Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 01 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3x83j39x8p/
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IWeRCREW 1er AVRIL *914 L'UNION DANS L'ACTION WNOmEME ANSICE —N« 91 ABONNEMENTS Pour tonte la Belgique On an* *• J» Six ©ois . Trois moi» •••••» S*S® Gr.-Duché do Luxemb. 20.00 Onioa postais- . • • • • 80.00 Directeur : Fernand NEURAY Editlcn (6 h.»oir) Edition (10 h. soir) Edition ^ (minuit) m ^«i m «i—mu «ii il iiir T"■ ! iiti LEXXSIECLE AN NON Œ3 Annonces orihu, petite Bgne . 6,48 Réclames (6• page), la ligne. 1.59 Faits divers corps- • » 4.00 Faits divers fin. * « » SUÛ© Béj\arations judiciaire» j> 3.00 Bacrologies , . . • » 2J00 Los annonces sont reçues •a bureau du Journal 5 centimes le numéro Téléphones 3543 et 358G Instar-are ozania in Ohristc Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles g&aSJSkBL "Ji-JW" ■ - ~ Les nouvelles destinées de l'Italie te îlffii. — » Après le cabinet Salandra, ministère d'affaires, s'annonce un nouveau cabinet Gic iîti, ministère de vigoureuse expansion italienne... Correspondance particulière du XXe Siècie •Rome, le 27 mars 1914. Yoici un tout petit fait qui éclaire toute la politique italienne. M. Giolitti quittait hier Rome pour Ca-vour. Il y a plusieurs semaines qu'il a cessé d'être premier ministre. Il n'est plus — comme le porte la carte de visite qu'il est allié déposer dans les ambassades — que l'ihon. « Jean Giolitti} député au parlement italien. » • Mais, à la £are, toute une cour d'hommes politiques s'était formée pour le saluer au départ. On y voyait des ministres d'hier et des ministres d'aujourd'hui, des députés et des sénateurs, le préfet de Rome, et une feule d'autres hauts fonctionnaires. M. Giolitti D'est pas un astre couchant... Tout s'est arrange, en cette crise ministérielle, comme il l'aivait réglé. Depuis plusieurs mois, la presse officieuse, aux yeux de lynx, avait découvert que M. Salandra serait un président du conseil très passable. M. Salandra — voyez comme tout s'arrange — avait été, tout de suite, du même avis. Avec une aisance remarquable, il s'était tranquillement détaché de M. Son-nino, l'infortuné rival de M. Giolitti, et, sans bruit, sans éclat, de la façon la plus naturelle du monde, il était entré dans la majorité de M. Giolitti. Comme M. Salandra avait préconisé la différenciation des partis, quelques-uns s'attendaient à ce qu il ne recrutât son ministère que dans le centre et dans la droite. Mais c'était compter sans une théorie qui fait présentement son petit tour de l'Europe occidentale et en vertu de laquelle la «majorité de gauche » seule a cette estampille de libéra<fisme authentique qu'un droit nouveau requiert impérieusement comme une condition de capacité gouvernementale. M. (Kolïtti doit professer cette tJhéorie. Il avait adopté, pour accentuer le ton do son cabinet, des raaiçaux de marque, voire le fondateur du parti radical. M. Sacehi. On se rappelle qu'il ne tinfcpas a lui d'y joindre le créateur cîu parti socialiste rallié a la monarchie, — M. Bissolan. àL Salandra s'est tenu dans un rayon plus modeste. Soi; passé l*y contraignait, ses idées aussi sans doute, et, par-dfessus tout, la nécessité : car le parti radical avait juré ses grands diables qu'il ne se compromettrait pas dons sa compagnie. D'aucuns prétendent que ces rqpugrrances^n'onfc rien de désintéressé. M. Salandra vi'vra-t-iT longtemps? M. Giolitti, lui, reviendra sûrement ; grâce aux hygiéniques vacances que lui procure, tous les_ quatre ans, au moment voulu, une crise ministérielle, ce septuagenaire garde une verdeur étonnante, fi durera donç, et les privilégiés de son futur ministère avec «ui. Au fait, MM. Saccîii et Credaro, les ministres radicaux dont la démission entraîna la sienne, ne se trou'vaient-ils pas à la