Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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28 November 1917
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s.n. 1917, 28 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/513tt4gt14/
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QUATRIEME 'ANNEE, ■ N" 2031 ÎGe Numêïpo : ÏO centimes MERCREDI 28 NOVEMBRE 1917, PARIS 3, Place des Deux-Écus, S Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration A ' du Journal Les petites annonces sont également teçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, gui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand N EU RAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bours», 28ter Téléphone ■ 65 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre LA SYRIE ET LA TERRE-SAINTE Les grandes guerres européennes re-viennent, à travers les siècles, comme des sortes de comètes fatales et elles ont de même leur parcours, qui est d'avance fixé. On part des Flandres pour arriver en Italie, et puis les combats se poursuivent jusqu'aux confins des déserts asiatiques. Les guerres de la Révolution avaient commencé, elles aussi, par une tentative des Impériaux pour envahir îa France par le Nord. Lille fut le premier pas qui, plus tard, conduisit Bonaparte jusqu'à Saint-Jean d'Acre en passant par Marengo. Ainsi le monde européen obéit à des lois régulières. Par ses tentatives de domination, sans cesse renouvelées, l'éternelle Allemagne fait retrouver naturel-lement aux Latins le chemin des Croisades.Car, si ce sont des troupes anglaises qui viennent de prendre Gaza et Jafïa et qui ne sont plus qu'à quelques kilomètres de Jérusalem, toutes les puissances occidentales sont moralement avec l'Angleterre'. La France, en particulier, est représentée dans cette expédition par des forces armées et un haut commissaire. Son drapeau flotte, à côté des couleurs alliées, sur les villes conquises de Palestine. Comme aux temps passés, c'est bien d'une entreprise commune de la chrétienté qu'il s'agit. V » Le 28 mai 1850, le général Aupick, ministre de Ixrance à Constantinople, avait remis à la Porte une note dans laquelle il revendiquait en faveur des religieux latins la possession des Lieux Saints, qui l-eur- -étari- garantie -en vertu des capitulations de 1740. Ces capitulations, comme on le sait, établissaient à la fois les droits du catholicisme et ceux de la France. Pour mieux montrer la persistance de cette identité, le général Aupick associait à sa démarche les représentants des Etats catholiques : la Belgique, en premier lieu, et puis l'Espagne, la Sardaigne, les Deux-Sici-les, — et aussi l'Autriche qui, depuis, S'est elle-même exclue de ce concert. En Orient, c'est avant tout la religion qui compte. La religion est le facteur dominant. Dans les régions d'Asie-Mineure d'où les troupês de l'Entente sont en train de refouler les Turcs, ce qui a donné une position privilégiée à la France, c'est une tradition religieuse ininterrompue. Sous tous les régimes, la France a tenu à défendre et à représenter les idées et les intérêts catholiques dans les pays orientaux. Depuis les Croisades jusqu'à nos jours, il y a eu là une base inébranlable de la politique française, respectée par la Convention elle-même. En 1860, la Franpe avait encore envoyé ses soldats au secours des Maronites opprimés et massacrés. Et c'était par un accord des puissances que le gouvernement français avait été chargé d'intervenir en faveur de ses protégés de Syrie. D'ailleurs, la tradition politique et militaire n'a pas été seule à donner des titres à la France. Son apostolat religieux légitime son protectorat et l'influence qu'elle exerce en Syrie. Pendant