Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 07 May. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/mc8rb6x88d/
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I / #j CS- *7ïN"KE. — Série nttUYte&e. — V 89<E tio Numéro io Centimè? ?" Ctetitsnîes an r-rontï t.I'XDI- i, MAT ibl'T, P.liDACÎlOS Eî AMISISIRATO 3, Place des Beux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33 OS BUREAUX ÂU HAVRE: 2SUr, Hue de ïa Bourse, 28"' LE HAVRE Téléphone : 64 Belge DIRECTEUR fernand NEURAY LE XXE SIECLE abonnements France,..7. .2 fp.50--pap.mola = 7 fp.50 pap tpjmojatPô Angteierre. 2sh.Sd. pap mois a . 7sh,6d. partrirnestr® Autres pays 3 fr. — pap mois » 9 fr. — par tr!mest.*$ PUBLICITÉ S'adresser à l'AUgirglioii ii Jssrsg Les psiites annonces sont rgalcmcrfl reçues à la Sociècé Europt^iico d«j ï'stiiiicité, 10, rue de la Victoire, Pari* Qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris lesFietioiMiresMges CONTRE la séparation administrative Une . belle . lettre de M. Sauveur, secrétaire général du ministère de l'intérieur Nous avons dit que plusieurs fonctionnaires supérieurs des départements ministériels de Bruxelles ont refusé de donner leur concours à l'autorité- allemande pour l'application de la séparation administrative.On vient de recevoir au Havre le texte d'une lettre admirable de patriotisme et de dignité • où M. Sauveur, secrétaire général du ministère de l'Intérieur, a exprimé sa protestation contre les entreprises illégales du pouvoir- occupant. Voici le texifs de ce document : Bruxelles, le 2 avril 1917. 'A Monsieur le Référendaire général Graef, L'airêté du Gouverneur Général en Belgique, en date du 21 mars, divisant la Belgique en deux régions administratives correspondant à peu près aux régions linguistiques, porte que la direction de l'administration de ces régions sera, distincte ■poiir chacune d'elles, et annonce des dispositions destinées à assurer Vexécution d-e. Varrêté. Il s'agit donc de réaliser le plan indiqué dans le discours prononcé le. 3 mars à Berlin, par le chancelier de Vempire, c'est-à-dire — d'après les termes mêmes de ce discours, reproduits dans les affiches parues à Bruxelles — d'opérer la séparât-on administrative complète de manière que . la frontière des langues devienne, aussitôt que possible, la frontière de deux ter-rUoiTes administratifs unis sous les ordres } de M. le Gouverneur mais séparés pour tout le reste. Profondément convaincu qu'une semblable rupture de VUnité nationale serait contraire aux intérêts de la Belgique et constituerait une menace de démembrement de la patrie à laquelle tous les Bel-aes, Flamands et Wallons sont attachés de toute leur âme ; convaincu aussi qu'elle ve peut se concilier avec la Constitution et les lois du peuple belge auxquelles j'ai vrêtê serment de fidélité ; obéissant aux injonctions impérieuses de ma conscience, je ne pourrais consentir à apporter une part de collaboration, si minime fût-elle, à l'œuvre de séparation projetée. Le département de Vintérieur étant le plus directement intéressé, je suis plus immédiatement que tout autre mis en cause : i'ai donc le regret, de vous prier, Monsieur le Référendaire Général, de vouloir bien me ranger dans la catégorie des fonctionnaires en non activité Veuillez agréer... La réponse, suivante a été adressée à tyf. Sauveur Bruxelles, 4 avril 1917. Par sa lettre du 2 de ce mois au General-referent du ministère de l'intérieur, Vote Excellence a demandé de vous compter parmi les fonctionnaires qui ne sont pas en service actif. En réponse ù cette lettre et spécialement eu égard aux motifs que vous alléguez, le gouvernement général ne se voit plus en mesure d'accepter vos services. Je vous interdis par la présente! d'exercer désormais votre emploi et d'entrer dans les bâtiments du ministère.. Tout traitement est supprimé à Votre Excel lenee. Signé : Baron von Liitz. Depuis lors, une. dépêche