Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 22 May. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kk94747x1q/
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20° ANNÉE. — Série nouvelle. - N° 190 Le numéro t 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Samedi 22 Mai 1915 rédaction & administration JBtii rns de la Brarso — US HAVRE Téléphone: Le Havreng 14.05 Direeieur : FBRMD MIRAT Tontes les communications concernant la rédaction doivent être adressées £'6*", rue de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE: 21,Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS France 2 rr. 60 par mol». » 7 fr. 60 par trlme8tH® Hors France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr« » par trlmestfl» Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » .... 7sh. 6 d. par trimestre PUBLICITÉ * » Correspondance de réfugiés Qt communications personnelles? Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 50 La ligne supplémentaire O fr. 2SÎ Angleterre: la ligne..... 3 d. Ouo&idiéfi iselse paraissant au Havre Les journaux catholiques italiens confissent leur erreur politique »0l! — Depuis le moment où le Gouvernement de M. balandra a piwiamé le principe de la neutralité conditionnée comme règle de _ sa politique, los catholiques italiens, par l'organe de leurs journaux, ont déclaré à maintes reprises qu'ils feraient leur devoir en bons citoyens en cas de déclaration de guerre. Cela n'empêcha, pas leur presse de mener r.ne campagne incessante et tenace contre ^'•intervention italienne dans laquelle elle dénonça tour à tour ou simultanément une «aventure périlleuse», un uacte de déloyauté envers de vieux Alliés », enfiifune « entreprise contraire aux intérêts de l'Italie. » Le revirement indéniable qui commença à se produire, il y a un ou deux mois dans îles manifestations de l'organisation catholique officielle u Unione popolare » en faveur de la Belgique envahie et martyrisée, -ne ralentît en rien cette campagne de presse où i'on avait la .surprise de voir se rencontrer, travaillant aux mêmes fuie, c'est-à-■dire pratiquement à la .préservation de l'Autriche, d'une part les catholiques, d'autre •part les socialistes officiels {ceux qui ont pour organe 1' « Avanti »), enfin les Giolit-liens, parti aussi « bourgeois » que peu «clérical ». On alla si loin dans la voie de cette conjonction. qu'à plusieurs reprises nous crûmes devoir crier casse-cou à nos coreligionnaires. Ils n'allaient, en effet-, à rien de moins qu'à risquer de compromettre avec 1a leur, l'autorité du Saint-Siège dans les méprises, les maladresses et les imprévoyances de leur politique. Gomment se retenir de sonner l'alarme lorsque l'on voyait définir en ces termes pai 1' u Osservatore Romano » les devoirs et les aspirations spéciales des catholiques pai rapport aux événements européens où leur patrie est si directement intéressée : « Tout en relevant encore une fois la sagesse des pouvoirs dirigeants [Quirinal et Consul la), mous ne pouvons nous empêcher . île remarquer qu'ils sont encouragés pai il ati livide, tacite ©t active des catholiques et de leurs organes, lesquels, ne se dissimu lant. pas la gravité de la situation, font tout ce qu'ils peuvent afin de ne pas la rendre plus grave et de rompre le sortilège de pré jugés contraires à une neutralité pleine de dignité et de profits très considérables pour le présent et l'avenir de la nation. » « Prelium cum dignitate ! », telle étail donc la devise stupéfiante que l'on donnait avec une tranquille inconscience à l'action des catholiques italiens dans la crise formidable ou, au jugement du Comité directeur de l'action populaire italienne elle-même, la moitié de l'Europe est sur pied et en armes pour la défense de la justice e-t la restaura-lion du