Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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25 December 1914
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s.n. 1914, 25 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7h1dj59f1w/
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— Série nouvelle.— Nos 44 et 45 Le numéro! 10 Centimes Vendredi 25 et Samedi 26 Décembre 1914. PRIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois (« envoyer par mandat postal) Envoyer les demandes à L'ADMINISTRATEURduJOURNAL 28 ter, me ds la Bourse — LE HAVRE Directeur: BBDWSVn XTTJTTI? 5 V LE XXe SIECLE i PUBLICITE PETITE CORRESFOKDAlWaB j Les 3 ligues 0.50 Ligne supplémentaire O.S&> Annonee» diverses » forfait Adresser les anaoeces à L'ADMINISTRATKOR DO JOORMAft 28 ta rra & h Bnm — U HAÏffl Téléphone n* 1405 Quotidien belge paraissant au Havre Noël sera grave cette année ? LE CONFLIT ENTRE L'ALLEMAGNE GUERRIERE ET LA CIVILISATION CHRETIENNE Noël ! La voix dos Anges annonce : <c Paix sur terre aux hommes: de bonne volonté ! » Et sur terre, les hommes, sourds au message céleste, se battent et s'entre tuent. Le ministre du Christ les a conjurés d'arrêter leurs coups, ne fût-ce qu'un seul jour, en mémoire du Dieu qui s'est fait Homme pour les racheter. Les hommes en guerre ont farouchement répondu : <( Point de trêve 1 » Noël, notre suave et émouvant Noël, fête, .entre toutes, d'amour et de douceur, Noël va donc être, cette aimée, une solennité de destruction et de mort, le pins horrible .mystère de sang et de carnage que, depuis mille ans, l'enfer ait invente pour la flagieltaation du monde. Chose plus formidable peut-être que 1 obstination des belligérants : l'échec de la tentative du Pape n'a, au- fond, surpris personne et son auguste auteur lui-même, en lançant son appel, s'attendait à ce qu'il ne fût point écouté. *** .11 y a, en effet, dans l'esprit de cette guerre une contradiction absolue, une Apreté de controverse métaphysique comme il en est rarement apparu dans les contins armée entre les peuples. De l'homme do peine au travailleur de la pensée, chacun selon la mesure de sa capacité intellectuelle, mais tous avec la même force d'évidence, nous sentons au fond do nous-mêmes cjuc notre agresseur, s'il s'est attaqué notre être et à nos biens corporels, en veut pourtant plus encore aux idées génératrices de notre civilisation, dans lesquelles notre patriotisme plonge les racines do sa vie pa'il iVulière et d'où les groupements nationaux die l'Europe occidentale tirent la raison de leur permanence. Ce n'est pas seulement à un duel de nations que nous assistons, c'est aussi et surtout à un corps-.Vcorps îles principes fondamentaux do deux types de culture. H faut rappeler cela aux citoyens des Ebats neutres, pour les mettre en état de cnmiprendre le caractère iniexpl icable de la présente guerre et l'irrémissible acharnement, avec lequel les belligérants sentent qu'il faut qu'elle soit conduite. 1.'Allemagne, en ouvrant les hostilités, a tenté tout de suite de les enfermer dans le cadre des distractions éfroites et banales de guerre déjensive et die guerre ajjen-sive.Appeau facile pour les esprits superficiels 1 Guerre défensive, cette guorre-ci I Né-(SssâCé de prévenir l'attaque inrminente de l'adversaire !... Les bons apôtres !... Mettez donc en regard de cette apologie officielle de l'agression, les aveux des princes de la science allemande, pris de vertige à l'annonce des premières victoires de l'Empire. C'est là que se révèle l'arrière-pensée de l'Allemagne. — i< Qui n'est pas avec nous est contre nous, écrit en substance le professeur Las-son. Pour nous, Allemands, tout étranger est déjè un ennemi. La vraie. culture se reconnaît à sa force. Celui qui est fort a le droit de faire la loi à ceux qui l'entourent. L'Allemand est le premier peuple du monde, le seul honnête, le seul vertueux ; il doit dominer les autres étant assez fort pour les assujettir et seul capable d'assumer