Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 07 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1v5bc3tz0p/
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I J PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone s Central 33-G4» PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal o Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole p>our Paris., HH i LE XX SIECLE ■LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28tef Téléphone s 6'4i Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — •. 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays . 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Femand NEURAY LES IDEES QBI MARuflEIT... j g: Des idées pour lesquelles nous com- c battons depuis longtemps sont enfin à d la veille d'être réalisées. Non pas en Bel-gique, pas encore ; mais en Angleterre P et en France. On ne nous en voudra a pas d'attirer l'attention de nos gouvernants sur cette expérience. t M. Painlevé, ministre de la guerre s de la République française, a récem- l ment entretenu la Chambre de son dé- | sir d'industrialiser les travaux militai- i res du front. Dans le Petit Parisien du I 5 août, M. le député Faisant — un beau nom pour un homme d'action — auteur du projet accueilli par le ministre, expliquait les raisons de son initiative. Il ne s'agit pas de critiquer la science ni le dévouement des officiers du génie qui organisent et dirigent les travaux dans la zone des armées : construction des routes, déchargement des bateaux, etc. Il s'agit uniquement de donner à ces travaux une organisation industrielle, de les soumettre à la direction d'industriels compétents et capables, n d'en assurer l'exécution avec le mini- a mum de dépenses et le maximum de rendement. Or cette compétence, ni les à fonctionnaires civils ni les officiers ne £ peuvent la posséder : ce n'est pas dimi-nuer leur mérite que de le dire. Elle Cî est le fruit de l'expérience, industrielle. Seuls sont en état de l'acquérir les hommes qui ont gouverné, à leurs risques m et périls, des entreprises dont ils avaient p la responsabilité personnelle. Chacun tison métier, disait la fabuliste. Organi- d' ser le rendement et la production n'est pas le métier de tout le monde. Mieux a< vaut par exemple pour construire des L' routes, rapidement, pratiquement, à bon marché, un bon entrepreneur que |! tous las ingénieurs de la terre. * m M. Faisant a constaté de visu que six m ouvriers civils suffisaient pour faire le ui travail accompli par toute une compa- gs gnie routière, à l'effectif de 130 hom- *e mes ! Idem pour l'exploitation des fe- r{ rêts, idem, pour le déchargement des bateaux, idem pour la construction des écluses. L'indûstrialisation ferait récupérer, assure-t-il, 100,000 hommes à l'armée française. Inf.crmé.„d.e ces, cons- si tatations et rallié aux conclusions de principe déduites par M. Faisant, M. le fe ministre de la Guerre a consulté le Syn- B dicat des Entrepreneurs. Lecteurs, faites 01 attention, s'il vous plaît, à la proposi-'tion faite par ce syndicat au ministre. " Vous y reconnaîtrez les grandes lignes de l'œuvre des « Magasins de l'arrière », créée en Belgique, l'année dernière, a£ pour nos soldats et leurs familles, par ci un industriel avisé et désintéressé. si Le Syndicat des Entrepreneurs s'est d' déclaré prêt à entreprendre en régie m tous les travaux de la zone des armées aux conditions suivantes : remboursement sur bordereaux justificatifs des prix des travaux exécutés avec une ma- n" joration de 5 % pour frais généraux et C,E une autre, de 5 % également, pour bé- ![j néfices !... fJl Telles étaient exactement les condi- à. tiens du directeur général des Magasins de Varrière, avec cette différence cepan- E dant : M. Victor Dumon majorait de 5 % seulement, pour frais de direction, le prix coûtant des marchandises achetées par les Magasins, et il s'engageait à répartir entre des œuvres militaires ^ tout le bénéfice éventuel de l'entreprise. Mais on ne l'a pas .compris. Après avoir fonctionné admirablement, les Magasins ont été désorganisés. On com- A mence à éprouver les conséquences du changement de direction qui, de purement industrielle, est devenue administrative. Les denrées se font rares, les prix augmentent, les intermédiaires in- ^ terviennent, et c'est le consommateur, humble mortel, qui paie les frais de l'erreur. Compétence, spécialité, industrialisation : voilà les lois de la guerre. Ce seront, demain les lois de la paix aussi. Il faudra qu'on y vienne. La France y , vient pour les travaux de la zone des armées. L'Angleterre y est venue pour V le ravitaillement et pour le contrôle des 'u vivres. Nous ne réclamions pourtant pas ^ de droit d'auteur, il y a un an et plus, ^ quand nous invitions respectueusement J-le gouvernement belge à s'assurer le concours d'industriels et de commer- re çants assez riches et assez patriotes pour être désintéressés, assez intelligents d'autre part pour se soumettre, à la con- & dition que leur liberté de direction fût e/ entière, au contrôle de l'Etat. Ie Utilisation des compétences particu-lières sous le contrôle de l'Etat : il sem-ble que c'est dans cette voie que beaucoup de bons esprits cherchent la solution des problèmes de demain. Nous le disions il y a quelques jours en exposant les grandes lignes d'un projet relatif à la navigation intérieure, soumis au gouvernement par des Belges à qui les questions de batellerie sont depuis longtemps familières. Commanditaires et contrôleurs, l'es Pouvoirs publics obtiendraient les pîus^récieux concours et l'Etat serait, protégé contre l'incompétence de M. Lebureau, souverain ano- ^ nyme et d'autant plus absolu. Or, dans ,, un autre article du même Petit Pari- ' sien, un industriel bien connu termine er l'exposé d'un projet relatif à l'établissement, après la guerre, d'une monnaie se 1 internationale, en préconisant la création de sociétés énormes, formées avec .«• LE CONCOURS ET LE' CONTROLE DE L'ETAT pour la captation et le transport des forces, la construction de 0m- canaux, ports, routes, etc., etc.- Cet in-n à dustrie! a fondé et dirige une merveii- 1,1 Bel- leuse usine de guerre. Nous ne sommes » îrre pas médiocrement fier d'être d'accord I* ,dra avec lui. t yer- AJAX. J DANS NOTRE CORPS DIPLOMATIQUE E :Q le 6 j. Le « Petit Parisien » annonce que M. .Tu- | [_ les Destrée, député de Charleroi, va être >s nommé ministre de Belgique à Petrograde. d Noms croyons pouvoir confirmer l'exactitude de cette information. de •ni; Reurisedel'activiteacrience DANS LES FLANDERS çyj *5-^ «wLS. Aïtï#' a* «ÙM» «Si Vtw ^gfy >©**£6! iLM UJ UU Ul DANS LES FLANDRES ce $jg>o ùe COiVJPvîîJNïQllES BRITANNIQUES a i- s< 13 heures. e; > L'ennemi, qui a de nouveau attaqué, la 11 , nuit dernière, vers Hollebeke, a été rejeté n - avant d'avoir pu aborder nos iignes. ; Une autre attaque aiiemande, eîfeciuée u ; à ia faveur d'un vicient barrage, contre , nos positions de Woestoheke, a égaiesnent ? ' échoué. [ Un coup de main ennemi a été repoussé, 0 cette nuit, à l'est d'Epefty. " • 21 heures 20. s L'ennemi a tenté, ce matin, un coup de ' main sur nos tranchées au nord d'Arieux. p - pris sous nos feux d'infanterie et de ini- b ! {railleuses, il a été rejeté avec pertes avant a d'avoir pu afeorder nos lignes. d ^ Nous avons légèrement avancé notre ligne ti aujourd'hui au sud-ouest et à l'ouest tîe a . Lens. I le Hier, après plusieurs jours d'inaction dus d | au mauvais temps, nos pilotes ont repris c; ' avec succès leurs expéditions de bombarde- b ment et autres travaux. Cinq