Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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15 February 1917
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s.n. 1917, 15 February. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gt5fb4xp5k/
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AKNkE — Série 7toûve1ïe - N° 820 BrnTïî.éi'Cî i 0 OeîitSTîie® ç?> Centimes au Front} ■ ■■ ■ - i.-n,-. -i -, ■ i L,r= ygîiDî ÎS FsrmRR mi, (RÉDACTION & ADMINISTRATION 431 me Jiun-jauques-fiouasem), 33 PARI S Tétëphene : esrieBéepg IS3°63 BUREAUX AU HAVRE : 28"', ne de la Bourse - LE fiiVHE TÉLÉPHONE : n" 64 BELGE 1 LONBON OFFiCE ï 21, f anton" street leieester Square, S, W- IKrtt'ttïf : FESKAND 8Ê88AY LE XXE SIÉCLE ABONNEMENTS f'fane#..,5. ï fr-.SG par» mois • ..... 7 fr.50 par tri m es tr# Angleterre. 2sh. 6d. par mois « . 7sh,6d. partrimostrs Autres pays 3 fr. — par mois * 9 fr. — par trlmastr» PUBLICITÉ Uiffîiï i l'Aimiflistratiofl fi Jmnu ou à rotrice ae Lonares Les petites annonces sont également reçues à la S»ei*«é Eur«péc«ii© d« P«i»iietté, 10, me de la Victoire, Pari», qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris COMMENT RELEVER L'INDUSTRIE BELGE APRÈS LA GUERRE? Tournons nos regards vers les Etats* Vnis [M. ParfalURousseau, ancien 'bâtonnier (•du barreau de Çharleroi, adresse au XX0 fjiècle, sur cet important problème un deuxième article. Peut-être d*aucun s re-procheront-ils un pessimisme excessif , à notre distingué collaborateur ? Excessive \<m non, la circonspection de M. Romseaux contrastera, et non point sans bonheur, avec les décevantes illusions dont, le pu* \ Mie <a été bercé trop souvent. j Tout homme, qui fait- un retour sur lui-!,îrrême qui passe en revue lee événement© de son existence, en arrive presque ! toujours à constater qu'il a vécu certaines ^heures décisives, dans lesquelles sa destituée a'reçu son orientation. { Cela est vrai ausfîi pour les nations surtout «dans les cataclysmes. -La journée tragique du 2 août 1914- fut uin de ces instants solennels dans la vie aie la nation belge. <La Belgique a préféré la mort à l'infamie.Au point de vue militaire et politique, Jélle a reçu sa récompense : elle n'est pas onorte 1 Elle vit resplendissante de gloire. vEflle s'est placée au premier rang parmi Hes peuples qui ne périront pas. Les parles prophétiques' du baron de Broque-'wile Be sont réalisées au delà de toutes les ■prévisions humaines : « La Belgique sera vaincue peut-être, mais eUe ne sera jamais soumise. d> j Elle n'a pas été vaincue ! Liège, Anvers, ft'Yser marquent les étapes de l'effondre-ttaent, germanique Mais si la Belgique est assurée de ne •point, mourir en tant que nation indépendante, ne mourra-t-otlle pas aiu point de toie économique ? N'est-elle pas destinée à •n'avoir plus qu'une existence misérable ? fPourra-t-eflde jamais repeupler ses villes et teîeB campagnes ? Saura-t-ellle jamais reconstruire ses monuments et ses usines ? feui est-il permis d'espérer qu'un jour tviendra où son antique splendeur refleurira ? . • Si elle est abandonnée à. elle-même elle ^est dès- aujourd'hui condamnée à' périr. *Son agonie sera içnte peut-être, mais ia ^nrine sera l'aboutissement, 'fatal. Ayons le rcourage de dissiper ' à* cet égard toutes fcles iiHusioms. .. J Pour sauver la Belgique de 1 anéantissement économique, pour assurer' la re--fetM^ssance rapide de l'industrie bellige, -il «apparaît comme une condition de nécessité absolue d'obtenir prompt&ment la par-îUerpation des 'citoyens du Nouveau-Monde les entreprises industrielle© belges. * yr Sachons profiter des leçons que nous ftonne l'ennemi : L'Allemand est