Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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25 December 1916
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s.n. 1916, 25 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kd1qf8km95/
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RÉDACTION & ADMINISTRATION »3, pu» Jean-Jacques-Rousseau, 38 PARIS Téléphon» : Guientwg 139.68 P'T.EAUX AU HAVRE: 3ttf, ru il la Bonrst — LE HAVRE TÉLÉPHON E tn'64 BELOE LONDON OFFICE! 21, ? ANTON STHEET Leicester Square, S. W. Siractenr : fËMM MM! ■ Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris m^im^ÊmÊ»esmwaiBà*ÊÊaÈ»mÊÊÊB^tMÊÊÊIÊMniSBÊttÊSÊBtlUÊtÊÊaiKKMM^KMÊIKKIÊIIIIIÊÊIHÊtKKMtMÊÊ9tttgffÊÊÊÊtMgtÊÊIKKÊÊtKI^ÊÊÊlKÊÊÊÊÊÊÊÊÊUKtMMMKItÊBtÊlKtKÊKÊÊKttWÊtÊÊÊlÊtÊtHÊÊÊÊaÊlimimimÊaiÊaÊmm ABONNEMENTS Franc* 2 fr. 60 par mots • ..... 7 fr. SO pur trimestre Angleterre 2 eh. 6 d.par mois • 7 sh. 6 d. par tri m et te® Autres pays. 3 fr. — par mol* > . 8 fr. — par trimaatr* PUBLICITÉ S'adresser à l'Adanaistratioi do Josrul ou à l'Ofîice de Londres Les petites annonces sent également reçues a Es Société Bgr«pl«nae dm Publicité, /#. rue de tm Victoire, PmH% qui en a le monopole pour Paris Les socialistes boches défenseurs de l'indépeiidancB belge ! En réponse à votre appel et d'accord avec les socialistes d'Autriche, deux délégués du parti socialdemocrate allemand qui est resté partisan du rétablissement d'une Belgique indépendante, les citoyens Scheide-maiiu et Ebert se sont rendus à La Hâve pour conférer avec notre comité au sujet de la situation des ouvriers belges. Troelstra, Van Kol, Albarda Camille Huysmans. Donc, le parti socialiste allemand est resté partisan du rétablissement d'une Belgique indépendante. Non seulement, il c»i est partisan maintenant, mais il n'a pas eu pour cela ù changer d'avis. Telle est la vérité aont se portant garants, à la suite de la visite de deux socialistes du Kaiser, trois socialistes hollandais et un députe socialiste belge II nés' f'onc pas sans intérêt de rappeler par que'. iues laits et quelques textes comment le parti socialiste allemand ■a prouvé depuis deu\ ans son attachement ■h l'indépendance de la Belgique. ♦ * * Le 4 aoûl 1914. S? groupe socialiste allemand du Reichsta^ a commence par ne pas (élever la moindre protestation contre l'agression de la Belgique et par voter a l'u-BP. ni mité les crédits nécessaires à l'invasion de notre pays. t omme Gustave Hervé l'a rappelé plus d'une fois, Liebknecht lui-même a, ce Jeur-lày donné l'absolution au chancelier et ce n'est qu'après la victoire de la Marne «pie cet enfant terrible du socialisme allemand a commencé à libérer sa conscience-Pendant ce temps-là, les Scheidemann, les Sudekum et une foule d'autres socialistes du Kùisct* s'en allaient en Italie, en Suisse, en Hollande, en Roumanie, en Bulgarie travailler à ameuter les socialistes neutres contre la Belgique et à enrayer le mouvement de sympathie qu'éveillaient ses mal-iiiem s immérités. Cette tâche, ils l'ont poursuivie depuis deux ans avec une ardeur qui leur a valu îles faveurs du Kaiser. Il nous faudrait des colonnes pour rappeler l'activité déployée par les chefs de la sozialdemokratie dans la lutte de l'Allemagne contre la Belgique. Cependant, il faut reconm-lre que le malheur des temps, la durée et les mécomptes de la guerre ont amené les sozialdemokra-<tes à mettre un peu d'eau dans leur vin pangermàniste. On va voir dans quelle mesure. , . ,. . Le 10 août 1915, le .groupe socialiste (du Reichstnf» a eu à fixer l'attitude du oarti touchant la question des annexions. % A UNK MAJORITE DE 90 VOIX CONTRE .">0. nous apprend le journal socialiste VHumaniif, LE GROUPE SOCIAL-DEMOCRATE DU RE1CHSTAG ET LE PARTE1A L'SSC-IIL'SS, la plus haute autorité du parti après le congrès national, SE SONT REFUSES A