gare, hier, pour saluer son départ fortuné et îui souhaiter un heureux retour ? M. Salandra s'est donc contenté de gauchers un peu vieillis, qui se sont hâtés d'accepter un portefeuille précaire afin de savourer une fois encore les joies du pouvoir. M.Martini en a fourni le plus bel échantillon. Homme remarquablement cultivé, plus distingué par l'esprit que par le caractère, M. Martini est un des derniers représentants de ces partis épuisés, ohez qui ranticlérica' lisme tout seuil tient lieu d'« idées avancées ». M. Martini est notamment un des plus anciens fauteurs du divorce... s M. Salandra est, au contraire, un des adversaires les plus convaincus de cette « réforme». Lorsqu'on 1902, Victor-Emmanuel 111 inclut dans son discours du trône la promesse d'une loi introduisant le divorce, M. Salandra prononça contre cette innovation dégé-nérescente un très noble discours. Il a sa part de mérite dans le naufrage où sombra cette intention malfaisante de M. Zanardelli. D'autres membres de son ministère partagent là-dessus ses opinions. Si bien que l'attelage du nouveau gouvernement tirera le « char ae l'Etat » en deux sens opposés. Déjà, même, on parle de trahison et précisément à propos du divorce, mais, au vrai, je n'en crois rien. Personne ne veut sérieusement, en Italie, risquer l'aventure de l'anticléricalisme agressif. Tout le monde sait que ce serait courir à un insuccès. L'échec pratique du projet sur l'antériorité obligatoire du « mariage civil » a été une leçon assez éloquente. L'Italie tout entière n'a qu'une pensee, qui est tournée vers la politique étrangère. Rastignac l'interprète une fois de plus, ce soir; dans la «Tribuna», avec son brio coutumier, en se réjouissant d'apprendre que l'empereur d'Allemagne et le roi d'Italie ont causé, à Venise, de l'expansion italienne en Orient. «Vers l'Orient », intitulait-il .son article; et ce nouveau drang nach osten, que Bismarck indiquait naguère à l'Autriche, résume en effet Us aspirations actuelles de ce pays-ci. . On ne les lui laissera pas oublier. M. Giolitti, en quittant provisoirement les affaires, s'est dédhargé des soucis de l'administration. Mais il ne cesse pas de gouverner, si la fonction essentielle au gouvernement consiste à créer un esprit public et à orienter les destinées d'une nation. Plus que jamais M. Giolitti s'attachera à la politique extérieure. La « Tribuna » n'annonçait-elle pas, ces jours-ci, négligemment, aue M. Giolitti préparait un voyage à l'étranger? Du jour où M. Giolitti s'est occupé active-dent des affaires internationales, il y a eu quelque chose de changé en Europe. 'Cet homme a coutume de ne révéler ses desseins a personne, mais de ne les abandonner jamais : il a laissé dire qu'il reviendrait au pouvoir avec une équipe d'extrême gauche. Peut-être : mais c'est qu'il se croira en état de la faire servir d'instrument à ses vues. Prudemment, progressivement, avec un sens admirable des réalités, le vieil homme d'Etat conduit l'Italie aux tout premiers rôles. H jouera, au besoin, les diplomaties européennes comme il a joué les partis politiques de son pays^ : et si «es derniers *e gênent Mais pourquoi (a «Tnbuna», le naele organe de M. Giolitti, fait^elle une place de plus en plus large à d'éloquents ennemis du régime parlementaire?... M. FM»'" EDITION * EfcsiBe$iro La résolution frise assez brusquement ■par M. Asquith a provoqué dans Us cercles officiels et parlementaires de Lon-! dres un très vif itonnement. Mais la crise ministérielle n'est résolue qu'en apparence. Lundi, à la Chambre des Lords, un membre du gouvernement, lord Mor-ley, s'est exprimé en termes qui font prévoir sa démission imminente.On tient plus que jamais que les élections générales sont inévitables et on les fixe au mois de juin, 1 ou au mois de juillet. On l'admet dans les rangs des libéraux, mais on ajoute