appareils en- c tiemis ont été abattus en combats aériens, k 1 un d'entre eux a dû descendre dans nos lignes, trois autres ont été contraints d'at-terric désemparés. Un des nôtres n'est pas . rentré. COMMUNIQUES FRANÇAIS d ' P 14 hsures. y. Ers Belgique, aucun changement dans la r< ■ situation. » — tî Des tentatives allemandes à l'est de la : ferme Noisy,- dans la région au sud de la p . Boveile, au bois d'Avocourt et en Aisace, te , ont échoué sous nos feux. v La lutte d'artillerie a été par moments n; assez vive dans ces différents secteurs c< a 23 heures. P Rien à signaler en dehors d'une activité 41 assez marquée des deux artilleries en î1 Champagne, dans la région des Monts et r sur les deux rives de la Meuse notamment dis les secteurs d'Avocourt et de Louve- ^ mont. s< COMMUNIQUÉ BELGE £ Au cours de la nuit, activité de l'artïile-rie ennemie vers nos voies de communs-cation. Tirs à obus à gaz dans la région de RamscapeSîe. Combats entre patrouilles „ au sud de Dixrrsude. Buant la journée. £ quelques projectiles en différents points J, (ki front. ri ENORMES SASRIFICES ALLEMANDS n POUR REPRENDRE LE TERRAIN ei C( Le fait le plus saillant depuis le déclan- di chement de l'offensive, est la prodigalité vi LA REPONSE [ dis roi Albert au roi George fi Voici le texte de la réponse du Roi Albert R . au télégramme que le Roi George lui avait A adressé à l'occasion du 3° anniversaire de jx l'entrée en guerre ; • p" Sa Majesté le Roi ^ Buckingham Palace Londres. g Je remercie Votre Majesté de Son cha- bi leureux télégramme. La nation belge, qui n'a jamais cessé de placer sa confiance dans l'aide du -peuple britannique, est pleinement persuadée que les S1 grands efforts déployés par les armées 81 de Votre Majesté et par celles des nations amies, assureront complètement la ^ restauration et l'indépendance de la Bel- le gique. V£ Le nouveau et précieux témoignage d; d'amitié que nous donne Votre Majesté l'f affermira encore notre foi absolue dans ^ les destinées de notre pays et notre résolution de lutter jusqu'à son entière libération. ALBERT. p, —,— -VWVVV , le Une nouvelle Déclaration S1 DE GUERRE g ai fr La République de Libéria contre ri l'Allemagne Après un vote unanime de l'Assemblée » législative, le gouvernement de la République de Libéria a déclaré la guerre à l'Allemagne. Les sujets allemands ont été aussitôt mis en détention. Ils seront embarqués i bord d'un croiseur allié. avec laquelle te prince Ruprecht a sacrifié ses troupes. Les réserves ont été jetées en masse dans la fournaise, mais en vai. a II est évident que la tactique du haut com-■é mandement allemand est de tenter de résister à fond sans égard aux pertes de ma-;e tériel humain. ',e On dit que Hindenburg avait donné1 l'or-.jt dre de reprendre coûte que coûte tout le terrain perdu. Que cet ordre ait été donné £ ou non, il est ceirtain que les Allemands ' n'ont eu auicum succès et l'événement principal de la journée fut la réoccupation de Saint-Julien. 'e L'artillerie ennemie a fait une forte dé-<• pense d'obus à gaz, mais son pointagj est '■ bien inférieur à £e qu'il était il y a trois ans. Le haut commandement ennemi a donné des ordres sévères pour punir cer-|8 tains flottements constatés dans les rangs ;6 allemands et pour empêcher le reno-nvel-1 lement de certaines défaillances. Nombre is de prisonniers expliquent qu'ils .ont été' is capturés, faute de soutien de la part des 3- bataillons tenus en réserve dans ce 'but i- et qui ont refusé de se risquer à travers 3, les tirs de barrage anglais. I LE BEAU TEMPS REVIENT... is Front britannique, G août. Le soleil a reparu sur la plaine des Flandres et, avec lui, est revenu l'espoir de reprendre les opérations au point où le mauvais temps nous avait obligés de les inter-a rompre. Les