Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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19 December 1917
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s.n. 1917, 19 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 16 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qn5z60d942/
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tïï'ITRTfâTR &NNEE, S055» ■ « ■ — nz& TWoaëi©"S ±0 TOtiiààrE^ "ftERCREm là MEMBRE WT?; ■ . " i n PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Télôp2ioï\e : Central 33>04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les-petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE T"* LE HAVRE 28tfr, Rue de la Bourse, 28t4' Téléphone t S4s Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre Directeur : Fernand NEURAY Que faut-il attendre de la Russie? PAR Jacques BAINVILLE . Que pouvons-nous espérer de la Russie ? Que pouvon-nouâ en craindre ? Voilà les questions que les gouverne-mens alliés ont dû se poser depuis les journées révolutionnaires du mois de mars. De la réponse dépend la politique qui sera suivie par rapport aux peuples •russes. Car voici justement la grando différence. qui bouleverse toutes ^ les traditions diplomatiques. Jusqu'à présent, la Russie à laquelle les puissances ■avaient affaire était un Etat centralisé, 'il suffisait d'un ambassadeur et de quelques secrétaires à St-Pétersbourg et ,l'on était représenté auprès de l'Empereur de toutes les Russies. Depuis que l'unité impériale est détruite. les Russies reprennent l'une après l'autre leur indépendance. L'édi-ficte- élevé au cours des siècles par les ■tsars tombe en morceaux. L'Empire se '.redéeompose en ses éléments primitifs La République finlandaise est déjà sur 'Je point d'être reconnue par les Alliés, \ll en sera peut-être de même un jour ou . l'autre pour la République ukrainienne. Et le mouvement ne s'arrêtera p-3s là. Fédération ou séparatisme, quelle que soit 'la formule de la Russie nouvelle, il faudra aussi que la diplomatie y soit ■décentralisée. On peut dire qu'en ce 'moment les ambassades à Pétrograde sont à peu près fictives. Et il importera d'avoir au plus tôt des 'représentants à K'ief.' capitale d'un Etat plus peuplé que wfe l'était l'Italie au moment où elle ob- 'tin t son indépendance, * * * , La révolution substitue plusieurs Etats,. pe.ut-ëtre une poussière d'Etats, ail grand Etat tsarien. bureaucratique et unitaire : voilà Je principe d'où il faut partir pour organiser notre représentation diplomatique en Russie. Mais, en même temps que le tsaris-v, ïrie, est tombée la doctrine politique qui «.vait fondé l'alliance franco-russe et la Triple-Entente. Tout est à refaire, tous res fils sont à renouer. A une diplomatie réorganisée d'après les changements du statut territorial et politique de la Russie, il conviendra aussi de donner des directives et des instructions nouvelles.Il importe de ne pas oublier que la politique des alliances occidentales a été avant toute chose, de la part de la Russie, une conception de gouvernement. Alexandre II l'avait ébauchée, 'Alexandre III l'a réalisée, Nicolas II en à hérité et s'y est tenu. C'était une pensée dynastique, une doctrine de r.han-rellerie. En France, au contraire, l'alliance russe était populaire et nationale. D'où une disparité, une surprise, dos malentendus lorsqu'il est apparu, après le mois de mars 1917, que la démocratie russe n'avait pas pour les démocraties d'Occident les sympathies qu'on lui prêtait. Il faut bien savoir que la plupart des classes nouvelles que la révolution a portées au gouvernement nourrissent •des .préjugés contre les puissances de l'Europe occidentale. Quant au peuple proprement dit, il les ignore à peu près iét ses sentiments sont sî simples qu'il est facile de l'égarer. Sous l'ancien régime, clans les écoles primaires, on agrandissait la France sur les cartes de géographie pour ne pas donner l'im-presion que la Russie avait choisi un petit allié. Ce simple fait suffit à montrer que le prestige moral a une influence médiocre sur les masses russes. Nous avons donc à faire leur conquête et à nouer de bonnes relations avec les