Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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05 September 1917
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TROISIEME ANNEE. — N" 1047 Numéro : ÎO centimes MERCREDI, 5 SEPTEMBRE 1917 PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-05 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de t Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, > qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28** Téléphone : 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LaréponsedeM.Wilson à l'Allemagne par Jacques SA!NVILLE ' La' réponse du président Wilson l'appel du Saint-Siège constitue une de initiatives' les plus originales et les plu hardies qu'on ait jamais prises en d plomatie. En même temps qu'au Pap< c'est'au peuple allemand qu'il s'adress dans le moment où il met en œuvi toutes les forces et toutes les ressource de la vaste république américaine pou combattre l'Allemagne. Le peuple allé mand sait désormais la condition qu' doit remplir pour obtenir la paix qi est dans ses aspirations. C'est par un réforme profonde de ses institution qu'il devra commencer. M. Wilson a-t-il chance de., se fair entendre? Nul n'en sait rien, nul ne pet le savoir. Mais ce que nous savons bier c'est qu» toute action entraîne un efït et ' que seules l'immobilité, l'apathie l'absence d'esprit d'invention produiser un résultat qui peut être calculé d'avar ce, car ce résultat c'est le néant. M. Wilson a conçu, imaginé, agi. Pe importe s'il fait de3 illusions sur cei tâin's points. L'important, e'est qu': cherche' à mettre en jeu les forces me raies au moment où il équipe une grar de armée américaine. M. Wilson e9t d l'école de l'action. I1. hait la routine t la résignation fataliste. Il cherche la ma npeuvre efficace et il cherche dans le voies de son idéalisme : rien n'est plu naturel. Il ne restera qu'à tirer parti de réactions, quelles qu'elles soient, qu spn expérience aura déterminées. * * * La condition qu'il pose au peuple aile mand a l'avantage de préciser pour 1 première fois ce que les alliés entenden par la guerre à l'autocratie et la destruc tion du militarisme prussien. Cette foi mule, M- Wilson la fait sienne, mais e: l'adaptant aux circonstances et à l'éta d'esprit des Allemands. •Aussi longtemps que les Alliés n'or pas le pouvoir de traiter Guillaume I comme les Alliés de 1814 et de 1815 on traité Napoléon, aussi longtemps qu'il ne pourront pas imposer à la Prusse 1 désarmement, il est clair que c'est à 1 pression morale seule qu'ils peuven avoir recours. Mais cette pression me râle est vaine si elle ne s'exerce pa d'une manière positive sur un point sen 6ible nettement localisé. .On a toujours eu très peu de suceè chez les Allemands lorsqu'on a essayé du dehors, de leur prêcher la démocra tie. Ils savent très bien quand, pour quoi et comment ils ont opté pour le Hohenzollern. L'unité allemande, qu avant échoué en 1849 par ie libéralisme a réussi en 1870 par la dynastie pru? sienne. Voilà ce qui fait encore la fore de Guillaume II et de la monarchie au toritàire. Quant au militarisme, las Aile mands ont pris l'habitude de le considé rep comme une nécessité inhérente leuï situation géographique et politiqu en Europe. De là l'échec de la Drops gande démocratique chez eux. M. Wilson procède autrement. Il pai de la paix de conciliation telle que 1 formule le Saint-Siège. Il sait bien qu cette paix est enfermée dans la fameus motion votée le 19 juillet par le Reichs tag. Il sait aussi que le chancelier Mi chaelis consultera la commnssion sp^ ciae sur la « paix d'entente et de