APPROUVER LA 'SEULE PUR \SE QUT NE PERMETTAIT AUCUN DOUTE A L'EGARD DE LA BELGIQUE. » Même comédie, un an plus tard. En iuillet 191G, le comité exécutif de la Sozialdemokratie vota un ordre du jour « rejetant en principe toutes les annexions ainsi que toute contrainte politi-fque et économique imposée à un peuple de quelque côté que ce soit. » Inutile de dire que les mots en principe ne sont pas là par pur hasard. Au mois d'adût suivant, le comité, des syndicats socialistes allemands, l'organisation «qui détient en réalité dans le parti l'influence prépondérante, se chargeait de mous dire" ce que veut dire : « Reieter en principe toutes les annexions. » Voici la traduction du vceu adopté alors par ce comité : a Pour prévenir toute nouvelle agression de la paît de ses ennemis, l'Allemagne a besoin de sécurités certaines contre ves adversaires extérieurs. La condition primordiale de cette sécurité est la création d'une forte position difficilement iattaquable sur le continent. Il est nécessaire, de même que la situation et l'influence allemandes soient développées outre-mer. „ NOUS AVONS CONFIANCE Ql E CE £VE NOS C,VERRIERS ONT ACQUIS SUR ES CHAMPS DE BATAILLE SERVIRA A CONSTITUER A L'EMPIRE UNE GARANTIE POUR L'AVENIR. Nous affirmons notre solidarité avec les dirigeants politiques et militaires de l'empire. » Au mois de septembre, nouvel ordre du Jour voté par la conférence des socialistes de l'empire. Cet ordre du jour est l'œuvre de David, ne député qui déclarait en rentrant d'une ftournée en Belgique « que le militarisme .allemand n'a rien de monstrueux ». Cet avocat du militarisme de Louvain et d'An-denne repousse dans son ordre du jour toute guerre de conquête, mais il affirme .que « l'Allemagne doit se défendre jusqu'à Be que l'adversaire soit disposé à conclure Kiine paix'qui garantisse l'indépendance politique, l'intégralité territoriale et la liberté du développement économique de l'Allemagne ». On sait ce que ces belles phrases veulent dire en allemand. Si quelqu'un avait un doute à ce sujet il lui suflirait d'observer flûe 55 socialistes minoritaires ont refusé de -voter la proposition David, votée par 251 «roix I , * * * Tout cela est fort édifiant, n'est-il pas vrai, mais ces vœux et ces ordres du jour prennent bien plus de signification encore si on les rapproche des déclarations des leaders du parti. Paul Lenz soutient que le droit des peuples de disposer d'eux-mêmes est line vieille reniai ne. hors d'emploi. Le grand marxiste Oscar Geck de Mannheim, les députés au Landtag badois Adelung et Marum, le compagnon Meer-feld, rédacteur en chef de l'organe socialiste de Cologne, soutiennent qu'il serait contraire à la doctrine de Marx de s'en tenir au mot d'ordre : « Pas d'annexions. » Quand Anvers est tombé, on a pu lire dans le « Kurier », organe du plus grand syndicat allemand, celui des transports, qui compte plus de cent mille membres : « LE DRAPEAU ALLEMAND FLOTTE SUR LA GRANDE FORTERESSE DE L'ESCAUT, NOUS L'ESPERONS POUR TOUJOURS. » Konrad Haenisch, le député socialiste à la Diète prussienne l'espère encore puisqu'il écrivait dans le Vorwaerts du 9 septembre : « Il me paraît certain que la Belgique ne doit en aucun cas rester plus longtemps la porte d'invasion de l'Angleterre contre l'Allemagne. Mais il me semble prématuré de discuter la façon dont les garanties réelles seront créées ; de quelle façon, avant tout, les côtes belges du Nord seront soustraites à l'influence dominante de l'Angleterre et la fameuse liberté des mers réellement assurée. Vu que ces questions sont devenues une affaire qui dépend de la décision de la guerre, il n'y a absolument pas de sens pour nous, socialdémocrates, de protester contre cela au nom de « principes éternels » quelconques. POUVONS-NOUS VRAIMENT VOIR TRANQUILLEMENT QUE LA BELGIQUE RESTE,SINON