Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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16 February 1918
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s.n. 1918, 16 February. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/p26pz52p8j/
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QUATRIEME ANNEK. — N° 2011 1 ,o TViiméito : lO ocntfcme? SAMEDI 16 FEVRIER 1918 PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28,er, Rue de la Bourse, 28tor Téléphone a 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — . . 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays . 3 fr. par mois QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY La notion de l'Étal § Attendu© avec curiosité, avec passion, p la.déposition, de M. Gaillaux dans l'af- 1< /aire Bolo a paru singulièrement terne c et incolore. Il n'a rien dit que de connu r et de prévu, a-tron remarqué. Et pour- e tant, il a eu une parole singulièrement a carctéristique, et qui ouvre de vastes r horizons sur l'esprit du temps présent, s Ayant parlé incidemment de sa politi- i. que « patriotique », il a dit : « Je n ai e cependant pas cette religion de 1 Etat r qu'on érige aujourd'hui en système. » 1 $ Etant donné le parti politique qui con- i tinue> à 'soutenir M. Gaillaux, et la position qu'il a prise à l'égard du gouver- t nement actuel, il y a dans cette parole t une manière de programme, en contra- 1 diction d'ailleurs avec le fameux plan 1 du Rubicon. Ç ! La religion de l'Etat ! C'est avec ce , [| mot que l'on essaye de détruire ce qui j t nous reste de la notion de l'Etat, et -t'est bien peu de chose. Dans tous les < pays de l'Entente, la guerre a accusé le j même phénomène intellectuel •. ceux-là < mêmes qui en ont la garde, n'ont plus ( le sentiment des droits de l'Etat, ni ; même, èeinble-t-il, de la nature de l'E- , fcat. Partout, l'on assiste à la même , confusion des pouvoirs. Prenant texte ; des fautes commises, Le pouvoir légis- . latif a voulu se substituer à l'exécutif. Des avocats et des professeurs ont son- . gé à prendre la place des généraux ; n'importe qui veut prendre la place, des diplomates. Le secret des délibérations ministériel les traîne dans les salons, les cafés et les tribunaux. Un parti, parce qu'il est puissant et organisé, prétend supplanter les représentants légaux de la nation, et imposer au monde sa paix, sa diplomatie, son économie. • Si les détenteurs réguliers du pouvoir tentent die résister, on les accuse de vouloir restaurer une religion d'Etat, ou on leur rappelle leur ancienne attitude d'opposants. Pour une portion du publie, et non du public populaire, mais du public bourgeois, les malversations dont l'État est victime, voire les crimes contre .sa sûreté, ne sont guère qiie des peccadilles. La loi édicté contre eux la peine de mort ; quelle barbarie ! Punit-on de mort un pauvre diable d'escroc qui n'a pas réussi ? On dirait que ce trait de la psychologie des contrebandiers : faire tort à l'Etat, ce n'est faire tort à personne, —- a pénétré dans tout le corps social. Ce phénomène, nous le voyons se produire sous nos yeux en France, parce que nous vivons en France ; mais il s'est produit simultanément dans tous les pays de l'Europe et même en Allemagne, malgré la forte structure de l'Etat allemand/ En Belgique, avant la guerre, cet affaiblissement de la notion de l'Etat ; était évident pour tous ceux qui réflé-! chissaiènt, et il y a peut-être la une des I causes profondes de l'insuffisance de no-! tre préparation politique et militaire. En Angleterre, au moment où l'invasion de la Belgique est venue sonner le i rappel des énergies anglo-saxonnes, | l'Etat semblait au point de défaillir- •VTaiheureusement ces sursauts de l'organisme national, ces salutaires accès dé