de source allemande a annoncé que M. Sauveur et les autres fonctionnaires qui'l'ont imité dans son attiude patriotique « se sont vu fixer leur résidence à Berlin... » On sait ce que cela veut dire. *" - ' ■ ■ wwv- — Gros scandale en Italie : la disparition soudaine de la marquise de Médicis, de Florence, née Eugénie 'Millier. — Le Pape a décidé de faire rédiger un •catéchisme qui sera imposé aux églises du monde entier. Henri maubel Nous apprenons la mort'd'un des premiers collaborateurs de cette vaillante Jeune Belgique qui donna à la littérature belge un magnifique essor : Henri Maubel. Atteint de neurasthénie aiguë depuis trois ou quatre mois, il a été emporté, voici quelles semaines, par une congestion cérébrale.Il avait débuté vers 1882, alors qu'il était encore étudiant à l'Université de Bruxelles. Quand mourut Max Waller, ce fut lui que ses camarades choisirent pour diriger la jeune Belgique.. Entré au barrea.u, il ne supporta pas longtemps l'atmosphère du prétoire et quitta le Palais de justice pour se consacrer exclusivement aux Lettres. Quand, à la.fin dui siècle dernier, on voulut rehausser le niveau artistique du Théâtre du Parc, Henri Maubel fut le candidat de toute la jeune littérature. Ce choix lut ratifié par le Conseil communal de Bruxelles; ivfâubel se vit confier )a direction de ce théâtre avec M. Victor Reding. 11 créa les matinées littéraires du Parc qui joui-renit, jusqu'à, la guerre,- dune jurande vogue parmi la jeunesse. Mais comme il n'était pas homme d'affaires et«qu'un théâtre peut difficilement vivre d'art pur, il préféra résilier ses fonctions qu'il abandonna entièrement à son. co-di-recteur. M. Victor Reding eut le bon esprit de tenir compte de l'impulsion qu'avait donnée à la maison le pur artiste qu'était Maubel. Musicologue distingué, Henri Maubel fît de la critique musicale. Il collabora à quelques journaux, mais d'une façon assez intermittente. Car son talent précieux trouvait difficilement .place dans une presse quotidienne préoccupée surtout d'information.Dans notre jeune tradition littéraire, il s'apparente à Octave Pirmez, le solitaire d'Aco^. 11 avait débuté par des croquis à la Concourt. Le théâtre l'avait tenté. Sa première pièce, qu'il oubliait .volontiers dans sa bibliographie : Une mesure pour rien, était fort bien venue. Une comédie en trois actes-: Etude de jeune fille, avait obtenu un vif succès au théâtre Molière. Son œuvre principale, à laquelle il travailla, longtemps, l'Eau et le Vin, ne fut jamais, croyons-nous, représentée dans son enitdè-reté.Il publia cruelques contes délicieux et subtils sous le titre : Ames : de- .Couleur, et un roman : . Quelqu'un, d'aujourd'hui. .Retiré dans sa tour d'ivoire,: il ciselait des proses «infiniment nuancées. 11 avait épousé Blanche Rousseau, à qui l'on doit quelques œuvres d'une spontané).- j té adorable, et tout à fait délicieuses. J Je le vis pour la dernière fois en mai 1915, un peu avant de quitter Bruxelles et la Belgique. Il était animé du patriotisme ! le plus ardent et avait une confiance inébranlable dans les destinées de notre pays. C'était un homme d'une politesse exquise et raffinée. Avec sa nature concentrée, on sentait qu'il devait soufirir plus qu'un autre de ne pouvoir s'épancher et! user sa colère; c'est probablement de cela Qu'il est mort, âgé de 56 ans environ, avant d'avoir publié tout ce qu'on attendait de lui. Espérons que lorsque la paix, nous sera rendue, l'œuvre qu'il promettait mettra son talent si rare en pleine lumière. MaurSce des Ombîaux. -- - VWWV——' - LE PSPE ET LA PAIX Rome, 6 mai. Dans une lettre adressée au cardinal Gas: parri, le Pape demande qu'au mois de mai particulièrement les fidèles sollicitent l'intercession de la Sainte-Vierge- en faveur de la paix. 11 rappelle ses tentativ.es pour amener les belligérants à conclure la paix et s'exprime notamment ainsi : « Les'soùTfrances des peuples devenues presque insupportables ont rendu plus vif et plus intense le désir général de paix. Fasse le Divin Rédempteur, dans l'infinie bonté de son cœur, que dans l'esprit des gouvernants aussi prévalent, les conseils de douceur et que. conscients de leur propre responsabilité devant Dieu et devant l'humanité, ils ne résistent plus davantage à la voix des peuples invoquant la paix. » LES 6100 PRISONHIEftS EH OEOX JQUBS Contre-attaques acharnées ait front britannique' — VVWV COMMUNIQUES FRANÇAIS tu ii'< heures, ro Au nord-est de Soissons, ies Aïferoa?