Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1253 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 17 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7m03x84k43/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

20e ANNÉE. — Série nouvelle. ■ N° 157 Le numéro ! 10 Centimes Samedi 17 avril 1915 RÉDACTION &ADMINISTRATION fflt» pub de !a Batrse — IE HAVRE Téléphone : Le Havre n" 14.05 Directeur : FERMKD SEUSAT Tontes les communications concernant la rédaction doivent être adressées a S1", fue de la Bourse, Le Ilavve. LOraDON OFFiOE: 21, Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS Franca 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimastP* Hors France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trimestre Angleterre.... 2 sh. 6d. par mois. » .... 7sh.6 d. par trimestre PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 5® La ligne suppfémsntaire... 0 fr. 25 Angieterre : la ligne 3 d. Quotidien iseige paraissant au iiuavre Leurs balourdises ta Gdzettc de Cologne (7-i-lo, n" 339) 'brandit un argument d'éo'ouveitt, en vue de noircir les Beiges, par son compatriote Herr •Joseph Hofmiller, gui a publié triomphalement s'a trouvaille dCms le Suddeutsche Monalsheite du mois d'avril. M. Joseph Hofmiller raisonne comme suit : Il y a. quelques années, les Anglais accusaient. les Belges d'être le peuple le plus cruel de la tenro. Pas un mois ne se passait , sains qu'un, livre ou ium libellé ne dénonçât à l'indignation du monde le» atrocités commises par les Belges au Congo. En 1909, comme par enchantement, cette campagne jaessci. Plus un mot. dans la presse d'Outre-Manche, des .aibominationsi congolaises. Pourquoi ? profonde énigme. Mais il n'est jp-odout dé mystère impénétrable pour M. Joseph Hofmilterl C'est en 1909, justement, que la Belgique est entrée dans l'alliance die l'Angléterre. C'est à partir de 1909 que la Belgique a augmenté sun armée, permis à des officiers' anglais d'étudier son territoire, ■préparé, enfiiii, les voie® à tru.vers ses. piailles à l'armée anglaise, qui devait, un jour îou l'autre, envahir l'Allemagne... Ainsi raisonne le perspicace M. Hofmiller, '.qui lise, par surcroît, des « atrocités c-on-igolaiises m, la preuve, selon lui. péremptoire, 'que lé peuple belge a-bol et bien assassiné, ipeodantt les mois d'août et do septembre, ■de pauvres soldais allemands, sans détenise. **« ' Réglons ce'tle partie de compte de M. Jo-;.sefpii Ilolmilier en lui faisant observer que ■les Belges nie se contentent pas d'invoquer, -pô«r établir le sac de Louvain, les massacres de Tamines, d'Aerschot ,die Termondé, -les incendies, les vols, les Viote, toutes les rhorreurs renouvelées des invasions barbares, les atrocités commises en. Afrique dans 'la guerre contre les Herieros, par îes troupes >a Romandes. I.es Belges ont appuyé de faits (précis, pertinents, dncontesltables et d'ailleurs incontestés, leurs accusations précises contre la, soldatesque prussienne. M. ijosepli Hofmillei'^ lui, prouve les atrocités «belges de 1911 par les soi-disant atrocités congolaises d'avant 1909 I Quel crédit méditant donc les graves revues qui accueillent de telles éniormit'és ï * £ £ i' Quant aux « atrocités congolaises », même si' elles n'avaient pas été exagérées et grossies, en Belgique, par l'esprit de parti, en A.agtetariK, par l'esprit <l!e passion des ,polémistes, dont deux au moins, Roger Ca-semant elt Edmond' Morel, se s rat distingués, depuis-lors, chacun à sa façon, dans le camp des amis de l'Allemagne, 'leur .^exploitation, en Angleterre, a 'cessé peu de temps après que l'Etat indépendant du Con-jgo, ayant vécu, ot le Congo étant devenu •possession belge, notre colonie a été g'ou-iveraiée selon des méthodes qui, pour ne ;pas satisfaire tout le monde, ont eu au Mnoins le mérite d'êtse conformes aux constantes suggestions du gouvernement an-j^jla'is. C'est-à-cftre que le combat cessa faute die combattante. Les conventions Barnar-diston sont de 1906 ; l'annexion du Congo iâaie de 1908 ; la recoimaissanae de l'an-jtession par l'Angleterre eut 'lieu en 1913. De ..