DANS LA FORME AU MOINS EN FAIT, UNE PROVINCE ANGLO-FRANÇAISE COMME ELLE LE SERA DANS L'AVENIR PLUS ENCORE QU'AVANT LA GUERRE'? AUCUN BAVARDAGE CONCERNANT LE « DROIT DE LIBRE DISPOSITION DES PEUPLES » NE PEUT NOUS Y FORCER.» Même quand ils se prononcent contre l'annexion de la Belgique, les socialistes allemands prennent soin de nous laisser deviner le sort qu'ils réservent à notre pays. « La Belgique DEVRA devenir notre alliée pour échapper à l'influence anglo-française », écrivait un des leaders syndicalistes dans la Gazette de Munich. Et dans les « Cahiers socialistes mensuels » du 2 novembre, Quessel dénonçait la modération du député socialiste Go-thein, adversaire de l'annexion de la Belgique... A CONDITION QUE LES TROUVES PRUSSIENNES CONTINUENT A OCCUPER LES FORTS DE LA MEUSE. Qu'or Ae dise pas oue c_- soal là des svis isolés. Un autre ieaaer, Leinspeter, s'est chargé de réfuter cette erreur dans la Glocke : « Même parmi les partisans de la minorité socialiste du Reichstag, écrit-il, l'opinion générale est que l'Allemagne ne peut abandonner des territoires qu'elle a conquis au orix du sang de ses enfants. XI LA BELGIQUE, NI LES AUTRES TERRITOIRES OCCUPES NÉ PEUVENT ETRE ABANDONNES. SI L'ALLEMAGNE ETAIT VICTORIEUSE, 90 0/0 DES AFFILIES AUX. GROUPEMENTS SOCIALISTES VOTERAIENT LES ANNEXIONS. Les ouvriers se soucient très peu de savoir si 'eut- idée est conforme ci la vraie doctrine marxiste. » * * £ Voilà quels ont été. voilà quels sont les sentiments et l'attitude du parti socialiste allemand à l'égard de la Belgique. Le comité exécutif du Bureau international socialiste .ne prend même pas la peine.de nous dire que le parti socialiste allemand a changé d'avis ; il se contente de nous dire que,« le parti socialiste allemand est resté partisan du rétablissement d'une Belgique indépendante ». Et M. Camille Huysmans, député belge, élu par des ouvriers belges, contresigne cette affirmation pour appuyer les suggestions de deux députés allemands, sortis de l'Empire avec la permission du gouvernement qui déporte et réduit en esclavage des milliers d'ouvriers belges. 11 paraît que c'est nécessaire au salut de l'Internationale. Tant pis pour la vérité, tant pis pour la Belgique, tant pis pour les milliers d'ouvriers qui ont prouvé leur attachement à la patrie belge en-mourant | pour elle ou en soutirant la prison et la faim- plutôt que de travailler contre elle. Le patriotisme dont le parti socialiste belge a t'ait preuve nous autoi '/e à croitfe qu'il ne s'y trouvera personne pour souscrire aux contre-vérités audacieusement alignées par M. Camille Huysmans au sortir de ses conversations avec les kameraden Ebert et Scheideman... ECHOS Le ravitaillement en Basique libre M. Macs,membre dé la Chambre des Représentants. est ni mine commissaire général du 1 .uvernem-nt pour 1 rayltaiiie-menf de l'a popifl . ion civile du ler.-Itoiie ■de Belgique non occupé par l'ennemii. Un nouveau conseil de cabi et s'est tenu à Sainte-Adresse, dimanche après-rhidi sous la présidence de M. de Broqueville. M. Hyimans, ministre de Belgique à Londres, y assistant. Au ? énet !Par décision de M, le comte Goblet d'AI-vielia, vice-président du Sénat, M. Ernest Mars, cbàt du service du greffe, est chargé provisoirement des fonctions de greffier du Sénat, en remplacement de feu M. Cam-pioni.Le greffe du Sénat est installé, 17 bit,, ru? de Sainte-Adresse, au llayre. Au comité belge d'Angleterre La dém;ssion du R. P. Rutten, de l'Ordre des res-Prècheurs, comme 'n°ml :• • du Comité officiel Belge pour 1 Angleterre, est acceptée. M l'abbé Miehiels est nommé-en son l'Ajnpïaceiuëût. kes garanties nécessaires E'ies se résument en cinq mots : «Les Prussiens derrière le Rhin» ECRIT UN JOURNAL RADICAL FRANÇAIS M. Wilson a demandé aux gouvernements alliés de préciser les garanties qu'ils