ïîS3 ont lancé, au cours, de îa nuit, de nom-foreuses contre-attaques à gros effectifs sur les positions que nous avons £$#yuisea hier. La futîé a été partiouSièremenS acharnée dans là région de Laffaux, au nord de la rJ ferme Froidmonti, au nord da Brayc-en- ; Laonnois et au nord-est de Gerny. ri; vî Partout ies efforts de l'ennemi ont été brisés et ies vagues d'assaut refoulee's par < nos toux ou à la baïonnette. Nous avons ^ intégralement maintenu tous lies gains. Nos troupes s'organisent sur ie terrain (j, conquis. c| Il se confirme que les Allemands ont n subi de sanglantes pertes tant au cours des combats ci'hier t-ue dans ies contre- n, attaques de cette nuit. Somsr.e toute, ies ]>', opérations effectuées les <5 eî S mai, en v, corrélation aves les opérations britanni- t[ ques, nous ont rendus maîtres de ia mai à jeure partie de ia crête jalorrîiée par ie Chemin des Dames, sur un front de trente £! kilomètres. Le ohiifre des prisonniers actueiîement c! dénombrés atteint cinq mille huit cents ti dont cent cinquante offîsîer3 parmi lesquels plusieurs commandants de fcatail-lons. ?<Ious avons capturé sept canons dont plusieurs lourds. ;; Actions violentes d'artiiîerie au nord- g ouest de Reims et en Champagne. a i'ouest ji du mont Corniileî. nous avons eiîlevé i n ^ point d'appui fortifié et nous avons résous- {> séi après «n vif eomSai, deux tentatives Cl allemandes sur nos tranchées de la région p du mont Haut. g. Un coup de main ennemi vers fciaisons-de-Ghampagne a également échoué. d Aucun événement important à sisnaler sur ie reste du front. Dans la nuit du 3 au « mai et ia nuit suivante, nos escadrilles de bombardement ont lancé huit mille cinq cents kilos d'ex- < plosifs sur les établissements militaires, gares et bivouacs de l'ennemi, notamment sur les usines d'Hagondange. a Plusieurs incendies ont été constatés sur ^ les points bombardés. Dans ia journée du 4 mai, nos pilotes ont a'nattu trois avions allemands. d Un quatrième appareil ennemi a «té j. abattu par le tir de nos canons spéciaux, c 20 heures. Au nord-ouest de Soissons, nous avons c complété nos succès d'hier eî élargi le icr. c rain conquis par des opérations de détail, i. Nous avons enlevé plusieurs points ti'ap- d pui importants au nord du Mouiin de Laf- à fai|:< eî au nord cie Braye-en-Lasnnais. s La lutte d'artiilerie a été violente dans a toute la région du Chemin des Dames où s les Allemands ont lancé de nouveau dans é la journée de fortes contre-attaques sur s nos positions de ia ferme Froidmont, du s plateau de Vauclerc et du secteur tfe a Craonne. Nous avons maintenu partout ei nos gains et repoussé l'ennemi avec de for. tes perte3. Au cour? d'une de ces attaques, o un bataillon allemand pri3 sous nos feux c a refiué en désordre, laissant sur ïe ter- r rain une grosse partie de son effectif. Les s prisonniers actuellement dénombres attei- r gent le chiffre de 6.100 (six mille cent). Un seul de nos corps d'armée opérant au nord de Braye-en-Laonnais a fait peur sa part 1.SG0 prisonniers et a enlevé sur p t front de 4 kilomètres la presque iota-:é de ia ligne '^egfried, Actions d'artillerie intermittentes sur le ste du front. COMMUNIQUE BRITANNIQUE 12 !