Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 23 May. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ft8df6m47p/
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rédaction & administration ÎS'if rnB de la Bourse — LE HAYRE Téléphone : Le Havre n" 14.05 Cirecîeur : FERMD it'EURÀ? Toutes les communications concernant la rédaction doivent être adressées s8u,,ruê de la Bourse, Le Havre. LONDQN OFFiGE: 213 Pan ton Street (Broadmead House) ABONNEMENTS ' Franoe £ fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trime3tre Hors Franco.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trimestr» Angleterre.... 2 sh. s d. par mois. • .... 7sh. G d. par trlme3tr® PUBLICITÉ Correspondance da réfugiés et communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignos 0 fr. 50 La ligne supplémentaire.... 0 fr. 25 Angleterre: la ligna 3 d.- Ouotidie-n belge paraissant &u Hsvre Au secours la Herr Erzbsppr Un journal catholique hollandais contre M. Priïm —o— • Le Ilerr Erzberger et la « Koelnischc JVolkszeilung « ont trouvé contre M. Prum un allié clans le « Tijd ». Ce tait surprendra ■peut-être certains de nos lecteurs qui jugent favorablement le journal catholique d'Amsterdam parce qu'il a parfois publié des déclarations importantes de certaines personnalités belges. Celles-ci ont pu s'abuser ou in'avoir pas le choix d'une tribune, mais les Belges qui lisent attentivement le « Tijd » ' ont pu se convaincre depuis longtemps qu'avec des prétentions à la neutralité, il sert habilement mais systématiquement la eau- • se allemande. L'affaire Prum nous permettra de donner ;un exemple concret de la manière du «Tijd». DES LE 30 AVRIL Le » Tijd » a fait connaître à ses lecteurs la brochure de M. Prum et le procès intenté par M. Erzberger au bourgmestre de Cler-Vaux dans une correspondance de Luxembourg publiée le 30 avril. Cette correspondance résume l'argumentation de M. Prum et note que celui-ci jouit d'une réputation j internationale grâce à sa lutte contre la politique libérale dans le Luxembourg et à sa participation aux congrès eucharistiques internationaux. Le d Tijd » constate que le procès Krzberger-Prum sera pénible, mais i jj se garde de blâmer le moins du monde le 1 député du Centre « qui comme Allemand < lient naturellement une opinion allemande i et a moins do raison de l'attaquer que M. i Prum. » ] UN PAS DE PLUS !... '• i Ce n'était là qu'un début. Le 5 mai, 'e i n Tijd » est revenu à la charge. Ce jour-là, il ! a consacré à l'affaire Prum deux correspondances, l'une de Paris, l'autre de Cologne. La première résume l'article consacré à la brochure de M. Prum — « le leader ; luxembourgeois du parti catholique », dit ce jour-là le « Tijd » —■ par le « Correspondant. ».Le corresnondant parisien ne se con- ' tonte pas de cela; il éprouve aussitôt le besoin de venger la presse catholique allemande cpnlro M. Prum. Cette besogne est .poursuivie longuement dans le même numéro par le correspondant de Cologne. En lisant son plaidoyer en faveur de M. Erzberger, on fera bien de se souvenir que M. Prum, lui, n'a pas obtenu du « Tijd » un seul mot d'éloge. Le correspondant allemand du « Tijd » constate que le réquisitoire de M. Prum est accueilli avec beaucoup de calme par les catholiques allemands qui n'y voient qu'un incident de peu d'importance. On va voir que c'est bien aussi son sentiment à lui : h Le peupla allemand, dit-il, et aussi les catholiques allemands ont bien autre chose -ii faire que do se frapper à ce sujet et il ■est seulement fâcheux que M. Erzberger se toit lai : aller à intenter un procès. D'ailleurs. si je suis bien informé, cela n'ira oas •71113 loin. Naturellement, l'accusation de Nietzchéis; me no prend pas; ni le Centre allemand qui « tant combattu par les faits la théorie de Nietzsche'et à qui tes catholiques luxembourgeois doivent tant, ni M. Erzberger qui peut compter comme un des