Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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30 October 1917
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s.n. 1917, 30 October. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kh0dv1dx32/
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PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone s Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, iO, rue de la Victoire, Paris, oui en a le monopole pour Paris. LE XX' SIECLE QUOTIDIEN BELGE Oirecteau i F ern'and NEURAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28ta* Téléphone s 64 Beige ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois —* 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — * 4 7 sh. 6 d. par trim. Autres pajs- • 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre V • Pas fl'épvepe Nous avons sous les veux le numçft'O de i'Osservatore Romano du 27 octobre conte-liant l'article fidèlement résumé par nol^'e correspondant romain dans la dépêche publiée dimanche matin en première page du XX' Siècle. Nous n'en retiendrons tfue le passage concernant la Belgicrue. L'Osservatotre Romano rappelle que le Souv-erain Pontife a réclamé l'évacuation totale de la Belgique avec garantie de sa pleine indépendance politique, militaire et économique envers n'importe quelle puissance et avec droit à une complète indemnité de guerre. « Il est difficile de demander plus » ajoute le journal iromain « et c'est.précisément ce que la Belgique désire. » « C'est ce que veulent tous les Belges », décrit un peu plus loin VOsservatore. Il est nécessaire d'empêcher à cet. égard :tonte équivoque et pour cela il faudrait savoir ce que VOsservp,toi\rè Romano entend Exactement par l'indépendance qu'il ré-'cl&me pour notre pays. Si en entend l'indépendance dans son vrai sens, sans entraves ni lisières d'aucune sorte et par conséquent sans le carcan de la neutralité qui a failli nous étouffer, si c'est cette indépendance-là que l'Os-scrcatoire Romano veut voir reconnaître et garantir sérieusement à la Belgique, il a le droit.de dire que c'est aussi ce que veulent tous les Belges. Les Belges veulent vivre indépendants, ils n'entendent eHre vassaux d'aucune puissance oUi d'aucun groupe de puissances. Ils •croient avoir acheter assez cher le droit de vivre libres et s'être montrés dignes de la liberté. Or la neutralité imposée et garantie qui était le statut de la Belgique avant l'agression allemande est une vassalité dé-suisée. La démonstration m a été faite ici vingt fois et elle est singulièrement coh-feméa par l'aveu de tant de journaux allemands ru germanophiles préoccupés de (ressusciter ce que l'A. I>. C. appejait l'au-•re jour 1' « indépendance neutre » de la Belgique. Si VOsservatore Romano veut dire que les Belges ne demandent rien d'autre que le Rétablissement pur et simple de leur pays danW sa situation d'avant la guerre, il se trompe et il prouve qu'il est mal infirmé. Erreur d'autant plus fâcheuse que l'opinion publique, qui est simpliste, donne facilement h l'avis do. journal romain une autorité excessive et que le prestige du Souverain Pontife peut souffrir des ftrreurs commises par ceux qui ont mission de le défendre.On ne trouvera dans aucun des documents invoqués par VOsservatore liomano à l'appui de "sa thèse rien oui contredise aux réserves que nous venons de faire. Celles-ci s'accordent autant avec la lettre du cardinal Mercier qu'avec la dépêche du ppouvarnement. belge que nous avons eu jadis à défendre contre d'autres exégèses fantaisistes. STYLO. ... - —•-v'vmv. -i . . Pourquoi il faut (/aipre le rçilitaFisrçe