*806 à 1908, la campagne anilicongolaise, «m Angleterre, fut plus active, plus violente icjue jamais. Elle se refroidi! un peu, l'annexion faite, poui' s'éteindre petit à petit, ,au fur et à masure que l'es réformes promises par le gouvernement belge, au lende-[maiin de l'annexion, étaient introduites îaSaïas l'adïninisfratloïi coloniale. En conséquence, même si les conventions Barnar-(Sistou avaient eu l'importance que les Allemands essaient présentement, sans reculer 'devant un faux, qualifié, de tour attribuer, ne suffit-il pas d'aligner les dates de ces événements pour démontrer qu'elles n'ont •exercé,, qu'elles n'ont put exercer aucune espèce d'influence sur l'attitude de l'Angle-; tarie wà-vfe de notre politique coloniale ? M. Joseph Hofmiller voudrait prouver par ■l'e document Barnardiston que l'Angleterre a cessé d'attaquer le Congé belge parce que la Belgique était entrée dans son alliance, et par l'apaisement do la « Congo Reform Association », (ou puHl'ulaient les amis dé jl'Altemàgne, nous venons de lé dire), que 'l'alliance anglo-belge date de Barnardiston. ;Col» s'appelle, on- bon français, chasser deux lièvres à la fois. * * * Fait étonnant : les soi-disant « atrocités congolaises », d'où M. Joseph Hofmiller <pré-.tend tiioaver aujourd'hui des preuves contre les paisibles, les honnêtes populations de notre pays,ne trouvèrent,en Allemagne,à l'époque où \L;M. Morel et C* les répandaient en Angleterre, aucune espèce de crédit. Les Altemandl» refusaient formellement d'y croire. Ils y croient aujourd'hui. Du moins, ils font semblant. Ce n'est pas tués malin. Les ficelles de ce» pauvres sens, si bien qu'ils l'es préparent, sont toujours de la dernière qualité. Ces soi-disant grands hommes ne sont que des élèves appliqués, (les faiseurs de thèmes sur des canevas fournis par le Pouvoir. Rien de sincère, :rk®, de snon-tané dans leurs éludes massi-I ves, qui s'écroulent au premier attouchement de la critique objective. F. N. r Ils savent que la bataille est perdue ! ; On se bat ; où va la victoire ? Voilà la seule question intéressante, dit le ci Matin », qui ajoute : « Le n Matin » est en mesure d'affirmer "dé la manière la plus formelle, que M. le directeur de la Hamburg Amerika — comme aussi M. le directeur de la Deutsche-Ëank — ont nettement déclaré il y a très peu de jours que, pour l'Allemagne, la bataille est perdue. » Ce jugement, librement prononcé par des hommes qui connaissent les pensées de derrière la tête de l'empereur allemand, a un .peu plus d'importance que la communication optimiste (aile à un journal de New-York pour essayer d'influencer l'opinion américaine de plus en plus rétive. » La bataille est perdue, ont-ils dit : ot £un d'eux a aussitôt ajouté d'un air soucieux : Le peuple allemand n'en sait encore rien. A II va le savoir à son tour. » Les Allemands ^olesî marchandises à Anvers' UN NOUVEAU DOCUMENT 0— Nous avons reproduit l'autre jour des extraits du rapport de M. Castelein, ff. de président de la Chambre de commerce d'Anvers, qui énumérait quelques-unes des marchandises enlevées par les Allemands et dont la valeur se chiffre par des dizaines de millions. On nous communique un nouveau document qui prouve d'une façon péremptoire que les envahisseurs de notre pays mettent littéralement nos entrepôts au pillage, à l'encontre de toutes les prescriptions des conventions de La Haye. Il s'agit ici de piassava., de fibres et de matières premières destinées à la fabrication de brosses et de pinceaux, dont plusieurs centaines de milliers de kilogrammes ont été volés — il n'y a pas d'autre terme! — et qui ont été mis en vente à Leipzig le 30 mars, Voici l'annonce qui a paru le 15 mars dans la revue de l'industrie de la brosserie. Nous la donnons dans le texte original de la « Zeitschrift fur Burstcn-Pinsel- u. Kammfabrikation » : Bekannlmachung. Oeffentliche Versteigerung von Piassava, Fibre und Borslen. Im Auflrage der Kriegsrohslolfabteilimg des Kriegsministëriums