membres catholiques !es plus actifs du Reichstag, ne 'méritent un tel reproche. » Suit la défense de M. Erzberger à propo3 de ses engagements envers la Belgique. Nous avons montré déjà par où pêche cette défense; nous n'y reviendrons pas aujourd'hui. Retenons en seulement la fin : « Le Centre après la guerre et après tout ce qui depuis est. connu au sujet de la Belgique et de l'Angleterre, reviendra-t-il là-dtessus ? Cela n'est, pas vraisemblable. De plus hauts intérêts l'en empêcheront bien. » A ces accusations contre la Belgique, cent fois réfutées, le « Tijd »,notons-le, ne trouve rien à redire. Et voici le couplet final à quoi le ci Tijd » ne trouve non plus rien à reprendre : h Quant à ce qui concerne l'article de M. Erzberger dans le « Tag », tous les membres du Reichstag ne sont pas d'accord avec lui. Cependant on pense en général que sa thèse : « plus la guerre est conduite impitoyablement, plus tôt vient la paix » n'est lias une conséquence d'idées nietzsebéen--nes mais de la conviction que la politique d'naffamement» de l'Angleterre ne peur être réduite que par l'expansion de la plus grande force du peuple allemand. » ' Et voilà. Il semble que cette défense de M. Erzberger eût pu suffire pour un journal catholique qui se nrétend neutre. Erreur ! Le numéro du te Tijd » du 12 mai nous a apporté mieux encore. Ce jour-là, le journal d'Amsterdam a publié une correspondance do Luxembourg qui mérite d'être clouée au pilori. M. PRUM INSULTÉ PAR LE « TIJD » On va voir comment le « Tijd » y traite le catholique courageux qui a osé défendre la Belgique contre l'Allemagne toute puissante et qui so trouve pour cela menacé des pires représailles ; « La question Erzbergei'-Prum est au Luxembourg complètement éteinte. II y a pour cela toutes raisons, tant le caractère pénible de cet incident pour les catholiques, que la rigueur de la censure. M. Erzberger, l'écrivain connu, qui par toutes ses intentions calculées s'est bien l'une ou l'autre fois rendu coupable d'expressions irréfléchies est autant que l'agressif M. Prum une personne désignée pour iune grande polémique. L'assertion des feuilles parisiennes suivant laquelle M. Prum serait le leader du parti catholique au Luxembourg, est aussi peu fondée que celle qui présente M. Erzberger comme le leader -du Centre. Tout ce cfiie M. Prum a écrit c'onire le Centre àUeinnnd est en dehors do la responsabilité du parti catholique du Luxembourg. •Après l'incident Weltcr-Prum, nu le député socialiste lança à la tête du bourgmestre do Glervaux une grave accusation, M. l'ium s'est retiré de la scène politique et peut dit- <i ■■wn——Mgawnaawr/Mis—m—an—MSWMB—MMCT ' ' « ï L'Italie à la France ) 1 « I * «i ». t 1 1 S Un beau sonnet de Cabtfiele d'Annunzio I e France, France, la douce, entre les héroïnes, ® ' Bénie, amour du monde, ardente sous la croix, [t Comme aux murs d'Antioche alors que Godejroid 3- Sentait sous son camail la couronne d'épines, ï- Debout avec ton Dieu comme au pont de Bouvines, ,s j Dans ta gloire à genoux comme a.ux champs de Rocroi, » ' ■ Neuve immortellement comme l'herbe qui croit i- Aux bords de tes tombeaux, aux creux de tes ruines,- rt 1 Fraîche comme le jet de ton blanc peuplier >r , Que demain tu sauras en guirlandes plier ». Pour les chants non chantés de ta jeune pléiade, Ressuscitée en Christ, qui lais de ton linceul Gonfanon de lumière et cotte de croisade, J? « France, France, sans toi le monde serait seul, » Gabriele d'Annunzio.