Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 09 June. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/086348hh7v/
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ANNEE. — Série nouvelle. — N° 95$ te ÏSTixtméro ; ÎO oôn.tinaes (î5 centimes aa Front) SAMEDI 9 JtriN 191T. RESACTIOS ÏT AMBHETRÂTfflt 3, Place des Denx-Ecus, 3 PARIS téléphone : Central 33-04 BUREAUX AD HAVRE : Ç8"% Rue de la Bourse, 28'" LE HAVRE Téléphone : 64 Belge DIRECTEUR pernand NE€RAY LE XXE SIЀCLE ABONNEMENTS France 2 fr, 50 par mois » 7 fr. 50 par trimestrè. Angleterre. 2 sh. 6 d. par toois. » ... 7 sh. 8 d. par trimestr». Autres pays 3 fr. — par mois l 9 fr par trimestre. PUBLICITE S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues a la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris la part du Soldat Il y a des mois que le XX" Sieclt S'en est expliqué avec toutes les préci sions désirables. Cette guerre est Ion gue, cette guerre est dure ; et, parc< qu'elle est si longue et si dure, elle cré( chez les combattants des droits nou .veaux, étendus, imprescriptibles. Certes, les soldats belges entendon aussi net qu'autres soldats au mond< les voix de la justice, du patriotisme e jâe l'honneur. Certes, ils savent qu'il: / luttent, qu'<ils souffrent et qu'ils meu S ,rent pour la plus équitable, la plus na :tionale et la plus noble des causes Mais enfin, ils sont hommes ; ils n< peuvent se contenter d'éloges, de cita tions, de médailles, de brisques et di fourragères ; ils doivent tirer de la vie toire, en même temps que toute notn admiration et nos plus beaux mercis des avantages importants, tangibles matériels, durables, des pensions éle vées et surtout un capital, un capita en espèces ou un capital en nature, d' l'argent, des machines, du bétail, de: maisons, des terres par lesquels il: puissent devenir ou redevenir indus triels, commerçants et agriculteurs. M. Charles Maurras vient de réunii en volume (1) les articles qui ont pan isur le même sujét dans le journal IVlc tion française du 25 octobre 1916 ai 15 avril 1917 ; ii organise une ligue d< propagande ; il réunit par souscriptioi les moyens d'accorder une prime à quel ques coups de main heureux et d'ache miner ainsi, par le fait, vers la concep j tion d'une guerre lucrative. Le duc d< Vendôme, beau-frère du roi Albert s'es inscrit en tête de sa première liste pou la somme de 20,000 francs... 1 * ! % « L'éminent publiciste démontre, com me nous l'avons maintes fois fait nous mêmes, qu'en touchant une part, du bu tin le combattant n'obtient que son dû « Nos hommes n'auraient quitté n leur labour ni leur usine pour tente, de s'approprier les récoltes ou le maté riel de la nation boche ; mais on les t dérangés, on les'a tirés de leur ordre on les a forcés à sortir de chez eux ei leur infligeant une cruelle somme dt deuils et de dommages. Ce serait h plus grande des ironies cosmiques, c< serait la pire des duperies, ce serait au matériel et au moral, un désordre à désespérer de la justice et de la rai son, que tant de maux individuels n fussent pas un jour balancés équitable vient par d'exactes reprises opérées su les scélérats les plus avérés et sur le brigands les plus compromis » (p. 27) L'Etat commettrait la même faut que le patron qui frustre l'ouvrier d son salaire s'il n'associait pas aux bé néfices de la guerre le soldat du fron et, en cas de mort de celui-ci, sa femme ses enfants, son vieux père, sa vieil! mère, tous les siens. Il se priverai aussi, pour maintenant et pour plu tard, du plus nécessaire des concours Nos ennemis, ceux de l'intérieur e ceux