î. 10, L'ennemi a tenté au coiîrs de la nuit de prendre pied dans le petit bois à l'est ! Verguier qusil avait dû abandonner er. Iî a été de nouveau rejeté après un f combat qui lui a coûté plusieurs morts. Nus au nord, un coup de main a été feciué avec succès sur un front d'environ îux mille cinq cents mètres au nord de stinelieu. Nous avons pénétré fort avant ins les positiens allemandes, détruit des ivrages de défense et ramené un certain rnibre de prisonniers. L'ennemi .i lancé ia nuit dernière sur ;-s positions de !a ligne Hindenburg à Ï3t de Biiliecouri une nouvelle attaque oiente qui a compiètement échoué. Un icortd effort tenté au début de la matinée été brisé par notre arîilierie. Une opération cEsondaire exécutée avec ieoès su sud de la Souohei nous a permis 3 nous emparer d'une partie de la fran-îée de première ligne ennemie en faisant ente-quatre prisonniers. 21 h. 33. Les derniers comptes rendus font ressor-r le caractère particulier d'aciiarneisiont 33 contre-attaques lancées contre nos oupes établies dans la ligne Hindenburg i'esî de Bulleoourî. L'ennemi a fait eci-:er çïi ligne dans fcetie région des forces JKgiasr&eiBr qw ont èU chaque fois re-sussées avec Be.lourdes pertes à la suite 3 corps à corps acharnés. Les Allemands ont prononcé au débat s la matinée deux contre-attaques en -/ue 3 reconquérir la partie de leur première gne au sud de ïa Souciiez enlevée par sus dans la soirée jl'hier. Ces deux tenta-ves ont eniièrémr/it échoué, Aujourd'hui un détachement qui essayait 'aborder un de nos postes au sud d'Aclte-iile à été rejeté. Un autre détachement cfjji avait réussi atteindre pendant la nuit nos tranchées l'ouest d^Hulluch a .été repoussé avea erteë sans qu'il y en ait eu de notre côté. Nous avons exécuté avec succès ia nui! ornière un coup de main au sud-est de ,008, Grande activité des deux artilleries au surs de la journée au nord de la Scarpe. Six de nos piiotos ont soutenu hier un srnSsat contre plusieurs groupes ennemis smprenant de quinze à vingt appareils, 'adversaire est parvenu à rompre notre ispositif, mais nos aviateurs continuant se soutenir mutuellement ont abattu un éro.plane ennemi dans nos lignes. Deux utres sont ailés' s'étfraser dans Ses lignes demandes. Deux appareils ennemis ar.i ié en outre contraints d'atterrir déseïn-arés. Le reste de la formation allemande rompu le combat. Nos six avions, quoi-ue fort endommagés, sont tous rentrés ans nos lignes. En résumé, quatre appareils ennemis nt été abattus hier par nos aviateurs inq ont été contraints d'atterrir désempa-és. Deux autres abattus par nos canons péciaux. Deux des nôtres ne sont pas entres. COMMUNIQUE BELGE Quelques îuties d'artillerie en divers oints du front. Les Événements le Rétrograde: Les manifestations. — Appel pathétique 1 ; d'un diplomate beîge. — Grave aver- <■ tissement de Koriiiioff. — La « victoire décisive » de Mïlioukof. — : M. Vanderveide à r Rétrograde 1 c L'ordre du. jour de confiance au gouyer- s iemeht voté par le Conseil de Taùride no r paraît po.s avoir calmé l'effervescence à s Pétuograde. Il subsiste certains méconfén- s tements : Tchsidze, débordé aujourd'hui ^ par les éléments « maximaJistes » du Con- c seil des Délégués n'a»!:-il pas menacé de 1 donner sa démission'de président? ♦. Ces mécontentements se sont exprimés s derechef à la manière ordinaire, c'ést-à- ( dire par des/aanii'estaions bruyantes con- s tre le gouvernemerit et en faveur de Lé- c jtine.. Elles furent d'ailleui'S dispersées par ; les amis du gouvernement ; il y eut .des 1 coups de feu et quelques»morts. l Samedi soir,, le Conseil de Tauricle dé- < cida d'interdire pendant deux jours tout ^ meeting et toute manifestation. Dans l'a- 1 près-midi àvait eu lieu une grande': dé- £ monstraitiori devant les ambassades al- ^ liées' ; au cours de celle-ci, l'ambassade i" 1 d'Angleterre a fait un discowrs au cours i auquel il a exhorté les Russes à a.ppuyer i le gouvernement, car celui-ci est le déi'én- i "seur fidèle des intérêts du peuple. Tous les représentants des pays alliés ' s'emploient d'ailleurs