Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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11 January 1917
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s.n. 1917, 11 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8s4jm24f0j/
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tSï* X»*ncJ5. — se«e noGTOîïe.— îh" tw X-i&IVutaéro lO Geniàmes f £> Centimes su Front) ÏEUCI lï JANVIER 4917; RÉDACTION & ADMINISTRATION *4, M» Jsttntfacques-Roussaau, 38 PARIS Téléphona 1 Gut*nb«rg 139.88 BUREAUX AU HAVRE: 8ur, ru il 11 Bsusi — LE E1TRI TÉLÉPHONE : 11*64 BELGE LONDON OFFICE! SI, PANTON STBEET L$lc»st$r Sgutr», S. If. Directeur : mm HEffRAT LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris _ ' 4fV ABONNEMENTS Franc* ... 2 fp. 60 par mol» • ... 7 fp. 60 par irimtttr* AnglaUm 2 ah. s d. par mois • .. 7 «n. 6 a. car trlmsUP» a«tr«( paya. 3 fr, - par mola » . 8 fr. — par trlmttlf» PUBLICITÉ S'adresser à l'idaiiistritie! de JoiiriJ ou à l'Office de Londret L4i petttos mnnênces stni içtuemeta rêÇHes a Im Société 8nro|»é«DD« d» Pabllclté. 19, ru4 A4 l» Victoire, Par(v «»« tn « C* vxonapole pour Pnrls. LE CAS PICARD L'Eeho Belge a reproduit une interview f Edmond Picard, publiée par l'ignoble journal boche le Bruxellois (n° de ), «hV réminent avocat se déclare partisan de la paix à tout «prix. Cela nous a peiné d'autant plus que, dans le même temps, nous relisions le beau discours qu'il prononçait au Sénat de BeCgiqpe, en 1900, sur la réfection des forts d'Anvers et la défense du pays, discours qui se peut comparer aux écrits vraiment prophétiques de Banning. Edmond Picard nous avait habitués au spectacle' étrange de • ses contradictions. Mais nous ne croyions pas qu'il s'aviserait encore de nous l'offrir en des conjonctures aussi tragiques. A force.de n'entendre plus qu'une cloche, l'homme qui s'est montré en tant de circonstances un ardent patriote, s'est-il laissé, aller à ne plus tenir compte des réalités les plus tangibles, comme un simple pèlerin de Kienthafl ? La flatterie à laquelle il est si sensible a-t-elle eu raison tle son bon sens et de ses sentiments patriotiques ? L'avenir seul nous renseignera. Edmond Picard est entré, depuis le BU décembre dernier, dans sa quatre-vingt-unième année, c'est une circonstance atténuante. Mais pourquoi s'est-il donné la peine de composer une nouvelle Brabançonne (nous l'avons publiée en son temps), pour arriver aujourd'hui à glisser sur la pente d'une paix allemande qui consacrerait, d'une façon détournée ou non, mais certaine, l'asservissement de notre pays à rAllema.gne ? Picard n'a donc pas profité, comme moi, des loisirs que créait aux Belges l'occupation boche, pour aller se promener à Dinant, à Andenne, à Visé, à Tamines ? H n'est guère possible qu'il ne soit pas allé à Louvain, qui avait ses prédilections, et qu'il n'ait pas contempjlé la désolation des environs de Malines. Ce»lui qui a vu ces ruines de la Kultur et entendu parler les proches des victimes, ne peut, s'il a le cœur bien placé, tenir un tel langage ; Vœs triplex le protège à jamais contre les suggestions des sirènes teutonnes, même lorsqu'elles susurrent des airs pacifiques. Edmond Picard a-t-i'l donc oublié que les Allemands, depuis la violation de notre neutralité qu'ils avaient garantie, se sont livrés à des crimes atroces vntre notre pauvre pays et ses habitants, f: n'entend-al pas parler tous les jours de ces scènes de 'déportation, qui rappellent les marchés d'èsdaves ? Ignore-t-il donc que les Teutons se sont mis au ban de l'humanité, et que, traiter avec eux avant qu'on ne soit en état de leur imposer noire volonté, c'est nous vouer à une perte certaine dans un avenir très prochain ? C'est la paix du monde que nous attendons, et non la paix du kaiser. » * * J'ai toujours eu, ôt j'ai encore, pour Edmond Picard, une grande admiration ; aussi ai-ie appris avec désolation son interview. Est-ce bien le même homme qui disait naguère à pl-opos d'Anvers : Le