Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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06 January 1918
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s.n. 1918, 06 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/q23qv3d64s/
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QUATRIEME ANNEE. — N* 2070 Le Numéro : ÎO oentimes DIMANCHE 6 JANVIER 1918. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sent également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28tcr, Rue de la Bourse, 28"* Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — , 9 fr. par trimestro LE RÈGNE DES IRRESPONSABLES Un ministre a prononcé il y a quelques jours ces étonnantes paroles : « Je suis ici pour -prendre mes responsabilités et si la loi ne me faisait un devoir d'abriter mes responsabilités derrière la vôtre, je l'aurais prise tout seul. » Ce ministre est M. Clemenceau. Ces paroles sont extraites du petit discours qu'il a prononcé, le 19 décembre, devant la commission parlementaire constituée pour statuer sur l'immunité de M. Caillaux. Nous n'en avons pas entendu souvent do pareilles depuis le commencement de la guerre, dans la bouche des ministres de l'Entente. C'est un fait que la souveraineté parlementaire et le régime démocratique ne développent pas, chez les ministres et leurs fonctionnaires, le sens et le goût des responsabilités. Bien au contraire... La responsabilité ministérielle est, par tout, un vain mot. Nos hommes politiques peuvent diriger tout de travers les affaires publiques, obérer les finances de l'Etat, faire construire des canaux et des chemins de fer où il n'en fallait pas, n'en pas construire où l'intérêt national l'exigeait, affaiblir l'armée et, partant, ouvrir le pays à l'invasion étrangère : ce qui peut leur arriver do pire, c'est de perdre leur place de mi •rtistre et leur siège de député. Encore un parti bien organisé, est-il capable de sauver du naufrage électoral — cela s'est vu —- et même de revirginiser les politiciens les plus néfastes et les plus défraîchis. Où et quand a-t-on vu un ministre ou un fonctionnaire rendus personnellement responsables des dé gâts infligés, par leur incapacités, à la chose publique ? L'Etat moderne, l'Etat démocratique a organisé la hiérarchie des parapluies Tout le monde, dans les administrations, depuis le commis aux écritures jusqu'au chef du département, est couvert par tout le monde. Il n'y a pourtant pas d'entreprise industrielle pos sible sans responsabilité personnelle. Les entreprises où des chefs compé tents et responsables savent choisir, ré compenser et punir sont sûres de réus sir : les autres font faillite. Or, dans les Etats modernes, nous voyons tous les jours les fautes les plus désastreuses demeurer impunies, quand elles ne tournent pas à la glorification des coupables grâce à un succès de tribune ou à un coup d'épongé du suffrage universel, trop souvent sensible à des raisons que la raison ne devrait pas connaitro. Encore, s'il ne s'agissait que des dp iiiers de l'Etat « Plaie d'argent n'est pas mortelle. Mais il y a la guerre ! Et tant qu'il y aura la guerre, c'est avec son sang que le peuple paiera les négliger! ces et les erreurs commises, en temps de paix, par ses gouvernants. Villages brûlés, civils égorgés, jeunes, gens fauchés sur les champs de> bataille ; il ne serait pas impossible, en remontant à la source de ces malheurs, d'en préciser la cause : ignorance, vanité ou faiblesse de tel politicien Conclusion : il faut réformer l'Etat, radicalement, de fond en comble, améliorer le recrutement des ministres et des fonctionnaires, organiser leurs responsabilités. Des naïfs ou des malins répètent à tout bout de champ — ils le croient peut-être — qu'il suffira d'installer au pouvoir les partis politiques associés pour relever les ruines, restaurer l'Etat, pacifier la nation. Erreur : Paire fonctionner la machine gouverne mentale en fonctions de trois partis? Le remède serait pire que le mal. Il y a autre chose à tenter. Quoi ? Comment ? On ne nous laisserait pas exposer nos idées en ce moment-ci... FERNAND NEURAY. IU FRONT FRANÇAIS 14 heures. Activité marquée des deux artilleries dans la région au Sud de Corbeny et, sur la rive gauche de la Meuse, au Bois d'Avo-œurt.Au Nord de Saint-Mihiel, un détachement ennemi, qui tentait d'enlever un de nos postes, a subi sous nos feux des pertes isensibles, sans obtenir de résultats. Une autre tentative ennemie dans la région de Flirey a également échoué. Ih's prisonniers sont restés entre nos mains Nuit calme partout ailleurs. 