Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 31 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8k74t6g365/
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LE XX SIECLE rédaction ^administration fftr ne de la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre a' 14,05 Sireetsur : FËBBH2 REURA7 Toutes les communications concernan la rédaction doivent être adressées 98*", rue de la Bourse, Le Havre. LONDOIM OFFICE: g1,Panton Street (Broadmead House) W m n a ABONNEMENTS Franc© 2 fr. 50 par mots. » 7 fr. 50 par trimeatr® Angleterre.... 2 sh.6 d. par mois. » .... 7sh.0d. par trimestre Hottande.. 11/2 florin par mois. » .. 4 1/2 flor .part trimestre. Autres paye.. 3 fr. » par mois. » •. 8 fr. » par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4* page» Ofr. 40 la ligne Petitesannonce84# page: Ofr.30ia ligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, 1o, ruede la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Oualidieti beiije liavre ~— la ïèiêi Si 11 Pisiii — HMi La résurrection de la Pologne fut toujour ftine dles préoccupations. de la France. Napc téon y pensait, mais 1812 enraya définitive 6lient ses projets. 'Pendant ''longtemps la cause du grand peuple opprimé fut une de revendications idéales de la généreux France ; elle passionnait l'a jeunesse, ell était comme un article de foi de la civilisa Won; aui XIX0 siècle. (Mais peu à .peu, cette revendication fu considérée comme une guitare romantique On régla -3e compte deHa Pologne en disan que Napoléon l'aurait rétablie si elle aval ■pu lui offrir les garanties d'un gouverne ment stable. Et ce malheureux pays fu 'bientôt représenté comme un sabile mou «vamt sur lequel ,i!l était impossible d'asseoi des institution® stables. : Quand Jules I I une t fit son enquête su 'l'Allemagne, il ne manqua pa.s de se ren seigner sur la question polonaise. Il emten dtit les deux cloches. La cloche prussienne qu'il reproduisit fidèlement, nous donnai l'explication de l'attiédissement des sym ■patîîies occidentales à l'égard des Polonais A la lueur des événements d'aujourd'hui nous pouvons nous rendre compte que le calomnies prussiennes. avaient réussi à dé .tourner 'l'attention du monde d'une caus Hiitt'jmêment liée à la civildisation. Pendant longtemps la calomnie prus sienne eut beau jeu ; tout doucement ell chloroformait la, çén&rosit.é latine et Ilfud imposait, ses opinions. Ce que 'l'AlIemagn essaie de faire à. notre égard en Amériqu ■par la plume et. la parole des séides de voi Bernhardi, de Dernburg, de Bermstorff, ell Pavai t fait depuis longtemps en Europe ; d'égard] des Polonais. L'Allemagne, pour les besoins de s>; cause. fabrique l'opinion du monde. Pou. se dlonner un semblant de diro't vis-à-vi de Ja Pologne, elle avait tripatouillé lTris toi/re et fabriqué un tissu de mensonges exactement comme elle procède en ce me rn'eni vis-à-vis de la. Belgique. *** lî a fallu Tévidence de son imposture, di sa fourberie et de son implacable cruauté ■pour que les esprits, .trompés par elle, fis sent enfin un retour sur eux-rniGmes. ' Jugez, d'après^ ses mensonges relative ment à la Belgique, de ce qu'il faut croin encore de ce qu'on nous racontadt de ;la Po logne à son instigation. *** Nous savons' anflourdi'liui qu'oui' est injuste envers la noblesse polonaise quant ;on l'accuse de traiter les paysans commi .des esclaves ;.qunnd on prétend que le paysan en Pologne n'a aucune propriété et qui le seigneur peut tout laid prendre et dispose: de sa vie comme bon lui semble. Quoiqiu la loi permette au soigneur de le faire, le: moeurs du pays ont.en réalité créé un tou autre ordlre d"4 choses. Les serfs en Allé !magne, particulièrement m Weslphalie sont en ce sens bien plus esclaves de leur.' maîtres que les paysans polonais. La si tuation des serfs en Westphalie est en réa ■lité