Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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18 November 1915
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s.n. 1915, 18 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/w37kp7vz5c/
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2V ANNÉE.- pn» ■ — £— -Série nouvelle -N# 372 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FBONT) Jeudi 18 Novembre 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION JEtir me de la Bourse — LE HAVRE Téléphone: Le Havren" 14,05 Directeur : FERNMD NEBKA? Tontes tes communications concerr.an la rédaction doivent être adressée s8u,}rue de la Bourse,Le Havre. LONDON OFFICE: 2l,Panton Street (Leicester Square) s.w. LE XXe SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre ■ ■■ ■ III ■■■Il ■ I I 1IH— II I ■■ ■—I II II ■!■!! I I 11 ABONNEMENTS Franoa 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 pan trlmestPt An g I «terra.... 2 8h. 8 d. par mois. • — 7 sh. 8 d. oar trimsstrê Hollande.. 1.25 florin par mois. » ..3.75 flor. par trimestre. Autres pays.. 3 fr. » par mois. ® .. 8 fr. d par trlmostr® PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4' page: 0 fr. 40 la ligne Petlte8annonces4* page:0fr.30lal!gn« Les petites annonces sont également reçues d la Société Européenne de publi-o/'fé, 1o, rae ie la Victoire, Paris, qui en a le monopote pour Paris. Après la guerre NOTRE FRONTIÈRE LE L'EST J'ai montré, par le cas de Malmédy, qu'il existe des points de contact entre nous et les habitants de la Prusse rhénane. — Oui, me dit-on, ceux qui parlent encore le wallon, mais les autres? Je me réjouis de voir que le nombre des opposants décroit à vue d'oeil. De farouches intransigeants de la première heure admet, tent maintenant qu'il ne faut pas être pr s au dépourvu par la victoire et qu'il importe de préparer, dès à présent, l'avenir de notre pays. Il serait d'une inqualifiable imprévoyance d'arriver devant le tapis vert sans savoir ce que nous voulons et quelles sont les raisons profondes sur lesquelles nous '-basons nos légitimes revendications.^ Je ne sais s'il existe encore quelqu'un qui souhaite que la Belgique redevienne neutre comme avant la guerre qu'on lui a imposée; ainsi que le disait le cardinal Gascpjet, le? tenons des événements récents prouvent a futilité absolue des traités et des conventions tels qu'on les a conclus, sur la base des pures promesses internationales. La neutralité nous a fait assez de mal pour qu'on n'ftn reparle jamais plus. La signification de ce terme est, du reste, devenue tellement péjorative, qu'on le répudiera a jamais. . Personne ne conteste 1 importance pour nous, au point de vue économique, de la contrée rhénane; il y va de la prospérité d'Anvers, notre port national. Personne ne conteste, non plus, qu'au point de vue militaire. il importe mie nous donnions de 1 air à notre frontière de l'Est... Or tonte solution qui ne nous donnerait, pas le Rhin comme fossé défensi-f ne serait qu'une demi-mesure dont on ne tarderait pas à sentir tous les inconvénients. One ceux nui hésitent encore aillent consulter nos poilus et ils seront édifiés. Nos braves sont d'avis que les sacrifiées faits pour la cause de l'honneur et de la civilisation ne doivent nas être inutiles: nous avons reçu de nombreuses lettres qui ne laissent aucun doute à ce sujet. Il n'y a plus qu'une objection qu on nous opposa. , Et les Boches, vous voulez donc introduire narmi nous mielrrues millions de Bo ehes? Mais nous, Wallons, nous allons être submergés! Qu'on me permette de faire remarquer ici que pour ce qui est du souci des intéréls-Wallons, je ne dois rien à personne. J'ai consacré ma vie à célébrer la terre wallonne, celle du Hainaut, celle de Sambre et Meuse, celle des Ardennes, à foire connaître et à propager l'art wallon; je l'ai fait, d'une façon désintéressée, par seul amour; je crois avoir aussi à cœur que n'importe qui l'avenir de ma petite patrie. Eh bien je ne puis apercevoir ce qui, au point de vue wallon, nous empêcherait -d'aller jusqu'au Rhin. ,car je n'ai pas la naïveté de demander qu'on .annexe purement et simplement à la Belgique quelques millions d'individus parlant l'allemand. On trouvera des modalités d'an-nexion qui sauvegarderont des intérêts