droit et des traditions de la civilisa-lion chrétienne dans les rapports entre les peuples. Dans ce conflit entre l'idéal de l'Europe occidentale chrétienne et la barbarie néopaïenne et matérialiste de l'Empire allemand, 1' « Osservatore » osait assigner pour programme à des catholiques vivant à l'ombre des palais apostoliques et des basiliques romaines, « une neutralité digne et .profitable !... » C'est pourtant ce que l'on pouvait lire, 'i y a huit jours seulement, en tête de la. -première page de 1' « Osservatore romano » du 11 mai 1915, sous le titre non moins incroyable : « En thème de sagesse. » a * * Il est vrai que ces conseils de « sagesse » s'élaboraient au moment où l'on croyait la retraite du cabinet Salandra bien acquise et où I on '. oyait déjà reprendre le marchandage Biilow sous l'égide d'un ministère Gio-littï.Quatre jours après, la fortune avait four-né, les .rôles étaient renversés, la conspiration neutraliste déjouée ; l'Italie s'était remise d'elle-même sur la voie de sa destinée. Gros embarras pour les journaux catholiques qui avaient découvert leur jeu en même temps que les Giolittiens et abattu prématurément leuns cartes avec la «Tribuna», la « Stampa » et 1' « Avanti » ! Réédil ion de la journée des dupes ! L' u Osservatore romano » comprenant, un peu tard, le pas-de-clerc commis, prit le parti de ne faire mine de rien et de ne plus reparler du programme du 11 mai. Nous avons la ses numéros du 16 et du 17 mal : : c'est comme s'il n'avait jamais rien dit de : personinel sur la crise Giolitti-Salandra : « Les événements humains -sont sujets à des retours imprévus... Fidèles à ce que nous n'avons cessé de faire, nous continuons d'observer ce qui se passe et, sans nous y mêler (?!) de rapporter ce qui se dit dans ies Auîfés JOTITMUX. » i Voilà le ton et le thème. La raison et la réflexion sont rentrées au logis par le chemin de la déconvenue. * fc te Le u niea culpa » est plus franc ou plus évident dans les journaux catholiques du u Trust » qui avaient, emboîté le pas aux meneurs de la politique de neutralisme. « Il Momento », dans un article mélancolique (n* du 17 mai), confesse que le Roi «t le pays, dont il n'avait cessé d'invoquer l'autorité au profit de sa politique, se sont prononcés contre elle. Il impute sa bévue à ice sujet au... gouvernement : si celui-ci Ca-jvait mieux éclairé sur les événements diplomatiques, jamais « II Momento » no se serait trompé. Naturellement. Quand on sait d'avanoc quelle case gagnera, on peut miser à coup eûr. « Il Momento » ne l'a pas su. Sinon, il eût: gagné. 11 ne faut donc pas l'accuser de maladresse parce qu'il aurait perdu. Ce n'est qu'une fois en passant. Cela ne lui arrivera iplus. Dorénavant, il prendra .ses précautions pour ne jouer que le jeu du gagnant ! Entendit Mais lout de même, le journal d'i «Trust» "a conscience de l'imprudence qu'il a commise en misant si -mal avec tant d'obstina lion c! en perdant ssi bien ave ; Pmi d'éclat, et il se hùie, pour éviter pire, de dégager ceux quil a nsquê de compromettre avec | lui. « En agissant comme nous l'avons fait, dit-il en substance, nous avons agi de nous-mêmes, en dehors de toute attaché, sans mot d'ordre : « dans la pleine jouissance de la liberté reconnue à tout citoyen par ra{v port aux besoins de sa patrie. » Et il termine par cette déclaration : ii Celui qui penserait pouvoir enveloppe» dans la nôtre, des responsabilités bien plus hautes et dépassant par le caractère et 1 élévation de leur mission, les compétitions de tel ou tel pays, commettrait une assez grave erreur et devrait s'attendre au démenti le plus complet de la part des faits. » C'est à la fois clair de sens et volontairement sibyllin d'expression. « Il Momento » sent que la politique neutraliste austrophile des journaux