tout le XVIIIe siècle, à l'abri des capitulations, les Franciscains, les Jésuites, les Lazaristes, qu'on appelait les « c-hapelains du roi de France », avaient littéralement gouverné la Turquie chrétienne. Leur œuvre a été recommencée et restaurée au XIX0 siècle. A la suite du conquérant Ibrahim, les Lazaristes rentrèrent en Syrie et organisèrent la préfecture apostolique de Beyrouth. Depuis, quelle floraison d'œu-vres, qui répandent notre civilisation dans le Levant tout entier ! Grands séminaires ; collèges et mai-Bons d'éducation des deux sexes ; écoles gratuites des Maristes et des Frères de la Doctrine chrétienne ; écoles de filles des Sœurs de l'Apparition ou des Dames Auxiliatrices ; dispensaires et hôpitaux des Filles de la Charité ; instituts d'enseignement supérieur, comme la Faculté de médecine de Beyrouth ; écoles professionnelles et orphelinats appuyés eur des fermes modèles et soutenus par de grandes exploitations agricoles : voilà l'œuvre des missions catholiques en Syrie. Voilà ce qu'il s'agit, non plus même de maintenir, mais de sauver. m û La France et les Alliés ont au Liban Èt dans les pays syriens des amis fidèles et dévoilés jusqu'à la mort. Or, depuis la guerre, les Turcs ont renouvelé en Syrie les massacres d'Arménie et ils ont exécuté en masse ceux qui étaient suspects d'attachement à notre cause. La nouvelle que les troupes anglaises approchent de Jérusalem, c'est pour ces populations persécutées l'aube d'une délivrance. D'ailleurs, autant que les chrétiens, les Arabes musulmans, qui Regardent vers la Mecque et non vers Stamboul, seront heumux d'Af.rp affran. chis de la domination ottomane, car les Turcs leur sont étrangers. Dans toutes ces régions de l'Asie-Mineure, il devra y avoir des remaniements profonds, appelés par les vœux des peuples eux-mêmes.Les aspirations de la Syrie sont françaises. Il y a là une'voix séculaire qui parle et, de Lamartine à Barrés, tous nos grands écrivains s'en sont faits les interprètes. Quant à la Terre Sainte, elle ne devra pas retomber sous le joug des Turcs. Elle ne devra pas non plus être livrée « aux convoitises des Sionistes, aux dépens des indigènes établis et possesseurs », comme disait Nadra Moutran, dans un beau livre dédié à M. Paul Des-chanel. Et Nadra Moutran ajoutait : « Les chrétiens autant que les Musulmans se révoltent contre cette éventualité. » (1) On ne saurait dire encore avec exactitude quel sera le régime de la Palestine Mais le précédent de 1850 indique peut-être ia solution. Ce sont les nations catholiques qui, ont, à présider aux destinées de la Terre Sainte. Il ne saurait être question de l'Autriche, qui appartient au camp ennemi. Quant à l'Espagne, sa neutralité semble l'écarter du débat. Entre les autres Etats que la France convoquait en 1850 à une démarche simultanée, un accord se fera sur la Palestine. Et qui sait si la Belgique ne trouvera pas là une digne compensation et un haut dédommagement moral, indépendamment de ce qu'elle aura à revendiquer par ailleurs ? Les Lieux Saints ne sauraient être confiés à des mains plus nobles et plus sûres. Jacques BAINVILLE. — iii -<tWW\ «■ IL ii » La Beljip et les suggestions ë paix « li faul <|uc ia calaM'i'Oitiic ùt s 914 ne soit p!us possible... » écrivent les « Basler Nachrichten » Nous avons reproduit hier l'article de la Croix du Pas-de-Calais où notre distingué confrère proclamait que ce serait trop peu de rendre à la Belgique son « indépendance » d avant la guerre. Joignons-y aujourd'hui un autre article où les Basler Nachrichten ont attiré l'attention de leurs lecteurs sur la complexité des problèmes à résoudre pour assurer à la Belgique la situation qui lui est nécessaire dans l'Europe