Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 15 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qz22b8wk7n/
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21® ANNEE. - Série nouvelle. -N*276-277 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FE@MT) Dimanche 15 et Lundi 16 Août I91S" RÉDACTION & ADMINISTRATION !Bi>! ras de !a Boarse —• IE B1TRE Téléphone: Le Havre n-14,05 Sirssfëur : FERMD NEURA7 fontes les communications conceman la rédaction doivent être adressées s8*T,ruc de la Bourse, Le Havre. LQMOQr*! OFFICE: 21,Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franc© —. 2 fr. 50 jratr mois* » 7 fr. 50 par trimoStH* Hors France.. 3fr. » par mois. » ». 9 fr. » par trimost*« Hngleterre.... 2sh.6d. par mofs. » 7 3h.6d. par trimest^t PUBLICITÉ S'Adresser à l'Administrai' jn du journal au Havre ou à Londres Annonces 4" page: Ofr. 40 la ligne Petite8annonces4* page: Ofr.301a ligna Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, lo, ruede la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Ouoiiclieffi beige- &$a Havre Une vieille connaissance vwvvwww M. I 0. MOREL AU SERVICE DE L'ÂLLEMABNE <( Pour un tel homme, le mot V1LËN1E paraît mal choisi, parce qu'il implique la réprobation sans le mépris. » Morning Post, du 3 août 1915. L'homme ainsi marqué au fer rouge par m de ces grands journaux anglais qui sè ïattent légitimement d'ailier l'ardeur des convictions avec une parfaite modération le langage est ïvf. E. D. Morel, De ville de ion nom de famille, ex-secrétaire de l'ex-ilongo Reform Association partisan, jusqu'à la vieille de la guerre d'un rapprocheront de 1 Angleterre avec l'Allemagne, au-ourd'hoii avoeat passionné de l'Allemagne, (uïl travaille à sauver de la défaite et du icmembrement. Ce furieux ennemi de notre pays est pré-jentement traité t ar les grands journaux le sa patrie comme un ennemi de l'Angle-erre, un ennemi de la civilisation et de la iiberté do l'Europe» que le triomphe ou seu-kment l'impunité de l'Allemagne compro-net trait sans retour. Quelle revanche pour es Belges qui omt défendu contre lui, de 905 à 1909, en môme temps que l'honneur le la patrie, l'indépendance de notre colo-lie et la personne du roi Léopold II ! Non content de « démontrer » dans les :olonnes d'un journal socialiste anglais la >arfaite innocence de l'Allemagne, fausse-nent accusée selon lui d'avoir violé la neutralité d'un pays qu'elle s'était -engagée «. biendre et d'avoir dépassé la férocité des ribus les plus féroces de l'Afrique, M. Mo-«1, chevilie ouvrière d'une société pacifiste mgilaise dite du contrôle démocratique,s'em-)lcie ouvertement, par la paroi- et par la )lume, à refroidir l'enthousiasme du pe.11->le anglais pour une guerre où il ne s'agit le rien de moins, suivant la forte parois L:tcn homme d'Etat, que de l'honneuT et d-e 'existence même de l'Angleterre. Faute de l'avoir pu empêcher l'Angletere de jetei .on âpée dans la balance pour la Belgique Envahie et martyrisée, M. Morel se démène >our arrêter les hostilités avant qu'ait son-Lé pour l'Allemagne l'heure de la défaite et lu châtiment. M. Morel est pour la paix out de suite et à n'importe quel prix. L'Ai-emagne a, voulu humilier et asservir l'Eu-ope. M. Morel ne veut pas que l'Europe ictorieuse humilie l'Allemagne. La victoirô lue 4i ans de préparation militaire, un in omparable service d'espionnage, des merveilles d'astuce, de mauvaise foi et de ôrocité n'ont pu assurer au gouvernement le Berlin, M. Morel se flatte de l'obtenii iar ses discours et ses écrits, car ce serait me victoire pour l'Allemagne, libre d'at endre pour recommencer son entreprise do oriquêîé une occasion plus propice, qu'une >»ix sans humiliation. Ce champion .de l'Humanité et de la Çivi-isation s'est mis du côté des incendiaires e Louvain, des vandales de Visé, d'Aer-cî-ot et de Dinant, des assassins de nos aysans, do nos ouvriers et de nos prêtres. iUi qui a tant gémi et tant fulminé sur les aurmenis, aux trois quarts imaginaires, es nègres du Congo, le martyre des Del es, des Français et des Russes le laisse ^différent. Bien plus, il prend le parti des ourreaux contre les victimes innocentes Quand le « Morning Post » et la « Daily >xpress » lui disent qu'il est payé pouf eJa, que l'argent nécessaire à sa propa1 ;ar_de lui arrive de Berlin, son sang ne ouilloime pas. Au lieu de l'emportement de 'honnête homme outragé qui se fie à son ourage ou à la justice'pour obtenir répa' •ation, on n'a de lui que de pénibles expliquons d'ergoteur -embarrassé. Quelle épaisseur devrait avo*r une cui-■asse en argent ou même en or de Berlin >our rendre un homme insensible au réqui-itoire ci-desso-us. publié contre M. Morel. ►ar le « Daily Express » du 13 juillet 1915 ? Qui trouve les fonds de la campagne pro-illemande de M. Morel ? interrogeait no-ro confrère anglais, qui n'hésitait pas à 'épondre lui-même en ces termes : « ... Il est clair que d'énormes sommes d'ar->"ent se dépensent pour la propagande de ces diverses sociétés pacifistes, et qu'une grande >arîie de cet argent, de n'importe quelle manière, >asse sans doute par les mains de Morel. Il est ;!air que toutes les circulaires et les pamphlets [ui se rapportent à 1 Union du Contrôle Démo-ratique sans parler de l'Indépendant Labour 'artv, de la Ligue de Réconciliation et des nom-reuses autres sociétés plus ou. moins affiliées lui), ne sont pas laits pour rien. Visiblement, y a de grands fonds <1 la disposition de ceux ui dirigent ces choses. La nation a le droit de avoir de quelle source s'obtiennent ces fonds » Daçs le cas de toute organisation qui toucha J. Morel, Ja question est tout particulièrement ertinente. parce qu'un mystère semblable a en-eloppé le côté financier de plusieurs de ses pré-Mentes entreprises. " Prenez le cas de la « Congo Reform Assoçia-on ». Point nécessaire d'entrer ici dans la ques-' on des prétendues « atrocités » congolaises, oit que les histoires de ces atrocités soient! >m<me je le crois, beaucoup exagérées, ou soit n'elles représentent l'exacte vérité, il n'y a pas ? doute que beaucoup d'Hommes parfaitement onnêfes et capables prirent part à cette a;Titaon. Contre de tels hommes il n'y a. raisonnable, 'eut rien à dire. Mais si nous essayons de décourir les mobiles de Morel et de son- rollè^uo le en connu Roger Casernent. if devient important 3 noter que la Congo Reform Association omme l'Union du Contrôle Démocratique, a '■ontré une curieuse timidité à faire connaître incline de sa: caisse. » Dès l'hiver de 1007. dans les colonnes du Nem qe. M. Beltoc a publiquement défié M. Morel ce sujet, et, cela, dans un langage qui luj âuraft îrtainement valu un procès, si M. Morel avait • montrer une comptabilité nette. M. Morel n'in-•nta pas de procès, et bien qu'il ait tenté de ipliquer, il ne releva pas le défi de M. Belloc de ubl 1er Ips noms des souscripteurs. Je répète le même défi en ce qui regarde Union d.v, Contrôle démocratique,. * Finalement, j'espère que les lecteurs.du 'Daily Express notei'onl ce point essentiel : les campagnes de Morel sont unies l'une à l'autre par un lien, et un seul lien : le fait qu'elles sont toutes conformes aux intérêts de l'Allemagne. » Quand on prétend que des indigènes sont maltraités dans une colonie belge que l'Allemagne convoite ouvertement, M. Morel se révèle le champion de l'humanité. Quand la France, contre l'humanité de l'administration coloniale de qui l'on n'a jamais rien dit, essaie de développer les ressources du Maroc, M. Morel fait de son mieux pour fomenter la jalousie de l'Angleterre, afin d'entraver, dans l'intérêt de l'Allemagne, de lels développements. Finalement. quand VAllemagne fait une, agression contre les libertés de toute VEurope, et inflige à un peuple européen d,cs cruautés infiniment pires que ce qu'on a, jamais prétend:• au sujet du traitement des cannibales noirs du Congo, cc même M. Morel se /ait son avocat. ..".fn l'absence dV\, i;-.''