à apaiser la crise. I C'est ainsi que la Gazette de la Bourse 1 publie. un vibrant appel au peuple russe 1 signé par le conseiller de la Légation de i Belgique, M. Delescaillé, qui montre la ; Belgique mourant sous les coups allemands. et mourant victime de son sacrifice pour la cause des Alliés et par conséquent pour la Russie. ' ■ ! Le gouverneur de Pttrogra.de vient de | rappeler ses soldats à la réalité. Voici ce | qu'il leur dit dans son ordre du jour de dimanche : Nous possédons des renseignements établissant uue l'ennemi concentre de grandies forces contre notre front nord. La mq-rine marchande allemande est à Liban ; elle est prête, dès que la glace aura com-pU'tenient 'fûndu, à 'embarquer des irou-pès et sous ïè côïtvert de la flotte, à opérer iw débarquement, peut-être même tout près de rétrograde. Afin de former une nouvelle armée puis- . so.nte, prête à défendre notre capitale contre l'attentat de l'ennemi extérieur et. à consolider la liberté conquise par la Russie, j'ordonne de réorganiser des éléments de réserve de l'arrondissement, conformément aux indications que j'avais données et de commencer sans perdre un instant la préparation intense de ces éléments au combat. Ces éléments réorganisés devront rester à Pétrograde conformément à la déclaration du gouvernement provisoire et être prêts à défendre la liberté civile et. dans le cas d'un mouvement de l'ennemi vers Pétrograde à s'y opposer et à défaire l'ennemi aux abords de la capitale. ir ii * Faisant preuve à la fois de la plus grande énergie et du plus large esprit de conciliation, gouvernement provisoire vient de publier une note explicative au sujet de la fameuse note de Milioukoff où' il était parié de, victoire décisive. Cette note insiste sur la consolidation nécessaire d'une paix stable et l'affranchissement des nationalités opprimées. r * \ * * M. Vandervel.de a quitté Londres mercredi avec son chef de 'cabinet. Ils se rendent à Pétrograde. On attend beaucoup de bien de la convocation de la Douma; cela va permettre à la province de faire entendre sa voix, et peut-être cela aidera-t-il à calmer l'effervescence de Pétrograde. Chose curieuse, la Douma, pour siéger, va devoir expulser le Conseil des Délégués, qui s'est établi dans son Palais. — Intérim. , FEUILLETON DU «'XXe SIECLE ». 101 1 Le Maugré par iaurics des Ombiaux \ V. v >— Suite —» Le Vieux burg de pierre grise, tout den-tèlé, tombé en désuétude puisqu'un château beaucoup plus vaste avait été édifié <ians le par c, les dominait, encore, mais "alors qu'autrefois il servait peut-êtee à les défendre, il ne représentait plus maintenant qu'une force inutile et nuisible. Le seigneur, au lieu de leur venir, en àide., à être leur guide et leur conseiller, né songeait plus, "pour aller s'amuser dan?, la grande ville, qu'à ies tondre par Tinterïné-♦ diaire d'un homme d'affaires qui,-par s'ur-«Toît, se graissait les pattes à leurs dépens,-"■me prime lui étant promise sur chaque majoration de redevance. Certes, la rancune les mordait au cœur, | une petite flamme de colère brillait dans Avec autorisation des éditeurs CALMAN.s-ktvy, rue Auber, 3, Paris. Leurs yeux et la lanière de cuir qui tenait Ca suspendu à leur poignet le bâton de frêne de ou de cornouiller, les chatouillait un peu, us mais le beau temps du malgré semblait, qu passé, car les gendarmes étaient plus nom- j-0 breux que de coutume à cette expertise -el d'étalon^, plus nombreux que ne le corn- ne portait une solennité rurale exempte de 'ai ménagés ou de troubles, et l'on en vova.it, 9 chose inusitée, parcourir les rues paisibles de la petite ville. L'autorité montrait qu'el-le était disposée à réprimer: la moindre violence causée par les haines de cense. Le concours se termina tranquillement,. ^ On proclama les prix, on distribua les ré- o{. compenses, on remit les diplômes dans l'at- so tention a peu près indifférente- des spectateurs. Les