leur direction, » —- ii La vocation des Allemands, est de commander aux autres nations, écrit ;i son tour le grand chimiste Ostwald. Ils précèdent de cinquante ans les autres peuples dans la voie du progrès. Ceux-ci en sont encore au stade'de l'individualisme ; l'Allemand l'a dépassé et est arrivé au stade définitif de l'évolution humaine :-celui de l'organisation. Le peuple allemand est le seul où l'état politique soit à. la hauteur du développement économique et en harmonie avec les lois du progrès industriel. Le pria cipe d'organisation domine tout le déve loppement de l'industrie. Seule l'organisation permet l'action par masse, le groupement et l'utilisation des forces selon la nature de chacune eri vue d'un meilleur rendement, Or, l'Europe est appelée à devenir industriellement, et, par suite, politiquement, un seul marché. Les nationalités feront donc place demain à do simples spécialisations économiques. La tâche gigantesque d'organisation de celte Europe nouvelle, seule l'Allemagne est en état de l'accomplir. Elle seule sait ce que signifie : « Organisation ». Les deux composantes ; n force et discipline » en ont été inscrites liane son esprit public par le militarisme à la prussienne. Cet avantage ne se retrouve tliez aucune autre, nation. A 1 Empire alie-marid revient donc là tache, et par conséquent, le droit d'imposer, même par la violence, son idéal propre aux autres nations. Dan® l'immense usine européenne de l'avenir, tous les peuples seront admis à travailler, mais sous la direction (le l'Allemand. Quant aux armées, il n'y en aura plus d'armées sauf l'allemande, à qui sera confié le rôle de gendarme de l'Europe contre les Asiatiques. » Le professeur Oniken est plus explicite encore : n Les petits Etats neutres, dit-il, ne sont que ta formations parasitaires. ; comme les parasites, ils n'ont qu'un' droit : disparai lia » Un autre, dont le nom m'échappe, lui fait écho ; ii Les petits peuples jouent en politique, le mémo rôle que, dans l'industrie, les petites •exploitations qui n'ont pas assez de force pour résister à côté des grandes. Leur élimination est inévitable. 1, Europe durt être, au plus tôt, transformée en un .vaste Kuitur Bund ou Confédération de la Culture germanique, transposition en grand du modèle do l'Empire allemand d'aujourd'hui. Car seule l'Allemagne possède avec ]a force, le sentiment de la valeur du principe « force » pour l'organisation et la direction des groupes humains, » Et voici encore Harden qui proclame : n Eh bien oui ! soyons francs, cette guerre,, nous l'avons Vmïlrâé ! Oui, nous savions Ce que nous faisions Oui, nous irons jus qu'au bout ! Nous courberons le monde latin sous le tranchant do l'épée allemande et nous lui imiprinieroinis de force la marque de l'esprit et die la culture allemande ! » Et encore Dernburg qui déclare : n H cous faut Anvers et l'Escaut I Quant à la Belgique, elle doit être annexée au moins au Zotiverein germanique. » Et encore Bassierman qiui atteste . « Nous sommes, inébranlablenicnt décidés à en'-'1- l us les territoires que nous avons conquis 1 » e.t que u u.a.ui'cb , qu'il faut bien passer car, vraiment, s'il fallait les énutmérer tous, on n'en finirait pas. *** Cette AJiemagme*là — la véritable Allemagne ! — nous ne la connaissions pas, hélas, avant la guerre. Nous étions éblouis par la rapidité du développement économique de l'empire, par les succès grandioses de sa technique industrielle ; l'étendue du labeur de ses savants et la perfection de leurs méthodes de travail, nous tenaient dans l'admiration. Dans notre naïf préjugé que tous les départements de ia cuilture humaine sont solidaires, nous nous persuadions que la moralité générale en Allemagne devait marcher de niveau avec le progrès scientifique, tout au moins dans les classes instruites de la Société. Les types du u Barbare savant » et de « L'inhumanité éruddte » n'existaient dans l'imaglina-tiom de personne. La gueraei, avec s(on déchaînement de cruautés