gouvernements que ces masses vont se donner. Cela se fera par la connaissance de leur^ _ sentiments, de leurs idées, de leurs intérêts, de leurs besoins. Il faudra souvent manœuvrer au milieu de grandes difficultés : ne pas perdre de vue, par exemple, que si nous avons une politique ukrainienne il y aura à îa mettre d'accord avec notre'politique polonaise, ce qui demandera beaucoup de " doigté car Petits-Russiens et Polonais vivent u peu près comme chiens et chats. Mais c'est par les services rendus que ■nous nous attacherons ces peuple^. Leurs gouvernements, qui ne font que de naître, vont avoir besoin de techniciens et de spécialistes. Les officiers les ingénieurs, les hommes d'affaires Français, Belges, Anglais, Américains sont nombreux en Russie. Us peuvent faire beaucoup pour le présent et pour i'avehir. ?» i m m ;Car prenons bien garde que les Allemands vont faire ' tous leurs efforts pour mettre la main sur la Russie. Ils savent comment s'y prendre. Us ont, • depuis des siècles, l'habitude de manier fet d'exploiter les Slaves. Sur un mot L'ALLEMAGNE A FAIM La question de l'alimentation se pose très grave Berne, 18 décembre. Les bourgmestres de 40 grandes ville?, pairmi lesquelles Berlin, Munich, Leipzig» Cologne, Dresde. Francfort, etc., etc., ont remis le 14 décembre au secrétaire d'Etat à l'Office impérial de l'alimentation une adresse prostestant contre l'affouragement des pommes de terre. Le souci d© l'alimentation du bétail, exposent-ils, doit passer a.près le souci de l'alimentation humaine. Le « V-orwaerts » signale à ce propos que l'on vient de mettre à la disposition des mnnicipalittés berlinoises un stock de 100,000 quintaux de choux-raves. Ainsi, dit-il, on donne au bétail des acariens des prornes de terre et ans habitants des grandes villes des chaux-raves que depuis l'hiver dernier Us ne peuvent' ni voir ni sentir, et, encore moins manger. D'autre part, le. « Beriincr Tageblatt » du 15 publie la note suivante sur la situation économique au seuil de l'hiver : La population des villes et non pas seulement les habitants dés agglomérations de Berlin voient vehir l'hiver avec une angoisse profonde et avec les pli® vives appréhensions. Notre ravitaillement >e présente sous un joui-plus défavorable -, qu'à, un autre moment de la ■guerre ; an renchérissement général de toutes les denrées qui pftse fur la masse d'un poids écrasant s'ajoute la crainte que les aliments les plus indispensables n'existent pas en quantités suffisantes. C'est, le eeeset de Polichinelle que la ration de graisse va être ' incessamment" diminuée. Tour le monde sait aussi qu:e Ton ne maintiendra la ration de pain au taux actuel qu'avec la plus glande difficulté. Dans ces 'Conditions on se demande plus que jamais si l'Office impérial d'alimentation fait ail moins tout ce qu'il est nossiblë pour réserver à la collectivité les stocks existants.UN MEMOIRE SIGNIFICATIF DE LA MUNICIPALITE DE NEUKOLLN | De son côté,.le Yorwaerts du 16 a osé : publier le mémoire du Conse'l municipal de- Xeukoàln. Le chef de l'Office d'alimen-; tation avait cependant menacé le Conseil municipal de sanctions disciplinaires s'il portait le texfg, dç-son ragpnj'.t A. lai connaissance dù-pulîlfcr. En saisissant les denrées chez les producteurs et en obligeant ceux-ci à faire des contrats de livraison à des prix maxi-ma, l'administration allemande pensait avoir résolu le problème. Le mémoire du Conseil municipal, de Neukolln dévoile qu'en réalité il n'en est rien. Les rèlp-ments ont laissé subsister un immense régime de contrebande et de spéculation qui s'étend à tous les pays. Dans l'universelle hâte à se pourvoir, les prix rnaxima n'ont plus d'existence que sur l,e papier. Les contrats de livraisons' ne sont pas respectés. On vend au plus offrant. Les denrées atteignent aini des prix très élevés. Le froment, l'orge, l'avoine coûtent jusqu'à 200 marks les 50 kilos poux im prix maximum de 20 marks. Tout le reste est à l'avenant. Le Conseil municipal de Neukolln prédit une vaste catastrophe, si l'on ne prend sans retard des mesuras nouvellees. -vwivt— ■ ■ —- i ■ Le colonel Chaltin arrive en Suisse Le colonel