Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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17 January 1917
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s.n. 1917, 17 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/z892806976/
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2-'e AV'MgF _ c;érie nouvelle. — N° 791 'jl*ePf-améro lO Centimes (S Centimes a-u Front") S r i ?) liw'v"' , "'1 15\ y '51 Mercredi 17 •janvier 1917 *ÉD ACTION & ADMINISTRATIO >3, me Jaan-Jacques-Rousstau, t PARIS Ti!éphan« : Gul«nb«ng 139.09 PREAUX AU HAVRE: {| t«, ici di la Bonrsi — LE U® TÉLÉPHONE m* 64 BELO: »0<t- - LONDON OFFICE 21, CANTON STSEET Leic ester Square, S. W. Cireotesr : FEF.NAND SEURA? LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS Franc®.. «... 2 fr. EO p«p mois • 7 fr. 60 par '.Nmestft ' ÀnQIetorrç.. 2 sh. G a. parmois • .. 7 sh. q d. par trlméiWt «utras payt. 3 fr. — par mois » • 9 fr. — par trtmaét.*» PUBLICITÉ S'aàressef à rAdministratioa du Jouraal ou A rOfîice de Londre» Les petites annonces sont êgtuenuni reçues e la Société Burop&enoo d<v SPabliCîtô, 10. rtu de la Victoire, Pari^ gta en a le monopole pour Purij. Là GRANDE LEÇON DE LA GUERRE "Les événements sinistres de ces deux années ont secoué les âmes " One belle page du cardinal Mercier Dans quelques jours, paraîtra une édition anglaise du tome F*^ du Manuel de •philosophie du cardinal Mercier. Le savant primat de Belgique a écrit pour cette traduction une belle lettre-preface dont 1 \'À" Siècle est particulièrement heureux de pouvoir ofl'rir la pirimeur à ses lecteurs.En voici le texte : Très aimablement vous avez pris la ■peine de traduire en langue anglaise, le cmrs de philosophie néo-scolastique édité n vis ma direction et mon patronage, a l'Université de Louvain. De tout cœur, je vous remercie de votre collaboration à une oeuvre, qui a fait l'objectif de ma carrière professorale, et i nt l'importance a grandi encore, à mes yeux, à ta lumière des événements que nous vivons à l'heure présente. Les pays anglo-saxons ont subi l'influence de fempirisme, et nombreux t'aient les esprits qui couvraient du nom d'agnosticisme leur . dédain inconscient f t les réalités d'ordre métaphysique. D'autres, tr>'h"t~ires âe Kant, cherchaient dans un idéalisme nébuleux, teinté de sub ectivisme et de monisme, un terme aux aspirations qui tes soulevaient au-dessus de la région de la pure expérience sensible. Or, les événements sinistres de ces deux dernières années ont secoué les urnes. Le besoin d'idéal, d'Ane part, est devenu plus impérieux Quiconque a senti que le Droit, l'Honneur, ia Vérité,habitent une autre sphère que force brutale, appelle, de toute la puissance- de son être, un Absolu. Ces millions de héros, qui, sur l s champs de bataille fxxnt ou sont prêts à faire le sacrifice de lesur vie : les peuples, témoins émerveillés de leur héroïsme, ont entrevu autre chose que le r}ve d'une poésie charmeuse ; leur voit nté, si pas encore leur raison, a dépassé l'empirisme agnostique et affirme la né-et la rénlHé d'un monde transcendant, dont le philosophe sera contraint de rechercher la nature. D'autre part, le Kantisme et ses corol-l 'res se disloquent. Dîts avant la guerre, 1 e poussée vigoureuse vers le réalisme 'e rcusait en Angleterre, aux Etats-Unis, e 1 France, même en Allemagne. Cette action se fortifiera. Le moment net nr&piCe de . présenter ux esprits inquiets une solution adéquate a r appels de la totalité de la conscience. Cette "solution fera la part à l'expé-i ice ; elle la fera aux aspirations mé-t -h >19faites. Elle tiendra compte des € "ditions du sujet et des lois de la réalité obiective. Elle verra dans l'homme an «. cerveau pensant », mais elle le regardera aussi agissant, doué de moralité; rat-tiché, par ses racines, à une organisation i 'e oui conditionne le développement normal de la vie. , Aucune philosophie n'a l'ampleur de la « Modem Scholastic Philcsophy », pour r'pondre à cette multiplicité d'exigences. 