werden die in Bel-gien beschlagnahmten Beslaende an Piassava, Fibre und Borslen am. Biens tag, den 30 Maerz 1915, vormittags 9 1/2 Uhr, in Leipzig, Ilotel ii FûrstenhoJ » (Am Bauplbalinhol), oelfentlich zur V;ersieiqerung gebracht. An der Versteigerung dvcrfen «tir Selbstlier-steller von Buersten, Besen un d Pinseln, so-wie Zurichtereien teilnehmen. Versteigerungsbedingungen und Beslands-listen hoennen von dein Endesunterieichne-ten angejorderl werden. Die Besichligung (1er T.agers ist gegen eine Bescheinigung der Ilandels- oder Ge-werbekammer, die dem lnhaber als Selbst-hersteller bebezw. Zuriehter legilimiert am : 29 Maerz, in der Zeit von 9 1/2 — 4 TJhr. bei der Spéditionsfirma Hechenberg und Ta-chopile, Leipzig, BlUcherstr., 6. Dr. Brauer, Sijndikus, Berlin-IIalensee, lleUtor Sir. 2. Il existe donc, au ministère de la guerre, à Berlin, une « division militaire des matières premières ». C'est elle qui a fait, saisir les quantités de piassava, de fibres, de brosses, etc., existant en Belgique au moment de l'invasion et qui les a fait vendre, le mardi 30 mars,'à 9 heures et demie, à Leipzig, à l'Hôtel Furslcnhof (près de la gare Centrale). Les fabricants et les transformateurs de matières premières sont seuls admis à participer aux enchères. Les conditions de la venle et des catalogues sont remis aux intéressés par D' Brauer, te syndic, demeurant à Eerlin-Halensee, rue Hektor, 2. Les ma:. '"uidiscs pourront être examinées dans les magasins, à Leipzig, de la firme Reehenberg et Tachopik, G, me Blu-erier, sur une introduction où la chambre de commerce et d'industrie de Leipzig certifiera que l'intéressé est un fabricant de brosses. Nous avons pu nous procurer un exemplaire des conditions de la vente et nous y lisons encore ces détails édifiants : « Le ministère de la guerre fixe un prix minimum pour la vente des marchandises ci saisies » en Belgique. » Les marchandises sont divisées en lots d'une valeur moyenne de 5,000 marks et les acheteurs ne peuvent en acquérir pour plus de 20,000 marks. » La vente se fait au plus offrant, » Les acheteurs doivent s'engager à ne pas trafiquer "commercialement des marchandises ainsi acquises, mais à les livrer à l'industrie allemande. » Les produits fabriqués au moyen des matières premières vendues à Leipzig doivent être cédés aux administrations de l'armée et de la flotte ô des prix en concordance avec ceux payés ïi la vente aux enchères.» Les marchandises no peuvent être livrées qu'l des fabriques allemandes. » Chaque infraction ù ces prescriptions sera punie d'une amende de 5,000 marks au bénéfice du ministère de la guerre. » Et voilà I C'est, le vol organisé, bien organisé, organisé à l'allemande, mais c'est du vol quand même I Ge que mi î'sppssstiga des seeialigfss allemands C( ELLE N'AUTORISE AUCUNS ESPERANCE », BIT UN SOCIALJSTE KÏER ENCORE MEMBRE DU HEICHSTAG Nous avons signalé l'article de M. Las-kine mettant en garde les lecteurs du a Matin » contre des illusions dangereuses au sujet des vrais mobiles des socialistes allemands.M. Georges Weill, député socialiste de Metz au parlement allemand et qui est rallié aux armes françaises depuis la guerre a fait au « Secolo » des déclarations qui concordent parfaitement avec l'opinion de M. Laskine. M. Weill déclare que depuis un peu de temps il s'était convaincu die l'inanité du mouvement socialiste allemand réduit à un mouvement syndical en faveur de revendications .matéria'' tes sans aucune atmosphère démocratique. Et comme lo rédacteur du « Secolo » demande "S'il n'y a pas dans le parti socialiste allemand une opposition quelconque à la politique adoptée par la majorité et qui laisse espérer ». Il y a une opposition, répond M. Weil, mais elle n'autorise aucune espérance. Voilà qui est net. Venant d'un socialiste hier encore membre du Reichstag, cette déclaration donne leur vraie valeur aux manifestations de M. Liebknecht et de ses amis. flux insinuatenrs 9e la paix alternante Quel dessein poursuit-on, en pays neutres,à nous rebattre de nouveau