et de dévastations à la teutonne, a brusquement découvert devant nos pas, sous nos regards épouvantés, l'abîme du matérialisme que recouvrait tout cet appa reil de progrès scientifique. Matérialisme : eh, oui ! Que l'on condenst en formules les aveux que nous venons df résumer, e tl'on verra que c'est bien cela Il faut remonter à deux mifle ans en ar rière, jusqu'à l'époque où le Christianisme est venu renouveler la face du monde, poui retrouver le type de civilisation égoïste dont lies sommités de l'intelligence allemande d'aujourd'hui ont fait leur idéal. Cette fameuse théorie sociologique qui. pour réserver plus sûrement au peuple allemand te rôle d'éducateur du monde et de mettre diJu-rope, oppose, dans l'histoire de l'humaniitié, le stade de l'organisation au stade de l'individualisme et résorbe tout le progrès poljtiquei et moral de l'homme dans l'évolution de la technique industrielle, qu'est-ce, au fond, que la répétition, en langage de pédants modernes, de la théorie antique sur l'absolutisme de la force ? » * * Si les docteurs du pangermanisme impérialiste s'étaient bornés à proclamer la nécessité de la discipline et de la force dans l'organisation et dans la vie de tout groupe humain voué au travail collectif, ils auraient recueilli une approbation très large et même, chez les esprits réfléchis, unanime.La santé et la prospérité des nations sont, en effet, subordonnés, c'esit certain, à l'imprégnation de l'esprit public par le précepU que Chacun doit se soumettre aux exigen-:ies de l'intérêt général ; par suite, obéii ponctuellement à l'autorité qui en, est le ;y.rd:en, l'interprète et- le promoteur. Mais, à son tour, l'autorité n'a pas sa fin en elle-même ; sa fin, c'est le bien général, c'est-à-dire la réalisation et le maintien -des conditions de vie commune les meilleures pour que les individus composant la société puissent atteindre aisément leur propre fin personnïellle. En d'autres termes, la raison d'être de l'autorité et, par conséquent, la limite de son pouvoir correctif, c'eât de procurer le bien commun des individus sur lesquels elfe est établie. Si bien qu'en dernière analyse, il apparaît clairement que, si "individu se doit à l'Etat, c'est seulement par le motif préalable et supérieur que l'Etait se doit lui-même à l'ensemble des individus. *** Ces notions fondamentales de la vie sociale 'moderne, c'est proprement le Chris-Uanisme qui les a introduites dans le droit miilic et privé des nations qu'il a pénétrées.11 n'avait fallu rien die moins que l'incarnation et la mort d'un Dieu rédempteu lour restituer dans l'esprit public du monte païen, la notion perdue de la valeur absolue et infinie de 1 âme humaine, et, par tant, celle des droits imprescriptibles de la icrsonne individuelle. Depuis lors, cette inestimable acquisi ion morale de la distinction entre la justice et la force, entre 1e droit et le pouvoir, i-vait été, du consentement unanime et ir révocable des peuples évangélisés, placée i la base de leurs institutions .et elle y était restée à l'abri dei toutes les atteintes, en lépit des égarements de la sophistique ou des passions des hommes* 11 était réservé à l'Allemagne savante du KX° siècle, d'oser porter, après 18 siècles une main sacrilège sua- cette arche de 1;» nouvelle Alliance. 11 était réservé à l'élite de ses penseurs di faire, à la face du monde, au nom du ger manisme et sans protestation immédiate d'aucun des pasteurs religieux ou laïques de l'opinion allemande, l'apologie délibérée de la supériorité de l'intérêt sur la jus/cc contractuelle ; d'introniser publiquement la force et ta violence comme signes d'élection du droit, parmi les hommes ; de professer systématiquement lia négation des titres die la personne humaine au regard de l'Etat omnipotent ; enfin, de légitimer philosophiquement la prétention trop fréquente des Empires d'enlever aux petits Etats la liberté d'un développement national indépendant. * * * Jamais encore, croyons-nous, depuis