bien plus duie que celle des paysan* pokmaiis et pourtant les Prussiens dé criaient, de la façon que 'l'on sait, le pré •tendu esclavage des paysans en Pologne. Le boycottage des. Polonais' par la Prussf rermonta au XVI110 siède, Frédéric II le pra.tliqu0;i't déjà. L'e Prussien porte dans son, sang la haiine du Polonais ; quand i' B'alliait, à 'lui. c'était pour le trahir. — Nous n'oublierons jamais, s'écriait lf député polonais Korfanty au. Landtag de IPrusse. Jamais nous n'oublierons tous vos crimes. Les* manuels -d'histoire que vous nous imposez, n'arriveront pas à effacer It souvenir de vos infamies. L'histoire se répète sans cesse. Celli d'aujourd'hui nous fait comprendre celle d'hier : l'Allemagne est toujours semblablt 'là, elle-même. — Un bourgeois allemand, disait Frédé rie II, m'est, autrement, plus agréable qut toute cette canaille polonaise. Lorsqu'il parle die la vie d'un soîdat aile ;niand qui lui -est plus précieuse que celfc 'de toute une population ou des .passagen <d'un grand navire, Guillaume II ne fait que pasticher, dans une rhétorique plus ampou •Me, 'le grandi ancêtre. Ou and ils vantaient l'importance de leui mouvempnt, •colonisateur, tout comme ils vantent leur administration en Belgique, 'voici, la réponse peu flat'teuse qu'ils s'attiraient. de l'un des leurs : t « Les coloris qu'on n fait venir ici «ont des sujots peu recOTnmândables et leur mauvais nn-turel a une influence fâcheuse. Quand ils ne trouvent pas à gagner les ponts d'or qu'ils recherchaient. ils fuient le pays en emportant ce .epii leur tombe sous la main, car ils n'ont, aucune envie dé travailler. Pour l'autorité M l'administration. ces gens-là sont le plus haïssable des «cauchemars et cette immigration a ehcombré 1 e pays d'un nombre toujours croissant, de mendiants. Ces gens-là n'apportent- rien avec eux. •sinon un grand nombre d'enfants ; les subventions ne leur suffisent jamais. "car ^e sont, des fainéants et des maladroits incapables de tout travail. » A quelques' traits près, on y reconnaît l'administration d'aigrefins, de' prévarica-•teurs, de fainéants établie en Belgique par M. von Bissing, ancien protégé d''Eu lento urg. * ± * La Belgique a été comme la Pologne, envahie par une foule de vauriens qui «l'étaient arrivés à rien, dans leur pays el qui, chez nous, deviennent référendaires, fonctionnaires ou employés de kom,man-dàntor.Le Prussien Coeîln, dégoûté die ses ■ compatriotes, écrivait : « On entendait de toutes parts les plaintes des Polonais privés de pain, jetés à la rue pour être remplacés par des Allemands ; je l'ai vue celle concupiscence des Prussiens affamés qui considéraient leur fonction comme un moyen pour se remplir les poches. Holsche ajoutait : « Ce n'étaient pas des juges, des défenseurs de Ua justice protégeant les i'Hiiooeiits et défendant 1-a propriété des veuves et des orphelins ; c'était une band-e de créatures éhontées, de bandits qui soulevaient la population, embrouillaient les causes, pour finalement se partager entre eux ce qui restait de la fortune di'aulrui, même lorsqu'elle appartenait à j des veuves ou des orphelins. » I Cette administration-là, nous, l'avons re-! trouvée en Belgique sous von der Goltz, von Luettwitz et von. Bissing et l'exemple de la prévarication venait d'en faut, comme 3 il appert des témoignages les plus autorisés.Nous savons maintenant aussi que c'est toujours la Prusse qui a pressé la Russie , de suivre son exemple et celui de l'Autriche ° pour démembrer la Pologne. ; Voici le principe posé par Frédéric II «ur ; Ir- partage de la Pologne, que le Parlement français avait qualifié d'ignominie ; dans , une lettre du 9 avril 1772, il écrivait à son frère Henri : t « Le partage dte la (Pologne unira trois t religion®, les religions catholique, grecque-orthodoxe et protestante. ; nous pourrons t ainsi