- m ficilement être appelé le leader du parti catholique. M. Prum no l'a jamais proprement été, car bien qu'il ait comme journaliste de brillantes qualités, qu'il soit un orateur éloquent et surtout un défenseur courageux des intérêts catholiques, cependant, il lui ■ manque un grand don pour être un chef : la réflexion et le calme. Par son action trop âpre il s'est fait parmi les catholiques beaucoup d'ennemis. En outre par la création ' d'un journal particulier à Clervaux, il perdit 1 beaucoup de la sympathie de ses amis. » ' Nous ne nous attarderons pas à venger i M. Prum contra ces injures qui mériteraient j mieux d'être datées do Cologne que d'ail- 1 leurs.Nous avons voulu les reproduire pour . montrer quelle est exactement la manière du «Tijd». Nous disons qu'un journal catholique qui joue ce rôle contre un coréligion-naire menacé pour avoir osé faire son devoir fait une. hfoafinn. odieuse. Nous ainii-lonQ q.,p in jourr.ul qui I accomplit alors quil a iu, comme le « Tijd »,'se rendre compte prsonnellcmentde toutes les cruautés commises en Belgique par les troupes allemandes fait proprement —■ qu'on nous comprenne bien t — "ne œuvre méprisable Fait piquant : Si M. Prum, avant la guerre, a vu quelques catholiques luxembourgeois se séparer de lui, il a toujours ou l'appui et les encouragements de son évê-quelLe « Tijd » a cependant-craint que ses lecteurs n'eussent encore trop bonne idée de M. Prum. Dans son numéro du 15 mai, il a reproduit pieusement les insultes décernées à M. Prum par la « Koelnische Volks-zeitung ». Là encore, nous ne trouvons pas un mot de réserve. Les réserves, elles sont pour le moindre bout d'information qui pourrait laisser une impression fâcheuse au sujet des catholiques allemands. Aussitôt après l'article de la « Koelnische Volkszei-tung », se trouve reproduite une dépêche de Rome à l'« Echo de Paris » disant que le Pape aurait refusé do recevoir en audience M. Erzberger. « Nous ne donnons pas cet i avis, sans réserve » s'empresse d'ajouter la rédaction du « Tijd ». LE SYSTEME DU « TIJD » . Voilà le « Tijd » tel qu'il est et tel qu'il doit être connu. 11 n'y a, en effet, pas là un accident, mais un système que le « Tijd » a appliqué persévérairinient depuis lo début . de la guerre. Sous le prétexte de faire entendre les deux cloches (« Hoor en weder- • hoor »), il publie des correspondances da/-i tées do Paris et de Cologne ou de Berlin, i mais les unes comme les autres défendent le point de vue des catholiques allemands, si ' bien qu'on est fondé à conclure ou bien que : le « Tijd » a donné à son correspondant parisien une consigne pro-allemande, ou bien 1 que ses correspondances parisiennes sent fabriquées à Berlin, à Cologne ou à Amsterdam. C'est ainsi qu'on a pu voir le corros-. pondant parisien de ce journal où on louî . constamment la dignité des catholiques alle-[ mands, reprocher avec véhémence aux prt-. dicateurs parisiens d'oser prendre à partie t Guillaume II et de porter en chaire an nationalisme excessif. C'est ainsi aussi qu on a vu faire un grief analogue à l'œuvre de défense entreprise par Mgr Baudrillart sous le patronage des cardinaux français. De tout cela, il résulte que le « Tiji « a depuis longtemps fait son choix. Il peut ! lui arriver de faire connaître à ses lecteurs 1 les malheurs des catholiques belges, mais ! l'étendue 'de ces malheurs ne peut lui faire - abandonner le parti des criminels qui les 1 ont causés. Soit. Il y aurait beaucoup à dire ï là-dessus, mais passons. Bornons-nous à i constater que le « Tijd » fait tout ce qu'il faut pour mériter la reconnaissance des catholiques allemands. Que cette reconnaissance lui soit légère, mais que le journal ca- - tholique d'Amsterdam n'escompte pas en 1 en même temps la gratitude des catholiques 2 belges. Il serait trop facile vraiment d'ache- 3 ter d"un récit sympathique, d'une interview, d'une lettre pastorale ou même d'une souscription, la sympathie des victimes nters * qu'on a pris délibérément contre »lles le a parti des bourreaux. Que le « TiiJ » n'es-" père pas faire croire plus tard aux catbo'i-' ques belges qu'il les a défendus dans les r mauvais jours. II a fait son choix; qu'il ne s'étonne donc pas du niMrj ; A.-B. D. T T ». 