coir f>romis » qui sera offerte en réponse 'appel de Benoît XV. Mais, en admel tarut même qu'il fût prêt à entrer dan ces'vues, M. Wilson les écarte en posar une question préjudicielle. Il récuse 1 gouvernement impérial tel qu'il est. ] proclame l'impossibilité de traiter d'at cune sorte de paix avec ce gouvernf ment, dans la parole et dans la signe ture duquel il déclare n'avoir aucun confiance. A moins d'un changemer radical de ce gouvernement, à moins d gages sérieux donnés par l'Allemagne le président Wilson affirme qu'il e: résolu à ne ne pas traiter. Si, comme ils en témoignent, les "All< mands désirent vraiment la paix (rei tera à savoir laquelle), ils sont don prévenus de la condition préalable qu'il ont à remplir. r m ! * * Que vont-ils faire? Protester d'aborc s'insurger, re jeter avec- orgruedl la prêter tion de l'ennemi de s'introduire dan leurs affaires intérieures. Gependan certaines réflexions pourront taire d chemin. Guillaume II avait peut-être voul « empoisonner » les Alliés, selon le me de M. Briand, en lançant sa propositio de paix du 12 décembre. Est-ce que M Wilson n empoisonne pas l'Allemagn à son tour en lui montrant la rout qu'elle - doit suivre pour sortir d'un guerre qui lui pèse, qui l'accable de plu en plus? L agitation politique est indf niable dans 1 Empire. Le malaise pren< des formes parlementaires et démocra tiques. A ce malaise, le président Wi] •son apporte peut-être une agravation. Or, nous savons qu'il n'ignore pas da vanitage à quels obstacles se heurtent un et vie tion de l'Empire. Le mécanisme même 1 s'oppose aux réformes : on l'a bien vu, à la chûte de M. de Bethmann-Hollweg, coupable de libéralisme, quand la Bavière est intervenue au nom du parti fédéral. Voilà, le type des difficultés que l'expérience tentée par M. Wilson peut faire renaître et redoubler en Allemagne. S'il obtenait seulement cela, il n'aurait pas essayé quelque chose d'inutile. Cependant, l'Amérique se prépare ac- * tivement à la lutte. En sorte que la ré-s ponse du président Wilson, qui"s'adresse s bien plus à Berlin qu'au Vatican, sem- • ble inspirée par ces versets de l'Ecri-ture : e Joram- dit : « Comment la paix? » Jé-e hu répliqua : « Quelle paix, lorsque du-s fent encore les adultères de la reine Jé• r zabel et ses grandes séductions ? » .. Alors Jéhu, ayant saisi son arc, frap-] pa Joram de telle sorte que la flèche ii traversa le cœur et qu'il tomba. e JACQUES BAINYILLE. a ■ ■ VWWA- , r-. © — La mer a rejeté lundi sur la plage d'Eg-iwonà le cadavre d'un aviateur américain ' faisant partie de l'armée française en qualité ' de volontaire étranger. En raison de la dé-composition avancée du corps, l'inhumation, i, immédiate * été ordonnée. I L'impérialisme des ouvriers allemand Les syndicats repoussent la paix Scheidcmanii Bâle, 4 septembre.] Selon la Gazette de Cologne, le comil des associations nationales allemandes d< ouvriers et des syndicats professionnel comptant 340,000 membres, a tenu ut réunion à Francfort, à laquelle assista le commandant Brauman comme repri sentant du ministère de la guerre. Le ci mité a voté deux résolutions : la premièï repoussant la motion de paix de Scheirii mann et du Reichstag, la seconde proto: tant contre tout affaiblissement de fa m< narchie et centre 1 introduction de la soi veraineté parlementaire. Le professeur von Ziegler, natabilil parmi les partisans de la plus grande All< magne, vient de prononcer à Stuttgart u discours de conquête. 