Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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29 November 1914
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s.n. 1914, 29 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pz51g0k24k/
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I3$r ANNÉE. —Série nouvelle. — N° U T.f niimprft ! irt C^ftitinip* r\z *-»-• nMrtltr» O Cw £»+ T << ti rl î XA XI Airûm lOi Ji PRIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois (à envoyer par mandat posta!] Lùivoyèr les demandes à L'ADMINISTRATEUR DU JOURNA 28 te', rue de la Bourse — LE HAVRE Dirfrctcu r : FERNAND NEURAY LE XXe SIÈCLE Quotidien belae paraissant au Navre PUBLICITE Plif IT!•: CÏÏRHESIM[).\I)AXCK Les .'t lisnes O u supplémentaire.... 0.2 Annonces diverses à forfait Adresser les annonces à L'ADMINISTRATEUR DU JO,URN^ 28 ter rue de la Bourse — LE HAVRE Tôl ôi\li nu M" l/lftS PROFITS & PERTES BELGES Il n'est pas un Belge qui regrette lt tière réponse cle son pays aux infaman tes propositions de l'envahisseur aile mand ; tous, au contraire, y applaudis sent avec la chaleur d'une convictioi que rien ne peut entamer. Mais d'au cuns, semble-t-il, ont certaines velléité d'inquiétude concernant l'énormité de sacrifices dont l'attitude de la Belgiqu a été le point de départ et dont chaqu jour augmente le poids. Ces velléités, j' insiste, n'allèrent en rien l'adhésion pa triotique à l'immense effort déjà accom pli et à tous les efforts qu'il faudra ajouter, mais elles sont de nature à vo 1er, comme d'une ombre légère, la mei veilleuse colitrepa.rtie de nos souffrar ces el de nos deuils. Que ceux qui ai raient la vue un peu troublée par la bué naissante, su frottent les yeux et arrêter un clair regard sur le Grand Livre o l'Histoire inscrit la .comptabilité de 1 guerre. La lecture du compte des profi el pertes de la Belgique ne manquei pas de leur donner autant de confiant pour l'avenir que de réconfortante sati faction pour le présent. * * * Ah ! sans doute, le chapitre des perk est d'une prodigieuse ampleur et pli douloureux encore que copieux ! Nos villes incendiées, nos villages ri duils en poussière, nos monument,s d gloire et de beauté détruits ou abîmé nos usines saccagées, nos fermes anéai lies, tout ce qui élait la parure de nota pays, l'aliment cle sa prospérité, le fru de son travail, tout cela ravagé et ruim c'est affreux, et cela défie toute évalu; lion. Plus dures encore, plus graves et pli pénibles sont nos pertes en vies huma lies, holocaustes des mêlées sangln.nli de la guerre, martyrs des cruelles fusi lades de la barbarie, victimes des tort' res morales prodiguées par la cullu) germanique en délire. Combien lamentables aussi nos 1 gions de blessés, frappés dans la flei et la force de la vie, condamnés souvei aux langueurs invincibles d'une santé jamais délabrée ou aux inguérissabh tares de leurs membres mutilés ! Et tant de cœurs brisée, de familli désemparées, de foyers dépeuplés, d'à fections meurtries, de mères éplorée de fiancées au désespoir, de veuvagf prématurés ! Sur le sol natal, combie d'âmes comprimées au frôlement c l'envahisseur hautain ; sur la ten étrangère, que de mélancolies d'exil d'aspirations éperdues à la Patrie loii taine ! Tel est, non pas l'inventaire convpli et minutieux de nos « portes », mais u résumé rapide du premier chapitre c noire bilan de guerre. L'importance c ces pertes ne doit pas être amoindrie ; importe, au contraire, de la mettre e relief et de l'augmenter, par la penséi du contingent de no,s pertes future: Plus grands, en effet, apparaissent ne sacrifices passés el à venir, plus lum neuse brille l'idée maîtresse qui s'en d< gage et s'impose à la conscience d monde entier. Cette idée, c'est que nos épreuves, ne ruines, nos souffrances, nos douleur: ne sont pas autre chose que