23 heures. Nous avons repoussé wi coup de main ennemi au Sud de Duvincourt et fait des prisonniers. En Champagne, un de nos détachements a pénétré au Nord de la Main de. Massives, dans le§ tranchées allemandes où il a opéré de nombreuses destructions. Lutte d"artillerie assez active au Bois d'Avocourt et dans la région du Bois de. s Caurières. DANS LA JOURNEE DU 4 JANVIER. CINQ AVIONS ALLEMANDS ONT ETE ABATTUS AU COURS DE COMBAT AVEC NOS PILOTES„ | VŒUX DEMUVEL AN (Entre les Etats-Unis j et la Belgique I n échange de télégrammes eiilrc le Roi Aibert et le Président Wilson A l'occasion des fêtes de Noël et du Nou rel-An, S. M. le roi Albert a adressé à M. le président Wilson un télégramme dont voici la traduction : En ces jours de fêtes et à la veille du Nouvel An, je vous offre pour vous et tous les citoyens de notre grand pays, mes meilleurs vœux et l'expression de la confiance que la Belgique garde fermement que l'action des Etats-Unis d'Amérique, contribuera puissamment à lui apporter tout ensemble la justice et de complètes réparations(S.) ALBERT. M. le Président Wilson a répondu en ces termes : Au nom des citoyens des Etats-Unis, je vous remercie de votre message de 'Noël ; leurs cœurs vont sans réserve au peuple de Belgique souffrant et héroïque cl c'est leur vœu le plus profond que l'Europe nouvelle puisse lui apporter l'aube d'un nouveau jour d'espérance et de prospérité restaurée. (S.) IVOODROW WILSON. Les télégrammes suivants ont également, été échangés entre les grands-quartiers généraux américain et belge : S. M. LE COMMANDANT EN CHEF DE L'ARMEE BELGE Les forces expéditionnaires américaines invoient à Votre Majesté et à la vaillante armée sous son commandement ses salutations et ses meilleurs vœux pour Vannée nouvelle (S.) PERSHING. GENERAL PERSH1NG COMMANDANT EN CHEF DES FORCES EXF i'.ÏJITTONNAIRES AMERICAINES Je vous remercie sincèrement de' votre bon messaqe de. Noël et de Nouvel-An. En ces jours de fête, en mon nom et au nom de l'Armée belge, je désire vous exprimer les vœux les plus cordiaux pour vous et pour tous les officiers et soldats des Forces expéditionnaires américaines (S.) ALBERT ■ i LA VIE MILITAIRE ee trouve aujourd'hui en deuxième page. ECHOS un conseil des ministres s'est réuni lûer à Sain te-Adresse, sous la présidence de M. de Broqueville. La séance a été consacrée à l'examen de questions politiques et diplomatiques, ainsi qu'au *a vitaillement de la Belgique occupée, en suite des décisions prises à la Conférence interalliée de Paris. wwira Les 'Belges au Gaatenjala Le ministères des Affaires étrangères a reçu des nouvelles de la Colonie belge au Guatemala. Tous nos compatriotes sont sains et saufs. Mais les bâtiments de la légation ont été gravement endommagés par le tremblement de terre. "WVW>» Vne famille de braves De nombreuses familles belges font pour la patrie de grands sacrifices et mériteront plus tard d'être mises au tableau d'honneur de la guerre. Telle ia famille du notaire et de Mme Sterckx-Scheppers, de Senipts (Brabant), près de Malines.dont les SIX fils défendent leur pays. Equipements Tous les officiers belges s'habillent et s'équipent, à des prix raisonnables chez Lévv, Gi, boulevard Saint-Martin, à Paris, fournisseur du Ministère des Colonies de Belgique. (Visiter ou écrire). tww» Le Littoral belge Il vient do se constituer une société d'études intitulée : « Le Littoral Belge », pour la reconstruction des plages, fermes et villages de la Flandre Occidentale. Il est fait appel à toutes les compétences en matière de construction. Prière d'envoyer tous .