Chaltin, commandant le corps des volontaires congolais, est arrivé en Suisse le 14 décembre. Le colonel Chaltin a été fait prisonnier à Namur en août 1914 ; malgré sa santé, très affaiblie par sa longue captivité, il a été retenu par les Allemands plusieurs mois après que la commission médicale eût jugé indispensable son intêrnement en Suisse. Tous les amis du vaillant soldat se réjouiront avec nous de cette bonne nouvelle d'ordre, tous leurs prisonniers ont appris le russe, et, à Pétrograde, il y a deux ans, on ne trouvait déjà plus de grammaires ni de dictionnaires. Avant la révolution, l'Allemagne se proposait de faire de la Russie ce qu'elle avait été déjà dans le passé : une colonie, d'autant plus avantageuse - qu'elle est à sa portée immédiate. La révolution ne nuit pas aux plans allemands. Au contraire. Dans son Mitteleuropa, publié en 1915, Naumann prévoyait une entente durable entre la Russie et l'Allemagne. Cette entent? ouvrirait à l'industrie allemande un « délxmché de premier ordre ». En outre, « l'économie russe et l'économie allemande se compléteraient réciproquement par une juxtaposition extraordinairement parfaite ». En effet, l'Allemagne fabrique tout ce qui manque aux Russes et le sol de la Russie produit les choses qui manquent aux Allemands. Les échanges s'établiraient donc avec la plus grande facilité par le jeu naturel de l'offre, et de la demande. Pour arrêter ce mouvement, il ne fondrait pas trop compter sur l'antinomie entre la démocratie russe et l'impérialisme allemand. C'est le plus remuant, le plus actif qui aura raison auprès des Russes, quelle que soit sa cocarde, quel que soit son drapeau. Il naît là-bas un mondé nouveau où tout est à créer : les Alliés peuvent y trouver leur place à condition de voir juste et de-faire vite. dacoues PAlMViU.E. Les beautés du régime maximaliste i -——-—— ILÉSIS SilfîSIK U IlÉtâffilS XllIlMS U USE LES SiLLSTS JS SiSP Pétrograde, 17 décembre. On dit ici que les conditions de -pan proposées par VAllemagne seront pro chainëment publiées. (Radio.) UN DECRET SE LENINE ABOLIT LES GRADES MILITAIRES Petrograde, 17 décembre. La journée de dimanche a été fort triste pour les officiers de l'arm-eé russe. C'est,ec effet ce jour-là qu'est entré en vigueur le décret de Lénine abolisant tous les grades militaires, tous les titres et toutes les déco rations. Les officiers seront dorénavant élus; ceux dont le grade n'aura pas ttt consacré par l'élection rentreront dans lf rang. Or les soldats ayant préféré n'élire comme officiers que des camarades à eux presque tous ceux qui détenaient des grades clans l'armée russe sont redevenus soldats.Certains officiers ont été attaqués en pu blic par les olclats qui leur ont arrache leurs grades et leurs médailles. — (Radio.; PROCEDE MAXIMALISTE DE BATTRE MONNAIE Londres, 18 décembre. Selon le correspondant du « Daily Mail >: à Petrograde, ou. rapporte que tous les billets de 'banque devront, prochainement être timbrés du timbre du gouvernement de? commissaires du peuple. Après une certaine date, les billets non timbrés seront sans valeur. Une taxe de 15 à 40 p. c. sera prélevée sur chaque billet timbré, suivant sa valeur.Selon ce correspondant, cette rumeUr au rait déjà ajouté sensiblement à la valeur des petits billets. On demande 10 rouble-de prime pour échanger un billet delOC roubles et il est. presque impossible do changer un billie-t de 1,000 roubles. (Radio.) POUR UNE NOUVELLE CAMPAGNE DEFAITISTE Stockholm', 18 décembre. On continue à s'occuper beaucoup ici de la visite de' M. Scheidemann et des entretiens qu'il a eus avec M. Orlovsky, plénipotentiaire du gouvernement maximaliste, -w et un certain nombre de socialistes interna-, tionaux. On est persuadé que M. Scheidemann s'est occupé de poser, après un accord préalable avec le gouvernement allemand, les bases d'une nouvelle agitation en faveur de la paix. — (Radio.) L'EVASION DU TSAR EST SE NOUVEAU DEMENTIE Petrograde,#7 décembre. .Malgré les rumeurs qui continuent.à cou-' rir ici, malgré le démenti opposé par l'Union des cheminots, le gouvernement main-' tient duo l'éx-tsar est toujours à T choisis ' sous bonne garde, ainsi que toute la famille impériale .