11 revendique POUR L'ALLEMAGNE L BASSIN MINIER DU NORD DE L. FRANCE AINSI QUE LA BELGIQUE, < pour l'Autriche-Hongrie la Lithuanie et 1 Courlande, la Serbie et le. Monténégro. IL A RECLAME EGALEMENT POT"' L'ALLEMAGNE LE CONGO BELGE. : les grandes jurés te l'aviation i- . ® Les Ang-lais sur Zeeforug-g'e — Neuf tonnes de bombe; '■ sur Poia — Les aviateurs français jettent 15 tonnes s! d'explosifs et abattent 13 appareils ennemis s » 0 NOUVEAU RAID SUR L'ANGLETERRE ; 108 TUÉS Les journées des 3 et 4 septembre, et 1; irait qui les sépare, ont été marquées su] " tous les théâtres de la lutte en Occiden ~ par une reprise extraordinaire de la guer i F» .aérienne. Un calme atmosphérique près t que absolu ayant succédé aux bourras ques des derniers jours d'août, et la clarti t lunaire aidant, les aviateurs alliés et al I lemands se sont livrés à des expédition! I très nombreuses. ® Bombardement de Zeebrugge a Londres, 4 septembre. ^ (Communiqué de l'amirauté anglaise) s Dimanche, à minuit, nos hydroplanei . navals ont opéré un raid sur Zeebrugge e ont bombardé les docks, les abris des sous marins et les voies de garage des ehemim 3 de fer. ' On a constaté que les bombes ont éclaU sur les objectifs visés et mis le feu au3 " portes des écluses sur le canal. s Un autre raid a été accompli lundi ma i tin à la première heure sur l'aérodrome dt , Varssefnaere, où des bombes ont fait ex r plosion au-dessus des hangars. B Un de nos appareils a été attaqué pai six avions ennemis. Mais il a réussi, y ai son tir, à mettre un des avions ennemii ' hors de combat. Au cours des engagemenU qui se sont produits entre nos patrouil î les aériennes et les appareils ennemis e trois combats décisifs ont été livrés. Un de nos appareils n'est pas renté à se base. (Radio.) I Un raid nocturne sur Poia 0 Le communiqué officiel italien du 4 sep e tembre ne donne, air"sujet des opération* r menées sur terre, que le détail suivant _ Duels plus vifs d'artillerie et activité con sidérable de nés aéroplanes sur le fron\ des Alpes Juliennes. Mais il annonce ur . nouveau raid aérien sur Poia : 1 La dernière nuit, profitant des condittimi r atmosphériques favorables, 30 de nos hy ? droplanes ont survolé Poia. et bombarde t les ouvrages militaires du port, ainsi qui e la flotte mouillée dans la rade et sur li 1 canal de Fasana. i- Neuf tonnes de bombes ont été lancéei !- sur les objectifs visés, opérant d'impor i- tantes destructions, et allumant des incen e dits, Nos appareils, attaqués cependant , par les hy droplanes ennemis, et subissant 1 le feu des batteries anti-aériennes, sont 0 rentrés indemnes à leurs bases. !> Pendant la nuit de samedi, les avioni ;t ennemis ont effectué un raid de bombardement sur quelques localités de la plaint !- entre le Bas-Isonzo et le Tagliamento, et i- causé quelques accidents parmi la popula■ c tion civile et les soldats dans les hôpitaux. s Les exploits des aviateurs français Le communiqué français du 4 septeim- 1 bre, 14 heures, contient les informations ' suivantes, qui paraissent indiquer que nos l" Alliés reprennent indiscutablement la mal-s trise de l'air : J La nuit dernière, des avions allemandi ont lancé des bombes sur la région de Dunkerque et de Calais. i Sur ce dernier point, on signale plu■ sieurs tués et blessés. 1 La région au nord de Nancy et les envi • rons dé Lunêville ont également reçu la & visite des avions ennemis ; les dégâts ma-e tériels sont insignifiants ; pas de victime, e Nos avions de bombardement ont arrose e île projectiles les terrains d'aviation, diverses gares et les bivouacs de la zône j ennemie au nord de Soissons. 