actiî, in-iduetiieux, persévérant. A ces traits dis-«toctifs, il en ajoute un quatrième qui met lies trois premiers en pleine vaûeur : eest Ëa prévoyance. I 'Nous n'avons rien à envier aux A'LLe-bnands sous le rapport de l'activité, de 1 in-fteHigeince et de la 'persévérancè'; mais il [en va tout 'autrement en ce qui concerne tia, prévoyance. Nous .n'avons jamais eu Habitude de scruter profondément l'ave-®ir. Nous avons toujours vécu dans une jpajfa.ite s écurie et dans une belle confiance. • La pensée qu'un péril menacerait >nti jouT notre existence nationale n'est ja-iznais venue à l'esprit, d'un Bëlge de la génération actuelle. (Nous étions endormis sous le manceml-fler de la neutralité. C'est toujours avec Scepticisme .et avec une pointe de raillerie Nfue nous -avons accueilli Iles conseils et les ^avertissements que notre grand roi Léo-fpcflid II ne cessait de nous donner chaque tfois qu'ail avait l'occasion de parler à son ^peuple. ( (Nous avons, tous à faire un douloureux pneû mhpû. ( iMais les regrets sont stériles à'iils n'en-Jgendrent pas des résolutions fortes pour JVavenir. 'Soyons donc désormais des prévoyants ! Interrogeons l'avenir et prenons Jur-ïe-chaimp toutes les résolutions néces-asaires ; faisons mieux encore : passons "tout, de suite à l'exécution énergique de 1res résolutions. !- Nous sommes encore -en plein cUqîs la (guerre offensive des Allemands, on dans Sa guerre défensive des Alliés: La guerre là suivi Iles stades suivants : L Etfi 19114, invasion «de lia Belgique et tde la France par les hordes germaniques, fleur arrêt à 1a. Marne et à l'Yser. En 1915, invasion de la. Russie par les [Allemands. Leur arrêt devant Riga et fBvinsk. I En 1916, tentatives infructueuses sur les UeUx fronts pour forcer les lignes des al-jïiés. Invasion de la Roumanie et. arrêt. Les trois premières années de la ^guerre ?«aQt donc procuré aux Allemands tout le ^profit de leur préparation pendant plus ftt'un demi-siècle. Mais ils furent arrêtés -Wt la balance des forces s'est éî^Tïïle. Nous allons assister maintenant à, la guerre défensive des Allemands ou à la guerre offensive des allié? Les événements marchêronft-ils plus rapidement dans cette deuxième, guerre ique dans la première ? L'espérer, et conformer sa conduite ù cette espérance, serait'im manque de ^prévoyance lamentable et dont' les conséquences pourraient être désastreuses. Pbui agir avec prévoyance, il faut avant toul ^e garder de prendre ,ses désirs pour des réalités. Il faut plutôt, dans la supputa Tion des chances, mettre un poids un4 peu ?>lus lourd sur le plateau de l'ennemi. C est une garantie contre les déceptions trop amôres. Procédonte sel an ceftte «méthode pour évaluer la durée de la seconde guerre i 191. rn[iTCfU6r-ci l'offçnsivg' généTfl.l& çt simultanée des. alliés,, qui refouleront les «nnemis vers leurs frontières. Ce sera donc la rupture de l'équilibre. I et, pour les Allemands, l'heure de la retraite précipitée, dans laquelle il est plus que probable qu'ils s'empareront du territoire de la Hollande. 1918 verra l'invasion des quatre pays ennemis et leur résistance acharnée el désespérée.1919 amènera l'occupation des quatre capitales ennemies et la conclusion de la paix, de la vraie paix, de la paix vraiment réparatrice, conforme à la justice, et qui satisfera les consciences humaines restées droites, pures et loyales. Il est permis d'espérer que les événements brûleront certaines étapes. Mais ce n'est là qu'une possibilité, sur laquelle il serait imprudent "rte tabler pour travailler à la rénovation de l'industrie belge. + * * Plaçons-n»us plutôt en face des éventualités les plus vraisemblables : 1° Ne comptons pas sur l'indemaité de guerre avant plusieurs années. Le principe n'en sera admis qu'à la conclusion de la paix. Viendront ensuite les discussions sur les chiffres ; puis la question de savoir quand et comment le règlement pourra s'effectuer. Or, il m faut pas se dissimuler que les puissances alliées auront devant elles une Allemagne '■uinée, acculée à la banqueroute. Il faudra entretenir, en Allemagne, des garnisons d'occupation pendant plusieurs années pour lui faire rendre gorge. 