(ion de la part de M. Morel, que devons-nous penser » Dans le cc Morning Post » du 3 août, M. Morel a expliqué... qu'il ne devait sur ce point d'explication à personne. Au lieu de répondre avec précision à cette question précise, assurément capitale en l'espèce, :1* s est jeté dans le maquis des distinguos, avançant d'un pas, reculant de deux, défendant et répudiant dans les mêmes ohra-ses ceux de ses associés qui se déclarent à la fois adversaires de la conscription et partisans d'une paix immédia,te. Ecce horno ! Voilà l'homme. Quand on lui dit qu il a reçu d'Allemagne, pc-ur trahir son pays, trente et quelques deniers; quand on imprime que vilénie n'est pas un mot assez tort pour caractériser sa conduite et sa per-soiine, il se borne à maçonner un timide et tortueux cc droit de réponse ». Dieu nous garde cf'aggraver la désillusion et la peine des Alliés et des amis que cet homme trouva jadis, en Belgique, contre le Congo belge et contre le roi des Belges: Car il en a trouvé. L'esprit de secte et la passion politique nous aveuglèrent jadis à ce point qu'entre cet aventurier et l'intérêt de la nation, caché à leurs yeux comrrie par un nuage, des hommes intelligents et honnêtes ne surent, pour leur malheur et pour le nôtre, faire le choix qu'il fallait." Le sens national a manqué longtemps, hélas ! aux meilleurs d'entre nous. Que ceux qui" ont vu clair dans les intrigues de M. Morel s'abstiennent de triompher.Que les victimes de M. Morel xye perdent pas leur temps à se irapper la poitrine. Prenons l'unique parti, les 11ns et les autres, de mettre désormais la Patrie au-dessus de tout. Ainsi nous gar-derons-nous des pièges de quiconque essaierait désormais, en agitant sous nos yeux lo drapeau de l'Humanité, de nous dérober l'intérêt sacré de la Nation. Pour notre i»e y anche et pour notre vengeance, nous n'espérons qu'une chose : c'est que notre clistin-gue confrère M. Pierre Mille trouvera dans 1 an aire Morel la matière d'un conte délicieux. Entre nous, il nous doit au moins cela... Fernantf NEURAY. P. S. M. Morel est couvert de fleurs par , V. Gazette de Cologne » du 6 août. Et on écrit de Berne au ce Morning Post » qu'une récente unification allemande répand dans le monde ses articles au cc Labour leader ». SOI LA BOTTE PISSIENI LES CONDAMNATIONS CONTINUENT A PLEUVOIR Nous apprenons de source sûre que c'esl a deux ans de travaux forcés q.ue le R. |>. Cnmii'ier a été condamné par te conseil de guerre de Charleroi. Le Préfet apostolique du Kwan-go ira accomplir sa peine eu Allemagne. On sait que son crime est d'avoir lu aux fidèles de la paroisse qu'il dessert des extraits de livres racontant les crimes commis par les Allemands en Belgique. Los juges militaires lui ont demandé s'il croyait u lo. réalité de tous les faits m en-tionnés dans ces livres. Le Père Camibiér o, répondu qu'il ne se prononçait pas, mais qu'il lenait leurs auteurs pour sincères.Ceïa ' .suffi aux juges .pour le condamner et pour glisser dans leur jugement cet attendu aussi -nudacieux que mensonger : n Attendu que l'inculpé reconnaît que les livres qu'il a lus sont inexacts dans leurs détails... » N'est-ce pas bien allemand ? Nous avons dit que notre confrère Louis Gille, du n Journal de Bruxelles », avait été arrêté pour avoir porté un ruban tricolore. On lui a laissé le choix entre une amende fie 15 marks et trois jours de prison. Notre confrère s'est pourvu en appel. M. Vromant, l'éditeur bien connu de la rue de la Chapelle, a été arrfité en. même temps q|ue le R. P. De Troye, recteur du Collège Saint-Michel. I vfin. le député Georges t' Kint. vient, d'être mis en liberté après cinq semaines d'emiprisonnemenl, mais il lui a fallu pour cela verser une caution de 30.000 francs. RESTONS UNIS UNE DECLARATION nX'N ECRIVAIN FLAMAND M. Cyriel Buysse adresse à 1' ci Echo belge » !a Ici trc suivante, que nous-sommes heur.eux de signaler : La Haye, le 2 août 1915. Messieurs, Voudriez-vous avoir l'obligeance d'insérer les lignes suivantes : Dans .son article « Restons Unis », paru dans 1" n Echo belge » du ter aoùl. M. Auguste Dewiime prend à partie u les » rédacteurs de la « Ylaamsche. Stem » à propos dos idées émises dans ce journal par son rédacteur en chef, M. Àlbéric De Swarte. Puisque mon nom figure aussi parmi les rédacteurs de la « Ylaamsche Stem », te tiens à déclarer, une fois pour toutes, et afin de dissiper louie équivoque possible, que je considère la. » Vlaamsche Stem ■■■> comme une tribune ouverte et. libre où chacun parle sous sa responsabilité individuelle, et que personnellement, là ainsi qu'ailleurs, je