avions ont repris l'air et l'ar tiKcïie sôît'trav ail dé"préparation; a A quelque chose malheur est bon. Cette a pause imposée par le temps n'aura pas cer-tainement été fâcheuse à tous les points de vue; elle nous aura permis par exemple de s mettre au point certaines préparations, de connaître, e;n prenant, violemment contact avec lui, les dispositions de l'ennemi, dispositions matérielles et morales aussi, de è tirer des combats livrés le 31 des enseigne*-n ments éminemment profitables tant pour la ,t troupe que pour le commandement. On ob-jectera que ce même raisonnement vaut S'.our l'ennemi, mais à supposer qu'il en soit ainsi,qu'est-ce à dire sinon qu'à l'heure présente, nous assistons à un nouveau match de vitesse dans la préparation des futures opérations ? V En attendant, l'activité est générale sur tout le front. Entre Saint-Quentin et Lens. l'ennemi a tenté ces jours derniers quel-lo ques opérations offensives qui ont tourné à sa confusion. Plus au Nord, ce sont les ■s britanniques qui demeurent nettement offensifs. Une armée qui n'a joué aucun rôle dans les opérations de ces jours der-, niers n'a pas abattu moins de -G?' appareils ennemis en 15 jours et son artillerie n'a cessé de harceler l'ennemi. Voilà qui est, i- de bon augure pour les..,jours qui vont sui-é vre. L'AMITIÉ FRANCO-BELGE Z Le roi Albert a reçu dimanche au front belge la visite de M. Alexandre •t Ribot, président du Conseil et de M. t Albert Thomas, ministre de l'arme-e ment. On se rappelle que M. Ribot avait exprimé son regret de n'avoir pu, à cause des travaux parlementaires, accompagner M. le Président de la République dans sa récente visite aux souverains - belges. ' **0 Le général De Ceuninck, ministre de la s guerre, a adressé à M. Painlevé le télé-s gramme suivant : Au moment où la confiance du roii m'ap-p-clle à la direction du Département de la , Guerre, je tiens à exprimer à Voire Exccl--- lence mes sentiments d'admiration pour la vaillante armée française, que j'ai a.ppris à com.aître et à aimer pendant mon comrnan-® dement au, front. Je me plais à espérer que e l'armée belge continuera à recevoir des ser-ç vice3 de votre Département l'aide efficace qui ■ ne nous a jamais fait défaut. e Signé : Général DE CEUNINCK. Le ministre de la guerre français a répondu : Je remercie bien cordialement Votre Excellence des sentiments que vous voulez bien m'exprimer à l'occasion de votre nomination à la têtre du Département de ia Guerre. Vous pouvez compter dans l'avenir comme dans le passé sur tous les efforts du gouvernement français pour faciliter votre tâche, ainsi que sur la volonté absolue de l'armée française de vaincre avec l'aide de la glorieuse armée belge. ' «igné : Paul PAINLEVÉ. e . vwtw—■ à LIRE EN 2e PAGE : Les relations économiques anglo-beiges ; t La conférence<$pcialiste de Stockholm; Militaire» heieè^ rapatriés d'Allemagne. 7 ' •' E Qu'est-ce s. ne te liiosrïilÊiÊf le. Le Zimmerwaldisme est une invention de pro-germains fonctionnant pro-germa-■ nia.. Telle est 1a, thèse, étayée par d'aboia-^ dantes preuves, que développe M. d'Arsac dans une brochure qui devrait être entre toutes les mains. En ce moment où le pa- B cifisme, au service du bochisme, cherche à imposer la paix aux Alliés parce que l'Allemagne est encore en possession de la ■Belgique, du Nord de la France et du bassin de Briey, de la Serbie, d'une partie de la Roumanie et de la Pologne russe, il importe que chacun sache à .quelles manœu-; vres l'ennemi se livre pour obtenir un résultat que ses armes sont impuissantes à lui assurer, et où il recrute des complices. Est-il besoin de présenter M. d'Arsac à * nos lecteurs ? Rédacteur en chef du Soir, à Bruxelles, il était un ardent zélateur de fié ia philosophie anarchiste. Nous dirions Sés même que