pFQs?iei) \I. James IF. Gérard, est certes un des 'diplomates qui connaissent le mieux VAllemagne. Ambassadeur des Etats-Unis près du aoiLVcrncment impérial depuis le 18 juillet 1913, il a, vécu les trois premières années de la guerre à Berlin, voyant de très près la nation allemande et ses chefs. On va voir ce que ce témoin dit. de la nécessité de vaincre le militairisme p, rus sien Sri on veut assurer la tranquillité du monde. Les lignes suivantes sont extraites des mémoires dè Vancien ministre des Etats-Unis. Nous les traduisons de la Saint Louis-Post-Dispateh ()i° du 24 septembre 1917) : JL NE DOIT PAS Y AVOIR DE PAIX ALLEMANDE. SI LE REGIME ACTUEL CARDAIT LA DOMINATION EN ALLEMAGNE, EN BULGARIE, EN TURQUIE, IL NE CHERCHERAIT QU'UNE OCCASION , FAVORABLE DE RECOMMENCER LA ( GUERRE ET DE LIVRER UN NOUVEL ASSAUT POUR SE RENDRE MAITRE DU MONDE. ■■ ■■ , i - — DANS LES FLANDRES L'aviation anglaise est toujours très active Londres, 29 octobre. Le secrétariat de l'amirauté rapporte que, dans la soirée du 27, le service naval aérien a effectué des raids de bombardement sur les objectifs suivants : ! Les aérodromes d'Ingelmunster et de St-. Benis-Westrem, où plusieurs tonnes .le bombes ont été lancées tout près des hangars de la ligne do chemin de fer. S m* les embranchements do Cortemarck iet Lichtervelde, où environ deux tonnes lie bombes ont été jetées. Cm de nos appareils n'est pas rentré. Dans l'après-midi du 28, l'aérodrome de jVteisenaere a été bombarde, et nous avons «rtteint lés abris visés. , k Au cours du' mèm« raid de bomLarde- ■ suent, on a jeté (les- bombes sur la gare de i Stalhillebrugge près de Zeebrugge. Pendant les opérations de nombreuses : ipatrouilles, un appareil ennemi, abattu, S'est «écrasé sur le sol. LES ITALIENS CONTINUENT A RECULER ■w— ■ ■ ■ ■ i lu coopération des Alliés leur est acquise Officiel. Rome, 29 octobre. 1 Les mouvements ordonnés par le commandement suprême's'accomplissent régulièrement. Les troupes qui ont la mission de faire front à l'ennemi font leur devoir, en\ra.lenti$sant le débouché des forces en- i nemies dans la plaine. - i LES ALLIES A LA RESCOUSSE Londres, 29 octobre. L'Agence Reutar est à même de déclarer que des mesures ont déjà été prises afin d'apporter toute l'assistance possible aux Italiens. A Paris, une communication officielle annonco que le„ membres du comité de guerre se sont réunis lundi matin à l'Elysée sous la présidence de M. Poincaré. ij »ji Comment s'est déroulée la maeesnm militaire L'attaque s'est faits brusquement dans Is brouillard, —- L'infiltration dans les vailées. — Vers les bases de ravitaillement Milan, 29 octobre. Le distingué correspondant de guerre du « Corriere délia Sera », M. Barzini, fait l'historique suivant de l'attaque austro-allemande sur le front italien : «. L'offensive a débuté brusquement et avec une violence inouïe dans le secteur d» Plezzo au mont San Gabriele, à huit endroits différents. Mettant le - brouillard à profit, les troupes d'infanterie allemande. concentrées en colonnes épaisses, se sont avancées jusqu'aux premières lignes italienne^ et ont dû y arriver, sans avpir été aperçues par les nôtres, un peu avant huit heures du matin. te La mêlée s'est aussitôt engagée, Jes troupes surgissant de leurs tranchées et se ruant à Tassant des tranchées italiennes. Tout un corps d'armée, par la rive droite de l'Isonzo. s'est lancé, contre les avant-postes du « Délia Fornaci », à l'est de Plezzo. sur les pentes sud du Rombon. La tentative d'encerclement de cette position n'a. pas immédiatement réussi et les avaqt-postes ont offert une certaine résistance« Sur la gauche de