de son bord, maintenant que l'Italie l'a condamnée, risque d'être imputée à grief au Saint-Siège. Et il s'empresse de courir au devant du péiril : « En tous cas, qu'on le sache bien, nous avons agi .en toute indépendance ; le Saint-Siège n'est pour rien dans ce que nous avons écrit. » v & tfc Nous avions prévu, hélas, que l'on devrait fatalement en lÊtirriver là, quand la mesure des imprudences serait comble. En politique, comme en morale, tout se paie, nous voulons dire : s'expie. Le silence de Conrard observé depuis le 16 mai par 1' « Osservatore romano » sur sa solennelle définition du but de l'action catholique, du 11 mai, a exactement la .même portée que l'acte de résipiscence explicite du journal turinois. Lui aussi bat sa ooulpe, à sa façon. Confession publique pour l'un, auriculaire pour l'autre: c'est toujours confession. Tous "deux se dépêchent de faire pénitence, de peur sans doute qu'on ne les y mette. Tout cela, encore" une fois, c'est oe que nous avions prédit. On a fait le sourd. Maintenant-, les conséquences vont aller leur train. « Nous souhaitons charitablement qu'elles n'aillent pas trop loin... Fernand PASSELECQ. * ' —«O—: ■ —» LES FAITSDU JOUR La rupture de l'Italie avec VAutriche est maintenant officiellement annoncée.On trouvera plus loin des détails complets sur la séance tenue jeudi par le parlement italien el sxir ses conséquences. M. Salandra a déclaré que l'Italie ne sera ! rpas seule et cela fait une allusion évidente à i son accord svec la Triple-Entente. L'aceord 1 est près d être conclu aussi entre l'Italie et j la Serbie que des points de détail seuls séparent encore sur des questions accessoires-., twwwvv D'après ('Associated Press, la répvnse allemande à la rwte américaine ne sera pas envoyée avant une dizaine de jours. L'Allemagne serait disposée à admettre que ses sous-marins se comporteront, à l'égard des navires marchands, comme le feraient des destroyers ou des croiseurs, en permettant aux passagers de quitter les navires.Celte concession serait faite sous la réserve expresse que les navires marchands ne devront pas être armés et que les passagers et les marchandises de contrebande seront transportés sur des vaisseaux distincts. lumi Deux nouveaux indices font prévoir une prochaine crise ministérielle en Grèce. Les relations semblent redevenues cordiales entre le roi et M. Vénizélos. L'ancien président du conseil ,qui se trouve à Mitylène, a lait célébrer un service religieux pour le rétablissement du roi et a télégraphié à ce sujet à l'aide de camp de Sa Majesté. Le roi a fait répondre pur des remerciements. D'autre part. M. Gounaris semble se désintéresser de la lutte électorale qui bat maintenant son plein et. qui, de l'aveu général, se présente assez mal pour le 7ninistère dont il est le chef. WWWVW Une dépêche de Sofia annonce que tous les officiers de réserve de l'armée bulgare ont été rappelés sous les drapeaux pour une période d'un mois. On annonce aussi que les pourparlers engagés à Sofia, sous les auspices de l'Allemagne, par le ministre de Turquie et Rifaat pacha, en vue de s'assurer la coopération de la Bulgarie moyennant l'abandon de la Thrace turque jusqu'à la ligne Enôs-Midia, ont échoué définitivement. M. Rados-lavof a de nouveau insisté sur la nécessité absolue pour la Bulgarie de garder une stricte neutralité. tvwwtti Une dépêche officielle de Lisbonne dit. que la tranquillité est complète et qu'à la suite de la constitution définitive du ministère, le comité révolutionnaire s'est dissous. i/WWVWV* La mission du D* Nolens à Rome vient d'avoir son épilogue devant la Chambre hollandaise. Le ministre des affaires étrangères a déposé un projet de crédits pour l'envoi d'un représentant temporaire de la Hollande auprès du Vatican. Le ministre a déclaré