respectables. , . Mais il faut répéter aux derniers hésitants : ... — Prenez garde qu'il ne s'agit pas d annexer d'es Poméraniens ni des Brandebour-geois, ni des Bavarois, ni des Saxons, mais des Rhénans, c'est-à-dire des gens avec qui Bous avons vécu en commun pendant deux mille ans et dont certains ont conservé comme idiome, soit le wallon,soit le flamand. H v a. du reste, en Belgique, dans la province et de Liège et de Luxembourg, des populations, peu nombreuses à la vérité, mais qu'importe, qui parlent l'allemand. Sans doute l'Allemagne pangermaniste y a-t-elle fait une active propagande en faveur de sa langue, mais bornons-nous à constater un lait. La-nation belge est une nation sans base (ethnographique; à aucune époque, dans aucune circonstance, le sang ne fut versé chez nous pour une querelle de langues, jamais. non plus, nos frontières politiques ne correspondirent aux frontières linguistiques* Peuple de marche, état, tampon aujourd'hui comme autrefois, la nation tilqtharingienne» peut reprendre sans inconvénients ses frontières de jadis. Si elles ont été fortement reculées vers l'Ouest en 1815, c'est par suite de l'écrasement des forces du voisin de ■i'Ouest, au profit 'du voisin -de l'Est. Le recul s'accentua encore en 1839 à cause des intrigues du voisin de l'Est. Chez les populations lotharingiennes de la .rive gauche du Rhin, cent années de « colonisation » Drussienne n'ont pu effacer l'empreinte de'plus de dix-huit siècles de vie commune avec les populations de la Belgi-,que actuelle. H n'est pas sans intérêt de rappeler les craintes et les cogères de la Prusse en recevant du congrès de Vienne.au lieu de « tout » ce qu'elle désirait, cette contrée catholique, si rebelle à son influence, au lieu de la Saxe ou de l'Alsace, qu'elle considérait comme des accroissements beaucoup plus désirables au point de vue allemand. De même que dans le visage des lotlia-ïingiens rhénans on trouve les caractéristi-quès du gaulois bien plus que celles du germain, dans le fond.de leur âme il existe des aspirations qui les pousseraient à partager nos destinées nationales plutôt qu'à •subir la domination prussienne. A côté de îa communauté de religion, beaucoup de traditions populaires de nos Ardennes ont subsisté, en, dehors des villes, malgré 'a transformation politique de 1815. Cela s'explique aisément si l'on considère la nature fortement boisée et. généralement escarpée du pays, ainsi que l'éparpillement de la po-' pulation; il existe en effet, beaucoup de petits villages n'ayant souvent entre eux que des communications difficiles. Sur 100 communes 60 comptent moins de 500 âmes et 31 moins de 1,000. Cette répartition des habitants fut l'obstacle le plus sérieux à la colonisation prussienne. Celle-ci réussit, davantage dans les villes dont elle transforma le caractère. Mais en dehors des champs d'action de l'industrie et du grand commerce, '.a germanisation n'a pas pénétré aussi profondément qu'on pourrait le croire, quelque favorable qu'ait été au moment de l'annexion l'état du peuple à coloniser. Malgré cent ans de régime prussien, les campagnes rhénanes sont toujours aptes à reprendre la vie commune avec nous et_ à partager notre sentiment national. On n'e^ jteut dira autant des villes. Le problème, pour elles, apparaîtra de façon différente, mais quelles que soient les difficultés qu'il puisse présenter, elles ne doivent point nous rebuter. Préparons-nous à être à la hauteur des situations qui se présenteront à nous. Nous avons été projetés violemment hors d'une tranquillité de laquelle nous ne demandions pas à sortir. Nous n'y rentrerons que quand nous nous serons fortement assurés contre l'avenir. En attendant, les événements, préparons, nous, car, selon la forte parole que prononçait dernièrement M. Maginot, député de la Meuse, à la Chambre française : « Il n'appartient à personne, alors'qu'on se bat encore, de limiter par avance les revendications de la .patrie. » Maurice de» OMBIAUX. LESFAITSDU JOUR Lord, Kitchener est arrivé à Moudros avec le résident général anglais en Egypte. Le correspondant du Temps croit savoir que le 'miniistre prendrait le commandement suprême d'es forces alliées en Orient. Ce serait un développement inattendu, M. Asquith ayant déclaré qu'il ne s'agissait nullement, l<our lord Kitchener, d'abandonner le ministère de la Guerre. (UVWVWWU A la suite du torpillage de deux paquebots italiens par des sous-marins allemands arborant pour la circonstance le pavillon autrichien, le sentiment anti-allemand grandit en Italie. Tous les journaux s'élèvent contre les procédés de terrorisation inventés par le grandi état-major du kaiser. Le Corriere délia Sera demande l'intensification des opérations militaires et navales, et J'Idea Nazio-male écrit explicitement, de même que le PopoLo d'Italàa, qu'il faut immédiatement déclarer la guerre à VAllemagne. Au surplus, les derniers raids des aviateurs autrichiens sur Vérone et Brescia ont exaspéré l'indignation populaire. Le Comité central d'action interventionniste déclare qu'il siégera en permanence afin d'empêcher le retour sous quelqur forme que ce soit des giolittiens au pouvoir. «iWWWWM Une autorité américaine a déclaré au correspondant de la Moming Post, l'opinion que le torpillage de VAncona doit être considéré comme un acte de guerre contre l'Italie et, « selon toutes probabilités », peut être regardé comme un acte de guerre contre les Etats-Unis. <VWVWWt/l*> On monde die Washington au Moming Post que les autorités américaines enquêtent sur le complot allemand et cherchent à établie le rôle joué par le comte Bernstorff dans cette affaire. Le Popolo d'Italia dit que, d'après des renseignements sûrs, des Âllemcmœs ont affirmé qu'à la veille ou au début de la nouvelle offensive, l'Autriche fit parvenir au gouvernement italien des propositions de paiaz séparée avec l'offre de quelques cessions territoriales et que le consèU des ministres. sur l'avis de M. Salandra, refusa de les examiner.wwwvwu On annonce que l'état de santé du roi ie Monténégro s'est aggravé. ^URCÊPRôirf LA MUNICIPALITÉ DE GLASGOW ENVOIE UNE DELEGATION VISITER LES LIGNES BELGES (De notre envoyé spécial.) Les Belges réfugiés en Angleterre savent oombieji la ville de Gîaseow s'est montrée accueillante vis-à-vi6 de nos compatriotes fuyant la domination allemande, justifiant une fois die plue le nom bien mérité de l'hospitalité écossaise. Non contents de s'occuper des non-comba-ttants, la municipalité de Glascow a envoyé plusieurs de ses membres visiter l'armée belge. MM. Thomas James Irwin et James Sterviart, magistrats de la ville, et Aloxander Walker, assesseur de la Cité, sont allés voir nos soldats dans les tranchées, notamment à Dixmude. En arrivant à proximité des lignes dans ce secteur ils ont été salués die plusieurs shrapnels, es qui ne les a pas émus le moins dw monde. La froide intrépidité de nos soldats les a émerveillés. L'un d'eux a bien voulu- me dire qu'on ne se rendait pas bien compte, en Angleterre, du genre de vie qtue menaient les soldats dans les tr-an-chées. Ce ne sont plus des hommes, s'est-il écrié, os sont des viers de terre ! Et il faut um courage surhumain, une volonté de vaincre inébranlable pour supporter sans faiblesse une luitte de ce genre. Ces hauts magistrats ont répété . à plusieurs reprises combien l'Angleterre est reconnaissante à la Belgique pour ses exploits ae 1914, de Liège d'abord qui avait empêché l'invasilon brusquée de la France, puis de l'Yser où a été arrêtée la marche sur Calais. Ils ont exprimé l'opinion que si, en octobre 1914, les Allemands étaient parvenus à s'emparer de Calais, ils auraient probablement réussi, grâce à leur artillerie à longue portée, non seulement à bombarder Douvres, mais aussi à contrôler le passage diu Pas-de-Calais et probablement même à couvrir le débarquement de plusieurs corps d'armée sur le territoire britennicjue, en tenant à distance, grâce à leur formidable artillerie, îes plus puissants vaisseaux anglais. Gette opinion, est corroborée par l'action de la flotte dams les Dardanelles où il a été prouvé combien supérieure était, à portée et calibres égaux, l'artillerie de terre à l'artillerie de marine, à cause de la grande vulnérabilité des navires. Nos aimables visiteurs sont également al lés faire un four dans nos postes réparti-; dajns les inondations de l'Yser. Ils ont pris un intérêt particulier à la visite de cette partie de nos lignes où les soldats du génie -int exécuté des travaux remarquables et d'où les troupes allemandes ont été chassées par les nôtres. Les ruines de Rams-capclle — ce qu'il y a de mieiux en ce genre ! — n'ont- pas ir anq-jé de provoquer chez eux la stupéfao-!ion qui frappe tous ceux qui voient pour la oreimiére fois les villages à proximité des tranchées. En les quittant., nos visiteurs ont encore une fois remercié la Belgique d'avoir jer son héroïque défense de l'Yser-épargné uie telle calamité à l'Angleterre, A. M. "Dm leçon d'ioinr" no*-— - M. René Bazin a publié, dans l'Echo de Paris du 14 novembre, des réflexions que se sont faites beaucoup àe spectateurs dvs trac-talions balkaniques : ...Ce nom-là, désormais, est synonyme d'honneur. Si nous n'avions pas eu, dans cette guerre, l'exemple du Roi des Belges et de son peuple, quelque chose eût manqué au monde, et cela justement dont il a le plus besoin. Voyez ce qui se passe ailleurs, et cette dérobade successive de peuples à qui l'honneur fait peur. Il est sûr que l'honneur est un maître redoutable : qu'il dirige la vie d'une nation ou celle d'un particulier, il exige, à certaines heures, des luttes où tout est engagé, la vie même; il exige plus souvent des refus de plaisir et de facilités, et presque toujours l'abandon du repos. La nature ne pousse pas vers lui. Il n'est choisi que par la raison, et par le cœur quand il est sain. Toutes les puissances de désordre s'essaient à le détruire, parce qu'il est une noblesse, un principe d'action, l'affirmation d'une âme et d'une liberté. Peut-être se souvient-on que voilà qn^liques mois, en septembre 1914, les socialistes de Bruxelles reçurent ta visite die deux militants allemands, Noské, membre du Reichstag. et Décos ter, direciteur d'un journal de Hambourg. Le dliialogue devint vite orageux, entre les Allemands inoa'pflb'lies de comprendre la résistance de la Belgfque, et les Belges d'un entendement meilleur, encore émus de l'acclamation qui venait de saluer le refus dm Roi de livrer Le royaume, jusqu'à ce que l'un des ATDemads, résumant tou-te sa race, errât : <( Quel iirufcérêt avîez-vous dtonc à vous opposer à toois nos canons et à nos millions 'd'hommes ? » Retrouvant toute la sienne, l'un dirs Belles répondit : « L'honneur ! » Et l'Allemand appela son camarade, pour qru'i! eruten-dît,répétée, une paro'e si étrange, et iïl fit cette réfponse monstrueuse : « L'honneur d'mne nations c'est de l'idéologie bourgeoise. » ...La leçon'd'honneur donnée, au commencement de la guerre, par le Roi des Belges et par son peuple, servira même h relever cette moralité de chacun. Les grandes actions comme les grands scandales des Etats ont une inPuence secrète et lôngue sur 'a conduite des plus humbles gens. On célébrera, indéfiniment, cette résistance à 'a force, cette belle entente du droit, ce mépris du conseil lAche,-qui disait : « A quoi bon? » Puis on verra miè celui qui a semblé tout perdra a tout gagné, qu'il a pris la promit hypothèque sur la paix future, e1 que ie? petites habiletés, finasseries et vilenies d'autres puissances les auront moins bien servies que n'aura fait la hardiesse de ce très noble roi. Nous lui devons de nous avoir sauvés. En retardant l'invasion de l'ennemi, Albert ï€r a permis à la France de mobiliser l'armée et de préparer la défense. Quand l'heure de miséricorde aura sonné, nous dirons unanimement : « Ou'il soit le premier rétabli dans son droit, et qu'il prenne, de plus, ce qui lui appartient de son ennemi ». Il n'y aura pas une voix dans le monde qui s'élèvera contre. RENE BAZIN, de l'Académie française. LE PHONOGRAPHE »Otr—— CONTE DE LA GRANDE GUERRE Le 8 août 1914, les Allemands prirent d'assaut la caserne d'artillerie, à Liège. Je dis : g rirent d'assaut... C'est pour corser le récit. n vérité, ils enfoncèrent la grand' porte et mirent sous clof la concierge avec ses deux enfants. Vous pensez bien que les artilleurs ne les avaient pas attendus. Des artilleurs, à la guerre, ça se met1 derrière un canon, dans un fort ou sur un champ de bataille. Ça s'y fait tuer au besoin. Donc, le feldwebel Oskar Lun-der ne fit pas de prisonniers. Il promena sur les bâtiments son regard clignotant, abrité par -les lunettes ; et, tirant de la poche de sa tunique un carnet, il nota ses impressions : « Les soldats attachent leurs chevaux aux arbres de la oour, puis se répandent dans les corridors. Au fronton de la façade principale est sculptée une