M. d'Arsee étai> anarchiste tout L"' simplement,' si ce mot n'évoquait l'image în- d'un être à longs cheveux mal peignés, ré- oléagineux et habités, comme disait Léon ia- :Bloy, et portant, souis un col de flanelle graisseux, une large lavallière tenant lieu or- programme politique. Mais M. d'Arsac le est un homme distingué, un gentleman, n-® doux et pacifique, et s'il verse dans lTilhi-L.dû sion anarchiste, c'est parce qu'elle revêt, pour lui comme pour d'autres, la forme la plus orgueilleuse de l'amour de l'humain n':té' Peu de gens sont renseignés sur le per-nJo sonne-1 socialiste et anarchiste européen o comme M. d'Arsac, aussi parle-t-il en Pr. complète connaissance de cause. Sudeku-1<rSl| misme, Zimmerwaldisme, Eienthalismë, ej. sont trois noms différents de la même ma->re ohine de guerre allemande dont il nous montre les p'èces une à une. Cette mates chine a été créée : 1° par des Suisses pro-)Ut germains ; 2° par des Italiens neutralistes, ;x:g anti-autrichiens, ou même _ francophiles avérés, convertis par le social-démocrate Sudekum, missionnaire officiel du Kaiser. Elle s'est employée ou s'emploie encore : — A égarer l'opinion publique sur les origines de la guerre, pour disculper l'Al- -n- lemagne en calomniant les Alliés, en ca-re- chant systématiquement tout ce qui pourvu rait nuire au pangermanisme. -r; — A présenter la situation de la feelgi-ïr; ssuq un faux jour pour atténuer les crimes allemands : la violation de la neu-tralité, la dévastation du pays, le mar-BJ~ tyre de ses habitants ; \-e — A empêcher par Jous les moyens la -e guerre de l'Italie con|Pfe l'Autriche ; — A aider de toutes ses forces l'entre-j, prise de ceus qui avaient comploté une j" attaque de la France par l'Italie ; — A empêcher la déclaration de guerre Ia de l'Italie à l'Allemagne ; •b- — A saboter la gueiré italienne et celle ut des Alliés ; en — a empêcher tonte intervention des re neutres en faveur de l'Entente ; au — A semer la zizanie parmi les Alliés ; les — A diviser les. socialistes de l'Entente ; — A pousser les Russes à conclure une ur paix séparée. Ces points sont établis par M. d'Arsac , en autant de c"\aoitres méticuleusement Pe documentés. Les doctrines zimmerwaldis-'e,s tes y ont été résumées comme suit ^ 1° Il n'y a pas lieu de tenir compte du ,r, caractère défensif ou offensif d'une guerre jjg pour fixer le devoir socialiste. l'a 2° Il faut repousser comme illusoires les jgt solutions basées sur l'arbitrage ohliga-jj. toire, la limitation des armements. ■3° Qu'il y a opposition fondamentale entre socialisme internatisonal et lutte con-^ crête. 4° La défense nationale n'est pas socia- E ^s*e' 5° L'attitude du prolétariat à l'égard de la guate ne saurait être déterminée par ,,, la situation militaire ou stratégique des re belligérants. G0 Les parlementaires socialistes doivent e" voter contre les crédits. Et M. d'Arsac de conclure aisément que l'application de ces doctrcines aurait pour ( résultat : l'annexion degla Belgique et de t se la Pologne à l'Allemagne, le démembre- j ment dè la France, la rentrée dès Autri- 1 ne chiens à Venise et à Milan, l'annexion de \ as la Serbie et de la Roumanie à l'Autriche, . le retour des Turcs en Egypte et en Tripo- . litaine, de nouveaux massacres en Arménie et en Syrie, la défection des révolu-la tionnaires russes, la paix séparée avec la ' lé- Russie, la restauration du tsarisme, par- ' tout des luttes intérieures et à bref tjélai de grandes guerres. Voilà ce qui sortirait là de la boîte de Pandore que le Zimmerwal-el- disme ouvrirait. j Par pagnottisme, par idiotie, -dit l'a.u- ] "• teur, pour d'autres raisons encore, les t Ug •socialistes unifiés italiens et les Zimmer- ; ;r. wakliens de Suisse, de Hollande et d'ail- 1 ui leurs, sont prêts à accepter