2° Considérons que tous nos alliés se trouveront eux-mêmes, à la fin de l'a s^ier-re. en préssnce "de difficultés énormes. 3° Songeons qu'à la fin de la guerre, tous nos moyens de production industrielle auront été anéantis par les Allemands, fidèles à leur programme de supprime; toute concurrence et de s'assurer, cpioi qu'il arrive, la prédominance économique après Sa guerre. i" Que l'or aura complètement dispâri de la (rirculation dans notre pays; qu'i: ne restera'd'or en Europe que les réserves de la. ' Banque d'Angleterre et de la Bmique de France. " Que l'or 03t. nécessaire au relèvement de notre pays; qu'il ne ..pourrait y revenu noiTns.lftmein d'Amérique que si nos ex poriations dépassaient notablement no< importations: que c'est le contraire qui 3e produira fatalement; qu!en effet, dans les premiers tesmps de notre réoccupation di sol national, nous devrons importer le? machines et les matières premières; qu< notre production et nos exportations nt commenceront, que longtemps après ; qui nous serons donc enfermés dans un cer cle vicieux; que le seul moyen d'en sortis sera d'obtenir le retour de l'or dans notn pays en quantité suffisante, par une com binaison sortant- du cours ordinaire dei choses. Ces prévisions, évocatrices de sombra catastrophes, ne doivent pas avoir poui effet d'ébranler les courages, _ mais biei plutôt de les grandir et de les" hausser a.i niveau des difficultés. Tous les dangers peuvent être conjurés toutes les catastrophes peuvent être évi tées, si l'on s'applique dès à présent à lei discerner, et surtout, à les prévenir. Le plus grand de tous les dangers se rait de laisser les événements suivre leu: CUiïlV La plus lamentable de toutes lés catas trophes serait d'être vainqueurs militai renient, et d'être vaincus économiquement La. Belgique, en ce moment, comme ex août 1913, est à une nériode décisive di sa vie, avec cette différence que la périodi actuelle est, dans un certain sens, infini ment plus périlleuse. En août 1914, la dé cision devait être prise instantanément En février 1917, elle peut, être reculé d'heure en heure, de jour en jour, de moi: en mois. Le temps fuit, et l'on est. expqsi à arriver au dénouement, tragique, san avoir pris le$ mesures nécessaires. *■ * * Or, si l'oru laboutit à ilfévacuatioii tte ï Belgique par Jes Huns., sans avoir fait- ai préalable (c«s préparations indispensables ce sera un épouvamitalbUe désastre pour ne tre malheureuse. Paitrie. Eite connaît® alors l'es affres, de fla pire désolation. Qu tous ceux qui réfléchissent et qui compi'&r ■nent, poussent un cri d'aîarme afun id'éveii letr ious ceux quoi s'endorment dans nn fausse sécurité. Que faut-il donc faine? Qui donc doit agir î L'œuvre de salut putelic qui doit êtr entreprise incessamment et! qu'il faudr poursuivre saris désemparer, c'est de s'ais sumër le. concours de® citoyens du Nouveât Mande, qui ssfFtâ même, d'entrer'en part: cipatioai dans lies entreprises industrielle belge®, et dont le .concours est seul caps ble de sauver la Belgique du désastre écc nombque. La Belgique serait morte de faim si l'Am< rlque île lui avait .envoyé des vivres. La Belgique sera vaincue économique im'ànt, sa l'Amérique n'intervient pas 'd nouveau, cette fois dans le domaine indu-triel.Ayons à icet'.