jugent nécessaires au maintien de la paix- Reproduisons à ce propos un article que M."Albert Milhàud vient de publier dans le journal radical français le « Rappel » : Le 14 février 1915, pour la première fois et seul dans la presse de gauche, j'ai posé la question de la rive gauche du Rhin dans le Rappel. Qu'on me permette de citer mes conclusions : « Loin de moi la pensée que l'on ne pourra un jour atténuer les charges militaires de l'Europe, mais on ne les supprimera pas. Les armées survivront à la guerre et notre faible natalité sera bien plus accusée encore si nous sommes privés des justes compensations territoriales qui nous sont dues en Alsace et en Lorraine et si la rive gauche du Rhin n'est pas détachée de l'Allemagne. La France n'ati-ra pas de quiétude — la Belgique non plus — tant qu'un grand camp militaire, sur les bords du Rhin, ne nous protégera par contre les incursions et invasions germaniques. La guerre actuelle prouve la puissance des moyens défensifs. Il nous faut une barrière formidable à opposer à un peuple qui est et reste formidable. Il nous faut une ligne naturelle pour organiser notre défensive : c'est le Rhin. « Les Allemands nous ont obligés à constater qu'une protection matérielle et pratique contre leurs convoitises et leurs brutalités éternelles nous était de plus en plus indispensable. Défendons-nous comme les Romains ont défendu la Gaule, pendant quatre siècles. N'imaginons pas à lt* légère que quelques banalités d'orateurs socialistes recèlent une formule efficace de protection. Ne pas croire au talisman des paroles et préparer un avenir de sécurité pour nos successeurs, un rempart solide, si nous voulons la France éternelle, autrement que du bout des lèvres. Des lignes ferrées allemande»? traversait le Rtiiu, c-est iv qu'il ilut "évUttf & tout pris. > ' Aujourd'hui, Hervé écrit dans la Victoire t « Garanties efficaces : cela signifie, non pas seulement la reconnaissance par l'Allemagne, pour l'avenir, d'un tribunal international, qui jugera les différents entre les nations et qui fera exécuter ses sentences par l'armée internationale — on sait trop le cas que fait l'Allemagne des chiffons de papier vulgairement connus sous le nom de traités internationaux — mais garanties effectives, matérielles, palpables. « Ces garanties pour la France restaurée dans ses frontières de 1870, et pour la Belgique restaurée, non seulement dans son territoire mais dans sa souveraineté, c'est la neutralisation des provinces allemandes de la rive gauche du Rhin, d'où le fauve a bon» di sur nous en 1871 comme en 1914. » Et Sembat écrit dans la Renaissance, dont nous avons les bonnes feuilles sous les yeux : « J'admets toutes les garanties possibler» Par exemple, j'admets très bien la neutràli-sation de la rive gauche du Rhin au pojnt de vue militaire ; l'interdiction aux Aile4 lnands d'y tenir garnison, d'y cantonner des armées, de l'artillerie, d'y garder des arsenaux, d'y occuper des forteresses. » Donc, la première manche est gagnée de-1 vànt les publifistes socialistes qui avaient été les plus indécis et parfois les plus hos-1 tiles. A la longue, la voix de la raison s'est fait , entendre. j 11 faudra qu'elle soit entendue du pays ' tout entier. Voilà pourquoi nous constituons un groupe de propagande : le groupe de la rive gauche du Rhin, dent le programme sera publié prochainement, mais dont la politique générale se ré-rame en cinq mots : Les Prussiens derrière le Rhin En réponse à la note dé M. Wilson, Gustave H?rvé a d'ailleurs irfsisté dans lai « Victoire » sur l'idée signalée plus halit "i « Il veut savoir nos buts de guerre ? Voilà 29 mois que nous le' lui crions : « Venger nos morts, humilier par une défaite militaire le militarisme prussien et prendre des garanties territoriales et autres, pour nue de pareilles horreurs