que le cardinal secrétaire d'Etat a adressé des remerciements à la Hollande pour son altitude et a exprimé le désir qu'un représentant soit accrédité auprès du Vatican de manière que la coopération de la Hollande el du Saint-Siège ne soit pas retardée lorsque viendra le moment propice pour aider au rétablissement de la paix. © Sous le litre u Séparation de la kronprin-zessin Cecile et du kronprinz », îe u Journal des Débats » a publié dans son numéro du 21 mai l'entrefilet suivant : ii Nous tenons de source absolument sûre qu'un événement, dont l'intérêt n'échappera à personne, serait à la veille de se produire en Allemagne. La kronprinzeasin Cecile romprait avec -son mari, quitterait Derlin et se rendrait en Russie. Elle est vivement encouragée, dans ce sens, par sa mère, Ja grande-duchesse : Anaslosie. » U proie française Dimanche el lundi de Pentecôte, dans toute la France, sauf au Havre où la date fixée est celle du 30 mal, il y aura une « journée française », à l'instar de la u journée belge », de la « journée serbe », de la « journée de Jeanne tVArc ». Ce sera une journée d'aumône el de miséricorde, une journée de charité et de solidarité. C'est qu'il s'agit de venir en aide à. l'œuvre admirable du Secours National Français, dont le comité, présidé par M. Appell, groupe les représentants des diverses opinions et des diverses croyances en un faisceau que noue étroitement l'esprit de générosité, comme le lien lie la gerbe. Pas une misère que le Secours national néglige, pas une larme qu'il ne sèche, pas une œuvre à qui il n'apporte son aide. Depuis les Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul jusqu'aux « soupes grévistes », tous les établissements de secours existant avant la guerre ont été par lui soutenus depuis. L'assistance. par le travail, l'hospitalisation des orphelins, le secours aux réfugiés, toutes lès formes actives de l'entr'aide sont par lui mises en constante activité. Sa porte est ouverte à toutes les détresses et et Iles-ci n'ont point besoin de frapper au- battant,. A une telle œuvre française, les Beiges ouvriront larae leur bourse. Nous sommes d'honnêtes gens : nous payons nos dettes à la France ; nous sommes des gens généreux : nous donnerons auv pauvres de France la moitié de notre manteau. Si dépourvus de, biens que nous soyons sur la terre d'exil, nulle main ne se tendra vers nous que nous n'y déposions le don de la reconnaissance. Cette terre d'exil est aussi pour nous le sol sacré de l'hospitalité, et comment, aujourd'hui, demain, toujours, pourrions-nous considérer ceux qui nous y ont ouvert leurs bras sinon comme des frèr&s ? M. SGHÛLLAERT AU FRONT ——O*""* M. Schollaert, ministre d'Etat et président de l'Œuvre des soldats mutilés, s'est rendu hier au front. Il a été reçu aujourd'hui vendredi par le Roi Albert qui s'est longuement entretenu avec lui die l'œuvre susdite Km victime les pirate »OII LE CORPS D2 MADAME DEPAGE RAMENE EN BELGIQUE ■— ft— ! (De notre envoyé spécial au front) Le corps de Mme Dopage vient d'être ramené en Belgique, ptar son mari, qui i voulu quo la dépouille mortelle de sa dévouée compagne pût reposer en terre belge. Samedi dernier, une auto-ambulance a ramené le corps au village de X..., où seront célébrées les funérailles. Le colonel-docteur Depage, tout pâle de douleur contenue. le docteur P. H... et plusieurs amis, accompagnaient le convoi. Le cercueil, entouré d'un drapeau tricolore, a été provisoirement déposé dians un hôpital militaire où le bureau du commandant avait été transformé en chapelle ardente; en quelques instants il disparaissait sous un monceau de fleurs, tant étaient nombreuses les couronnes que l'on apportait de toutes parts. Bien que l'heure d'arrivée du corps n'eut pas été précisée, une foule considérable assistait à la cérémonie. Voici, au sujet de la mort vaillante de la malheureuse femme, des détails circonstanciés.Mme Depage aussitôt après le torpillage du « Lusitania », s'élança vers un chauf-blessé, apparaissait au haut d'un escalier et s'occupa de le panser. Un médecin anglais vint l'aider dans cette tâche de dévouement; puis comme le péril pressait, le médecin fit revêtir une ceinture de sauvetage par Mme Depage. Tous deux i-ent alors, l'un à l'autre, au moyen d'une écharpe. Par malheur, quand le navire sombra, le chOG violent d'une épave fit perdre connaissance au docteur. L'écharpe se défit peu après, laissant dénouée l'une des bretelles de la ceinture de Mme Deoage. Il se fit ainsi que la ceinture, abandonnant les épaules, ne fit plus émerger de l'eau la tête de l'infortunée victime. Quelque effort qu'elle fit, sa tête fut attirée sous l'eau et l'asphyxie accomplit bientôt son œuvre. Roulé par les flots, sur les récifs, les galets et la plage, son corps ne tarda pas à devenir comolètement méconnaissable C' n'est uue grâce à une bague familiale qu'elle portait au doigt que son mari parvint à l'identifier. Jeudi ont eu lieu les funérailles. Les honneurs militaires ont été rendus. A. M. DERNIERE HEURE Ceasfflufijquè efacisl français Paris, 21 mai, li li. 40. AU NORD D'YPRES, à l'est du canal de l'Yser, l'ennemi a prononcé au début de la nuit dernière une attaque contre nos tranchées ; il a réussi d'abord à y prendre pied, mais une contre-attaque immédiate l'a complètement refoulé et a gagné du terrain au delà de nos positions initiales. Nous avons fait 120 prisonniers. Plus au sud, les trouves britanniques ont réalisé quelqxtes progrè's' AU NORD DE LA BASSEE. A NOTRE-DAME-DE-LORETTE el sur le front Souehez-Néuville-Saint-Vaast, combat d'artillerie pendant toute la nuit. Sur le reste du front rien n'a été signalé. LES OPERATIONS RUSSES Petrograd, 21 mai (Officiel). — La bataille sur la rive gauche de la Vistule, et sur tout le front de la Galicie, a continué lo 18 avec une intensité toujours croissante. Nous avons fait le 18, plus de 4.000 prisonniers.Les grandes forces ennemies, qui ont réussi à franchir le San, se sont répandues dans le secteur d6 Jaroslaw-Riadawa-Soniawa.Dans la région do Przemysl et de Jaros-law, nous avons comprimé quelque peu l'ennemi entre les deux rives du San. Au sud de Przemysl, l'ennemi, au prix da sacrifices énormes, a réussi à s'emparer de plusieurs de nos tranchées avancées. Dans la région de Chavli, nous poussons l'ennemi sur un large front. Nous avons fait des centaines de prisonniers.Petrograd. 21 mai. (Officiel). — Au Caucase nous avons occupé les hauteurs de Tchakhirbaba-Kodju. dans la région d'Ol-ty-Dans la direction de Van, nous avons rejeté les Turcs du col de Khankhour, vers Delar. • —i.Gïl— LES ALLIÉS DANS LES DARDANELLES Athènes, 21 mai. On mande de Mytilène que les forts et les batteries de Nagara subissent wn bombardement intense et incessantLe fort de Rilid-Balur résiste faiblenwit. Le général Gouraud a adressé ses félicitations aux troupes. LîRE EN 4» PAGE LE RAPPORT OFF1GSEL BES DERNIERS COMBATS ET NOS SUCGÈS SUR L'YPERLEE LA PAROLE DE L'ALLEMAGNE »OH NOUVEAU MANQUEPdENT A UN ENGAGEMENT On vient de publier à Londres la correspondance échangée entre sir Edward Grey et M. Howard, ambassadeur d'Angleterre près le Vatican. Celle correspondance relate la décision de l'Allemagne de ne pas tenir l'engagement de relâcher les nalioinaux anglais dépassant l'âge de porter les armes, sous le prétexte que les équipages! «tes sous-jnarias al|lê-mands prisonniers sont soumis à ;un traitement exceptionnel. Sir Edward Grey a télégraphié le 3 mai à M. Howard : u Le gouvernement regrette que le gouver r.ement allemand ait manqué de parole au VaiticaflL » Une révélation Hé la