les oreilles de gémissements, de manifestes et d'interviews en laveur d'une conclusion prochaine de la paix î La paix, qu est-ce que cela ? Que serait-elle, pour nous et pour le monde, conclue en ce moment"? Depuis neuf mois, le pangermanisme impérialiste mène contre le reste de l'Europe une guerre atroce dont le principe et les excès ont ébranlé les fondements du droit international et de la civilisation chrétienne.Au mépris de la foi jurée, l'Allemagne a envahi un petit royaume qui ne lui avait fait aucun tort ; elle a égorgé une partie de sa population, torturé, emprisonné ou rançonné les survivants, brûlé ses villes, dévasté ses campagnes et détruit systématiquement son patrimoine d'art, d'histoire, de souvenirs sacrés et profanes. Le nord de la France a été maltraité de même. La Pologne aussi. Et encore, ou peu s'en faut, la Serbie. Tous ces forfaits, l'Allemagne les a pu perpétrer sans qu'un seul cri de réproba-llqin ou même de compassion humaine ait jailli de la bouche ou de la plume d'aucun de ses hommes d'Etat, de ses philosophes, de ses savants, de ses écrivains, de ses catholiques, de ses protestants, ni de ses socialistes (sauf Liebknecht, et encore?), d'aucun même de ses pasteurs, de ses prêtres, ni de ses évêques. Actuellement encore, en dépit des hésila-tions de la fortune des armes, la conscience allemande est toujours hermétiquement. fermée à toute idée de repentir. Pas un retour sur soi-même; pas un mot. de contrition, ni même de simple regret. Toujours la même arrogance, la même jactance, la même fanfaronnade sinistre de techniciens de la brutalité, le même enivrement d'orgueil à la pensée que les. troupes allemandes occupent la Pologne, plusieurs départements français et les neuf dixièmes du territoire belge. Voilà où elle en est actuellement, à la veille de l'offensive des Alliés qui va lui arracher tous ces avantages. Eh bien, oui ou non, est-ce cela, est-ce cet élat de fait actuel, moral et matériel, que les partisans et. conseilleurs d'une paix immédiate souhaitent de voir consolider et dé-Tendre définitif par leur fnit.iaiive? Qu'ils le disent I Qu'ils aient le courage de parler franco On saura au moins à quoi s'en lenir. Et si ce n'est pas cela qu'on veut; si, au contraire, l'on souhaite sincèrement voir épargner au monde le spectacle de l'injustice triomphante et de la force brutale mal-tresse des puissances de l'esprit ; si ce qu'on ambitionné; c'est de coopérer à faire évacuer par l'Allemagne les régions qu'elle a envahies, à lui faire payer les indemnités et, fournir les réparations nécessaires, à lui faire céder les territoires .indispensables au relèvement et à la < les nations vic times de sa polil'.^ue agressive ; enfin à lui imposer un régime intérieur nouveau qui garantisse ?i l'Europe une paix durable : en ce cas l'intention est. bonne. Mais quel autre moven que la continua; lion de la guerre à outrance, connaît-on qui soit capable de procurer la réalisation de ces voeux ? D'autre moyen, en vérité, il n'en est point- Cette semaine même, l'officieuse Gazette de l'Allemagne du. Nord, passant en revue les événements de la semaine, constatait, une fois de plus, avec son exagération ordinaire, que « les armées victorieuses de » l'Allemagne occupent les territoires con-» quis de Belgique et de France si ferme-» ment qu'aucun pouvoir au monde ne » saurait leur fairc'lticher prise». Alors, quoi ? C'est donc aux Alliés exclusivement que les prédicateurs .de paix imaginent qu us vont faire lâcher prise ? C'est pour cela, sans doute, que, chaqùe fois qu'us ont à traiter le sujet de la naix, ils affectent de s g tourner ostonsiblenicnt de trois quarts vers les Alliés? Eh bien, s'il en est ainsi, quon le sache une fois pour toutes : tous lès efforts sont inutiles. Nous n'entendons être les dupes do rien ni de personne : ni de l'astuce des Allemands, ni de l'imprévoyance des myopes ni de l'étourderic des sots, ni de la candeur des âmes généreuses, ni des illusions dos rêveurs, id des combinaisons intéressées d'aucun