Chevaux quittèrent la place con- V), dutts à la bride par les varlets ; ils se 'dis- m pérsèrenf dans les rues et partirent en «hennissant vers les campagnes, faisant bT, jaillir des pavés, sous' Leurs sabots bien j0 cirés, de3 gerbes dVHincelles. .j,K '•Après une heure de repos d'urant laquelle tes «cabarets vidèrent leurs tonneaux de (y; bière, on entendit les roulements du tarn- p-bour dans les rues de la petite ville : ils cu appelaient les gens des campagnes à la ]e Halle pour la location publique des terres tr apparf.erant au prince d.'Antoing. p< La sa'ile.se remplit rapidement. Le régis- ét seur arriva en compagnie du notaire et ai de deux clercs ; ils prirent place à la table cl: crû, sur une herse d'épingles, étaient plan- re fées des bougies minuscules, car l'adjudi- fé cation avait lieu aux enchères et à l'ex- ve finction des feux. Comme le < rieur sonnait, une dernière ci fois à la porte pour faire entrer ceux qui dr s'attardaient à deviser sur la place, les p; ssour arrivèrent ainsi que les fermiers t la, Huchette et de la Houssière avec qui f; avaient dîné à l'auberge Antonine ; 1 elques étrangers les suivaient. En les < yant; un groupe de paysans tenta de ; i.r barrer le passade. Celui que Lambert i urta lui lan-ça une bourrade en l'ajpjpe- 1 it; dépointeur et Jean-Foutre. C'était plus ] 'il ne fallait pour faire sortir des gonds censier de là Roncière. Il empoigna ie ; idam par l'épaule et la jambe, le retour- < comme un soliveau et, lui mettant la e en bas, menaça de lui briser le crâne i r les dalles. Aussitôt, des geridarenies, i rtis on ne sait d'où, envahirent le préau retirèrent le rustre dés 'etaux de Cas- ; ur. Le notaire calma l'effervescence en ou-an.t la séance et en déclarant que le pre-er qui troublerait l'ordre serait expùî-par la maréchaussée. après procès-ver-1 dressé à sa charge eh bonne et due « [■me ! Puis lecture fut. faite des condi- iU5. L/e .crieur, iuché-sur une estrade, exposa ibord quelques •parcelle que l'on se dis-ita, les anciens locataires n'émettant aune prétention quant à la perpétuité clé ar droit. Le mauvais gré a son cadas-?. ; il est des terres qu'il rie-revendique int à côté de celles sur lesquelles il ?nd son ténébreux empire : terres moins mées, terres qui ne furent point, Iran-es comme , les autres, terres serves, ter-s aliénables que les premiers seigneurs odaux se . passaient comme des escia-s.Le-prix s'éleva considérablement. Le ieur, personnage facétieux, jovial et be-, )rmant, interpellait les paysans, les ap-'la-nt p ar *L*ur nom, parlant de leurs p^- its travers comme si l'on se fût trouvé 1 < i une pastpiille. En faisant rire les audi-eiurs, il produisit une certaine détente lans: l'assistance. Il grisait de paroles les unàteurs et les excitait à la surenchère ; 1 était sans pareil pour vaincre ies hési-ations,'pour extraire une offre' de la rapacité paysanne. • — Mainienanit, s'écria-t-Ll, nous allons procéder à la mise à prix d'une terre de ï-uatre hectares ci, demi en.vi.ron, située m lieu dit le Chéniiau et qui, précédem-nent, était louée avec, la métairie du mène nom. C'est une terre de première qualité.- Elle est supérieure, comme rendement,-i celle que nous venons d'adjuger. Pour ^u'ilv-n'y ait pas d'erreur,- je vais vous la «■outrer sur le plan avec ma baguette. SToits sommes bien d'accord ? Pa.s d'objections. Je sais bien que vous n'êtes pas les nigauds. On vous fera plutôt le reproche d'être trop malins, mais "pas moi, car .