1» i M ■ . il Le drapean iMi âJôte-Atae A SainlelAdresse, samedi matin,,! minute die vive émotion. Devant un groupe imipor-taai.t de curieux auquel se mêlaient des fonctionnaires et dfcs gc-nriarmes belges, des inanimé français et des soldats britanniques, ou. hissa au ?mm».t dm parais Dufayel, rési--'/-nce des ministères bettes, un drapeau italien.. à côté drapeaux de Belgilmie. Et le tricolore rouge, blanc et. vort flotla joyeusement 'ans te soleil, tandis que la toiiic applaudissait et acclamait. ^ ... ... y<X.- lu bilan lupire 0 SE QU'ÎLS ONT DETRUIT ET MASSACRÉ DAMS LE BRABANT i Une dépêche de Rotterdam dit que le gouvernement provincial du Brabant belge a rassemblé les statistiques des dommages causés par les Allemands dans la province. 11 résulte de ces slatistiques' que 5,182 maisons ont été brûlées, 16,000 endommagées, 837 personnes de la population civilo ' tuees et 2,112 emmenées et emprisonnées en Allemagne. T ' i LFSFATTSmunnR;! > »0:< VH »0:i f Dans lin Livre bleu, qui vient d'être pu- ' n b'ii à Londres, liaurent plusieurs télégram- Hles échangés entre Guillaume II, le prince J. Henri de Prusse, le tsar et George V. Ils J; munirent nettement les e/jurts [ails par l'An■ a gleterre et la Russie pour éviter la guerre, j Un télégramme du roi George {30 juillet) a proposait notamment d'essayer d'arrêter la j,; mobilisation française et russe si l'Autriche, comme gage de ce que ses demandes dans .. son conflit avec la Serbie seraient favorable- r ment accueillies, se contentait d'occuper Bel- j grade et la région voisine : un télégramme a au tsar (29 juillet) proposait dn soumettre le | conflit austro-serbe au jugement du tribunal i, de La Haye. I. c Les journaux russes parlaient ces jours f. derniers de l'arrivée à Pelrograd du général i Savoff, chargé d'une mission secrète par le ! mi Ferdinand. Aujourd'hui ils annoncent t. l'arrivée prochaine de deux diplomates serbes I M. Stojanowitch, ancien président du con- r seil et le professeur Biélitch gui fut chargé t de défendre à Pelrograd les intérêts de la c Serbie, lors du dernier conflit balkanique. ; Outre ces deux hommes politiques serbes, on attend, encore très prochainement à Pe- c trogirad le président du conseil-, M. Pas- s chitch, qui vient, d'y être mandé par dépé- i che. Le journal Swiet,en communiquant cette j nouvelle, croit pouvoir communiquer de f source autorisée que les conférences, qui au- c ront lieu entre les diplomates serbes, atten- 1 dus à Petrnqrad, et le général Savo/I auront i pour résultat la signature d'une entente ser- , 1 bo-bulgare, par suite de laquelle la Bulgarie \ 1 entrerait immédiatement en action. \ i jwvwvvw i ( ; ( Le gouvernement roumain, qui a presque ! terminé ses pourparlers avec l'Italie., néqo- 1 cie activement à Pelroqrad par l'entremise de son ministre, M. Biamandy. ' ■ Les problèmes débattus sont toujours ceux , des frontières russo-roumaine, au nord de la ' Transylvanie, et serbo-roumaine, au sud de j 1 cette province. Un grand pas aurait été ac- : ' comipli ces jours-ci vers un accomodemenl. j ivivm/w Les journaux de Stockholm publient me dépêche datée de I.ondres disant que le sous-sccrétaire aux affaires étrangères, répondant à une question, a fait connaître à la Chambre des communes que les represen- , tnnls de la Grande-Bretaqrt'., de la France et de la Russie, en aoiit dernier, ont déclaré que ces " ■ nantiraient et respecteraient la ■ neutralité et l'indépendance de la Suède, aussi longtemps que la Suède maintiendrait sa neutralité ■ Une note officieuse confirme que ces déclara-lions ont été données par ces puissances, et en ou-lre par r Allemagne rt qu'elles n'impliquaient aucune acceptation ni obligation de la part de la Suède. La ligue russo-japonaise, fondée pour favoriser un rapprochement entre la Russie et le Japon, redouble d'activité ces temps derniers. Une semblable ligue vient- d'être fon-1 dée à Tokio et. son président, le comtc Te-rg-nzzi, a envoyé récemment au comte Ko-kowtzeff, président