qu'a-i va>it cela tous les bills du gouvernement seront approuvés et transformés en lois ' conformément au Parliament act. On en \ doute dans les rangs des conservateurs. t — Nous avons signalé les polémiques -■ austro-italiennes engagées au sujet d'une ' information qui prétait à l'Autriche l'intention de se faire attribuer le mont Low-j cen, position stratégique de première im-t portante en ce qu'elle domine Caltaro k qu'elle tient sous son canon. Il ne pour-' rait être satisfait aux désirs de VAutriche que moyennant rectification des frontières du Monténégro, d'où des difficultés sur " lesquelles il est inutile d'insister ici. Aussi ne sommes-nous pas surpris de lire dans i le Freindenblatt, organe du ministère des 3 affaires étrangères, une note disant qu'il t n'y a jamais eu de négociations engagées 1 entre l'Autriche et le Monténégro au su-jet d'une rétrocession du mont Lowcen. î Les polémiques sont donc oiseuses. — Depuis lundi les relations diploma-' tiques sont reprises entre la Grèce et la Bulgarie. Le nouveau ministre du Bid- - garie, M. Radeff, est arrivé à Athènes - dimanche soir et a été reçu l:mdi par le . ministre grec des affaires étranger es .XJne î partie de la presse grecque prend texie - de cette reprise pour affirmer les senti-; ments pacifiques de la Grèce. i — Le gouvernement français a repris ' lundi, devant la Chambre, la thèse qui consiste à incorporer dans le budget de I IÇ14. les projets fiscaux relatif s à l'impôi 3 général sur l'ensemble des revenus. Il aura gain de cause à la Chambre, mais il ! est certain que le Sénat ne le suivra pas. D'où la conséquence qu'il sera procédé » aux élections générales sans que le bud-5 gel ait été voté. On remarque que c'est \ la première fois que se réalise pareille t conjoncture. — l L'OBSERVATOIRE î Uccle, mardi matin. Une -dépression ayant son centre, voisin de t 748 znm. au nord-ouest des Shetland, s'étend ; sur le nord des Iles britanniques et de la mer i du Nord et le sud de la Norvège: le reste de - l'Europe est couvert par une aire de forte pres-i sion, dépassant 775 mm. sûr l'Allemagne du 5 Sud. la Suisse, l'Italie, l'Autriche-Hongrie, les Balkans et la moitié méridionale de la Russie. (Le baromètre descend sur le nord et l'est de la mer du Nord, le Danemark, le nord de l'Allemagne, la Baltique et la presqu'île Scandinave, ainsi que sur le golfe de Gascogne et le - nord-ouest de PEspagne; il monte partout • ailleurs. i- Le vent est modéré d'entre sud-oufrst et ouest ;, sur nos contrées, où la température est com s prise entre 8° et 15°. i,. Prévisions : vent sud à sud-ouest, modéré; , beau. ^ LE XXe SIÈCLE , est lu pour sa RUBRIQUE ©PORTIVE I comme pour ses ° INFORMATIONS ET SES ARTICLES POLITIQUES ET LITTERAIRES t | |, i,," LES NOUVELLES Le a Journal du Gongo » n'est inspiré directement ni indirectement ( par le département des colonies — nous dit , une communication de ce département, à , qui nous en donnons acte bien volontiers. , Les chèques postaux En vertu d'un arrêté royal en date du 27 ] ( février 1914, les modifications suivantes sont apportées au service des chèques et virements postaux, à partir du 1er avril 1914. I. Le dépôt de garantie à verser sur cha ;ue ' conuîte est abaissé à 50 francs. , lî.Le droit proportionnel afférent aux pré- , lèvements en espèces (chèques au porteur et -assignations) est réduit à 1/20 pour mille,soit ! à 5 centimes par 1,000 francs. , III. Les envois adressés par le public ait , Bureau des chèques postaux à Bruxelles bé-, néficient de la franchise postale. A l'Ecole catholique d'&duSies • ""La distribution des prix et la remise des , diplômes auront lieu dimanche prochain, J 5 avril, à 2 h. 1/2, en la «aile des RIv. PP. J é- <} suites, 14, rue des Ursulines. Les personnes qui disposeraient de livres de prix, dont souvent elles ne savent que . ( . faire, sont priées d'en avertir le directeur,, , M. Joseph Goffm, 64, rue du Tyrol, qui se ' ' chargera de les faire prendre. ( Nous recommandons vivement la belle ] ' oeuvre de nos étudiants à la générosité de | ( : nos lecteurs. 