ne se renouvellent pas d'ici longtemps. » Quelles garanties ? La Russie a dit les siennes : Constanti-no^e.L'Italie a dit les siennes : Trente et Trieste. La Serbie et la Roumanie ont dit les leurs : la dislocation de l'Etat austro-hongrois.La France a dit les siennes : l'Alsàce-Lorraine. • » La Belgique n'a pas dit les siennes, mais nous les disons pour elle : la neutralisation, des provinces prussiennes de la rive gauche du Rhin et l'interdiction à l'Allemagne d'y avoir une seule forteresse, ou une seule armée.l'Angleterre a dit les siennes : « Un Tra-falgar et un Waterloo allemands ». .Alors, à quoi bon perdre son temps à définir pour des neutres nys buts de guerre, quand nous savons bien que l'Allemagne né peut p?s les accepter tant qu'elle ne sera pas écrasée militairement ou tant que la famine oui commence à la tenailler ne l'aura pas obligée à s'avouer vaincue ? » A l'occasion de îa fête d N >ër le « XXe Siècle « ne paraîtra pas ■ demain. Mpp de deiuam et a pffllpe Voici un livre dont nous ne pouvons penser que du bien, mais dont nous ne pouvons pas dire tout le bien que nous pensons. C'est le A".Y° Siècle qui en est l'objet. Il est consacré à la politique intérieure et la politique extérieure défendue par ce journal depuis qu'il a repar./ en Erance. Comment le critiquer sans nous critiquer nous-mêmes ?... Comment le louer sans paraître mettre, de nos mains, le laurier sur notre front ? L'auteur, M. N. Wallez, a bien vu la trame qui relie nos idées l'une à l'autre, ainsi que leur point de départ. Nous ne le connaissions pas avant la guerre- Notre amitié intellectuelle date du jour où le XX' Siècle a commencé à exhorter tous les Belges à envisager désormais tous les problèmes de la politique belge en fonction de l'existence et de la santé de FEtat belge. M. Wallez a voulu réunir dans' un petit livre, avec des commentaires appropriés, les articles qui lui ont paru marquer le mieux nos tendances et exprimer le plus clairement nos idées. En le lisant, nous nous sommes relus nous-mêmes. Disons hardiment, au risque de paraître céder à un mouvement d'orgueil, que nous ne regrettons rien, que nous ne nous repentons de rien. Toute notre vie, nous nous souviendrons de notre émotion du début de la guerre. C'est comme si un voile était tombé de nos yeux. Nous avons vu clairement, à la lueur projetée par la catastrophe, la misère et le danger de nos querelles intestines, cause première de la faiblesse et des malheurs de la nation. Dès le premier moment, nous avons cru à la possibilité, sinon d'en finir avec elles, du moins de tourner vers d'autres préoccupations le cœur et l'esprit des Belges libérés des luttes de factions. Nous y croyons encore, et plus fermement que jamais. On. ne refera la Belgique qu'à ce prix. Est-ce si difficile ? Il n'est besoin de demander à personne aucune abdication de principe ou d'idée. Res-loas tcu< ce que nou, soaMj, AU-ttoos-nous en face de la réalité. Pour ne parler que de la question religieuse, que les incroyants se rappellent après la guerre la bienfaisance morale et patriotique de la religion de la majorité des Belges ; et que les catholiques n'oublient pas que des hommes malheureusement éloignés de nos croyances se sont montrés dignes de tous les respects. Loin d'affaiblir la Patrie, l'émulation entre les confessions, les partis et les classes sera une source de force et de grandeur si chacun consent à mettre du dessus de tout la sécurité et l'unité nationales. Qu'il se trouve seulement une élite, dans les anciens partis, pour se rendre à cette évidence et pour se conduire en conséquence, et la force de la Patrie res-suscitée égalera la splendeur morale que sa générosité lui a conquise. Cette vérité de salut public intéresse tous les citoyens, le salaire des ouvriers, le champ des paysans, la prospérité de