ne me considère comme engagé que par les seuls articles ou pièces signées de mon nom en toutes lettres. A part cela, ic n'ai qu'un seul profond et vif désir, qui est celui-là même de M. De-wiune : rester unis. Veuillez agréer, Messieurs, avec mes remerciements, l'expression de ma considéra-lion distinguée. Cyriel BUYSSE. IL Y A UN AN L! Jlfiilï [Ottil LE GÉNÉRAL DE WITFE, QUI Y DÉFÎT LA CAVALERIE PRUSSIENNE, NOUS DIT LA VAILLANCE DE NOS GUIDES ET DE NOS LANCIERS. Il y a eu jeudi un an que s'est livré le glorieux combat de Haelen, qui vit la 4° division de la célèbre cavalerie prussienne victorieusement repoussée par L'unique division de cavalerie que Vannée belqe comptait à celte époque. Le Lieutenant général de Wittef qui ast aujourd'hui inspecteur général de notre cavalerie ci qui, en sa qualité de commandant de notre division de. cavalerie, dirigea ce [artieux combatt a bien voulu, m- ces journées anniversaires, en évoquer le souvenir, pour les lecteurs du. XX0 Siècle, dans la belle page que voici : Ce fait d'armes fut d'autant plus honorable pour notre armée que la division prussienne opposait ses trois brigades, soit six régiments, aux deux faibles brigades (guides et lanciers), de la division belge. Celle-ci fut, il est vrai, soutenue en lin de journée par la 4® brigade mixte, arrivée eii toute hâte de Hache-ndaver. soit de grès de vingt-cinq kilomètres du champ de* bataille^ par une accablante chaleur ; mais deux bat Valons du 4° régiment purent seuls intervenir efficacement, et une seule des batteries du groupe put ouvrir le feu au jugé pendant quelques instants. Ce que le public ignore, je crois, c'est que le matin môme de la lutte, à sept heures, soit une heure seulement avant le début de l'engagement, j'avais eu J'honncn- de remettre au 5' régiment de lanciers, de nouvelle formation, au nom de Sa Majesté, l'étendard qui allait désormais "être le sien. Devant la brigade de lanciers', fermée en carré, j'avais prononcé ces brèves paroles : cc Lanciers du 5e régiment, j'ai l'honneur »,.de remettre .ce{ étendard, au nom du roi. » entre les mains do votre chef de corps, » oui en aurn désormais la gardé. L'exana-» tion guerrière que je lis dans vos yeux, » le courage, l'esprit de discipline et l'en-» durance dont vous m'avez 'prodigué les » preuves depuis l'ouverture d^ la campa-» gne, me sont un garant certain de ce que » vous serez A hauteur de la mission sacrée » dont vous êtes investis. Cette terre que » nous foulons, cette terre fertilisée par le » sang auguste de nos aïeux, doit demeurer » belge ; nous vivants, l'ennemi teuton n'y » pourra prendre pied. » Lanciers du 5°, régiment, jurez avec moi » de mourir jusqu'au dernier, plutôt que » d'abandonner cet emblème sacré de la )> patrie, plutôt que de forfaire à l'honneur » militaire... Nous serons vraisemblable-» ment attaqués aujourd'hui ; je veux que » nous vainquions ; .mais si telle n'est, pas )) la volonté de la Providence, j'espère pou-» voir montrer à l'ennemi comment un gé-)> néral belge sait mourir... » Et la division belge vainquit !! Jamais étendard ne reçut baptême de feu plus glorieux et pi-us immédiat que celui de notre 5e de lanciers, qui, avec le 4e régiment, le bataillon cycliste et la lre batterie h clieva.1, s«e couvrit de gloire. Le cornibat se prolongea jusqu'à la. tombée de l'obscurité ; l'ennemi, soutenu par deux batai'lloaxs de chasseurs à pied et par •de nomi)mises mitrailleuses, ne- cessant de renouveler ses vaines attaques, les nôtres demeurant . inébranlaiMes et décimant, par leur feu bien ajusté,, les escadrons opposés. Les Allemands se replièrent sur Haelen, qu'ils évacuèrent dans la nuit. Le lendemain, dès le point du jour, la 4° brigade prit possession de la localité çui avait été odieusement pillée et saccagée. L'adversaire, dès lors, se fortifia: à hauteur de Luiïfnem, tandis que notre division die cavalerie, qui avait mission de couvrir la gauche de nos forces de campagne, dut continuer à observer les débouchés de Diest, point vers lequel une autre division alCemarxie, la 2°, était, signalée comme se portant. A l'annonce de l'échec subi à Haelen, elle appuya vers le nord. Ce ne fut