hure de sanglier (?) » Puis bunder suivit les soldats. La caserne fu-t bientôt seins dessus desous. Par les iu carnes de la tourelle, les archives étaient jetées pèle-mêie. Une poussière s'élevait, dorée par le soleil ; des feuilles, avant de se poser, tournoyaient comme de grands oiseaux blancs! Dans le réfectoire, les hommes ouvraient les armoires, bousculaient les tables encore chargées de vaisselles. Les encrier3, lancés à la volée, éclaboussaient les mur? du ûureau : dos bustes, des portraits royaux étaient précipités de leur socle ou lardés 'e coups de baïonnettes ; c'était très amusant. Le lieutenant avait, dans les combles, découvert les magasins. Calme, méthodique, il procédait au déménagement. Des soldait: (•ri bras de chemise empilaient dans les fourgons, les mille objets d'équipement que les nôtres n'eiurent pas le temps d'emporter. Quelques Allemands, affublés d'uniformes belges, font les grotesques, au milieu des rires et des huées. Lùnder hausse les êpaniles et quitte la '?■-nêtre. Qu'est-ce ? Dans le couloir longeant la rue, les fenêtres sont matelassées ; des embrasures sont ménagées par où devaient passer les fusils. La caserne était mise en état de soutenir m siège, u D'où il appert que la Belgique elle-même a violé sa neutralité. et que, nous. Allemands, étions en cas de légitime déferse. » Une large porte donne accès à la bibliothèque. A coups <*e crosse, l'on défonce les armoires vitrées. Livres, cartes, papiers, s'amoncellent parmi les éclats de verre qui jonchent le plancher. Lùnder assujettit ses lunettes d'or et fouille ce fatras Peuh ! r:on de fort intéressant ! Bien arriérés, ces BjI-gos. Cette bibliothèque militaire ne renferme pas un seul ouvrage allemand. Lùnder n'en commence pas moins un dépouillement raisonné à son usage personnel. Soudain, il avise un tableau noir. A la craie, en bon français, en belle ronde, il écrit ; « Vive l'Allemagne ! ii A bas la F rance ! n Pauvre Belgique ! » (1) i(l) Historique. Des pas lourds, des rires, des cris sonnent au-dessus de sa tête. Les hommes se répanlent dans les chambrées, renversant les lits, forçant les armoires, piétinant le* habits et le contenu des coffres." Des lettres, dfs photographies les amrasen-t un moment.. Lùnder poursuit son exploration. Dans une armoire oubliée, il met la main sur un pho uographe ! « Fein ! » Voilà de quoi distraire les officiers et les soldats. Mais ce maudit il strument joue-t-il de la musique allemande ? On verra bien. Le phonographe est installé sur uni table, dans la cour. Le -c Ilerr eammîndant », les « Herrn Luitnant », les sous-offi-ciers se prélassent sur des ban s. Mir des chaises. Le menu fretin fait cercle alentour. Lùnder manoeuvre l'appareil. Au début tout va bien. Ce sont des marches entraînantes, des pots-pourris, des fantaisies sur dos opéras. « Faust », « Mignon », « Carmen », on jouait tout cela à Berlin, avant la guerre- « On l'y joue même encore, car nous avons l'esprit plus large que ces stu-pides Français qui ont sifflé Wagner.» Le « Ilerr commandant » dodeline de sa gros-sa tête moustachue. Los « Herr Luitnant » battent la mesure du bout de leur botte vernie. Touit va bien : Gloria ! Victoria ! Qu'est-ce ceci ? Une suite d'airs, tantôt, vifs et dansants, comme une source rapide; puis, lents et rêveurs, comme le sanglot d'un violoncelle, comme la plainte d'un cœur brisé. De nouveau, le rythme s'accélère, allègre et sautillant, évocateûr de danses anciennes, de prestes farandoles. Joies et dor.iieurs se tenant par la main, on dirai! 1? cortège de la vie. Sentent-ils tout cela, les lourds soudards, tn casq-ie et bottes, qui s'ébau-dissent aux 'i Cramignons liégeois » ? Car c'est cela qu'égrène le phonographe, le refrain des rondes qui se nouaient naguère ; la vieille chanson d'amour montait vers le ciel plein d'étoiles, avec la ritournelle criarde des orchestrions, avec le relent des fritures et l'a-rome des fleurs, semées pour la procession foulées aux pieds des promeneurs. Où sont les garçons et les filles qui, voilà quelques semaines, nouaient, les mains unies, la chaîne vivante du .