1 n,''c noble tâche, clierts Messieurs, est de montrer à vos contemporains — que ■ '"touche peut-ê^e encore — qu'il en est bien ainsi. T.p" ^rifco.*ei"*.<? Je l'inrtitnf supérieur rte philosophie de Louvain ont eu à cœur de soumettre les doctrines traditionnelles des grands docteurs du Moyen-Age au double^ contrôle de la science moderne et de l'histoire des idées philosophiques ; v us-memes, en un langage à la fois élé-et sobre vous avez adapté le traité 'ibore par vos anciens maîtres aux habitudes d esprit de vos compatriotes. y a donc tout lieu de penser que le fuoees es, ,) votrc travail. Je m en rejouis par avance et vous re-nuuelle, chers Messieurs, l'expression de mes sentiments dévoués et reconnaissants. L'ANGLETERRE ET LA ROUMANIE Seliaiffiiouse, 1G janvier. — La Gazette ri.' Francfort reçoit de Stockholm la nouvel!» «me l'Angleterre aurait avancé un milliard h la Roumanie. Cet emprunt servirait surtout à indemniser les propriétaires des mines de pétrole détruites par des techniciens anglais. Conseil de Cabinet t-'n. conseil de cabinet s'est réuni, mar-di, à Saân te--Adresse, seras la présidence de M. de Broquevill ■. —*i — 3» xr i —— lté roi de Saxe est aussi b°l'iqaeax que le roi de Bavière Zurich, 16 janvier. — A là suite de l'appel de l'empereur d'Allemagne à son peuple le roi de .Saxe a télégraphié : « Nous voyons avec la plus grande indignation que nos ennemis repoussent avec dédain la main que nous leur avons offerte pour la paix. Nous sommes désormais résolus a défendre, jusqu'à la dernière limite nos biens l^s plus sacrés, et ù ne pas remettre l'fcpée au -fourreau avant d'avoir obtenu la victoire sur la volonté d'anéantissement criminelle de nos ennemis. » Les socialistes neutres à l'œuvre peur la pais allemande L'organe des socialistes Hollandais rep ocli© avec véhémence à 1 Entente sa a note méchante » M Louis Piérard signaîe de La Haye à Y Humanité de Paris, 1 amertume et le dépit qu'on exhalés certains journaux hollandais à l'a lecture de la. réponse des alliés à la, note allemande. C'est,, naturellement, le Nieuwe Rot• terdamsche Courant q&i donne Je ton, n'hésitant pas à écrire auie les Alliés viennent de se charger la. conscience d'une responsabilité terrible, quasi égale-à celle de? hommes qui ont déchaîné la guerre... et qu'il appairtii'ent aux historiens futurs de désigner. Mais l'organe offLciiel du parti socialiste hollandais n'entonne pas une antienne différente. Noue laisserons à notre confrère socialiste beilge le soin de résumer et d'apprécier l'article du Volk : « L'article du « Nieuwe Rotterdan^sche Courant », écrit M. Louis Piérard, m'a laisse froid. Celui du a Volk », le journal socialiste d!'Amsterdam, brodant sut le même thème, m'a mis hors de moi. Cela s'intitule : la d Note méchante ». L'auteur de l'article s'indigne surtout de ice passage de la note où il est clit que la parole de l'Allemagne n'a plus de poids, ni d autorité dans le corn sejil d;es dations, parce qu'eja a décMré les traités comme des chiffons de papier et n'a point respecté l'indépendance ni la sécurité des petites nations. u£l, Trouve plus abominable encore le ton. de ce passage où il est dit que, pour les attentats de l'Allemagne et de ses alliés • contre les belligérants et les neutres, une punition, des réparations et des garanties s'imposent. Pour lui, toutes les grandes puissance» sont responsables de la guerre actuelle, à cause de leur politique d'alliances et de l'armement. Nous connaissons l'antienne et nous ne nous sentons plus le courage d'y répondre encore.