égaird une claire vision d l'avenir. Ne mous laissons pas absorbe par Je choc dies événements qui s'accuini lent. Portons nos regards au tielà de 1 tourmente. Jetons les bases de l'inatatutio: qui est appelée à promouvoir la. resfaurt tion de l'industrie belge. Créons l'orgaruis me qui pourra ê:ire le centre de ralliemer des industriels belges, .disséminés dan tous les .coins de FEuropo. \'ere ce centr afflueront Menton toutes' les idées tous 1e projets, tous les .dévouements. Tous les pr< blêmes seront étudiés ,consciencieusement < sans relâche. Du 'choc des idées'jaillira 1 lumière. Les initiativïs privées, et individuelle L'Ialticle l'est-elie soumise a ruiensit? Le Kaiser a nommé l'empereur Charles maréchal La visite de Guillaume II à Vienne est commentée par les journaux allemands et autrichiens comme un événement politique de première importance. A en croire ces feuilles, l'accord serait complet entre les deux gouvernements pour pousser la guerre sous-marine à outrance et il fau drait s'attendre ù la rupture imminente des relations diplomatiques -entre l'Autriche et les Etats-Unis. Quoi qu'il en soit, une dépêche de Berlin à Amsterdam annonce que le Kaiser a conféré le titre de maréchal à Tempe-reur d'Autriche et les journaux de Vienne disent que l'ambassadeur d'Allemagne s'est présenté le 12 février chez le comte Clam Martinic, président du Ccn seil, et lui a remis au nom de l'empereur Guillaume la croix de fer de lr<s classe. Le Kaiser a quitté Vienne pour rentrer à Berlin. Il faut lire la note envoyée par l'agence « Correspondenz Bureau » pour admirer une fois de plus l'impudence de la propagande austro-allemande : « En parfait accord, ayant la conception la plus élevée de leur devoir, et avec une égale énergie, le9 deux souverains ne perdent jamais de vue, même pendant la guerre, leur but qui est la paix. « C'est avec conscience de leur responsabilité qu'ils ont offert la paix, j-e refus hautain qui a été opposé à ces offres les a contraints à poursuivre la guerre avec la plus ferme énergie, pour préserver l'existence de leur pays. « Ils sont absolument décidés à employer tous les moyens pour finir le plus rapidement la guerre. Derrière leurs souverains, les peuples sont unis, prêts à se défendre contre les ambitions, afin de reprendre l'œuvre de la civilisation interrompue par de honteux i égoïstes, n I nmw ^ déciderait à a&attre tout m fistaii -i ■ Copenhague, 14 'lévrier. -..._L'n îéiégrajn-1 me officiel de Berlin aumône» que le cliau-1 'Cetiér a reçu aujourd'hui les délégués ides unions dies ouvriers, avec lesquels i> s'eat entretenu dé la question des approvisionnements. Le chainicelier a déclaré qu'une augmentation des rations de viande et de pommes de ternie entrera, on vigueur <tetnc3 des prochains jours. Le Pptitiken annonce que Mordre a été donné «n Allemagne d'abattue 1® bétail na*-, tional, afin die pouvoir disposer du fourrage en vue de l'alimentation du pays. Par . ce moyen on veut réserver à la population • aillemaaide lies stocks d'e pommes .ae terre ! et de choux-raves, quii autrement auraient i, été absorbés par le bétail. En outre, pair l'abaifage idies veaux mon destinés à l'éle-; vage, on récupère unie parti» du ïait.. ■ |Les affaires de Grèce " Conserve ton trône " 5 Le gouvernement provisoire grec a. été ■ -Informé que Ile kaiser a adressé un mes- ■ sage très significaitSif à son beau-frère. Il ; déclare à Constantin .qu'il ne faut ni coo-; pérer avec iui ni vernir à son aid© contre ? les alliés en Macédoine. « Tout ae que je ; te demande pour île moment, ajoute, le loi* 3 ser, est de conserver ton trôue ». LA REPRESENTATION DU GOUVERNE-î, .MENT GREC A L'ETRANGER Athènes. 