3 Une autre expédition a eu pour résultat ■' d'allumer deux incendies dans la gare de - Fresnoy-le-Grand. EN OUTRE, NOUS AVONS BOMBARDE - LES GARES DE ROULERS ET DE LICH e TERVELDE, EN BELGIQUE, les terraim ~ d'a.rvMXi-on d'Habsheim, de F réseau Pt ,i( i Colmar, les gares de Conflans, de Can brai, de Tîhionville, de Metz-Woippy o t un violent incendie s'est déclare, etc... AU COURS DE CES EXPEDITION< ■ QUINZE MILLE ÇINQ CENTS KILOS D, ■ PROJECTILES ONT ETE JETES PAÏ : NOS ESCADRILLES SUR LES OBJEC ■ TJFS ENNEMIS QUI ONT SUBI D'IM -, PORTANTS DEGATS. Dans la journée du 3 septembre, notr aviation de chasse a abattu treize avion allemandi dont li plus grand nombre or été totalement détruits. Les Allemands sur l'Angleterre Loadres, 4 septembre. ( Le commandant en chef des forces me ■ tropolitaines annonce qu'hier soir lund, \ des aéroplanes ennemis ont passé la côt Est vers onze heures et ont lancé des bon bes sur divers points. On ne signale ni pet : tes ni dommages jusqu'à présent. ■ Un groupe ae nos aéroplanes s'est élev à la poursuite des avions agresseurs. : Londres, 4 septembre. Six aéroplanes ont participé au raid qu a eu lieu dans la nuit. Ils se sont avancé ■ jusqu'à Chatham et ont lancé des bombe ■ sur l'ile de Thanet et sur Sheerness. Dan la réffion de Chatham, ils n'ont fait ah t cune victime parmi les soldats. Un civil . . été tué et six blessés. Les dommages ma , tériels sont légers. Nos appareils se son lancés à la poursuite des appareils enne ! mis. Nos canons antiaériens ont tiré san résultat. Le secrétaire de l'Amirauté annonce eue au émirs du raid, 107 marins ont été lue et 86 blessés. | Au front britannique ! Le communiqué britannique de la nui ; signale une recrudescence d'activité aérien ! ne depuis la nuit du 2 au 3 septembre. C. sont les Allemand» qui ont pris l'initiativ , des opérations, mais il parait 1-eur en avoi cuit : ' Les Allemande ont effectué, au cour - des deux dernières nuits, des expédition 1 de bombardement sur différents points d l'arrière - de nos lignes. Certaines d'entr ■ elles ont fait quelques victimes militaire ■ ou civiles et occasionné des dégâts à de ■ propriétés privées ; elles n'ont causé d dommages à aucun établissement milt ! taire. Un des appareils qui y ont partieip : a été abattu par nos tirs la nuit dernière Le temps, qui s'est fort amélioré, a per mis hier aux deux aviations de déployé une grande activité. Les appareils d'artil lerie ont fait beaucoup de bon travail e de nombreux clichés ont été pris. PLUS D1 CINQ TONNES D'EXPLOSIFS ONT ETl JETÉES AU COURS DE LA JOURNE1 ET DE LA NUIT SUR DES G ARES, CAN TONNEMENTS ET AERODROMES EN NEM1S. L'aviation allemande s'est mon tréc agressive. DOUZE APPAREILS EN NEMIS ONT ETE ABATTUS EN COM BATS AERIENS ET CINQ AUTRES CON TRAINTS D'ATTERRIR DESEMPARES Sept des nôtres ne sont pas rentrés. • ' W.AAA»,.— , .. Soùs la boite altenjaijde La réquisition du cuivre en Belgique Dans toute la Belgique, les Allemand .ont réquisitionné le cuivre. Ils prennen cette fois tout oe qu'ils trouvent : boites i lettres, anneaux de buffets, cadres, pla ques, accessoires et outils de bateaux, etc Le tout devait être livré pour le 20 août ; Après cette date, des gendarmes si livraient à des visités domiciliaires. A Esschen, près de la frontière, tous le 1 chevaux ont été enlevés . Dans la région de Courtrai. les réquisi tions de lin prennent des proportions fan : tas tiques. LES OUVRIERE BÊÛES 5 CDITBE STOCKHOLM f i. In manifeste patriotique du bureau é des syndicats chrétiens contre * les manœuvres de paix 9 Des membres du Bureau de la Confédé-jt ration des Unions professionnelles chré-tiennes et libres de Belgique se trou veut' hors du pays occupé. Ils ont jugé néces-e saire, pour déjouer les manœuvres multiples de nos ennemis, de définir leur atti-rade vis-à-vis du problème de la paix. C'est ce qu'ils viennent de faire dans un L" manifeste dont l'importance n'échappera . à aueum de ceux qui connaissent la vitalité ® du mouvement syndical chrétien. n La Conférence des C. P- C., écrivent les auteurs de ee manifeste, représente une par--, tie notable de la classe ouvrière belge. En ^ effet, en 1914 elle groupait 105.000 membres. 