-enseignements intéressants à M. G. liage,1=;, ex'pert-comptable près la légation de Belgique à Berne, Gurtenbùhl, 649, g. , LES RAIDS EN FLANDRE Nouveaux bombardements aériens des bases allemandes Londres, 5 janvier. L'Amirauté publie le communiqué suivant : Vendredi, notre service naval d'aviation a effectué un raid de bombardement sur Vaérodrome de Ghistellcs. De nombreuses bombes ont été jetées sur l> s bâtiments et les hangars. Tous nos appareils sont rentrés sains et sauf* M. LLOYD GEORGE EXPOSE les buts de guerre de la Grande-Bretagne ***** MI? TOUT LIBERATION SI U ILS Ml ET EIFM1 El MIMES L'AlsaGe-Lorraiae rendue à la Fr Pologne indépendante. - Inter opprimées par l'Autriche Londres, S janvier M. Lloyd George a reçu aujourd'hui les délégués des Trade-Unions qui discutent en ce moment la question des effectifs avec le ministre du Service ational. M. Albert Thomas assistait à cette réunion qui avait d'ailleurs un caractère privé. A cette occasion, le premier ministre a fait, au nom du gouvernement, les importantes déclarations suivantes sur les buts ■cle guerre des Alliés : « Lorsque le gouvernement invite le parti travailliste anglais à lui prêter son concours pour maintenir la puissance de ses armées en campagne, les représentants ,de ce parti ont le droit de demander que les craintes et les doutes que certains d'entre eux pourraient éprouver au sujet de l'emploi qu'on fait de cette force pré-, cieuse soient dissipés. Ce qui est vrai du pa.rti travailliste anglais est également vrai de toutes les citoyens de la Grande-Bretagne sarns distinction de dusse ou d'occupation. « Lorsque dés millions d'hommes sont appelés à souffrir et à mourir, lorsque de vastes populations endurent les souffrances et les privations de la guerre sur une échelle sans précédent dans l'histoire du monde, iLs ont le droit de> savoir pour quelle cause ils vont se sacrifier. « Seules les causes les plus hautes, les plus nettes, les plus justes peuvent jusinier la continuation de cette indicible agonie des nations. Il uous faut donc déclarer clairement et d'une façon définie non seulement les principes pour lesquels nous combattons mais encore leur application précise -et concrète à la carte du monde. « Nous sommes arrivés à l'heure la plus critique de ce terrible conflit. Avant qu'un gouvernement prenne une grave décision sur les conditions, auxquelles il doit terminer ou poursuivre la lutte, il faut que ce gouvernement s'assure que ces conditions ont l'assentiment de la conscience nationale, car aucun autre appui n'est possibie pour soutenir l'effort requis en vue d'une conclusion équitable de cette guerre. « Je me suis donc, ces jours derniers, efforcé d'une façon toute spéciale de me mettre au couraut clés idées et de l'attitude quti sont celles d'homimes représentant toutes les sections de l'opinion dans notre pays. « La semaine dernière, j'ai eu le privilège non seulement de lire le programme des buts de guerre du Labour Party, mais encore de discuter en détail avec les-chefs de ce parti le sens, la portée de cette déclaration. J'ai pu aussi discuter cette question capitale avec M. Asquith et Lord Grev. J'aurais été «heureux aussi d'échanger des vues avec les leaders nationalistes irlandais, mais ils se trouvent en ce moment en Irlande, où ils s'efforcent de résoudre le problème compliqué de l'autono-' mie irlandaise. Cependant, M. Redmond, parlant en leur nom, a exposé avec sa clatrté et sa vigueur habituelles, dans un grand nombre de ses discours, ses idées sur l'objet et les buts de la guerre. « J'ai eu en outre l'occasion de consulter certains représentants de nos grandes missions d'outre-mer. « Je suis heureux de pouvoir dire, après toutes ces conversations que, — bien que le gouvernement soit seul responsable des termes mêmes que je vais employer — l'accord national est réalisé en ce qui concerne le caractère et l'objet de uos buts de guerre et de nos conditions de paix. « Pa.r les paroles que je vous adresse aujourd'hui et qui seront entendues dans le monde entier, j'ose dire que j'exprime non seulement l'opinion du gouvernement, mais encore celle de la nation et de l'empire britannique