système qu'on nous propose, c'est celui qu'on a spirituellement appelé la fuite au terrier; d'autres ont dit = « la retraite danb la chambre à coucher ». C'est le pays abandonné après une ibataille, après une défaite èl la. frontière. Tout le monde a dit qu'il fallait commencer par se battre. Ce sera plutôt par se faire battre. Vaincu, on se réfugia - ci Anvers Napoléon disait : « Une bataille dure six "heures ; celui qui a des troupes fraîches après six heures est victorieux. » Les Japonais ont un peu changé cette manière nie voir, ils ont soutenu des batailles de quinze jours I Mettons que la bata lie dure quinze jours. Au bout de ce temps, il faudra déménager vers Anvers. Non seulement, les troupes battues s'y. retireront, découragées, mais le gouvernement, y compris le Trésor de la Banque nationale, que l'on fera peut-être bien d'installer lâ-feas en permanence, étant donné qu'après la première bataille, on n'aura peut-être plus le temps d'y transporter les lingots. Le territoire est 'fort petit, les. moyens de transports fort rapides, pour l'ennemi comme pour nous, et il est probable que la réserve de la Banque; étant donnée la mobilité de la cavalerie, ne pourra, arriver à îa forteresse. Ne pourrait-on chercher un meilleur endroit qu'Anvers ? 11 y a dans cette p.lace une population de nationalité allemande. Cette population est, un danger. Devant les hostilités, on peut craindre ses tendances secrètes. Fuis, ceux qui possèdent les immenses richesses. toujours accumulées là, peuvent également désirer qu'elles ne soient pas exposées- au désastre d'un bombardement... Auicurd'fui. quand Anvers sera Investie, pourra-t-il exister encore le moindre espoir q-U'une flotte anglaise entre dans l'Escaut pour nous secourir ? On a trop vu, à Santiago. à Port-Arthur, comb'en facilement on pratique l'embouteillage .-d'une flotte dans un port. Tout le long de l'Escaut, avec l'artillerie et avec des torpilles, on peut empêcher le passage. Pas un navire n'arrivera... Edmond Picard, abordant alors de front la question d'Anvers, continuait : Que quelques forts d© l'enceinte soient pris, et la partie est finie... On a signalé les progrès Incessants de l'artillerie. On a dit, et ce n'étaii peut-être pas une jactance, qu'on Inventera des canons qui enverront des otbus d# Calais à Douvres On en, envoie déjà à iô kilomètres. Si ces -progrès se réalisaient, La vile d'Anvers, malgré l'enceinte, maigre les forts, serait menacée, et tout serait a recommencer. Quant à l'insuffisance de nos effectifs • pour garnir le camp retranché, n'en parlons plus : elle est démontrée. Et il concluait : Zeebrdgge est à proximité de l'Angleterre, c^tre a.lliée certaju? en occurrence de guerre L Allemagne, coté de la mer, ne pourra y parvenir si l'Angleterre nous défend. i uisqu cm veut construire des forts permettant aux secours de noue arriver pourquoi no pas les élever là où nous pouvons mieux tju à Anvers compter sur cette Intervention étrangère ? Ce pott noureau .Quà trois heures de Douvres avec les fteamerS- actuels : une armée pourrait cié-tfeHJuer ù. Zeehrugge, alors qu'elle ne le peut P0"5 ? i Zeehrugge, nous n'avons pas à craindre la destruction de nos richesses aulnes et matérielles. Il o'v a rien c est la Tahle ra^e Line telle perspicacité est d'un grand citoyen. Nous ne pouvons oublier, même après la fâcheuse interview dont nous parlons, çw.ui Qui en a fait preuve, celui qui La Tsar donnera l'autonomie i LAJOLOffl Pétrograd, 9 janvier — Dans une audience particulière, le (sar a déclaré au comte Wielapolski que ln Pologne réunie, dont parle le récent manifeste impérial, jouira d'un système parlementaire, avec une Diète et urne armée nationale. ■■■i ilQ r'i CI»' —II» Comment l'Etat allemand compte pourvoir aux frais de ta guerre EN RECLAMANT LA CESSION DU QUART OU DU TIERS DES FORTUNES PARTICULIERESLes « Dernières Nouvelles de Munich » viennent de publier un compte-rendu fort intéressant d'une conférence faite à Hanovre par le