l'Isonzo, une autre colonne, importante a remonté le Slatenik qui descend du Monte Nero, et a, tenté de .forcer le col de Zakraja et de pénétrer dans la vallée de la Drezenka. En même temps qu'à l'est du Monte Nero. sur le rocher du Monte Rosso. un poste avancé était littéralement balayé par le feu de l'artillerie ennemie. De ce point, les Autrichiens ont pu avancer vers la montagne qui s'est trouvée serrée de trois côtés et dans la situation d'une forteresse assiégée. Une infiltration par grandes masses dans le fond des vallées s'est aussitôt produite sur ce point. <c Un corps d'armée allemand spécialement chargé du secteur de Santa-Lueia di Tolmino, s'est rué sur les barrages italiens qui traversaient ITsonao, les a abattus, a pu, ainsi passer sur la rive opposée pour remonter la vallée et se heurter à l'éperon du Stoi qui ferme la vallée en amont de Caporetto. Pourtant, la violence de l'irruption n'a pu se maintenir, tandis qu'une partie des troupes ennemies s'engageait 1 sur le Stol un© autre partie se dirigeait sur les gorges de Natisone, mais devait ■ suspendre sa marche aux Sarres entre le mont Mia et le Matajur où la résistance italienne réussissait a les fixer, sauvant ainsi Cividale. « De forts contingents ennemis sur la gauche de Tolmino s'attaquaient en mémo ' temps aux défenses italiennes du Kolovrat ' dont l'action pouvait entraver la marche : des colonnes austro-allemandes dans le < fond de la vallée. : « Au col do Luico une bataille acharnée s'engagea et plusieurs fois le col passa ' successivement entre les mains des Ita- J liens et des Allemands. Pendant oo temps, un.corps d'armée autrichien qui venait lui 5 aussi de Santa-Lucia di Tolmino réussis- ( sait à franchir la gorge sans que les Ita- i lins, occupés ailleurs, pussent les aperce- t voir, s'emparait du coteau de Gamponi et < arrivait jusqu'au sommet de Globocack. Le < commandant, italien dépêchait immédiate- n ment une brigade de bersaglieri qui, dans -un élan irrésistible, reprenait la monta- t gne d'assaut-, faisant une centaine de pri- j sonniers, et captui'ant un grand nombre ; de mitrailleuses. De furieuses attaques dt- i clanctiées sur le plateau de Rainsizza, à peu près à la même heure, obligeaient les 1 Italiens à l'évacuer après une héroïque ( résistance. £ « Vendredi soir, l'offensive austro-aile- l mande, de plus en plus tmiriùe et intense, j cherchait toujours à forcer l'entrée de la c vallée du Natisone. Le but qu'elle poursuit est évident : arriver à Cividale qui est la base militaire de ravitaillement des < troupes italiennes et couper ainsi, l'armée d'un de ses appuis les plus importants. >* M. Barzini conclut ainsi : « Il faut remonter à l'offensive autri- 1 chienne du. Trentin l'an dernier pour retrouver les heures angoissantes, lourdes < comme des siècles que nous vivons au- < jourd'hui. Mais nous possédans de quoi s vaincre, et de bien vaincre, si l'appui mo- 1 ral de tous se montre égal à. nos ressour- s ces militaires et au nombre de nos soldats- c 11 faut que le moral du pays ne soit pas inférieur aux dispositions militaires.i» (Radio.i ** . L'agression réussit peut-être,, mais la maiœuvre politique échoue Le danger de ['invasion a fait l'union sacrée. — Attitude patriotique des catholiques — Q.us feront les sccia-ïistes officiels ? Rome, 29 octobre. ^ Le phénomène qui frappe davantage rattention à quelques jours do distance. d<\, l'ouverture .de la crise ministérielle, est. là sorte de Trêve de Dieu des partis et groupements politiques que le danger commun a accompli le miracle de réaliser. Un même élan patriotique semble avoir porté les yeux et les cœurs .vers la