dans 6on ensemble. La Grande-Bretagne n'a pas attaqué; elle est ailée au secours de la Belgique. « Commençons par dissiper quelques malentendus et déclarons pourquoi nous nous battons. Nous ne faisons pas une guerre d'agression contre le peuple allemand. Les gouvernants de ce peuple lui ont persuadé qu'il combat pour sa légi time défense contre une ligue de nations rivales attachées à détruire l'Allemagne. Ce n'est pas vrai. La destruction et le démembrement de l'Allemagne ou du peuple allemand n'ont jamais été un de nos buts de guerre depuis le début des hostilités jusqu'à ce jour. C'est bien à contre-cœur et c'est sans être préparés pour cette terrible épreuve que nous avons été forcés d'entrer dans cette guerre pour notre légitime défense, pour la défense du droit public européen violé et le respect des obligations des traites les plus solennels' sur lesquels reposait le droit public de l'Europe et que l'Allemagne avait brutalement foulés aux pieds en envahissant la Belgique. Il nous fallait soit entrer dans la lutte, soit rester spectateurs, voir l'Europe vaincue et la force brutale triompher du droit public et de la justice internationale. Seule la perception de cette effroyable alternative a contraint le peuple 1 ritannique à entrer en guerre. Elle ne veut pas anéantir ses ennemis, mais les réduire à l'impuissance. » Dans cette première attitude qu'il a ince. " Les territoires et pays en nationalisation des Détroits. ^ Aff et par la Turquie. Les colonies et limitation des armements. prise, il n'a jamais visé à rompre l'unité des peuples germaniques ou à démembrer leur Etat ou leur. pays. L'Allemagne a oc-cujpé une grande situation dans le monde. » Ce n'est pas notre désir ni notre intention de , contester ni de détruire cette situation dans l'avenir ; nous voulons bien plutôt lui enlever des espoirs de domination militaire et la voir cijLsacrer toutes ses forces aux grandes tâches bienfaisantes du monde. » Nous né nous battons pas non plus pour détruire l'Autriche-Hongrie ou pour priver la Turquie de sa capitale ou de sés nays tristes et fameux d'Asie et de Thrace dont la population principale est de race ottomane. Nous ne sommes pas non plus entrés en guerre simplement pour changer eu pour détruire la constitution impériale de l'Allemagne, bien que nous considérons cette constitution militaire autocratique comme un dangereux anachronisme au xxe siècle. Notre point de vue c'est que l'adoption par l'Allemagne d'une Constitution vraiment démocratique serait la preuve la plus convaincante que chez elle le vieil esprit de domination militaire est bien mort au cours de cette guerre et faciliterait beaucoup pour nous la conclusion avec ce pays d'une paix largement démocratique ; mais en somme c est là une question qu'il appartient au peuple allemand de régler. L'Allemagne n'a jamais osé définir ses buts de guerre. » U y a plus d'un an déjà que le président des Etats-Unis, qui était alors neutre, a proposé aux belligérants de déclarer nettement de part et d'autre les buts pour lesquels ils combattaient. Nous avons répondu, nous et nos alliés, par la note du 10 janvier 1917. A cet appel du président Wilson, les Empires centraux n'ont pas donné de réponse ; en dépit des nombreuses adjurations par leurs adversaires aussi bien que par les neutres, ils ont gardé un silence complet sur leurs buts de guerre ; MEME SUR LA QUESTION CAPITALE DE LEURS INTENTIONS A L'EGARD DE LA BELGIQUE, ILS ONT UNIFORMEMENT REFUSE DE DONNER LA MOINDRE INDICATION SINCERE. Le comte Czernin n'a fait qu'une vague déclaration cù il ne parie de la Bei-gique.que pour refuser de la dédommager.