lièvre, ne détruisent pas les causes du mal, et le danger persiste. Hélas ! nous voyons bien où cela mène. L'exemple russe nous montre que quand l'Etat, même un état aussi imparfait, aussi ru-dimentaire et aussi corrompu que l'Empire tsariste, disparaît, toute civilisation, toute société disparaît avec lui. Dans l'immense Russie, il n'y a plus aujourd'hui que confusion et misère, oppression des faible0 par les forts, gas-! pillage inouï de toutes les richesses accumulées, destruction de tous les moyens de créer de la richesse nouvelle. Voilà ce qu'est devenu un pays où la notion de l'Etat a brusquement disparu, parce que ceux-là mêmes qui en avaient la garde ont travaillé à la détruire. Méditons la leçon. Certes, les peuples d'Occident ne sont pas des Slaves ; la notion de l'Etat; chez nous, est autrement ancienne que dans les plaines de la Mosoovie ; nous l'avons dans le sang, , mais prenons garde, elle s'affaiblit de plus en plus, et, dans ce domaine, les progrès des maladies sociales sont terriblement rapides. Les années de guerre comptent double. Le régime des allocations, du ravitaillement, toutes les interventions indispensables de l'Etat dans la vie économique, ont répandu dans le peuple cette idée funeste que l'Etat est un mystérieux pouvoir qui i vous doit tout, et à qui on ne doit rien. Les dirigeants, les forces intellectuelles des nations devraient s'appliquer à détruire cette idée, à prêcher le civisme, par l'exemple et par la parole. Au lieu de cela, ils se gardent de laisser croire qu'ils pourraient avoir la religion de f-Etat. i • i * * Cette décadence de la notion de l'Etat, à quoi est-elle imputable ? D'aucuns la font remonter aux doctrines libérales qui ont inspiré tous nos gouvernements représentatifs. Pourtant, certains libéraux dent refois avaient un sens très .$*vé et très créais du rôle da l'Etat et de sa dignité nécessaire. J'ai gardé le souvenir des leçons de Léon Vander- kindere à l'Université de Bruxelles, et « de la critique sévère qu'il faisait de la I Déclaration des Droits de l'Homme, L î, parce qu'à son avis, elle ne faisait pas f- la part assez grande aux devoirs des e citoyens envers l'Etat. L'Etat ne devrait u intervenir que là où son intervention r- est indispensable, mais là il doit être ît armé de la toute-puissance de sa souve- îs raineté. La doctrine contemporaine — ti t. si tant est qu'il y ait encore aujourd'hui v< i- une doctrine politique quelconque — a xi étrange compromis entre le libéralisme v it radical et le socialisme, semble être que F » l'Etat doit intervenir partout, mais avec d i- une égale impuissance. ^ 3- En tous cas, elle est purement néga- r- tive. D'où vient-elle ? Ce sera la rude u le tâche des historiens de la guerre et de a- l'avàrit-guerxje. de le déterminer. Il sem- c ,n ble bien que le mal se soit cl'abord atta- i; qué à la tête : ceux qui ont d'abord f; travaillé à ruiner la notion de l'Etat, ce u ne sont pas les jeteurs de bombes, les ° :e. anarchistes légendaires, les Ravachol et ^ les Emile Henry : ce sont les anarchis- et auh.p qirej iuo mb xnoo 'sioa"jnoq serç s sorte de nihilisme une élégance de l'es- r J® prit, ceux qui, lors d'une affaire fameu- n se, n'ont pas hésité à proclamer que les r droits de l'individu étaient supérieurs 11 O1 aux droits de la collectivité, aux droits s k" de l'Etat... lis ne savaient pas... Car, j. ■*6 par un étrange renversement des rôles, r }G c'est le parti intellectuel qui n'a pas cru t à la répercussion de certaines idées sur r lt- tout le corps social. Dans ce domaine r n" aussi, les classes dirigeantes ont à faire e ' leur mea cuipa. c es Quand la guerre aura pris fin, quand î ns la vieille Europe se réveillera de ce long £ cauchemar, nous nous trouverons de- \ vant la lourde tâche de tout un monde c à reconstruire, d'une quantité d'idées à e Y reviser, d'une quantité de notions à T Pe éclaircir : la notion de l'Etat est du nom- 1 l?