que le 18 août que les Allemands purent repren- ' dre l'offensive dans cette région. L'offensive ennemie retardée de six jours, tel fut -]e résultat obtenu par la bataille de Pïaelen, dont les Allemands ont conservé le plus cuisant, souvenir. Ce combat clôturait dignement la première période des opérations de notre division de cavalerie, qui manœuvrait stratégiquemerrt depuis le 3 août, et qui avait conquis sur la cavalerie ennemie une supériorité morale tellement écrasante crue iamais cette dernière n'osa se mesurer à cheva>î avec nos cavaliers. A diverses reprises, j'ai vu une patrouille de cinq ou six lanciers se précipiter à bride abattue sur des pelotons entiers de cavaliers allemands qui. chaque fois, faisaient immédiatement demi-tour, pour gagner le bois le plus proche. Chaque fois nos hommes rentraient, ramenant prisonniers, trophées, chevan x, etc... Jamais je n'oublierai cette phase glorieuse de la guerre, que nous avons baptisée dans suite la période héroïque. Le vibrant enthousiasme auquel elle a. donné naissance au sein, de noire "cavalerie s'y est maintenu intact juscru'à ce jour. Puisse-t-il nou^ être donné d'être appelés bientôt à l'exploiter dans la poursuite de à'ennemi. contraint d'évacuer le territoire national ! Lïeut.-gén. DE WITTE. U RE EN 2e PAGE : Encore des échos du 21 juillet à Bruxelles ; Le patriotisme des DeJges tJe Russie. AU JOUR LE JOUR| ARRIÈRE LES BROUILLONS ! Les journaux allemande ne parviennent, pas à se faire une raison de l'échec de leur beau plan d'exploitation des divergences linguistiques au profit du ipangermariisime. Ils on donné tous simultanément, à propos du manifeste flamand du 21 juillet. Ce cadeau de fôte nationale belge les a absolument surpris. Ils croyaient si bien .avoir empaumé le mouvement flamand !... laissons ces profonds psychologues à leur mécompte.Leur déconvenue aura été accrue ces jours-ci par la lecture d'un autre manifeste, que vingt-huit professeurs, flamands et wallons, de nos universités de Louvain, Gand et Liège, et de l'Institut supérieur de commerce d'Anvers, résidant actuellement en Angleterre, viennent de rendre public en ce pays. Les signataires, qui représentent vraiment rintellectoalito belge dans la diversité de ses tendances linguistiques et de ses centres de travail, font u:n éloquent appel au maintien de l'union et de la concorde entre tous leurs concitoyens Eux-mêmes notent qu'ils n'ont pais les mêmes opinions -sur la question des langues, mais que tons pourtant ils sont d'accord pour estimer que cette question ne doit pas étire agitée maintenant, devant 'l'ennemi, alors que le territoire national est encore occupé et foulé par i'arrnêe allemande. ; . Nous approuvons entièrement l'initiative patriotique de ces- vingt-huit professeurs l.us journaux belges de Hollande sont a,qés au devant de leurs désirs, ainsi que nous l'avons constaté. En Angleterre, le manifeste était peut-être encore nécessaire pour mettre tin à la polémique absurde et énervante à 'laquelle se livre, à Londres, certain petit organe dirigé par un walloni-sant exalté, qui se présente au public anglais comme directeur d'un journal bruxellois « L'Intransigeant belge», que personne ne connaît à Bruxelles. Ce publicisle n'a absolument aucune autorité pour parler au nom des wallons, ni surtout pour soutenir, en .pays étranger, en ce momenfëîi, des thèses dithyrambiques en faveur de la culture latine exclusive, au moins aussi déplacées et contraires à 1 intérêt belge que celle de la séparation administrative préconisée naguère par tels organes flamands de Hoita.nde. et.rte.Belgique. _ i)e même que'nous avons blâmé, ceux-ci-, nous blâmons et répudions les excès en sens inverse. Nous mettons sur le môme pied que cet organe « wallingant » de Londres, tel professeur de l'Université de Gand, qui est allé taire récemment des conférences antiflamingantes en diverses villes de France, notamment à Nantes. C'est manquer tout à fait de tact patriotique et de sens politique que d'aller faire arbitrer par un public de Français des questions de politique intérieure belge. Supposé qu'un des partis en présence ait commis la faute de saisir l'opinion étrangère de nos querelles, ce n'est pas une raison pour en faire autant et tomber dans le même défaut. Nous tenons à ce que nos amis flamands sachent que le « XX" Siècle », qui n'a cessé de demander qu'on ne rouvre pas la question des langues maintenant, ne se range aux côtés d'aucun brouillon, à quelque fraction linguistique qu'il appartienne. BELGA. LES FAITS DU JOUR )>0« La résolution, inébranla-ble des Allies de nyaccepter qu'une paix victorieuse continue à s'affirmer dans tous les pays de la Quadruple-Entente. Nous avons dit que V.