de la ligue russo-japonaise de Pelrograd, une longue lettre dans laquelle il exprime les sentiments unanimes des sphères influentes japonaises en faveur d'une alliance avec la Russie et les puissan-. ces de la Triple-Entente. La réponse du comte Kokowlzeff, empreinte des mêmes sentiments de cordialité, a produit une profonde impression à Tokio et toute- la presse japonaise la commente avec beaucoup de sympathie. Le bruit court même à la Bourse, de Tokio, d'après les informations du journal Riétah de Pelrograd, que la signature d'une alliance entre l'Angleterre, la F.rance et la Russie d'un côté cl le .lapon d'autre part serait imminente. LE CERCLE DE FEU VA SEFERMER i Les gens de peu de foi comprendront-ils maintenant combien les griefs qu'ils dircs-saient contre la « temporisation » sur le front occidental étaient inconsidérés ? Paster de la guerre de positions1 à la guerre de mouvements exigera un effort énorme, car il s'agira de percer la ligne ennemie, de la disloquer, de pousser juiscpu'à ses nœuds de communication de l'arriôrtî et surtout de poursuivre l'offensive poair contraindre toute l'armée ennemie à battre en retraite de proche en proclie. Pour cette t&che immense, tous les moyens d'antion doivent être^ a pied d'couvre, à péril sinon de perdre bientôt tou-t le fruit d'immenses sacrifices. Qui ne voit, par conséquent, que l'heure approche des décisions suprêmes ? L'armée britannique se renforce chaque jour des înnombra-bles bataillons, batteries et escadrons ior-més par le W<ar Office sons l'énergique maîtrise de lord Kitchener. Les munitions sac-cumnilenitde façon telle qu'on ne pourra plus, <diu côté anglais, regretter, comme au récent combat d'Aubers, de ne pouvoir écraser d'obus les parapets ennemi® à la manière des batteries françaises. Môme les chantiers de la Glyde vont, employer désormais 1 activité de "leurs milliers d'ouvriers construc-ieurs de navires à la fabrication intensive 'des munitions. Il faut que les 'tranchées ennemies soient .anéanties soius des tornades d'obus brisants et de shrapraells avant que de jeter sur elles ta ruée des assauts d inian- ' 11° importe aussi que les « points de dé-rart >. de l'offensive, les « places d'armes » où seront réunies les troupes d'attaque soient, entièrement entre nos matas. Ou la fanfare de l'offensive sera-l>elle sonnée? Nul ne le sait, mais il est -évidemment du plue haut) intérêt tactique et stratégique que, de même que nous possédons déj'à le saillant ■ d'Ypres et le sablant d'Arras, un jottr pro-• chain les saillants de l a Basse© et de Lens, I que forment les lignes allemandes, dans notr„ front, tombent en notre pouvoir. Il est non moins important qu'à l'est, l'Argonne soit ■ tout: entière en notre pouvoir et c'est pour- > j quoi le communiqué français qui noug dit i : que Ville-sur-Tourbe, à "ouest du bois de ! la Gruerie, est bien entre nos mains, doit i retenir toute l'attention. Dans cette aire im- II portante de l'immense champ de bataille. ; nous continuons donc, do chaque côté du | massif argonnais, de progresser %ers le ri, admirablement fes inicreis"ue i fe'nnêfni. ' , I Pour la possession des « boulevards » de ' notre offensive, l'entrée en ligne de SOO.OUU - à «X),000 Italiens a une importance considé-' rable, quel que soit, d'ailleurs, le plan ; d'opérations de l'état-major de nos nouveaux - a illiés. Au point de vue spécial de notre théâtre occidental de la guerre, il est, en effet, ) assez indifférent que les corps d'armée îta- 1 Jiens marchent sur le Trentin, comme le gé- . néral Cialdini et Garibaldi voulurent le faire f en 1836, ou qu'ils franchissent le Tagta" - rnento, h l'exemple des demi-brigades de - Bonaparte en 1797, ou que, 'donnant à lwr ' activité mute son ampleur, ils songent a at- - teindre la plaine hongroise après avoir mis l io siège devant le® places autrichiennes (le l'istrie et de l'Ilyrie et après avoir