| » Le 25 décembre dernier, cependant, le comte Czernin, parlant au nom de l'Au-triclie-Hongrie et de ses alliés, a bien fait une espèce de déclaration, mais elle est déplorablement vague. On nous dit que « ce n'est pas l'intention » des puissances centrales de « s'approprier par force » des ; territoires qu'elles occupent ou de « priver de son indépendance une nation qui a perdu son indépendance politique pendant la guerre ». Il est évident qu'il serait perfide de mettre à exécution .toute espèce de plan de conquête sans se départir de l'interprétation littérale d'une telle promesse. » Est-ce à dire que la Belgique, la Serbie, le Monténégro et la Roumanie seront ainsi indépendants, aussi libres de diriger Iturs destinées que les Allemands eux-mêmes ou que toute autre nation, ou bien est-ce à dire qu'on leur imposera toutes suites d'ingérences et de restrictions politiques st économiques incompatibles avec la situation et la dignité d'un peuple émancipé qui se respecte ? Si telle est l'intention de nos ennemis, il y a donc une espèce d'indépendance-pour une grande nation et une espèce inférieure d'indépendance pour une petite nation. Il nous faut savoir ce que l'ennemi veut dire, car l'égalité des droits des nations, les petites aussi bien que-les grandes, est un des principes fondamentaux pour lesquels la Grande-Bretagne et ses alliés combattent dans cette guerre. » La même déclaration rejette vigoureu-siment Vidée d'une réparation pour 1rs dommages infligés délibérément, aux villes et aux villages de Belgique et à leurs habi-tants. Le reste de cette prétendue offre des puissances centrales consiste presque entièrement en un refus de toute concession. Toute proposition d'autonomie pour les nationalités sujettes est rejetée* entièrement de ses termes de paix. La <1116511011 de savoir si l'on accordera sous une forme ou sous une autre l'autonomie aux Arabes, aux .Arméniens ou aux Syriens est, î nous déclare-t-on, une question qui ne regarde que la Sublime Porte. « Une allusion vaaiie pour la protection des minorités » en tant, qu'elle est pratiquement réalisable, c'est là toute la liberté que lès hommes d'Etat germaniques se risquent à offrir. « Il n'y a qu'un point sur lequel ils s'expriment avec une parfaite netteté ; en. aucun cas, disent-ils, les a revendications allemandes « sur la restitution intégrale j des colonies allemandes ne seront" modifiées Tout le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, ou. comme nous disions jadis, du gouvernement par consentement des gouvernés, s'évanouit. 11 est impossible de croire que l'édifice d'une paix permanente puisse être cons- valiis libérés. - Constitution d'une ranehissement des nationalités allemandes. - Arbitrage tijuit sur une pareille fondation. Une adhésion toute extérieure à la formule « point d'annexions ni d'indemnités » ou au diroit des peuples à disposer d'eux-mêmes ne saurait servir de rien. Avant de pouvoir entamer les négociations, il faut que les puissances centrales se. rendent compte dies laits essentiels de la situation. II nous faut un traité de paix serieux, auquel consentent ies gouvernés. << L'époque du traité de Vienne est bien loin de nous. Nous ne pouvons plus remettre l'avenir de la civilisation. européenne aux décisions arbitraires d'une poignée de négociateurs s'efforçant par la. chicane ou la persuasion à garantir les intérêts de telle ou telle dynastie ou de telle ou telle nation. Le règlement de l'Europe nouvelle devra être fondé sur des principes de raison et de justice qui en garantissent en quelque mesure la stabilité. C'est pourquoi nous estimons que le principe du gouvernement par le consentement des gouvernés doit seryir de base à tous les règlements territoriaux qui suivront cette guerre. » C'est pourquoi aussi les traités doivent être respectés et que chaque nation doit être prête, quoi qu'il lui en coûte, à faire horjneur à sa signature. Sans quoi tout tVaité de paix ne vaudra même pas le papier sur lequel il est écrit. Première condition de paix de ia Grande-Bretagne : indépendance de 5a Belgique avec toutes les réparations possibles. » LA PREMIERE REVENDICATION FAITE PAR LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE ET SES ALLIES A DONC TOUJOURS ETE LA RESTAURATION POLITIQUE TERRITORIALE ET ECONOMIQUE COMPLETE DE L'INDEPENDANCE DE LA BELGIQUE ET TOUTES LES REPARATIONS POSSIBLES POUR LES DEVASTATIONS DE SES CITES ET DE SES PROVINCES. » Ce n'est pas là une demande d'indemnité telle que celle que l'Allemagne imposa à la France en 1871. Ce n'est pas un effort pour faire