( Cramignon » ? Les uns sont, à la guerre, les autres en pleurs, au logis Et ces vieilles rthansons de chez nous, que nasille l'impassible machine, font penser à ex s cantives. forcées à danser, à chanter, [lour éjotiir d'implacables vainqueurs. La nuit descend. Le canon va tonner en core. Datte nt les forts qui ne se rendent pas. Le vent brasse des parfums de forêts, des puanteurs de charnier. Oskar Lùnder ne peut plus lire le titre des disques. Mais le coffre est presque vide. Un dernier morceau. .. , . Qu'est cela ? Ce début lent, martial, solen-nel. ce refrain qui semble une acclamation. M us c'est la « Brabançonne » ; c'est l'air qui l'autre jour, à l'assaut de Ban-oelles rvthmiit le sifflement des balles, le chnpel ;i cfes mitrailleuses décimant les bataillons gris : —■ ii Enlevez çà, tête de mouton ! » aboie le II Herr commandant ». Les n Herrn Luitnant » font oh-anis. Les mains tremblantes Oskar Lùnder retourne le disque malencontreux. Vengeresse, enragée, c'est la u Mar-stillais3 » qui éclaite à présent i Le « Herr commandant » a bondi. Lùnder s'affole. Sans répit, il tourne, retourne le disque ; des bribes de « Brabançonne » et de .- Marseillaise » s'envolent au vent du soir Les voisins de la caserne, penchés à leurs finétres se demandent d'où viennent res musiques proscrites- Un de3 » luitnant » s'efforce en vain d'arrêter le phonographe. I,a machine, détraquée par ses mains maladroites, s'obstine à moudre la « Marseillaise » et la u Brabançonne ». L' n Amour sacré de la Patrie », les « Siècles d'esclava.ge », se heurtent en d'héroïques rencontres. Les «ol-date ahuris ■ se demandent ce qui peut bien chez leurs i chefs déchaîner pareilles fureurs. Dans la rue, fusent des rires narquois. Le « Herr Luitnant » perd la tête. Il tire son re-volver et, à bout portant, ' crible de baltes coffre et pavillon. Son collègue vient à la rçsco-isse. Le n Herr commandant ». viotet i de colère ; Oskar Lùnder, pâle de rage et d éfiouvante, achèvent à coup de sabr.' le ir alhe-irfli.ix phonographe. L'instrument expire ; son dernier souffle parte encore du Roi et de la Liberté. « * * F,t voilà comme, en l'an d-e guerre 1914 un phonographe liégeois fut passé Dar les' armes, pour avoir, en présence d'officiers alle-n.-ands, osé chanter la n Brabançonne » et la « Marseillaise ». Julien FLAMENT. f^otre Livre d'or DISTINCTIONS HONQRIFIQDKS Sont nommés : Officier de l'Ordre de Léopold ; Le ma.jor adjoint, d',état-major de Gerlache de Gom-ery, G.-C.-E.-J. (écuver). de l'infanterie : Blessé à Holstade, le 26 août 1911-Du 5 au 7 avril 1915, sans un instant, de repos, a dirigé son bataillon engagé vers Noordsahoote, Drie-Grachten et le poste de la Nacelle, dans un ouragan de mitraille. Chevaliers de l'Ordre de Léopold : Les capitaines-commandants : Blancgarin, H.-C-A., de l'infanterie, adjoint d'état-ma.jor : Pour le courage, l'abnégation et le dévouement dont il fit preuve 'e 9 avril 1915 à Drie-Grachten, où, couvert de blessures, il continua 'de diriger sa compagnie et défendit qu'on l'enlevât du champ de bataille. Tombé aux mains de l'ennemi, il succomba à ses blessures; Fauconnier, II.-J.-J.. de l'artillerie, adjoint d'état-major : Le 6 avril 1915, a dirigé, sons le feu de l'ennemi, le tir d'une pièce isolée, jusqu'au succès de l'opération; Le capitaine-commandant de réserve Boël. L.-A.-H., du génie : S'est distingué dans l'organisation de la position de Dixmude et du terrain occupé sur la rive Est du canal de l'Yser; I,e canitaine en second Hédo, G.-R.-C.-M.-E.. de l'infanterie : S'est, distingué le 6 avril 1915. à Drie-Grachten, à la tête de sa compagnie, en lui assurant une intervention efficace contre un blockhaus allemand et a rendu de grands services à notre artillerie I en lui faisant transmettre de précieux renseignements; E la situation ] militaire i non Mercredi 17 novembre, midi. Avec une belle fougue, qni fait bien au-:urer de la rruamère dont il conduira son égiment de hussards, M. Winston Chur-hill s'est défendu à la Chambre des Com-nunes d'avoir été l'inspirateur de l'injter-renti-on anglaise à Anvers et l'instigateur le l'expédition de Gallipoli. Ce plaidoyer pro domo » fut plein d'intérêt, mais le jugement, dont le prononcé est remis à plus , ard, sera sans doute plus intéressant en ore. A son plaidoyer, M. Winston Chur- , hill a ajouté cette considération : « Nous naversons actuellement, a-t-il dit, une pé-■iode difficile qui peut encore devenir pire '/vant qu'elle ne prenne un tour