tout cela pourvu qu'on leur fiche la paix. Cela n'est pas ! douteux. Mais les socicalistes belges fran- 1 çais, anglais, américains sont-ils prêts à >é- souscrire à la ruine, non seulement de i leur pays, mais de la démocratie, du socia- j lisme et de la liberté ? i en Certes, l'or des Erzberger, des NatJian-3n Geulich, des von Gerlach et autres boches , n'a pas empêché l'Italie de se ranger du j côté du droit et les menaces du Kaiser j 'p' n'ont fait trembler que Konstantin. Les \ ^ Etats-Unis ont pris en main la cause de la ] lo- çivilisation et l'Amérique s'est placée à ; leur côté, mais les forces ténébreuses con- 1 tinuent à agir en faveur d'une paix aile- | mande ; il faut se garder des sectaires, — des doctrinaires dévoyés, dos bas ambitieux politiques, des ratés de tout genre , qui veulent se faire une originalité en tra- , 8|. hissant la cause de la liberté du monde et i qui trouvent toujours des gens crédules i * pour écouter leurs sophismes. < MJ ' IS MAURÎfiE fJMPlAUV Avec tas Alliés sur le froit des Daiidres UNE LUTTE DE HÉROS DANS UN OCÉAN DE BOUE — -WVWV (De notre envoyé spécial) Ouelaue, nfl.rt en Rels-imie. annt 1917. I nuées, frottées des nieds à la tête, est et* tre (De notre envc ja- v Quelque part en Belgique, août 1917. i Dans cette nouvelle bataille des Flan- ; la dres, beaucoup s'obstinent à parler de ce ^s" qu'on aurait pu faire si le beau temps de s'était maintenu. m" Je me contenterai d'insister sur ce qui i a été fait jusqu'au moment où la pluie, re' transformant en marais infranchissable â le terrain entièrement retourné par les -s- obus sur lequel se livrait la bataille d'in- à fanterie, est venu gêner singulièrement les ir, opérations. de L'attaque du 31 juillet se déclancha exac->ns tement à l'heure fixée par le commandent nient et l'avance de l'infanterie eut lieu, ge à quelques minutes près sur la presque ês, totcalité du front de 24 kilomètres, sui-on vant les prévisions. Ile Les tanks suffirent dans la plupart des eu cas à réduire la résistance de l'ennemi là >ac ù la préparation de l'artillerie aurait laissé m, quelque chose. Dans tout le secteur Nord lu- de l'attaque une seule redoute, à l'endroit êt, dit la Ferme du Colonel, résista jusqu'à la 1G h. 1/2. ia- Et cependant les troupes alilemandes se battirent avec résolution. Mais partout er_ quand il y eut lutte à la grenade ou à la ,en baïonnette, les troupes anglo-françaises en eurent nettement le dessus, après des ,u. corps-à-çorps furieux. Un fait donne une idée de la violence et de la précision de la la' préparation d'artillerie : une batterie cap- rus ^ur^e Par les troupes anglaises n'avait la_ pas tiré un seul ooup' ; ses quatre pièces ro_ étaient roues en l'air èt tous ses servants eg hors combat. les UN EXPLOIT ENTRE SENT L'acharnement avec lequel on s'est battu I a ; a été extraordinaire. Une division an- -" ' glaise qui avait dépassé son objectif re- 1 JPS çut à la suite du mauvais temps ordre de ; se retrancher à 800 mètres en arrière, sur -a" la rive sud du Steenbeek. Cette division jr- donna ordre à une compagnie de 130 hommes de protéger cette retraite en arrêtant 1 gi- l'ennemi devant les ruines d'une ferme, j les La petite troupe supporta seule le choc m- de la contre-attaque allemande. Quand elle ir- put se rendre compte que sa mission était remplie elle s'aperçut- que les Allemands la entouraient la position de tous les côtés. Bien que réduits de moitié, les Anglais ré-re_ solurent de tenter une Miée à travers les ne rangs ennemis. Dix hommes réussirent à rejoindra les rangs de leur division. „re D'une façon générale, les armées alliées ont atteint les positions désirées le 31 juillet et les contre-attaques allemandes, qui ile n'eurent qu'un succès éphémère à Saint-Julien, ne purent ébranler