'Si on ajoute à ce chiffre dt^à imposant les st milliers de membres de nos cercles ouvriers, a de nos eerciles d'études et de nos associations agricoles, nous pouvons assurément affirmer a que l'organisation ouvrière chrétienne ■ reiiprt-sente la majorité de la classe ouvrière belge. L'attitude de cete organisation ouvrière "" n'a pas cessé depuis le premier jour de la guerre d'être nette et loyale : Partisans, loyaux et convaincus de l'union sacrée, nous avons dirigé tems nos efforts vers . la réalisation de l'idée unique : La libération de la terre patriale violée. Il suffira de citer l'ordre du jour voté encore récemment par les dirigeants sociaux chrétiens (en France! après trois années de guerre. Voici le texte : 5 « Le Bureau de la Confédération des Syndicats Chrétiens et libres de Belgique représente une partie notable de la classe ouivrière belge, résidant en Belgique non envahie, la France, l'Angleterre, la Hollande et -la Suisse. « Affirme sa confiance dans le gouvernement, expression de la volonté nationale, seul organe compétent et responsable ayant pour J mission de régler les problèmes nationaux. ) Cet ordre du jour est net. Nous avons cru que seul un gouvernement responsable est autorisé à mener des négociations en vue de la,paix avec les belligérants et, qu'en conséquence les différents partis d'un iv pays ne peuvent entamer des pourparlers de paix avec, les partis de pays ennemis. Tellp , est restée notre manière de voir. g Les signataires du manifeste constatent 1 que de leurr côté « des dirigeais socialis-tes tels que Terwagne en Hollande, Van-derveld'e en France, De Brouckère en Angleterre ont <décla,Té à plusieurs reprises e qu'il ne pouvait être question de négocia-s tions avec les partis politiques ennemis ,t aussi longtemps qu© l'ennemi occuperait le territoire » mais ils regrettent que d'autres n'aient pas eu la même sagesse et ils dénoncent comme nuisibles au bien national les appuis rencontrés chez nous nar l'entreprise de Stockholm. '' Us em ont bien le droit puisqu'ils ont eu ' à repousser eux-mêmes dés tentatives analogues : Malgré tout ce qui a été fait du côté eatba-lique neutre pour s«.rader les dirigeaints so-a ciaux chrétiens de Belgique et les engager à une acti«n en faveur .de la paix, ceux-ci sont re>Stés entièrement fidèles à la ligne de conduite qu'ils s'étaient tracée et ils sont en . fait d'union sacrée, convention tacitement et •t loyalement conclue, forts de leur fidélité. Les représentants de l'action sociale s chrétienne belge, confirmés dans leur sentiment par l'attitude des gouvernements al-' Eés à l'égard de la conférence de Stockholm, décident d'agir émergiquetnent con-~ tre toute politique antinationale qui mène-_ rait à des pourparlers de paix avec l'en-~ nemi en dehors du gouvernement. Fermes contre l'ennemi, les syndicalistes» chrétiens se préoccupent de resserrer les j liens qui les unissent aux organisations chrétiennes sociales des pays alliés Les ouvrieïs chrétiens de la Belgique, déclarent-ils en terminant, peuvent être assurés qttfen toute occasion lerus intérêts seront pris t à coeur avec la dernière énergie. Depuis le . début de la guerre nos réfugiés et nos ou-s vrierfl ont toujours