tendu la main à l'armée serbe. Pour s'opposer h ces entreprises redoutables, il ne pourra sul-? tire aux Austro-ALlem'ands, malgré les posi-l -tions dominantes ou'ils tiennent dans les 3 Alpes et d'où ils menicenit la plaine véni-t tienne et lombarde, de mettre en ligne des s troupes d'extrôme-réserve. Il leur faudra - nécessairement détacher de leurs fronts ac-i tue!s des corps d'armée 'oui. organ'sés, dotés i de l'outillage compliqué qu'exige la guerre . actuelle. . , C'est pourquoi trente-cinq corps d armée - austro-allemands s'efforcent depuis quatre - semaines, a»u prix de perDes immenses, de mettre provisoirement hors cause l'année e .russe. Tentative présomptueuse car, si sur le e San et autour de Praemysl la situation est > déilicate, il paraît bien qu'aux ailes, en Po-legne, sur la rive gauche de la Vistule supè- t rîeure, et en CaMcie orientale, sur le Dnies-•- ter et le Pruth, la ré?sistance russe est in-e i vincible et sa poussée dès à présent couronnée de certains succès. Przcmvsl serait j donc, aujourd'hui, dans une situation quel-! que peu semblable à nelle de Verdun au dé-e ! but de septembre quand, sur le point d'être investi, il fut heureusement dégagé par les n victoires d'ailes : celle de la Marne et celle du Grand Couronné de N'ancy. « Au demeurant, n'est-ce pas fol espoir de a 1'ennenli que de vouloir écarter, même mo-e ; mentànément, la pression moscovite ? Cellie-! ci est semblable au ressort d'acier que l'on j peut bien comprimer mais que détond au-I iomatiquement tout affaiblissement dans l'effort de compression Le cercle de feu va donc se fermer sur f les d'eux empires, tandis que, sur les rives d'Asie-Mineure et dans l'Hellespont, les na-l~ vires alliés de l'Adriatique, remplacés de-a main par Ta puissante flotte italienne, ironl l~ écraser de leurs obu9 les forts et le chemin de f'T turc des côtes. e -Déjà, l'aigle d'or do la victoire plane son a nos drapeaux avant le s'y poser à jamais. Paul Crokaerl. Notre nouvelle soiffure Élifeire —))0« .11 parait bien que c'est la « casquette à la russe » qui triomphera, et, vraiment, nous dit-on, olle a fort bon air. Elle se distingue suffisamment de la casquette anglaise et sera donc <( nationale ». Confectionnée en toile kaki, elle a le fond plus étroit que celui de la casquette anglaise et elle est souple. Sur le devant, le fond se relève et découvre une cocarde aux couleurs tricolores. Les armes, — cavalerie, infanterie, etc. — et les subdivisions d'armes, — ligne, chasseurs, etc. — se distingueront par des insignes métalliques. La ligne aura deux fusils croisés; l'artillerie, deux canons croisés; les chasseurs et les carabiniers, le cornet de poste, les uns surmo'ntôs-du numéro du régiment en chiffres romains, les.autres on chiffres arabes; les grenadiers porteront la grenade, otc. Los insignes métalliques seront en bronze pour los soldats, on argent pour les sous-of-iieiers, en or pour les oflîcicrs. Dernière Heure Communiqué efïleiel français | Paris, 22 mal, 14 h. i5. j- Nos troupes ont achevé, hier, en fin de c r journée, te nettoyage des tranchées de la 1 BLANCHE VOIE. De très nombreux Aile- fc ' mands ont été tués dans les boyaux de com- C ; munications ; d'autres se sont rendus. On o 5 n'en connaît pas encore le chiffre exact, ri - Pendant la nuit, l'ennemi a, plusieurs lois, . contre-attaqué ; il a été repoussé et a subi 1 de grosses pertes. Tout l'éperon de ^la t Blanche Voie est entre nos mains. , Nous avons réalisé de nouveaux progrès v î au sud-est de la chapelle de Notre-Damc-de- ■ Lorette. Nous sommes maintenant à cent k - mètres de la corne nord-est d'Ablain-Saint- ■ Nazaire. cl l ENTRE YPRES ET DIXMUDE r H ' Amsterdam, 22 mai. — Les combats entre .. Ypres et Dixmude ont repris avec une extrême intensité. cl l Lee pertes allemandes ont été énormes au S _ cours de ces derniers jours. 3 »0«—— l LES OPERATIONS RUSSES t » Petrograd, 22 mai [Officiel).