communier entre nous avec cette1 . sainte eucharistie que sera pour nous la [• Pologne. Si cet acte n'apporte pas le salut ià nos âmes, il contribuera en tout cas lar-r gemeat à la prospérité d© noire Etat. » Ce cynisme éhonté porte la marque 'de la - politique de tous les Hohenzollern passés et , présents. t « — Battez tes! Polonais, qu'on les ré- • dnise à êlre dégoûtés de la vie, disait Bis-. m'arck, si nous devons exister, il faut les , exterminer. » 5 La Pologne, grande e't ancienne parmi les - nations civilisées, atrocement opprimée et 3 calomniée dçpuis 150 ans, est aujourd'hui, comme la Belgique le théâtre de la .guerre - la plus affreuse que 1e monde ait connue. } Innocente victime expiatoire, elle se voit subitement sans abri, sans nourriture, coa-3 damnée aux suprêmes souffrances, sinon ; à l'extermination. ) Tant d'infortune et d'injustice sont sans ? exemple dan® l'histoire moderne. Cette race i généreuse, chevaleresque, dévouée attend comme nous l'heure de la réparation. Il i faut que du cataclysme actuel elle renaisse, ' affranchie de toute servitude, libre, inrïé- - pendante, maltresse enfin de ses destinées - selon le droit de toute nation civilisée. La résurrection de la Pologne, comme - l'indépendance de la Belgique et la restitution de l'Alsace-Lorraine^ est la condition essentielle de la seule paix durable qui , puisse régner en Europe- Maurice des OMB!AUX P. S. — Nous profitons de cette occasion • pour signaler à nos lecteurs la vaillante ' Revue de Pologne, qui parait à Paris, sous - la direction de M. Antoni Potocki. Elle défend la cause polonaise avec une éloquence Chaleureuse et comimuniicative. Ses appels à la solidarité humaine avivent encore les sympathies que le monde civilisé doit res- I sentir pour sa malheureuse patrie. ; AU PILORS ! LES TRAÎTRES DE LA « VLAAMSCHE STEM » CONTINUENT : La Vlaamsche Stem fait conscieacieuse-. m'ent. son métier de journal emboché. Aus- ■ si, annonce-t-on déjà qu'elle va pouvoir pé-; nétrer en Belgique au même titre que les ■ autres journaux allemands ou germanophiles. Les Belges réfugiés en Hollande comprennent aussi les services que ce journal : rend aux ennemis de notre pays : un grand : nombre se désabonner t et le comité belge de Scheveniingen a voté un ordre du jour [ énergique die protestation. D'autre part, un Belge se trouve d'accord • avec le gouvernement allemand pour donner à la Vlaanisch-e Slcm son approbation. \ Voici, en effet, la lettre invraisemblable ; que publié ce journal : .n Zwolle, 19 août 1915. » Très Estimés Messieurs, » Maintenant que la Vlaamsche Stem de-, » vient réellement une voix flamande et n défend le sort de la Flandre avant celui » du u gouvernement belge », qui n'a cessé, . | » sa vie durants de nous opurimer systéma-' ii tiquement, nous Flamands, maintenant » je m'abonne avec plaisir à votre journal. ; » Dans l'espoir 'qu'une Flandre autonome ii et pleine de vie puissante renaîtra du 1 | » conflit européen, je reste avec toute ma » haute considération et mes vœux les meil- ' » leurs, » Votre dévoué, 1 ii .1. De Cock, » professeur à l'Université » catholique de Louvain. » Cette lettre se passe de commentaire. U y a des gens que la guerre a trop violemment ébranlés. Nous supposons charitablement que M. De Cock soit de ceux-là. jtetepitedt laliri» La souscription ouverte par les « Anna- ' tes » dans le but de remplir la « cassette » < de la Reine Elisabeth, atteint à ce jour plus ] de 20,000 francs. Chaque semaine la grande , revue 'rajiçaise publie des lettres qui ac- ] compagnent tes dons; nous en reproduisons deux, que l'on ne pourrait lire sans i émotion. ( Une petite bonne d'Ars-en-Ré, Mlle Geor- , getie Meillouin, écrit : j et Madame la Reine, ' « Je suis une petite bonne de quinze ans, ( et je suis orpheline; mais je veux vous en- ] vover 5 fraiics