•lia.crm de nous, nves.t-il pas vrai ? cherche son intérêt et ne donnerait pas un pa-«aiM à son voisin,. A chacun son clû, et les saches seront bien gardées dans cette vallée de• lnrmes ; ce qui est à César appar- . :lentrà César et à personne d'autre. Iî éma,illait ses discours de citations ".ousues telles quelles les unes aux autres. boUffonna/nl, avant l'air de parler-à tort bi à-travers pour le plaisir de s'étourdir ; ma^s il était malicieux et subtil, étourdissait les autres et ne perdait.jamais, sous l'afflux des mots' et des propos cocasses, le fil de ses idées. . i:n rire un peo.i nerveux accueillit ces facéties. La. terre du Chéniau était, une terre de mauvais gé. Qu'allai-t-il arriver V • —Riez, mes enfants, riez, car le rire est le propre de l'homme qui-se porte bien] ■■ / lomrne nous tous et rira bien qui rira le dernier. Tâchons tous de rire le dernier, le la sorte il nV-aura pas de jaloux. Nous lisions donc qùe .'a terre du ! Chéniau est le -première qualité, oïd, fleur de terre, pien meilleure que celles que le Ruchauit l'ient de louer. Aussi, vous comprenez bi-effi que nous ne la laisserons pas aller à. un prix inférieur, sinon, ce serait un véritable cadeu que ferait monseigneur le prince d'Antoing. Voyons, les amis, qui met à prix ? Ne parlez pas. tous à la fois, pour que Bâtisse ait le temps d'allumer les bougies. Il v eut un silence. — Nous ne sommes pas pressés. Réfléchissez bien pour ne pas faire de bêtises. Personne ne dit rien ? Tu lèves ie doigt, toi, Vignou, qu'est-ce que cela veut dire à : Ce n'eSi, pas une mise à prix ? — Peut-on savoir, questionna l'interpellé, si la location a lieu de gré à gré ? En voilà une de question ! Eh bien sûr i Eile se fait du gré du propriétaire, puisqu'il offre la terre à bail, et du gré de peM qui la louera, puisqu'il aura accepté." Qu. est-ce qu'il le faut de plus. Vignou, depuis que te voilà avocat ? Un peu interloqué, Vignou reprit : -- U ne: s'agit pas de cc-ia. La location publique se fait-elle du gré de l'occupant actuel. — Qu'est-ce qu'.U a à dire l'occupant ac-actuel ? • - f (.4 Suivre). I Maurice des OMBI.AUX. ' JULIE! : ÉVEQUE D'ARRAS C'est mardi prochain que ?vlgr Julien ecevra en la cathédrale de Rouen la ••on-écration épiscopale. Qu'il soit permis de-ouli'g-ner à cette occasion le caractère; -eut-être insuffisamment remarqué du hoix fait par le Pape pour donner un suc-esseur au défunt évêque d'Airas. Mgr Lcb-icdiey laisse à ses diocésains h souvenir • l'un vaillant citoyen, d'un prélat intrépide, toïquement attaché-à son. devoir, unique-aent. soucieux dé partager, d'alléger ies ouffrances de son peuple, et de bien sç'-vlr on pays. A line Eglise aussi rudement prouvée que celle d'Ârras, Benoît XV a l'abord voulu épargner un veuvage nrô-ongé ; mais, de plus, pour pasteur, ii lui nvoie un prêtre dont l'ardent patriotisme 'est attesté avec éclat, et qui, tournant, à tes fins nationales l'action qu'il exérçait ur les âmes confiées à son. sacerdoce, l'ut onstamment. auprès d'elles, l'apptre des dmé^ations,. Je stunulatour, d'énergie, < -ni dont la parole fut leur réconfort et leur uirrtfère et sut Les faire communier toutes Lans le culte de lal gTandeur morale ei d-es 'értiis civiquieis. Cette noble et féconde activité de l'arc-hi-prêtre du Havre l'avait si-jiialé à.lia considération, à-là rcconha-îs-iance die tous les Français ; c'est elle éga-ement, n'en doutons pas, qui l'a désigné ni Chef de l'Eglise comme tout préparé à '©prendre auprès des populations a.rtôsien-îes la mission exercée avec, tant d'héroïque iollicitude par un prédécesseur d'impirjs-iable mémoire. Mgr Julien vient à Ai ras, précédé d'un juste prestige porté en quel-pie sorte par l'autorité d'un pastoral q.ifit ?st le meilleur litige à la- confiance de ses louve aux diocésains. L'œuvre de Mgr Lob-}edey est désormais eh dés mains aussi érmes et aussi vigilantes. L'archiprêire du Havre est bien connu les lecteurs du XX0 Siècle. Les occa^'ons )nt été f.rôquientes „de les en entretenir. Peut-être même pourrais-jte me dispenser le rappeler que si les graves événements ]Ue nous' traversons ont donné à son activité sacerdotale un champ d'action et i ne ïfficaeité. magnifiques, soin passé, sa cuî-,ure, les dons de J'intelligence et ie caiiuî-;ère permettaient de le considérer commis, .m.esprit éminent, comme un rema-vp-able représentant