défrayer les dépenses de guerre d'un belligérant par un autre, que cet effort. soit défendable ou non. Ce n'est rien moins qu'une demande visant à faire répudier, avant tout espoir de paix, cette violation flagrante, du droit public européen à la faire réparer dans la mesure du possible. La réparation équivaut à la reconnaissance d'un droit. Si le droit international n'est pas reconnu par l'existence d'une indemnité pour les maux infligés au méjjris de ce droit, il ne saurait jamais • être réalisé. ] Deuxième condition : libération de tous les autres territoires et pays envahis. » Vient ensuite la restauration de la Ser-I bie, du Monténégro, des territoires envahis i de France, d'Italie et de Roumanie; le re-! trait intégral des armées étrangères, et les réparations pour les injustices commises sont une condition fondamentale d'une paix permanente ? Troisième condition : restitution de l'A!-sace-Lorraine.A ce moment, M. Lloyd George se tourne vers M. Albert Thomas et, d'une voix vibrante. il cbit : « NOUS VOULONS AUSSI SOUTENIR JUSQU'A LA MORT (Applaudissements) LA DEMOCRATIE FRANÇAISE (Applaudissements) DANS SES DEMANDES DE REVISION DE LA GRANDE INJUSTICE COMMISE EN 1871 (Applaudissements), LORSQUE, SANS EGARDS POUR LES VŒUX DE LEURS POPULATIONS,DEUX PROVINCES FRANÇAISES FURENT ARRACHÉES AUX FLANCS DE LA FRANCE ET INCORPORÉES A L'EMPIRE ALLEMAND. Cet ulcère a infecté pendant un demi-siècle la paix européenne, et des conditions normales ne pourront être rétablies jusqu'à ce qu'il soit guéri. Il ne saurait y avoir d'illustration plus frappante que celle-là de la folie et de la méchanceté de la, violation du droit national à la faveur d'un succès militaire éphémère. La question spéciale de la Russie et -Jes territoires russes envahis. » Je ne discuterai pas la question dos territoires russes occupés par l'Allemagnp; la politique de la Russie, depuis la révolu ti'on, a passé rapidement par tani de pha-seà qu'il e>t difficile de dire ce que sera ia situation lorsque viendra l'heure de lis-cuter les termes définitifs de la paix européenne. La Russie -a accepté la guerre avoc toutes ses horreurs, parce que fidèle à sa fatelle traditionnelle des communautés plus faibles de sa. race, elle est intervenue pour défendre la Serbie d'une conspiration contre son indépendance. C'est cet honorable sacrifice qui a fait entrer en guerre non seulement la Russie, mais encore la France; la France fidèle aux clauses de son traité avec la Russie, a soutenu son alliée dans une cpierelle qu'elle n'avait point cherchée <« Le respect chevaleresque de la France' pour ses traités a eu pour conséquence l'invasion sans provocation de la Belgique, et. des obligations de traités de la Grande-Bretagne envers ce petit pays nous ont fait à notre tour entrer en guerre. Ceux qui gouvernent actuellement la Russie sont maintenant engagés, sans consultation préalable des pays que la Russie a fait entrer en guerre, dans des négociations séparées avec leurs ennemis com-^ muns. « Je ne fais point de reproche. Je me borne à -énoncer des faits aiin de montrer clairement pourquoi la Grande-Bretagne ne saurait être tenue responsable des décisions prises en son absence et au sujet desquelles elle n'a pas été consultée. « Tous ceux qui connaissent la Prusse et ses desseins sur la Russie ne sauraient douter un seul instant de son intention véritable, de quelque formule qu'elle se serve pour tromper la Russie. Elle n'a pas l'intention de rendre une seule des provinces ou des cités russes occupées au-, jourd'hui par ses armées. Ces provinces russes, sous tel ou tel titre, et peu importe le titre, feront désormais partie intégrante des domaines de la Pruisse, elles seront régies par l'épée prussienne dans l'intérêt de l'autocratie prussienne. Le reste du peuple russe sera soit séduit par des formules spécieuses, soit réduit par la menace d'une reprise de la guerre contre une armée impuissante, à une condition' d'esclavage économique absolu et finalement d'esclavage politique, à l'égard de l'Allemagne. « Nous déplorons tous une telle perspective. La démocratie .britannique