pour les Belges qui sont si i malheureux. » Et une petite aveugle, Mlle Marguerite i Lecler, en envoyant sa modeste obole, l'ac- i compagnait de la lettre suivante, en écriture Braille : s « Madame, une fillette aveugle qui, com- i me tous les petits Français, sait quelle c gratitude nous devons à la Belgique et à i ses souverains, vous prie d'accepter, pour i les pauvres sue vous secourez avec tant de f bonté, cette modeste pièce d'argent prise t dans sa tirelire. » I , C'est aussi admirable ^touchant, j f UNE VISITE DEM. DELCASSÊ AU HAVRE ION' •M. Delcassé, ministre des Affaires Etran. gères diu gouvernement de la République îst venu dimanche au Havre. Le contre-amiral Biard, gouverneur du Havre, M. Klobukowsky, ministre 'de France près le gouvernement belge, M. de Fontarce, conseiller de la légation de France an Belgique, et M. le lieutenant des Gâchons l'ont reçu à la gare. A midi et demi. M. Delcassé a offert un déjeuner aumiel assistaient MM. le lieutenant-général Jungbluth, adjudant général de la maison du Roi; de Broqueville, che fdu cabinet: Bevens. ministre des affaires étrangères; le contre-amiral Biard; MM. Klobukowski. ministre de France; Talon, commissaire général près du gouvernement belge, le conseiller de Fontarce. . .Ju. . A 5 h. 10, le ministre a repris le train pour Paris. iCTSsmmFFAim BALKANIQUES ? Situation incertaine La situation reste incertaine dans les Balkans et des informations contradictoires sont publiées dans les grandes capitales européennes sur l'état des négociations turco-bulgares. 1° Hakki pacha, ambassadeur de Turquie à Berlin, a déclaré qu'il ne savait pas officiellement si l'accord était conclu entre Sofia et Constant]'nople. mais qu'il croyait-à sa conclusion, s'il en ignorait le contenu. Il se peut que Hakki pacha ait intérêt à accréditer ce bruit, pour gêner les pourparlers engagés par la Quadruple Entente dans les Balkans. 2° M. Rizot-, ministre bulgare à Berlin, donne la même note, mais il reconnaît que ses informations ne sont pas encore précisés. M. Rizof, ajoutons-le, est, parmi les diplomates bulgares résidant dans les grands Etats, le seul qui ait pratiqué une politique • germanophile, et on a même déclaré jadis que c'est pour cette raison qu il a été transféré de Rome à Berlin. 3° Ni à Paris, ni à Londres, ni à Vienne, ni à Petrograd, on n'a confirmation de la signature de l'accord turco-bulgare. 4° Les journaux berlinois qui s'étaient empressés de signaler cette conclusion, 'omme un échec pour la Quadruple Entende avoue maintenan que leur hâte fut excessive, et qu'ils ont devancé les faits. 5° Suivant le correspondant de la « Galette de Cologne » à Sofia, le gouvernement sulgare a fait savoir à Athènes que la, Bulgarie n'a pas d'intentions hostiles contre a Grèce . De tout cela, il est bien difficile de démêler la vérité. Cependant, il n'est pas interdit de se rappeler que pendant plusieurs nois la même incertitude a régné quant à .'attitude de l'Italie. Alors aussi les dépêches se suivaient >ans se ressembler. L'une annonçait que le grince de Bulow allait l'emporter, l'autre lu'il faisait ses préparatifs de départ Qu'on se rappelle la démission du cabinet Salan-Ira et bien, d'autres, événements qui sem-d1 aient enlever à iamais tout espoir de voir 'Italie se joindre à la Triple Entente. Les nêmes alternatives peuvent se présenter lans la situation balkanique. Pour ce oui est de la Bulgarie, un de los amis a reçu il y a six jours d'une haute Dersonnalité balkanique un télégramme ui disant : « Nous arrivons au moment décisif. Mais îe vous étonnez pas si des changement su-Dits surviennent et si, du jour au lende-nain. les situations se transforment brusquement. Les hésitations de la Serbie, le *etard que mettra la Grèce à se prononcer. l'anarchie certaine à Constantinople jont autant de facteurs