— (Radio.) LA SITUATION A KHAR8INE Londres, 17 décembre. Les ministres alliés ont conféré relativement au maintien de l'ordre à Kharbifle. Ils ont été d'avis, dans les conjonctures actuelles, de confier ce soin aux autorités chinoises. Deux bataillons de l'armée active chinoise ont été envoyés de Ki-rin à Khar bine. . L'Agence Router a appris dans les milieux japonais qu'on annonçait aux dernières nom elles que la population de Khn.r-bine, en grande partie composée, d'israéli-tes, était entièrement sous le contrôle des bolchevikis «t qu'un grand désordre régnait, dans la. ville. Des brigands ont attaqué des locaux appartenant à de grands négociants japonais et d'autres nationalités. KALËDINE CONTRE LES MAXIMALISTE8 Londres, 18 décembre. ■ On mande de rétrogradé au <c Times » : Les renseignements recueillis au sujet des résultats de la lutte engagée entre les bolcheviks et les cosaques, dans la Russie méridionale, .sont contradictoires. En der-nier lieu, les prétendues \ ictoires rempor-, iéef p.T.v. les bcleiu'teiks sur -les troupes de Ka.lédihs sont absolument niées dans les télégrammes reçus par îa Fédération les cheminots, d'après lesquels, au contraire, la position des cosaques devient de plus en plus forte . Après la prha û (éisilea ECHOS | La proclamation du générai Allenby Sue aa pied de la Tour de David Londres,. 17 décembre. M. W. T. Massey, correspondant du « Daily Mail », télégraphie de Jérusalem à la date du 11 décembre : I.a proclamation anglaise de la loi martiale a été lue du haut des marches de pierre qui se trouvent au p;ed des ruines .de la Tour de David. La proclamation fut faite en quatre langues en présence du général commandant en chef et do nombreux notables de la ville. Les termes de la proclamation promettent que chaque personne pourra vaquer librement à ses occupations et. que tous les édifices sacrés, les monuments, les lieux saints, les fondations pieuses, ies lieux de prières, etc., de toutes les grandes religions de l'humanité seront respectés et. protégés d'après les traditions établies et les croyances de ceux aux yeux desquels ces établissements ont un caractère sacré. (Jette déclaration produisit uno vive impression sur la populationPendant la lecture de la_ proclamation, le çan'oii tonnait au nord et à l'est de la ville er, le ronflement, des aéroplanes qui sillon naient le ciel bleu se faisait entendre. Dans la cour de la grande caserne, le généra) Allenby reçut les notables et les chefs des communautés religieuses. La dernière présentation fut celle du consul d'Espagne qui s'était chargé de la représentation des Intérêts de presque toutes les nations belligérantes. Après la cérémonie des présentations, le cortège revint vers la porte de Jal'fa et 1p général Allenby quitta Jérusalem. « L'OCCUPATION DES LIEUX SAINTS SERAIT UN DESASTRE » écrivait il y a trois semaines un araitô germanophile Londres, 17 décembre. L'importance des succès obtenus par les Anglais en Palestine est mise en relief par-un article de la « Rheinische Westfaelishe Zeitung » 'écrit au moment où l'on pouvait croire que l'avance du général Allenby avait été arrêtée. L'auteur de cet article, le fameux arabe germanophile, émir et cheik Arslan, s'exprimait ainsi il y a environ trois semaines : Heureusement l'avance anglaise a pu être arrêtée définitivement sans quoi la situation de la Turquie eût été critique au. double point de vue politique et militaire. Les Anglais auraient, menacé la Syrie, compromis les communications de la Turquie avec l'Arabie et, se seraient peut-être emparés des Lieux Saints, événement qui aurait eu infailliblement des conséquences désastreuses pour le prestige ottoman en Orient. Heureusement, concluait l'émir et cheik Arslan ces dangers sont conjurés, ia Syrie pour ra 'être soumise de plus en plus à la domination turque, la révolte du Hedjaz va perdre son caractère menaçant, et l'occupation de l'Egypte par l'Angleterre pourra être menacée survies bords mêmes du canal _de Suez. _ Le tribunal correctionnel de Paris a condamné hier, à. quatre années d'emprisonnement et à 5.000 francs d'amende, une marchande de charbons