1| >—O— i : La Société d'Etudes beigo-japonaise ' a tenu son assemblée générale lundi, sous la ! . présidence de M. le baron Constant Goffi- J net. ^ } Au bureau siégaient, aux côtés du prési- ] • deut : M. Moroï, chargé d'affaires du Japon; M. le baron Capelle, M. Canon-Legrand, M. . Dejardin, JVI. Yamanaka, M. Halot et M. le ( r major^ Pontus. , , , i Après une allocution très écoutée du ba- 1 ■ ron Goîfinet, le major Pontus a présenté à , r l'assemblée le rapport annuel. Il a annoncé r que ta Société avait organisé, dans les rau-, sées commerciaux de Tokio, ae Eioto et de Nagoysa, une section belge dans laquelle nos principales firmes ont exposé. Il émi£ le vœu • de voir les gouvernements belge et japonais conclure un nouveau traité de commerce, ; jjour remplacer celui de 1896 dénoncé en I ; 1911, lors de la mise en vigueur du nouveau tarif douanier. _ ' Le baron Capelle félicita le major IPontus de son intéressant rapport et exprima toute ; la Sympathie du département aes Affaires i étrangères pour la « Société d'Etudes belge-japonaise ». Nos relations avec le Luxembourg • En vertu d'une conventio.n conclue •] ' l'Etat belge et la direction impériale des , chemins de fer en Alsace-Lorraine, qui ex-L ploite le réseau ferré Guillaume-Luxem- « j bourg, le service des trains de voyageurs [, et de marchandises sur la ligne de KJein- |. bettingen à Luxembourg sera assuré, à partir du lor mai, par le personnel du Guil- \ laume-Luxembourg, à l'exception toutefois , des trains express qui continueront d'être j desservis par Te personnel dcTEtat belge. :j î Jusqu'ici, le service de la traction sur ] r cette ligne était fait exclusivement par l'ad- , i ministration belge. , ] Musique sacrée j 5 Rappelons que demain, jeudi 2 avril, à , . 2 1/2 heures, à la salle Patria, Dom Van- , î deur, prieur de l'abbaye du Mont-César,fera ; • une conférence sur « l'âme du plain-chant ». . ' Cette causerie sera suivie d'une audition de j [ musique sacrée par la « Gregoriana ». , La fête est organisée au profit des missions ; t de Marie-Immaculée. S. Em. le cardinal . Mercier, désireux de témoigner ses encou- j ragements aux organisateurs, a promis d'y , ; assister. Ce sera une manifestation artistique , de premier ordre qui réunira toute la haute < société de Bruxelles et les amateurs de mu- , sique sacrée. Cartes en vente chez le concierge de Pa-tria, 5, 3 et 2 francs. Les meilleurs câbles et fils électriques Le plus grand stock et les plus bas prix. ( J G. ïïiroux & 0°, 7, square de l'Aviation, Bruxelles. A bas les mouchards! ■ ■ ' 0»%<0>%1Q La jolie organisation de l'espionnage so-] cialiste, sous le couvert d'un vaste pétition-: nement pour le S. U., ne rencontre guère de ^ défenseurs. En revanche, les honnêtes gens ne lui ménagent pas les témoignages de leur juste estime. La Fédération démocratique chrétienne 'vient de placarder sur les murs de l'arron-; ' dissement de Bruxelles l'affiche suivante : t ELECTIONS LEGISLATIVES D<E 1914 A BAS LES MOUCIHARDS l ' Le parti socialiste organise en ce moment dans tout le pays un soi-disant pétitionne-" ment en faveur du S. U. pur et simple «à p 21 ans. Ce pétitionnement n'est que le prétexte dont les socialistes se servent pour s'introduire dans tous les ménages et faire x œuvre de mouchardise. En effet, leurs propagandistes sont munis de fiches sur lesquelles ils mentionnent toutes espèces de renseignements concernant la personne visitée. De cette façon, ils espèrent connaître : 1° si cette personne se fournit ' à une coopérative socialiste; 2° de quel syn-| • dicat elle fait partie ; 3° quelles sont ses opi-' [ nions politiques, quels journaux elle reçoit, j etc., etc. ! ! ! 