frontière menacée ; c'est dans des moments pareils que semblent ressortir davantage les divisions artificielles maintenues au sein des grands partis italiens. Les symptômes les plus sug'gestifs de cette trêve dès partis dans l'union de tous les Italiens sont fournis par les manifestations publiques des catholiques italiens et seront-peut-être fournis demain par une manifestation des socialistes officiels. Au moment où le danger s'est révélé à la frontière, les catholiques se trouvaient quelque peu, surexcités par certaines allusions relatives à la note, pontificale faites à la Chambre italienne ; des polémiques semblaient devoir se poursuivre, dont deux principaux chefs des associations catholiques, le comte délia Torre et M. Mon-tini, avaient pris l'initiative; un communiqué du général Cadorna a tout arrêté ou suspendu. Coup sur coup, l'archevêque de Milan, le comité directeur de l'Action Catholique, Je députe catholique de Nava, le « Corriere d'Italia » ont pris la parole au nom des catholiques italiens et ont proclamé la nécessité à l'heure actuelle de so-rallier sous un seul drapeau qui est le drapeau de la patrie en danger. Plus de polémiques, plus de discussions, tel est le mot d'ordre. Les socialistes officiels eux-mêmes, c'est-à-dire le groupe parlementaire inspiré par MM. Trêves, Turati et Modigliani, ne seraient pas éloignés d'admettre la nécessité d'une trêve'parlementaire, et on parle même d'un manifeste au pays qui ferait paraître sous un nouveau jour les sentiments patrioques des socialistes officiels. Certes, do ce qu'un coup de clairon a suffi ou pourra suffire à faire cesser comme par enchantement toute division et tout conflit d'idées, il ne faudrait pas en conclure à l'abolition définitive de toutes les causes de divergences politiques. Il se produit en Italie quelque chose d'analogue à ce qui se passa en France au moment de la grande invasion. Cela, prouve que si les Austro-Allemands ont voulu tenter une manoeuvre politico-militaire contre l'Italie, la manœuvre militaire seule, a eu quelque succès ; la, manoeuvre politique paraît destinée au pl^s complet insuccès. Les paroles que le nouveau président du Conseil M. Orlando prononça récemment à la Chambre sur le patriotisme de tous les Italiens semblent recevoir dos faits actuels la plus éclatante et la rapide confirmation. Le Congrès socialiste interdit Rome, 29 octobre. L'autorité préfectorale vient d'interdire le congrès socialiste, dont la première réunion devait avoir lieu à Romo le 1" novembre. (Radio.) L'opinion publique reste ferme Rome. 2D octobre. Les nouvelles parvenues des principaux centres de la péninsule au ministère de l'Intérieur, indiquent que le peuple italien suit avec calme les péripéties de k. lutte gigantesque qui se livre "actuellement sur ses frontières Commentant ces informations rassurantes. une haute personnalité politique nous a déclaré • « L'Allemagne a fait preuve une fois de plus de son manque absolu de sens psychologique. Elle n'entend rien au caractère de notre peuple. Tablant sur quelques rares indices do mauvaise humeur qui s'étaient manifestes dans certaines localités, surtout en raison de petits inconvénients survenus dans la distribution des vivres et par l'initiative des femmes, elle s'est imaginée que le mécontentement populaire pourrait faciliter la tâche de ses années, surtout à l'approche de l'hivc-r et à une heure de crise politique. « Notre peuple qui voit de près la menace de l'ennemi, sent le prix de son indépendance et de ses libertés. Il fera assurément pour les défendre tous les sacrifices qu'on lui demandera. Car il no faut ; pas oublier que l'âme italienne est faits d'enthousiasme et de stoïcisme- » (Radio.) « TENEZ FERME ! » CRIE LA PRESSE ANGLAISE Londres. 29 octobre. Le « Times » commentant la situation militaire en Italie .écrit : Notre message au peuple' italien est : 1 « Tenez ferme car l'aide no va pas man- 1 quer do vous venir. Dans cette guerre, le : sort do l'Italie est indissolublement lié au : nôtre car, comme le dit Sir Edward Car- 1 son, nous avons mis notre honneur en ; commun. » 1 Comment composer un gouvernement qui gouverne..* Un député radical français, M. Lucien Dumont, a prononcé le 25 octobre à la Cbambre un petit discours dont nous demandons la permission de reproduire d'après le Journal officiel les principaux passais. On verra qu'ils contiennent de très judicieuses réflexions : I! faut un gouvernement de guerre. {Très bien ! très bien !) C'est à dire un gouvernement d'hommes compétents dans chaque rayon ministériel, doublé d'un esprit d'initiative, d'organisation, d'énergie, et qui sache embrasser les problèmes dans leur ensemble et avec les répercussions à la fois dans le présent et dans-l'avenir. (Très bien ! très bien !) Il nous faudrait des gouvernants en petit nombre, des audacieux, acceptant •fhàcrah la responsabilité pleine et entière de la tâche qu'ils auraient assumée.Messieurs, qu'on mette à la justice, aux affaires étrangères, à la présidence du conseil un avocat, soit ! mais en dehors de ces trois ministères, il faut mettra des hommes compétents, énergiques, doués d'une volonté et d'une ini^ tialive, je dirai endiablées. Qu'à chaque rayon ministériel nous ayons un homme capable de diriger par lui-même son 1 istère, et nous en aurons fini avec la routine bureaucratique française, qui n'aura plus qu'à obéir. Nous aurons ainsi le moyen do bou-i ter dehors les Allemands et d'obtenu-la paix par la victoire le plus rapidement possible. * 1 " mu t- * ■ M mi lilîSIiU ESPiiOLS Madrid, 29 octobre. Le roi a consulté M. Sanchez Toca, ancien président du Sénat ; celui-ci a déclaré qu'il estime nécessaire d'entreprendre un programme de réorganisation nationale.Le roi a reçu at.ssi MM. Alba Cainbo, Alzcara.te et La Cierva. M. Cambo a déclaré qu'il entrerait volontiers dans un ministère Maura. Les commissaires des juntes porteurs du message au roi sont arrivés à Madrid-M. Dato a, eu une entrevue avec le roi. Aux journalistes qui l'interrogeaient il a dit ije rien savoir en dehors du fait qu'il ne restait pas au pouvoir. La presse madrilène envisage la possibilité d'un cabinet militaire-; on cite une solution Wey-ler.L' « A. B. C. » croit à un cabinet Maura sans « mauristo ». Le « Libéral » dit que ïa présidence du cabinet ne sera i>a.s offerte aux anciens premiers ministres mais à des hommes nouveaux. En somme, l'incertitude la plus complète règne. atww -- —. Au Fiti! Salon d'atiiomae Rue de la Boëtie, 64bis, à Paris Un artiste belge, M. Georges Lebacq, expose une série de fusains et de dessins rehaussés qui forment un très bel ensemble et où so manifeste, en même temps qu'une rigoureuse sincérité, une compréhension émouvante des paysages héroïques et tragiques de l'Ysesr. Lc.s fusains, d un noir somptueux et gras, ont une diversité d'effet et de facture qui indiquo chez l'artiste une préoccupation, uno volonté constantes de se re-aouveler ou tout au moins d'adapter à chaque ;sujet traité des moyens différents. Quelques-uns .sont d'une incontestable originalité et révèlent ta maîtrise. A côté de ces visions du champ de bataille, M. Lebacq expose une collection de 35 dessins coloriés représentant différents aspects de Fumes à l'àme dolente; on en pourrait faire un album très