* bre. Nous devrons peut-être refaire la )ir religion de l'Etat. j U~ L. OUMONT-WILDEN. c on , de ? | Un généralissime anglais ? i ies a les SIR WILLIAM ROBERTSON REPRESEN- ' TERAIT L'ANGLETERRE A VER- j lt_ SAILLES AVEC LES POUVOIRS [ °g DE GENERALISSIME t [■n- Londres, 15 février. c Lr<r La presse a annoncé ces jours-ci, selon c ,ut, des informations officieuses, que le gouver- c nement avait, envisagé certains change- ? "o- ments dans le haut commandement bri-'ce tanniqn.e et que, depuis, i.l y avait renoncé. >st Le « Daily Telegraph », revenant sur ce , les projet, annonce que le président du conseil ' la- afurait offert à Sir William Robert-son, ' ^ chef désbat-major, le poste de représentant j de la Grrande-Bretagne à Versailles, avec } , ? les poujvoirs d'un généralissime. . c ^ A llheure actuelle, le générai Robertson ( •e" n'aurait pas encore accepté cette proposi- < tion; mais, au cas où il répondrait ;.ffir- x lO- mativiement, sît Henry Wilson, <pû rem- j re. plit la. fonction précitée à, Versailles, lui i 'a- succéderait au poste de chef d'état-major } 1-e général. — (Radiio.) * es, ' cwvw— 1 I La guerre civile en Finlanfle; ses s . ' i m_ LES CARDES ROUGES, ABANDONNÉS J PAR LES TROUPES REGULIERES ru- RUSSES, SERAIENT SEULS m- CONTRE LE GOUVERNEMENT Berne, 15 février. < ui. lus D'après urne dépêché de Stockholm, 14 ' „ ûoir.qiotelqiues journaux s-uédo-is contenaient | ' hier des nouvelles d'après lesquelles de sé- , rieuses divergences auraient surgi entre les j ^c" soldats russes et les gardes rouges. Ces di-les vergences iraient toujours en s'aggravant. • >U- Les marins sont les seuls à participer vo- ■ iys lontiers à la lutte, tandis que les gendar- , 3nt mes russes ont engagé des •pourparlers jui avec les troupes de protection, notaonoruent la à Tammersfard. < Selon une autre information, le commis-les sa*re russe à Hielsingtfors s'est vu forcé, en 1 i raison de l'opposition qu'il rencontrait, de prendre des mesures pour se maintenir arn pouvoir. Le bruit court que Toko ajurait en-de gagé des négociations de paix. — (Radio.) de LA SUEDE CHERCHERAIT-ELLE UN les PRETEXTE D'INTERVENTION DANS er- LES ILES ALAND ? tre n£L_ Stockholm, 14 février, in- Le « Stockholm Dagladied » apprend de source sûre que les troupes russes d'occu-pation des îles Aland sont en pleine ré-_ volte. Les soldats quittent leurs unités et • arrêtent toutes les personnes qjui ne leur 1U1 conviennent pas. Une terrible effusion de 3n- sang serait signalée à Mariamham. Une les grande panique se proipage dans les îles dé- entre Aland et. la côte suédoise. D'autres 1 ie, nouvelles annoncent la fuite des ressortis-ieu sants suédois. ire Stockholm, 15 février. Un batea.u suédois vient d'être à nouveau envoyé à Miantyiuote poiir recueillir cinq : oents personnes échappées au massacre i auquel se livraient, les soldats russes. , * On annonce également qu'un navire de *a guerre suié-dois précédé d'un brise-glace se-les rail parti hier soir pour un groupe d'îles nts çe trouvant à. l'ouest d1 Aland et où. se sont bé- réfugiés, en se sauvant sur la glace, des rôs habitants de la ville d'Aland où régnerait et le plus affreux désordre. — (Radio.V RELIGION ET NATIONALITÉ L'inniisDce ûu catholicisme sur la nationalité he'ie c M. Jean Brunhes a publié sur « La Na- r ion belge » en tôle de i'Homme libre de ^ vendredi, un intéressant article dont nous ^ zvons cité hier un extrait dans notre Re-oue de la presse. Le savant professeur au Collège de J France attire Vattention sur Vimportance 1 iu rôle joué par le catholicisme dans Vélaboration de la nation belge. j Il nous paraît intéressant de