1 ! [ Des journaux ont publié la photographie ' de ces fiches et la presse socialiste en a [ j avoué l'existence. ' j O'est l'organisation par le parti socialiste , j de l'espionnage le plus ignoble. C'est l'orga-[ i nisation d'un vaste systeme de tracasseries ' î et boycottage contre tous ceux, ouvriers et bourgeois, qui refuseraient de ï>lier devant leurs prétentions et leur tyrannie. Hommes libres, vous flétrirez avec nous , ces procédés indignes d'un parti qui se res-. pecte. Vous refuserez de vous prêter à ces procédés inquisitoriaux en recevant comme . ils le méritent ces espions de Marianne 1 ; A BAS LES CASSEROLES 1 | On peut se procurer cette affiche, au prix de 30 centimes l'exemplaire, rue Locquen-ghien, 26a. ; La vie universitaire à Louvain igt < M. SOURIAC A PARLE aux ETUDIANTS 1 DE LA FEDERATION WALLONNE : > (Correspondance particulière) Louvain, le 30 mars. La Fédération Wallonne a eu la bonne fortune d'entendre, lundi soir, à la Maison des; JifcBd'mnts, le président de la Jeunesse catho-"iique française. M. Souriac y a apporté le \ salut de la France catholique à la Éelgique " \ chrétienne, fière de son patriotisme et ae sa ' ; foi. Un mouvement s'est levé, dans cette ' j vieille France, pour constituer au-dessus des ".partis politiques une élite qui se joignît en b -, un même bù.t d'apostolat religieux et social. [ « Les églises de France ont besoin de saints, 1 - disait Maurice Barrés, et c'est forts de leur 51 fidélité parfaite en leur mère commune 'l'Elise, que cette jeunesse nouvelle s'est * dressée. Elle a voulu, en des "ce r oies disséminés un peu partout, approfondir ses «raisons de croire » ; elle a voulu aussi, avec le dogme fondamental, savoir quelles en étaient les applications sociales, si bien exprimées 1 dans les grandes Encycliques; elle a voulu " enfin faire rayonner sa Foi, consciente de la 1 responsabilité qu'elle a de faire respecter et • aimer la Vérité. Telle est ia raison d'être du ' groupement de la Jeunesse catholique française. Le comte de M un le fonda en 1886. ' Peu à peu, mais persévéramment, il s'est ' agrandi aujourd'hui en 3,600 cercles comptant plus de 135,000 membres, issus de toutes les r classes sociales, pleins de cet enthousiasme J qui, se révélant dans la belle parole de leur J chef, a soulevé l'enthousiasme de? étei&airea " catholiques belgefe. < LE XXe SIÈCLE est 1© moins cher des grande, quotirlîene belges ilimstx'és. A Saint-Lazare A L'HEURE DU THÊ Par FORA!IV - — mt, (juuuajnon juur^st iteuu me voir, on J a coffré. (Figaro) CHRONIQUE DU JOUR -»o« CHAMP DE BATAILLE SOCIALISTE En cette fin de mars, nos plus glorieux sénateurs socialistes, les citoyens Lafontaine, Vinck et Hallet, ont flétri en termes indignés les horreurs de la guerre, les massacres d'hommes par d'autres hommes. Il s'agis sait, nous l'avons dit, de protester contre le projet de loi assurant la conservation du champ de bataille de Waterloo. Cette noble expression du pacifisme socialiste, cette haine philanthropique pour les , massacreurs, cette crainte de conserver poulies yeux des générations futures le souvenir d'une tuerie historique, auraient arraché des larmes aux moins sensibles. Dans le même temps, les socialistes célébraient solennellement l'anniversaire de la Commune. Ils allaient, en cortège, porter des couronnes au mur des Fédérés!... Il ne veulent point que l'on perpétue le souvenir d'une grande bataille _ qui fut l'un des principaux épisodes de l'histoire. Leur vertueux pacifisme et leur respect de la vie humaine exigent cette prohibition. Mais qu'on leur parle de la Commune, de ses lâches tueries, de ses massacres d'otages sans défense, à la bonne heure 1 Voilà qui est beau, humain et fraternel î La conservation de la plaine où chargèrent les