l'ère chrétienne, le monde n'a été témoin d'une aberration colteotive aussi générale et aussi profonde, du sens moral et politique. Catholiques ni protestants n'en sont pas plus exempts que socialistes et libres-penseurs. Il serait vain de chercher 4 établir ici des distinctions de classe, de parti ou Les Belges sur la rivs droite de l'Yser les fils lit piiil un M n avant EN P0L0GNÊ COMMUNIQUÉ OFFICIEL FRANÇAIS Paris, 24 décembre, 15 heures. DE LA MER A LA LYS, nous avons progressé à la sape dans les dunes et-repoussé une attaque devaaiA Lombeart-zyde., Zwartelen (sud-est d'Ypres), nous avons enlevé un groupe de maisons et refoulé, jusqu'à la partie sud du village, malgré un feu très vif de l'artillerie allemande, une contre-attaque ennemie. L'armée belge a poussé des détachements sur la rive droite de l'Yser, au sud de Ï3fe-n, mude, et organisé une tête de pont. DANS LA REGION D'ARRAS, le brouil-lard a continué à, rendre toute opération : impossible. A LEST ET AU SUD-EST D'AMIENS, notamment aux abords de Lassigny, combats d'artillerie. DANS LA REGION DE L'AISNE, les zouaves, pendant toute la journée, ont brillamment repoussé plusieurs attaques et sont demeurés maîtres, près du chemin de Puisaleine, des tranchées allemandes enlevées le 21. EN CHAMPAGNE, nous avons consolidé quelques progrès de la veille, dans la région de Craonne et de Reims. Près de Perthes, toutes les contre-attaques de l'ennemi sur les positions concises par nous le 22, ont été repoussées. Au nord do Mesnil-les-Hurlus, nous de confession. Toute l'Allemagne s'est rendue solidaire, au moins par son silence, des théories énoncées par les définàteurs , de son idéal national. Nous assistons ici, à proprement dire, en môme temps qu'à une régression vers les tendances du paganisme romain, à une expansion extraordinaire des principes du monisme matérialiste le plus oarautô rtisé. 11 n'est pas indifférent de noter que le chimiste Ostwald est l'une des forte têtes du monisme allemand. C'est un fait que le militarisme prussien a trouvé dans, cette doctrine, assez répandue dans les milieux scientifiques en Allemagne, une alliée active dtans son œuvre de déformation radicale et uni vers eliLe du caractère allemand. Anciennement, l'état d'esprit, des populations. allemandes, du moins dans les provinces rhénanes, se rapprochait sensiblement de celui des autres populations Latinisées par la conquête romaine. Aujourd'hui toute t.raoe de cette romanisation a disparu. Le militarisme a tou/t nivelé. La guerre est duie, pour partie, à l'explosion de ce mélange naturellement détonant de matérialisme et de miEbârismie impérialiste.j». Tel est l'aspect vrai de la grande guerre quand; on rassemble par la pensée les principaux traits qui la caractérisent et que l'on ordonne, suivant leurs rapports de causalité et leur rang d'importance les phénomènes intellectuels divers auxquels elle a donné naissance. Il est aisé maintenant de se rendre compte que les catégories nouvelles où l'on a ■l'habitude die classer les chocs armés entre nations sont trop étroites pour contenir la plénitude de sens d'une si vaste conflagration.Cette guerre-ci, en vérité, s'illumine par instants d'éclairs énormes qui font penser à une collision sidérale, à un choc de constellations. Deux systèmes irréductibles et inconciliables s'affrontent certainement à a voûte du firmament politique. De l'issue de leur rencontre dépend l'orientation future de la vie sociale de l'univers sur notre planète. Aveugles ceux dies neutres qui fermeraient les yeux pour n'être point forcés de reconnaître cette formidable réalité !... Insensés ceux qui ne comprendraient point qu'avec ses escadrons de hussards le la mort et ses charges serrées de fantassins gris, c'est toute sa conception, matérialiste et païenne, de la vie et du monde tu e l'Empire allemand jette à l'assaut de ntotre vieille Europe chrétienne !... A I-Iélas 1 non, Noël, cette année, ne réveilla point en nos coeurs, l'allégresse joyeuse