internationalisme, sentimental ou calculé. . . Il n'est aucun Belge qui ne voie clairement ce que commande l'intérêt de ra Pa- 11 La paix de maintena.nl ne serait qu'une paix allemande. Nous sommes résolus à rétablir le règne de la justice. . Notre siège est fait : nous préférons irrévocablement la guerre. Ferriand Passeleeq. COMMENT ILS DESERTENT A ANVERS 11 v .i quelques jours, raconte « 1 Echo Belge » deux soldats se présentent dans un garni du quartier sud et louent une chambre à deux lits. Le soir, ils arrivaient, accompagnés de sept de leurs camarades. La propriétaire s'inquiète, mais les Allemands la rassurent : ils trouveront bien à se caser, diisenik-iis. Deux soirs de suite, ils sont revenus à neuf et, le lendemain, partaient tôt matin. Le troisième jour, la propriétaire fut bien étonnée de ne plus revoir ses hôtes. Ils étaient filés... à l'allemande, ce qui revient à dire ou'ils avaient abandonné leurs effets militaires et,en civil, étaient partis vers des destinées plus agréables... Se sse peat èire vecâa que 19 SiKMSS ou S FEftNY en J&sgjlieteFre. 3-S line isiîe Isîîrc f t§ ès isfs É isRieitannil —— -«u» Il y a quelque temps., nous reproduisions ici '«n excellent article de M. Roland de Marès, affirmant, dans le « Temps », l'Union parfaite de tous les Belges, Flamands et Wallons, contre l'ennemi allemand.<v:i:s sommes heureux de .pouvoir applaudir de même à une bette lettre de M. J. Itoste junior, avocat à la cour d'appel de Bruxelles et rédacteur à la <i Vlaams-clie Gazet », l'un des chefs les t>Jus autorisés du mouvement flamand. Cette lettre, datée de la Haye, est publiée ipar le « Journal des Débats » d'ans son numéro du 16 avril. En voici le lexlé in extenso : n C'es1! un défenseur de la cause flamande, un flamingant, qui vous demande l'hospitalité, afin d'affirmer, dans un organe autorisé de l'opinion française, l'indéfectible union des Belges. » L'attente est longue, mais l'espoir raf-fermit les cœurs et fait vibiiar toutes les "l'ïies. Belges ifestés au pays, Belges si fraternellement .accueillis dans l'exil, nous n'avons tous qu'une seule pensée : celle de revoir notre roi dans la capitale d'une patrie libérée. » Dos puMicisfcs allemands ne se conlen-terit pas d'essayer de justifier la. félonie dont l'a Belgique devint victime ; ils s'évertuent à divise* les Belges en tentant, dans ces 'lwurcs tragiques que traverse notre pays, d'exploiter la question, des langues^ » Nous sommes persuadé que la, presse française ne voudra pas se faire l'écho de os manœuvres méprisables^ » Le but poursuivi pan les, ennemis de la Belgique*est vraiment trop clair pour qu'il échappe à la perspicacité des Français": il s'agit de pouvoir alléguer que la Belgique, minée par dles discordes, n'eat pas dignm de fleme.uirea indépendante et de préparer ainsi , ; nain à l'annexion. « Le gouverne;... rd aU'ofnaml sprétomS.' ne pas tolérer que les conditions éventuelles dé la paix soient discutées par les journaux mais la « Deulsdhe Tageszeitung » pouvait it'eenimeut affirmer que la possession de la Belgique est une question vitale pour l'Allemagne. .. Il y a plutôt. »eu de croire que, loin d'être « une question vitale » pour l'Allemagne, cette prétention pourrait lui devenir'funeste, et le gouvernement allemand n'oserait, pas, malgré toutes ses audaces, s'y rallier publiquement. » A l'enoontre des intellectuels, allemands, qui semblent atteints de celle folie coMec-li'vo que provoque leur militarisme national, nous aie nous contenterons pas d'une dénégation pour confondre nos. adversaires qui spéculent, sur les divisions entre Fia-, miands et Wallons. » Tous les Belges n'ont eu qu'une conscience lorsqu'il s'csit agi de répondre à ceux qui voulaient acheter l'honneur du pays. » Tous nos soldats, qu'ils sodtont nés en Flandre ou en Wallonnic, font preuve du môme courage, et nous n'avons guère souvenance que"le gouvernement allemand ait fait une distinction entre eux quand il parlait, dans le second ultimatum adressé à la Belgique (celui du 9 août), de « 1 'héroïque résistance » {Heldenmulige Widerstand) dont, l'armée belge avait fait preuve à Liège. » Nous voyons souvent ici, en Hollande, des compatriotes, qui ont. réussi à franchir la frontière ; tous nous donnent l'assurance formelle que l'es Belges, qu'ils soient d'Anvers, de Liège ou de Bruxelles, attendent avec la môme fe»veur le jour d'e la délivrance. D'ailleurs, n'était-ce pas le baron von Bisising lui-même, gouverneur général allemand en. Belgique, qui, récemment encore. avait la loyauté de déclarer, dans une interview, qu'il'était impossible de faire une distinction entne le patriotisme des Flamands et celui dés Wallons ? » Un Allemand établi à Anvers, depuis de longues années, M. Friedricbsen., écrivait au "n Berliner Tagebla.lt » (numéro du 19 mars), au sujet de l'état d^sprit darus la partie flamande : <i Le Fla.maïid nous hait plus profondément que jamais, et il préfère, pour le moment, entendue le moins possible notre langue. » » Nous avons lu un pamphlet, mystérieusement répandu en Belgique, qui, sous prétexte d'attaquer l'adminisitration. communale d'Anvers, déclare la guerre a:u. mouvement flamand. Nous pourrions ét-ayor ici notîie impression, mais nous préférons la résumer brièvement : « C'est le ton des polémistes allemands. » » Comment donc ces publicislies pourraient-ils trouver créance, quand ils prétendent que le triomphe des alliés serait l'écrasement de tout, ce qui est Flamand ? » Le bon sens du peuple français fera justice de ces basses manœuvres, et il im-po:»!e non moins de comprendre que toute insinuation, légère ou malveillante à l'adresse du mouvement, flamand ne peut que servir les. desseins de l'ennemi. » La guerre a pauuvé l'inanité du mensonge qui consistait à représenter la cause flamande comme inféodée au pangermanisme..» Français, et vous aussi, Belges, gardez-vous bien de fournir l'occasion de dénaturer la portée de vos pensées ù ces Allemands qui guettent toutes les phrases que vous pourrioz écrine, pour en tirer clés conclusions qu'elles ne comportent pas et allumer en Belgique des querelles, stériles. » Si nous avions le droit d'élever la voix au nom de tous ceux qui assument une responsabilité .dans la destinée du pçuple flamand, nous ne pourrions que confirmer 110-f ie confiance inébranlable dans la libération de 1« patrie belge et dans le triomphe d'une cause juste, qui a pour but d'assurer le libre épanouissement» l'amélioration des conditions inteUeciiuclles et sociales de plus de quatre millions de Belges', dg Flamands, dont la langue maternelle est té néerlandais. Pas plus que Maurice Barrés, nous ne voulons des « estuopiés intellectuels ». » Dans cette guerre, la France lutte pour la liberté dte petite peuples ; cette liberté ne | se conçoit pas sans le respect dû à tout ce i qui affirme leur génie propre. » D'ailleurs, dans la libre Belgique, Flamands et Wallons n'aumnt qu'à se souvenir de leur lutte épique, si fraternellement soutenue, pour donner à toutes les questions qui pourraient les diviser une solution vraiment nationale et, par conséquent, apaisante. » Ils seront ainsi, pourt toute l'Europe, un exemple de la fraternité qui doit présider aux relations de tous les. peuples dont les droits sont respectés. » Les Allemands sont intoxiqués par le militarisme et l'impérialisme orgueilleux. Nous venons où cela les conduira. Quant ù nous, ayons à cœur de garder intacts le sons, de la justice et le respect du droit. ai J. Hoste, junior. » la reddition le Mot. »0« M. Racmdonck, député et bourgmestre de Lokeren, nous a adressé la lettre ci-dessous ; n Monsieur le Rédacteur en chef du journal n Le XX" Siècle », _ . Le Havre, » Dans voire numéro du 1er avril, vous insérez ma lettre sous la rubrique « La Reddition de Lokeren » et vous la faites suivre de commentaires qui exigent de ma part une réponse. » J'ai cru superflu de relater l'intervention de la justice militaire, connue, me semblait-il, de tous. » Cette affaire est clôturée depuis bientôt sept mois. » Vous demandez si elle s'est