qui détermineront les hauts et des bas, mais croyez bien que 'issue finale sera favorable. »' Acceptons-en donc l'augure. La grève au Bassin de ûfiarlepoi Le mouvement continue La grève continue dans la plupart des :harbonnages du pays de Charleroi. Elle >st générale à Couillet. à Fleurus, à Mar-ihienne et à Gilly. partielle seulement a Jampremy, à Marcinelîe et à Jumet. Beau-;oup d ouvriers manquent également aux louillières de Charleroi. Une échauffourée a failli se produire à charleroi. Une bande de grévistes arrivait le Montignv; dans la rue de Montigny, ils ;e heurtèrent à quinze soldats allemands [ui leur donnèrent l'ordre de retourner liez eux. Sur leur refus, des soldats se . nirent à les frapper à coups de crosse tan-lis que tes autres chargeaient leurs armes. _,es ouvriers se décidèrent alors à retourner à Montisrnv. La population est très calme. Les ou-'riers sont sur leurs portes dans les corons, aisant la causette ou louant aux cartes.' Les charbonnages sont à peu près sans itock et auront bientôt fait d'épuiser leurs : ■éserves s'il leur faut satisfaire à toutes les ommandes. On dit que le gouverneur aile- : aand leur a conseillé de vendre leurs char-ions un peu plus cher et d'accorder satis- : action aux ouvriers. Pour donner une idée 1 lu prix, nous dirons que le tout-venant 50 ». c. gros se vend actuellement 26 fr. à la i .wiite. pris à l'usina,. LES ETATS-UNIS ETL'ALLEMAGNE "Nos affaires vont mal.."écrit un agent de l'Allemagne à New-York On ne sait encore ce qui sortira du conflit entre les Etats-Unis et l'Allemagne. Le comte Bernstorff assure avoir la ferme confiance qu'à moins que la situation se modifie à Berlin, un projet de note satisfaisante sera soumis à bref délai aux Etats-Unis. Les cercles progermains montrent la même confiance ; ils déclarent que la viste du comte Bemstorfif à Washington est une preuve concluante que tout effort sera fait par l'Al'emagne pour garder des relations amicales avec lies Etats-Unis. La Wilbelmstrasse désavouerait le coulage de l'Arabie, blâmerait le commandant iu sous-marin et encouragerait des échanges de vues entre M. Bernstorff et M. Lan-iing pour la rédaction d'un projet de note satisfaisante. Enfin, tes mêmes cercles répandent avec insistance l'opinion que d'autres propositions pourront suivre les premières concessions allemandes et qu'elles auront le rétablissement de la paix comme objet. Les cercles officiels américains observent que le projet de note qui pourra paraître satisfaisant au point de vue allemand ne satisfera pas les Etats-Unis:; ils soulignent l'insistance des cercles progermains à répandre dies bruits de paix qui serviraient seulement, et considérablement l'Allemagne dans la situation actuelle. Les mêmes cercles remarquent qu'aucune indication n'est encore venue sur les résultats de l'entretien décisif entre 1e kaiser, l'amiral von Tiripitz et M. de Bethmann-Holhveg. Quant à l'influence de la propagande allemande aux Etats-Unis, elle diminue de jour en jour. Nous venons précisément d'en cueillir l'aveu dans une lettre qu'un hasard heureux a égarée dans nos bureaux. Cette lettre est adressée à un Allemand du gouvernement général de Bruxelles par un de ses compatriotes de -New-York qui semble s'occuper activement là-bas de la campagne pro-germaine. Elle est datée du 26 juillet. En voici te passage essentiel ; « Chaque jour, chaque heure, \è regrette ie devoir rester ici, au lieu de pouvoir, peu importe oit, dans une position quelconque, bous venir en aide. Ma vie ne se prolongera olus très longtemps, mais quelle est bien valeur d'une vie d'homme dont Vdme[ est en détresse ! Peut-être puis-je travailler ici également pour la cause allemande, plus même que dans les tranchées. L?S ALLEMANDS EN GENERAL. A NEW-YORK, GATENT PLUS PAR LEUR PATRIOTISME TAPAGEUR OU'ILS NE RENDENT