député national-libéral Stresemann. A l'aide d'arguments nouveaux, ce député s'est efforcé de montrer lo danger des prétentions trop modestes du parti socialiste majoritaire qui dit-il, signifieraient la ruine de l'Allemagne. Les emprunts de guerre accumulés nécessiteront des impôts d'Empiie nouveaux de 5 à G milliards de mark, sans compter l'accroissement des impôts dans les Etats confédérés et les communes. Les milieux autorisés sont, dès à présent, txés sur la seule méthode applicable à l'établissement de ces imppôts. Ils semblent d'ac cord pour reconnaître qu'il est impossible de lever par. voie d'impôts une somme aussi considérable, e«'i quil faudra par conséquent, qu'une partie de la dette de guerre soit éteinte de suite, en faisant appel aux fortunes acquises, grandes ou petites. L'Etat en réclamera la cession dans une proportion allant du auart au tiers. On sai* aussi qu'on ne pourra pas exempter pure ment c:l simplement, dans cette contribution, les classes non possédantes. Contre la paix allemafide LA SECTION NEERLANDAISE DE LA LIGUE DES PAYS NEUTRES ET LA VICTOIRE DES ALLIES La Haye, 10 janvier. — M. Gérard Wa-lch, secrétaire de la section néerlandaise de <la Ligue des Pays Neutres, annonce que cette section ayant pris connaissance du texte de la note adressée par le président Wilson, estime, d'accord en cela avec qpe notable partie de l'opinion hollandaise, que, dans l'intérêt de l'humanité tout , entière, aussi bien, que dans l'intérêt même des pays neutres et surtout des petits Etats, la guerre libératrice doit être continuée et poussée avec vigueur jusqu'à la victoire complète des aiîli'és. Le téléphone sans fit MARCONI DECOUVRE UN APPAREIL PRATIQUE Rome, 10 janvier. — On annonce que M arec ni a inventé un nouveau téléphone sans fil. c Le nouvel appareil, qui est assez compliqué, fonctionne déjà à de petites distances : 30 kilomètres environ. Contrairement à ce qui se produit pour les appareils téléphoniques ordinaires, la voix arrive très nettement au récepteur et, même le son augmente d'intensité. , Les Belges en France UNE FETE DE CHARITE A CETTE M. Isenberg, consul de Belgique, a offert, la 27 décembre, aux enfants réfugiés et. orphelins de guerre, une fête très réussie dans la salle du Cinéma Pathé de la ville. Au premier rang de l'auditoire, on remarquait M. Laurens, maire de Ce&e; le consul d'Italie, le professeur Flé-hault, de Montpellier, etc... Ce dernier prononça une allocution qui ftjt particulièrement, goûtée par les nombreux blessés français et musulmans qui avaient leurs placés réservées dans la salle. L'arbre de Noël traditionnel 'fut dépouillé tandis que des -mains délicates et généreuses faisaient aux enfants, ravis, une ample distribution de gâteaux et de bonbons. n'hésita pas à briser sa carrière parlementaire, parce qu'il ne pouvait y développer en toute liberté ses aspirations nationales. Demain, il faudra lutter pour que ces aspirations nationales ne soient pas encore étouffées par les intérêts de parti ou de clocher. L'erreur d'un r>oir n'efface pas les mérites d'une vie. Cette erreur, Edmond Picard la reconnaîtra... Il l'a déjà reconnue, je l'apprends de source sûre, et le magnifique ex.empile de coura-ge et de discipline belges que l'incident nous a valu, achève de dissiper presque entièrement nos regrets.•Le barreau de Bruxelles, ayant pris conna:sseance de l'interview " dans le Bruxellois, n''hési4a pas à adresser au plus éminent, et peut-être au doyen de ses membres, une admonestation solennelle. Le vieux maître s'inclina et reconnut son erreur. Ce trait honore grondement le barreau bruxellois et absou* Edmond Pi-card. Errare hvmanum est, perîMcrrare dwho-licum. Edmond Pjoard n'a pas persévéré. ( MAURICE DES OMBniJX. Nouvelle crise ministérielle en Russie M. Trépoff démissionne et est 1 Celui-ci a résumé son pr " Tout pour Petrograd, 9 janvier. — AI. Trépoff, président du Conseil des ministres, ministre des Voies de communicatio'ns-, et le comte