de l'extérieur, font une dangereu se propagande. Ils invitent ceux d'en tre nous qu'ils supposent ignorants oi lasssés à se demander : « Pourquo nous battre ? » Ils, peuvent échouer cette fois, comme ils peuvent réussir dans leurs tentatives de démoralisa tion. Mais ils échoueraient certaine ment si nos chefs promettaient d'un façon formelle qu'ils ne seront pas chi ches d'indemnités envers les élément actifs de nos armées. Eh ! prévoyons Il ne suffit pas que nous conservions pendant tout le cours de cette guerre le désir et la force.de lutter contre no oppresseurs. Il faut que la Belgique s pénètre d'esprit militaire, qu'elle ac cepte de défendre non plus sur ses der miers confins, mais en première lign et au delà de ses frontières, son sol son indépendance, ses richesses, le sol l'indépendance et les richesses de l'Oc cident, qu'elle s'acquitte de ce rôle ave plaisir et fierté. Mais comment en ressentirait-elle d: plaisir, comment en ressentirait-elle d la fierté, si les indicibles souffrances d ces trois années ne lui obtenaient pa tous les dédommagements possibles, ; inos soldats, après avoir vécu trois an nées dans l'eau, le vent, la gelée, 1 crotte et le sang, rentraient chez eu: plus pauvres et plus faibles qu'ils n'e: eont sortis ?... Ceux qui ne savent que répondre ces raisons de haute justisce et de haut prudence insistent sur des difficulté d'arrangement : « A combien s'élèver la part du combattant », nous demar dent-ils ? « où la prendrez-vous ? » A combien s'élèvera la part du corr battant ? Mais à la moyenne, générei Bernent appréciée, des salaires perdu: des dommages subis. Léo Van Goethe* ne cesse d'en faire le calcul dar fie: Vaderland : 3 jaar aan 5 frank pi dag geeft 5.400 frank, trois années e (1) Ch. Maurras : La Pari du Combaltai /■Py.n-s, Nouvelle librairie nationale, 11. n de Médiicis. Un volume die 128 pages, 1,50 fr. travail à 5 francs par jour, cala, donne 5,400 francs... Et il semble quie ses nombreux lecteurs envisagent çtvec une entière satisfaction la perspective de rentrer dans leur villa<go de Flandre avec, outre la gloire, cette créance en bonne et due forme sur les biens de l'Allemagne.Sur les biens de l'Allemagne, . . . i (Censure) Comme le conseille M. Charles Maurras, ceux-ci, refoulés en Allemagne, devraient être aussitôt indemnisés par les \ populations restées allemandes. « Cette ■ méthode ayant été jugée par les Boches \ tout à fait digne de la Belgique, peut et doit leur être appliquée sans iniqui-. té " (p. 43). Qui protesterait contre ce règlement , des comptes ? Des mystagogues, des po-liticailleurs et des garmanomanes, bons-5 hommes « qui ne se battent pas et qui \ ont coutume de tirer des charges politi-i ques ou sociales qu'ils assument tous le-, profits, tous les bénéfices, tous les gains ' quelles comportent » (p. 17). Mais ils pèsent si peu ! L'immense [ majorité de la nation voudra que la vie-, toire confère les récompenses les plus | magnifiques et les plus tangibles au ! combattant qui s'est donné pour elle, et tout entier... N. WALLEZ. » _ www ' " "" ; Les 30 dealers ^ ■ les Judas I Nous lisons dans le Tijd du 8 mai : Les Vlaainsche Nieuws publient l'ordonnance du gouvernement allemand en Belgique occupée, établissant deui ministères de l'Agriculture et des Tra-. vaux publics ; deux ministères des Sciences et Arts ; deux ministères de _ l'Industrie et du Travail. A cette or-donnance s'ajoutent les nominations . suivantes, faites dans le personnel des ' ministères flamands, dont le siège demeure à Bruxelles. Au ministère de VAgriculture et des 1 Travaux publics : secrétaire-général, • Vemieuwe. 1 Au ministère des Sciences et Arts : secrétaire-général, E. Coremans. ' Au ministère de l'Industrie et du Travail : secrétaire-général, Emile Verhees; ' inspecteur général avec rang de directeur-général, F abri ; directeur, R. Schryvers ; chefs de division, A. Mat- ■ thijs , F. Sterck et H. Troosters ; directeur-général, Van M elle ; directeurs, r A. de Jaegher et E. Gevacrt. s j vww\ » - Braves incidents â Stockholm l l Stockholm, 7 juin. — 10.000 socialistes - travailleurs se sont livrés mardi après 1 midi à des manifestations et à des émeu ? tes an Square royal de Stockholm, pendan . que le président du Conseil, à la Chaxobn t repoussait l'élection de M. Branting, 1( . leader socialiste, comme membre du Sé _ nat. Un certain nombre de manifestant ont été blessés par la police, qui charges . à coups de sabre, après avoir été lapidé( 1 par la foule. (Daily Mail.) CEUX QUI Y VONT -Stockholm, 8 juin. 3 Camille Huysmans a reçu un télégram ! me du (parti socialiste tchèque, d'après le 3 quel les -représentants du (parti à la confé J rence de Stockholm sont Habermann & ' Nemec, qui partiront dimanche de Prague • le troisième, M. Sineral, retenu au Reichs 5 rafch, viendra pdus tard. 3 Le socialiste serbe Ilia -Milkotch fait con 3 naître qu'il attend son passeport pour par - tij* pour Stockholm. 3 CEUX QUI N'Y VONT PAS Londres, 8 juin. ' M. Hutchinson, du syndicat des méca ^ niciens, qui avait été désigné par les ma ^ joritaires du; parti travailliste pour allei à Stockholm et à Petrograd, vient égale .1 ment, après le refus de M. Roberts, de dié 3 cliner cette mission. 2 Le Comité parlementaire du congrès de< 3 Trade-Unions a décidé d'envoyer à Petro j grad MM. Hill et Stuart Punning comm< délégués des Trade-Unions. Ils explique ront aux ouvriers russes le fonctionsernen 1 d)es Trade-Unions. Il a été décidé, en outre ç que cete députation ne s'arrêtera pas i 1 Stockholm et que sa mission en Russi< n'aura aucun caractère politique. ENCORE U»N AJOURNEMENT Amsterdam, 8 juin, e Le Secrétariat de la -Conférence interna s tionale syndicaliste, qui devait avoir liei a à Stockholm le 8 juin, et dont le siège es i- en Hollande, annonce que, par suite d< l'abstention de grands pays comme l'An gieterre, l'Amérique, 1 Espagne, cette con féréntoô du 8 juin n'aura qu'un simple ca r&ctère préparatoire, et que seuil es, le: '» sections qui ont pu se rendre à Stockholm n y participeront- s " Une conférera plénière aura lieu s r possible en juillet ou e naoût. (Radio, e — 1 www it — La « Tribun a » annonce pour aujoin 6 d'hui la réunion d'un important conseil de ). ministres. TOUCHÉ... . Rotterdam, 8 juin. 1 Un Hollandais qui a passé deux an - dans l'Allemagne du Sud rap-porte a : « Nieuwe Rotterdamsohe Courant » qu " les bombarde>ments aériens sur la fabr ■ que d'aniline et d'explosifs de Ludwig; - halen, ainsi que les raids sur Carlsruii 5 ont ré'jssi d'une façon merveilleuse. L > fabrique a été presque comiplètoment d< truite. A l'heure actuelle, aiprès un ai 1 on est encore occupé à la reconstruiri ) 200 ouvriers environ ont été tués. Le rai-d sur Carlsruhe prouve que 1 1 service des renseignements des aJliés ei parfaitemeait organisé. Leur objectif éta l une école tranafonnée en caserne, qui été bombardée sans hésitations. (Radio L'ITALIE ES « Il s'agit d'arracher l'Adriatique à l'emprise allemande Un de nos amis nous envoie de Rom> cette intéressante lettre au sujet de l'éta , bassement du protectorat italien en Al banie : La proclamation de l'indépendance d> J'Albanie sous le protectorat de l'iialif n'est que la suite logique du conflit eu ropéen pour rapport à l'Italie et à la mo narchie des Hasbourg. L'Autriche avait toujours regardé l'Ai banie comme un instrument contre l'Ita lie, et la Serbie, comme un chemin pou la réalisation de son plan : « Drang nac) osten ». Si, au mois d'août 1914 n'avait pa. éclaté le conflit européen, l'Italie et l'Au triche se seraient trouvées en lutte à pro 'pos de la question albanaise qui, pour l'Ita lie représente la sécurité maritime, la sé eurité de ses eûtes. Il ne peut donc êtr question d'impérialisme italien, quand après sa participation à la -guerre pour 1: maîtrise de l'Adriatique, l'Italie proolam l'indépendance albanaise. Remarquez que l'empereur Charles Ior promit à l'Ai banie une autonomie vaigue comme cell jqui avait été promise à la Pologne ; mai j on sait ce que signifie l'autonomie dans 1 langage des empires centraux. Tout ré cemment la « Neue Freie Presse » et 1 « Press Lloyd », —- inspirés par la Bail,plat — réclamaient, au nom de la formule « Ni annexion, ni indemnité », le mon Lowcen pour que l'Italie et l'Albanie fus sent sous le tir du canon autrichien. Le germanisme veut l'Albanie contr l'Italie, la Serbie, et pour le maintien d l'infiluence allemand? dans les Balkans Le gouvernement de Rome a donc bie; fait de proclamer l'indépendance alba maise, ce qui ne constitue aucunement u: acte d'impérialisme, mais simplement un mesure de précaution pour la sécurité :na ritime. Bien entendu, il s'agit d'uin. act provisoire, mais l'Entente ne peut que sa luer l'indépendance des petits Etats e se réjouir de tout ce qui marque l'éloignc ment de l'influence anti-allemande. — Les Événements de'Russie Démission du général Gourko Petrograd, 8 juin. — Le général Coufkc commandant sur le front ouest, a donn sa démission. LA CONSTITUANTE Pétrograde, 8 juin. — Aujourd'hui a e lieu la première séance de la commissio spéciale instituée pour élaborer la loi (■ convocation de l'Assemblée Constituant* Après un vibrant discours d'ouverture pi\ r.oncé par le prince Lvov. la présidence d la commission a été confiée à M. Kokos! kine, qui, dans un discours de circon: tance, a tracé le problème que la con mission devra résoudre. LES SUGGESTIONS DlU JAPON Rome, 8 juin. — On mar.de de Genèv au Giornale d'ttalia que, devant les discu: sions qui s'éternisent en Russie sur le buts de guerre, le Japon se dispose faire une démarche auprès du gouverni ment de Petrograd. Le gouvernement d Tokio déclarera au nouveau ministère ru: se que pour son propre compte il ne pei que rester fidèle aux engagements pris er ivers l'Entente dont le programme militait doit être réalisé. Il exprimera le souha que la Russie reprenne sa place sur l£ champs de bataille aux côtés des Allié: (Information.) LE GÉNÉRAL BROUSSILOF A REÇU DES ASSURANCES ET DES GARANTIE : Rome, 8 juin. I On télégraphie de Berne à 1' « Idea Ni i zionale » : ] « On apprend qne la nomination d ' Broussilof comme généralissime a été pri j cé'dée dé longs pourparlers avec les meu I bres du gouvernement provisoire. Brou: \ilof, avant d'aocapter, a exigé des assi rances formelles de la part du. gouverni ment et dfe garanties du Comité des soldai et ouvriers, au sujet de la liberté d'actio des opérations militaires, des moyens pc'j assurer la discipline dans l'armée ; et d service de ravitaillement et des munition: «Le général Broussilof accepta de deven: généralissime seulement lorsque lui furet ' données toutes les assurances nécessa res. » {LES ÉMISSAIRES DE LA PAIX BOCH Rome, S juin. On télégraphie de Berne à 1' « Idea Nt zionale » : a On reçoit de source russe qu'on a a rèté dans les lignes russes, jusqu'à la fi du mois de mai, 350 officiers ex solda' allemands qui s'y étaient glissés pour faire de la propagande en faveur de 1 cessation de la guerre. Tous ces individi déclarèrent, au moment de leur arrest: s tion, qu'ils étaient déserteurs ; mais le con j mandement russe n'a pas accepté comn e véridique cette déclaration et a donné l'o dre à l'autorité judiciaire militaire de coi i- sidérer la plus grande partie des Ail e mands arrêtés comme des espions. Ce a tains de Ces agents du grand quartier g .. néral allemand ont été déjà fusillés. » [' ». vvwu '■ - — Un train dans lequel se trouvait la reii ® Wilhelmine a déraillé ea Hollande enti 1 Schalwijck et Hou.ten. Quelques vovageu: t ont été légrement blessés. a — Le iroi de Bulgarie et ses fils ont dli ) jeudi à LçLxenbourg, che l'empereur filiarlg LA VICTOIRE BRITANNIQUE A.XJ SBTJ13 D'YPRES —, ♦ : 6,400 prisonniers — 20 canons ; 15 heures. Les positions enlevées hier par iîos troupes constituaient une des plus importantes - forteresses de l'ennemi sur le front occidental. Commandant !o saillant d Yprcs, elles donnaient à l'aiiversaire toutes les i vues de cette région. Elles avaient été 07-^ ganisées de façon à être rendues imprena- - bles. Une telle situation avait permis à l'on- - nètni de suivre tous nos préparatifs d'at- - latjues et d'amener des renforts pour y ï faire face. La bataille a donc donné la ■ mesure de la capacité des troupes alleman-1 des chargées d'arrêter notre avance dans 1 des conditions aussi favoraiiles pour elles : qu'elles pouvaient le souhaiter avec tous - les avantages du terrain et sa préparation - ainsi que la connaissance du fait que l at-5 taesue était imminente. Le système de dé- - fenses avancées de l'ennemi comportait un - savant enchevêtrement de tranchées afeon- - damment pourvu de réseaux de fil de for z et de points d'appui, formant une ceinture : défensive de pius de mille cino cents mè-t très d'épaisseur. Les fermes et les bois tfui - 6'y trouvent en grand nombre avaient été puissamment organisés et leur garnison 3 disposait de nombreuses mitrailleuses. Des - pièces de tous calibres dont le nombre avait ■ été récemment accru se trouvaient dispo-1 sées de façon à battre non seulement le - front, mais encore le fianc de l'attaque. 1 Les nombreux boyaux de communications 3 et lignes intermédiaires rayonnant en tous - sens étaient abondamment pourvus ds so-î lides abris bétonnés et d'emplacement de - mitrailleuses où les garnisons et les tnî-t trsîlleurs se trouvaient abrités contre les • effets de notre bombardement. L'ennemi, n'avait, en somme, négligé aucune des ;né-cautions, dont les bénéfices pouvaient lui être assurés par un travail soutenu de plusieurs années, guidé par l'expérience acquise au cours de ses précédentes défaites sur la Somme, à Arras et sur la crête de Vimy. Malgré les difficultés et le désavantage qui s'offraient à nos troupes, les détails , complémentaires de la bataille d'hier irc-ê diquent que notre premier assaut ei les attaques qui l'ont suivi furent exécutés en se confostnant avec une exactitude presque parfaite à l'horaire qui avait été établi. A trois heures dix, dix-neuf puissantes a mines faisant explosion simultanément 1 sous les défenses ennemies détruisirent e complètement d'importants éléments do . tranchées de première ligne et de soutien, 1- comprenant de puissants systèmes d'abris e et de galeries de mines. Depuis le signal 1- du déclenchement de notre bombardement - et de l'assaut de l'infanterie, en quelques - minutes le système des premières lignes est enlevé sur tout® l'étendue du front d'attaque.Nos troupes se portaient ensuite sans p s'être presque arrêtées à l'assaut des pentes ouest de la crête Messines-WytschacSe 'J et trois heures après le début de l'attaque k elles avaient enlevé toute la ligne de crê-, | tes du sud au nord. 'à i Peu après, la totalité du village de Mes-sines tombait entre nos mains et avant 'J midi nous avions achevé, à la suite d'un : vicient combat, la conquête de Wytschaete. " Au cours de la deuxième phase de l'opé-, ration nos troupes descendaient les pentes ' est de la crête et emportaient une puissante deuxième position fortement gardée jusqu'à '■ la fcase du sallant constitué par la crête. La lutte s'est poursuivie avec âpreté sur une nouvelle ligne de bois organisés et de points d'appui ; mais s 15 h. «5 le village ® de Oosttaverne siîuê à l'ouest du centre de la position tombait en notre pouvoir. A la tombée de la nuit, ia presque totalité de l" ce système de tranchées se trouvait entre nos mains et nous avions conquis tous nos e objectifs de la journée. Le nombre élevé de cadavres allemands ,] trouvés sur les positions conquises montre que les pertes de l'ennemi furent lourdes. [ Cette fois encore elles pèsent surtout sur , les contingents bavarois. Nos propres per-~ tes sont légères. „ Les Allemands n'ont fait au cours de la " nuit aucune tentative pour reprendre les u positions perdues. ; Ce brillant succès doit être surtout attri-'r hué en dehors de la préparation minu-t tieuse et complète exécutée sous les ordres i. du généra! Sir Herbert Plumer, à l'effet destructif de nos mines, à la violence et à la précision du bombardement, au très bon travail de l'aviation et à l'entrain et au - oourage incomparable de l'infanterie. La liaison de toutes les armes a été parfaite. Les tanks ont rendu d'excellents services ; tous les moyens offensifs dont nous disposions ont été mis en œuvre de telle sorte que toutes las armes et tous les services ont n une part à la victoire. s Un poste allemand est tombé entre nos v lïiains la nuit dernière au nord du bois ô d'Avriccurt. Nous avons fait un certain s nombre de prisonniers. Un coup de main t. ennemi a été repoussé au sud-ouest de La i_ Bassée. e 20 h. 30. ? . La journée a été employée à consolider notre nouvelle ligne au sud d'Ypres. Des contre-attaques allemandes au sud-est et au nord-est de Oosttaverne et â l'est do Messines ont été repoussées avec pertes pr,r notre infanterie ou brisées par noire _ artillerie. PLUS DE SIX-MILLE QUATRE CENTS ï® PRISONNIERS, DONT CENT TRENTE-s DEUX OFFICiERS ONT ÉTÉ DÉNOMBRÉS DEPUfS L'ATTAQUE D'HiER, s. AINSI QU'UNE VINGTAINE DE CANONS. Pendant la bataille, notre aviation a rendu de grands services à l'mfenterie et à l'artillerie. En oufe, une grande quantité de raids aériens ont eu lieu, attaquant à ia mitrailleuse ou â la bombe des aérodromes, ballons, trains, cantonnements, dépôts ou troupes ennemis. Les avions allemands ont été empêchés de prendre part à la bataille. Douze appareils ennemis ont été abattus et huit autres ont été forcés d'atterir. Quatorze des nôtres ne sont pas rentré3. L'artillerie beige a coopéré à la victoire Londres, 8 juin. L'artilierie belge établie sur le saillant d'Ypres a pris une part très active à la bataille en dirigeant sur l'ennemi un feu in interrompu. — (Dailly Mail.) L'ETENDUE DE LA VICTOIRE Londres, 8 juin. Toutes les nouvelles reçues sur la bataille montrent qu'elle a été un succès. Lo seul point où sur une ligne d'attaque de 10 kilomètres, nous avons été tenus en échec