. 1 L-e P. O. B. main tient son-opinion, ex- f primée le 20 février 1915 à La Haye,devant le B. E. J. Il est hostile, à une rencontre actuelle avec les 'dômocrates-soclailistes des Puissances centrales Ses militants ne peuvent parler librement; son congrès ne peut «délibérer; l'état général dies choses empêche de rassembler librement et objective- [ m-ent les faits et la documentation néoes- 1 saires. Préalablement à toute tentative de rapprochement, iil estime que la France et 1 la Belgique devraient être évacuées; -a c entend, au surplus, ne se rencontrer avec / des démocrates socialistes aill-emands que c ■pour leur .demander compte de leur atti- t tude : 1° le 1er août 1914 au regard die t. l'ultimatum du 6 août et de' la violation / die la neutralité bedige; 2° au regard -des / atrocités commises en Belgique contre la ; populaiïoin- civiile sans défense. Il réserve j en outre fiormeillement son jugement de c leur attitude générale -au regard des diver- c ses déclarations de guerre de l'Autriche- j Hongrie let de l'Allemagne qui déchai- 1 lièrent Ha. catastrophe, ainsi que les conclusions à en tirer quant à la composition, la forme et .l'action future de l'Interna- ' s tionale. c II. — En ce qui concerne l'action actuelle en faveur de la paix. i Le P. O. B. considère l'es déclarations c équivoques du Chancelier allemand com- c me une manœuvre destinée à préparer 1 une paix précaire favorable aux puissan- 5 ces Centrales; il pense donc que les déii- s} bérations isod'allisties intei'natiionales en , faveur de la paix seraient actuelle^ iu— j vaines et dangereuses si des concrQsioins générales, théoriques ot pratiques même L unanimes, pouvaient en sortir, le P. O .B. n'aurait nuQlle confiance dans la façon j dont eUes seraient observées par la Démocratie socialiste allemande; une partie de ceille-ci, fût-:efll'e bien iritentionn'èe ou re- 1 venue à de meilleurs sentiments, il serait c dangiereux d'abuser les travailleurs des pays alliés avec des déclarations vides 5 d'effet. ;La méfiance du P. O. B. se justifie c d'autant- plus qu'en ce moment s'active c en Belgique la déportation en masse des r ouvriers, chômeurs ou non, condamnés par v centaines de mille sans jugement aux tra- F vaux forcés en faveur de l'ennemi, sans que la majorité du parti et des syndicats c allemands trouve autre chose à dire aux f oppresseurs qu'elle sert, que ie vagues et a timides paroles de piti^ pour ses « frè-_ r-es »? réduits au pilus odieux des escla-" vages. Le P. O. B. -remercie les socialistes des pays neutres qui à Copenhague (1914) et à (La Haye (JL910) ont proclamé le droit de la Belgique, mais il récuse l'impartialité ' et la sincérité de -ceux d'entre eux qui n'ont pas hésité à venir en Belgique s'informer de la situation générale, sous l'égide de l'occupant, sans éprouver l'irrésistible' besoin de saluer et de consuiîcei-leurs camarades clans la détresse, agissant, ainsi avec le dessein évident de tromper Î^DpiTiion iinternationaie. III. — En ce qui concerne la paix future : c Le P. O. B. se réjouit de voir les socia- d listes des pays alliés se réunir à nouveau pour préciser leur position" dans ce con- ri flit. Il espère ardemment que les délégués seront unanimes à rechercher et à approuver les mesures susceptibles de mener à bien cette guerre défensive, qui ne peut et ne doit finir que par la défaite des agresseurs. Il pense que, politiquement, une paix durable ne sera assurée à l'Europe que par la réalisation des aspirations nationales légitimes des peuples conquis ou opprimés; mais il se déclare résolument hostile à toute annexion qui, sous ce prétexte, serait contraire à la volonté « librement » exprimée des populations. Le P. O. B. appuie de toutes ses forces toute action qui aura pour but : a) d'établir l'arbitrage obligatoire, avec -la sanction nécessaire, notamment le boycot commercial et' financier, et, au besoin, 1e recours à la force ; b) de préparer le désarmement général.Le P. O. B. reste fidèle aux .principes de d'Internationalle, favorable au libre-échange, à l'autonomie des colonies et à l'extension du régime de la porte ouverte dans les pays neufs. Toutefois, en se déclarant adversaire d'une guerre économique suc- f cédant au conflit armé, il se refuse ù. jouer e un jeu de dupes ; en réclamant sans délai 1 d'abaissement des barrières douanières i qui rendent le sort des travailleurs plus ( pénible par la cherté artificielle de' la vie, 1 il croit qu'il faut cependant prendre des «. précautions contre la concurrence, plus \ large après que les pays ravao-és, privés de r leurs machines, de leurs matières premiè- ,t res, de leurs voies de communications et 1 de leur main-d'œuvre, auront été rétablis g dans leur état normal. ,<j Dans ce sens, le P. O. B. est convaincu f que les pays alliés .aideront au relèvement c des petites nations, et, en particulier, de e la Bellgique, en leur facilitant immédiatement l'accès de marchés nouveaux. \ De P. O. B. propose que l'action socialiste, en vue de la paix, lie s'exerce pas , seulement dans le domaine politique et économique.