reproduire i ici ce passage de son article : « Que nous soyons incroyants ou J crc-yants, nous devons considérer, en réa- , liste, selon leur vraie-.valeur humaine, les < faits religieux. Que penserions-nous d'un ' nègre qui, mécontent de sa pigmentation, ou dédaigneux du ton blafard de ses frères blancs déclarerait, que pour un examen analytique et scientifique des races de la * terre, la éouleui* de la peau est un élément ( sans importance, un factum à négliger ? * Par son orgueilleux aveuglement, suppri- ] mera-t-il d'un coup les races blanches- et noires, jaunes et rouges? Il en est de ] même du facteur .religieux pour une étude J sincère des nationalités et des nations. Exemple : Nous parlions, hier, de l'Ukraine et de la nouvelle frontière ukrainienne ; nous disions qu'elle est tracée à travers une. région dont la population est matée, comprenant une majorité ukrainienne et une minorité polonaise ; qu'elle est établie en faveur des Ukrainiens et au détriment des Polonais, qui ont toujoars revendiqué, comme devant faire partie intégrante de la Pologne, pour le moins le gouvernement de Cholm. On*, dans cette zone aux « nationalités »> enchevêtrées, 1 croit-on que les paysans se reconnaissent et se distinguent par des désignations de nationalités ? Evidemment non : il est même beaucoup d'Ukrainiens que l'on eût fort surpris avant le traité en leur disant qu'ils faisaient partie de YUkrainia. Mais leur « nationalité » s'affirmait par leur confession ; en ces territoires, les Ukrainiens (lesquels comptent ailleurs, en Gali-ck , en Bessarabie, béa-coup de caw >U ques, dits Ruthènes, cathOliques-uniates) étaient les orthodoxes — orthodoxes tjui avaient presque tous, d'ailleurs, été convertis de force par la Russie — et ils s opposaient ainsi aux catholique s-romains^ .qui étaient les Polonais. Ce n'est même qu à la faveur de leur orthodoxie qu'on a .m faire passer 300.000 habitants d .u gouvernement de Cholm pour de vrais Ukrainiens ! Il serait puéril et antiscientirique de méconnaître le rôle qui fut celui duv catholicisme dans la première agglomération et dans la « définition » des provinces qui devinrent les Provinces belges du Sitd. Los historiens les plus nationalistes l'ont tous reconnus avec une loyale netteté. De même que l'ad'hiésion à la Réforme avait créé, dès le seizième siècle, l'indépendance politique internationale des provinces septentrionales des Pays-Bas (Hollande actuelle), de même le catholicisme maintient la cohésion des provinces méridionales de ces mêmes Pays-Bas (Belgique actuelle) ; it fut la cause indiscutable cjaie ces provinces furent, longtemps retenues sous l'obédience et. la dépendance des rois d'Espagne, et quelles ne prétendirent à. la. véritable indépendance politique que plus de deux siècles après les provinces dn Nord (République des provinccs-umcs) ; en revanche ce fut là également le grand prin-cipé rie différenciation entire ?a Hollande et la. Belgique, qui devait aboutir à la révolution belge de 1830 et à la création politique de la Belgique nouvelle. En réalité comme le dit l'historien belpe Edmond Poullet.. « les Pays-Bas catholiques farinent depuis des siècles une « masse .indivisible ». Ta^j't.en vertu des principes du. droit •public inle-rne. consignés dans les Prajgmatiques Sanctions <Le Charles-Quint et de Cliar-les-VI, qu.'en vertu des stipulations du diroit international comprises dans la Con fédération d'Augsboarg. et dans les traités d'Utrecht et d'Anvers, ou des Barrières, iJis n'a.vaicnt, et, aie. devaient avoir « à jamais » qu'un seul et même souverain. Ils étaient de par le droit des ?rens et constitutionnellement « impart a' geables ». Première unité de cohésion qui trouva sa confirmation proprement, nationale et son' vrai épanouissement politique