princesse Lictaoigfcy On lit dans le Budapesti Hirlap : « La princesse Lichnowsky. femme de l'ambassadeur d'Allemagne à Londres,est venue réciter des poésies dans un concert de bienfaisance magyare-polonais. Elle a refusé à un journaliste qui l'interrogeait de donner | des informations politiques Toutefois, elle a | déclaré que son départ de Loulres s était opéré dans la plus parfaite coSrection. La princesse a ajouté qu'elle et son mari savaient, avant même la tragédie rie Snre-evo — quelques mois avant,—nue la guerre daterait entre l'Autriche et la Russie et qu'elle aurait à quitter Londres, s -n palais et ses collections artistï {ies » Ue Brochure qui Intéresse tous les Belges C'est celle où nous venons de publier la première liste officielle des officiers, sous-officiers et soldats belges tombés aux mains de l'ennemi. Bien peu de Belges parcourront ces pages sans y rencontrer le nom de quelque ami ou même île quelque parent dont Us n'ont plus eu de nouvelles depuis longtemps. On y trouvera en même temps toutes les indications nécessaires pour pouvoir correspondre avec ces braves soldats et leur apporter dans leur captivité en terre étrangère le réconfort d'un souvenir. Aussi, tous nos lecteurs voudront-ils acheter, pour eux-mêmes cl pour ceux qui les entourent, cette liste de nos prisonniers. Cette liste publiée en 18 pages du format de !a moitié de notre journal contient plus de 9,D00 noms de militaires, classés par grade et par ordre alphabétique et est mise en vente dans Ses bureaux du journal p.insi que chez toii3 no3 vendeurs et dépositaires au prix de 0 fr. 25 l'exemplaire, — 3 pences pour l'Angleterre (0 fr. 20 seu!»-ment pour nos soldats au front). Moyennant l'envoi préalable d'une somme de 0 fr. 30 par exemplaire, l'Administra-ion du journal (28*», rue de la Bourse, Le Havre, ou 21, Pan ton Street, Broadmead House, Londres), se charge également de l'expédition de celle liste par la poste. Une séaace historique à la Chambre Italienne wio-vwwvwvwv/wva'Ya'vwiaaA/viwwi' M. Salandra expose pourquoi l'Italie va rompre avec l'Autriche LA CHAMBRE L'APPROUVE ET ACCORDE AD GODYEREEIEtt PLEINS POUVOIRS " EN CAS OE GUERRE " t iSa s* o» Si ^ La journée de jeudi 20 mai aura marqué me date dans l'histoire de l'Italie. Le Parle-nent. italien s'est réconcilié, ce jour-là, avec ; Roi, le gouvernement et la nation. La ;uerre n'est plus qu'une question d heures. !lle sera rude et difficile; le peuple italien, lui ne se fait là-dessus aucune illusion, re-jarde le péril en face. Il a eu le temps de e considérer à loisir et d'en calculer toutes es conséquences. Il sait pourquoi il va se lattm. C'est au double cri de « Vive l'Italie me » et « Vive la Belgique libre » que Carnée et la nation courent aux armes, affir-nant ainsi que la cause de la justice et de a liberté est intimement liée à leurs yeux iux aspirations et aux intérêts de l'Italie. D'ailleurs, les documents publiés dans le ivre Vert et soumis le 20 mai au Parlement talien par le gouvernement de M. Salandra nettent en pleine lumière la correction de 'Italie. C'est en s'appuyant sur le texte et esprit du traité qui constituait la Triple Al-iance que l'Italie, au mois d'août 1914, avait lécidé de rester neutre. C'est le texte et l'es-irit de oe traité qui l'ont autorisée, le 9 dé-embre, à avertir l'Autriche que la guerre et es éventualités permettaient au gouverne-nent de Rome d'exiger du gouvernement de .'ionne des compensations, ta victoire des mpires centraux devant avoir pour résultat le détruire, entre les trois alliés, l'équilibre tabli et garanti par la Triple Alliance. La Belgique martyre salue avec émotion la irande nation qui jette dans la balance, pour a délivrance de l'Europe, le poids de son pêe. Vous figurez-vous l'allégresse conte" me, silencieuse