l'industrie, les Flamands aussi bien que les Wallons. Elle est la clef de notre avenir. M. Wallez le montre avec autant de clarté que d'éloquence. Son livre fera du bien, beaucoup de bien. Nous voudrions le voir entre les mains de tous nos officiers notamment. Que ceux qui seraient peut-être rebutés par le ton philosophique de certains passages s'arrêtent un peu pour méditer. Des livres aussi substantiels ne se lisent pas comme un roman-feuilleton. M. Wàllez est un philosophe et un penseur. Des idées et des sentiments1 communs à la plupart des Belges et que nous nous étions efforcés, nous, de traduire au jour le jour, il a composé une doctrine forte, solide, bien cimentée. Son livre est un catéchisme national. Nous lui souhaitons plein succès. Ajoutons qu'il sort des presses de l'excellent éditeur Van Oest, et qu'on peut le demander soit chez l'éditeur, 63, boulevard Haussmann, soit au bureau du XX Siècle, 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, à Paris. DES PLAINTES LÉGITIMES Nos trains de permissionnaires Les plaintes sont vives, en ce moment, | parmi nos soldats au sujet de l'organisation des trains de permissionnaires.A diverses reprises déjà, le « XXe Siècle » a plaidé la cause de nos soldats ; il la plaide une fois de plus et il espèi e bien que, cette fois la cause sera gagnée. On nous signale qu'un triain ramenant de Paris au front, des permissionnaires belges a mis, l'autre jour, 38 heures pour accomplir ce voyage ! Ce cas est peut-être exceptionnel ; mais fréquemment, la durée du trajfl est de 28 heures : Ce fut encore le cas, jeudi dernier, pour le train venant du front à Paris. Les plaintes sont aussi unanimes en ce qui concerne l'insuffisance de place dans les compartiments —- chacun de ceux-ci contient 9 ou 10 permissionnaires ! — o l'absence de chauffage. De plus, en cours de route, si le train est, souvent garé, il n'y a aucun prt-t fixe, d'où, pour nos permissionnaires, la presque impossibilité d'aller chercher au dehors ce que le wagon ne leur offre pas, puisque, n'ayant pas de couloir, il ne contient pas de « commodités ». Enfin il est impossible pour nos permissionnaires, de se procurer des alimcnfc; et des boissons chaudes. Moins que personne, ils ne sont tentés d'oublier que c'est la g-uerre, mais ils seraient tout de même satisfaits qu'on voulût bien prendre leurs vœux en considération. Nous en serons heureux et nous remercions d'avance les autoritéis qui voudront bien mettre ordre à tout cela. Les protestations contre les déportations belges LES MEETINGS; SE M4ILTIPLSENT AUX ETATS-UNIS Des manifestations continuent à se produire dans toute l'Amérique contre les déportations belges. Un énorme rneet ing a été tenu samedi a Baltimore. M. Hihben, président de l'Université de Princeton a déclaré à cette - réunion que les déportations constituent un crime contre la civilisation. 11 a aiou;'é que l'on ne doit pas discuter avec l'Allemagne tant qu'elle n'a pas donné à la Belgique et au mionde l'assurance très nette que le mal causé#à notre malheureux pays sera réparé. UNE ASSEMBLEE OUVRIERE EN ANGLETERRE Le premier d'une série de meetings qu'organisent les Trade-Unions britanniques a e" lieu dimanche dernier à Richmond. Il y aval une foule, énorme. MM. Carton dé Wiart et Varadervelde y ont pris la parole — Je viens à vous av'ec un mandat des travailleurs de Belgique pour protester contre ce crime révoltant contre l'humanité, décla ra ce dernier. Des meetings ont été tenus à New-York, «n Espagne et en France ; je demande maintenant aux ouvriers de la Grande-Bretagne d'élever la voix. Au milieu de notre détresse, nous en appelons à vous disent les ouvriers belges; même si la force réussissait un instant à réduire nos • corps à l'esclavage, « nos âmes ne pourront jamais ê^'re vaincues. » A PARIS On annonce que la