14 février, — Le Mocus est '. toujours appliqué. Aucun courrier n'a en-1 core été remis à l'administration grecque. s La presse grecque attaque violemment le3 . diplomates grecs à Londres et à Paris qui . oint démissionné, te gouvemiement éprou-à vant de grandes dSffioultés à les rempla^ cer. On croit! que d?Angleterre a été pressentie au sujet de la nomination évien-tùàllle du colonel Meitasas à Londres où M. Simopoulos, .actuieltemenit secrétaire de 3 légation à Rome, se rendrait pour assurer 1 d'intérim. a Lire en 4' page : AUX CHAMPS IMMORTELS DE L'YSER Comment on s'y battit il y plus d'un siècle '* La bataille d'Hundschoote et Se siège de Dunkerque s r sciaient impuissantes à réaJiser une ausfâ - vaste pensée. a. C'est à notre gouvernement "de concen- i tratiofi nationale que doit (revenir J'hbn- - neur .d'avoir donné aux Belges'ia grande ;u leçon de prévoyance. C'est, toi quii doit it prendre les initiatives d'ordre jet de saiut s publics. e Ainsi, idams Ea journée tragique du 2 août s 1914 et dans le mois psychologique de fé- - vrier 1&17, Aîbert I" aura été 'le Sauveur à die la Patate, ■ avec te camcours des chefs a- autorisés de nos trois grands partis politiques,9 PARFAIT ROUSSEAUX, LE RAVITAILLEMENT SE U BELGIQUE Quelques détails intéressants snr les conditions dans lesquelles il s'est fait insau'ici Au moment où le ravitaillement de la Belgique est de nouveau remis en question par l'attitude du gouvernement allemand, on lira avec un intérêt tout particulier les détails que nvtrs adresse sur les conditions où ve ravitaillement s'est fait jusqu'ici un de nos compatriotes, échappé de Liège, il y a quelques semai* nés, d bord de i'A1ias-V. : - Les marchandises introduites par l'Ame-rican Commission Of Belgian Reiieî Fund constituent le fonds du ravitaillement de la Belgique. Dans les magasins de cette commission hispano-américaine', la farine, la graisse, le lard, îles pois et haricots, le riz et le maïs sont vendus à des prix relativement bas à la population aisée et distribués gratuitement aux indigents. J_.es magasins communaux vendent et distribuent des produits indigènes : des ; pommes de terre et du sucre notamment. L'approvisionnement de la plupart de ces magasins est insuffisant, à cause de l'impossibilité d'acheter et de transporter les produits. J'ai rencontré en automne dernier les directeurs d'un magasin communal du Hainaut, allant de village en village dams le sud du .Luxembourg pour y acheter de3 pommes de terre et obligés de retourner chez eux sans avoir rien trouvé. La répartition des marchandises de la Commission américaine et des magasins communaux se :fait équitaiblement et chaque famille possède un carnet de ménage. Ceux qui reçoivent la soupe coramunala ou qui participent aux dîners économiques sont cependant favorisés. Lift tendance est de distribuer la soupe à toute la population. On y arrive peu à peu. A Liège, le restaurant économique vend des dîners à fr. 0,35 et-0,70,-à un bon nombre de familles bourgeoises. La soupe est distribuée dans presque toutes les écoles, même payantes. Les répugnances de la bourgeoisie tomberont devant l'impossibilité d'acheter quoi que ce soit dans les magasins.Dans le commerce, en effet, les marchandises deviennent rares et sont ahères. ! Le ctfé s'est vepdu dans certaines--parties du pays 20 francs le kilo; la graisse et le ; lard indigènes, 12 à 15 francs ; le beurre est introuvaible dans les villes et s'est parfois payé 20 francs: le. kilo. Le savon ordinaire coûte en ce moment.