les nouvelles tes lignes frarco-anglaisies. Cependant, jamais p«ut-p!Ve les troupes alliées n'eurent s ; à combattre dans d'aussi mauvaises con-e ; ditions. Tous les soldats sont d'accord ne pour déclarer que nulle part, dans la Somme, ils ne se trouvèrent dans pareil iac océan de boue. Malgré cela, lemoral de >nt ces troupes, trempées jusqu'aux os, exté nuées, crottées des pieds à la tête, est eX* ■ traordinaire. UN TERRAIN EPOUVANTABLE Les soldats belges qui ont tenu la rive ouest du canal de l'Yser connaissent le genre de terrain où se sont déroulées les opérations. Parallèlement au canal de l'Yser .et au Nord-Est de celui-ci coule le ■ Steenbeeik, gros ruisseau marécageux dans le genre du Kemmelbeek qui lui fait pendant de ce côté-ci du canal. En été et par temps sec, une armée traverse un obstacle de ce genre sans grandes difficultés. Les pluies violentes et inin-; terrompues qui n'ont cessé de tomber depuis le matin de l'attaque et qui continuent encore sans interruption ont transformé; en une mer de boue le Steenbeek et tout le terrain en avant et en arrière dont oha-! que mètre carré avait été retourné par les obus pendant près de quinze jours. Touit le terrain sur 24 kilomètres de front et sur une profondeur de près d'une lieue était comparable à la rive gauche de ; l'Yser devant Dixmude après les violents ; bombardements de mai 191G par mortiers . de tranchée. ; On peut faire une autre comparaison! ; qui nous ramène à la glorieuse bataille 1 de l'Yser. On sait que quand la bataille entre Nieuport et Dixmude pris fin le 31 octobre, l'inondation commençait à peiné à étendre ses réseaux dans les plaines de l'Yser. Néanmoins les Allemands durent - renoncer à_ jeter contre les Belges, vaiiy-queurs mais exténués, les divisions nouvelles qui leur arrivaient. Us tentèrent plutôt de passer vers Yp.res où arrivait heureusement l'armée du maréchal Frençh. Eh bien les conditions de terrain sont bien pires maintenant qu'elles ne l'étaient à cette époque dans les plaines de l'Yser. QtLJAND IL FERA BEAU... Mais le mauvais temps n'est pas définitif, comme l'inondation, et les Allemands ne perdront rien pour attendre. La seule chose réelLement ennuyeuse-c'est que Berlin, si le mauvais temps persiste encore quelques jours, inondera le monde par la T. S. F-. d'Un communiqué de ce genre : « La bataille des Flandres est terminée". « Les vaillantes troupes du Brandebourg « et de Bavière, avec les admirables sol-e< dats de la 3e division de la Garde, ont « une fois de plus brisé les attaques d'un « ennemi supérieur en nombre, auquel ils <( ont infligé un cuisant échec. L'Allema-« gne s'est à nouveau montrée invincible.» Et cependant quelques actions dans le genre de celle du mois de juillet et les Boches devront lâcher les Flandres tout comme ilont lâché l'Aisne, car sous le canon ailié formidablement supérieur en quantité, en calibre et en portée les divisions du Kaiser fondent comme netge au soleil. A. MATACNE. * Les révélations de H: Gérard 1 en- ancien ambassadeur des Etats-Unis à Berlin 1 SUR LES ORIGINES DE LA GUERRE I de Z HH HÉGMMIE DE GUILLAUME II M P,®!® W1LSH I ent * * l Londres, 6 août. e Le « Daily Telegraphy commence aujour-r d'hui .la publication de l'ouvrage de M. Gé-e rard, ancien ambassadeur des Etats-Unis à Beniin, intitulé : « Mes quatre années en Allemagne ». Le premier article de M. Gé-6 rardi donne le texte d'un télégramme envoyé par le Kaiser au président W ils on le 10 août 1914 sur les origines de la guerre. Le Kaiser y rapporte de prétendues con-^ versations entre le roi d'Angleterre et son •_ frère le Prince Henri de. Prusse. i Voici le texte du document : t Au; président des Etats-Unis, personnelle, Son Altesse royale a été reçue par le roi George à Londres qui a été autorisé à me transmettre verbalement que l'Angleterre de- - meurerait neutre si une guerre, éclatait sur le s continent dans laquelle seraient seules enga-•- gées l'Allemagne et la France, l'Autriche et - la Russie. Ce message m'a été télégraphié de Londres s par mon frere après sa conversation avec Sa Majesté le roi et m'a été répété verbalement ■ 29 juillet. 