et d'autant plus touchante [ui transportera Bruxelles et le pays tout en-ier quand les opprimés apprendront, en délit des précautions de l'ennemi, la grande louvelle ! Un .souffle de victoire agitera,avec a. brise printanière, les arbres verdoyants e nos avenues et de nos forêts. Rappelez-•ous la joie et l'extase des âmes du Purga-oire, telles que les ont peintes les artistes u Moyen-Age, quand l'Ange vient leur ou-rir la porte pour les mener au Paradis !... — L'Allemagne a montré à l'Italie la tête e Méduse, disait il y a quelques jours, avec accent d'un légitime orgueil, le « Corriere «lia Sera »; mais l'Italie n'a pas été pétri-iée...C'est bien cela. L'heure approche du reste ù les bravaches de la Germanie pourront aesurer la vanité de leur insolente arro-;ance. Ils se vantent d'avoir deux millions :e soldats à jeter, dès le premier jour, contre armée italienne. C'est possible. Mais quel3 oldats ? Nous attendons avec confiance l'issue de ette nouvelle guerre. L'Italie a le bon droit our elle. Elle combat pour la plus juste es causes. Elle se range contre les grossiers arbares qui ne voulaient rien moins qu'im-oser leur barbarie au monde, du côté de 'a ivilisation. Une même pensée domine son euple et son armée. Elle a eu dix mois pour réparer ses forces. Dans le Ciel et sur la 'erre, jamais on n'a vu paraître à la fois au-ant d'heureux présages, autant de signes nnoneiateurs de victoire. ' i. ' * — Le Président du Conseil accuse l'Allemagne et l'Autriche d'avoir violé la Triplice et d'avoir déchaîné la guerre —Q— Voici lo texte de La déclaration lue à la hambré par M. Salandra : « Messieurs les députés, j'ai l'honneur e vous présenter un projet de loi pour Lire. face, aux dépenses d'une éventuelle uerre nationale. (Applaudissements .pro-mgés.)Puis lo président du Conseil justifie sa olitique : « Depuis sa résurrection à l'unité d'Etat, Italie s'est affirmée, dans le monde des ations. comme un facteur de modéra-on, de concorde et de paix et elle peut èrement proclamer avoir accompli cette lissioir avec une fermeté qui n'a pas flé-ii même devant les sacrifices les ,plus énibles. Dans la dernière période de plus 3 trente ans, elle a maintenu sons sys-ime, d'alliances et d'amitiés, notamment ans lo but d'assurer de cette manière l'é-iilibre européen et, avec celui-ci, la paix, tant donné la noblesse de ce but, l'Italie a en seulement toléré le manque de sécurité a sas frontières, elle a non seulement sub ordonné à ce but ses aspirations nationales tes plus sacrées, mais encore elle a dû a» sister avec douleur aux tentatives pratiquées méthodiquement pour supprimer ceq carctères d' « italianité » que la nature et l'histoire avaient imprimés de façon inef» façable sur ces régions généreuses. . L'AUTRICHE A ROMPU LE PACTE L'ultimatum, que l'empire austro-hon* grois adressait à la Serbie en juillet 1914, annulait d'un seul coup les effets d'un effort longtemps soutenu; en violant la pacte qui nous liait à cet Etat, il violait le pacte dans sa forme, car il omettait de conclure un accord préalable avec nous et même de nous donner un simple avis, et il le violait aussi dans sa substance car il visait à troubler à notre détriment le système délicat des possessions territoriales et les sphères d'influence, qui avaient été constituées dans la presqu'île balkanique. Mais, plus encore, que tel pu tel point par. ticulwr c'était l'esprit tout entier dont s'ins< pira'it le traité qui était lésé el même su&* EN DECHAINANT VANS LE MONDE LA GUERRE LA PLUS TERRIBLE en contradiction directe avec nos intérêts et nos sentiments, on détruisait l'équilibre que l'alliance de.vait servir à assurer et on resi suscitait virtuellement, mais irrésistiblei ment, le problème de l'intégralité nationale de l'Italie. Néanmoins, pendant