(Le document se termine ici par une énu- d imération de des<ide\mla au sujet des lois, sb- à claies, des impôts et de l'exploitation collée- d ' tive des richesses publiques. ti LA SITUATION A la veille d'événements importants s Mercredif 7 heures du matin. La situation des deux armées en présence, sur le front du Sereth, 11e s'est guère modi-3- fiée au cours de la journée de lundi. Les n Russes se sont repliés sur la rive orientale u de la Putna sans avoir à soutenir de grand * combat. Plus au sud, dans la boucle for-,j. mée par le Sereth au sud de Liesci, les Al-lemands ont gagné un peu de terrain et le occupé quelques villages qui avaient été IS évacués par nos alliés. , Dans les Carpathes, le mauvais temps gêne les opérations, de même que sur tout le front de Bukovine. Sur le front nord, le général Rousky continue à exercer une forte pression contre les e troupes du prince Léopold de Bavière. Les Russes ont gagné un peu de terrain. Ils ont ^ repris, plus au sud, la petite île qu'ils avaient perdue le 4 janvier. î. Les radios allemands contiennent des dé-s tails sur l'ensemble des opérations. En voici j_ la teneur : e Front du prince Léopold de Bavière. — t- Une bonne visibilité a favorisé l'activité de 1 combat de l'artillerie sur différents points c De nouvelles attaques ennemies des côtes e de l'Aa ont été nettement repoussées. Des tentatives exécutées de nuit par des détache-e ments mobiles russes entre Friedrichstag el fr la chaussée Mitau Olaï sont restées in f rue-s tueuses. A la faveur d'une violente tem-a pête de neige, les Russes ont réussi à re-e prendre la petite île de Glandon qui leui e avait été enlevée le 4 janvier. Mais ils onl été arrêtés dans la tentative qu'ils ont faitt s pour atteindre la rive occidentale de le Duna. L- Front de l'archiduc Joseph. — Prise d'as-r saut de positions fortifiées de chaque côté des vallées de la Koshina et Lusina. Front du maréchal Mackensen. — Exploitant leur victoire, les troupes allemandes cl g austro-hongroises ont continué leur marche en avant, vers le Nord et refoulant les ar-^ rière-gardes ennemies elles ont atteint h _ secteur de la Putna, dont l'ennemi occupe sur une nouvelle position la rive orientale.. ^ Des deux côtés de Fandenif les Russes onl été rejetés sur la ligne Cranzéni-Naresli. Gar-g léa'ska a été prise d'assaut et conservée mat■ & gré des attaques de nuit de l'adversaire. Le butin annoncé hier a atteint 99 offi ^ ciers, 5.400 soldats, 3 canons et 10 mitrail | leuses. 0 Sur le front occidental la lutte d'artille rie devient de plus en plus vive, surtou! t dans le secteur britannique. 5 II faut attacher une certaine importance 3 aux petites actions menées par les soldats e du maréchal Douglas Haig, dans la région s d'Armentièrés et dans toute la région d'Ar-s ras. Il semble à peu près certain que ces P actions de détail marquent le prélude d'opérations plus larges. s Nous pourrions en dire autant des actions 3 qui se déroulent un peu partout sur le x front français et de celles que signalent nos ^ alliés italiens sur le Carso. m. de Juziers» » Comment ils traitent les omis ieips prisonniers un recit navrant 1 Un civil belge, sort-il d'Allemagne, a. ra-j conté, sous la foi du serment, les vexations dont il avait été victime de la part des autorités allemandes en Belgique et en Aile-i m i^rie. Vofce. un résumé de sa déposition , Il a été fait prisonnier le ... mai ï>315, et dirigé sur les prisons de Namur quelques jours après. Il demanda quel était1 le motif de son arrestation et il lui fut répondu : « Voilà 9 mois que» la guerre dure et vous, après 6 jours, vous voudriez déjà être libre ! » Le lendemain au cours d'un interrogatoire, on .lui dit. qu'il était ar-cusé d'avoir menacé un membre de l'armée allemande. On lui présenta un papier à signer. Il refusa c-t s'entendit dire que son refus lui vaudrait de passer devant im tribunal militaire. Dans le courant. du même mois, on le mena devant le conseil de guerre où il fut confronté avec le soldat accusateur qui ne connaissait pas un mot de français ! Le Belge demanda comment le soldat avait compris des menaces proférées en français. On lui ordonna de se taire. Interrogé nour savoir s'il acceptait deux mois de prison, il répondit que non et, deux jouis après, on lui fit savoir que le gouvernement de Namur le condamnait, à cinq mois. Quelque temps après, on lui proposa 'de remplacer 6on argent allemand par du belge II remit un billet de 50 marks et ne reçut rien en échange. Le ..., on le conduisit à Aix-la» Chapelle. Il lui restait 27 fr. 80 d'argent belgie qu'on lui enleva en lui disant : <( C'est pour votre nourriture et vous de« vez encore 100 marks à l'Empire aile» rnand ». Il travail/la pendant trois moig dans les marais avec tous ies condamnés, puis fut envoyé au camp d'HoIzminden. Il a vu, à la prison d'Aix-la-Chape-lie^ les gar. diens frapper Gustave Dorseî, "de Kouibaix, | avec des clés, et deux autres prisonnier^ j avec des sabrés. A la prison de Namur, il entendait crier très fort deux Anglais. 1 La nourriture, a-t-il «dit, était infecte e1 insuffisante. I ~ ^ ^ • — A Stockholm, le directeur de 3a Banque d'Etat suédoise a déclaré que l'on procédera à la frappe et à l'émission d'une monnaie de fer. l'accord1 s'étant établi à ce sujet entre les pays scardinaves. »

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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