cuirassés de Ney, où le dernier carré de la vieille garde mourut plutôt que de se rendre est, aux yeux de nos_ Vinck et de nos Hallet?une propagande nuisible pour des idées homicides. La célébration des massacres, des assassinats en masse, des incendies et autres nobles pas.se-temps des communards est une propagande saine et louable destinée à perpétuer le culte des beaux sentiments de fraternité humaine. Avant de s'adonner au pacifisme, les bons socialistes feraient chose sage en se purgeant de quelques-uns de leurs procédés et en reniant quelques-unes de leurs affections. »Oi- PATRIOTISME... Le citoyen Demblon ayant mis en doute- le patriotisme du gouvernement et le («Bien 'Public » ayant jugé utile de défendre ce dernier contre un tel agresseur, lVEtoile belge» rappelle notre confrère à,l'ordre.Elle donne un petit cours de patriotisme comparé : nous né pouvons résister au plaisir d'en exposer la thèse principale à l'admiration de nos lecteurs : « Comme il y a fagots et fagots, écrit^elle, mardi, il y a patriotisme et patriotisme. Il y a un patriotisme qui sert _ la patrie par des phrases retentissantes, mais qui combat toutes les réfoxmes nécessaires à la défense nationale, fl en est un autre qui ne chante pas de^ cantates, mais qui ne cesse de signaler les défauts et les lacunes de notre organisation militaire. Nous préférons ce dernier Probablement, notre confrère a fait un pari. Il a parié, sans nul doute, de battre le record de l'aplomb, fît, ma foi, il {aie tout ce qu'il peut pour gagner son pari. A qui donc s'applique-t-elle sinon aux amis de l'«Etoile» et à l'«Etoile» elle-même, cette magistrale définition du patriotisme de ceux qui servent la patrie par des phrases retentissantes, mais combattent toutes, les réformes nécessaires à la défense nationale 1 De quoi donc leur patriotisme a-t il doté la défense nationale 1 D'un homme 1 d'un fusil? d'un sou? Point. De quelques bruyantes interpellations — qui sont la forme parlementaire la plus -perfectionnée de la cantate, avec soli et chœurs — de critiques continuelles et de discours inutiles. Au vote, la plupart des députés libéraux ont rejeté les réformes qu'ils demandaient eux-mêmes et les membres de la gauche qui en ont voté les charges se sont empressés de refuser les ressources financières nécessaires. Leur presse et leurs associations politiques distribuèrent à ces héros d'unanimes félicitations. Si bien qu'il n'est pas aujourd'hui un seul député libéral qui puisse revendiquer l'honneur d'avoir fait autre chose que de combattre les artisans de la défense nationale ou de s'être sauvé, à toutes jambes, devant les responsabilités électorales. Toyfc œêe&e- ?'«Etoile ^ conserve quelque pudeur. Elle ne prétend point à ^'excessifs j lauriers. Son patriotisme se borne à ne pomt chanter de cantates et à signaler sans cesse les défauts et les lacunes de notre organisation militaire. C'est là le rôle fécond du perroquet de la fable. — Messieurs, disait-il, ajprès s'être un peu gratté la tête, messieurs, je siffle bien, mais je ne chante pas. Si les sept millions de Belges étaient animés du patriotismetle 1' « Etoile », y abstenant de cantates et se bornant, pour assurer la défense du pays, « à signaler les défauts et les lacunes » de l'cèuvre d'autrui, nous serions propres! ——»o« LEURS 8ÉVUES De la « Gazette » cet écho qui amusera nos lecteurs catholiques : « On a pu voir hier les* groupes compacts de communiants et de communiantes, escortés de leurs parents, venus pour voir la capitale. Car dimanche, dans presque tous les villages, on a célébré la communion solennelle. Il ne semible pas que les nouvelles règles édictées par le Pape aient été suivies. Une fois de plus, la tradition a eu raison. » La «Gazette», dans son ignorance des questions religieuses, ne se doute pas qu'en écrivant cela elle prouve