dans la constitution de l'Etat belge indépendant (1830). Aux dix provinces des Pays-Bas catholi-anes et au département séparé de la West-Flandre avaient été rattachées la minuscule principauté abbatiale de Stavelot-Mal-rcédy et la principauté de Liège. La-quelle avait, dépendu féodalement. de l'empire germanique, mais qui avait tourjours formé tin tout politique unifié*, possédant un dToit public interne unique. Fait curieux et essentiel : les différences de langues et de races entre Flamands et Wallons n'avaient en rien altéré ni même compromis la cohésion traditionnelle historique de tout cet enseamble humain. *www LES INTRIGUES DE TINO Londres, 15 février. Le « Times » dit que plusieurs lettres compromettantes, provenant de l'entourage de l'ex-roi Constantin, ont été découvertes au cours des recherches qjui ont été faites dans les maisons des personnes arrêtées à U est maintenant certain que des correspondances actives et régulières s'échangeaient depuis plusieurs mois entre les exilés et les partisans de l'ex-roi Constantin en Grèce; des consulats de deux pa!vs neutres, qu'il n'est pas permis de nommer, auraient servi d'intermédiaires à ces communications illicites. Bien entendu, des mesures seront certainement prises pour faire cesser ces manceu- u pime cmn'imai } L'agitation polonaise s'étend Les démissions continuent Berne, 55 février. Le traité de paix conclu par les puissances centrales avec l'Ukraine et qui attribue à la république ukranienne le gouvernement polonais de Cholm a provoqué en Pologne e occupée, comme en Pologne autrichienne, s une émotion profonde. Le 13 février, le ministère polonais et le e comte Rostw<vowski, directeur du dépar-e tement polonais, ont donné leur démission. i- Le cabinet publie une déclaration au sujet des motifs de sa retraite. Cette décla-e ratiorf rappelle celle du 30 janvier disant que les relations de la Pologne avec d'autres Etats ne pourront être réglées que par la volonté de la nation polonaise. Elle " ajoute que les territoires polonais désignés n au congrès de- Viennè sous Je nom de royaume doivent appartenir à l'Etat polo-,g nais indépendant. n Le comte Szeptvcki, gouverneur de la a zone d'occupation autrichienne, a deman-iX dé.à être relevé de ses fonctions. Le comte ? est le propre frère de l'archevêque ukra-i". nien de Lemberg. ït A Cracovie, grande agitation : tous les le partis ont protesté contre la réunion à, le 1 Ukraine d'un territoire polonais. (Radio.) j_ — à £ U CMMÎBS DES COMMUES i- u LE DEBAT S'EST CLOS PAR LE SUCCES '•s DU GOUVERNEMENT ^ Londres, 14 février, le Les Communes viennent de clore leurs s, débats. it, On a présenté divers amendements relaie tifs à l'adresse au roi. Tous ces ordres du st jour ont été soit re jetés, soit retirés par jt leurs auteurs. it L'un d'eux blâmait la répartition des vi- is vres. Son a.uteur l'a retiré. ir Un autre critiquait la politique du gou- i- vernement vis-à-vis du Vatican. Lord Ro- Li- berfc Ccc',1 i fait justice de ces critiques et ri I irdre du jour a été repouss4 sans qu'on s) procédât, au scrutin. ai M. Hogge a présenté en fin de séance un a- ordre du jour de méfiance contre le gou- p- vernement à qui il reproche de ne savoir il i faire « n i la paix, ni la guerre ». la M. Bonar Law "s'est levé aussitôt pour re demander la clôture, qui fut immédiate- nt ment acceptée. Ce dernier ordre du jour ne fut même pas discuté. (Radio.) e- www li- et LIRE EN 2° PAGE : LA VIE MILITAIRE 1S Les communiqués des alliés ECHOS VistiTjctioij Le giouvernemenr, chinois vient d'accorder là. décoration de l'Epi d'or au R. P. Floi\ De Preter, missionnaire de la Congrégation de Scheut. directeur du Séminaire de Mongolie Orientale. A la demande du service géologique, attaché au ministère de l'Agriculture et du