SERVICE. LA TENDANCE SN RUE N'EST PAS TELLE QUB LA RAPPORTENT LES JOURNAUX ALLEMANDS. Washington n'est pas un ami de Berlin ie ne puis pas vous dire plxis. BERNSTORFF, DERNRURG. MUEN-STERRERG. ETC., N'ONT PAS REUSSI .1 ENTAMER LA TENDANCE PRO-RRI-TANNIQUE. Le (danger?) est grand pour \e moment, puisse la guerre avec ce pnys être évitée ! Pour nous autres, nés là-bas, LA SITUATION N'EST PAS BELLE ICI, et nous nous réjouirions bien plus des grailles, splcvdid.es victoires des armées allemandes, si tout ici n'avait pas un aspect si 7ris et si sombre. » Voilà, n'est-il oas vrai, une lettre qui a bien fait de venir au Havre plutôt que d'aller à la Kommandantur. POURQUOI LES PIRATES RESPECTERONT-ILS DÉSORMAIS LES PAQUEBOTS A VAPEUR ? Les Allemands. — ô les braves gens ! — vont donc renoncer à faire torpiller les bateaux à nassaeers Dar leurs submersibles. C'est à Dleurer de tendresse !... Tout beau ! Ne précipitons point notre jugement. Comme ce merveilleux renoncement n'est pas du tout dans la manière de Berlin et de l'amiral von Tiroitz. il convient de rechercher les vrais motifs de cette virevolte. Or sur ces motifs, divers incidents de ces ierniers iours jettent une lumière suffisante. Rendant officiellement compte de l'exploit de cet avion britannique qui, tout récemment, au large d'Ostende. coula un îous-marin ennemi. l'Amirauté anglaise a iéclaré au'« elle n'a r.as l'habitude d'annoncer la destruction des sous-marins allemands bien nue ces destructions soient 'réquentes. >> D'autre part, lord Selborne Darlant à une réunion de la Société royale l'Agriculteurs de Londres a déclaré que la marine anglaise est. maintenant en mesure ie répondre efficacement à la menace des sous-marins ennemis. Enfin, ce n'est plus an secret dans les cercles bien informés de France et de Sainte-Adresse aue l'on emploie contre les nirates une tactique nouvelle qui donne de surnrenants résultats. Etonnez-vous, alors, que Berlin ait jugé l'heure venue de rassurer Washington. Le oirate à demi désarmé est contraint et forcé te limiter te champ de ses exDloits. Mais soyez bien certain qu'il serre les poings de rage impuissante. La santé de M_ Max est excellente Un de nos amis reçoit du vaillant bourg-nestre de Bruxelles à qui il avait deman-lé des nouvelles de sa santé un mot tout i fait rassurant. « Merci, dit M. Max, pour l'intérêt que > tu me témoignes. Ma santé n'a pas cessé i un seul iour d'être excellente. » Puisse cette nouvelle parvenir bien vite i Bruxelles où elle calmera bien des inquié-ïudes., ~ l LA SITUATION MILITAIRE i/vwwwv0 Lundi, 30 août, midi.) | La furieuse canonnade du front anglo-îrancais s'est étendue au front belge, où rartillerie, sans doule, n'a jamais cessé de tonner, mais où ses a'bois> se sont faits, ces derniers jours, plus précipités et plus méchants. Nous ignorons la signification précise de ces grands duels d'artMlerie. Faut-il y voir le simple désir de tenir l'ennemi en alarme ou le présage de « grandes manœuvres d'automne », dans la manière de celles de l'an dernier ? Force nous est -4e laisser à l'avenir le soin de répondre Ci cette indiscrète question. La retraite russe se poursuit suivant le vœu de nos alliés, avec méthode, sans mésaventure, comme aussi sans précipitation. Aux deux ailes extrêmes de ce front de 1,000 kilomètres, les offensives de l'ennemi se sont accentuées. Tout au nord, les Allemands de von Be-low ont virtuellement atteint Frederichstad't, sur la Dune, au sud-est de Ri£a, ce qui rend critique la situation de cette ville. Au surd, en G-alicie orientale, sur la Zlota-Lipa, où s'était figé le front a.près la prise de Lemberg, les Austro-Allemands ont réussi à passer sur la rirve gauche de cette rivière, entre Brzezany eit Podïia.jce. Partout ailleurs, les arrière-g&rdes russes, par des combats opiniâtres, dictent en quelque façon la loi à l'adversaire, en l'obligeant à n'avancer que pas à pas et en maîtrisant ses fougueuses tentatives d'en>-veloppement. Vilna, s'il n'est toujours pas atteint, est fort compromis. Grodno sera bientôt abandonné sans doute ; une armée ennemie, partant de Vladimir-'Volynski, pousse droit à l'est vers Loutsk : Telles sont les caractéristiques de la maruceuivre actuelle sur le centre du front. Pour, être lents, les succès italiens n'en sonit pas moins certains. La route de Rove-reto et de Trente est sinon forcée, du moins prête à l'être. Dans les Alpes Car-niques, toutes les attaques autrichiennes ont été foudroyées. Il en a été de même sur le Ca.rso. t Malgré qu'on en eût dit, le projet prêté à l'ennemi d"organiser une vaste offensive contre l'a Serbie, en passant entre le Danube et la montagne, à hauteur des Portes d'e Fer,. paraît bien être le fruit de l'imagination de chroniqueurs alarmistes ou au service de Vienne et, de Berlin. Des aviateurs serbes s'en sont ailés reconnaître les rassemblements ennemis signalés au nord-ouest d'Ossova et en reviennent en affirmant que les troupes concentrées là sont tout à fait insuffisantes pour mener une opération! d'importance. Ce qui confirme indirectement cette information en démontrant la précarité du sort de l'ennemi en Chers on èse de Thrace. c'est une nouvelle, de source bulgare, disant que les officiers allemands poussent activement les tmvaux d"u»ne lime de défense tracée près die la ville de Gaïïiroli. Or, cette viMe, bâtie sur le^ détroit,^ se trouve située, comme chacun sait, à une"trentaine de kilomètres de3 champs de bataille actuels, tout près de. l'isthme ."et des lignes d;e Bontlaïr qui coupent celui-ci de part en part. Paul CROKAERT. LESFAITSDU JOUR now- L'étal des négociations entre la Quadruple-Entente et les gouvernements balkaniques reste incertain. On trouvera ailleurs les ■informations confuses publiées à ce sujet. wwwv» L'e gouvernement des Etats-Unis semble se défier des promesses données par l'Allemagne. Il se tient sur la réserve en attendant la réponse annoncée de Berlin. On mande d'Ispahan que le grand, Mouch-tekhid, l'aga Nouroulla, prêche à la foule, dans les mosquées, la guerre contre l'Angleterre et la Russie, menaçant de malédiction et de ruine tous ceux qui entretiendront de s relations avec t ex-consul anglais qui avait été envoyé par la Russie et l'Angleterre.BEL ACTE DE GÉNÉROSITÉ Nous avons reçu d'un groupe de gendarmes du Grand Ouartier Général belge, la somme de 731 fr. 75. produit d'une collecte à l'occasion du 85" anniversaire de l'indépendance belge. Ce don généreux est destiné à être réparti par moitié entre la « Croix-Rouge de Belgique » et l'<« Œuvre des hôpitaux militaires ». Nous remercions vivement ces braves gens de leur générosié et nous les félicitons de leur bon cœur. Ils ont donné là un exemple crui ne sera pas perdu. ?m »s n âiienape QUINZIEME LISTE Vente de 5 ouvrages France et Belgique de O. Boulanger fr. 10.— M. Van den Eynde, ing., Duranigo (Espagne) 5.— Un officier anonyme 3.50 VI. Ed. Yvens, Lodève (Hérault).. 21.— VI. L.. Bieswal, comm. d'arrondiss. Jionor. de Fumes 50 — VI. Morland, Perruson 1.15 M. Demets, Londres 2.— Total fr. 92.65 Total des listes précédentes 5,208.10 Total général .«...fr, 5.300.75 * i mmim HEURE ))OW Communiqué ofEdd français —0— Paris, 30 août, 15 heures. A la fin de la journée d'hier, une lutte via-i lente d'artillerie, accompagnée d'explosions de mines et de combats ô coups de bombes et de grenades s'est déroulée EN AR-GONNE, sur un grand nombre de points. Les tranchées ennemies ont été sérieusement endommagées aux Courtes-Chausses, ■ avx Meurissons et à Bolante. La nuit a été plus calme DANS CETTE REGION, AINSI QUE SUR LE RESTE DU, FRONT. manœuvres allemandes —o— Petrograd-, 30 août. — Une note officielle signale les manœuvres indignes des ennemis, qui répandent, par la voie des pays neutres, des appels mensongers exagérant leurs victoires, en vue d'agir sur l'opinion publique pour la conclusion de la paix. l'allemagne appelle ses dernières reserves —o— Copenhague, 30 août. — Une information! privée reçue de Berlin dit que le Reiehstag a adopté une loi élevant de 45 à 5i ans l'âge maximum du service militaire obligatoire. En outre les réformés seraient appelés sous les drapeaux. la tension germano-americaine —o— Londres. 30 août. — On mande de New-Yoric au Daily Telegraph que l'alfaiiie de l'Arabie sera réiglée cette semaine. Celte daii Lusitania le sera peu après. la main-noire allemande aux etats-unis —o— . New-York, 30 août. — Sept hommes, dont cinq d'origine allemande, ont été écroués sous l'incuilpalion de vol de sucre à bord d'un vapeur destiné aux ports alliés. Ces arrestations jetteraient usie certaine lumière sur les récents incendies qui se sont produits à bord des vapeurs. l'allemagne garnit la frontière roumaine —o— Londres, 30 août. — On manidie de Bucarest au Times, de source digne de foi, qu'environ denx cent mille soldats allemands sont arrivés à Brasso, en Hongrie, dans te courant de la semaine dernière. QUE SE PASSE-T-IL EN TURQUIE ? Londres, 30 août. — On maode de Bucarest que les Allemands et les Turcs réfugiés de Turquie en Roumanie sont vivcV.ent inquiets à la suite d'informations qui leur sont parvenues disant que la situation générale de la Turquie s'est considérablement aggravée. Un mouvement intérieur se préparerait contre le gouvernement ottoman. Retour vers la Patrie rvwwvwtJ Impression d'un brancardier belge revenu d'Allemagne Un ambulancier belge, retour d'un camp de prisonniers, nous fait ce récit de son voyage et de l'accueil chaleureux fait aux libérés français et belges en Suisse et en France ; Le 7 juillet, dans notre camp lamentable, entouré de fils électriques à haute tension, la plus heureuse des nouvelles vint nous surprendre, en coup de foudre, d'un départ d'iu-finmiers pour le l i juillet. Nous lûmes l'ordre du général allemand et pendant toute la .semaine, jusqu'au jouir lumineux de la délivrance, nous ne vécûmes pins, haletant desipoir, de crainte, d'attente. Le chef de notre camp, en nous annonçant noire prochain départ, nous fit cette senten-, cieuse prophétie : « Le temps viendra .pour vous où vous regretterez le camp de pnison-: mars, 'lorsque rentrés en France, vous gémirez, écrasés sous Jè joug des Français. Du reste, d'ici un mois, vous serez repris ou' tués. Maintenant si malgré tout vous voulez partir — alliez ! » Le 14 juillet donc, notre petit groupe de deux docteurs et dix infirmiers belges, laissa derrière lui la geôle affreuse, et ce fut.,, par la Westphailie et tout le Duché de Bade,' le voyage libérateur. Escortés d'un feldwe-' bel allemand et d'un soldat, nous arriviômes le 15, au soir, à Constance. Là, on nous interna encore deux jours dans un asile presque confortable, nous fûmes mieux nourris et mieux traités. Voulait-on nous laisser moins manivaise impression de notre séjour en Germanie ? Enfin le 18 juillet, avec un convoi de plus de 75 infirmiers et docteurs français, nous fûmes embarqués dans un train aoéeial vers la frontière. Là dedans, nous dùm>s attendre quelques heures et subir une dernière fouille. Puis nous fûmes confiés aux bons soins de l'autorité suisse représentée par cinq officiers d'une courtoisie vraiment charmante. u Départ à 7 heures 40 ! nous avait soufflé te chef de train, un Suisse ; et, les yeux b-rai [iués sur l'horloge de la gare, nous vîmes i 21e ANNEE. — Série nouvelle. — N° 292 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES âlî FH0HT) Mardi 31 Août I93&

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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