de longs mois, le gouvernement s'est employé patiemment à rechercher un compromis restituant à l'accord sa raison d'être qu'il avait perdue. Cea négociations cependant devaient avoir des limites, noin seulement do temps, mais de idiiignàté, au deîà desquelles- on aurait compromis à la fois- les intérêts et l'honneur de notre pays. LA PENINSULE NE RESTERA PAS ISOLEE Dès lors, pour sauvegarder cas suprême® raisons, le gouvernement royal s'est vu forcâ de notifier an gouvernement impérial et royal austro-hongrois, Ile 4 mai, le retrait da toutes oee proposMoms d'accord, la dénonciation du traité d'alliance et unie déclarai-tiom de sa, liberté d'action. I Et, d'autre part, il n'était plus possible de laisser l'Italie dans l'isolement, sans sûreté et sans wrestige, précisément au moment où l'histoire du monde traverse une phase, ilé-cisive.Dans cet état de choses, ayant oonsiidér® la gçraivàté de la situation internationale, le gouvernement doit être préparé aussi, polit'' tiiqjujemeint à affronter toutes les plus grandes épreuves, et, par ce projet do. loi, 'il vous, demande les pouvoirs extraordinaires qui lui sont nécessaires ; cette mesure est justifiée nom seulement par nos précédents et par ceux des autres Etats, quelle que soit la forme dte leur gouvernement, mais, elle représente une meilleure coordination et même une atténuation de ces facultés que même notre droit en vigueur accorde d'ailleurs au gouvernement lorsqu'il est question de cette loi suprême qu'est le salut de l'Etat. Sains emphase et sans orgueil, mais corn», prenant la grave responsabilité qui nous» incombe à cette heure, nous avons conscience d'avoir satisfait aux plus nobles aspirations et aux intérêts les plus vitaux die la Patrie ; en son nom et par dévouement pour elle, nous adressons notre appel fervent et ému au Parlement, et, au delà du Parlement, au pays pour que tous les dissentiments s'apaisent et que, sur eux, de touis côtés, descende sincèrement l'oubli. Les divergences d'idées entre les partis et 'les olasseis, les opinions individuelles eut temips ordSnaire toujours respectables, les' raisons mêmes, en somme, qui donnent à la vie le oonlrasle fécond et quotidien des len-diameos et des principes, doivent disparn'iLne1 aujouird'lûji dievant la nécessité qui primé! toutes les autres et un idéal qui enflamme plus que tout autre, c'est-à-dire Sa fortune ot la graa*dleur de l'Italie. A partir d'aujourd'hui nous devons oublien. toute autre considération et nous rappeler-seulement celle-ci : être, tous des Italiens,. aimer tous l'Italie avec la même foi et lif1 même ferveur. Que les lorces de tous se. concentrent dans une seule force, que les cœurs de tous se resserrent en un seul cœum, qu'une seule volonté unanime nous guide? vers le but invoqué et que la force, le cœur et la Volonté trouvent leur expire,ssion unique, vive et héroïque, dans l'armée et la flotta de l'Italie et dans le chef auguste qui les conduit vers les destinées d'une Histoire nouvelle. Vive le roi ! Vive l'Italie ! Chaque phrase du discours de M. Stilan-' dira a été accueillie par de très vifs appliau-i dlisseimenits prolongés et unanimes. La fin-en a été saluée par une ovation imtermin&j blio, aux cris enthousiastes de n Vive le roi ' Vivo l'Iatlie I Vive l'armée!-! » La séance de la Chambre La séance de la Chambre avait naturellement amené jeudi après-midi à Montecitorio' une foule énorme. La tribune est bondée. Quatre cent cinquante députés sont présents. On remarque les représentants diplomatiques de,la France, de l'Angleterre, de la Russie, de la Grèce,, de la Belgique. Des incidents marquent le début de la séance. M. d'Annunzio est salué, à son entrée, par des cris de : « Vive d'Annunzio I

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