Commerce, le P. De Preter a fait des recherches, particulièrement heureuses, sur la stratigraphie de la. province <Le Jehol, ouvrant ainsi définitivement la voie, à l'étude du terrain chinois.L'honneur de cette distinction rejaillit sur la. Congrégation die Scheut et, aussi sur l'Université de Louvain, où le vaillant missionnaire a puisé ses premières connaissances géologiques. Tour les prisonniers congolais Nous avons reçu et fait pairvenir au ministère des Colonies 1a somme de quatire-vingt-dix-rueuf francs cinquante centimes, quote-part des bénéfices réalisés à la siuifce d'une représentation donnée à Gravelines le 2 courant au profit de l'Œuvre des Prisonniers de Guecrre Congolais. La charité de nos soldais Nous avons reçu pour nos prisonniers de guerre en Allemagne : les sommes de vingt-six francs « Par l'intermédiaire du 1er sergent-major Ladrière, les convalescents du Dépôt de Cherbourg pour leurs malheureux frères d'armes internés » (12° versement), et de quairante-q.uatre fr. cinquante centimes, par l'intermédiaire du même très dévoué sous-officier, avec cette mention : a Remerciements de quelques convalescents du Dépôt de Cherbourg, à la veille de rejoindre le front » (13° versement). Nous avons aussi reçu d'un lecteur cinq francs pour une de nos oeuvres, et remercions vivement les généreux donateurs. <wwv% PHOTOGRAPHIE le Bruxelles. Ses ateliers à Paris. 7, rixe Auber (Opéra). Pour nos blessés et nos prisonniers Le Comité central belge pour la Hollande de r« Œuvre internationale, pour les Blessés et Prisonniers de guerre » à Ma-estricht, nous fait parvenir le relevé de ses travaux pour les années 1916 et 1917. En 1916, 151, 628 colis, d'une valeur de 202,S19 florins, ont été expédiés aux protégés de l'œuvre. En 1917, ces chiffres s'élèvent à 754.589 florins, pour 347,752 colis. Ce beau résultat fait honneur au Comité central (président, M. Fl. Claessens; trésorier, le comte M. de Liedekerke) et aux comités x &£rin»n<a.ux. Les protestations belges contre les aktivistes —www Les tribunaux décident de ne plus siéger et les avocats s'associent à leur résolution Nouveaux détails sur les bagarres d'Anvers et de Bruxelles Il y a eu des morts et des blessés Quelle grandeur tragique dans le sou-lèvement dont Bruxelles et la Belgique tout entière nous donnent en ce moment " le spectacle l Quel Belge aura pu lira u sans émotion dans notre numéro d'hier n le récit des protestations provoquées au pays opprimé par les manœuvres de s division de l'Allemagne et des aktivis- c tes ? « Les traîtres avaient donné à leurs a maîtres l'assurance qu'ils 'pouvaient sans crainte se livrer à leur opération. <( Qui donc aurait pu y mettre obstacle ? s Le roi Albert ? son gouvernement ? ses d soldats ? Ils sont loin... Les Belges? Ils q sont désarmés et nul d'entre eux n'ose-rait braver la force allemande... . La force allemande est là, en effet. Elle est partout, elle est toute puissan- lt te. Et voici que dans cette ville trans- T: formée en une immense caserne, hérissée de baïonnettes ennemies, où nul drapeau ne peut flotter sauf celui de l'envahisseur, où tous les palais sont c souillés par l'occupation, quelques hom- a mes s'assemblent et au nom du roi Al- t bert qui est là-bas, sur l'Yser, décrè- t tent d'accusation les misérables qui ont voulu diviser la patrie. Us envisagent * sans trembler toutes les conséquences -J ! de leur acte et ils enjoignent au procu-, reur général d'ouvrir une instruction . 