de demain. Voici comment les Basler Nachrichten décrivaient dans leur numéro du 9 novembre les sentiments des cat.hioliq.ues belges opprimés à l'égard des suggestions de paix pontificales : La sympathie pour le Saint-Siège n'a cessé d'être profondément ancrée au cœur des catholiques belges. Le cardinal Mercier a entretenu ardemment cette fidélité. C'est ■précisément pour cela que■ la noie du Pape pour la paix a été, sous certain rapport, une désillusion pour la catholique Belgique. Il est vrai que le Pape s'est prononcé catégoriquement pour une complète restauration de la Belgique; mais sur d'autres points la note ne satisfait pas les Belges. Le dédommagement matériel n'est pas tout ; l'Allemagne doit une réparation à l'honneur de la Belgique. Enfin, il faut crue les Belges exigent des garanties peur '.'avenir ; il faut que la catastrophe de 1914 ne soit vins possible. A ce point de vue la question belge est une question européenne; on comptai en Belgique sur l'ascendant moral et sur l'aide morale du Saint-Siège pour obtenir une solution satisfaisante. Deux choses sont évidentes : 1° Le traité de 1839 est devenu inefficace, puisque l'Allemagne n'a pas respecté la neutralité de la Belgique ; 2° La Belgique ne peut souhaiter d'annexion violente, une Belgique de coercition constituerait une contradiction, mais elle doit trouver une solution appelée à assurer son existence durable et son développement normal. Telle est la conception des Belges. Dans sa réponse à la noie pontificale, l'Allemagne a négligé de se prononcer en nuoi Que ce soit au sujet de la Belgique ; eu énard à la situation militaire, elle re-ie.tte.ra comme absurde Vexigence relative à l'évacuation de la Belgique. Mais, l'occupation militaire de la Belgique n'est-elle pas précisément la situation la plus absurde et la plus intolérable ? " ■■ — * ■« " M 30,906 ennemis ksrs de combat Milan, 26 novembre. — Voici le seizième jour de la résistance italienne et l'ennemi n'a pas été peu épuisé : il est avéré jue 30.000 hommes die l'armée Conrad' ont été mis hors de 'combat pendant cette période. De cette armée environ quinze bataillons ont été retirés èt envoyés à l'arrière pour y être reconstitués. Tous les habitants de la province de Prioul ont été emmenés sans égard pour leur âge, leur sexe, ou leur condition sociale et utilisés par l'ennemi pour travailler dans les secteurs de la Piave, do Garnie et de la Cadore. — (Radio.) (1) N.D.L.R. — On voit que cet écrivain oriental confirme la thèse développée dans le « XX0 siMle » 1p. 13 sentembre et le 8 îioveni- •vw» L'effritement de la Russie TROUBLES AGRAIRES, POGROMS, GUERRE CIVILE... La seule chose à retenir de la dernière monstruosité perpétrée par Lénine et Trotsky, en livrant à ia publicité la correspondance des Alliés avec la Russie, est que les maximalistes se discréditent eux-mêmes devant le monde entier. La moindre affaire commerciale nécessite un échange de lettres confidentielles. A plus forte raison le gouvernement d'un grand pays en guerre.Qui voudra donc aujourd'hui écrirei sincèrement à ces gens-là ? Ils seront isolés et ignorés. On conçoit que l'Allemagne hésite à traiter avec eux la. paix séparée dont elle a tant besoin. Pour les Alliés, il n'y a dans les documents publiés rien que de parfaitement loyal. Quant aux maximalistes, hommes d'Etat à courte vue, ils n'avaient pas tout prévu. En se posant ainsi en ennemis des puissances alliées, ils les obligent à sortir de la réserve de courtoisie qui empêche un gouvernement d'intervenir dans les affaires intérieures d'un pays ami. Et les Alliés ont chargé leurs représentants à Petrograde de protester contre la violation du Pacte de Londres — interdisant toute paix séparée — et contre la publication des documents secrets. Et cette protestation énergique est rendue publique à Petrograde; il faut bien eiLl'absence d'un gouvernement digne de ce nom s'adresser directement au peuple russe. Enfin, les fhefs des missions alliées près du quartier général russe ojat à leur tour remis au généralissime Douk-honine « une solennelle protestation contre ln violation du traité de Londres par la démarche du gouvernement roajûmaliste en vue d'obtenir un armistice. » Le général Doukhonine est la dernière autorité régulière qui subsiste en Russie. Il a refusé de s'incliner devant la révocation prononcée contre lui par Lénine et Trotsky et dans une proclamation aux limées, il a transmis à ses troupes la protestation des Alliés. Nous verrons biein à'il reste de l'honneur en Russie. La fureur de Trotsky montre en tous cas que les B3a-xirnalis|es sqgt touchés lan nMi *L Ui'én joué; mieux vaut tard nue jamais. PEBCY. '. P. S. — A titre documentaire, reprodui- ; soris uin [extrait, d'une dépêche de Rétrogradé indiquant la portée des accords relatifs à la questiom du Rhin La rive gauche du Rliin doit être séparée ; de l'Allemagne et libérée de toute dépendance politique et économique de la part de l'Allemagne. Avec ce territoire, on devra former un champ libre neutre occupé par des troupes alliées jusqu'au moment ou les conditions de garantie# seront réalisées et où la paix sera conclue. # Troubles et guerre civile partout Petrograde, 26 novembre.\— Des troubles agraires très graves ont éclaté dans lo gouvernement de Kieff et d'autres gouvernements du sud voisin du front. Un pogrom contre les juifs aurait éclaté à Sk?r-vi. La guerre civile régnerait à Kazan. On croit savoir que la province du Caucase aurait proclamé son indépendance et §m un parlement socialiste dont auraient été exclus les maximalistes. La Bessarabie aurait proclamé son autonomie à Kitchineff. — (Radio,) LA « REPUBLIQUE D'UKRAINE » RETÎRE SES TROUPES DU FRONT Petrograde, 26 novembre. La Rada ukrainienne réunie à Kieff,vient de proclamer la république sur la base d'une fédération avec la Russie. La nouvelle République de l'Ukraine comprend tes gouvernements de Kieff, de Podolie, 1,1 V'olhynie, de Tchernizof, de Poltava, d'Eka-Eerinosjav, de Kerson et de Tauride. * Malgré la résistance de leurs officiers, les soldats ukrainiens se sont ralliés aux maximalistes. Il a été décidé que les trouves ukrainiennes du front seront rappelées.La victoire des maximalistes en Ukraine 5st due à l'influence du syndicat des ohe-mnots qui comprend de nombreux Ukrainiens.Les régiments t.chéco-slovaques qui se prouvent en Ukraine s'étaient tout d'abord ïeclarés contre les bolcheviks et avaient tfcegté d'engouer lg combat »yec.«ucanais Js ont refuse de s'e Servir de leurs armes ?ontre les soldats ukrainiens, aussitôt que indépendance dé l'Ukraine eut été proclamée. Ils ont demandé à retourner au froat On note déjà dne vive agitation en Ukraine ou un parti important demande a déchéance de la Rada et la remise des pouvoirs entre les maires des Soviets.* AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. Activité des deux artilleries au Nord de l'Aisne ,dans les secteurs de Filain-Pinon. En Champagne, un de nos détachements a pénétré, hier, en fin de journée, dans les tranchées allemandes au nord-est de Bu-nay ; après avoir exploré les positions, détruit les abris et capturé du matériel, il est rentré au complet dans ses liqnes. Nous avons également réussi, ce matin, un coup de main à l'ouest de Ta-hure.Sur la rive droite de la Meuse nous avons exécuté, hier soir, avec succès, une opération de détail au nord de la côte 3*44 et. réduisant un flot de résistance ennemi, largement complété les gains obtenus dans l'après-midi du 25. Sur la rive aauçhe, une action de patrouille aux abords de Béthïn-court nous a permis de faire des prisonniers. dont un offeier. En Lorraine, au nord-est de Nom.ény, nous avons effectué un coup de main et ramené des 'prisonniers. 23 heures. Actions d'artillerie assez vives en Belgique dans la région de Juvincou.rt et sur le front du bois Le Chaume. Aucune action d'infanterie. I 1 ■ "■ ■■■ ■ ■ ■ ■'» AU FRONT BRITANNIQUE (Officiel brit.) Après-midi. Pendant la nuit, l'ennemi a lancé une nouvelle contre-attaque sur nos positions du coin nord-est du bois de Bourlon. LA le a été repoussée. Bien d'important d signaler sur le reste du front. Temps très mauvais, pluies et bourrasques. (Voir le communiqué de la nuit en Dernière Heure.) ., i ' L'attitude des socialistes Italiens Rome, 27 novembre. Le conseil municipal de Bologne a tenu hier une réunion qui a donné aux membres socialistes de l'assemblée l'occasion d'affirmer leur patriotisme. Le maire M. Canardi, socialiste officiel, a fait en ouvrant la séance d'importantes déclarations politiques sur les devoirs du prolétariat. « En présence de l'invasion du territoire, a-t-il dit textuellement, le prolétariat doit, empêcher par tous les moyens les dominateurs étrangers d'établir un esclavage politique. » Discutant avec les adversaires du parti socialiste, l'orateur a dit qu'il pouvait »»f firmer que l'attitude d© son parti n'aurait pas de répercussion dangereuse sur les Jés-tinées de la patrie. Le député Bentini s'est associé aux ro-bles paroles du maire de Bologne. Il a déclaré que devant le fait nouveau et imprévu de l'invasion, la pensée socialiste subissait une évolution et sentait le devoir de saluer et d'appuyer les efforts héroïques des soldat1; AU FRONT BELGE Au cours de la journée du 26 novembre nous avons canonné divers travaux allemands dans la région de Dixmude. L'artillerie allemande a principalement dirigé son feu sur nos organisations de Steen-straete et de Dixmude. En représailles de tirs de l'adversaire vers Furnes et Avecappelle, nous avons tiré sur Saint-Pierre-.Cappelle et les baraquements de Laeke. La nuit du 26 au 27 a été marquée par une grande activité de patrouilles ennemies vers Kippe au Sud de Dixmude ; elles ont été refoulées par nos tirs. Vers Oud-Stuyvekenskerke, une rencontre a eu lieu entre une de nos patrouilles et une patrouille ennemie ; cette dernière s'est retirée en emportant des blessés, £'activité d'artillerie a été faible sur tout le front pendant la nuit. Aujourd'hui, nos travaux vers Oud-Stuyvekenskerke. Pervyse, Co.es-kerke. Dixmude, Oostkerke et Kippe ont été bombardés, nos batteries ont répondu éneraiquement sur les tranchées allemandes.•— ■ ■ ■ "■»«»• AU FRONT ITALIEN Bome, 27 novembre. Dans l'après-midi d'hier, après avoir furieusement combattu nos positions du col Berretta, à l'est de la vallée de la Brenta, l'ennemi y a lancé une attaque en masse exécutée par l'infanterie d'une division entière. La lutte a été très acharnée, mais les défenseurs, isolés par un feu terrible, auraient été obligés de succomber par suite de la violence et de la supériorité numéri-aue des assaillants, si des renforts composés des vaillants Siciliens'de l'antique et glorieuse brigade Aosta (5e et Ge régiments) ainsi gue des détachements du 94° d'infanterie, {brigade Messina) et du bataillon alpin de Val Brenta n'é.talent arrivés à temps. Traversant rapidement la zô'ne meurtrière, nos braves troupes sont tombées sur l'adversaire dans un élan irrésistible, l'ont défait et obligé à se replier après avoir subi des pertes très élevées et après avoir laissé des prisonniers entre nos mains. ALBANIE. — Pendant la nuit du 25 au 26 novembre, l'ennemi a forcé le passage de l'Osom, entre Cipan et Koblava (sucl-est de Bérat) et a attaqué nos bandés albanaises qui se sont disloquées. La prompte intervention, de nos troupes régulières a permis de rejeter l'adversaire en lui inSli-qeant des pertes graves. JEIsa. COMMUNIQUE DE L'ARMÉE D'ORIENT Calmf sur tout le front de .la Slruma au Va.rd.ar. A l'Ouest du Vardar, quelques petites attaques d'infanterie ont été facilement repoussées.Dans la région de Monastir, duels d'artillerie.L'aviation britannique continue à être active, elle a bombardé, le 26, la gare de Drama et les environs de Sé.rî" , AUX AVANT-POSTES La première garde d'un jeune soldat S'il est ,une chose propre à grandir encore l'admiration des Belges pour leurs soldats, c'est bien l'élévation morale des lettres reçues du front. En voici une, écrite sur l'.Yser, il y a quelques jours par un'soldat de dix-neuf ans évadé de Belgique l'hiveT dernier pour venir s'engager et envoyé récemment, sur sa demande, dans un des régiments d'infanterie de l'armée de campagne. Quelle belle ardeur et quelle claire *'ue îles réalités, en même temps, dans ces quelques lignes où il traduit pour un de ^es parents ses impressions de première nuit de garde ! Nous les reproduisons sans y changer un iota : ... Maintenant que me voilà vraiment soldat, j'ai pu voir par moi-même combien noble est notre lâche et combien nos ooilus sont admirables. J'ai pu remarquer que l'idée que je me faisais de la guerre nfétait pas du tout la vraie ; je me basais sur ces banals, communiqués officiels, dont maintenant seulement je commence à saisir le sens exact. Par exemple : « Lutte habituelle d'artillerie »... Pour celui qui ne l'a vas vu il ne veut comprendre l'angoisse renfermée dans aes termes, la menace continuelle de dangers pour tous ceux qui veinent dans les tranchées, les obus qui tombent autour de vous veuvent tout aussi bien tomber plus mes et vous écraser comme tout ce que vous voyez tomber sous eux. A tout instant vous vous dites : « Tiens, cet obus qui siffle là est pour moi » et à plat ventre vous vous laissez tomber dans la boue ; heureusement qu'il y a beaucoup de place à côté de vous et que c'est là qu'éclate le fer. Ce qui surtout m'a fait impression, ce fut ma première nuit aux avant-postes, donc en avant de la première ligne. J'étais an sentinelle sur une petite passerelle, un marais de 40 mètres "environ me séparait de la sentinelle boche que je ne pouvais voir, par suite de la nuit trop noire, mais que j'entendais marcher à guelques pas de moi. Te dire ce que je ressentis pendant ces deux heures qui me parurent deux siècles me servit impossible; malgré le bombardement', j'étais figé sur place, m'ac-crochant pour ainsi dire à mon fusil, seul soutien et seul compagnon d'angoisse, j'é-tâis comme dans un autre monde ; mes premiers sentiments de crainte firent bientôt place à un peu de fierté ; si peu que je sois dans cette (/uerre, je me sentais quelque chose, je veillais sur notre terre de Belgique pour empêcher l'ennemi de nous l'arracher, et citait en même temps sur moi gue mes compagnons de tranchée comptaient, je compris alors combien noble mais combien pénible aussi était la tâche du soldat. Quand on se trouve ainsi isolé clans l'obscurité la plus noire, seul devant l'ennerrd, vos sevji abusés vous trompent sans cesse, vous croyez 'voir toujours des formes noires rampant dans la boue et prêtes *à bondir pour vous surprendre, ou bien encore vous croyez entendre des bruits de pas étouffés ou des murmures gui se rapprochent progressivement, glors que tout cela n'est qu'illusion. Et tous nos braves qui luttent ainsi depuis plus de trois ans, sans se plaindre, parce qu'ils comprennent tout leur devoir, sont prêts, à tenir encore ; une seule chose lés attriste, ou plutôt, les met en colère, c'est de voir que pendant qu'ils souffrent et qu'ils meurent ainsi pour la cause commune, il y a encore des gens à l'arrière qui se disant patriotes, les vendent en quelque sorte à l'ennemi et que ceux qui peuvent châtier, ferment les yeux et sont par conséquent tout aussi coupables que les premiers. 1,1 '"I 1 j " ■■■ un >1 SE mm nnm « • D'après une dépêche de Stockholm à l'a-e'ence Wolff, le parti socialiste danois a invité les membres hollandais du bureau socialiste jùiternational à convoquer au plus tôt une nouvelle conférence de paix. Initiative trop naturelle chez ces vieux amis des socialistes du kaiser. Leur principal journal, le Socialdemokraten, n'esrt-il pas l'organe le plus servile de la légation allemande à Copenhague et ne 1 a-ton pas vu prendre avec fougue, contre les huées indignées des Danois, la défense de Bjoern Bjornson, apologiste patenté de l'Allemagne ? Les socialistes de Copenhague sont- complètement d'accord, soyez-en sûrs, avec Scheidemann pour exploiter en vup d'un mouvement défaitiste dans les oavs alliés la déliquescence russe. Obfien-dront-ils l'appui de Troelstra et des autres socialistes hollandais ? Seront-ils secondés par les socialistes de Suède et de Nor-vvège ? Nous l'ignorons, mais déjà une dépêche d'Amsterdam à l'agence Radio annonce que les socialistes belges réfugiés en Hollande protestent contre cette nouvelle manœuvre. Nos compatriotes voient clair dans le jeu cle l'ennemi et leur patriotisme refuse de le favoriser. Combien leurs défiances sont justifiées 1 Un leader du Centre vient de se charger de démontrer une fois de plus qu'on ne peut attendre de l'Allemagne que mensonge et fourberie. Discourant à Stuttgart, le Dr Von Kiene a déclaré crue la résolution de paix votée par le Reichstag le 19 iuillet. « n'exclut pas l'expansion du territoire allemand », notamment du côté de la Belgique. Nous avait-on cependant assez vanté la modération de cette fameuse motion de la minorité catholique-socialiste ? Avis à ceux que pourraient séduire les appeaux boches, de quelque couleur qu'on les affuble. — Stylo. _____—.— *1111* — Le comte de Luxboure est arrivé à Bue-nos-Aires où il doit conférer avec l'ancien chargé d'affaires allemand à, Montevideo, Wachandorff, UNE FAUTE QUI COUTE CHER Comment Kérensky fit relâcher Trotsky Nous tenons de bonne source que le célèbre Trotsky qui joue maintenant, pour ia compte de l Allemagne le rôle de ministre des affaires étrangères de toutes les Rus-sies, fut arrêté à Halifax, il y a quelques mois, par la police britannique. Trotsky, qui résidait depuis longtemps aux Etats-Unis, s'était naturellement mi3 en route pour Petrograde aussitôt après la chute de Nicolas II. Le gouvernement de M. Wilson, qui connaissait le personnage, avait signalé son départ à la police britannique.Celle-ci le retint à Halifax et elle n'y alla pas par quatre chemins; aussitôt débarqué, aussitôt coffré. Le grand homme serait necore en prison ou tout au moins placé sous bonne garde et mis dans l'impossiblité de nuire si... Si le gouvernement de M. Kerensky et M. Kérensky en personne n'étaient intervenu en sa faveur. Folie incroyable, mais cependant authentique^ C'est l'avocat Kérensky qui oftvrit à son ennemi, à l'homme jui devait le chasser du pouvoir et entraîner la Russie vers l'abîme, les Dortes de la Russie. Au nom de la légalité et de 1a. liberté. M. Kérensky demanda au gouvernement britannique de laisser partir Trots-kv ; on sait ce qu'il est advenu : Trotsky, Lénine, l'or allemand, Stockholm, émeutes maximalistes, armistice, etc., etc... : De ces deux hommes, de celui qui a fait le mal par'méchanceté ou par cupidité et de celui qui a laissé faire le criminel, ayant le pouvoir de l'empêcher, lequel vous paraît le plus coupable ? Notre opinion à nous est faite depuis longtemps. Le vrai coupable, c'est l'avocat, c'est l'idéologue Kerensky. Parleur infatigable, frénétique moulin à,paroles, prisonnier de, son idéologie et incapable de défendre son droit, son pouvoir, son pays, il n'a même su défendre sa vie que par la fuite... Quel exemple, et quelle leçon !... 1.M .1 WVW ' ». Il— La conférence des Alliés La conférence des alliés, qui se réunira jeudi et qui durera vraisemblablement jusqu'à samedi soir, sera l'une des plus importantes assises que l'Entente ait tenues depuis longtemps. La plupart des puissances seront représentées par les chefs de gouvernement et les titulaires des principaux ministères : MM. Lloyd George et Balfour, pour l'Angleterre; Orlando, Sonnino et Nitti, pour l'Italie; de Broqueville, pour la Belgique; Aifonso Costa, pour le Portugal, etc. .On remarquera particulièrement la présence des ambassadeurs du Japon à Paris et à Londres, MM, Matsui et Chinda. li semble que, sous une forme ou sous un3 autre, la question de la participation japonaise doive venir à l'ordre du jour. Quant à la Russie, M- Maklakol' n'ayant pas encore présenté ses lettres de créance, c'est M. Sevastapoulo qui sera le délégaé officiel. Il va sans dire que M. Maklakol, dont l'autorité est grande, ne manquera pas' d'être consulté. Il est probable que la conférence examinera l'opportunité d'un manifeste au peuple russe pour lui dénoncer la trahison que préparent les maximalistes et .'ui rappeler l'engagement d'honneur du pacta de Lon-irets.Le général Cadorna et M. Nitti, ministre des finances d'Italie, sont arrivés mardi matin à Paris par lie train de Modane. LA MISSION ANGLAISE EST ARRIVÉE A PARIS M. Lloyd George, premier ministre an* glais, et M. Venizelos, venant do Londres, sont arrivés hier après-midi à Paris, par train spécial. Sur le quai de la gare du Nord attendaient de nombreuses personnalités françaises et alliées : MM. Clemenceau, président du conseil des minitres de France; S. Pichon, Leygues, Klotz, membres du gouvernement; Athos Romanos, ministre de Grèce; le baron Matsuy, ambassadeur du Japon à Paris, etc., etc. A 5 h. 35, le train stoppe, et M. Lloy-d George descend le premier. 11 serre très cordialement la main à M. Clemenceau et s'entretient jovialement avec lui en anglais. Tandis que les deux hommes d'Etat se dirigent vers la sertie, mettent à leur tour pied à terre M. Venizelos qui, accompagné du général Garcia Velez, ministre de CuDa. et du vicomte Tchinda, ambassadeur du Japon, monte dans la voiture qui l'attendait; MM. Balfour, lord Northcïiff et lord Reading, hauts commissaires du gouvernement anglais du Comité ir.teralJiè; M Crispi, ministre du ravitaillement d'Italie, et quelques autres personalitcs, ,|| — —. V\\W\ I - . ...M II .!.■ I !■< ïhe médaille militaire bien mérites Général en retraité, il s'était engagé comme simple soldat Lodeve, 27 novembre. — Une manifestation patriotique a eu lieu, ce matin, à l'occasion de la remise de la médaille militaire au brigadier artilleur Amanrich, du, 31° d'artillerie lourde. ^Général de brigade,«au moment de la déclaration- de la guerre et atteint par la limite d'âge, Amanrich s'engagea cornmei simple s&ldat . Il se distingua en août eî septembre 1917 devant Verdun et fut cité à l'ordre du jour. Le fils de l'ancien général, l'aviateur Amanrich, venu du front en permission de détente, assistait à la cérémonie, qui fut particulièrement- émouvant

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