de l'élite du clergé franchis. Licencié ès-lettres, puis agrégé de rÛr.;-versité — ce qui est rare dans le incuba Ecclésiastique — l'abbé Julien fut d'abord! iestiné par • ses supérieurs à renseisne-nent. Il exerça le professorat avec autant le succès que de -distinction. Chargé bion-lôt de La direction de l'Institution Saint-loaeph du: Hâvre, il conduisit cet établissement à un haut degré de prospérité. Niais, juste appréciateur des mérites de ce remarquable éducateur, Mgr Fuzet voulut tes utiliser dans le ministère paroissial et il confia la charge d'archiprêtre de Notre-Dame du Havre au supérieur de Su'ur-Joseph, qui s'était d'ailleurs déjà initié à l'administration comme 'Séicrétaire, particulier du précédieut a.rchevêque de. RoU'en. L'abbé Julien, s'acquitta de ses fonctions nouvelles avec, ce zèle éclairé et ce même bonheur qui avaient caractérisé con enseignement. Modèle du pasteur avisé =et hari-table il se fit en ,outre apprécier comme un orateur persuasif, au tour d'ime criminalité élégante, aux amples vues toujours empreintes de la plus haute élévation. L'autorité acquise par l'éloquent et vigilant archiprêtre allait bientôt lui permet! d'assumer auprès de ses paroissiens un rôle particulièrement. bienfaisant. Au milieu des douleurs et des incertitudes de la guerre, les fidèl.es«angoissés avaient besoin de trouver dans la.vertu de leurs croyances religieuses La force qui miaintiendrait leurs âmes à la hauteur des plus durs, des plus tragiques devoirs. Ils avaient besoin de sa sentir éclairés, soutenus, rassurés, entraînés dans la lutte où l'avenir de la patrie était en jeu. Ce rôle de guide et de soutien, l'abbé Julien comprit qu'il était le sien. >et il s'y donna avec un élan, un dévouement, une efficacité incomparables. Chaque dimanche, à la messe_de onze heures, il monta en chaire pour v exercer qe magistère à la fois religieux et patriotique. La guerre et son contre-couip dans les âmes françaises et chrétienneSi tel. fut le thème de ces allocutions dominicales dans lesquelles l'éloquent archiprêtre, envisageant successivement. du point de vue de la doctrine catholique, les mijltiples problèmes que la suite des événements imposent à nos esprits, s'appliquait; à fortifier chez ses paroissiens, avec les ferveurs d'une solide piété, les élans U'un patriotisme conscient et résolu, plein de: confiance, mais prêt a.nx plus rudes sacrifices. Ce magnanime enseignement qui fit, de longs mois, le réconfort et la préparation morale de la population havra.ise qui se pressait pour le recevoir, l'abbé Julien, cédant à de louables suggestions, a. permis que le livre en prolongeât l'effet. Les conférences de Notre-Dame du-Havre ont depuis lors paru en volura^ sous te titre : IIaut les cœur*. Elles cont une leçon de grandeur d'âme; une leçon morcelée en petites leçons dont chacune nous rend attentifs à l'un des devoirs.-qui: sont ceux de toujours, assurément, mais auxquels les circonstances que nous traversons commandent'que nous soyons plus attentifs, plus scrupuleusement appliquas. Nous vivons en un temps fécond én d;°-cours et en appels de tontes sortes. Des orateurs éloquents se succèdent- pour nous dicter notre conduite collective au mi heu; de la cruelle épreuve. Je ne crois pas qu'aucun d'eux ait avec plus de sûreté, de force et des accents plus émouvant? ;:arlé h des Français pour les élever à. la hauteur leurs1 obligations nue i'éminçnt archiprê-• tre, dans ses exportations du Havre. Le diocèse d'Arras peut être fier de l'évoque que le Souverain Pontife lui envoie et. ôue le diocèse de Rouen'lui cède avec qu-"'-que tristesse. Mgr Julien est digne de remplacer auprès d'eux'le vaillant, prélat qui-leur donna l'exemple de son dévouement au bien public et leur prêcha par son h*> roTsme le Sursïtrà corda. Raoul Narsy.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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