évêque de Limerieh avait demandé à M- John Redmond d'intervenir en faveur de la paix. Le ministre irlandais a répondu négativement. u www* Bucawsf, offre de pius en plus le spectacle de Pi on ré il y a trois mois. Le gouvernement mobilise les troupes et les usines, les diplomates confèrent et M. Marghiloman continue au profit de VAllemagne une campagne qui est vivement combattue par M. Take Jonesco et semble faire peud'impression sur l'opinion publique. M. Crv.ppi, qui vient de quitter Bucarest, en latrporLe l'impression « que le jour approche oii la Roumanie sera à nos côtés ». A Belgrade, les milieux militaires repu-qnenl à céder des teiTitoires péniblement conquis, mais on croit que M. Patchitch obtiendra hindi de la Skouptchina /.'adhésion aux propositions de la Quadruple-En-tenle.A Sofia, et à Athènes, on continue à se tenir sur la réserve. M. Venrzelos a eu arec le roi Constantin une entrevue au on dit avoir été orageuse. ' IMWIVW La campagne de M. Bassermamn contre le chancelier von Belhmann-Holhveg est appuyée nar le député Fuhrmann dans la Trègliscne Rnndschmi qui réclame à tout prix une Allemagne plus grande et plus forte. Il sera intéressant de voir si le congrès socialiste, réuni à Berlin samedi, aura osé faire preuve d'indépendance. Une' assemblée préparatoire a approuvé, par 139 voix contre 11, le manifeste de Beriistein-IIaase-IÇdulsky el a protesté contre l'arrestation de nombreux socialistes allemands et contre la sévérité dp. la censure. Ce.lte assemblée a d&faré qu'il était temps que les promesses faites par Te gouvernement Je août 1911, à la population oumière, de soulager ses misères, soient tenues. C'est dans celle voie que cette fraction socialiste veut conduire sa politique, mais rosera-t-elle et sera-t-clle suivie ? WVWVWV On mande de Washington à la Moirning Post que les expéditvoiis de munitions faites en Hollande retiennent l'attention du département du commerce : elles indiquent que le gouvernement néerlandais envisage certaines éventualités. Ces expéditions semblent- confirmer les bruits qui circulent récemment que de, grosses commandes pour des balles de shrapnelLs et de cuivre avaient ët-6 faites à une maison de New-York. LA SITUATION MILITAIRE Samedi, lî août, midi. De quoi celle fin d'été et l'automne prochain seront-ils faits ? Comme nous ne sommes point la Pythie sur son trépied, ni même le colonel Harrisson, de la' Pênnsylvania Magazine, notre science conjecturale se borne à marquer les intentions diverses qui se manifestent ça et là. Le mallieur veut que, chez l'ennemi, ces intentions soient diverses et même contradictoires. Alors qu'aux armées 'allemandes, en Flandre l'état-major ennemi -lance une proclamation disant que « l'œuvre étant pratiquement terminée à l'Est, elle commencera bientôt dans l'Ouest », d'autre part, on prête, avec insistance, aux Austro-A'ilemands îé ko-lossal projet de marcher de Ri'ga sur Petro-graci.D'eux offensives générales, menées à la fois à rOuest et à l'Est, sont théoriquement possibles assurément ; mais, si l'ennemi a jugé au-dessus de ses forces une telle entreprise la première année de la guerre alors qu'il disposait, de toutes ses ressources, il y a gros à parier que l'effort serait pour lui démesuré en ce moment où son souffle s'est nécessairem eut ralenti. Ce qui parait vraisemblable, c'est que les Allemands mettront à profit les derniers beaux jours, ou. plutôt les dernières belles nuits, —car la guerre des tranchées est nocturne, — pour tenter une fois encore une grande attaque en Flandre et peut-être en Artois, — attaque dont son obstination actuelle en Argonne ne servirait