décidément avorable; mais la ligne allemande s'étend oin au delà de ses frontières, et l'Allemagne peut être touchée de façon beaucoup >lus vitale pendant la deuxième on troisiè-ne année de la lutte que si les armées al iées étaient entrées à Berlin dès la pre-nière année du conflit. » Si cette dernière jpinion esd, discutable, il n'est pas moins :ertain que ce langage est courageux et de lature à dicter à chacun sa conduite. Oui, a guerre, qui doit être victorieuse, sera encore longue, très longue, si nous voulons épargner à nos enfants l'épreuve terrible lue nous subissons et les sauver du joug rermanique. Le temps n'est plus où il suf-Isait à Bonaparte pour faire entrer ses roupes à Gorizia de leur faire tirer quatre îouilets sur l'une des portes de la ville; le emps n'est plus où il décidait du sort de 'Italie le 17 novembre 1796, — on en célè-)re aujourd'hui même l'amiiversaire, — en culbutant les Autrichiens au pont d'Arcole. il ne fallait jadis qu'une journée, il faut lujourd'hui des mois. Où un boulet rond aisait jadis l'ouvrage, il faut aujourd'hui les tonnes d'acier et d'explosifs. Qui donc l'imaginait que parce le monde avançait m âge" le Droit n'aurait plus besoin de la ?orce pour se défendre et que le progrès scientifique, qui nous valait jpuissance et | )ien-être, ne se ferait pas payer de larmes ?t de souffrainces ? Le Monde n'a jamais en-anté que dans la douleur-( En Serbie, le resserrement du front de 'ennemi doit lui avoir permis de disposer l'effectif s qui, constitués en masse de ma-lœuvre, paraissent opérer en Macédoine, t l'ouest d'ÏJskub et de Vélès. C'est incon-'Ostaiblement sur ce point que la situation ;st le plus critique. Tout effort heureux de ennemi y aurait pour effet de couper l'ai" née serbe du corps expéditionnaire franco i >ritannique et d'adosser celui-ci à la fron-.ière grecque. Jusqu'ici, les troupes fran-;aises sont parvenues à maintenir leurs positions sur la Tcherrua d'où elles pour-•ont éventuellement prendre en flanc les Bulgares en offensive, avec des forces considérables, vers la passé de Banouna et «a >laine de Tétovo que ne défendent que des iétachements serbes. Tandis que ces évé-îeanents se déroulent en Macédoine,le gros ie l'armée serbe du nord coïiti&.u* sa lente •etraite vers Novi-Bazar et Mitrovitza. Les Bulgares menaçant directement cette refaite par leurs opérations dans la région le Leskovatz, une flanc garde gerbe a prononcé une contre-attaque dans cette direction. On dit que les débarquements 6ont in-;essants à SaJonique et que lord Kitchener ra s'occuper sur place des événements de ?erbie. Espérons que l'armée au roi Pierre •©tiendra assez longtemps la poussée aus-ro-allemande pour que la Macédoine devienne une inexpugnable place d'armes )our les Alliés. Pau! Crokaert. Les Allemands ont arrêté le député Pépin L'« Echo belge » annonce l'arrestation >ar les autorités allemandes de M. Pépin, lérputé socialiste et bourgmestre de Pàtu-■ages, et de son fils. On suppose que cette nesure a été prise en raison de leurs prestations énergiques contre les efforts des Allemands pour contraindre les ouvriers >elges à travaille»* pour l'ennemi. DANS L'ARMÉE Le Roi vient de sigmier de nombreux arrô-és de promotions dians l'armée. Citons, en-ne aiutres, les promotions au grade de : Généraux-majors : les colonels Graff, ,/arritorl, X.haïriez. Cabra, Dechesne. Etat-major. — Colonel ; le lieuten-ant-colo-lel Coppej-ants ; Lieutenants-colonels : les majors SKnge-îeyer et baron L. Greindl ; Majors : les commandants Semer, Neels, le Cailelan et Swagers. , Infanterie. — Colonels- : les iteutenants-otancls M-ontlibert, Coifyns, Ma-hieu, Lahire, louzé, Balle, Gaâhauseà et Détail ; Lieutenants-colonels ; les majors Coquels îielhard, Dejaiftte, Evrard, Dor. Delattre! îorremams, Constant et Bewurain ; Majors : les commamd&nts Vereycken, Mes, Sowxdorts, Couippez, Dinoire. Guiaux 'hiti-ppot, Letenre, Thomas, PreudTiomme' ' ?!