intéressant. M. Lebacq a travaillé au front, mais i: n'essaie pas d'en tirer avantage au point de vue de son exposition et il a raison; il ne fuat pas laisser s'établir de confusion entre des ordres d'idées tout à fait différents. On peut être un soldat très brave et un artiste des plus medioeree; îa réciproque est tout aussi vraie. Nous savons gré à M. Lebacq de ne pas nous dire : — Admirez-moi parce que j'ai peint au front. Iî se présente au public en drtisto, le public l'appréciera comme un artiste, car c'en est un et lui donnera par surcroît, la considération pour le reste-. A cette exposition figurent aussi quel- 1 ques toiles d'un autre Belge, M. Camille ' Kufferath, Son « intérieur » est d'une tonalité sa- ■ Coureuse et tendre, une lumière irisée s'ac- : croche partout et frise chaque chose lui : donnant une vie propre et une physionomie spéciale; c'est d'une âme naturiste et : gracieuse. Nos deux compatriotes font honneur à la ' jolie exposition du Petit Salon d'Automne, 1 M. d. 0. 1 ... \-YVlV\- .1 NÉCROLOGIE | — 1 — Nous apprenons la mort à Vevey 1 (Suisse), do Mme Bribôsia, riée Marie Cor- 1 mae. La regrettée défunte était la mère du i docteur Bribôsia, de Xamur, do notre con- ; sul général à Sécul (Corée), M. José Bribo- ] sia et de M. Paul Bribôsia; la grand'mère 1 lu docteur Bribôsia, médecin auxiliaire un 1 ...° régiment d'artillerie, et de l'adjudant i Roget Brt'bo'sia, .tous deux au front. La crise plitip alfeiofle M. Michaelis restera-l-il chancelier? Berne, 29 octobre. La « Berliner Zeitung » écrit sur la situation intérieure : <( Notre information d'hier suivant laquelle' le chancelier, considérant lui-même désormais 'sa position comme intenable, avait renouvelé vendredi à l'empereur sa démission, n'est pas encore confirmée, mais il est bon d'açouter qu'elle n'est pas non plus démentie. Dans tous les cercles politiques, ainsi que dans les bureaux de rédaction on considère la démission du chancelier comme un fait accompli. » La <( Gazette de Voss » et le « Berliner Boersenzeitung » annoncent également que la démission du chancelier leur a tté confirmée de la source la plus sûre. L'opinion 'générale est que cette décision ne dépend plus aujourd'hui que de la couronné. Le fait que l'empereur a reçu dans les journées d'avant-'hi'er >-t d'hier un grand nombre de personnalités politiques marquantes, .est. considéré comme une preuve que l'empereur n'est pas encore décidé à refuser catégoriquement la démission de M. Mic-haeiis et qu'il examine sérieusement la situation politique. (Radio.)■ — . ■ ,» LIRE EN 2e PAGE : A propos du fiasco des zeppelins. Une intéressante réunion de l'Association des licenciés et ingénieurs commerciaux,Les Echos. Nouvelles de !a Patrie beige. L'anniversaire du Comité central fran-co-belge. L'évacoation Hé PetripH Le Soviet s'en inquiète sérieusement Pétrograde, 29 octibre. Les milieux militaires ne croient pas, en/ raison de la proximité de l'hiver, à urtet attaque allemande avant le printemps. M. Kicltkino, ministre dé tlfassistance 'publique, dirige le transfert de la capitale à Moscou. On ne transportera' à Moscou' que les orgunés centraux, des ministères., Les administrations qu'on peut éloign-er sans graves inconvénients seront transportés à Nijni-Xovgorod et dans d'autres .ville-, de façon à éviter une trop grande fluence d'habitants à Moscou. Le Soviet, se montrerait assez inquiet da ce transfert, car le bruit, court dans les milieux politiques.,qu'aussitôt évacuée par les autorités, !e pouvoir militaire nettoierait Rétrograde de tous les foyeik anarchistes. Les tractions extrêmes du Soviet envisageraient, à ce inoment-là, la constitution d'un nouveau gouvc*T-m>'ent à Pétrograde, en opposition a celui rai se transporterait à VIo-scou. Mais il- est cependant; probable que les forces militaires dont dispose JL. Kerensky lui permettront d'assurer iel loyalisme et la sécurité de la capitale.ac^ tuelle. -- (Radio. ) LE DELEGUE A LA CONFERENCE INTERALLIÉS Pétrograde, 20 octobre. Le général Alexeieff ayant refusé d'assis* ter à la conférence de Paris comme.délé-gué militaire, le général Golvine a'été nom* mé à sa place. Le général Golvine, qui, en co moment, occupe, sur le front roumain, lé poste da chef d'état-major d'une armée, a fait, quelques années avant la guerre, un stage'à' ; Paris pour étudier l'organisation du ser-i j vice de l'état-majôr français. — IBadio.) Nouveaux raids des troupes belges dans le secteur de Dixmude — NOS SOLDATS RAMÈNENT UNE CINQUANTAINE DE PRISONNIERS- ...nwA. A/^ Communiqué belge : < • • « Nos troupes oiu exécutéau cours de la nuit du 28 au 29, plusieurs raidi au nord et au sud de Dixmude. Au sud de Dixmude, le détachement d'atj taqm a dépassé la ligne de soutien au delà de là route de Dixmude à Wou-> ■men ; il est rentré, sa mission terminée. Il a ramené, en tout, une. cinquantaine de prisonniers et plusieurs mitrailleuses. Nos troupes ont fait sauter, plusieurs lance-bombes et abris ennemis. Durant la journée, nos batteries ont continué la destruction de nombreux> ouvrages et batte?"ies ennemis. 1/artillerie allemande 'n'a que faiblement réagi. * Notre aviation'a exécuté de nombreux vols. ■ ■ . .. • c La coopération fracco-belgr (De notre envoyé spécial) La réduction de la « presqu'île » de Luy-ghem. — Ce sont nos troupes qui ont enlevé Vijfhuyzen » Front des Flandres, 29 octobre. Les opérations entreprises par les troupes tiranco-belges au cours des journées des 25, 2G, 2,7 et 2ti octobre ont peimis aux sol-daus du général Anthoine do s'établir en bordure de la forêt d'Houthulst à l'ouest et au sud comme les Anglais continuent l'étreinte au sud-est, vous voyez que le « siège » de cette importante position te poursuit dans d'heureuses conditions. La coopération de nos vaillants soldats à cette manœuvre a été brillante et a permis au général français d'obtenir des ié-sultats inespérés Mercken et les hameaux voisins étant tombés, il restait ;i réduire une surface de terrain grande de douzo kilomètres carrés dont Luyghem occupa le centre. C'était une espèce de lagune entourée d'eau de trois de ses côtés, une « presqu'île » — le terme est officiellement consacré — perdue dans l'inondation et reliée auv positions allemandes par' une bande de terrain dont lo hameau de Vijfhuyzen marque l'emplacement. Cette presqu'île, puisque presqu'île il y a, fut abordée de face par les soldats français. tandis que les nôtres se ruaient sur son isthme, le Coupaient, et.se rabattaient sur les défenseurs. Avant que l'attaque ne se déclanchât, notre artillerie avait exécuté un tir de préparation parfaitement réussi. Nos canons installés dans la direction du front de Ivnocke ont pris, durant plusieurs jours. Sous un tir d'enfilade- les positions do la presqu'île. Nous avons eu sons les yeux quelques photos aériennes qui indiquent que ce travail a été fort bien exécuté. Deux passerelles pour artillerie, qui reliaient Luyghem à la route de Merckem à Wou-men" ont notamment été coupées eu plusieurs endroits. Bientôt ce fut le tour do notre infanterie.Des groupes de mitrailleurs et de tirailleurs partant du nord de Knocke traver-?