Ligue des Droits de l'Htimme prépare, pour le dimanche 7 jan-' vier, au palais du Trocadésro,. une grande manifestation contre les déportations de Belges et de. Français en Allemagne. ■ " > m mm» c ■ . - ■ Bi - % ' „ Dans les Consulat; M. WoocTTiead (L.) a été nommé consul de Belgique à Capetown, avec juridiction Sur les provinces du Nortd-Ouest, de l'Ouest et du Sud-Ouest. Mouvelies de la Pairie Belge A BRUXELLES Un père jésuite relaxé Le R. P. Yermeulen, S. J., de la résidence. de la rue Royale., à Bruxelles, q -avait été arrêté, condamné et emprisonné pour ses propos patriotiques, vient enfin d'être remis en liberté après une dure de tention. A la Bourse Jusqu'à une époque récente on ne traitait guère plus en Bourse de Bruxelles, que des ..valeurs iJ'Etïvt. belges et étrangères. Dans ces derniers temps, le compartiment des va leurs coloniales congolaises.. — comptant et terme, — a repris -un? animation particulière. L'emprunt (le t million-, de Livres sterling conclu par le f',ongo en Angleterre, n'est pas étranger à cette reprise d'activité. DANS LE BRADANT Les Allemands au travail Les Allemands travaillent en ce moment, avec une hùte fébrile, a achever un nouveau pqnî qu'ils ont ieté sur le canal de Charleroi, sur la route de Tubize, à Bralne-le-Qiàteau par Clabécq. I.a Central de Oisouercq.Iez-Tubize {Cen- traie électrique du Brabant) est exploitée en régie par les Allemands. C'est une usine assez importante qui fournit l'éclairage et la force motrice à beaucoup de communes, et notamment à Nivelles, Tubize, Clabecq Hra.ine-le-Chiteau.RuysbpMck^tc. Elle fournit donc le couiant "à la fabrique de ronces artificielles de Ruysbroeck-1 e/.-Bruxelles, usint également, exploitée par les Allemands. La Fabricâble de Buysinghm-lez-Hal, usinf pour la fabrication des câbles et fils électri • "t'ifs, "est, elle aussi, exploitée par les Bo ches. ' A GAND Réquisition de porcs Lps autorités allemandes ont réquieitionn. 2.000 porcs pour l'alimentât ion de l'Allema gne. NOUVELLES DE PARTOUT Les décès On annonce la mort do : — Mme Hyacinthe Beauduin, de Wa Ireinme ; — M, Emile Jadoul, de Iluy. iifl siramoH En attendant la bataille sur le Sereth Lundi, 1 heures du matin. Les jours se suivent et..... se ressemblent Il n'y a rien ou presque rien à signaler sur les fronts occidental,oriental,italien et macédonien. En Roumanie (Valacbie orientale el Dobroudja.) les Russes reculent toujours et se rapprochent chaque jour davantage de la ligne du Sereth sur laquelle une grande bataille sera vraisemblablement livrée. En Moldavie, nos alliés tiennent toujours très bien et dans la dernière journée ils ont air centué leurs succès précédents. Le radio allemand est ainsi conçu : FRONT OCCIDENTAL. — De part et d'autre, dans la boucle d'Ypres, on a attaqué après une forte préparation d'artillerie. Sur les autres fronts, il n'y u eu. en raisoi, du mauvais temps, qu'une activité d'artillt* rie de minime importance. FRONT ORIENTaL. — Rien à signaler. FRONT TRANSYLVAIN. — Au nord de la vallée de l'Uz, les Russes ont de nouveau attaqué. Après avoir échoué dans teur atta-taque ils ont réussi à s'établir sur la crêt' de Magyaros. FRONT DE? ARMEES DE MACKENSEN. — Grâce aux opérations de l'armée de Dobroudja, l'ennemi a été refoulé jusque dans l'extrémité nord-ouest du pays. La rive nord du Danube, des deux cûtés de Tulcéa, s» trouve sous le feu de nos canons. Les Russes auraient donc à peu près ter miné l'évacuation de la Dobroudja, et l'en nemi serait assez près de Braïla qui, d'apre, le Times, aurait été complètement vidée. S'il faut en Croire les dépêches parvenues à Paris, en marge des communiqués, Russes est Allemands seraient au--, prises dans L région de Rimnicu-Sarat. Mais il ne s'agi. ralt encore que de rencontres d'avant-gardei et d'arrières-gardes. En Macédoine,les troupes