Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 03 June. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sq8qb9wg57/
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^83» ANNEE. — Sérié nouvelle.: - N° 953 Le Numéro lO centimes (3 oentïmes axa ï^rontl 'DIMANCHE S HIlN 19lT. REDACTION ET ADMI1ÏISTRAT10S S, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33-04 BUREAUX AU HAVRE: 28'", Rue de la Bourse, 281"1 LE HAVRE Téléphone : 64 Beîgé DIRECTEUR Fernand NEtJRAY LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois » 7 fr. 50 par trimestro. Angleterre. 2 sh. 6 cf. par mois. » ... V sh. 6 cl. par trimestre. Autres pays 3 fr. — par mois d 9 fr. — par trimestre. PUBLICITE S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne ilo Publicité, 10, rue de la Victoire, paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidsen be!ge paraissant au Havre et à Paris Pourquoi pas les nôtres? tes marxistes allemands sont nationalistes Le Correspondant rappelle dans son numéro du 25 mai les menées de l'Internationale pour agiter le peuple français oeindant les derniers mois qui précédèrent la guerre de 1870. Elles aboutirent à fomenter des grèves par tout le pays. Des. troupes nombreuses furent dirigées sur Bordeaux, Toulouse, Pau, pour y maintenir l'ordre, laissant ouverts les cols des Pyrénées pendant que la candidature Holienzollern mettait en conflit 1 Espagne et la France. Les clans concertés entre le haut commandement français et l'archiduc 'Albert d'Autriche contre l'Allemagne supposaient que les armées françaises franchiraient le Rhin, se jetteraient entre les armées des Etats du Nord et les années des Etats du Sud et décideraient, par cette rupture des forces ennemies. l'Autriche et l'Italie à se ranger aux côtés de la France. Mais plutôt que de préparer l'offensive, plutôt même que de garder Huninge et Strasbourg, les troupes s'en allèrent protéger contre l'émeute les installations industrielles de l'Est et du Centre. « A Schlestadt, pas un soldat ; à Neuj-Bri-saeh, où rien n'est prêt ni pour Vattaque ni pour la défense, il n'y aura, jusqu'au 22 juillet, que 50 hommes de garnison ; et pour surveiller le Rhin, il ne restera que les douaniers. » Le peuple ressentait des répressions une rancune qui le poussait à saluer du cri « Vive la Prusse 1 » même les cuirassiers héroïques, en route pour Reischoffen et qui produira, l'année suivante, les désordres de la Commune. Cependant l'Allemagne achevait ses préparatifs militaires,, et Liebknecht, oui, Liebknecht, adjurait les ouvriers de son pays de combattre vaillamment... Il semble que l'Internationale s'efforce maintenant de susciter les mêmes mouvements qu'il y a quarante-sept ans et pour atteindre les mêmes fins ; il semble qu'aile continue de travailler à la fortune de la Prusse. Les gouvernements devraient sévir sans ménagement contre ceux de leurs eujets qui lui prêtent n'importe quel concours. Ne punissent-ils pas de mort le pauvre soldat, pris de cafard, qui se refuse à vivre davantage dans le gel, le vent, la pluie, la crotte et la mitraille ? Hélas ! Ils patientent. Ils composent. Autant dire qu'ils absolvent et qu'ils abdiquent. Et trop de publicistes omettent de montrer les vrais liens des choses. Ils imputent l'attitude des sozialdémocra-tes allemands à leur égarement et, plus souvent, à leur « génie de l'intrigue » et de « la trahison », à la rouerie, quel-cruefois au « despotisme redoutable » du kaiser, d'Hindenburg, des hobereaux ou du chancelier. Ne s© rendent-ils donc pas compte qu'ils n'établissent ftinsi qu'un lien accidentel entre le pangermanisme et le marxisme, entre le rationalisme et le socialisme ? En. effet, les sozialdémocrates pourraient ne plus intriguer, ne plus trahir ou voir clair ; le kaiser, Hindenburg, les hobereaux et le chancelier pourraient ne plus réussir leurs finasseries, rouler de gros yeux et élever la voix sans plus se faire craindre ; même, ils pourraient disparaître. Les hommes véritablement pénétrés des doctrines de Karl Marx continueraient de professer que « l'armée c'est le peuple » et que « le peuple c'est l'armée. » Il importe à peine de savoir si Karl Marx croyait que le prolétariat éliminerait un jour les capitalistes ou s'il feignait de le croire pour fournir ses adeptes d'un image motrice, d'une ex-c.'t—ion décisive à l'effort rédempteur. L'essentiel de son œuvre, c'est d'avoir convaincu les classes ouvrières qu'elles ne possèdent pas d'autre moyen d'améliorer leur sort que la force, qu'elles doivent développer au maximum leur intelligence, leur endurance et leur combativité et faire hardiment la guerre aux patrons, pour peu qu'elles veuillent acquérir plus de bien-être. Qu'en est-il résulté, non par la vo-lssté libre des hommes mais par le mouvement nécessaire, par la nature même dés choses ? Les ouvriers allemands se sont puissamment organisés. Ils ont empêché leurs employeurs de prendre leur bénéfice à l'intérieur de Jeurs entreprises en exigeant beaucoup 3e travail pour de petits salaires. Ils les ont contraints de prospérer par une meilleure organisation de leurs usines et de leurs comptoirs. Ils les ont accu-Jés au progrès. Au progrès ? cela signifie produire plus et produire mieux. Or, pour produire plus et pour produire mieux, il faut posséder en même temps que les moyens de production, les .jources de matières premières, les organes de circulation et le libre accès aux consommateurs. Si on ne les possède, il faut les acquérir. Et comment les acquérir sans de redoutables armées de terre et de mer ? Ainsi le marxisme, par sa doctrine centrale, essentielle, de la lutte des classes, ne laisse pas aux patrons d'autre moyen de survivre que le militarisme. Mais si les patrons ne produisent pas plus et ne produisent pas mieux, s'ils se laissent devancer par l'étranger dans la quantité et la qualité de leurs fabri-cats. dans la facilité des échanges, s'ils n'ojt ni les sources de leurs matières premières, ni leurs organes de circulation, ni le libre accès aux consomma-teurg, si, en d'autres termes, ils ne dis-oosent pas de redoutables armées de terre et de mer pour conserver leurs mines de charbon, de fer, de cuivre, de potasse ou pour en acquérir de nouvelles. pour dominer le cours et l'em-boucl-ire de leurs fleuves, même les mers et les Océans, pour garder leurs marchés ou pour s'en ouvrir d'autres, comment il» ouvriers obtiendront-ils aue leur travail soit bien payé ? Ainsi, les ouvriers, pour peu qu'ils prétendent s'élever au-dessus du niveau i'une existence précaire et misérable et pour peu qu'ils se débattent contre l'exnjoitation, constatent qu'ils dépendent intimement de la force de leur nation, qu'ils n'ont aussi, comme leurs patrons, d'autre moyen de survivre que le. militarisme. Le progrès remplace l'hostilité entre les patrons et les ouvriers par l'hostilité entas la firme nationale dont les uns et les autres font partie et les firmes étrangères. Il transmute la lu-Ue des classes en lutte des nations. Il unit solidement, par le souci du pain quotidien, le kaiser et le peuple, les producteurs et les soldats. Le marxisme finit en nationalisme effectif, guerrier, offensif et conquérant... Les rapports étroits qui viennent d'être montrés entre les doctrines que l'on iuge contradictoires devraient faire l'obiet de plus longs développements. Çhfs l'immense majorité des « conservateurs » ne les ait pas vus, cela prou-< ve-t-il autre chose que ceci : qu'ils accordent beaucoup plus d'attention à l'apparence des choses qu'à leur fond ? Et peut-être qu'à leur myopie s'ajoute che& la plupart, la peur, cette « peur bourgeoise » devant quiconque fait appel à la force pour trancher les conflits oui s'élèvent entre les humains. La peur rie paralyse pas moins l'entendement que le corps. Mais pourquoi les Belges, les Italiens, les Français, les Russes qui se réclament du marxisme n'aboutissent-il pas aux mêmes conclusions que les marxistes allemands ? Pourquoi s'empressent-ils d'adopter tous les enseignements de leur maître qui traitent de la lutte des classes et se rebiffent-ils avec passion contre les conséquences qu'ils ne peuvent pas ne pas se produire ? Pourquoi, è. l'encontre de nos ennemis, se révoltent-ils contre l'évidence ? Ces questions se pressent sur beaucoup de lèvres. Quelques-uns possèdent la réponse. Mais il n'est sans doute pas encore temps de l'écrire... N. WALLEZ. « ' ' www Lire en 2» page : Des nouvelles de Mo!!, Réfhy ci Lommel. La Russie d'hier. La cause beige au Pérou. AU FRONT OCCIDENTAL. Le Mil te illiés tlspis le 16 avril 52,000 prisonniers, 446 canons un millier de mitrailleuses COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures, Sur le chemin des Dames, activité des deux artilleries dans le secteur Hurte-bise, Craonne, Chevreux. Quelques faibles tentatives allemandes 3ur divers points, notamment au nord-ouest de la terme Froidmont, à l'ouest de Csrny et sur le petit poste que nous avons enlevé hier à l'ennemi, au sud de Che-vreux, ont été aisément repeussées. Dans la région des côtes de Meuse, nous avons réussi un coup de main à l'est de la Fièveîerie (sud-est de Bamloup) et ramené des prisonniers. Nui{ relativement calme partout ailîeurs 23 heures. Les deux artilleries se sont montrées particulièrement actives au cours de l'après-midi dans ia région au nord de Lanaux vers Hurtebise et sur le plateau de Cali-fornie et de Graonne. Aucun événement important à signaler sur le reste du front. DEPUIS LE 16 AVRIL JUSQU'A CE JOUR. LE NOMBRE DES PRISONNIERS FAITS PAR LES TROUPES FRANGO-ANCLAISES SUR LE FRONT OCCIDENTAL DEPASSE 52.000 DONT PLUS DE 1.000 OFFICIERS. PARMI L'ENORME MATERIEL PRIS SUR L'ENNEMI PENDANT LE MEME LAPS DE TEMPS SE TROUVENT 446 CANONS LOURDS ET DE CAMPAGNE, UN MILLIER DE MITRAILLEUSES ET UN CHIFFRE CONSIDERABLE DE CANONS DE TRANCHEES. Dans la journée du 1" juin, cinq avions allemands sont tomués en flammes ou se sont écroulés sur le sel à la suite de combats avec nos pilotes. D'après ies renseignements nouveaux, deux autres appareils allemands ont été abattus, l'un te 27 mai, i'autre le 30 mai. L'adjudant Fonck a descendu cinq appareils allemands jusqu'à ce jour. COMMUNIQUES BRITANNIQUES 13 heures. L'artillerie ennemie a montré de l'activité au cours de la nuit contre nos positions du voisinage de Bullecourt et du village de Vimy. Aucun autre événement important à signaler . 20 h. 30. Un détachement ennemi a attaqué la nuit dernière un de nos pestes au sud d'Oppy. Il a été repousé en subissant des pertes. L'artilterie a continué à montrer de l'ac-tivité de part et d'autre au cours de la journée en différents points du front. Hier nos aviateurs poursuivant active-men fleurs opérations ont exécuté beaucoup de bon travail. Un appareil allemand a été abattu en Gcmhat aérien et six autres contraints d'atterrir désemparés. Trois de3 nôtres ne sont pas rentrés. ■ 1 WIU .. I ■ ! ■ -- Lo voilier américain Ulrigo, Jaugeant 5.000 toneaux, a été coulé par mi sous-marin ennemi. Mb difficultés h Rissie DÉMISSION DU MINISTRE DU COMMERCE L'OPPOSITION CONTRE KERENSKY Petrograd, lor juin. — Par suite de la • crise ouvrière et du désaccord avec certaines mesures envisagées, la Gazette de la Bourse enregistre la démission du ministre du commerce, M. Konovalof. Le président du conseil a insisté auprès de ce dernier afin qu'il conserve son portefeuille.Les Cosaques pour l'Offensive Petrograd, 1er juin. — Le conseil général des troupes cosaques a voté une adresse au gouvernement, l'assurant que les cosaques soutiendront de toutes leurs forces un mouvement offensif, dans la conviction que la paix ne peut être obtenue que par la baïonnette. Les cosaques ne connaissent pas la désertion, ajoute l'adresse, ne fraternisent jamais avec l'ennemi et veillent fidèlement dans les tranchées. Le document regrette que les cosaques Soient disséminés sur tout le front au iieu d'être groupés ensemble pour pouvoir porter un coup puissant sur un point indiqué-L'Opposition contre Kerenski Petrograd, 2 juin — Quoique la participation des socialistes au gouvernement n'ait été acceptée par certaines fractions.de gauche que comme un pis aller, or. pouvait croire nu», l'intransigeance des irréducti bles s'adapterait à la nécessité d'une collaboration commune des partis bourgeois et socialistes, dans l'intérêt de la réorganisation de la nation. Malgré les déclarations catégoriques émanant du Comité du conseil des délégués des ouvriers et soldats, affirmant sa confiance dans le nouveau gouvernement, la presse d'extréme-gauche a bientôt repris d'abord d'une façon cachée, puis plus nettement, ses attaques contre les membres du cabinet et même à l'égard des représentants socialistes. Ces jours derniers, on pouvait déjà noter certaines attaques plus précises envers M. Kerenski et son activité pour redonner à la troupe l'esprit de combat. La séance d'hier du Comité du conseil des délégués des ouvriers et soldats, s'il faut en croire la Gazette de la Bourse, a été marquée à ce sujet par un incident symptomatique. Au cours de la réunion, un maximaliste a demandé de discuter l'action du ministre de la guerre sur le front, motivant sa proposition par « des craintes d'intentions éventuelles de bonapartisme ». Cette proposition, bien qu'appuyée par plusieurs extrémistes, n'a obtenu aucjn succès et a été repoussée après l'intervention d'un membre du Comité qui a fait remarquer combien il était impossible de profiter de l'absence du ministre pour rager des actes qui l'intéressent et qu'il ne pouvait venir déferdre. AU FRONT ITALIEN Nouvelle avance sur le Carso Un bond de 400 mètres sur 21 kilomètres de front Officiel. Rome, 2 juin. Le feu de l'artillerie a été hier plus vif que d'habitude dans la zone nord et à l'est de Corizia ; il s'est maintenu particulièrement violent dans le secteur nord du Sarso. Nos batteries ont répondu avec énergie aux concentrations de tir de l'ennemi sur nos lignes de Dossofaiti, suivies de tentatives d'attaque. Dans la nuit du 30 au 31 mai, dans la zone du Vodice, nous avons encore une fois repoussé une attaque ennemie contre la hauteur de la cote 652. Le même insuccès a marqué deux tentatives d'irruption préparées par un feu intense d'artillerie contre nos lignes de la cote 128 au sud de Gra-zigna et la cote 174 au nord de Tivoli. DÂNS LA MEME NUIT, SUR LE CARSO, AU SUD DE CASTAGNAVIZZA, NÔTRE INFANTERIE S'EST PORTEE PAR BONDS EN AVANT DE NOTRE LIGNE A ENVIRON QUATRE CENTS METRES SUR UN FRONT DE 21 KILOMETRES,De nombreux combats ont eu lieu hier au-dessus de Corizia où nos aviateurs ont repoussé des tentatives d'incursion sur la ville. Un avion ennemi a été abattu près d'Aisovizza. Nos escadrilles aériennes de bombarde, ment escortées par des avions de chasse ont été très actives. Les installations des camps d'aviation, les dépôts et les bifurcations de chemins de fer ont été bombardés avec succès le long de la côte depuis Duino jusqu'à Opcina, au nord-est de Trieste. Tous les avions sont rentrés indemnes. Les Belges enlèraî fin poste d'écoute boche Pendant la nulî, dir1'r au 2 juin, nous: avons en'~vé un poste d'écoute allemand au nord de, Steens)rac»!e. Au cours da la journée, actions habituelles d'artillerie, principalement dans le secteur de Dix-mude. CONTRE LESTOLS DETITRES par les Boelxes Le texte de l'arrêté-loi Le Roi a signé l'anrêté-loi, arrêté en conseil de cabinet il y a quinze jours, et dont le XXe Siècle a donné les grandies lignes. Cet arrêté est ainsi conçu : Article Ie" Sont nuls et non avenus, à moins qu'ils ne relèvent d'une gestion normale, tous actes de disposition ou de nantissement de biens meuWes ou ' immeubles appartenant à l'Etat, et dont la saisie aurait été faite ou ordonnée par l'ennemi depuis le 4 août 1914. Article 2 Sont pareillement nuls et non avenus tous aetes de disposition ou de nantissement de bien meubles ou immeubles, ayant fait de ÎA part de l'ennemi, depuis le 4 août 1914, l'objet de confiscation, saisie, vente forcée, et de toutes autres mesur.es p-ortant atteinte à la propriété privée. Sont considéras comme propriété privée les biens des communes, des provinces et des établissements publics. Article 3 La revendication des biens visés aux articles 1 et 2 est ouverte contre, tout possesseur, sans que le propriétaire soit tenu, en aucun cas, de rembourser le prix qu'ils ont coûté ; le possesseur conservant seulement son recours contre celui duquel 11 tient lies biens. Aucune demande en revendication ne pourra être introduite après expiration d'un terme de trois ans après la conclusion de la paix. Article 4 Toute personne qui, à. dater de la publication de la présente loi, aura volontairement prêté son concours à l'exécution des mesures irrégulières prises par l'ennemi à l'égard des dits biens, vendu, acquis, donné ou accepté en nantissement des biens ayant fait l'objet de ces mesures, sera punie d'un emprisonnement de 1 à 5 ans et d'une amende de 500 à 20.000 francs, ou d'une de ces peines seulement. Les cours et tribunaux pourront aussi interdire aux condamnés l'exercice des droits électoraux et des droits énumârés ù. l'article 31 clu Code pénal, pendant une période de 5 à 10 ans. Toutes les dispositions du Livre Ier du Code pénal sont applicables à ces infrac-' tions. Celles-ci, lorsqu'elles ont été commises à l'étranger, pourront être punies en Belgique, même si l'inculpé ne s'y est pas trouvé.Tout tribunal correctionnel belge peut dans ce cas être saisi des poursuites. Le présent arrêté aura force de loi à dater du jour de sa publication au « Moni-; teur » . Les Ministres de la Justice, des Affaires étrangères, de l'Intérieur, de l'Industrie et du Travail ont contresigné cet arrêté avec île Roi. de StookSiolm Les socialistes austro-aitemantrs en ont de bien bonnes1 Comme il convient, les socialistes atisiro-allemands sont les plus empressés à répondre au questionnaire des « pages de paix » de Stockholm. Leurs réponses sont bien édifiantes. Les Autrichiens repoussent la recherche des gouvernements responsables de la guerre, la libération des nationalités sud-slaves d'Autriche, l'autonomie des Polonais d'Allemagne et d'Autriche. Ils concèdent l'indépendance de la Belgique, de la Serbie, et la réparation des dommages causés sur mer et sur terre Et c'est tout. Ainsi parlent les socialistes ennemis qui passent pour les mieux disposés : leurs concessions, si minimes soient-elles, ne sont d'ailleurs que concessions de gens sans aucun mandat de leur (fouvernemeht. La réponse des Hongrois diffère sur certains points d.e celle des Autrichiens. La question d'Alsace-Lorraine, passée sous silence par les Autrichiens, devrait pour les Hongrois, être réglée par un « accord entre îa social-démocratie française et allemande » ; mais il .faut ajouter que « le nationalisme français, n été une des causes les plus graves du conflit européen à côté d« tsarisme, du féodalisme prussien », etc... L'indépendance est réclamée pour la BeligLque, la Serbie et la PoJogne. Les dommages causas en Belgique seraient payés par l'Allemagne...* ou même par tous les belligérants ; ceux de la Serbie .par les belligérants ; ceux des autres territoires par... les pays .auxquels ils appartiennent.Après réception des réponses faites au questionnaire par les délégations des divers pays belligérants, un résumé en sera fait sous la direction de M. Branting, chef des socialistes suédois. Il sera rendu public. Un point d'histoire Dans un passage qui n'a pas été signalé par notre compte-rendu d'hier, M, Kiiot a dit vendredi à la Chambre française que « quand on voit VarKicrve'A- ce l'ils dp la Belgique, mutilée et foulée'- aux pieds par les Allemands, se prononcer contre ce projet. on a le devoir de réfléchir ». Ce passage a causé un peu de surprise sur les bancs socialistes où on avait gardé plus fiidèle mémoire du télégramme envoyé de P-étrograde par M. Emile Vandervelde aux socialistes français pour les engager à envoyer des délégués à Stockholm. M. Ribot n'aurait cependant pas été embarrassé pour citer plus d'une déclaration de M. Emile Vandervelde réprouvant la fameuse conférence. Il lui aurait suffi de rappeler les faits, dates et documents que nous récapitulions nous-mêmes l'autre jour, pour eta.blir que jusqu'à son arrivée à Stockholm, M. Vandervelde blâmait l'initiative des organisateurs de la conférence à laquelle M. Camille Huysmans avait invité les socialistes des Deux Mondes. La vérité est cependant qu'aujourd'hui M. Vandervelde ne désapprouve' plus la conférence de Stockholm, qu'il engage même les socialistes français et Jes socialistes anglais à s'y rendre, mais qu'il continue à ne pas vouloir y assister lui-même, parce que les socialistes belges du pays opprimé ont réprouvé formellement tout essai de rencontre avec des socialistes boches.M. Vandervelde s'incline, mais il redoute que les socialistes russes ne soient livrés sans défense aux socialistes allemands et c'est pour cette raison qu'il appelle au secours des socialistes français et anglais. Sans répéter ce que le sens politiîùe et objectent à cette combinaison, nous sera-t-il permis de faire remarquer qu'elle n'est pas flatteuse pour M. Camille Hysmans qui, lui, est à Stockholm et a annoncé son intention d'y rester ? . Censiirl . La délégation anglaise Londres, 1er juin. — Le comité exécutif du parti travailliste britannique a décidé d'envoyer une délégation à Pétrograde. L'Union d.e l'Empire britannique proteste contre l'octroi de passeports à MM. Ramsay Mac Donald t-t. Jewett, qui ne représentent ni le parti travaildiste. ni la Chambre des Communes. Londres, 2 juin. — Le T)aily Tclerjraph écrit que M. Georges Roberts, ministre, a annoncé qu'il n'avnit pas l'intention d'accepter l'invitation d'aller à Pétrograde ou à la conférence de Stockholm. —\WVW • ' »— » JEln. COMMUNIQUE DE L'ARMEE D'ORIENT Officiel , Salonique, Eor jilin. Da?is la région de Jumnica, Vennemi ayant réussi à prendre pied momentanément dam un élément de nvs tranchées^ nous Vcn avons rejeté par îane vigoureuse contre-attaque. Actions d'artillerie parliciilièrcment vives vers Jumnica, où Vennemi a fait, usage de prôjectiles- asphyxiants et âansi la boucle de la Cerna. Une batterie a été atteinte et nous avons constaté Vexplosion d'un dépôt de munitions. L'aviation ennemie a bombardé Koritza et le chemin de fer près de Salonique ; pas d,e dégâts. Nos avions ont jeté des bombes sur plusieurs c.fimvemevts ECHOS Rapides hoches Les Alliés, depuis quelque temps,nourriraient-ils l'Allemagne affamée V Nous pouvons dire, en tout cas, que, depuis plus de six semaines, les prisonniers belges, auxquels on envoio des colis ne les reçoivent plus — ou les trouvent boumrés de papier, de chiffons,au lieu des vivres qu'ils contenaient au départ. Le Bureau suisse de Secours aux Prisonniers de Guerre, interrogé, répond que le gouvernement allemand n'a jamais garanti la bonne arrivée des colis. 11 semble donc urgent que les .gouvernements alliés prennent des mesures énergiques et que, tout d'abord et par mesure de représailles, les colis expédiés aux prisoro^ers boches ne leur soient plus remis. wwv* Sages mesures Nous avons relaté les incidents regrettables auxquels des Belges ont été mêlés, au Havre, ces jours derjiiera ; et nous avons réclamé des mesures propres à en empêcher le renouvellement. Le général de Grunne, commandamt supérieur territorial belge du Havre, vient d'interdire, sous les peines les plus sévères et pour toute la durée de 1a guerre, l'accès des quartiers Notre-Dame et Saint-François aux militaires sous ses ordres. Une surveillance spéciale sera exercée sur les civils belges travaillant au port. Strictement appliquée, ces mesures préviendront, espérons-le, le retour de scènes de tous points .déplorables et qui ne peuvent que nuire au bon renom des Belges comme à leur entente aveG nos Alliés. itvm Equipsrveijls Tous les officiers belges s'habillent et s'équipent, à des prix raisonnables chez Lévy., û, boulevard Saint-Martin, à Paris, fournisseur du Ministère des Colonies de Belgique. (Visiter ou écrire). MWV% M* Théodor à 7\0î))e Le Pape a reçu M. Théodor en audience privée. Le député de Termonde, M. Vermeerseh, actuellement à Rome, a donné, en l'honneur de M, Théodor, um lunch, auquel assistaient le ministre de Belgique près le Quirinal comte Van den Steèn,et plusieurs artiste^ et journa&stes italiens. WUM Les Congés Un de nos compatriotes Gerges Henin. de Baulet, réfugié à Pellevoisin (Indre), offre à tous soldats belges de sa connaissance de Baulet, Courcelles ou Tamines, de les recevoir en congé chez lui. Ecrire : Georges Henin, 5° groupe, comp< table au Ravitaillement français, Pelle* voisin (Indre). WWVft M. Raoul U/arocqnS M. Raoul Warocqiué, vient, s'il faut eiT croire une information des journaux allemands, de succomber à la maladie dont il souffrait depuis longtemps. . On se rappellera qu'il y a quelques mois la nouvelle de la mort dû député de Thuin avait été annoncé, puis démentie. Aussi ne la reproduisons-nous que sous toutes ré* serves et en exprimant l'espoir.de la voilï démentie cette fois encore. MWV* Lisez et faites lire « La Belgique de demain et sa politique », par N. Wallez. I. Cela recommence-ra-t-il ? Les Internationales. Un socialisme guerrier Quelques idées de Proudhon. — II. La neutralité : Les alliances. Les annexions. — III. Le syndicalisme. L'enseignement. La question flamande. Le parlé* méntarisme. Envoi franco par nos bureaux contra mandat de 2 francs. ■ VWW\ . mm La Mm 8l lss flooleie M. Léon Van der Es s en* professeur à l'Université de Louvain, nous fait Vhonneur de nous adresser la lettre ci-dessous. Un récent article de notre correspondant de Londres l'a ému. Oserons-nous lui dire qu'il l'a peut-cire lu a.vcc une insuffisante attention ? Notre correspondant 7i.'a pas nié que les sympathies fussent encore vives, en Angleterre, pour la Belgique et pour les Belges. Notre dette vis-à-vis de l'Angleterre et des Anglais reste immense. Pas an >1 h cours n'est prononcé dans le lloyaume-Uni qui ne rende hommage à noire pays, à nos soldais, à notre lloi : cela,notre correspondant l'a reconnu dans l'article même auquel M. Van der Essen vient répondre et il le répétait hier encore dans nos colonnes. Il a ajouté, il est vrai, qu'il y a partout quelque chose de changé. Son sentiment est qu'il faut distinguer entre les discours officiels, les paroles diplomatiques et l'opinion du « man in the. street ». Bref, son article et la lettre du distingué professeur peuvent très bien s'accorder. L.e mieux, à notre avis est que le lecteur, les considère comme les deux volets -d'un même tableau. Oxford, le 24 mai 1917. Monsieur le Directeur, J'ai été surpris de lire, dans le XX* Siècle du 18 mai les appréciations émises par votre corespondant die Londres — d'habitude si bien informé — concernant l'attitude actuelle du peuple anglais vis-à-vis de la Belgique. D'après lui, l'on pourrait constater un commencement, de désaffection dans les milieux anglais et 1a ce<ns*

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