iue suscita jadis au cœur aes pâtres, le nessage (le la Bonne Nouvelle. Noël va être grave. Noël sera sanglant. Le canon tonnera plus fort que jamais à 1 heure ou os cloches de la messe de minuit prendront, des églises qui nous restent, leur sonore en voilée à travers les campagnes, jus-• m'aux ruines de celles qu'ils nous ont dé-• olies Et puis, à cause de tant de nou-' veaux orpQielins, ia y aura bien des larmes le jeunes mères versées autour de la crè-•he de l'Enfant nouveau-né... Mais quoi donc ? Quel est votre trouble, 'i Gens d'Occident ?... Ce n'est, après tout, m'aux liommes die bonne volonté, que la Paix du Seigneur fut promise. Et ceux-là, assurément, n'en sont plus !... Fernand PASSELECQ. pour nos prisonniers en )(ollan9e D'après une communication de M. le Ministre des Affaires Etrangères des Pays-Bas tous les dons en nature envoyés aux militaires internés en Hollandb peuvent Mre impontés en franchise de droits. ïâTciitt du itaptau belge A Marseille, la vente du petit drapeau belge a produiit lQi.700 francs. Pour le département lo Dotal général dépassera 200.000 francs. avons enlevé 400 mètres de tranchées allemandes et repousse u^e contre-attaque. ues ALemands ont ienté de prendre l'offensive du côté de Ville-sur-Tourbe : notre artillerie les a disperses. EN ARGONNE, nous avons gagné un peu de terrain d..ns le bois de La Gruerie et repoussé une attaque allemande vers Bagatelle. ÙAN3 LA REGION DE VERDUN, aucune opération importante, à cause de la brume. L'en»nemi a contve-a.taqué sans succès dans le bois de Consenvoye. Dans la. forêt d'Apaemont, notre artille-ne ù, bouleversé et fait évacuer plusieurs tranchées. EN WOEVRE, elle a réduit au silence les batteries allemandes. Dans la réjiun du bois de Sapt (nord-est de Stoie), notre infanterie a fait un bond e^ avant et est établie sur le terrain gagné.Uien à signaler EN HAUTE-ALSACE. RUSSIE Près de la B^oura, les Allemands se sont maintenus en dieux points, a.u nord de Sochaezew. Ils ont été, au contraire, rejetés sur la rivière au sud-ouest de cette' ville. Leurs tentatives pour déboucher à l'est de Bolimow ont échoué. Ils font des efforts pour franchir la Uawka et au sud-est de Skiernicwice. Au sud de Rawa, ils résistent opiniâtre ment à l'offensive russe prononcée sur la rive nord de la Pilitza. A l'occasion de la fête de Noël, U « XX0 SIECLE » NE PARAITRA PAS LE SAMEDI 26 DECEMBRE. PAR CONTRE, IL PARAITRA LE LUN Dl 98 DECEMBRE. »i I.EUEPIITÎE EN HOLLANJ l M. Helleputte, ministre de l'Agriculture et des Travaux publics, après avoir visite les réfugiés belgus dans diverses villes d'Angleterre,'vient d'arriver en Hollande. M. Van Cauwetaert, député d'Anvers. ■ lui, ainsi que son collègue socialiste, M l'erwagne, se consacre avec un inlassable dévouement aux réfugiés, accompagnait 1< ninistre avec M. Diercltx, commissa.i iî d arrondissement d'Anvers, ancien chef de cabinet de M. Schollaert. M. Sluart, ancien commissaire général d< a Hollande à l'Exposition de Gand, prévient du Comité de secours aux Belges, el MM. L. Delhez et Yeldhuis, membres du Comité, guidaient le ministre dans son voyage. Après une visite ù l'école belge, M. Helleputte se rendit au refuge fondé et dirigd par Mme Fabius, puis au bureau que dirige Mme de Booye. Il alla également félicitei M, Simonis, qui donne tous ses soins à 'Œuvre des vêtements. Partout, le ministre rodigua les remerciements du f-'verne-icnt belge pour l'admirable dévouement lanifesté par nos frères de Hollande en fa-eirr de nos malheureux- réfugiés. M. Helleputte est allé visiter également 'es camps de réfugiés d'Amersfoort et de ''oief, afin de se rodre comnte du bien-fondé des protestations nombreuses aux-;uelles l'organisation de ceux-ci ,1 donné lieu de la part de nombreux militaires qui s'y trouvent internés. Il terminera sa tournée par une visite dans le Limbourg hollandais.FRi' P-JPSFPH MOURANT ? Le bruit court à Rome que l'empereui François-Joseph aurait été administré. ;0MœS!10UVELLÊÏË~ POLOGU ET CE GAI! 13 DEUNIKR COMMIMQLO OFFICIEL RI SSE Petrograd, 24 décembre (Officiel). — Le 22, des opérations favorables se sonl déroulées sur tout le front, notamment dans la direction de Mlava, où nous avons rejeté les Allemands au-delà des rivières, sur leuirs anciennes positions, en leur infligeanl des pertes considérables. Sur la rive gauche de la Pilitza, un combat acharné continue entre les villages d'Ie-serzee, Rojkowawolia et à l'ouest de Novo-miosk. Sur la rive droite de la Pilitza, nous avons progressé avec succès dans la région d'Opogno et de Tomaszow. En Galicie, nos succès continuent. Il es' confirmé qu'au sud de la Vistule, nous a-vons capturé, les 20 et 21, 66 officiers, 5.60C soldats, 3 canons, 10 mitrailleuses. Dans les Carpathes, nous avons poursuivi les Autrichiens capturant, le 22, 3C officiers et 1.500 soldats. Près de Przemijsl, les Autrichiens ont tenté une nouvelle sortie pendant kujuelle nous avons anéanti presque entièrement plusieurs comp-agnieîs et capturé le reste. Nous nous sommes emparés d'une verstc et demie de railway de campagne et nous avons utilisé sur place leis mitraiPeusica capturées. Comment les allemands font la guerre Ils emploient des balles explosives, ils achèvent les b essés, ils violent la convention de Genève et abusent du drapeau blanc, ils se servent de soldais et de civils comme d'un bouclier. e— —■ = . -,— La Commission d'enquête sur la violation du droit des gens, des lois et des coutumes de la guerre, vient d'adresser un septième rapport à M. Carton de Wiart, ministre de la Justice, complétant celui ou elle avait dénoncé, avec faits à 1 appui, comment les Allemands font la guerre. LES BALLES EXPLOSIVES Elle avait signalé que des balles expan-sives avaient été abandonnées par les ^r°Y" pes allemandes sur le champ de bataille de Werciiter et que des certificats médicaux constataient que des soldats belges avaient été atteints par des balles de ce genre. Elle établit aujourd'hui, par une suite de documents irréfutables, que 1 armée allemande opérant en Belgique a continué à faire usage de balles prohibées. Nous ne les reproduisons pas tous. En voici un qui est d'une éloquence particulière d sa sèche constatation d'un fau indéniable : « Quartier général à Gand, le 86 septembre 1914. » Monsieur le Ministre, » J'ai l'honneur de vous envoyer ci-jointes des cartouches à balle du modèle dit « dum-dum », saisies sur le oberleutnent hanovrien von Hadeln, fait prisonnier à Ninove par mes troupes, le 29 courant. » Le pistolet de cet officier, jeté par lui peu avant sa capture, n'a pu être retrouvé. » Le lieutenant général, gouverneur militaire : » L. Clooten. » Ces cartouches, actuellement encore en ! la possession de la Commission d'enquête, ont été soumises par elle à l'examen d'un 1 expert. Celui-ci a fait le rapport suivant : » La boîte à étiquette verte que vous » me présentez (20 patronen, n° 403 fur die . » Mauser, selbstlade pistole, calibre 7, 63) » devrait contenir des cartouches pleines. » Elle contient un râtelier sur trois de b; l » les expansives ûum-dum, extraites de ; » boîtes spéciales à étiquettes jaunes. Ces i » balles sont rendues expansives dans la ' » fabrication et il n'est pas possible de les » rendre telles à la main. » Anvers, le 28 sept. 1914. » V. Rousseaux, » Armurier-expert. » COMMENT SONT TRAITES LES BLESSES La Commission, dans ses rapports antérieurs, avait cité le cas de deux soldats belgts' blessés^ qui furent jetés dans une maison qui brûlait, entre Impde et Wojg ! verthem. Elle avait parlé de vingt-six bles-; sés et prisonniers belges qui furent fusillés à Aerschot, le 18 août. D'autres faits de ce genre ont encore été ! constatés : Ap/ès la bataille d'Orsmael, le 10 août, ! un carabinier cycliste belge, tombé entre les mains des Allemands, a été trouvé pendu à une haie. Le fait a été attesté par plusieurs témoins, notamment par le curé du village qui présida à l'inhumation. Le 16 août, des soldats français blessés