1 Mon ambassadeur à Londres transmit à e BeTlin un message de Grey disant que seule1-ment dans le cas où la'France semblerait devoir être écrasée, alors l'Angleterre interviendrait.s Mon ambassadeur à Londres rapporta que j Sir Edouard Grey. au cours d'une conversa-tion privée, lui dit que si le conflit restait r localisé entre la Russie et l'Autriche, l'Angle-s terre ne bougerait pas et que si elle se mê-a lait à l:a luttre elle prendrait de rapides déci-à sions et de graves mesures, autrement dit, si . l'Allemagne ne soutenait pas l'Autriche et la laissait combattre seule, l'Angleterre n'inter-! vientfrait pas. [I Cette communication étant directement contraire au message que m'envoya le roi, j'ai e télégraphié à Sa Majesté le 29 ou le 30', la ~ remerciant^ pour ses aimables communica-;t tions envoyées par l'entremise de mon frère s et la priant d'user de sa toute-puissance pour empêcher la France et la Russie, ses alliées, de ilaire des préparatifs belliqueux et de déranger ainsi mon travail de rowatiAn. Je —^ • leur disais que j'étais cri communication constante avec Sa Majesté le tsar. l Dans la soirée le roi me répondit aimable-^ ment qu'il avait donné ordre à son gou.verne-ment d'user de toute l'influence possible à l'égard de ses alliés pour qu'Us s'abstinssent " de prendre une mesure militaire quelconque e susceptible de ressembler à une provocation, j En même temps, Sa Majesté me demanda si ]e voulais transmettre à Vienne la proposition de l'Angleterre, disaçt que l'Autrichi» - pouvait prendre Belgrade, quelques autres i villes serbes et une bande de territoire, comme un gage, afin de s'assureT que les autres promessses serbes, faites par écrit, seraient rtellement remplies. i ^P-ette PTÇPOsùion me fu.t en même temps e télegra,plriée de Vienne pour Londres, Août à _ fait ©ouioinfement avec la propositionTbritan- e nique elle-même. En outre, j'avais télépraphié la même chose t à Sa Majesté le tsar, comme une idée à moi, i avant même d'avoir reçu les communications s de Vienne et de Londres qui se tymvaient j pareilles. t Je transmis immédiatement les télégrammes de \ ienne et de Lortlres. .Te sentis que ï j'étais capable de venir à bout de la question - et j'étais heureux de la perspective pacifique t qui s'ouvrait devant moi. Pendant que, le lendemain matin, je préparais une note pour le Tsar, afin de l'informer e que Londres. Vienne et Berlin étaient d'ae-cord au sujet du traitement des affaire;-, je t reçus une communication téléphonique ' ,-iu chancelier m'informant que dans la nuit pré-:- cèdent e, le Tsar avait donné l'ordre de mobi- * i- liser l'armée ruisse entière, mesura qui était ,i dirigée également contre l'Allemagne tandi; i que jusqu'alors les armées du sud avaient été . mobilisées contre l'Autriche. Dans un télégramme de Londres mon am-.. bassodeur m'informa qu'il apprenait que le ■i gouvernement britannique garantirait la neu-3. tralité de la Francé et qu'il désirait savoir si oui ou non l'Allemagne s'abstiendrait d'at-e taquer. r J'ai ^légraphié à Sa Majesté le roi person-i, nellement que la mobilisation étant déjà ef-;- f!ectu«e ne pouvait pa.s être arrêtée mais que e si Maiesté rvon.v0.it avec ses forces armées âf ANJNEri.»- Série nouvelle— N° 1018 INuméro : 10 centimes (G centimes au ï^ront) MARDI 7 AOUT I9i7 M

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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