pu compter sur notre ap-pui. Nous avons agi moins par des mots que 3 pa.r des actes. Des centaines d'œuvres en té-r moignent. Nous applaudi,sons de tout cœur au pa-' triotisme dont est animée cette déclaration s et nous souhaitons aux syndicalistes chré-tiens de continuer à travailler avec succès ? pour le plus grand bien de notre p^ys et s de la classe ouvrière. s ■ wvwv \ LA TAILLIS DE PS 1EI8S r Le Roi vient, d'accorder des distinctions ~ à plusieurs officiers de la marine mar-J; chande et de la marine de l'Etat qui ont \ fait preuve de courage et de dévouement ' dans l'exercice de leur commandement à la \ mer. Sont nommés chevaliers de l'Ordre de Léopold : les commandants de la marine [ die l'Etat Timmermans, Coucke et Grayet; [ les lieutenants ff. de commandants Ryez [ et Lauwerijns, de la marine de l'Etat, et le capitaine Delarue, de la marine marchandeChevaliers de l'Ordre de la Couronne : . les capitaines de la marine marchande Van Sohoonbeke, Blondé, De Herdt, Van Glabbeke, Keldermam, Prié, Nicaise, Tie-lemans, Lemmens, Potvliege, Beenemah, Vandevelde et Vermeersch. Il nous revient que cette liste rie constitue qu'une première série et qu'une nou-s velle promotion est à l'étude. | wvw» _a -, — M. ■ Patchich, président du Conseil des • ministres de Serbie, est parti pout Rome. — Dans un discours à Nuremberg, le roi de ; Bavière vient d'annnoncer que la construction du canal du Rhin au Danube était décidée ; . le canal sera accessible aux navires de 1-200 J tonneaux — L" ministre français da ravitaillement ■ vient d'établir son contrôle sur le commerce - des haricats et des pommes de terre afin d'amener une stabilisation des '••ours. Les Allemands occupent Riga !îel uni? n rien mti i susse . L'ennemi progresse vers le Nord — Coopération de la flotte allemande Bâle, 4 septembre. UNE DEPECHE OFFICIELLE DE BERLIN, 3 SEPTEMBRE, ANNONCE LA PRISE DE RIGA PAR LES TROUPES ALLEMANDES. [Port de commerce, chef-lieu du gouvernement de Livonie, à 486 kilomètres de Pétro-grade, Riga s'étend sur les deux rives de la Dvina, à 12 kilomètres de son embouchure dans le golfe de Riga. Riga compte 356.000 habitants. Son commerce avec l'Angleterre, l'Allemagne, les pays Scandinaves, la Belgique, la France est très important. Cette ville fut fondée en 1201. Elle entra dans l'union hanséatique au. treizième siècle. Gustave-Adolphe la prit en 1621 après un long siège. Charles XI en fit en 1660 la capitale du duché de Livonie. En 1710. Pierre-le-Graud s'en empara, et depuis les Russes l'ont toujours conservée.] COMMUNIQUE RUSSE Officiel. Pétrograde, 4 septembre. FRONT OCCIDENTAL. — Le 3 septembre au matin, nos armées ont évacué la ville de Riga, et après avoir détruit les fortifications ainsi que le pont de Dwixia, elles ont continué leur recul dans la direction du Nord-Est. LA VILLE DE KADLI (A 40 VERSTES DE PIERNOF) A ETE BOMBARDÉE DE LA MER PAR LES FORCES ENNEMIES. Dans la région de Ixskull, au cours' de la journée du 3 septembre, les Allemands ont élargi leurs succès vers le Nord, dans ia direction de la chaussée de Waldenroele A Pskof et dans celle du nord-est vers Krantzen. DANS LA SOIRÉE, ILS ONT ESSAYE DF TOURNER NOS POSITIONS DE DW1NSK ET REUSSI A ENFONCER NOTRE FRONT SUR UNE LARGEUR DE 13 VERSTES ; LE VILLAGE DE WAL-DENRODE A ETE OCCUPE PAR L'ENNEMI. NOS TROUPES RECULENT VERS LE NORD. DES MESURES SONT PRISES POUR ENRAYER L'AVANCE ENNEMIE. DANS LA REGION DE MILDET-REB NAK-KRANTZEN, NOS TROUPES, DEVANT L'EFFORT ENNEMI, SE RETIRENT VERS LE NORD-EST. VERS, DWINSK, VIVE ACTION D'ARTILLERIE FRONT ROUMAIN. — Dans la région ait sud du village de