à Liège 16 francs le kilo. Les œuife, 0 fr. 60 pièce. Le charbon manque dams une grande partie du pays, à cause de l'arrêt des transports par chemin de fer depuis le mois d'octobre. Mai-gré la pénurie de chevaux, te arrivages de chaifcon de Ch aille roi à Bruxelles, se font en partie par voiturage cojnme aux premiers mois de la guerre. Les expéditions par bateaux sont insuffisantes, aussi le prix du chanbon à Bruxelles est-il élevé. Les Allemands réquisitionnant lee peaux et le cuir, les chaussures font défaut. Une paire de bottines .pour homme coûte de 80 a 100 francs. Les saibots et les galoches à semelles de bois commencent à se généraliser, même dans les villes, et on se rappelle' que, dans son dernier mandement., notre grand, cardinal invitait les Mêles à venir en sabots dans lei églises. Dans l'espoir de diviser les Belge®, les journaux embodhés essaient de faire croire que des accapareurs et des .fermière sont seuis responsables de l'exagération des prix, ipais le bon sens belge ne s'y laisse pas pfendre. Le grand exploiteur est le pouvoir occupant ; il accapare tout ce qu'il peut. La fixation de prix maxima et l'interdiction dé transporter, sont les mesures prises par les Allemands sous prétexte d'éviter l'accaparement, mais en réalité pour s'empa.rer plus sûrement des réserves. Des agents" allemands et des soldats parcourent. la campagne, vont de village en village, achètent les marchandises, offrant parfois un prix supérieur au maximum pour aivoir la préférence sur, les acheteurs belges. Les achats se font, parfois sous forme de réquisitions, et les paysans ne connaissant pas' leur droit n'osent pas refuser.Comme les Allemands s'entendent à exploiter le pays, à le vider ! La récolte de pommes de terre, plus que suffisante pour la population, est à peine achevée, que déjà les villes ne parviennent plus-à s'en procurer : Ainsi l'agglomération bruxelloise fut (dépourvue de pommes de terre en novembre dernier. iLa Belgique exportait une très grande quantité .de sucré avant îa guerre, tant la production dépasse les besoins du pays; actuellement, la ration de sucre est insuffisante. Depuis que les Allemands ont règlementé le commerce du beurre, on n'en trouve plus. Les crémeries en ont vendu à Bruxelles, en automne dernier, ù i^iison de 150 grammes par famille et par quinzaine, soit, pour une famille de cinq personnes, deux grammes, par tête et par joui' ! iPuis la vente a cessé entièrement Tous les produits belges vont en Allemagne. On m'a montré à Ilasselt un négociant venu de Weïkenraedt, qui expédiait périodiquement en Allemagne des wagons de graisse et de lard achetés dans île Lim-bourg..iLes soldats font des achats dans les campagnes et expédient des vivres à leur famille, en Allemagne, ou font, même un véritable commerce de beurre et d'autres ■produits. Les trams vicinaux qui rayonnent autour de Liège dans les directions de Saint-Troud, Tongres, Bassenge, etc., offrent tous les soirs un curieux spectacle. Leurs, voitures, enfumées et sombres, car H n'y a plus ni pétrole, ni carbure, ni huile, sont envahies par de , nombreux soldats allemands qui reviennent de la chasse aux vivres-et qui- encombrent .les filets; les banquettes et., les plateformes de leur butin. Qu'un Belge soit surpris dans ces mêmes trams par les visiteurs allemands,'à cactrêr iinç livre dé beurre, dans | ses poches, ou un kilo de pommes de terra, il sera arrêté et condamné à une forte amende. Une armée de contrebandiers, sujets allemands ou sans-patrie, travaillent également. à vider le payB. Chaque jour des centaines d'entre eux prennent le train dans la direction de Verviers, avec des bal-fots de marchandises : beurre, graisse, œufs, etc., destinés à l'AlHemagne. Ces transports et cette contrebande sont, contraires aux règlements allemands. Mais cta fait semblant de ne rien voir, car les règlements ne sont faits que pour affamer la Belgique au profit de l'Allemagne. •La situation de la Belgique est navrante. La population vit au jour le jour de ce que la Commission américaine met à sa disposition. Que ce Comité soit entravé dans ses opérations par l'autorité alle-mander et une famine atroce s'ensuivrait dans tout le pays. EN MÉSOP01AMIE — x — Le neiuler succès anglais est d'une innorteqGe capitale Londres, 14 février. — Les milieux militaires ont accueilli avec le plus grand enthousiasme le communiqué officiel annonçant que les troupes britanniques ont pris position dans la boucle du Tigre à Kut-el-Amara et que l'ennemi s'y trouve complètement cerné. Un des principaux officiers de l'é'ei,-.. major anglais, de passage à Londre^.J'J' fait à ce propos les déclarations suivantes : « Le dernier succès anglais de Kut-el-Amara est d'une importance capitale, non pas seulement parce qu'il est de nature à augmenter considérablement le prestige des Puissances de l'Entente en Perse et en Asie Mineure-, mais aussi parce qu'il aura pour résultat de retenir en Mésopotamie des forces turques très importantes. On sait que le soldat turc possède une réelle valeur militaire'qui augmente encore lorsqu'elle est astreinte à la discipline imposée par les officiers allemands. « L'avance dé. nos troupes dans la boucle du. Tigre a bouleversé les plans ennemis, car une grande partie des forces turques massés dans la région était sur Je point d'être dirigée vers la Roumanie, vers la Galicie et même jusque dans la région de Riga. Il est hors de doute, que depuis le début de 1a guerre, l'ennemi a subi sur le Tigre, des pertes extrêmement lourdes. Il y a eu, certes, des alternatives douloureuses pour nous : l'échec du général Townshend est encore présent à nos mémoires. Aujourd'hui, nous avons le droit de penser que les événements prochains continueront à nous satisfaire pleinement, peut-être même au delà de ce que peuvent penser , nos ennemis. » L'EFFORT DES ALLIÉS La Russie appelle sous les aimes unuoufeaumiiiioisriioiDies Londres, 14 février. — On mande du Pélrograde que des avis ont été affichés dans les rues de Pélrograde, appelant sons les drapeaux les recrues de la classe 1918. Les jeunes gens de 20 an» ont été appelés il y a deux jours. Ces deux classes donneront à la Rus-sie, environ un million d'hommes disponibles d'ici à quelques mois- u fABRiem SES Mimons AK&LAISES FAIT M B6N0 FjjRMSOABLE Londres, 14 février. — Le docteur Addi-soa, ministre des munitions, parlant à Bed-ford, a donné quelques chiffres qui établissent l'accroissement de la production des munitions pour l'artillerie lourde. Si l'on prenait la moyenne de la prodilc-tion hebdomadaire de munitions pour Tar-tillerie légère, de juillet 19.15 à juin 1916, comparée à celle de. la dernière semaine d« janvier. 1917, pendant la. première période, cette production- moyenne .serait de 6 1/?] alors qu'elle est de 22 en janvier 1917. Pou» l'artillerie de calibre moyen, elle était da 7 1/2, alors qu'en janvier 1917 elle est de 7G. Pour les canons lourds, et c'est là que nous battons les Allemands, elle était da la première période de production de ! .