— L'ennemi a se repli' à l'Ouest de Qharli sur un front i considérable. t< ? II est passé en partie sur la rive gauche B ii de la Boubissa. ir ! Entre la Vistule et Przemysl, l'ennemi ri s'est répandu quelque peu sur la rive droite du San ; mais nous avons réalisé d importants progrès sur la rive gauche de ce fleuve. Entre Przemysl et le Grand marais dit du Dniester, l'ennemi a subi cles pertes particulièrement grandes. Nos troupes, débarquées par la flotte de ■ la mer Noire clans la région de l'Est de Bregli, ont brisé la résistance de l'ennemi ont démoli les quais et débarcadères de cette région. Petrograd, 22 mai (officiel). — Dans la mer Noire, un torpilleur russe a coulé dix voiliers turcs. Au Caucase, dans la direction de K.ach-koul, nous avons occupé le coi de Kachkoul. Nous avons repoussé les Turcs vers Ba-challa.UN AEROPLANE AUTRICHIEN BOMBARDE UN POSTE MILITAIRE ROUMAIN Bucarest, 22 mai. — Un aéroplane autrichien a jeté hier deux bombes sur Turut-Severinia.Plusieurs soldats roumains ont été blessés. LA SUISSE N'AURAIT PAS LA DEFENSE DES INTERETS ALLEMANDS ; "Washington, 22 mUi. — Le comte Berns-torff a ôté informé par le gouvernement do ; Berlin que les intérêts diplomatiques aile-manids en Italie ne seraient pas, en cas de i rupture, confiés à la Suisse. L'Italie contre VA utriefm Après la Chambre, le Sénat italien donne tous pouvoirs au Gouvernement —■—-- La mm du Sénat italien j Le Sénat italien a voté à son tour, vendredi, les projets du gouvernement. Les abords du palais étaient gardés ; I seuls les sénateurs, les députés et les personnes munies de billets spéciaux peuvent pas- La salle et les tribunes du Sénat sont com- ) bles dès avant la séance ; l'austère salle < offre un spectacle imposant. 1 Le Sénat approuve à l'unanimité la de- i mande de m. Salandra de nommer une com- ] mission de 18 membres pour examiner le i projet de loi que la Chambre a voté. Voici les noms de douze membres de la < commission : MM. Cavalli, Morra, Cilavria- ■' no, Salmoraghi, Giuzzo, Petrella, Scialoia, ' Canevaco, Prospero Colonna, Isodoro Del, i Lungo et Maghilleri. Au bout d'une heure, à la reprise de la séance, le prince Colonna, maire de Rome, prend la parole et dit que la commission l'a nommé rapporteur pour lui permettre de faire entendre au&énat la voix de la ville immortelle, qui a toujours donné naissance aux > , saints héroïsmes et aux fortes hardiesses, et dont. le nom seul est évocateur de gran- : | deur et de gloire. (Vifs applaudissements.) C'est vers Rome que se tend toute l'ardeur , du patriotisme italien ; c'est de Rome que ! flamboie la lumière qui a éclairé le monde ; à travers les siècles... ' Ce même cri de douleur qui, en 1859, s'éleva de toute l'Italie vers le grand cœur de ' Victor Emmanuel, s'élève maintenant vers le cœur du roi, son petit-fils. Ce cri s'adresse aussi à la conscience du Parlement en faveur des terres qui, déjà, il ' y a cinquante-six ans, voulaient l'aire partie de la patrie italienne. (Très vifs applaudisse-; ments.) Le roi, le parlement, le peuple accueillent 1 ce cri unanimement et pleins de confiance, ils remettent à l'armée et. à la marine, pour une juste guerre, les destinées de la patrie. (Nouveaux applaudissements prolongés.) On crie : Vive l'Armée t Vive la Marine t Vive l'Italie ! Le prince Colonna propose au Sénat de voter le pi'ojet et. fait de nouveau acclamer le roi, l'Italie, le drapeau italien, les princes j de la Maison de Savoie, etc. Voici le texte de son ordre du jour : « Le Sénat après avoir entendu les décla-i rations du gouvernement, affirmant si hau-! tement la volonté de la nation, nasse au vole 1 du projet de loi. » 1 Le Sénat vote l'affichage du discours du ! prince ; le projet est ensuite adopté par 262 ■ voix contre 2. 