Slovod-Zeya, direction de Czernowitz, nous avons repoussé les attaques ennemies en infligeant de lourdeS pertes à l'adversaire. Fusillade sur le reste du front. LE BULLETIN ALLEMAND Genève, 4 septembre. Le communiqué allemand de cet après-midi rend compte avec emphase de la priael de Riga. Il s'exprime ainsi : « Après la bataille de deux jours, ld huitième armée sous le, commondement du général d'infanterie von Hutier est entree hier, par Touest et le sud-est dans Riga, qui est en flammes sur plusieurs points. « Nos vaillantes troupes ont brisé partout la résistance russe et dans leur élan impétueux ont surpassé tous les obstacles opposés par les forêts et les mqrais. « Les Russes ont évacué en grande hâta les positions de la tète de ponts qui s'étendent à l'ouest de la Duna et de Riga ; nos divisions se trouvent devant les bou» ches de la Duna. « Au sud de la grande route qui se dirige vers Waben, des deux côtés du cours d'eaut du Jaegen, de forts contingents russes ont cherché par des attaques sanglantes et désespérées à s'opposer à l'avance de nos troupes pour couvrir la retraite de la deuxième armée battue. « Après un combat acharné, les Russes ont dû céder à notre choc : nos divisions ont atteint la grande route sur plusieurs, points. « Au sud de Czernovitz, des régiments austro-honç/rois ont enlevé aux Russes une position de hauteurs opiniâtrement défendues. » Les fourberies du Kaiser Comment il tenta d'ameuter la Russie contre l'Angleterre Lors de la guerre russo-japonaise d« 1904-1905, la situation diplomatique étaii bizarre. Chacun des deux adversaires avait une alliance formelle : la Russie avec la France, et le Japon avec l'Angleterre. Or. la France et l'Angleterre étaient elles-mêmes liées entre elles par la conventior mal définie qu'on a appelée l'Entente cordiale. Aucun de ces accords diplomatiques n'eut à jouer dans le conflit russo-japonais. Mais on conçoit assez que les sympathies de la France -et de l'Angleterre allaient à leur allié respectif; l'entente angU française d'autre part devait paraître sus pecte à chacun des belligérants. L'occasion était donc remarquable pour.un gouvernement désireux de pêcher en Iftu trouble. Il s'en trouva un et, bien entendu. c« (fut l'Allemagne. L'alliance franco-russe, l'alliajice anglo-japonaise et l'entente anglo-française étaient destinées à maintenir la paix du monde. Seule, l'Allemagne menaçait cette paix; en fait donc tous ce.s accords diplomatiques étaient, dirigés contre elle. El gênée dans ses ambitions sur terre et sui mer, elle voulut rompre l'harmonie régnant entre ses rivaux. La guerre russo-japonaise fut donc exploitée par le Kaiseï et nous savons maintenant qu'il faillit réussir auprès du Tsar. En mai dernier, la Roiesskoié Slovo de Moscou a publié les révélations faites à un journaliste russe par le comte Witte. En rentrant d'Améri que où il était allé négocier le traité de Portsmouth qui mit fin à la guerre russo-japonaise, le comte Witte devint preiniei ministre; et il apprit que le Tsar et le Kaiser avaient conclu à Bjorke. dans les fjords finlandais où leurs yachts s'étaieni rencontrés, une alliance offensive et défensive contre la France et l'Angleterre. Le XX' Siècle a raconté comment le comte Witte réussit à faire reconnaître comme inexistant ce traité conclu entre souverains en l'absence de toutes formes légales. Le premier ministre russe dut d'ailleurs se faire menaçant pour obtenir cfe résultat. Aujourd'hui, ie New-Yorli Herald publie une correspondance télégraphique échangée entre le Tsar et le Kaiser vers la fin de 1904, donc pendant la guerre russo-ja-penaise, et qui lui a