qu'à couvrir les préparatifs en détournant l'attention des états-major allies. Des nouvelles de sources diverses prétendent, en effet, que des renforts importants, — on parle de 200,000 hommes, — seraient amenés vers la. Scar-pe, l'Escaut. et l'Yser. —Ce qui fait croire que les ambitions de l'en-ne mi devront, sur notre front, se borner à cette entreprise médiocre et vouée à l'insuccès, c'est qu'on le voit malaisément rompre le conïbal sur le front oriental alors qu'il y est en présence de l'immense armée russe sur un front gigantesque et que l'étendue même de ce front ne permet point à la, « guerre de mouvement » de s'y cristalLiser en « guerre de tranchée ». Soyons en persuadés : Les ^ armées russes ne vont point laissai' de répit ê. kvim- adversaires, d autant que ces armées recevront avant qu'il soit longtemps d'importants renforts d'hommes, d'artillerie et de munitions. Reste à conjecturer ce que les .Austro-Allemands tenteront de réaliser au front oriental. Nous venons de dire que l'on parlait avec insistance d'une offensive vers Petrogr-ad. Si, en effet, l'ennemi ne veut pas adopber une attitude de simple défensive, il lui faut choisir entre trois objectas : Kie , Moscou ou Petrogram. Kiew est. bien tentant car une offensive dans cette direction aurait une influence considérable sur les opérations des OairdaneWeç et sur les hésitations des balkaniques. Mais ce serait une opération excentrique et qui découvrirai! in Pologne' et -la choisir entre trois objectifs : Kiew" Moscou ou Petrogradi. Kie est bien tentant car une Petrograd. Où Napoléon, a échoué, Hinden-burg réussirait-il ? Sans doute, les Austro-ABemands disposent de six ou sept fois plus d'hommes que n'en comptait là Grande Armée et leurs ressources techniques sont bien supérieures à celles des Russes de 1915 que celles de Napoléon ne l'étaient aux ressources- russes de 1812. Mais la saison est bien avancée pour s'enfoncer ^ dans* le centre de la Russie. Napoléon 'était' à Moscou le 12 septembre 1812. Reste l'objectif de Petrograd. Pour marcher ainsi vers le nord, il faudrait, au préalable, d'une part, s'établir solidement de !a Bessarabie .jusqu'à 1a. Courlande, ensuite conquérir Riga et surtout le golfe de ce nom. En attendant -que l'avenir réalise l'une de ces hypothèses ou les déjoue toutes, les Russes continuent à repousser l'armée de von Relow en Courfarale et. tiennent bon à Kov-no. tandis que -le repli méthodique de leurs arrière-gardes s'accomplit en Pologne, où, enitre Varsovie et Brest-Litows-k, les villes de Sfedlce et de Lukovo ont été abandonnées. Maintenant que la Narew et le Bug sont forcés par les armées de von Scholz et de von Gallwitz, il paraît vraisemblable que la place de Nowo-Georgiewsk, au nord-ouest de Varsovie, est abandonnée à son sort et investie. Les Russes y auronit sans doute jeté une ganiifson de stireté suffisante pour y tenir quelque temps. Le débarquement heureux de forces britanniques dans le golfe de Saros fait naître de, grands espoirs. Une telle opération pour être complètement exécutée exige plusieurs jours. On ne débarque pas une armée, ses canons ,s<es dhevau-x. son train de combat et de. ravitaillement comme on débarquait lies passagers d'Angleterre dans le port, d'Os-iende. Patience dlonc. Paul CROKAERT. Informations — LA MA(N NîiiRE ALLEMANDE AUX ETATS-UNIS Pittsburg, 14 août. — Une explosion s'est produite dans une usine de shrapnels de la Compagnie Wostinghouse. Il y a eu deux tués et six blessés. -—«on LA REPONSE DES ETATS UNIS A LA NOTE AUTRICHIENNE Washington, M- août. — La réponse américaine à la note autrichienne protestant contre l'expédition de munitions aux Alliés a été ?nvovée à Vienne. Cette réponse .refuse de ïrietire l'embargo sur les munitions destinées à la Quadruple Cnfente. LA CONTREBANDE DE GUERRE Washington, U août. — L'Allemagne a re. mis en liberté le naivire américain Wico, amené iprécédointneat à Swineniundc. mmmm mm Csmmuslq'jê officisl français Samedi, 14 août, 15 heures. EN ARTOIS, au nord du château Carlcui et autour de la station de Souffrez, lutte à coups de grenades et de pétards pendant une partie de la. nuit. EN ARGONNE, l'ennemi a prononcé dans la soirée une. attaque sur tout le front du secteur de Marie-Thérèse.