émo:l, Lauwers, Constant, Bingé, Dorlée, 1 ). Neunay et Del-anghe. " ! Cavalerie. — Colonels : les lieutenian-ts-olonels Fourez, de Schietei-n, de Lopheni, iovente-r, d'Hes-pel, I-emereicr, baron Buf- ! ins de Molotte, V. dfe Longu-eville ; Liï-urtena,rit-colonel : te major van Tilt : Majors : les.commandants Notebaert, Car- ' u-yvels, dte Callart, Ransere?;. Artillerie. — Colonels : les lieutenants-co- 1 ?nels Didier et Weiche-rding ; r./'t'.iïtenamts-coloiïels : les majors Kes-tens, lefcbant, baron C. Greindl, Moraine et , Ismard ; Majors : les commandants De Cuyper, j tereecken-, Wyngaerden, Sehouten, Du ( iosch, Pirateur, Tournay, Wéry, Herre- j lerre el Ryckx. , Génie. — Lieutenants-colonels : les majors 1 jarlkpiie et Bonnet ; t M.i.iors : les commandants E. Malhiera, tan-garm, Malevé. J DERNIERE JjEDRE Communiqué oficisl frasçais Paris, 17 novembre, 15 heures. Rien à si/jnaler au cours de la nuit, si ce l'est quelques actions d'arlillerie dans la .''allée de l'Aisne, autour du Fonteno en Champagne et en Woevre au nord de Fli-■ey.DJEMAL-PAGHA SOULEVE L'ARABIE CONTRE LES TURCS Londres, 17' novembre. — Selon les journaux d'Athènfs, l'ex-ministre de la marine turc, aurait armé les Dru-ses et fomenté une révolte contre le gouvernement ottoman. La révolte aurait l'appui de la population le l'Arabie. Le gouvernement turc envoie contre Dje-rr-al-picha le général Portef-pacha. »OK QUATRE MINISTRES ANGLAIS A PARIS Les ministres anglais Asquith, Grey, Liloyd George et Balfour sont arrivés à Paris dans 1-a nuit de mardi à mercredi. IjOIi ARRIVÉE DE M. DENYS COCHIN A ATHENES Athènes, 17 nov. — M. Denys Cochin est arrivé à 11 heures hie)r soir. Il a été reçu k .a gare par le ministre de France, le repré-jentant de M. Skouloudis, le maire, et par io nombreux personages politiques. Tout le parcours suivi par le œrtège était illuminé. M. Denys Cochin a été l'objet d'ovations ■rénétiqués. Une manifestation a eu lieu devant son lôtel. Le ministre d'Etat français s'est nontré au balcon. La foule s'est ensuite dirigée devant la légation de France, en chantant la « Marseillaise «. Ce JoKrnai m psal être venân que ©a î POTMY en AngMasre, g coîits ea le HEiaéra. lia Saint-Albert A Poocasion de la tête nàtronale du Roi, le XX' Siècle avait adressé à Sa Majesté le télégramme suivarat : Sa Majesté le Roi, La Panne. Associés depuis cm an pour une œuvre de léfense patriotique et d'union, nationale les rédacteurs du XX' Siècle prient respectueusement Votre Majesté d'agréer à l'occasion 3e sa fête patronale l'hommage de leurs vo3ux et l'assurance de leur entier dévouement.Fernand Neura*' directeur du XX" Siècle ; Paul Crokaert (Action Démocratique) ; Abbé Devoghel (XX' Siècle) ; Ernest Ilonrion (Matin d'Anvers) ; Maurice Hermquet (XX* Siècle) ; Fernand Pas6elecq (Journal des Tribunaux) ■ Edmond Pétris (Soir). Nous avons reçu la réponse suivante : « Direction du X,X' Siècle, Le Havre. Sa Majesté me charge de vous adresser lous ses raemercieménts vour les sentiments de loyalisme exprimés ~ir votre té' égramme. Général B1EBUYCK. ■> LES VŒUX DU SENAT BELGE Au -nom du Sénat, son vice-président, le ■ninistre d'Etat, comte Goblet d'Alviella, a înwé - Roi l'adresse suivante ; <i Je saisis l'occasion de cet. anniversaire -wur exprimer respectueusement à Voirai Majesté — au nom des membres diu Sénat lujourd'hui dispersés, mais constants dan» eurs affections eit dans leurs espérances, — les sentiments d'admiration et de grat»" «de que leur inspirent le courage, la oer-sévéranee el l'abnégation avec lesquels Elle ient haut et ferme notre drapeau national ians la partie de la Belgique soustraite à 'ocucpatnon étrangère. De même <rue la vaillance des armées allées parmi lesquelles la nôtre s'est faii me iplace si glorieuse, nous garantit la li-jératiion de notre territoire, le lan-"*»^? des îomimes d'Etat placés à la tête des nations juii ont joint leurs forces pour faire triomj >her la cause de la justice et de la liberté -n Europe, atteste lai terme volonté d'assiv rer A la Belgique tontes les réparations luxquelles celle-ci a droit. Le -ores-tige acquis par notre Souverain larus le monde entier ne contribuera nas )eu à ce résultat. Aussi, tous les Belges, mis dans une même inspiration quelles pie soient en ce moment leur résidence e( eur destinée, tournent-ils leurs regards rers Votre MajesTé. comme le vivani svm->oile de iSi-n-i-té de la nation dans nrésènl it de son relèvement dans l'avenir. Confiants dans le retour prochain de orare meilleurs où la nation délivrée pourra

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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