le prix ai quel, de propos délibéré, la Belgique coté et continue de coter la fidélité a devoir. La Belgique, dira-t-on, n'a pn prévu la longueur de la giganlesqu lutte, ni, par conséquent, l'étendue de sacrifices de toute nature qu'elle ei traîne à sa suite. Parfaitement. La Be gique ne s'est livrée à aucun calcul d probabilité ; elle n'a pas calculé du tout elle n'a ni « raisonné », ni bronché Fais re que dois, advienne que pourra * * * Au banquet du Guiklhall, à l'installa lion élu nouveau lord maire de Londres l'ambassadeur de France, M. Cambon I a dit en un magnifique langage : « Le « professeurs de brutalité n'avaient pa, « prévu que la noble Belgique ne se lais « serait pas intimider par son formieta « ble agresseur. Aussi, quelle colèn « contre ce peuple héroïque, qui a l'au « dace cle tout sacrifier à la défense d< « son indépendance el de son honneur « L'oiseau de proie qui s'est abattu sui « lui ne peut- que le torturer et le déchi '< quêter. Mais la victime domine sor » bourreau de toute la hauteur de .sa. va-« leur morale ». Notre martyre est notre victoire ; victoire morale plus noble que la victoire .militaire, victoire de la Belgique honnête sur l'Allemagne parjuré. C'est; à notre actif, un gain superbe et définitivement acquis. De sem côté, M. S. Pichon a écrit, dans le « Petit Journal », ces lignes tellement 'laiteuses que nulle plume belge n'eiïl 1 songé à les tracer : « Nous luttons avec « la dernière énergie, Anglais, Français, « Japonais, Busses, Serbes, pour nous « soustraire au joug d'une race qui a « érigé en dogme le mépris de tous les « principes chers aux nations c-ivilisées. « Nos armées combattent avec une ad-« mirable bravoure, ne reculent devant - « aucun sacrifice, prêtes à tous les actes 5 « d'héroïsme qui empliront, plus tard, ; « les annales cle cette épouvantable î « guerre. Mais, parmi nous, il est un î « peuple qui nous est supérieur, parce { « qu'il représente quelque chose de plus - « que le droil à la vie : c'est le peuple - « belge. Dans cette lutte épique, où s'ac-y « cumulent les ruines, où les ravages - « rappellent la monstrueuse férocité des ■- « invasions barbares, il personnifie no-i- « fre conscience, ou « mieux encore, la - n conscience universelle ». e Obscure, hier, et tenue pour un bon t petit pays, actif: «'•conomc, probe et pui-îi si ble, de vertu quelque peu bourgeoise, a la Belgique, aujourd'hui, est saluée com-,s me un peuple de la plus grande enver-a gure morale etde la plus haute capacité :e d'héroïsme. La tête ne lui tournera pas pour cela et le concert des hommages n'ira pas jusqu'à la griser ; mais, tout de même, il lui est bien permis de s'applaudir cle son ascension clans l'estime ■s universelle et d'y trouver une compen- is sa t ion glorieusement rémunératrice. * * * ' J'oserai signaler avec respectrun autre bénéfice que la guerre apporte à la Bel-^ gique ; je veux parler cle l'auréole qu'elle e a mise au front du Roi Albert. Les privi-jl légiés qui avaient pu approcher Sa Ma-. jesté et-la. voir à l'œuvre, connaissaient, ~ depuis longtemps, ses hautes qualité? d'intelligence et cle cœur, son sens ferme et droil, son endurance au travail, sa l'_ sollicitude éclairée pour tout ce qui tou-elle à la prospérité nationale et à la dé-fense du pays. Mais la simplicité de ses allures el son aversion pour la mise en ; scène et l'éclat extérieur n'avaicnl guère laissé au grand public l'occasion . de les apprécier à leur juste valeur. La guerre a mis en pleine lumière ' la mâle- beauté cle celte âme d'élite. Le I jeune Roi des Belges est entré glorieux ^ dans l'Histoire, admiré des hommes d'Etat de partout, célébré par les plumes les plus éloquentes, adoré de ses soldais : et béni par son peuple. Opiniâtrement à ses côlés, la douce et gracieuse Reine ^ Elisabeth, en se prodiguant au chevel s