été communiquée pat M. Vladimir Bourtzet, le chef actuel du département des archives secrètes de Pétrograde. Ces télégrammes ont. elé découverts dans les archives privées de Nicolas II à Tsarkoïé-Sélo. Ils donnent la genèse du traité de Bjorke. Le Kaiser y excite nettement la défiance du Tsar à l'égard de la France et de l'Angleterre, en lui signalant de prétendues intrigues ourdies par le Japon à Paris avec l'appui de l'Angleterre. Nicolas II se laissa jouer. Furieux, il admit, ce que voulait Guillaume II, la nécessité d'une union de la Russie, de, la France et de l'Allemagne l'ontre l'Angleterre. Ce résultai obtenu, !e Kaiser cherche à détacher la Russie de la France : il commence par lui demander à l'égard du cabinet de Paris, le secret de ces tractations. Le Tsar promet ie silence et se déclare « tout fait d'avis que les deux gouvernements doivent'arriver à un accord permanent ». A Bjorke, le Kaiser crut bien triompher. Après l'intervention dn comte Witte Guillaume II eut rester i convaincu qu'il lui serait toujours possi-■ ble de détacher la Russie de la France. On ; comprend dès lors mieux là conduite dal : la guerre et les intrigues allemandes eni Russie elepuis 1914. Cette correspondance établit encore qu® le Kaiser, pour fermer la Baltique à l'Angleterre, n'hésita pas à proposer au Tsaj; la violation de la neutralité du Danemark, récalcitant et maître des détroits baltiques.. On constate la même absence de scrupule* qui devait, en 1914, causer le martyre de la Belgique. Grâce au comte Witte, la Russie ne suivit pas son empereur et plus tard, art grand dépit de Guillaume II, elle soutint à Algésiras la France son alliée et se retrouva à sès côtés au moment d'Agadir. Il n'empêche qu'aujourd'hui le Tsar expie à Tobolsk ses erreurs et ses faiblesses. La Russie t>e débat ians l'anarehi» intérieure, civile et militaire, et ses régiments fuient éperdius. abandonnant Riga, devant quelques divisions allemandes. Lea ex-ministres du Tsar ont à répondre, devant la justice de leur pays,de l'accusation infamante d'avoir préparé la défaite- da la Patrie. Tout cela, on le voit, est l'œuvre, du Kaiser. Tout ce que l'Allemagne toucha ; est sali et perdu. Nous le disions hier à propos de Constantin de Grèce : Nicolas!! le confirme aujourd'hui. — P. - -\WV\A . i AU FRONT FRANÇAIS Une série de coups de main heureux 14 heures. Dans la région de la ferme Hurtebise, nos feux ont brisé une attaque menée par des elétachements d'assaut ennemis qui ont suhi de sérieuses pertes sans avoir obtenu de résultat. A l'est de Sapigneul, nos reconnaissan-res ont pénétré, hier, par surprise, dans un saillant de la ligne ennemie. En Champaçpie, hier, en fin de journée, nous avons exécuté, de part et d'autre de la route de Souain-Somme-Py, un large coup de main. Nos détachements, qui avaient pour mission de ramener des prisonniers et de détruire des installations à gaz, ont pénétré dans les tranchées adverses sur un front de huit cents mètres et sur toute la profondeur de la première position ennemie. Après avoir détruit de nombreux réci-vients à gaz et fait sauter des abris, nos troupes sont revenues dans leurs lignes ramenant une quarantaine de prisonniers„ quatre mitrailleuses, un canon de tranchée et un important matériel. Sur la rive droite de la Meuse, nous avons arrêté net trois tentatives ennemies sur nos petits postes au nord du bois ■des Caurières. 23 heures. Aucune action d'infanterie. Grande acti-i vite d'artillerie dans la région de Moulin | de Laffaux entre Ccrny et Ailles et sur les deux rives de la Meuse,

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