veut combattre jusqu'au bout aux côtés des démocraties de France et d'Italie et de tous nos autres alliés. Nous serons fiers de combattre côte à côte jusqu'au bout avec la nouvelle démocratie russe. L'Amérique, la France et l'Italie partagent ces sentiments. Mais si ceux qui gouvernent actuel-, lement. la Russie agissent indépendamment de nos alliés, nous n'avons aucun moyen d'intervenir pour empêcher la catastrophe qui menace sûrement leur pays. Il faut reconstituer une Pologne indépendante.» La Russie ne saurait être sauvée que par son peuple. Nous croyons cependant qu'une Pologne indépendante, comprenant tous les éléments vraiment polonais (fui désirent en faire partie est une nécessité urgente pour la stabilité dans l'Europe occidentale. Une autonomie véritable doit être accordée aux nationalités d'Autriche-Hongrie.» De même, bien que nous estimions avec le président Wilson que le démembrement de l'Autriche-Hongrie ne fait pas partie de nos buts de guerre, nous sentons que si une autonomie véritable, suivant des principes bien démocratiques, n'est pas accordée aiLT nationalités d'Autriche-Hongrie qui l'ont 'désirée si 'longtemps, il çst impossible d'espérer faire disparaître les causes d'agitation qui, dans une partie de 1 Europe, ont si longtemps menacé la paix générale.Les aspirations des Italiens et des Rou« mains doivent être satisfaites. » Pour les mêmes raisons, nous considérons qu'ii est indispensable de satisfaire les revendications légitimes des Italiens qui veulent voir réunir. à eux, ceux qui appartiennent à leur race et à leur langue. » Nous voulons aussi demander que l'on fasse droit aux légitimes aspirations des populations de race et idiome roumains. (c Si ces conditions sont remplies, l'Autriche-Hongrie pourra devenir une puissance dont la force contribuera à la paix et à la liberté permanente de l'Europe au lieu de n'être qu'un instrument pernicieux; de l'autocratie militaire de la Prusse qui consacre les ressources de ses alliés à la réalisation de ses sinistres desseins. Internationalisation des Détroits. » Hors d'Europe, nous croyons qu'il faut appliquer ies mêmes principes; sans doute nous ne contestons pas le maintien de l'Empire Ottoman dans les pays habités par la race turque ni le maintien de sa capitale à Constantinople, LES DETROITS UNISSANT LA MEDITERRANEE A LA MER NOIRE ETANT INTERNATIONALISÉS.Les nations opprimées par la Turquie doivent être libérées et régler elles-mêmes leurs destinées. » L'Arabie, l'Arménie, la Mésopotamie, . la Syrie et la. Palestine ont, suivant nous, le droit de voir reconnaître leur existence nationale séparée. Nous n'allons pas discuter ici la forme exacte que pourra prendre dans chaque cas particulier la reconnaissance de cette existence. Bornons-noua à nous dire qu'il serait impossible de rendre ces pays à leurs anciens maîtres. » On a beaucoup parlé des accords jue nous avons conclus avec nos alliés sur ces questions et sur d'autres., Tout ce que je puis dire c'ost que lès nouvelles circonstances, telles que l'écroulement de la Russie, les négociations russes pour la paix séparée ayant changé les conditions sous lesquelles ces accords ont été conclus, nous sommes et nous avons été toujours prêts à les discuter avec nos alliés. Le sort des colonies allemandes. » En ce qui concerne les colonies aile- • mandes, j'ai déclaré à ■plusieurs reprises qu'elles sont à la disposition d'une confé' rence dont la décision devra avant tout tenir compte des vœux et des intérêts des habitants de ces colonies. M. Lloyd George a fait alors ressortir qu'il était possible de consulter les indigènes et que le principe du droit des nations à disposer d'elles-mêmes leur est par conséquent ' parfaitement applicable. Il a réfuté la thèse allemande suivant laquelle les indigènes des colonies allemande ont prouvé leur attachement à la domination germanique.. « La manière dont l'Allemagne, a-t-il dit, a traité les populations indigènes de oes colonies justifie entièrement les craintes ou/elle éprouve de voir décider l'autono-

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