èrent. en barques, à 11 heures du matin, l'inondation, large en cet endroit de plus 3e 1,500 mètres. Tantôt ramant, tantôt traînant leurs embarcations, malgré les tirs iirects de l'artillerie et des mitrailleuses, Ils allèrent attaquer le hameau de Vijf-ituyzen. Celui-ci nettoyé, ils so rabattirent /ers le sud et réussirent a couper la retraite de Luyghem. Belges-et Français fi-•ent ensemble leur entrée dans le hameau. \ l'heure où nous écrivons, quelques grou-Dea isolés résistent encore au nord de Luyghem. Mais i is sont entourés et leur •eddition n'est plus qu'une question d'heuresAu nord de Dixmude, aux environs de la borne 16, les troupes beiges exéculèrent-dfll nuit — du 26 au 27 — un raid particulièrement heureux, 'sur la rive droite de i'Y-ser. Un peloton boche, officier compris, occupant Ta tranchée qui s'accroche à la digue dnu fleuve fut entièrement anéanti oui enlevé. Outre 17 prisoniers, un important matériel fut capturé. Ces petites .opérations, menées avec beau-" coup d'audace et de décision, ont prouvé que, depuis 1914, le soldat belge n'a rien perdu de ses hautes Qualités militaires. La poussée britannique. — De petites offensives çui causent de grosses pertes à l'ennemi Quelques mots sur les dernières a.tta-ques des britanniques pourront vous intéresser, car elles sont la consécration d'un* modification avantageuse dans la tactt* que offensive de nos alliés., Tous les militaires admettent crue l'infanterie ne doit, à aucun prix, se mouvoir sans être accompagnée de son artillerie. Or. actuellement, il est impossible de faire avancer l'artillerie sans lui avoir, au préalable, préparé à travers l'océan de boue, des routes do fascines ou de madriers. Celles-ci ne peuvent être créées que pendant 1'aocalmie temporaire entre deux actions. Il en résulte que le bond en avant do l'infanterie est limitée par la portée efficace d.u tir de l'artillerie de campagne, chargée des tirs de barrage, en position derrière les parallèles de départ. L'avance est donc forcément réduite et, dans ces cas, il n'est guère possible de publier un communique intéressant, car la nombre des prisonniers est minime et-le butin assez maigre. Et si aucune localité, comme ce fut 1e cas pour les attaques du 13 et du 22 et même pour celle du 25 dans la partie Nord, no se trouve sur lo terrain conquis, le public ne regarde l'affaire qu'avec indifférence. Mais si l'avance est minime, les pejles da l'ennemi sont généralement aussi considérables qu'au cours d'une attaque beaucoup plus profonde. En effet, les tirs de destruction et de harcèlement sur -les positions d'artilleria et d'infanterie et-, on arrière des lignes attaquées, sur*les voies de communication et les cantonnements d'alerta et dç repos, sont aussi intenses que les jours de grande offensive. Et comme d'au, tre paa-t les tirs préparatoires se font toujours smr un front beaucoup plus étendu que le front d'attaque, pour laisser l'ennemi dans l'ignorance des intentions du commandement, il en résulte que les Allemands trouvent- qu'au point de vue des pertes, les offensives limitées ne valent pas mieux pour eux que les offensives à but assez éloigné. Les déclaraUca;% des prisonniers sont édifiantes à cet égard. Si les derniers « t uyaux » sont exacts, ces pertes deviennent tellement fortes,' que le'59 Allemands se seraient vus dans l'obligation d'instaurer un nouveau système pour monter la garde aux tranchées. Un secteur, au lieu d'être tenu par une division, le serait par deux divisions, qui se relèveraient mu- ^ TROISIEME ANNEE. — N" 2002 Le Nuniéwo IO oeiltimes MARDI 30 OCTOBRE 1917j 111111 -■ J»-Ml ■■■■■■■" ■■".U ' m, I M. . .1 ■ I ' ' '1 ' . j "J 1 " " ' ■ — 1 ' »

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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