- Il a été partout repoussé par notre feu et a subi des pertes sensibles. Une nouvelle attaque allemande s'est produite à la fin de lu nuit, mais a été menée avec moins de violence et a été rapidement arrêtée. Nuit calme sur le reste du front. »o« Les progrès de âlliés dans les Dartallgs COMMUNIQUE OFFICIEL Paris, le 14 août, 15 heures. AUX DARDANELLES, depuis le 6 août, les forces britanniques ont opéré un débarquement avec succès dans la région de la baie de Suvla et ont réalisé des progrès plus au sud. dans la région de Gaba-Tépé où, après des combats violents, elles ont réussi à prendre pied sur les pentes (iu massif de Sari-Balr, faisant plus de six cent cinquante prisonniers et s'emparant de neuf mitrailleuses. Les opérations continuent à se développer sur ce point. Dans le sud de la péninsule, les tentatives des Turcs pour enfoncer nos lignes ont toutes échoué. Nous avons réalisé de légers progrès lé 7 août. Depuis cette date, l'aetion devant le front français a surtout consisté en une lutte d'artillerie avec avantage marqué pour nos battenes. DESTRUCTION DES ATELCERS ALLEMANDS DE JAFFA Communiqué du ministère de la Marine de France. — Dans la journée du 12, après avis préalable donné au Caïmacan, accordant un délai convenable pour l'évacuation du voisinage, un croiseur français a détruit' à. coups de canon le bâtiment principal des ateliers allemands Wagne, de Jaffa (Syrie"), où sont fabriquées les armes, les munitions et les bateaux destinés aux attaques contre .le canal de Suez. Les maisons voisines n'ont subi aucun dégât.LSS MUNITIONS EN RUSSIE Pétirograd, 14- août — On annonce officie?-lement l'institution d'une commission suprême chargée de rechercher les causes de l'insuffisance des fournitures pour l'armée. pour m$ prêiffikîs il iUlcitsape — UNE ŒUVRE A SOUTENIR Nous recevons d'un de nos amis la lettre suivante : Sainte-Adresse, 13 août 1915. Mon cher Directeur, Le A'Ar<5 Siècle ferait bien., je pense, de recommander à la.générosité de ses lecteurs* une œuvre éminemment utile : celle du pain1 pour les prisonniers de guerre. Elle est organisée par le Bureau de Secours de Berne. Pour la modique somme de trois francs* le prisonnier reçoit un kilo de pain par semaine pendant quatre semaines ; pour sixs francs iîls reçoit deux kilos de pain et pouç neuf francs, trois kilos. L'abonnement est payable par anticipation le 1er et le 15 de chaque mois. 'Pour les renseignements, on, peut s'adresser au Bureau de Secours aux prisonniers de guerre, Berne. Depuis deux mois, j'ai fait servir un abonnement à mon fils, interné au camp de Sol-tau. Il m'a fait savoir que le pain arrive en bon état, qu'il est excellent et que deux kilos par semaine lui suffisent amplement. L'œuvre est purement philanthropique efc d'pgne de toute confiance. On peut donc la recommander sans crainte. Je le fais d'autant, plus instamment que, iparmi les prisonniers belges en AFlemagne, les nécessiteux qui ne reço-ient jamais rien' de personne, se comptent par milliers pour la raison que chacun connaît : leurs parents,, ceux dont i!ls pourraient attendre quelque chose, se trouvent presque tous dans la. Bel-g.iq:'e occupée et, depuis douze mois condamnés au chômage, doivent être 'secourus eux-mêmes. t Cependant, ils sont encore nombreux ceux des Belges qui pourraient consacrer quelques francs à envoyer du pain à nos prisonniers nécessiteux, se faire le « parrain » ou h « marraine » de l'un ou l'autre d'entre eux selon la gracieuse coutume française. C'est iVeu.x <"!IU' jp- m'adresse convaincu que ce ne sera pas en vain. Je plaindrais ceux qui,, sans raison- majeure, chercheraient à se dérober n ce que je considère comme le plus élémentaire des devoirs : ils ne connaîtront/jamais !a joie de donner. Veuil&ez' agréer... A. D. P.-S. — Ci deux abonnements pour deux kilos par semaine. : F P 6 fr. A. D. fi.fr. Nous recommandons volontiers cet appe/ à la. (générosité de nos lecteurs et nous jo« gnons aux souscriptions ci-dessus nos mo des tes oboles : F. N., 6 fiv ; A. î>., 6 fr.

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