la veille à la bataille de Dinant, ont été retrouvés la tête fracassée à coups de crosse de fusil. Le 23 août, à Namur, les soldats allemands, après avoir fait sortir les blessés ; li-emands, tuèrent quatre soldats blessés, deux Belges et deux Français, qui étaient soignés dans la clinique du docteur Bri-bos.a, transformée en ambulance. Ils incendièrent ensuite la clinique. Le 25 août, à Hofstade, près de Malines, un soldat belge, appartenant à un régiment des carabiniers, légèrement blessé, a été achevé à coups de crosse qui lui ont défoncé la tête. Sur les vingt-dieux soldats de la même arme trouvés morts dans un petit bois situé à droite de la route de Malines-Ter-vueren, avant le Baarbeck, dix-huit avaient été achevés à coups de baïonnette portés à la tête ; leurs blessures faites par des balles. n'étaient qu'insignifiantes et n'avaient pu que les empêcher de s'échapper ; seuls, les quatre hommes atteints de bles sures mortelles ne portaient pas de trace de coups de baïonnette. Le 25 août, dans le combat livré aux en virons de Sempst, le soldat Lootens, du 24° de ligne, chargé de relever les blessé? avec le nersonnel ambulancier, a aperçu i une'cinquantaine de mètres, deux soldats belges, lesquels avaient été liés à un arbre. Ces militaires portaient encore leurs effets leur veste était ouverte et permettait dr constater qu'on leur avait ouvert le ven tre. On a,percevait très bien les entrailles qui en sortaient. LE MARTYRE DU LIEUTENANT PONCIK Et voici encore un document tragique que nous empruntons au rapport et qui émane de l'abbé Van Crombruggen ; il date du 27 octobre : «e Le 20 octobre 1914, après l'attaque des soldats allemands au pont de Dixmude, le matin, vers trois heures., le soussigné, ainsi que, entre autres, les témoins dont les noms suivent, ont constaté le fait suivant : Le corps de Camille Poncin, sous-lieute-n^nt au 12° de ligne, III, 2, se trouvait dans une position indiquant, à toute évidence, qu'il avait été fusillé. En effet, on l'avait lié, au moyen d'un fil de fer, enroulé une dizaine de fois autour des jambes, à la hauteur des chevilles. Cette opération terminée, la victime a été fusillée, soit dans la position debout, soit à genoux. Le cadavre, la tête fortement projetée en arrière, reposait sur la face dorsale, les genoux souillés de terre, et les talons rejoignant le corps. Le malheureux se sera affaissé sur les getmoux pour retomber en arrière, à moins qu'il n'ait été contraint de s'agenouiller avant la fusillade. La poitrine portait très apparemment la trace de nombreuses balles. » Fr. Van Crombruggen, Aum. miiit., III, 12e de ligne* » Mathieu, Jacques ; » Dreessen, Henri ; » Boe-ns, Matnieu ; » Jouugne, Théodore ; » (Soldats au 12° de ligne). » LES ALLEMANDS VIOLANT LA CONVENHoN DE GENEVE L'aoaque par .tes troupes allemandes de colonnes d'ctinmulanets, ia détention du personnel memcai, envoye irequemment en Allemagne, 1 anus au drapeau blanc et ues insi 'jies cte la Croix-nouye, sont au tant de violations aux lois ae la guerre qui ont fait l'objet de nombreux témoignages.Le Z9 août, en quittant le village de Bioul, près de Namur, la colonne d'am-Dulauce neige, sous les ordres du médecin de lr0 classe Petit a été attaquée par l'ennemi et a essuyé une vive iusniade. Le medeçin-major Petit a été blessé ainsi qu un medecin adjoint, M. Snouck. Les amoulanciers ont été dis.perses. Sur une colonne d environ 500 personnes, une centaine à peine ont pu s éenapper. Le 26 août 19i4, vers truxb neures, sur la route de Werohter à Iiaecht, une voiture,. portant un fanion de la Croix-Rouge et transportant trois blessés, a été attaquée par des Allemands ; de nombreux coups de feu furent tirés ; une balle traversa la carrosserie et transperça les jambes des deux blessés qui se trouvaient dans l'auto. Les hôpitaux de Heyst-op-den-Berg et de Malines n ont pas été res-pectés par les troupes allemandes bombardant ces localités, alors que ie drapeau de la Croix-Rouge flottait bien