exactement le contraire de ce qu'elle voulait affirmer. Notre confrère ignore qu'il s'agit ici de la communion solennelle instituée par Sa Sainteté Pie X et non plus de la première communion d'autrefois. »o« PAROLES OE BON SENS Ce sont celles que Mme veuve Alphonse Daudet vient d'adresser à un journal parisien en réponse à une enquête sur le suffrage des femmes : « Au risque de vous paraître bien arriérée, écrit Madame Alphonse Daudet, j'avoue que je . suis contre de vote féminin, rêvant pour la femme la vie du foyer et d'inté-, rieur, les tâches simples qui appuient et perpétuent la famille. Plus la femme vivra chez elle et pour le cercle étroit de ses affections, plus la famille prospérera. Et si l'on m'objecte qu'il y a des femmes isolées, sans mari ni enfants, je dirai qu'alors il y a les œuvres de charité et de solidarité qui pourront combler leur isolement ou leur oisiveté et leur procurer un bonheur que ne leur donnera jamais la vie publique. Puis, pour voter il faut connaître^ les candidats, alors ce sont les clubs, les réunions politiques, les vaines discussions pendant lesquelles le foyer restera désert, abandonné, annihilé. Ah ! monsieur, pardonnez-^moi, mais je n'ai rien d'une suffragette ». La mort du fermier B BI B t L-5&3 6PJ?S laiB^I I __ ,o«_ Jan Verblaere, le fermier du Zavel, est mort a.vant;hier; il avait 78 ans. ; Ainsi qu'il le faisait chaque dimanche de-; puis son enfance, il avait assisté, dimanche ■' dernier, à la grand'messe, en l'église de son q village, distante de sa demeure de plus d'une-lieue. Et comme chaque dimanche égale-' ment, il s'était attardé, au retour, dans un petit cabaret établi à. mi-route. Une demi-douzaine de vieux de 6on âge s'y trouvaient déjà ; ils avaient coutume de s'y réunir ce g jour-là autour du poêle pour entendre 1a- lec-r ture du journal local que leur faisait le seul d'entre eux qui sût lire. Cet homme lisait lentement, après avoir déplié le journal sur l'unique table, en suivant chaque ligne avec son doigt de peur de se tromper. Car il a n'étq^t familiarisé que tout juste avec l'Jm-.. primé et avouait sans détour qu'il ne comprenait clairement ce qu'il lisait qu'en li-sant à voix haute. Sa science approximative n faisait d'ailleurs admirablement l'affaire de ses auditeurs qui s'étaient entendus il y avait longtemps pour lui payer à tour de rcle chaque Semaine un uitzet en témoignage de leur satisfaction. L'après-midi Jan Verblaere, profitant , d'une éclaircie entre deux averses, s'en fut voir dans les champs si la terre, bientôt, serait assez ressuyée pour la plantation des l pommes de terre. 11 rentra en frissonnant, ^ ne dormit pas de la nuit et quand il se leva ^ a.u premier chant du coq, un vertige l'ayant " pris, il roula évanoui au pied de son lit. 11 n'avait jamais été malade et. quand il eut repris ses sens, tout d'abord il ne com-^ prit rien à ce qui lui arrivait. La journée se passa, longue et triste; avec le soir vint 1a " fièvre, puis le délire. Âu matin, le fils aîné se rendit au marché du village et, en pas-sant avertit le médecin. Celui-ci arriva et _ d'un seul coup d'œil jugea la situation : . l'homme était perdu. Les gens de chez nous n'ont pas peur de la mort et je les en estime davantage. Ils sont fermement convaincus de l'existence d'une autre vie et leur esprit simple ne s'at-5 tarde point aux comment et pourquoi ai i nous puisons la terreur du grand voyage. j Les médecins qui le savent n'ont pas besoin ï de recourir à des subterfuges peur rensei-3 gner les malades sur leur situation. — Jan? dit le docteur simplement, vous r avez toujours été un bon clirétieij. Vous êtee. - gravement atteint. $i vous voulez, tout à l'heure, en m'en retournant, j'avertirai !e curé. ' — Soit, répondit le moribond. J'ai fait * mon temps ici bas. Il y en a beaucoup qui ne ^ vivent pas aussi longtemps que moi. Qu'il en soit ainsi que Dieu veut. I Le prêtre arriva vers la chute du jour et, s dans la nuit, «Tan Verblaere rendit l'esprit. , ... *e'* Ses funerailles ont eu lieu ce matin et fy ai assisté. 