1 contre las deux principaux fauteurs de * la trahison. Et, le lendemain, le procureur général fait arrêter par la police ; belge les deux traîtres dont le gouvernement allemand avait fait, quelques c . jours auparavant, un « chef du gouver- ■' nement » et un « ministre de la défense c : nationale »... ? L'Allemagne fera relâcher ses deux c agents et arrêter ceux qui ont osé porter la main sur eux. N'importe ! la justice aura frappé ; le seul pouvoir existant encore en Belgique aura protesté so-lennement contre le crime, et il aura dénoncé à toute la nation le caractère i de l'aventure où on voulait l'engager. La nation a compris, elle répond au cri d'alarme par des démonstrations qui effraient l'ennemi tout puissant. Malgré les mesures des représentants du Kai- c-ser, malgré les coups des baïonnettes J de ses soldats, les Belges affirment hautement leur volonté de "vivre dans Tu- ^ [ nion qui a.fait leur force et ils rendent j vaines désormais toutes les arguties par i > lesquelles l'Allemagne espérait démon- - trer au monde qu'il faut libérer la Flan- c dre. f Quelle grandeur dans tout cela, quel- J 2 les leçons aussi ! Quelle leçon pour ceux qui auraient douté du peuple belge au point de se { f demander parfois si son unité natio- t r' nale n'est nas purement artificielle ! . Quelle leçon pour les pusillanimes oui - n'oseraient prendre les viriles décisions ( nécessaires pour déjouer les intrigues f de l'ennemi ! Quel avertissement pour f les malheureux qui seraient tentés de ] grossir, afin de l'exploiter arn profit de « " leurs desseins politiques, une agitation I " qui n'est que de surface et qui n'a ja-' mais groupé qu'une poignée de Judas ! t s Le courage de la magistrature belge i . et de tous ceu« qui lui ont fait écho restera à jamais un des plus nobles su- j jets de fierté pour tous les Belges. Il \ nous ranime, il nous exalte, il nous console de bien des tristesses !... Son souve-5 nir vivra dans l'histoire à l'égal des plus ( ~ beaux traits des annales romaines. On , " nous a fait admirer, et à bon droit, un ( 1 Sénat de vieillards affirmant, après la ; victoire d'Hannibal, en félicitant le con- ' 3 sul vaincu et fugitif de n'avoir pas , s désespéré, sa confiance inébranlable i : dans les destinées de la patrie. Auprès J - de l'héroïsme de la Cour d'appel de , 3 Bruxelles, faisant arrêter les complices i • des Allemands dans une ville au pou- j 1 voir des Allemands, ce trait, si beau j ~ qu'il soit, paraîtra pâle désormais. Vive la magistrature bruxelloise ! j Vive la Belgique indomptable et immor- j telle ! j Les décisions des tribunaux et la force , des protestations inquiètent !es Allemands ; e De nouveaux détails sur les manifestations émouvantes qui se sont produites en < Belgique, contre les machinations akVivi- j 1 stes, sont parvenus au gouvernement belge, i Le lundi 11 février, Uautcn~ité militaire i 1 allemande a. relevé de leurs foiictiou-s tous ■ les conseillers d?- la Cour d'Appel de Bru- : xelles. La Cour de Cassation, réunie le même '■ 1 jour, a décidé de ne plus siéger jusqu.'à ' e nouvel ordre, pour prolester contre l'abus s de pouvoir commis par Vautorité allemande - La même décision a été prise par les tribunaux de lr° instance et de commerce. Les avocats ont suivi Vexemple des tribunaux, et ont. décidé à l'unanimité de ne pas retourner au Palais, avant que les choses ne soient rentrées dans l'ordre. Les Cours d'Appel de Gand et de Liège suivront sans nul doute l'exemple de. la Cour d'Appel de Bruxelles, mais la nouvelle officielle n'en est pas encore parvenue au gouvernement. Les Allemands ont, paraît-il, été littéralement stupéfiés de ce qu'ils appellent « l'audace des Belges ». Ils avaient oublié sans doute l'opinion des diplomates réunis à Londres après la révolution de 1830 et qui disaient, en présence de l'obstinatiom des Belges : « Ce sont les têtes les plus dures d& l'Europe »>. On s'est chargé de le leur rappeler et de leur apprendre bien d'autres choses eit> même temps. DES MORTS ET DES BLESSÉS D'après les Nouvelles de Maastricht, il y aurait eu plusieurs morts