ostensiblement sur ces établissements.Pénétrant dans Namur, le 19 août 1914* elles criblèrent de balles l'hôpital. ABUS DU DRAPEAU BLANC ET DU DRAPEAU DE LA UttOlX-ROUGE Des témoins ont attesté que le 26 août i9i4, les coxoaxnes d'assaut ;uiemandes, au coa^at qui s est livré au sud de Scnipiaec-ivèn, licUiiieau ue HoiSia.de, etaiern précédées du urapeau blanc ; que le 4^ep^mnre 1914-, sur la ruuue de Lierre «, Aeibonot, les soldats allemands ont abusivement lait usage uu drapeau Diane pour tenuer de s'emparer d un oliicier benge faisant une reconnaissance en uuto-miirailieuse. lis nous ont signalé que, le 25 août, à/ Iiouihean et à Epipegneni, et le 17 septembre à Meysse, les Allemands ont arboré le drapeau de la Croix-Kouge sur les bâti-menus occupés par k;urs uoupes et sur la casc-i/rue où ils avaient remisé leur artillerie.LES SOLDAIS ET LES CIVILS SERVENT DE BOUCLIEHS AUX ALLEMANDS Noninreuses sont les uepu-iuiuns de civils ei de militaires qui attestent que les Allemands les oin conu'eams a leur servir de guide, les ont iôrces a executer des1 travaux njwntaares ou ont lait marcher devant leurs troupes, des soldais neiges prisonniers et une partie de la pupuiation civile.Les soldats Golïim, Heyvaerts et Hertleer deeiarent que, faus prisonniers avec d'autres hommes de leur compagawe, le 6 août, ils ont été entraines par les Allemands qui leur avaient lié les mains derrière le dos. Rencontrant a Saive une compagnie belge du 19J régiment de ligne, les Allemands les ont places devant eux. A certain moment, ils leur ont ordonaié de crier : « Belges, ne tirez plus, vous tirez sur des Belges. » Deux déntre les prisonniers sont tombés, 'frappés par les bailes de nos soldats.Le 23 août, les Allemands ont placé des femmes et des enfants devant leur colonne d attaque au pont de Livies, en face de Uiez. Des femmes et des enfants furent atteints par le feu des Belges. Dans de très nombreuses localités du Hainaut, les troupes allemandes se sont lait précéder de civils, hommes et femmes, c. est ainsi qu'une colonne allemande, traversant Marchienne, poussait devant elle un groupe de plusieurs centaines de civils. Elle se dimgieait sur Montigny-le-Tiiteul où se produisit le premier engagement important avec l'aimée française. Le 25 août 1914, les Allemands ont con-raint environ 200 personnes, hommes, femmes et enfants du village d'Hoi'stade à marcher devant eux. Arrivés chaussée de Ter-vueron, ils rencontrèrent les troupes bel-' ges à une distance de 150 à 200 mètres. Les soldats allemands tiraient derrière les prisonniers. Les Belges tirèrent de côté, de manière à ne pas atteindre ceux-ci. Le 12 septembre, à Erpe, une colonne allemande de 200 à 300 hommes, attaquée par une auto-mitrailleuse belge, a pris dans les maisons vingt à vingt-cinq hommes et jeunes gens, y compris un garçonnet de 13 ans ; elle s'est fait précéder de ces prisonniers, qu'elle a placés au milieu de la chaussée. Deux jeunes gens ont été blessés par une balle dans le haut de la cuisse. Les occupants de la mitrailleuse, s'aper-cevant que des prisonniers civils étaient; placés devant eux, cessèrent le feu. Le té-' moin ajoute qu'à un moment donné, il a clairement entendu donner l'ordre de fusiller tous les prisonniers si les Belges tiraient onicore. Le samedi 26 septembre 1914, au combat d'Alost. les Allemands ont fait marcher devant eux, alors qu'ils attaquaient les troupes belges, plusieurs habitants d'Alost dont voici les noms : Franz Meulebroeck, Corné-lis Van Hat, Emile Van der Meersch, Gustave Droesat et son frère Alphonse, Louis Ongena et François Buyd. Les soldats belges leur ayant crié de se laisser tomber, Franz Meulebroeck a été atteint par une balle allemande. Les Allemands -ayant été repoussés, les civils ont pu fuir. Voilà toute une série nouvelle de faits horribles affirmés sous serment. Qu'en penseront les neutres ?

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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