1 La cour de la ferme a été balayée avec 3 soin. Elle est triste et morne. Les animaux: - sont prisonniers dans leurs étables et mu* gissènt d'ennui. Les chariots, les instru- c ments aratoires ont été remisés dans quelque ' coin. Les volets du c«rps d'habitation sont 3 clos. Mais la porte est large ouverte et, de 5 la route, on distingue le -cercueil, posé à s même le sol, entre «eux cierges allumés. ] Quelques parents, quelques amis arrivent. 5 Les femmes, presque toutes encore vêtues de Iranbique manteau à capuchon, entrent 3 seulej3 dans la maison mortuaire et vont " grassir le groupe qui entoure 1a veuve en j larmes. Les hommes, avec l'allure gauche " des paysans endimanchés, vont se ranger sous un hangar — car la pluie tombe à tor- * rents — et attendent, placides, sans échaa-\ ger une parole. 1 Le moment du départ va sonner. 3 Un serviteur vient se ranger devant la grande charrette à quatre roues, attelée de deux chevaux, sur laquelle pendant un demi-3 siècle, le vaillant travailleur entassa joyeu-" sement le foin et le blé mtirs. Les hommes, " sous le hangar, se concertent des yeux, puis 3 quatre d'entre eux s'avancent, enlèvent le 5 cerycueil et le hisser^ sur le char. Quatre " femmes en capuchon noir y montent ensuite et s'installent aux quatre coins. Ce sont les 3 pleureuses »; antique survivance des siècles * ! disparus, mais des pleureuses chrétiennes 1 qui tout aussitôt commencent d'égrener dé-3 volement leur chapelet tandis que le drap funèbre est soigneusement disposé pour faire au défunt un cortège décent. 1 Avant qu'on se mette en route i! reste un rite encore à accomplir. Sur la tablette d'une 1 fenêtre, dans un bénitier, trempe une bran-s che de buis. Le fils aîné s'en sert pour as-pergér les chevaux qui, sans cela, « refuse-" raient de mener leur maître au cimetière ». k Et quelque souvenir intime surgit sans doute, J à l'appel de ce geste, en son esprit, car il éclate tout à coup en longs sanglots... tCARLOTTI. < ■ — 1 ■ LK8 Prochaines élections législatives LA DISCORDE CHEZ LES LIBERAUX TOURNAISIENS i Le torchon continue à brûler chez les libéraux tournaisiens et on l'a bien vu à la réunion i tenue dimanche par l'Union libérale progressiste.On y a assisté à une nouvelle bagarre entre , partisans et adversaires de M. Roger, l'ancien député évincé au poil par M. Paul Emilie Jan-' son. M. Roger ayant donné sa démission des 1 fonctions qu'il occupait au sein du bureau, il a expliqué qu'il avait donné cette démission pour protester contre -l'attitude du .bureau lors de l'organisation du poil et de la présentation des candidatures. ; Naturellement ce fut l'occasion d'un nouvel i échange de propos aigres-doux qui mettent en ; lumière l'admiraible union des libéraux tour» naisiens à la veille de la bataille électorale. CHEZ LES CATHOLIQUES DE TONCRES-MAESEYCK On nous écrit de Tongres : «Nos amis mènent avec entrain la campagne électorale. Après la magnifique réunion de dimanche 22 mars à Tongres et les nombreux meetings tenus le jour de l'Annonciation dans presque toutes les communes du canton de Bilsen, nos infatigables mandataires, -MM. le ministre Helleputte, Gieten Deploige et Meyers ont poursuivi dimanche dernier la tournée électorale dans le canton de (Looz. Après la grand'messe, M. le comte de Bor-ghraeve ouvrit le premier meeting devant les nombreux électeurs de Marlinne et de Roclenge-Looz. . A Hecrs, dans la salle de fêtes de M. Der-i wael, même affiuence, à la réunion présidée par M. le vicomte Desmaisières, sénateur, as-*

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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