« Après avoir lu cet article d'un « camarade » cet article où pas une fois le mot de Belgique n'est prononcé, il faut qu'un socialiste beige, après le « Telegraat » ouvre le « Tijd )>, journal catholique d'Amsterdam, don-t on ne peut dire qu'il est « anurriof a. pour lire des phrases comme celles-ci : d Le grand obstacle a l'œuvre de paix reste toujours l'injustice commise à i'e'gard delà Belgique envahie, injustice qui eSt. aggravée aujourd'hui par la. cruelle déportation de sa. population civile. Même ceux qui sympathisent avec les qualités louables du peuple allemand reconnaissent qu'en perpétuant cet-té injustice, l'Allemagne a attiré sur elle une sorte de fatalité inexorable. La de fiance qui transparaît dans toute la note de l'Entente s'appuie surtout sur le traitement déloyal imposé à la malheureuse Belgique. Nulle part la réponse des Alliés n'est plus empoignante ni plus digne que dans cet appendice, où la description du sort tragique de la Belgique fait sortir de la gorge du lecteur, spontanément, le cri du Droit. »• LE SOCIALISME D EXPORTATION AU SERVICE DU PRINCE DE BULOW On .télégraphie de Luganô à l'agence Radio : « Le départ du prince, de Bufrow, sans éclairer pleinement l>e mystère de son séjour à Luicerne, a permis cependant de préciser la nature des- relations qu'il y entretint ec des intrigues •qu'îl y noua. « Les clients de ila chancellerie n'étaient pas, «comme on l'affirmait dans l'entourage du priiauce, des officiers allemands internés, mais tien de Prétendus membres du parti socialiste qui, se disant ou Suisses, ou Hollandaiiis, ou Américains, étaient surtout inte/ma!iionailistes. Ce groupe composite prenait son mot d'ordre auprès de deux socialistes allemands, venus en Suisse avec l'assentiment du gouvernement d'e Berlin, qui'leur avait délivré leur passeport. iLe but de leur réunion était d'agir sur certatois groupements socialistes des pays de l'Entente afin de tenter de les raillier à l'idée du pacifisme à la. mode de Berlin ». — ->-5® La pression de l'ennemi &$iH|oiits violer s saris froai roumain LÈ FEU ET LES MALADIES AURAIENT DECIME L'ENNEMI Londres, 16 janvier. — On communique de Rome au Daily Telegraph une dépêche de Pétrograde annonçant que la pression exercée par l'ennemi en Dobroudja, et dans la Valaohie, a grandement diminué, par suite de la résistance énergique dés Alliés. Le temps, d'ailleurs, est, en ce moment-ci, exécrable. Mackensen demande constamment des renforts à la Turquie et à la Bulgarie qui se trouvent dans l'impossibilité de Jes lui fournir. La Turquie, notamment, est fort' en peine pour disposer de nouvelles troupes, car sa situation en Asie est grandement menacée et ses réserves sont complètement épuisées. I.es prisonniers faits en /Dobroudja, ont déclaré que les armées ennemies sont excessivement fatrjvées, tant en raison -des privatisons qu'elles subissent que des nombreuses màiladies qui sévissent dans leurs rangs. D'autre pa*t, les chefs £e corps d'armée sacrifièrent .Teuns troupes avec une telle prodigalité que leurs pertes ont é'é supérieures à celles qui ont été éprouvées dans toutes'les autres opérations militaires.L'USlfftE DIS CANONS ALLEMANDS Rome, 1G janvier. — One dépêche de Rerne annonce que plus <}« l.OUÎ) canoTs nfllemands, usés sur le front roumain, ont été renvoyés dans les arsenaux. Aux Etats - Unis Le ente Semsïorrf compromis dan; Le gouvememsiif ai:riGaîQ qb recoimaît !3 scandale linapi pas le rcyaumo de Pologne L'ambassadeur allemand au- Le consul des Etats-Unis â rail gagné deux millions Varsovie en a averti ses de dollars collègues Londres. 16 janvier. — Des dépêches Zurich. 16 janvier 1916. — Le « Czas » de New-York et de Washington annon- de Cracovie annonce : «ent du'ui» déposition sensationnelle a « Le 6 jaime^ M. de Solo, consul des été faite devant la Coromissixjn chargée Etats-Unis à Varsovie a réuni chez, lui par le Congrès d examiner in divulgation tous les consuls des Etats neutres pour de la nouvelle selon laquelle' les JStats- jeilr annoncer que sïir les ordres de Son unis allaient envoyer une note en fave.ur gouvernement il ne pouiTait pas recon- cVaIwiP^'lx- (-vI<iCe: ^ eetue dixnjlgation. des naître, d'ici 5. la fin de la gueii*e, le o?i Cit lmeni: 1^a^lser ^es fortunes royaume de Pologne. Cependant pour les vr' T . , affaires politiques, il - traiterait le gouver^ k? 11{iarn Lawson, 1 agent de nement polonais ainsi que le Conseil d'Etat pvSSf rl rî1' ,onPu x e\ l}e de Pologne comme tout autre Etat- euro- Boston, a. déclaré que l'ébruitement de la Déen « nouvelle incombait non seulement au se- TOt crétaire privé du président Wilson, mais aussi au comte Bernstorff, ambassadeur INTERESSANT TEMOIGNAGE & UN d'Allemagne, qui avait profité do cette JOURNALISTE AMERICAIN information pour s'assurer un gain de - - -deux millions de dollars. ne^e scan^a^e s'étend à d'autres person- H Berlin, on croit à la victoire des fliliés M. Lawson a aussi déclaré que c'est un nî fn fi nom Oftnfiniin député qui lui a^ révélé les agissements Ul lu uUulliJ uUuHlluU d'un membre du cabinet, d'un député et d'un banquier associés pour jouer à la -^ûUr proflter ^es qui se New-York, 15 janvier. — Au cours d'une r c • i* - r longue dépêche de Berlin, en date de dâ> —»..^ . Trnrii^T".^ i-.* ■ ■ -T-- a ' a.wson manche, au « New-York American », l'un I wSnrsubissait ^influence du des journalistes pro~geimain^ de Hearst, m a «ÎuîvJtÎP i13 Ie affaire» est M. William Bayartl Haie, dit que, selon iwr 6°stô®. _ # les conversations qu'il a eues avec les plus +'c^^n0I1<îf ®ncore M. W. Pnce, hautes notabilités, les miissanoes de l'En- rrespondant du « Washington Star », tenite seront victorieuses si la guerre con- M. Macadoo est le membre du cabinet tinue jusqu'au bout. aurait participe aux fuites. qt1 ^ ici que cette déclaration cor- respond à ce que l'on pense à Washington, " à savoir que les Allemands se rendent par- —• Quatre mille jeuroes filles irlandaises faitement compte maintenant qu ils ne se- travaillent actuellement, dans les usines an- ront Pas vainqueurs, et. que le besoin glaises de munitions. Leur nombre sera bien- d'une paix prochaine est pour eux im- tOt porté à quinze mille. pêrieux. IM'MSXPI. 3£T pm It"« JL TX*A.&'£» » N KflT RUUnfK lit PHn les tut Liégeois tu hk Le capitaine du remorqueur fugitif raconte lui-même ce voyage fantastique Notre confrère Les Nouvelles, de Maes- iâehèrer.4 .plus. En même temps, des soldats tràch't, nous a.pporte le récit détaillé de ouvraient <ies deux rives un feu nourri sur l'exploit, du remorqueur « Atïes-V », qui |a. grosse cible que constituait le bateau. Cè- conduïsit de Liège, vers la liberté' sous heureusement, se trouvait sous la di- les bailles et les obus allemands uné ''"en- reetu»n <Um homme de tête qui. pour n être . î 1)a~es f Jes c>ml? . '™ „„» - i?" pas du initier de marin, n'en fit pas moins tame dç nos compatriote^. Bien qiie nos pr-euv^ du p.us grand sang-fio.iid et d'un cou- lectieurs aiemt eu déjà sous les yeux des rage non moins remarquable. Il avai> pris informations icopiieuses à ce sujet, nous sorn a'a if'eurs de « blinder » le tambour du n'hésitons pas à leur faire lire aujourd'hui gouvernail qu'il occupait au moyen de pla- cette page palpitante d'héroïsme beige, que ques en fonte des soutes ù. charbon, dispo- le manque cle place nous a obligés, mal- a-u_^ bons endroits peur servir de pare- hwirmispmoTif à TMwmirnir un n?n • balles. Précaution utile entre toutes, car bien- neureusemenx a raccourci i un peu . t-t furent des niitraiFf*nsp<* nni firpnt Pn On sait que les Allemands ont réquisition- t°endc^ .4mst?e So^ né.^ plusieurs bateaux au bassin du cana à même ilancèrent- plusieurs projeotifiesqui tom- Liége. L.ur dft eetix-ci, un ramoix^eur de jurent dans le fleuve en soulevant des gerbes ïortes dimensions, 1 Atlas V », a\ait été d,eail ]J011GiUSe_ Et €>€St da,n, l)n<? w]^ mi, en ces. derniers, temps mis par eux en excel- traite qu'il fa."f.-jt aborder de front les prin- îent 4at. lis j- apient fait effectue:r pa- cbpaux ubstae.es: le pont de service e„-r bois . raît-il, pour plus de 8-500 francs de repa- d'abord, installé le long du nouveau pont de rations. Le reimormi&ur avait mis ses machi- la nme Aix4.ouvain que *,e bateau heurta nés sous pression le mercredi janvier dans a^ec violence, arrachant des madriers et le courant de la journ.te et. taisant un petit éiparipir.'iant autour de lui de grosses pièces voyage d'essai, il avait quitté le bassin du bois; puis le bateau-phare de-Lixfhe où canal à Liége-Coronme.use pour venir s a- cinq soCdats allemands tiraient sans arrêt marrer dans la Meuse derrière 1 écluse, face et qui, pris d(? fa€e a,vec décision, fut culbu- au tir communal. té dans le noir coim.me un vulgaire sous-ma- Ayant reçu trois sommations des Boches, rin, qu'iii, est devenu actue llement pirs enfin il devait quitter définitivement Liège le jeudi les chaînes et Je câble é'.ectricrue qui traver-4 janvier à 5 heures du matin pour gagner i se.nit la Meuse à l'extrême frontière vt. qui se la région de Xaimur et s'y mettre au tra^il rompirent, sans que le remorqueur en fût pour nos ennemis. autrement incommodé. La charge complète et le départ Sauvés ! Dans la soirée de mercredi à jeudi, on ,Nos Argonautes liégeois vinrent enfin accos- se serait cru à Coronmeuse dans le royaume ter ù quai an passage d'eau d'Eysden, avec des ombres. Des groupes mystérieux glis- un aj parfait, comme des gens de métier saient de,maison en maison, d'arbre en ar- Leur bateau était criblé de balles, mais tous < bre, et disparaissaient soudain, comme en les passagers étaient saufs, sans une égrati- un plongeon silencieux dans les eaux noi- gnure. Ils étaient exactement -<03. dont une res de la Meuse. femme et deux enfants de huit à dix ans Vers 11 heures du soir, le remorqueur ns avaie'l mis 1 h. 20'20" pour venir de « Atlas V » était rempli de monde, arrivé Coronmeuse a Evsdéh, de la lumière vers le de toutes les directions, à la suite d'on ne soleil, de la prison à la Liber^ ! sait quelle magique intervention. Il y avait Voilà comment, en toute vérité 1 Fran- des hommes dans < ous les coins ! La plu- çais, l Russe et 101 Belges, la plupart de part de .ceux-ci étaient d'ailleurs parfaite- tout jeunes gens, sont parvenus a lâcher les ment inconnus l'un a l'autre. Mais ils maudits Boches pour aller rejoindre leurs avaient tous la même volonté inébranlable vaillants frères au front de fausser compagnie aux Boches et la me- »ntPrviPW me foi en leur étoile. Et le vieux proverbe interview du capitaine « Audaces foTtuna juvat » allait, à nouveau 'c Nous devions pai ir le 1er janvier, nous trouver par eux une de ses plus inattendues dit le capitaine, mais les eaux étaient trop , réalisations. fortes pour tenter ce jour-là un- coup déjà si Vers minuit, le bateau fut tout, à coup mis hasardeux. Toutefois comme mon remor- sous pression, les amarres hTées et le re- queur avait reçu ordre formel de se mettre inorqueur dit'adieu an rivage à. la. disposition des Boches jeudi matin, il Le ha, eau. obéissant, avec une docilité fallut bwn se décider pour mercredi soir, parfaite à son habile pilote, fit un tour sur « ... Le dépar fut rlonni à minuit 25. heure ! 'fui-môme devant le Tir communal, prit le belge. Nous glissâmes d'abord, sans bruit. ) courant, très violent par ces temps de gros- pour ne pas éveiller l'attention du poste aile- ] ses eauX, et. se laissa descendre sans bruit mand du Tir communal, puis nous donnâmes au fil de l'eau. a pleine vapeur jusqu'au pont d'Argenteau, | Il passa sous le pont de Wandre sans en- où nous fîmes le silence à nouveau, lin poste combre, traversa tous les villages riverains étant de faction au moulin. La sentinelle sans être aperçu, jusqu'à Argenteau. Là. Ton boche, grimpée sur l'élévateur, nous aperçut, , crut être vu, mais l'on paosa sans obsta- mais ne bougea pas, pétrifi a sans dou'o de ; cle. Au ffhcment où l'on a^orcohait du \ienx saisissement !... j rsovA '''e- V'••••'' un- eôr:n de feu retentit, tiré « Arrivés à l'île Quaden, près du pont de i nar une sentinelle postée sur le pont. Ce fut Visé, trois coups de feu. signal d'alarme le signal .de l'attaque. furent tirés. Les mitrailleurs ne devaient Fusils, mitrailleuses et canons entrent en jeu ffet^ bahes? Deux coups de feu furent 1 irés encore tan- arrivant en oblique, Glissèrent, sur la caranacè dis que 1^ bateau, donnant maintenant sa du remorqueur. Trois coiins de canon furent pleine charge, piquait, '-oinme une llèche également tirés sans résultat { dans la nuit opaque. Mais les moments de- (( us accroc^Ames le nont de bois de i vinrent, singulièrement dramatiques. Des pro-. Lixhe, l'arche étant trop f r&ite .pour nous 1 jecteuTS. de la rive gauche du fleuve, pri- donner na^'-n Te. NOu? dép^^ihflTnes .*w?cj rent le remorqueur dans leur ra3ron et ne le pour son malheur — la chaloupe-mitrailleuse Un évêqiie belge DES ETATS-UNIS mort de chagrin Cet ardent patriote n'a pu se consoler de voir son entourag'e insensible au martyre de la Belgique Dans le courant de l'année 1915, nos lecteurs s'en souviendront peut-être, l'on a appris des Etats-Unis la mort d'un prélat belge, Mgr Maes, évêque de Covington. Dans un article de M. Anatole Le Braz, sur « les Etats-Unis pendant la guerre », la Revue cles Deux Mondés du 15 janvier nous fip- Eorte un écho des tristesses qui ont assom-ri les derniers mois de J'existenee de notre compatriote. Emu des malheures de sa Patrie, Mgr Maes était loin de trouver des consolateurs dans les rangs de son clergé diocésain, pas plus que parmi ses collègues de l'épiscopat. N'étaient-ils pas tous, où à peu près, allemands ou germanophiles ? Ôh n'a pas oublié les étranges paroles, rapportées par le XX* Siècle, du cardinal-archevêque de Boston O'Connell et du Père Jésuite John M'urphy. Après avoir signalé à son tour ces défaillance très peu inattendues, M. Le Bras s'exprime ainsi : Ce ne furent là, il est vrai, que les manifestations isolées,purement individuelles, dont il serait injuste d'exagérer la portée-Comment ne me souviendrais-je pas, cependant, de la tristesse mortelle qu'en éprouva l'âme la plus évangélîque peut-être qui m'ait admis dans sa confidence, Mgr Maès, évêque de Covington, dans le Kentucky ï Né Belge, toute sa Belgique maternelle, comme il disait, lui était, depuis la guerre, brusquement remontée au cœur, balayant d'un coup ses cinquante-quatre années de naturalisation américaine. Et il n'avait dans son entourage personne à qui parler d'elle ! Ses vicaires généraux étaient allemands ; allemands, la plupart de ses prêtres. J'ai encore dans l'oreille son accent navré, sa plainte lente et douce entrecoupée de lourds sanglots : — Je suis seid, épouvantablement seul. Pas un être en qui m'épancher. Les membres de ma famille spirituelle ont dans les veines le même sang que les égorgeurs de mon pays. Je suis, comme ma Belgique, crucifié entre des Germains. Mais, ce cpii me tue, ce n'est pas cela. J'avais espéré que, si les Ponce-Pilate de la politique américaine se lavaient les mains de notre détresse, les prélats catholiques, mes frères élèveraient du moins la voix pour protester en corps, au nom du Christ, contre le calvaire immérité de tout un peuple. Mais non : ils ont gardé le silence, tous, à l'exception de quelques-uns qui ont fait pis que de se taire. Vous direz à la Belgique, n'est-ce pas ? vous lui direz que» ce n'est point de ma faute. Dites-le aussi à votre France. Oui, dites-leur, à ces deux nobles soeurs d'affliction et de gloire, que, jusqu'au moment de paraître devant son Créateur, Camille Maes, enfant de ' Cour-trai, aura prié pour elles, souffert avec elles, et sera mort un peu de leurs blessures.Comme j'exprimais la certitude qu'il vivrait assez pour bénir la résurrection de sa patrie et assister à la confusion de ses bourreaux, il secoua la tête. — Non, non, fît-il, la hache est dans l'aubier. Il était, en effet, plus profondément atteint que ne le laissait soupçonner sa belle robustesse extérieure. Moins d'un mois après, une religieuse française du Sacré-Cœur de Cincinnati m'expédiait à Passa-dena, sur la côte du Pacifique, un journal dont la manchette annonçait en gros caractères : « L'évêque Maes a succombé, le cœur brisé par les horreurs de la guerre européenne. » Je n'en suis que plus heureux d'avoir pu m'acquitter ici, envers sa mémoire, de la commission dont il m'avait chargé. LA POLITIQUE RUSSE Ls droite est renforcée au Conseil de l'Empire rétrogradé, 15 janvier.—A i'occasl'On oe la nouvelle année, 18 membres nouveaux viennent d'être nommés par ukase au conseil de .l'Ejnpire. Presque tous ces nouveaux memBres'a.p-partiennent à la droite, et la majorité du conseil passe, ainsi aux mains de ce parti qui, uni au groupe Néugârdt, contient une majorité de 12 voix sur -les autres groupes. Le nouveau président du conseil de l'empire M. Chiicheglovfitof, ancien ministre de a Justice, est leiader des droites et le nouveau vicie-président, M Dâtrich est leader lu groupe Nerugardt. les Boches de la frontière, qui fit le grand plongeon avec son contenu. Le câble électri-iue souleva le remorqueur, qui faillît som-jrer, mais l'obstacle s'étant, rompu, nous ar-ivâmes sans autre incident à Evsden, poursuivis toujours par les toatfi.'eS boches .Les cent eunes gens qui étaient à fond de cale furent rendus enfin à la liberté. Quelques-uns s'étaient conciliés; ils passèrent :a frontière... lans leur lit ou dans un fauteuil' ! Une briil'ë ivait traversé tout le bateau sans 'ouclier >ersonne. Le pilote chantait à tue-tête au dus fort, de lr> fusillade. Nous avons possf, ui et moi. qui voyions tous les dangers et tous les obstacles, par de terribles émotions, «c Mais nous sommes Belges. <( IP. y avait longtemps que nous refusions dn ira.vaj'i'.°r non r ^ le? Boches. Nous avions laboté plusieurs fois des pièces importantes les machines pour excuser nos retards à nous nettre à leurs Ordres. Les réparations où' •enalent d'être achevées, avaient coûté' aux ^Oilemands 8.400 francs... dont nous nous sommes -empressés de protl e.r. LES EVENEMENTS DE GRÈCE Les Alliés ont réfiipé à la réponse gretp Londres, 1C janvier. — te Daiïy Tel* gra.ph apprend le 13 jomter, que"les Al iïéSï y eomprix l'Italie, ont eriVbyÇ vne ré ■ptigzoe à la réponse grecque du il 'janvier La nouvelle note,'as^e; longue, décla-ri que fowtes les ewiditivus fixées dams Ici notes précédentes, devront être scnup-uleu sermen t remplies, s-inon le blocus lté ygra pas levé. LË CORPS D'ARMÉE GftÊO INTERNE il GOERLITZ FRATERNISE AVEO LSS PRUSSIENS Lausanne, 16 janvier. — La Gazètte du Francfort annonce qu'une grande tê'.e a eu lieu à Goerflirz (Silésie), en l'honneur du 4* corps d'armée grec interné dans cette ville. Au banquet qui a eu lieu à cette occasion, ont pris part les représentant de l'ambassade grecque à Beriîin, la kom-mandantar et les autorités de la ville de Goerlitz. De nombreux toasts ont été por tés à Guillaume II et au roi de Grèce. Les protestations suédoises contre les déporta ions Des intellectuels suédois expriment leur sympathie pour le peuple belg* Stockholm, 16 janvier. — Environ ICQ hommes jet' femmes suédois bien connus, savants, lettrés, artistes, médecins, politiciens et autres inteilectuells, publient une protestation chaleureuse ei. énergique contre les déportations de Belgique, qui revêtent à leurs yeux lê caractère du coup le plus grave et le plus écrasant, qui ait frappé ce peuple maiLheureux. Ils disent au sujet de l'Allemagne et da sa conduite : Éien qu?étant neutres, nous rompre' nons qu'un peuple qui croit se batlrp. pour son. existence ne doit pas être jiujè selon le 'même esprit que 'pendant la pai:c. Nous trouvons toutefois qu'une 'nation, même si, elle se croit lions la plus grave nécessité, ne. doit, pas se mettre au-dessus des devoirs qui ont été créés par le déve* loppermnt d'une culture de plusieurs siè• cles. Les signataires expriment leur profonde sympathie pour le peuple belge dans sa lutte pour la vie, ainsi que l'espoir que • lies meilleures forces du peuple allemand feront de leur mieux pour apporter une modification à ces circonstances. On relève parmi les signataires les noms du baron d'Adelsward, ancien ministre; de M. Brantrng, leader socialisée; du professeur Arrhenius Nobel, du député baron Palmstierna, etc. UNE CONFERENCIERE SUEDOISE FÀiT L'ELOGE DU CARDINAL MERCIER A Stockholm, à VAuditorium, Mme Ma* rjJva Stjemstedt a* l'ait .devant un. nombreux publie une conférence sur la paix. Au cours dé sa conférence, elle a fait un portrait caractéristique dtt cardinal Mercier, « prince parmi les philosopher chrétiens », qui, pend?#it toute la guer:#;, n'a cessé de protester avec courage et une noble domination de lui-même contre les violations du droit dans son pays. Elle décrivit comment, dans le silence lugubre de « la prison prussienne qu'est la Belgique )>, la voix du cardinail a été à peu près la seule qui ait réussi à se faire entendre, lorsqu'il a parlé du rétablisse, ment' de la paix sur la base du droit. Ayant l'ait remarquer que la dernière protestation du cardinal a eu pour objet les déportations forcées d'ouvriers belges, Mme Stjernstedf esquissa en traits rapides ce que signifie cette déportation d'un demi-million d'ouvriers. Lorsqu'elle proposa une résolution contré cette violation .du droit, elle avait si bien préparé son auditoire que celui-ci saisit, avec une reconnaissance marquée et des salives d'applaudissements, ^'occasion d'intervenir activement en faveur du droit et de la paix. La résolution suivante fut votée : La somme énorme de. souffrances occa* sionnées par la guerre mondiale a été encore accrue par la violation du droit des gens et de la liberté individuelle que cous-tbtu-ç la déportation forcée de centaines de miili-ers de Beljes en Allemagne. Nous réprouvons unanimement cette mesure au nom de la paix et de la civili* sation. L'ORDRE DU JOUR DES MEETINGS SOCIALISTES Comme on le sait, le parti socialiste suédois avait organisé, le jour de l'an, de^ meetings à Stockholm, à Got'eborg et à Malimo. Des assistances -considérables y votèrent un ordre du jour de protestation où il est dit notamment ; « Cette assemblée sait qu'elle exprime le sentiment unanime de toute la classe ouvrière de la Suède, lorsqu'elle unit sa protestation aux manifestations qui se sont produites en divers pays contre cet abus criant de la domination occasionnelle d'un envahisseur sur un peuple opprimé.« Lorsque, récemment, notre gouvernement donna son adhésion à l'initiative du président Wiasoh en faveur d'une paix durable, il reconnut expressément avoir des obligations, non seulement envers son propre • peuptte, mais aussi envers toute l'humanité. l'asseîhbllée ose exprimer Fespoir que ce même sentiment des obligations communes des Etats civilisés pourra amener notre gouvernement à se joindre, d'une manière appropriée, aux représentations, que plusieurs Etats neutres ont déjà faites à Berlin contre les dé portati-ons belges. »

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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