pour spéculation, ilfycite. — A la commission des délégations autrichiennes. le député sud-slave Fon a protesté contre les tendances de germanisation de l'armée. Tour nos prisonniers en /lllemagije Par suite de la hausse persistante lu prix des sous-vêtements, le prix des paquets de vêtements (comprenant 1 chemise, 1 caleçon 1 camisole, 1 ceinture de flanelle I paire de chaussettes î mouchoir de poche, 1 essuie-mains) est porté de 10 fr. à 12 fr. 75. Il suffit, pour assurer une expédition, d'en faire la demande à M. Sarens, directeur du magasin spécial des Dons aux Magasins généraux de l'Armée belge, quai Frissard, au ïïavre. Toute demande d'expédition cioit men tionner clairement et complètement le nom et l'adresse exacte dé l'expéditeur jt du destinataire tmvt Tout les êtudiaijts et] médecine M. le ministre de la Guerre, sur la proposition de M. l'inspecteur général du service de santé, vient de décider que : « Les étudiants en médecine, n'ayant pas fait suffisamment d'étucles universitaires pour acquérir le grade d'aspirant du service de secours, peuvent être attachés à 'tas services exclusivement techniques tels assistants de médecine, laboratoires, sections radiographiques, etc. » | Ces jeunes étudiants rendront de précieux services; ce sera en outre l'occasion la plus favorable, pour eux, de se -.-emettre à l'étude A-t-on pensé également aux étudi-ipts en pharmacie qui pourraient rendre autant de services que leurs collègues, étudiants en médecine? Les étudiants en pharmaus n'ont guère été avantagés jusqdà présent. II suffira, espérons-nous, de signaler cette lacune pour qu'elle soit bientôt comblée. .m muii i x ■>■•,.■ m» i -<V1VVW—- - «u LES RAIDS EN FLANDRE LES AVIONS BRITANNIQUES ONT BOMBARDE LES ETABLISSEMENTS ALLEMANDS DE OOURTRAI. RGULERS, LEDEGHEM ET MENIN (Officiel brlt.) Après-midi. Rien d'important à signaler. 21 heures 25. Un coup de main ennemi a éét rejeté ce matin av. sud de Fontaine-ïcs-CroisiUes. Activité de Vartilleric allemande, vers midi, à Vest de Builecourt ; recrudescence d'activité en différents points entre Lens et Armentières, à Vest et au nord. d'Yprcs. La neige a arrête hier Vactivité aérienne, sauf sur une faible étendue du front nord. Dans cette région, nos pilores ont pu effectuer certaines opérations et bombarder un champ d'aviation vers Courlrai. Ils ont en outre attaqué les tranchées allemandes à la bom.be êt à la mitrailleust>. Dans la nuit, nous avons violemment b 'imbardé la gare et Vaérodrome de P,ou-lers et les gares de Lefieghem et de Menin. Deux appareils ennemis ont. été abattus dans nos lignes en combats aériens et deux autres contraints d'atterrir désemparés. Un des nôtres n'est vos rentré, La paix allemande et la neutralité belge Chaque jour nous apporte quelque témoignage nouveau de la place occupée par le problème belge dans les préoccupations 'les politiques allemands. La Belgique a été le pivot des plans du grand état-majar de Berlin pour la conquête du monde : elle reste la pièce maîtresse des combinaisons élaborées par la chancellerie allemande pour liquider aux moindres frais l'entreprise manquée. La. « Frankfurter Zeitung », dônt nous avons signalé la. campagne en faveur d'une solution qui se bornerait à imposer > de nouveau la neutralité à la Belgique, est revenue à la charge dans son numéï'o du 2 décembre. Son article est un des plus importants qui aient paru depuis longtemps dans la presse allemande et il mérite mieux qu'une brève mention. Nous en reparlerons demain. Contentons-nous de dire qu'il étale de raisonnements fort impressionnants cette idée d'une « pa ix modérée » qui semble de plus en plus le fond des projets de M. von Kuhlmann. La presse allemande fait précisément ces joursc.i de vU's reproches au sous-secré-taire d'Etat aux affaires étrangères à propos des démarches révélées par M. Bal-four.Les journaux pangeriruuristes reprochent au gouvernement, allemand de s'être rendu ridicule. La « Deutsche Tageszeitung » écrit même que l'Allemagne est allée à Ca-nossa et la « Kreutzeitung » précise que les offres dont M. Balfpur a parlé ont été faites à la suite d'un conseil de la Couronne tenu à Postdain