et blessés, des. deux côtés, lors de la bagarre qui éclata, le 11 février, Grand'Place, à Bruxelles, entre les Belges et les soldats boches. Déjà_ quelques jours auparavant, après un meeting aktiviste tenu à VAlhambra, il i/ avait eu, rue du Cirque, des bagarres sérieuses.Comment ils traitent les vrais Flamands Amslerda/ti, 15 février. Dans le Lirtibourg, de nombreuses condamnations ont. été prononcées. M. Joseph Smets, médecin à Neerpelt., a été condamné à 7 ans de travaux forcés pour, passage de lettres en fraude. Son fils, âgé de 17 ans seulement, a été condam né à mort. Comment la presse allemande avoue ia résisiancc belge DES DETAILS QUI PERMETTENT DE DEVINER CE QUI S'EST PASSE A ANVERS Les journaux allemands ont publié des dépêches destinées à proclamer le succès de Fceuivre de « libération » entreprise en Flar/ctre par le goujv er nement du Kaiswsr. Malgn*é leur impudence, ces feuilles n'ont pas pu cacher complètement à leurs lecteurs la résistance opposée par le peuplei belge à toutes les manœuvres de division- C'est ainsi que 1a '< Koelnische Zeàtung » du 6 février a publié une dépêche Wolff. datée de Bruxelles le 5 février, et communiquée a.ux journaux suisses en même temps, qu'à la presse allemande. Dans la. « Koelnische Zeitung », cette dépêche .se teimine par ces deux pa ragraphes qui, eux, ne figurent pas dans la note destinée à la Suisse : La vill-e d'Anvers a offert, le 3 février, l'aus-i pect. d'une journée électorale vraiment bolge. qui, selon la coutume locale, « ne pouvait se passer sans voies de fait ». Malgré tous les efforts, « les speotateura îi.nti-ffamingants » n'ont pas réussi à déjouer! l'imposante manifestation flamande, ;i laquelle prenait part la grande majorité de' la population. Cette « grande majorité de la population » se réduteait en réalité à 600 personnes, environ... La feuille de Cologne est d'aàllesurs revenue -sur cette manifestation grandiose lô lendemain, et on a pu lire cequi suit dans son numéro du 7 févrieur : Il y eut naturellement <ies contre-ma ni testa tions de la part des FransquiLlons, qui firent pre«utve du même sens moral que celui dont sont -coutumiers les Français vis-à-vis die prisonniers et de blessés. Je vis uine Française (-site) cracher par la fenêtre avec une &a imace de colèa e, jusqu à ce qu-'elle n'en pût plans ; de tous côtés des écoliers, tous muras die sifflets semblables, sifflaient, cachés derrière dies adultes. Un homme très bien mis sauta sur un étudiant gantois et lui porta un coup de couteau, qui provogona unie forte hémorragie. et disparut ensuite dans la fou.le. Sans se troubler, les. Flamands (!) pounsiaivi-rent leur chemin, en entonnant leurs hymnes I a trio tiques, à tiavers les boulevards, DONT LES TROTTOIRS ETAIENT OCCUPES PAR LES IRRESOLUS, PAR CEUX QUI ATTENDANT LA VICTOIRE FINALE DE L'UN OU DE L'AUTRE PARTI, ET PAR CEUX OUÏ PARTAGENT LES IDEES DES CRACIÏEURS. DES SIFFLEURS ET DE CEUX QUI JOUENT DU COUTEAU. J'ai l'impression que le mouvement national a déflà snirm>nté les plus grandes difficultés et. qu'il atteindra rapidement le but auquel il s'est voué ; l'éclosion de l'Etat de Flandre. Nous sommes curieux de savoir ce qjue cette « impression » est devenu© devant la mouvement, de ces derniers jours. En attendant, constatons que le correspondant de Ha « Koelnische Zeitung » avoue déjà un peu plus que celui de l'agence Wolff la résistance de la population anversoise. Le correspondant de la « Frankfurtenr Zeitung » iait uo> pas de plus dans la voie des aveux : il n'estime plus qu'à 8,000 — un zéro de plus ou de moins ! — les mani fe.sta.nts où Wolff avait vu la « grande majorité de la population » et il reconnaît

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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