des blessés, n'a l'ail que changer la sphère d'action cle l'infinie bonté donl ;e elle est coutumière. As-sociée à la vail-lance du Roi, elle l'est aussi à « l'hosan-na » qui monte vers Lui de tous les coins du monde. La Belgique entière participe à la faveur si haute et si légitime qui entoure ses souverains,- mais ce profit, quelque e appréciable qu'il soit, est encore dépassé par celui du rapprochement- qui, autour du Boi el de la Reine, réunit, clans un " même enthousiasme patriotique, les Belges cle toute condition sociale et cle tout idéal politique. Il en restera au s pays, à l'heure de la délivrance, une co-hésion, une largeur cle vues et une force qui affermiront ses pas clans la marche II ascensionnelle vers ses nouvelles destinées.s En-fin, la Belgique a vu inscrire à son !- crédit cle-s promesses qui ne seront pas 1 protestées. Ce sont les engagements d c|u ont pris, à son égard, les grandes na-lions dont l'héroïsme et l'abnégation " b®'8®s ont servi, si largement et si effica-^ cemenl, les intérêts les plus vitaux : « Ce « n est pas à la légère que nous avons « tiré l'épée », a dit M. Asquilh, au Guil-d h a 1:1, le 9 novembre, « nous ne l'y re-c « mettrons pas avant que la Belgique ; « ait recouvré, et au delà, ce qu'elle a j " sacrifié ;... avant que les droits des • « petites nationalités soient placés sur « des bases inattaquables... » Je ne sou-. lignerai pas ces déclarations si catégori-. ques qui. d'ailleurs, en confirment cT.au-, très non moins formelles de France et 5 d'Angleterre ; la moindre insistance pa-3 raîtrait injurieuse à l'égard cle nos . loyaux alliés : pour eux, les traités ne . sont pas des chiffons de papier et leur , parole vaut un traité. En somme, le compte des profils et . pertes de la guerre clôture, pour la na-! lion belge, par un solde assez favorable . et assez sûr pour que, par delà nos deuils et nos épreuves, nous attendions, pleins de confiance et les cœurs très hauts, 1 aube triomphale de la Belgique régénérée. Gérard COOREMAN, Ministre d'Etat. Communiqué du Consulat de Belgique Il est porté à la connaissance des intéressés qu'à partir du 22 novembre, le bureau de recrutement pour l'armée belge est transféré de l'Hôtel de Ville du Havre à la gendarmerie belge, 24, rue du Havre, à Sainte-Adresse, où le capitaine-commandant Biaise de la gendarmerie se charge do l'enrôlement. BRILLË1TH ACTIONS des Troupes belges p.n Afriniift Les j nouvelle s. militaires du Congo, qui viennent d'arriver au département des colonies de Belgique continuent à être très in té ressentes. Après l'important combat livré par U eoinmandaïut Henry, le 9 octobre, près d( Kisangoué, an nord dm lac Kivu, les trou pes 'belges- ont poursuivi leur mouvemen offensif dans le territoire allemand de l'Est Africain. Dans» Da môme région, un défaohement commandé par le lieutenant Rose, a infligé 'le y9 octobre, un. nouvel échec aux force: allemandes, en s'emparant d'assaut d'un» redoute ennemie. Dans cet erugjagement, le: pertes a.iHemainides lui Lin t cinq fois supérieures aux -pertes des Belges. Pendan t ce temps, au nord de l'Oubangh et du Moyen-Congo, deux colonnes belge coopéraient- aux opérations françaises dan la Lobaye eif l'a Sangha. Les forces alleman des, crccupaml ces territoires rattachés a; Kameroun allemand par le traité Congc Marocain de 1911, ont été rejetées loin dan le nord, et. sont apparemment désorgani s ces . Le succès de l'offensive française dan cette région nous enlève toute "éoccupatio an sujet de la frontière septentrionale d Congo belge, qui se trouve désormais à l'abi de touite nouvelle entreprise de la part de Allemands. Le gouverneur général de l'Afrique éque tonale française s'est plu à reconnaître 1 part 'brillante prise aux combats livrés dan la Sangha par les troupes coloniales de 1 Belgique -et par l'artillerie