-tors qu'en janvier lftl~ elle e# de 365, U NATIBKÂLISATION OES MIMES SE Cl.'ARB Londres, 14 février. — Suivant le corr pondant parlementaire du « Daily Cliro Çlei», le plan de nationalisation des mir de charbon annoncé par le premier minis tre, lorsqu'il exposa le programme du gouvernement, sera publié cette semaine. Ce plan est analogue à celui qui a été adopW pour la nationalisation des réseaux ferrés. Il garantira aux propriétaires des houillères leurs dividendes d'avant guerre. L'Etat, ■nort "?eflii?Hient mettra W'rftiï'Ia production et la distribution du charbon, mais encore réglerfientera les prix d'une manière plus complète qu'il ne le peut, sous la législation actuelle. Le contrôleur national des mines d3 charbon serait sir Guy Calthorpe, directeur de la Compagnie des chemins de fei London and North Western. La Guerre aérienne Encore des bombes sur Dunkerq' t (Communiqué efticiel français du 14 fé. vrier 14 heures) Ce matin, un avion allemand a bombar-«é Dunkerque .- ni victimes, ni dégâts La région de Pompey (Meurîhe-et-Mo. selle) a reçu également des projectiles ■ 2 personnes de la population civile ont ét« tuéee ; 2 autres blessées. — ! LES RÉPONSES AUX MENACES ALLEMANDES Les Etats-Unis s'arment L'Angleterre ne craint rien Les Etats seandinaves protestent i L opinion anglaise est pleinement rassurée sur l'échec du blocus sous-marin Des informations venues de Washington et des empires centraux, il résulte que la situation semble s'aggraver d'heure en heure et que la guerre paraît de moins en moins évitable pour les Etats-Unis. L'entrevue des empereurs à Vienne fail prévoir la rupture de l'Autriche et la « Neue Freie Press » écrit que « l'univers sera fixé dans quelques heures >\ tandis que les « àfunchner Neueste Nachrichten » publient cette dépêche de Vienne : « Ni l'Allemagne ni l'Autriche-Hongrie ne se laisseront détourner par rien de leur résolution de faire une guerre sous-marine renforcée... Il est douteux que la rupture des relations diplomatiques, entre l'Autriche et les Etat-Unis puisse être évitée. On croit au contraire qu'elle se produira 4ans les jours qui vont venir. » Pendant ce temps, les Etats-Unis achèvent leurs préparatifs. Un grand-conseil de cabinet tenu mardi a réuni tqus les membres du gouvernement américain. Il s'agissait de prendre les mesures définitives pour l'armement défen sif ues navires marchands américains menacés par les sous marins allemands. La conférence a duré trois heures. A l'issue du conseil, M. Lansing a déclan' aux représentants de la presse qu'il ne pouvait faire aucune communication. Ce pendant, d'après des renseignements sûrs il paraîtrait que deux oit trois ministres encore attachés ù des conceptions paci fistes, font e/Tort pour retarder les mesures énergiques envisagées par le gouvernement.On affirme, dans les milieux autoriséSi \fUe\v'?t'iIs >il£rsistent dan* cette attitude >>iIson ies invitera formellement à don* 1er leur démission. UN NOUVEL ItyCIDËNT QUI POURRAI? ETRE GRAVE Un nouvel incident relatif à 1' <r Yarrow* laie >> vient de prendre une tournure par-* icuiièrement grave qui pourrait précipi-er les événements. Le docteur P»itter, ministre de Suisse à ashington, a été officiellement chargé da i ré venir- les Etats-Unis que le gouverne-nent allemand, revenant sur sa promesse, refuse catégoriquement la mise en liberté les 72 marins américains du « Yarrow-lalo V qui seront gardés comme otages jus-lu'à ce qu'aient -été relâchés les équipages les bateaux de commerce allemands inter* lés aux Etats-Unis. Le gouvernement américain esl d'autant olus surpris de cette décision qu'il a offi-ellement porté à la connaissance de l'Ai-emagne que les. navires en question l'étaient jbas confisqués et que les équi-ag'es étaient, non pas emprisonnés, mais -n surveillance, afin d'empêcher toute ten-ative de destruction. Le président ' WUson a envoyé ù l'Aile-

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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