5 Au milieu d'un Irès vif enthousiasme, le président Manl'rcdi affirme que l'Italie a - écouté le cri des terres non rachetées, qu'elle - sait de quel côté on combat pour la eivili- - sation et le droit, et quelles hontes elle a 'e 5 devoir de venger. Il souhaite que le Sénat s se réunisse bientôt pour célébrer la victoire. 5 II termine en criant : u Vive l'Italie ! Vive - le lloi t « Tous les sénateurs et tous les ministres, - qui ont écoulé debout les discours, répètent ces acclamations auxquelles s'associe le pu- ? blic des tribunes. Le Sénat s'ajourne sine die et la séance est levée. I L'Âllesiaps eîûsialls ei h dêEsasiatien de la Tripliss ■—o— UN ESSAI DE JUSTIFICATION DE LA POLITIQUE AUSTRO ALLEMANDE Sous le titre « la Dénonciation do la Tri< ple-Allianoe », la « Gazette do l'Allemagne du Nord », officieux de ta chancellerie allemande. publie l'article suivant, vain essai de justification de la politique austro-allemande qui sacrifiait l'Italie après l'avoir dédaignée : « Le traité de la Triple-Alliance stipulait que le « casus fœderis » entrerait en jeu simultanément pour les. trois puissances contractantes si un ou deux des contractants étaient attaqués ou entraînés dans une guerre sans provocation directe de leur part par deux ou trois grandes puissances. ApTès l'attentat de Sarajevo, lorsque l'Autriche-Hongrie fut obligée de marcher contre la Serbie afin de mettre fin aux menées panslaves qui menaçaient de façon permanente ses intérêts vitaux,la Russie lui tomba dessus. Tandis que l'Allemagne, sur la demande du tsar, s'efforçait d'aplanir pacifiquement entre Vienne et Petrograd le conflit imminent., la Russie mobilisait toute sa puissance militaire et déchaînait ainsi la guerre mondiale. La provocation venait ainsi de la part de la Russie. Néanmoins, le gouvernement italien, prétendant que l'Au-triclie-Hongrie avait agi d'une façon agressive envers la Serbie et avait ainsi causé l'intervention de la Russie, considérait que le ci casus fœderis" » n'existait pas. Il fit valoir aussi que le gouvernement austro-hongrois, en ne portant pas préalablement à la connaissance de l'Italie l'ultimatum qu'il projetait d'adresser à la Serbie, s'était ren- ■ du coupable de violation de l'article 7 du traité de la Triple-Alliance. Cet article imposait à l'Autriche-Hongrie et à l'Italie l'obligation de s'entendre d'avance et de se faire des compensations mutuelles pour le cas où une des deux puissances se verrait dans la nécessité de modifier, par une occupation temporaire ou permanente, le ! « statu quo » dans les Balkans. 1 » L'Italie eût été fondée à invoquer l'article 7 si l'Autriche-Hongrie avait projeté un accroissement de puissance dans les Balkans. Toutefois, déjà avant l'explosion do ■ la guerre Vienne avait déclaré à Petrograd . et à Rome quo l'Autriche-Hongrie n'ambitionnait cas d'annexion territoriale au dé- ! triment de la Serbie. Les deux puissances centrales belligérantes auraient donc eu le droit de ne point reconnaître les objections , de l'Italie contre le devoir lui incombant du ' fait de l'alliance ; mais par une compréhension loyale de la situation intérieure et exté-' rieure assez difficile de l'Italie, ils préférè-' rent accepter cette interprétation erronée ; du traité de la Triplice et se contenter do I la déclaration de neutralité bienveillante à t laquelle le traité obligeait l'Italie sans conteste. Bien que l'article 7 ne vise des conces-^ sions qu'au cas d'un accroissement de puissance dans les Balkans, lo gouvernement austro-hongrois s'est déclaié sur ce point t disposé, en principe, on raison de la possi-. bilité d'un changement d'équilibre à la suita de la guerre, à envisager des compensations * éventuelles. » De plus en plus, on s'aperçut, dans laj- 20® ANNEE. — Série nouvelle. — N" 192 et 193 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AIT FRONT) — Dimanche 23 et Lundi 24 Mai 1915

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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