terminée par un non-lieu, dont M. Raemdonok a lieu d'ôtre aussi fier que de la journée du 6 sep-temibre 1914. » Je vous dirai qu'i! n'y a pas eu d'ordonnance de non-lieu, parce qu'à la suite de mon interrogatoire, il n'a pas été ouvert d'instruction, Voltaire étant classée sans suite. » Celte décision de la justice militaire belge, dictée par l'équité, est tout en mon honneur. » Agréez, Monsieur le Rédacteur en chef, l'assurance de ma considération distinguée. » RAEMDONCK, Membre de la Chambre dos Représentants, Bourgmestre de la ville de Lokeren. » Ce 5 avril 1915. » Concernant l'intervention de la justice ■ militaire dons la reddition de Lokeren le public ne sera pas de l'avis,nous le croyons du moins, de l'honorable M. Raemdonck, qui se trompe, selon nous, en traitant ce fait comme un détail superflu. A sa place, nous l'aurions invoqué dès notre première lettre; Si l'intervention de la justice militaire était de nature à faire tort à notre correspondant, la suite qu'elle a donnée à cette affaire était de mature à rassurer tous ses amis. Pour notre part, nous ne savions pas que l'affaire s'était terminée, pour lui, d'aussi heureuse façon. Tant mieux. Nous nous en réjouissons. Un grand nombre de nos compatriotes connaissaient, comme nous. l'histoire de la reddition de Lokeren, le rôle attribué à M. Raemdonck, enfin l'interrogatoire judiciaire de l'honorable bourgmestre. Pas plus que nous, la plupart ne savaient que u l'affaire avait été classée sans suite ». S'ils sont édifiés, c'est grâce au « XX" Siècle », qui a provoqué les explications ci-dessus. M. Raemdonck nous permettra sans doute de partager, entre lui et nous, nos félicitations. Pour nos soldats prisonniers en Allemagne »Otl Nous venons de recevoir de Berne la lettre suivante que nous nous empressons de communiquer à nos lecteurs ; « Messieurs, » Le Comité bernois de secours aux prisonniers de guerre, touché do la générosité des lecteurs du « XX" Siècle », vous prie de vouloir bien leur transmettre l'expression de sa profonde gratitude pour le beau don de 405 francs dû à votre initiative. » Le Comité est heureux de pouvoir étendre de plus en plus son action charitable pour adoucir, dans la mesure du possible, la captivité des .prisonniers belges. » Ce sera un devoir pour nous de faire connaître à nos protégés la qualité des généreux donateurs. » Veuillez croire, Messieurs, à notre entier dévouement et à nos sentiments les plus distingués. » Pour le Comité, » Louise JAGGI. » Nous sommes heureux de voir reconnaître ainsi la générosité des lecteurs du « XX° Siècle ». Cette générosité vient encore de se manifester par de nouveaux dons : M. Dubosc, qui se dévoue si généreusement à toutes les œuvres belges du Havre et dont la modestie s'offusquera de nos remerciements, a bien voulu nous envoyer pour nos prisonniers une somme de 100 francs. Nous avons, en outre, reçu les dons suivants : M. Paul de Lhoneux, Sandhoc (Angleterre) 100 00 R. F. A. Carion, Kamloops, B.-C. (Canada) ■ G 00 "t. Dubois, -Paris- 1 00 Section de la Chambre de commerce du Luxembourg belge— 10 00 M. Ponnot, Caen 1 00 \1. Aubecq, de Gosselies, rue d'El-beuf, Via, Rouen 100 00 Total fr. 318 00 Ce nui, avec le montant de noire deuxième liste- soit 527 francs, porte le mon-'.ant do notre souscription à 845 francs. . • Une automobile du ministère de la marine a renversé mercredi, ù Versailles, le chanoine Saccavin, soixante-treize ans, vi-eaire honoraire de la paroisse Saint-Sym-phorien, qui a été grièvement blessé. — Le comité de la Chambre de commerce de Huit a voté une résolution demandant ait 30uve.rafanfmt. britannique l'institution au service militaire obligatoire. Osmmumquè sfioiel fraseais Paris, 15 avril, 14 heures 40. Aucune action nouvelle sur le Iront do* puis le communiqué d'hier soir. Notre artillerie a abattu, hier après-midi, un avion, qui est tombé en lace des lignes anglaises et en arrière des tranchées allemandes, au nord d'Ypres. »on——- Le Communiqué belge —o— Situation, le 15 avril : Léger bombardement