lgnatïef, ministre de Vins truc* lion publique, sont admis à la retra te Le prince Gàliizine, sénateur, membre du conseil de VEmpire, est nommé président du Conseil des ministres. M. Koultckiisk \sèv'i. <>■ nmé gérant du ministère de, Vlnstructiori 'publique.M. Neratof, adjoint du ministre des Affaires étrangères, est nommé mèm> bre du conseil de l'Empire. LE CABINET TREPOFF N'A VECU QUE SIX SEMAINES On se souvient que M. Trepoff prit le pouvoir à la fin de noveanibre 1916, à hi chute du premier ministre Stairmer. Cette chute fut provoquée par l'hosti Irté déclarée de la grande majorité de la Douma qui reprochait à M. Stu-nmer ^e gouverner contre les aspirations du pays de ne pas conduire la guerre avec tou»3 l'intensifté nécessaire. M*. Tviiliouikoff, leader des cadets (coru.i-tutionnels démocrates), avait prononcé un véritable réquisitoire, contre les influjn-œs dont M. Sturmer était l'agent. Les ministres de la guerre et de la mann?. se rendirent, par ordre de l'Empereur, au palais de Tauriide, et firent, devant les élus du pays, des déclarations patrtaU ques qui furent vigoureusement applaudies.Le lendemain, M. Trépoff était élevé au poste" tde premier ministre. Les travaux de la Douma étaient suspendus pour une huitaine de jours et, le 2 décembre, le nouveau président du Conseil donnait lecture, à la tribune de la Douma, de la déclaration rninistérieùte. Cewe déclaration, très ca'T^TTrique sur la nécessité de mettre <tout en œuvre afin de poursuivre la guerre victorieusement, plut par ce c<Mé. 11 y était notamment question de Cons- •emplacé par le prince Galitzine sgramme en cette phrase : la victoire " tantinople et des Détroits, revendiqués par la Russie. Par contre, on reprocha à Mr Trépoff de ne point donner à la Douma autant de garanties en ce qui concernait la conduite tle <la politique intérieure. Ainsi privé d'appuis indispensables, le cabinet Trépoff n'a vécu que six semaines et cède maintenant la place. LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE Pétrograd, 10 janvier. Le nouveau président du Conseil, prince Galitzine, est connu comme un fonction-up.'ùre c<n«inique et très expérimenté sur j les questions d'administration communa-I le et rurale. Il est âgé de soixante-six ans. Il est le représeîïtant d'une des plus \ anciennes ïauttHes prancières de Russie ei il a toute la confiance du Tsar. Interviewé, il a déclaré aux Jonnaiis tes que son mot d'ordre sera : « Tout pour la victoire ». LA DOUMA ET M. MAKAROF Gopeahague, 10 janvier. Des dépêches particulières de Stockholm annoncent qu'oïl est fort intrigué à Pé-I trograd par la nouvelle inattendue que la convocation de la Douma serait retardée. I Cet ajournement aurait été décidé, disait-1 on, par le président du conseil Trepof, qui redouiai/t des débats trop violents et de nature à répandre l'agitation dans le i pays. i Les mêmes dépêches arajonçaient aus-I si „„ v, ~v>—«- ••• tdCe Malsoiroï devait être attribuée au fait que l ui. ^ cien ministre Sturmer, Manassevitc. M°--noœlof, accusé, comme on l'a vu dans le récent discoms de M. Mfcliouiiof à la Douma, avait été mis en liberté par owire supérieur et que son procès avait été suspendu s-trae die. Le ministre de la Juetice ■■«ait ioaaéidïatanisat iremis 6on porte tewîHe. U BELGIQUE et l'api Ès-peiitéiQiiamlque On sait que la. prochaine conférence du « Comité interparlementaire du Commerce », réunira à Rome, du 12 au 17 avril, des membres de 'tous les-Parlements alliés. . . La presse italienne se préoccupe déjà cie cette importante réunion dont les décisions traceront le plan de guerre économique à mener contre l'Allemagne. Voici ce qu'en diit à la Staiwpa, M. Pa-via, secrétaire du Comité interparlementaire : cc Cette conférence sera la troisième organisée par les Etats européens La première a eu lieu à Bruxelles et les neutres, de même que l'Allemagne et i'Autriche, y participèrent. « La guerre a démontré encore mieux la nécessité de ces conférences, qui 'donnent naissance à une véritable entente commerciale entre les Etats qui, par la guerre ou autrement, se défendent contre la pénétration et les exigences commerciales des Allemands. La valeur que va revêtir la conférence ? Nous la constatons dans les adhésions mcrralgs et matérielles qui nous arrivent nombreuses chaque jour. On peut dire que oette réunion de ^parlementaires sera une sorte de congres ou l'on se propos© d'étudier de manière positive •les problèmes économiques. ^ « Les Etats adhérents sont ôes aujourd'hui nomhrerx et, parmi eux, on remarque aussi le Japon. La. Belgique a donné son. adhésion de façon spéciale pour prouver que la botte ûtdesque n'a pas r éussi à ébranler son esprit ardemment industried. La conférence sera le vrai terrain où les Etats de l'Entente se prépareront pour les grandes épreuves. « Des vœux de La Conférence de Paris, beaucoup ont déjà été réalisés par plusieurs gouvernements. Le groupe parlementaire italien qui s'est rendu à Paris sous la conduite de M. Ludgi-Luzzatti, et qui a pris une part importante à la réunion, fera à Rome les honneurs de la maison avec l'hospitalité voulue par la circonstance.<( La conférence sera en outre la réunion des ex-mini6tres -députés, qui, ne se prodiguant pas en banquets, traiteront et étudieront d'une manière positive Tes ^ujc-us suivants : relations commerciales -entre belligérants; réparation des dommages de guerre; fausse désignation de marchandises; commerce dies armes et des alcools; nomenclature douanière et taxation y afférente: unification du svstème métrique; marine marchande; arbitrage en international privé; bureau international pour' les exportations aux colonies; on y ajoutera aussi une discussion sur les moyens de transport et. sur les tarils. » s — Les soldats anglais et russes ne seront plus les seuls à avoir leur tltié à cinq heures. iCe généralissime français Nive.Y.e vient d'allouer aux troupes de la zone des armées, pour la période du 1er janvier au 31 mars, un supplément extraordinaire de 3 grammes de thé et de 10 grammes de sucre par homme et par-jour. " ■ NK LSCeiMS sent-dles abandonnées ? C'est ce que se demandent souvent des Belges au spectacie de longues files de locomotives ibe>ç:es alignées quoique pairt le iong de la 'ligne du Havre à Paris. Un fonctionnaire du ministère des chemins de fier nous assure qu'ils peuvent bannir toute inquiétujde. — Les enveloppes de ces locomotives n'ont plus, nous dit-il, leurs belles surfaces d'antan, poncées, polies et brillantes de couleurs, eJiles présentent au contraire o?' *arg£S" pî^qiies <îe roui-Ile, qui, disons-le franchement, donnent à l'ensemble tm aspect minable. C'est la vue de ce spec tacte qui impressionne défavorablement nos compatriotes jusqu'à leur faire croire que tout est perdu ! « Mais, si le voyageur, qu'emporte l'express de Paris, avait l'occasion de s'arrêter en cet endroit et d'examiner ces machines de plus près, il constaterait d'abord que -les enveloppes des chaudières, -les parois des marquises et les cheminées ont été copieusement huilées, et que lép pièces du mécanisme : têtes de bielles, glis. siières, excentriques, etc., ont été soigneusement lubrifiées. d II apercevrait, ensuite, derrière ces f-iiles de locomotives un vaste atelier au travail : des magasins» d'approvisionnements devant lesquels sont venus se ranger des wagons en déchargement, de-s machines-outils, des forges, des appareils de •levage, en pleine activité; des locomotives sur fosses de visite, dos locomotives au montage, d'autres pressées à froid, d'autres encore, déjà en feu, subissant la dernière épreuve à chaud. « Il se rendrait ainsi compte qu'un effort? considérable a été entrepris là-bas pour arrêter le s ravages, — superficiels au d: meurant. —des intempéries et pour réparer et remettre notre matériel en état de service Deux chiffres en donnent la mesure : la. dépense engagée dépasse 2 m ri lions dè francs; plus de 500 ouvriers y travaillent- journellement. u Et s'il voulait se renseigner d'une façon précise,, il apprendrait bientôt que des chantiers de réparation d'importance secondaire ont été créés ailleurs et ajoutent leur action à celie de l'atelier principal.« Est-ce à dire que tout est parfait? E1 demment non. ce ii lùw un mince travail que d'entretenir et de réparer 1.900 locomotives dont, ne l'oublions pas, un grand- nombre sont en service régullier et demandent des réparations de plus en plus importantes à mesure que la guerre se prolonge. C'est l'effectif d'un grand réseau de chemins de fer. Les compagnies de PEst français et du Paris-Orléans n'en ont guère davantage. IQ faut Hrvmc que l'ad-ministrat■ ' -'^voloppe son action chaque jour pour ne pas laisser surpr.. ...^ances. Elle n'y manque pas, «t on peut avoir confiance; les résultats de demain répondront aux résultats d'hier ». >-«•«*-< — Le Pape a nommé archevêque d'Alger Mgr Lomand, curé de Sousse. — Le général italien Ba-dissira vient de mourir ù Rome. Il avait fait la campagne dliiythrée et avait négocié ila paix avec Me-" . nélik. LE PATRIOTISME des socialistes belges Nos lecteurs auront certainement partagé hier notre émotion en lisant côte à cote dans le XX' Siècle l'appel du cardinal Mercier et les déclarations envoyées de la Belgique opprimée par les délégués du jjarti socialiste. Mêmes protestations contre l'injustice, même amour de la patrie, même volonté indomptable de la taire triompher d'ans la lettre de l'archevêque et dans le manifeste des ouvriers socialistes. « On ne veut qu'une paix signée avec fierté, durable, réparatrice », écrit le cardinal. On ne trouvera pas un mot dans le manifeste socialiste qui contredise à cette affirmation. Au lendemain du « coup de la paix » tenté par le chancelier et des manœuvres de la Sozialdemokratie allemande pour le faire réussir, les socialistes belges déclarent que la guerre ne peut et ne doit iinir que par la défaite des agresseurs ; que jusçpie-là, les socialistes alliés commettraient une faute en se prêtant à une conversation avec des socialistes allemands ; enfin que, plus tard, ils ne consentiront à rencontrer les « kamerade » d'Outre-Rhin que pour leur réclamer des comptes et en réservant formellement leur juge-nent et les conclusions à en tirer quant à !a composition, la forme et l'action future de l'Internationale. Impossible de déjouer plus complètement la manœuvre ourdie par les socia-'istes allemands avec la complicité de quelques socialistes neutres de qui le manifeste des socialistes belges récuse expressément la sincérité et l'impartialité. Impossible aussi de réclamer plus éner-«iquement la paix par la victoire que les gouvernements alliés se sont assignée comme but de cette guerre. Sans doute, les socialistes belges se déclarent hostiles à toute annexion qui serait contraire à la volonté librement exprimée des populations, mais le fait qu'ils mettent de tels orrectifs à leur hostilité et qu'ils pren-ent soin de. les souligner eux-mêmes té-noigne qu'avant tout ils tiennent à ne pas je prêter à un jeu de dupes et à empêcher qu'on exploite les principes socia-'istes contre la patrie belge et la paix du monde. On ne les verra pas se dresser, tous en sommes sûrs, contre les garanties et sécurités, quelles qu'elles soient, xigées par la position géographique de uotre pays et l'avidité pour ainsi dire immortelle de nos voisins de l'Est. Cela étant, qu'ils déclarent rester fidèles à leur idéal : c'est leur droit Ce erait bien mal comprendre l'union sacrée te de leur reprocher. Ils sont prêts, disent-ils, à favoriser toute action ayant pour but le désarmement général et l'arbitrage obligatoire. Mais loin d'être disposés à désarmer leur patrie pour l'offrir en proie à la voracité allemande, loin de fermer les yeux aux réalités pour poursuivre leur rêve, si beau soit-il. ils se rendent un compte exact de la situation de fait créée à la Belgique par l'éternelle ambition de la Prusse. C'est pour cela que les auteurs du manifeste, tout en se disant adversaires, en principe, d'une guerre économique succédant au conflit armé, se refusent à jouer un jeu de dupes et réclament des précautions contre la concurrence dont notre in-jitistrie serait fatalement victime. Le patriotisme a ouvert les yeux de nos ouvriers socialistes sur le véritable caractère des manoeuvres de guerre et d'après-guerre à l'appui desquelles on n'a pas rougi d'invoquer — et non pas seulement, hélas ! de l'autre côté du Rhin ! — les principes auxquels ils entendent rester fidèles. Ces vigoureux réalistes restent socialistes comme devant. Mais, ils ne permettent pas aux Allemands et aux Alliés des Allemands de capter les principes socialistes, au profit de leur entreprise de conquête et de rapine. L'avenir les trouvera, nous en sommes sûrs, aussi clairvoyants et aussi réalistes devant tous les problèmes que posera la restauration de la Belgique. Leur manifeste se termine par un paragraphe important que nous n'avons pu, •faute de place, reproduire hier. Le voici Parti ouvrier belge propose que l'action socialiste en vue de la paix ne s'exerce pas seulement dans le domaine politique et économique mais aussi dans le domaine social, il reclame une législation internationale systématique sanctionnant la liberté syndicale,"protégeant les travailleurs, les enfants, les femmes et les adultes, réff'ant la durée du travail ««.tirant l'extension et la réciprocité des lois d assurances. Il propose également de fixer au plus tôt les principes financiers généraux capables de conduire à la réduction rapide des dettes écrasantes contractées par les divers pays et d'éviter que la charge n'en retombe surtout sur les travailleurs ; il croit qu'outre des impôts directs et progressifs sur les héritages, sur la fortune, sur les revenus et sur les bénéfices de guerre, il faudra envisager hardiment l'extension considérable de l'exploitation par et pour la collectivité des grands services publics, chemins de fer, tramways, éclairage, etc., ainsi que des assurances et dés richesses naturelles, les mines de houille et les sources d'énergie électrique. ■> Tel est le programme social des socialistes belges. Est-il nécessaire de dire que ce n'est pas le nôtre ? Nous aussi, nous voulons une législation qui assure aux ouvriers toute la protection dont ils ont besoin et répartisse les charges publiques de façon ù n'en pas faire supporter le poids principal aux travailleurs. Mais nous sommes à cent lieues de croire que i intérêt de la classe ouvrière soit lié ù l'exploitation par l'Etat des grands moyens de production. Pour la collectivité, oui Mais par la collectivité,non : plus d'un socialiste se rallierait facilement à une telle formule. Mais ce sont là questions de demain que les Belges résoudront entre eux et dont ils trouveront sans peine une solution équitable pour peu que tous se montrent, comme viennent de le faire les socialistes belges, bons patriotes et hommes de bonne volonté.P.-S. — Les socialistes belges reconnaissent la qualité de délégués i ia Conférence des socialistes alliés à MM. Vandervelde et de Brouckère uniquement. Et M. Camille i Huysmans t \ ECHOS Lî généra] Drud* commandant à Rouen la troisième région a reçu la croix de guerre que lui a valua la citation à l'ordre de Farinée française uont il a été l'objet pour sa belle conduite lors de la bataille de la Marne. C'est îe gé. neral Bolgert, adjoint à la troisième ré* gron, qui a décoré le général Drude. Les Belges se réjouissent de Ja distinction accordée au général Drude qui, ejJ toutes circonstances, témoigne à la Belgique et à nos compatriotes, une Grande sympathie. Nos internés en Suisse Parmi les scildats alliés, — français, an« glais et belges,— internés en Suisse, nom breux sont ceux qui entreprennent des études ou poursuivent celles qu'ils avaieni commencées. C'est ainsi que 250 de nos compatriotes fréquent les écoles et les universités. Ou compte 175 Belges dans les Universités el (o Belges dans les Ecole stechniques suisses.Les archives médicales belges l'organe du corps sanitaire de l'armée, reparaissent ce mois-ci. La rédaction se compose des médecins dont les noms suivent : Président , M Maistriau, médecin principal de 1™ classe à PI. G. S. S.; membres: MM. Brachet, Debaisieux, de Marneffe, Donhaene, Depage, Derache^ Gaudy, Hai-naut, Henrard, Labasse, Nolf, Reoa.ir et Willems; secrétaires de la rédaction, MM. Voncken et Stassen. Les Archives médicales belgeë donneront aux médecins et pharmaciens des facilités ie publication que l'exil avait supprimées. Depuis îe début des hostilités, l'activité du sorps sanitaire de l'armée a été et est restée très grande ; ■ chacun dans sa sphère action a pu faire des observations > ii* pes d'intérêt. Il eût été regrettable ç : ?s idées originales corroborées par l'eapt • ce acquise^ passent inaperçues. De s te Les Archives médicales belges »> apporteront aux membres du service de s. a té le résumé des principaux travaux étrangers concernant les sciences médico-chirurgicales, pharmaceutiques et biologie- « Les travaux originaux devront : e adressés à l'Inspection générale du vice de Santé, oui les fera parvenir co mité de rédaction. » ' - . Pédagogie La Ptevue de l*Enseignement -prit., ire française nous donne les résultats • ne enquête ouverte auprès des enfants • .r leur façon d'envisager la guerre. Entre autres questions, on a posé c>.i ■ -ci à un certain nomibre d'écoliers : Si vous n'étiez pas français, que voudriez-vous être ? » Sur 3it> élèves, Ï31 ont déclaré qu'ils s'obstinent à être français; et ils ont expliqué leurs préférences par des . raisons de droit, de justice et d'honneur qui les placent à côté de leurs 64 camarades qui ont opté, pour la Belgique et des 33 qui ont opté pour la. Serbie. Sur les 2S qui voudraient être anglais, 12 ont choisi pour des raisons de puissance et d'hygiène, 16 parce que l'Angleterre a défendu la neutralité belge; 23 partisans de la Russie et 8 partisans de l'Italie ont simplement déclaré qu'ils voulaient être al'liés de la France. Et 7 élèves seulement aspirent à être neutres «pour avoir la paix ». Kamembert Dans une grande ville de la Somme se coudoient de nombreux officiers anglais russes et français. Quelques-uns dînaient l'autre soir dans un restaurant fameux. Au dessert, un officier-interprète français demanda à un major australien s'il aimerait un peu de camembert. — Du camembert, se récrie le major, comment pouvez-vous en avoir puisque vous êtes en guerre avec l'Allemagne ? — Mais c'est un fromage français ! — Allons ! Allons ! nous savons bien en Australie, que c'est un produit allemand Mon père est tm gros importateur de denrées alimentaires, et tous ses camemberts proviennent de Hambourg. Le brave Australien n'a pas voulu en démordre et il est persuadé qu'à A... or lui a fait manger de la contrefaçon de ka memberg. « Vive Mameur po tôt! » Un nouveau journal du front « Vive Nameur po tôt ! », tel est le titre d'un nouveau journal du front et ce titre suffit à dire le rôle qu'il s'est assigné en servant de trait d'union entre les nombreux soldats belges originaires du pays de Na mur. Le premier numéro qui vient de nous parvenir est présenté en termes excellents pai M. l'aumônier Delooz, dont le dévouement assurera la publication de cette feuille mensuelle. M. Joseph de Dorlodot, qui prête un concours empressé à toutes les initiatives destinées à rendre service à nos soldats, a envoyé à la direction du nouveau journal une lettre que nous sommes heureux de reproduire : Folkestone, 8 décembre 1916 Vous me demandez un programme, moi cher Directeur, mais vous avez devancé m: réponse... N'est-ce pas tout un programme qui venant à vos lecteurs, vous leur jetez en cr. de ralliement : « Nameur po tôt ! » Ces mots empruntent aux circonstances actuelles la signification la plus large de con. corde et d'union. C'est aux soldats du payr

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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