alliées se conten. tent de repousser les a taques des Germano. Bulgares qui se produisent de temps er temps. Le général Sarrail ne pourra pas dégager Monastir avant l'arrivée des renforts Il ne lui est pas possible de pousser im« pointe sur la route de Prilep, toute sa gauche étant menacée par les mouvements de» troupes grecques. Quelques mots pour finir du front occidental où l'activité règne du côté des al1' Ce-coups de main se multiplient sur le front britannique. De leur côté, les Allemands, q i paraissent redouter de nouvelle-, àttaq-"* envoient de nombreuses patrouille- pour st renseigner sur ce qui se pnssi ;!epuis Champagne jusqu'à l'Alsace. M. tic .7. mmmi ' 'ITt" — - Ull HOTE DU PRÉSIDENT W ï. —— ao»—— CE QUE HSPOMQftA LA FRA?:,U La commission d.v» affaires ëxt r Sénat français, réunie -ou-. H or . ; M. Georges Leyputi a examine 1 : président Wilson au' ici i ns b i!i Elle a conclu que i i 1 m. > r c- -.au .. i cepter le terrain do' dis iission ur 1m l'invite à se pla.cr et ouc (fuis i, ions l'intérêt de Sù, dignité i d - ■ gardé lui faisait un dev,uir de d.Cl i négociation, Elle a désigné d:- il. c q-i dron aujourd'hui t'.uprex mi Pré 1 i Conseil. ■ ■ ■ > 1 y G « — L'infiité iy IMi r avec les Socialistes e lei e J Encore un incident tu! i fia si l . Il s'est engagé 1g semaine dernière enire la Koeinisclbe Zeiht/ii/ o; le \ w.àerts une polémique qui mérite, d etrê i^naJée pur-ce qu'elle permet, de deviner quels hue.e.s devait servir le récent voyage les citoyen'-Ebert et Scheidemann à La Haye. Voici la découverte qu-' ln MPlvisi'he Zeïtung a dévoilée avec indignation. Iroia jours avant lés fameuses d-éalcrations uu chancellter au Reichstag, le Vonoaerls a mis le chancelier en demeure de faire des propositions de paix publiques. Que le Vorwaerts ait pu adresser une sommation au chancelier et la faire passer dans Se's colonnes c'était déjà fort ! Mais qu le chancelier ait obéi à cette sommat ion avec cette promptitude et surtout cette solennité voilà qui serait plus extraordinaire encore — si l'on ne découvrait par Tà-même toute la malice de la combinaison. La Koelnisclie Zeiiuriq ne s'indigne pf." de la ruse : elle en a vu bien d'autres. Mais eille proteste au nom de l'intérêt professionnel contre la nouvelle .habitude de la chancellerie de donner tous les communia qués intéressants au Vorwaerts. Elile proteste, aussi, au nom de son propre parti. Pourquoi est-ce la Soeial-lJemoerstie qui est devenue maintenant le porte-paroles du gouvernement et. l'objet de toutes ses prévenances ? Immédiatement, un grand nombre de journaux de tout l'Empire ont appuyé les réclamations de la Koelnisclie 7eitim.fi et demandé au chancelier de mettre fin à son flirt -avec les socialistes. Le Vorwaerts, tenant "tÈTS S l'assaut a démenti qu'il y eût aucune entente entre lui et la chancellerie. Naturellement, personne n'a cru à son démenti et les réclamations ont continué, si vives, que le gouvernement lui-même a dû publier une note dans l'officteusj Nord-dewtsche Aligemeine Zeitung pour nier qu'il y ait eu accord entre le chancelier et les socialistes. Mais comme la chose était tellement évidente qu'aucune dénégation n'avait chance d'ôtre prise au serieux, ie journal officieux veut bien admettre qu'il ait pu se produire une indiscrétion relativement aux projets du chanceîTer el qu'on enquêtera à ce sujet. Le dernier mot resté à la pangermanfetfi Tageszeitunq qui trouve que, les relations entre le e'ian-celvr et les socialistes doi . vent, être bien intimes, puisque les indiscrétions de la chancellerie ne sont.jaanaù ^ ronniTRs uue du Vorwaerts, f 23e ANNEE — Série nouvelle — N® 773 SLeNuméro 1Q Centimes (S Centimes em Front^ Lundi 25 décembre Î9iô

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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