et dont la majorité s'est prononcée, malgré l'opposition de deux voix très importantes, eu faveur d'une déclaration de désintéressement au sujet de la Belgique. La « Frankfurter Zeitung », elle, croit que la cause principale de la faillite de ces tentatives est justement l'obstination du gouvernement allemand à refuser des déclarations précises sur le sort de la Belgique et le « Vorwaerts » dit que le peu,pie allemand a le droit de savoir quelles sont les intentions du gouvernement allemand quant à la question belge. Une note plus curieuse encore est eello que donne la Ge-rmania, organe du Centre. très lié aversie chancelier Hértlin^: : Tout est-il perdu ? rlema.nde le Journal ca-tholiqu° de Berlin Ne peut-on reprendre l'affaire ? Eu tous les cas, il ne faut pas qu'on puisse rendre l'Allemagne responsable de l'échec des négociations.' Et dans le même temps, une dépêche de Berlin annonce qu'à l'occasion de la Noël, le Kaiser adresserait son peuple un message indiquant à "l'intention des Alliés de nouvelles propositions de paix de l'Empire. Le gouvernement allemand osera-t-il, maintenant que l'effondrement lusse lui permet d'espérer à l'Est de sérieux avantages, se prononcer sur la question belge ? Il faudra, c-n-tout cas, qu'il le fasse clairement. Aucune réponse ambiguë ne peut plus satisfaire personne. A preuve, la ..#■ claration que les leaders travaillistes anglais vont soumettre à la conférence nationale convoquée pour le 28 décembre. Ce document sacrifie, sans doute, encore trop h de funestes idéologies,maits il insiste avec force sur la nécessité primordiale de restaurer la Belgique dans une indépendance complète -et de réparer tous les dommages qui lui ont été infligés. Même, ce manifeste, tout en répudiant ung guerre de conquêtes, réclame certaines rectifications territoriales. • Sans doute, les gens qui parlent ainsi ne sont-ils pas disposés à se laisser auper par le simulacre d'indépendance que constituerait la, neutralité imposée à la Belgique. A Noël ou plus tard, il faudra bien que l'Allemagne se résigne à aborder le problème belge et à lui donner la seule solution qu'il comporte. STYLO. — XWWV ■ La crise alimentaire —0 La question du pain et du sucre en France Hier, au Sénat français, M. Boret ministre du ravilaillement, a été amené à parler du régime du pain et du sucre. Il n'a pas dissimulé la gravité de la situa tion ; la carte de pain, cependant, n'a été envisagée que comme une ultime ressource au cas où les consommateurs ne se soumettraient pas à un rationnement volontaire Mais c'est en nous rationnant que nous obtiendrons de l'Angleterre et des Etats-Unis qu'ils nous- fournissent des bateaux, car il nous faudra nous adresser aux Etats-Unis et à l'Argentine pour obtenir les trente-six millions de quintaux de blé qui mus manquent. — Les magasins de l'armée sont actuellement insuffisamment approvisionnés, continua M. Borct ; mon premier devoir est d augmenter leurs stocks. Pour la population civile, je dispose en tout ^e 007,000 quintaux de blé et de farine, soit ce qui est nécessaire pour la consommation de trois jours. Devant cette situation, je n'ai pas hésité à prescrire des mesures de restriction, dussé-je me rendre impopulaire Après le blé, le ministre du ravitaillement examine la situation de l'avoine, qui n'est pas moins alarmante. Pour le sucre, il' remplacera, le mois prochain, une partie de la ration par de la saccharine. On ne distribuera plus de sucre aux confiseurs et aux pâtissiers. tvvnv- ...u — Le « Bulletin des Armées » français va disparaître pour raison d'économie, il avait été créé au début de la guerre. — Le lieutenant aviateur italien François Braeh-Papa et son pilote ont battu le record mondial de la hauteur, atteignant avec uii appareil italien, ï.025 mètres, en une heure cira iD-mntes, Un convoi scandinave attaqué dans la mer du Nord Six navires marchands et un contre-torpiiieur sont coulés Un engagement a, eu lieu dans la mer du Nord au cours de la nuit du 12 au 13 décembre. Un convoi de six navires marchands, escorté par deux contre-torpilleurs anglais, à été attaqué entre Bergen et les îles Slletland jjar des