est la lisière du beis de la Bataille. (Daily Mail ) [Messines est un village de la Flandre Occidentale situé à 61 kti. 500 de Bruges et à 10 lui. d'Ypres. Avant la guerre, il comptait 1395 habitants.] [Wytschjafte (Flandre Occidentale), est à 7 kil. 500 d'Ypres et à 2 kil. 500 de Messines. Cette, localité comptait, avant la guerre 3.587 habitants.) L'EXPLOSION FORMIDABLE DES MINES Londres, 8 juin. Le correspondant du « Times » sur la front britannique télégraphie aujourd'hui à son journaJl : On estime à une vingtaine les mines qui partirent eai même temps et à plus de 600 tonnes le® explosifs employés. Plusieurs de ces mines avaient été préparées il y a plus d'un an et se trouvaient sous les positions allemandes, sans avoir été découvertes par l'ennemi. Il faut renoncer à décrire le spectacle terrible de ces explosions. Des llanunea formidables s'élancèrent à une hauteur prodigieuse, entraînant des masses compactes de poussière et de fumée. La terre trembla comme un château de cartes. Puis, avant que les échos de cette terrible explosion se fussent éteints et pendant que des colonnes de fumée planaient encore toutes n03 batteries s'éveillèrent ensemble.L'Aveu de l'Ennemi Voici en quels termes les Allemands enregistrent leur défaite de Wytschaete : Berlin, 7 juin, 20 h. 110. — Dans le sait liant de Wytschaete, l'adversaire a pénétré dans la zone de notre première ligne. La lutte y subit des fluctuations ; elle continue dans toute son ampleur. Comment se déclancha l'attaque C'est mercredi matin, sut les coups da trois heures, que l'attaque se déclancha.. Pendant toute la nuit et les jours précédents la canonnade avait été formidable. « Une heure avant le lever du jour, écrit le correspondant du u Daily Mail », on put voir éclater un grand nombre de fourneaux de mines par deux, par trois à la fois ou isolément, mais successivement. La terre trembla à chaque coup. Des nuages de fumées s'élevèrent, solides, à de grandes hauteurs de la cote G0, du. bois de Wytschaete et d'autres endroits ; puis, aussitôt après, des centaines de canons ouvrirent le feu. L'on eût pu s.a croire en présence d'une révolution sismi-que : les faits, les chiffres, les descriptions, les constatations, les mots, les sensations, rien ne sauraient exprimer la dixième partie de ce que fut la bataille qui se déclencha par cette matinée ensoleillée, après dix jours de préparatifs ininterrompus. La cote 00, théâtre cles combats les plus cruels de 1915, se dispersa en poussière. Un million de livres au moins d'aminol — l'aminol dont une livre suffirait à faire sauter la mairie de Londres — fut déversé dans diverses mines. « Messines était devenu une sorte de cuvette isolée et les soldats allemands qui la tenaient était déprimés par le manque de nourriture que l'on ne pouvait leur apporter à travers du cercle de feu que noua avions établi depuis cinq jours déjà. » Depuis sept jours, un bombardement préliminaire d'une intensité effrayante avait été effectué. Les villages de Messines et de Wytschaete ont complètement disparu. Le spectacle du front d'attaque, 09 matin, est inimaginable. La région e.itière a été tellement bouleversée et déchirée qu'elle n'est plus reconnaissable et lange du jugement dernier pourrait seul dénombrer les cadavres de cette hécatombe, car l'ennemi qui s'attendait à cette attaqua depuis plusieurs jours, même pendant cua le kaiser écrivait ses déclarations mensongères, avait amené des troupes en massi» pour essayer de soutenir le choc. Un correspondant anglais raconte que W

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