du* vapeur arm belge Le Luxembourg. Bel Hommage de Lord Kitchener A L'ARMÉE BELGE ~ A la séance des Communes du 26 noven bre, lniKl Kitchener, après avoir annonc que, dans la récente victoire russe, les A lemâmds ont suibi les pertes les plus éno rues qui leur aient jamais été infligées d< l>|i^ ;lo début ûb lia guerre, a passé ei revue les opérations effectuées depuis le di bul d'octobre et a rendu un magnifique hon mage à la tâche accomplie par l'armt belge. « La prolongation de la défense d'Anver dit-i.l, permît an général French de s'établ sur de nouvellles positions, de la Bassée Dixmii.de, et d'empêcher les Allemands d'à teindre leur objectif, qu-ii consistait à s'en parer du littoral nord de la France. » Lord Kitchener raupelle les efforts héro ques du corps expéditionnaire anglais, atti que, à certain moment, par onze corps d'à mée allemands. Il montre la ténacité dot faisaient, preuve, pendant ce temps, k Français, entre Lille et Verdun, et les Be ges sur l'Yser . Ceux-ci supportèrent durant plusieui jours, à I'ai:le gauche, l'effort principal c l'ennemi. Lord Kitchener fiait un grand élO£ <le la bravoure des Belges, qui ont été con taminent sous les ordres directs de leur ro Enifin, l'arrivée de renforts français pe mit aux trouves belges et anglo-indienne de prendre u.n repos bien mérité. La Saint-Albert à Anver; Un discours de M. Louis Franck Rotterdam, 22 novembre. — D'un corre; pondant du « XXe Siècle » : Le correspondant du « Tyd » à Anvei rapporte que la fête patronymique du R( n'y a pas passé inaperçue.' Le 14 noven bre, en ouvrant la séance de la Commi; sion intercommunale, devant tous les men bres debout, M. Louis Franck aurait prt noncé une allocution dont voici la tradw tion littérale : « A la veille du 15 novembre, je crois n pondre aux sentiments de chacun de ceu (fui sont ici présents en envoyant au Loli et par delà la frontière, à notre Roi bier aimé, dans ces circonstances dramatiques l'expression de notre estime vivement re> sentie et de notre profonde svmpathie, e: même temps que nos vœux les plus coi diaux. » Cet hôtel de ville a été construit pa des hommes libres ; quelle que soit la si tuation aujourd'hui, il est encore habit par des hommes libres, dont les sentiment d'attachement à. la Patrie, dont la dignit et l'indépendance ne sont pas brisés pa des événements extérieurs. » Quelle que soit la tristesse des temps , il y a beaucoup de choses qui nous don nent espoir dans l'avenir. C'est la conduit de notre peuple et de notre armée ; c'es la conduite et l'attitude de notre Souve rain, qui a montré qu'il n'était pas seule ment le premier par le rang et par le: honneurs, mais aussi le premier au dan ger. (Acclamations.) » Puisse l'expression de nos sentiment: de dévouement lui parvenir à Lui et auss à Sa Gracieuse Majesté, notre Reine bien aimée et hautement vénérée, quoique le: moyens matériels de communication non: fassent défaut. » Nous pensons à Lui avec les sentiment; de nos aïeux, au XVI0 siècle : « Fidèles au Roi jusques à la besace ! » (Acclama tions.) Furnes est bien portante Fumes, 28 novembre (De notre correspondant particulier). — Quoi qu'on en ait dit, Furnes est toujours debout. Jamais l'artillerie des Alliés n'a dû bombarder la ville pour en chasser les Allemands. Jamais cavalier français, belge ou anglais n'y est arrivé en libérateur et, sauf quelques obus tombés le 1er novembre à 2 heures de l'après-midi, jamais la ville n'a été bombardée.Furnes est bien portante et, ne se reconnaît pas dans les photographies qui ont paru dans un journal de Paris la montrant tantôt délivrée, tantôt bombardée. Elle nous prie de le faire savoir « urbi et orbi ». YPRES SOUS LE FEU D'héroïques soldats ont pu sauver d'inappréciables richesses Poperi'U'ghe, 28 novembre. (De notre cor r. sfloiuhint particulier). — Pendant que l'ar-tiliierie lourde allemande s'acharnait à dé traire les monuments les plus célèbres d< , la, vieille ville flamande, quelques soldat; héroïques se dévouèrent pour aller rechetr cher les objets précieux qui étaient sua- h point, de devenir la proie des flammes. Les Halles, l'église Saint-Mairtin, la Mari son esipagmole étaient en feu, ainsi que d< | nombreuses autres constructions. Maigri ■ las l'kmmies et la pluie de feu, ces brave > réussirent à. sauver une grande partie di ^ trésor de l'église Sainit.-Ma.rtin. De nombreuses étoles, chapes et chasu blCs, ainsi que plusieurs « antependium >: i dont l'un représentant l'agneau pascal et va s lant. près d'un million, ont été ainsi sauvés 3 Un christ très ancien, en bois-de chêne, fu . ' ('gaiement, sauvé. On a pu, de même, en i porter une photographie de très gramd foi - mat. de la Maison espagnole. Plusieurs t< s oteaux furent, également sauvés. De leur côté, les Français purent, dès 1 vei'lle, enlever un certain nombre d'objet s- anciens. i Le bombardement d'Ypres, nouvel explo .i des Vandales teutons, a causé une dTést i lante impression parmi la population. De s bourgeois disaient qu'ils- auraient volontiei sacrifié leur vie pour sauver les Hailles, c - monument unique au mond'e. a i U Saisir Joie -1 décoré k la méJailie ilitair ^ LA FRANCE POURSUIVRA LA LUTTE JUSQU'AU BOUT Le généralissime Joi'fre vient de recevo: j_ la plifis.. haute distinction qui puisse récon penser un général français : il a reçu de mains de M. Poincaré, président, de la R< [ puiblique, la médaille militaire — déjà di •_ cernée, comme un le sait, au roi Alibert. -M. Poincaré était entouré", lors de ceti e remise de décoration,par les présidents de : Chambre et -du Sénat, le président du coi . seiil et le ministre de la Guerre. ly M. Poincaré a prononcé un important di .v, cours, rendant hommage au généralissime t'_ a ses CGl'laborateurs, l'armée fi ançais-e « à ses alliés. Le président a terminé en protiLamar qu'une victoire indécise et une paix .pn x_ caire exposeraient demain Le génie frança à de noiiivellles insultes de cette barbar r[ raiifinée qui prend le musique de scienc poua* mieux assouvir ses instincts domiiu teurs. « La France poursuivra donc, a-f-il di ... jusqu'au bout, avec le persévérant concoui 'c de ses alliés., l'œuvre commencée de la lib \(% ration européenne, afin de trouver ensuit sous les auspices die ses morts, une vie pli: j intense dans la gloire, la concorde et 1 ^ sincérité. » s - LIÏÏIS 10EFAITS 5 LES MASSACRES DE DINANT ET D TAMINES. — PLUS HUMAINS OU LEURS OFFICIERS. Les rapports de la commission d'enquèl ® 's.ur les atrocités commises par les troupe 11 allemandes en Belgique donnent, avec fore dôtaiiils, le récit des massacres de Tamine el de Dinant. D'excellente source, nous tenons des d< " tais qui prouvent que ces atrocités ont él commises par ordre, avec la plus froide pr< méditation. A Dinâïiit, les soldats qui reçurent l'ord! ' de lin r sur les civils, massés à certains ei ' drtûls de la ville, hésitèrent avant d'exécuté , cet ordre. Des voix s'élevèrent : (t Musse • vyir sclnessen ? » (Devons-nous tirer ?) -Va! répondirent les officiers, revolver a poing. A 'famines, la plupart des villagcoi avaient été rangés sur une des places pu . bloques. On amena des mitrailleuses et o é <'ommanda ù leurs servants de tirer sur cet! g foui-'. Ceux-ci firent fonctionner leur engi g de mort, mais par-dessus la tête des hab r tant s. Là encore, les officiers intervinrent. Il enjoigiuirent aux sous-officiers de manoni ! yrer eux-mêmes les mitrailleuses, et, cet t 3 f°'Si la mort faucha les malheureux. ■ OH MOUS ÉCRIT DE ROUE... ï L'opinion italienne. — Les tribulations di cinq voyageurs belges . Un ami belge qui habite Rome, où i exerce d'importantes fonctions, nous écri . que, chaque jour, l'opinion publique ei , Italie, notamment l'opinion catholique, es de plus en plus favorable à notre cause Nul ne cache ses sympathies pour la Bel gique, dont, les maux sont connus et don la violation des droits est maintenant éta blie aux yeux de tous. Notre ami poursuit : « Je vous annonce que votre compatriote M-1 ^ aes, es't ire vertu ici depuis quelques jours et qu'il nous a fait part, de l'optimisme qui règne parmi les Belges. Rier n'est plus réconfortant. » -M. l'abbé Pelzer, attaché à la Bibliothèque Vaticane, est arrivé hier, venant de Belgique, à travers mille tribulations. 11 a subi un mois de dure captivité à Fri-bourg, en Bade. Quatre étudiants du Collège Belge, "ni voyageaient avec lui, ont partagé sa captivité et sont encore sous les verrous allemands. Xùsau'à quand devront-ils subir ce sort ?... Et. cependant, les cinq voyageurs s'étaient pourvus. ;'i Liège, de laissez-nasser réguliers délivrés par l'autorité militaire allemande et qui les autorisaient à passer par l'Allemagne pour se rendre en Italie. » Dernier communiqué officiel SuMtl'iriili'itieE-TiÉilillii j COMMUNIQUÉ FRANÇAiS un fut tué, les deux autres furent faits Paris, le 28 novembre, 15 h. 25. l11™^ REG|£)N D,ARRAS ET pLUS EN BELGIQUE, les combats d'artillerie AU SUD, aucun changement. ■ se sont poursuivis dans la journée du 27 La journée fut très calme dans la RE- sans incidents particuliers. GION DE L'AISNE. L'artillerie lourde allemande devient EN CHAMPAGNE, notre artillerie lourde moins active. Une attaque d'infanterie al- infligea à l'artillerie ennemie des pertes 1 lemande au sud d'Ypres fut repoussée, assez sérieuses. Dans la soirée, notre artillerie abattit un DE L'ARGONNE AUX VOSGES, rien à - biplan allemand monté par trois aviateurs: signaler. ! LE SAC DE TONGRES i: Le démit/' NEVEN nous en fait le récit 1 HABITANTS MASSACRES ; MAISONS BRULEES ; VILLE PILLEE s M. Neven, député de Tongres-MaeseycU. 0 vient, de passer au Havre. Il a bien voulu nous donner sur- le sac de Tongres, à propo; duquel on n'avait guère eu, jusqu'ici, que d. " vagues détails, les précisions que voici . « Le 5 août, nous dit-il, 17 uhlans firen leur apparition à Tongres. Leur avait-on an noncé vraiment, à, leur départ d'Elsenborn 8 qu'ils seraient les bienvenus en Belgique Toujours est-il qu'ils entrèrent en ville er saluant militairement tout le monde. D'ailleurs-, ils ne firent que passer. Jusqu'au i.' nous vîmes défiler patrouilles sur pa trou il » ^'s u 11 y a lieu de croire que, le 9, un gros d< ]• cavalerie tenta un raid sur Bruxelles. Il si ï_ pourrait donc que les gens qui, aux abord! s de la capitale- prétendaient avoir rencontri des uhlans dans la forêt de Soignes, ne s< L lussent point trompés, puisque des cavalier. qui étaient passés par Tongres auraient pi o pousser jusque là. Mais le gros de cavalerii a qui, le 9, s'était mis en marche sur la capi taie, avait été arrêté aux environs de Oors mael, entre Saint-Trond et Tirlemont, à 1 . suite d'une vive bataille avec notre avant garde de cavalerie et nos éclarireurs cyclis \ lo<. i,-.t la tentative, audacieuse avorta, grâc- n l'héroïsme des nôtres. ,1, Du 9 au 18, ce fut un défilé ininterromp'. de troupes de toutes annes, cavalerie, infan 's te rie, artillerie et. intendance. c k A partir du 17, certaines troupes s'inet;.' 0 lent, à Tongres et, immédiatement, prennea i_ dc-s otages. Le premier-et le second jour, ji me trouve du nombre de ceux-ci, a,vec U 1 doyen de Tonigres et mon collègue, le députi catholique Schaetzen. Mais le métier d'otagt est harassant: il faut, en effet, passer le jou ^ et la nuit dans une salle de l'hôtel de vil'e .s gardé par deux uhlans, l'armé au poing, e a y dormir sur une petite chaise branlante. L .loyen ayant fait remarquer que, dans de pa r ci Pies conditions, mieux serait d'établir ui - t roulement », la chose fut décidée et, à par iir du 19, les otages changèrent chaque îour « Le 19, vers midi, je me décidais à aile faire une promenade par la ville, lorsqu'ei sortant de ma demeure, je rencontre sur i< pas de sa porte, mon voisin, M. l'abbé Del E voie, qui me dii : « J'avais aussi rintentioi p de sortir, mais nous ferions peut-être mieu: fie rentrer un peu pour nous entretenir l< la situation p. Bien nous en prit, car nov.« c étions à peine installés chez l'abbé que dj: s coups de feu ret-eintiirent du côté du jardin 'e nous courons voir et voici qu'aussitôt d'au , tFes coups de feu partent vers la rue à proxi b mité de la maison. Nous avions à peine ci , le temps, l'abbé, sa mère, la servante et moi '• de nous mettre à l'abri dans un couloir de L côté que des soldats ouvrent le feu à ira vers le corridor. Ils tirent, ainsi une centaim e de coups de fusil. Pendant trois ou quatrf heurcsi, la fusillade retentit sans in tenu p " lion et nous percevons distinctement le cré pitement des mitrailleuses. d Que se passait-il ?... Nous vécûmes 1; i ne heure d'épouvantable anxiété. Comb'ei de parents, d'amis, d'êtres chers, n'aVai *ri pas été victimes de ces bandits déguisés ei soldats ? " <( Nous le sûmes quelques heures plus tard', lorsque nous nous hasardâmes dan-Lj Tongres. La cause de cette sauvage fusil' r.1 avait été une querelle entre soldats ivres. L' s >: kaisorlieks » s'étaient mis à tirer au hasard sur ceux qui avaient le malheur dt se trouver à ce moment-là dans les rues, et les fusils ne faisant .pas assez rapide besogne, les misérables avaient fait marcher les mitrailleuses. Dix-sept, innocentes victimes périrent ainsi sous leurs coups. ! Des gens furent même tués dans leur demeures car le feu fut aussi dirigé à travers portes et fenêtres. Un coup de sifflet retentissant avait mis fin à ,1a fusillade, ce qui prouve à l'évidence que tout fut commandé par les officiers, qui tiraient parti, sans doute, de l'état d'ivresse de leurs hommes pour ileur fairte accomplir d'aussi abominables forfaits. i « Mais, tout à coup, on entendit des rou- • lements de tambours. Nous nous approchA-; mes et nous apprîmes que tout le momie ! devait quitter la ville, l'autorité ayant dé-: cidé de l'incendier, sous le faux prétexte >• que des civiils auraient tiré sur la troupe !... 1 <( Je puis cependant vous affirmer, nous dit : avec force M. Neven, que c'est là un men- ■ songe impudent ! J'ai fait, avec M. l'abbé Del voie, une enquête à ce sujet. Aucun Ton- 1 .grois n'a tiré un coup die feu. « Mais j'en reviens à l'incendie de la ville. ■ Nous eûmes le lamentable spectacle de la - fuite précipitée de toute cette population de braves giens, ayant à peine eu le temps de 1 se couvrir, fuyant, éperdus, les enfants enroulés dans des couvertures, les vieillards se traînant péniblement, les malades et les - infirmes transportés dans des brouettes. A t tfioi.nc nous étions-nous mis en route que 1 déjà, sur trois points de la ville, nous aper-' cevions les lueurs rouges d/e l'incendie dé-; vorant notre chère cité. <( Aux portes de la ville, les soldats rangèrent les femmes1 et les enfants d'un côté, les hommes de l'autre, et nous firent mar-cher toute la nuit, les mains en l'air, tandis î qu'ils dirigeaient les canons de leurs fusils - vers la poitrine de ceux qui, fatigués, fai-i s aient mine de baisser les bras ! Arrivés à - une vingtaine de kilométrés de la ville, nos bourreaux nous abandonnèrent. Certains d'entre nous .essayèrent, deux jours de suite, > de regagner, leurs demeures, mais, chaque • fois qu'ils approchaient de la ville, les coups ■ die feu les en chassaient. Quand, après ^lu- • si ours jours, on jpùit y ren trer, on apprit que dix-huit maisons avaient été incendiées de ' fond en comble, dont celle de mon collègue » M. Schaetzen, et la demeure de M. Huy-? brechts, véritable musée, où notre conci-; toven, qui esi. un archéologue averti, avait accumulé de véritables trésors d'art, dont • la destruction constitue une perte irréparable.« Cet incendiie avait eu pour seul but de ter-1 roriser les populations belges, c'est indiscu- • faible. Les avant-gardes de notre cavalerie et. nos eyctist.es faisaient chaque jour des victimes nombreuses parmi les Prussiens et. empêchaient ceux-ci d'avancer. Fous de • rage, ces fiers soldats se vengeaient, des succès de nos troupes en massacrant la po-pulation.« Dois-jc vous ajouter que fout a été pillé à Tongres, qu'il ne reste plus un tableau, plus un meuble de valeur, plus 1111 objet précieux, que toutes les caves ont été vidées, bref, que tout a été razzié et dévasté ? Le tout a été mis sur wagon et expédié en e Allemagne !... » L'attitude k la Presse belge M. Tenvagne, députe socialiste d'Anvers écrit dans I' u Indépendance belge » : d Liège et Bruxelles n'ont jusqu'à présent î pas trouvé bon de ressusciter leur presse Cette situation pourrait ne' pas perdurer. L<; mauvais exemple donné par quelques orga-- nés d'Anv3rs, de Bruges, de Namur a suscité des hésitations. Des intérêts se sont fait jour, et à Liège comme à Bruxelles 011 examine et on discute. t Ce n'est, pas parce que les Allemand.-, ont. supprimé la censure pour la remplace, par des conditions qu'il se peut avoir ave-.1 eux les Accommodements. Sans liberté, sans la liberté la plus large, pas de presse possible. » i Nous sommes d'accord avec l'honorable député. Voici d'ailleurs l'ordre du jour voté à Londres, après une discussion contradictoire par un. certain nombre de journalistes. « Les soussignés, journalistés professionnels belges, réunis à Londres, indignés de voir des confrères consentir à collaborer à ces journaux notoirement li.és avec l'autorité allemands ,décident de réclamer la convei.a-tion d'une assemblée générale extraordinaire de l'Association de la Presse pour protes ter avec la dernière énergie contre la félonie des administrations des journaux et des journalistes collaborant à des feuilles qui Laraiss- nt en ce moment sous le contrôle allemand. » ty %) <y %;■ <y %>. LEURS " CIGARES A 15" CE QUE SONT LES NOUVEAUX MORTIERS ALLEMANDS Nieuport, 28 novembre (De notre envoyé spécial). — Durant les combats sur l'Yser, au moment où les tranchées des alliés et celles des Allemands étaient à portée de voix, nos soldats reçurent plusieurs fois dans leurs abris des obus énormes, qui arrivaient à peu près sans siffler et tombaient nerpendiculairement ou à peu près en causant de grands dégâts. Vu leur diamètre et leur longueur, nos hommes eurent tôt fait de baptiser ces obus du nom pittoresaue de : « cigares à 15 ». Ce sont deux pièces lançant ces projectiles que les Allemauds durent abandonner devant R an 1 se appelle. Il s,'agit de mortiers modèle 191? système Ehrhardt-, fabriqués e.11 1913. à Dusseldorf, à la « Rheinische Metallwaaren und Maschinen Fabrik ». Ils n'ont, en effet, que 90 centimètres de longueur pour un diamètre de 21 centim. Ils sont, remarquables par leur peu de longueur. en comparaison du calibre. Ils se ■Chargent par la gueule. L'obus, très long, dépasse légèrement celle-ci. La mise ;'i feu se fait électriquement. Le canon est muni de deux freins à glvoérine, opposés l'un à l'autre, au-dessus et au-dessous du canon. Celui-ci repose sur un affût en tôle d'acier. Les roues de l'affût sont de petit dianiètre, mais assez larges. La pièce est petite, trapue, fort mobile et étant, en outre, très légère, il est possible de la. déplacer rapidement à la main. Ce mortier a le môme asnect extérieur que les lourds obusiers de 28 centimètres. 11 n'est employé que pour le tir à courtes

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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