contre-torpilleur» allemands. Une dépêche de Londres signale ce combat dans les termes suivants : « Londres, 17 décembre. Sir E. Geddes annonce à. la Chambra des Communes que, par suite d'une attaque contre un convoi Scandinave, un vapeur anglais et cinq vapeurs neutres ont été coulés, ainsi qu'un contre-torpilleur anglais et quatre chalutiers '». D'après des renseignements complémentaires, les six vapeurs composant le côît-voi coulé jaugeaient air total 8;0Q(> tonneaux. Il y a deux norvégiens, deux suédois, un anglais et un danois. Le contre-torpilleur qiti a succombé dans! le combat est îe Partridge. Un autre con-tre"torpilleur anglais s'est réfugié, avarié, dans un port norvégien. Parmi les prisonniers faits par les assaillants figure le leutehant.de vaisseau Grey, neveu de lord Grey, ancien ministre des Affaires étrangères "de GrâUde-Breta-. gne. \V»W>" 1 II'' - — ,~\ LA PIRATERIE ALLEMANDE Protestais Se la Bollaofle La Haye, 18 décembre. Le gouvernement néerlandais a adressé à l'Allemague une nouvelle protestation au sujet de la dernière déclaration aliemande sur les restrictions de la navigation dans les eaux libres, en particulier en ce qui concerne les obstacles à ia navigation vers l'Angleterre. 0a craisear français torpillé Officiel. — Un ne nds .croiseurs anciens, le « Chateau^ehault », affecté aux transports en Méditerranée, a été torpillé par un sous-marin, et a sombré dans la matinée du 14 décembre. Les passagers, tous "militaires, ont été sauvés. . Dix marins du « Chateaurenault » ont disparu; leurs familles sont -prévenues. Le sous-marin allemand a été détruit. Deox navires norvégiens can'fô Londres, 18 décembre. Selon un télégramme de< Copenhague aux journaux, le ministre norvégien des affaires étrangères annonce que le vapeur norvégien « Maidag » a été torpillé. Quatorze hommes de l'équipage ont été sauvés; trois ont péri. Le vapeur norvégien « Karon » a été coulé par une mine. Cinq hommes dp l'équipage ont péri. ——■n.wwvii ■■ ■■ m'» H APPEL miiDÏ MCEfE Le Conseil de l'Ordre du Grand-Orient da France adresse un appel à tous ses adhérents pour mener la guerre jusqu'au bout et obtenir la victoire par l'union sacrée. Il y dit notamment : Nous n'avons pas voulu la guerre. Nous avons tout fait pour l'éviter, et l'histoire a déjà montré à quel point notre bonne foi fut totale, absolue. En nous contraignant à la guerre, en y forçant le monde chaque jour, plus indigné, ceux qui sont devenus les ennemis du'genre humain en môme temps que les nôtres nous ont condamnés à la victoire. Céder, reculer, accepter un compromis douteux équivaudrair à renier nos morts, l'idéal républicain et l'idéal social, nous rendrait indignes à la fois de la patrie et de l'humanité. Ce serait déserter la justice que nous a\ons Juré de faire niompher en même temps que notre cause, ce serait mentir à la conscience humaine et nous rendre indignes de vivre, car la conscience seule est infaillible» Ce serait la livrer. La France ne lutte pas que pour elle. Eilè souffre, elle saigne pour îa Hbèrataon de tous ies peuples, même pour ceile de ses ennemis, e; la revendication de l'Alsace-Lorrainè est, plus encore que la sienne propre, celle du droit oUtracré. violé, détruit cyniquement/ Le retour, de l'Alsace-Lorraine à la mère patrie est un problème olùs européen que français, sans la solution duquel il ne saurait y "avoir d'Europe réellement pacifiée, c'est-à-dire de paix durable. L'anne.xion de l'Alsace-Lorraine a tair le malheur de l'Eurooe. Sa désannexioh est à la lois le symbole et la garanti» du salut. * » » » ^ » — AU FRONT FRANÇAIS 14 heures ' Nos patrouilles opérant dans la région de Saint-Quentin ont ramené des prisonniers.Au sud de Juvincourt, des tentatives de coups de main sur nos petits postes ont échoué sous nos feux. La lutte d'artillerie s'est, maintenue assez, active pendant la nuit dans la région du canal du Hhône au Rhin. 23 heures. Au càurs de la journée, la lutte d'artillerie a pris une certaine intensité sur lé, rive droite de la Meuse, notamment dans la région du Bois des Caurières et de Be> zonvaux. Journée calme ailleurs.

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