des environs de Hamscapelle, Oostkerlce, Noordschoote et Reninghe. Quelques projectiles sur Fumes. Notre artillerie a heureusement contre-battu les batteries allemandes. ——»o«—— ENCORE DEUX ZEPPELINS SUR LES GOTES ANGLAiSES Londres, 16 avril. — Cette nuit, deus Zeppelins venant de la nier ont survolé Lo-westoft, Maldon, Essex, Heybridge et Ba-sin, entre minuit .et une heure et demie. Ils ont lancé des bombes. Quelques malsons ont été incendiées, ainsi qu'un dépôt de bois. Dix femmes ont été légèrement blessées. Avant de repartir au-dessus de la mer, un. Zeppelin a lancé six bombes sur South» wold. LES DERNIERS EFFORTS DE L'AUTRICHE Une dépêche do Vienne annonce qu'un projet de loi porte la limite d'ûge du Lands-turm hongrois de 42 à 50 ans. LES FAITSDU JOUR M. FaeUi, député, qui est clans les meil-leurs rapports avec "le gouvernement, continue dans une lettre de Home au Seeokx XIX, que le moment « où l'on verra déchit rer les voiles qui cachent les décisions suK prêmes » est imminent. Le gouvernement est résolu il prendre sur lui seul toute la responsabilité de la résolution arrêtée. Il n'y aura pas de convocation de Parle-1 ment, qui, du reste, n'a pas le droit de seil prononcer sur l'opportunité de la guer re. Lo4 gouvernement croit, ce/iendanl, que les re-> présentants de la nation ont déjà exprimés^ par leurs votes précédents, une opinion cotM forme aux décisions dont on attend, l'annonce.Notons que M. Giolitti est sorti deux fois-de son stience jeudi : la première pour démentir le piypns qui lui était attribué : u La 1 guerre est inévitable », la seconde pour aj-j fir.mcr qu'à l'encontre de certains jugements^ il n'était pas un « neutraliste enragé ». Awvvvm Du côté autrichien, on annonce que desi troupes, qui se trouvaient à la frontière ser-° be, ont été envoyées dans le Trentin. Uft< grand nombre de ces troupes ont passé par-Salzbourg.Dans toutes les localités du Trentin, la levée des hommes de quarante-deux à cinquante ans, ayant servi, vient d'être proclamée.De l'ensemble de la situation, le Times ccnclut qu'il est permis de dire que les hostilités peuvent commencer très prochainement, mais qu'il serait imprudent d'affirmer que l'intervention de l'Italie est inévitable, puisque les conversations se poursuivent et que leur teneur exacte n'est connue que de ceux qui y prennent part. nuvuu Le correspondant du Daily Telegrapli 9* I'élrograd rapporte que d'après les estimations d'officiers d'élat-major. la bataille dam les Carpalhes met en présence quatre millions de soldats environ. C'est de beaucoup la plus vaste bataille que celte guerre ait produite et qu'aucune guerre ait jamais vue. T.es journaux de Vienne reconnaissent que l'offensive russe continue avec succès en de- ' oit des intempéries. Une dépêche de Pélrograd dit qu'il semble; que les Allemands sa préparent à évacuer, la région de la Visluic. On croit que les Allemands aJJaibUsscntà ce front et envoient les troupes dont ils lef dégarnissent en Silésie et. dans les Carpa-, thes pour tâcher d'y entraver la marche vies furieuse des Russes. A l'intérieur, le découragement et les dit# ficullés augmentent. Une dépêche de Vienne au Journal de Gev nève annonce que malgré les démentis officiels, les divergences entre Vienne et Buda-) pesl deviendraient de plus en plus accent tuées. ■ Autre symptôme intéressant : une conférence des directeurs des grands journaux"< hongrois a décidé, à l'unanimité, moins trois voix, de faire une active propagande en faveur de la paix et de ne rien cacher au: public de ce qui se passe. XVVWVWl l,a presse bulgare se plail à accentuer sa sympathie à l'égard de la Roumanie. File annonce même des pourparlers' n avancés » entre la Bulgarie cl ta Roumanie. en vue d'une attUvfle coordonnée. D'autre part, on télégraphie d'Athènes au-Daily Express que la Bulgarie a envoyé nne' force importante de cavalerie dans la régioiî de Stroumitza et qu'elle concentre également des troupes ù la frontière turque, (

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods