Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations

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25 February 1915
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s.n. 1915, 25 February. Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/n29p26qx6f/
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Les Nouvelles du Jour • Veuille ARLON, LE 24 FEVRIER 1915 EMes sur l'Allemagna contemporaine —«o»— Sa Politique Industrielle JL Jules Huret vient de mourir. C'était l'homme de France qui connaissait le mieux l'Allemagne. 11 y avait promené sa curiosité de journaliste, sa perspicacité de psychologue, son jugement impartial d'homme probe et, de cette minutieuse enquête, il avait rapporté au Figaro, une œuvre rnonumen-ta'e où l'Allemagne apparaissait complète et véridique, avec ses proportions exactes, ses qualités et ses défauts. L'œuvre de Jules Huret reste un modèle pour qui veut, objectivement, appliquer ses facultés de jugement à un sujet aussi complexe. que peut l'être une nation en plein développement. Dans la situation où nous nous trouvons, réservant toute question de sentiments,nous n'avons rien à perdre — et tout à gagner — à connaître l'Allemagne telle qu'elle est réellement. Ce que Jules Huret a fait naguère, sans doute nous permettra-t-on, toutes proportions gardées, de le faire ausss, en appliouant ses méthodes d'investigations Impartiales auxouelles sa mort inopinée et prématurée nous rappelle. m Gfy A qui possède assez de force morale pour s'abstraire de toute passion et envisager d'un œil froid cette colossale puissance organisée qu'est l'Allemagne, deux aspects proéminents apparaissent à l'exclusion de tous autres : ce pays constitue une énorme force militaire, doublant une énorme force industrielle. C'est de celle-ci que nous voudrions nous occuper en cette étude. Quelqu'un a dit : l'Allemagne a voulu devenir l'un despivsr. 'grands ateliers du monde. Ambition pleinement réalisée aujourd'hui, au point que, née l'une des dernières à la vie économique moderne, cette nation s'est mise en situation de disputer la prééminence à celles qui la détenaient depuis toujours. Tout cela est l'œuvre de trente-cinq ans. Quelles sont les circonstances qui ont poussé l'Allemagne dans cette voie, au sortir de la crise de croissance qu'avait constituée pour elle la guerre de 1870? La principale de ces circonstances, c'est l'augmentation vertigineuse, presqu'inquiétante, de son chiffre de population. A l'heure où se constituait la Confédération germanique sur le corps pantelant de la France, le nouvel Empire comptait 40.000.000 de sujets. Il en possède aujourd'hui 64 millions environ.Cette surpopulation prodigieuse a créé à l'Allemagne contemporaine des nécessités impérieuses, celle notamment de trouver ailleurs que dans son propre sol les moyens de subsistance que réclamaient ces 84 millions de bouches. Ce que l'Agriculture lui refusait, ce pays l'a demandé à l'Industrie. Il faut dire que les conditions naturelles l'y invitaient remarquablement. La houille est, dit-on, le pain de l'Industrie. L'Allemagne n'avait pour ainsi dire qu'à se baisser pour en prendre. Le bassin de la Ruhr, qui prolonge à l'Lst, nos riches bassins belges de Wallonie et de Campine, lui fournit un charbon de tout premier ordre et d'une facilité d'exploitation incomparable, tant les « veines » sont à faible profondeur, parfois même à fleur du sol. Ces bassins ne sont d'ailleurs point les seuls qui existent. 11 faut y ajouter ceux de l'Erzgebirge, en Saxe, ceux de Zwickau et de Chemnitz, dont la richesse est connue, et les bassins de Silésie, d'une étendue immense. Ceux-ci en particulier auraient d'après les derniers sondages, une superficie de 500 kilomètres carrés. L'Allemagne a eu oette double chance exceptionnelle de trouver à côté de ces immenses réserves de combustible, des gisements considérables de, minerai de fer. Et cet;e chance s'est triplée de celle-ci: que ces richesses souterraines se rencontraient presque toujours à proximité des grands cours d'eau: l'Oder, l'Elbe, le Rhin. M, Lucien Hubert, l'excellent parlementaire français qui a spécialement étudié la question qui nous occupe, fait observer que l'heureuse disposition des voies navigables a été un élément des plus puissants du développement industriel de ce pays. Grâce au développement des plaines dans sa partie septentrionale, l'Empire possède le plus long réseau de voies navigables de toups les Etats européens, — la Russie exceptée. Les frais de transport des marchandises sont, par suite, extrêmement réduits. Sur le Rhin, les bâteaux de 2000 tonneaux peuvent aisément remonter jus qu'à Dusseldorf,des navires de mer de plus faible tonnage arrivent jusqu'à Cologne et des chalands de 2000 tonnes atteignent sans difficulté Mannheira. Aussi le prix des transports s'en ressent-il: une tonne de fer ne coûte à transporter qu'un mark de Ruhrort à Rotterdam et le quintal de blé traverse toute l'Allemagne, de la frontière de Bohême à Hambourg, pour le prix modique de 0 mark 20. ■à Ces « chances », les Allemands en ont tiré un parti excellent. Ils ont achevé ce que la Nature avait si bien commencé en leur faveur. C'est ainsi qu'un réseau très serré de chemins de fer complète le système de. voies navigables et met l'Empire allemand su premier rang, en Europe,avec ses 58000 kilomètres de voies ferrées qui le sillonnent en tous sens. L'organisation technique de ces divers modes de transports habilement combinés entre eux, mériterait à elle seule une longue et attachante étude. Nous n'avons pas ici le temps ni les moyens de nous y attarder. Mais il convient de souligner que cette organisation technique est, à son tour, complétée par toute une série d'habiles procédés économiques dont l'ensemble constitue une véritable politique industrielle. L'un des traits essentiels de cette politique réaliste est l'esprit d'entreprise des industriels et des financiers. C'est grâce à lui que l'outillage devance toujours les débouchés, que l'industriel est toujours en mesure de fournir et que jamais l'acheteur ne doit attendre l'exécution de sa commande. Un second trait saillant, ce sont les ententes commerciales qui ont permis depuis une vingtaine d'années, de supprimer presque complètement la concurrence entre les usine?; allemandes sur les marchés extérieurs.Un autre procédé qui a permis aux industriels allemands de régler sur les marchés d'exportation les prix à leur convenance, ce tut d'entrer en participation dant une foule d'affaires concurrentes étrangères. En sorte que des compagnies allemandes se sont rendues maîtresses de sociétés qui ontinuaient à se dire anglaises, frsn-..çqisftk ou belges. .. « Si, dit M. Lucien Hubert, on tient compte des multiples agences de renseignements industriels que les Allemands entretiennent à l'étranger et qui tiennent les ma-nufac uriers soigneusement au courant de tout ce qui s'y îait, de l'état de prospérité plus eu moins brillant des grandes maisons qui sont leurs concurrents sur le marché, on comprendra sans peine comment pendant ces 30 dernières années, la puissance allemand; a pu envahir économiquement tous les pays et triompher dans la plupart des cas de ses rivaux ». C'est ainsi que l'Allemagne s'est organisée pour la lutte commerciale et industrielle, comme elle s'était organisée pour la guerre, peu d'années auparavant. Elle s'est constituée dans ce but une armée commerciale et industrielle aussi redoutable que son armée militaire et dont les meilleurs généraux ont été ses plus grands savants. Un immense effort a été déployé là. Nous verrons prochainement dans quelle mesure le succès l'a couronné. La peur au combat La Revue du mois consacre un article à «La peur au combat». L'auteur note ses observations personnelles sur le sujet, en rappelant les moyens era-' ployés pour affranchir te soldat de l'influence de l'objet "jud lui fait peur. L'action intellectuelle, qui détour;'.-; l'attention de l'homme du danger en présence iuquel il se trouve, est un des moyens les plus s-siutaires. Mais il y a aussi l'action morale, i l'action personnelle du chef sur la iroupe. L'éd'=aatioa militaire développe le sentiment du devoir, mais elle ne le crée pas. Jamais le soldat n'obéirait à 9es chefs si, jusqu'à l'âge de 20 ans, il n'avait obéi à ses parents, à ses maîtres, aux pa~ , trons qui l'ont employé ; si ses parents eux-mêmes j n'avaient obéi avant lui. Le sentiment du devoir est j le résultat de notre éducation antérieure et de celle ; des générations qui nous ont précédés. Au premier rang des stimulants susceptibles de le fortifier, il faut compter les sentiments de confiance et d'affection que le chef inspire à sa troupe. « Tant que je serai aimé de mes soldats, a dit le | général Desaix, je suis sûr de la victoire. » On ne saurait trop affirmer ce que peut faire, pouj aider le soldat à triompher de la peur, l'action per-sonneUe- du chef qui, par sa manière d'être avec ses hommes, s'est rendu digne de leur attachement. Le chef dont les moyens d'action se réduiraient à l'exercice de ses pouvoirs disciplinaires serait sûr de n'être pas suivi; car il n'y a pas de locaux de punition à la guerre. N'es! il pas regrettable qu'il y en ait encore en temps de paix? Passe encore l'emprisonnement d'un soldat condamné par un oonseil de guerre, puisque, dans là justice civile, on a recours à ce moyen de répression ; mais enfermer un homme qui a désobéi ou qui est rentré en retard, lui Imposer ainsi la «oatsstoiï die îssmrçfe jutets qui 1* îffiçjwrenî i'fr ; ^v.r mal fait, i'est affaiblir en lui les ressorts intellectuel» et woraux, ki plus susceptibles d'agir efficacement m combat. 1 i L'exemple <■ v. le premier dies auxiliaires du chei' à la guerre. Caî exemple, le civef doit le donner àans toutes les circonstances de service et particulièrement au feu, A ce moment, la troupe a les yeux fixés sur lui. Bî son attitude dépendra celle de ses subordonnés. En mettant csuî:-d au courant die ta mission confiée à leur unité, en Lea prévenant de ce qui peut arriver, il diminuas ch*;: eux l'angoisse de l'inconnu et l'appréhension .lu danger. En faisant avec calme quelques observations visant le détail dejp# manœuvre, l'utilisation des abris, le plaoement &r hausses, l'espacement des tirailleurs ; en laissant échapper, de temps à autre, une interjection un peu vive, su besoin, une bonne plaisanterie, il fera roira aux hommes qu'il n'y a rien à craindre. Le chef qui s'inquiète, s'agite, vocifère, prépare une troupn de poltrons» On ne le suivra pas. En garnison, fe chef s dû faire l'éducation morale de sa troupe ; nofi, comme certains le conçoivent aujourd'hui, dans d'éloquentes conférences, mais dans de simples caùstr'és, dans des entretiens familiers, où visant le moincir-s Incident de la vie journalière il leur a dit ce que tout homme de cœur pouvait dire, ce que ses subordonnés savaient peut-être déjà, mais n'avaient jamais entendu dire, aussi simplement e aussi bien. En se faisant ainsi, dit un des meilleurs règlements de manœuvre, non seulement l'instructeur de ses hommes, mais encore leur éducateur, l'officier affirme sa supériorité intellectuelle et morale ; il crée la confiance qui doit exister entre le chef et le soldat. C'est grâie à cette confiance et à la subordination volontaire qui en résulte, que le «suivez-moi» du chef ne sera jamais un vain mot, et que là où il Ira il trouvera derrière lui le soldat. Ces quelques Sgnes résument toute la théorie de la subordination •volontaire, si attaquée 3ans ces dernières années, certains 1?. considérant comme une abominable négation de tout esprit de discipline. Sans doute ,il n'était pas question de discipline consentie dans 1'' icienne armée. On n'aurait pas osé accoupler ces deux mots dans un texte de règlement; mais le, idées qu 'ils expriment se trouvaient rapprochées, dans les faits ; car c'est volontairement et non par, crainte des punitions que les hommes suivaient leurs chefs au combat. y 1 A h Cl ambra italienne , —«0»— La Chambre italienne a repris ,on le sait, ses tra vaux le 18 février. A la séance du lendemain, 19 février, le député Glrettl a demandé au président du Conseil et au ministre des affaires étrangères, quelle protestation le gouvernement fera valoir auprès du gouvernement allemand en ce qui concerne la violation de la neu tralité. du Luxembourg, qui avait été garantie également par le gouvernement italien dans la Convention de Londres it; 1867. Le sous-secrétaire d'Etat, M. Borsarelli, a déclaré qu'étant donné la situation présente, il ne jugeait pas à propos de répondre. La Chambre a ensuite commencé la discussion du budget. A la fin de cette même séance, une proposition de M. Marragoni, tendant à discuter le budget des affaires étrangères -après celui iss postes, a été, par suite de l'opposition de M. Salandra .rejetée par 254 vwix contre 27. D'autres membres & la Chambre ont demandé au gouvernement italien des explications sur la politique étrangère. M. Salandra a déclaré, en son nom et en celui du ministre des affaires étrangères, M. Sonnino, eue jusqu'ici le gouvernement n'avait rien à modifier de ses déclarations du mois de décembre. Dans les milteus polkiques italiens, on insiste spécialement sur l'énergie avec laquelle le gouvernement a résisté,à la séance de la Chambre du 19, à tout essai de mettre en discussion sa politique étrangère. Le point principal de ta déclaration du chei du cabinet paraît consister dans la plirase par laquelle le gouvernement dit «n'avoir rien à modifier de ses déclarations du mois de décembre dernier.» On croit qu'un accord est intervenu entre le gouvernement et une forte majorité de la Chambre, et qu'il ne lui sera suscité aucune difficulté quant à l'ex pédition des affaires courantes. On croit aussi que la discussion du budget du ministère des affaires étrangères ne pourra pas être entamée avant les vacances de Pâques. ûc peut dire ,de l'opposition à la Chambre, que les socialistes ont résolu de s'abstenir dé toute opposition systématique, que les socialistes réformistes ont décidé de continuer leur propagande en faveur de la guerre, et qu'enfin les républicains se réservent.Finalement, on a à Rome l'impression que le gouvernement italien est aujourd'hui en pleines négociations, d'un côté avec tes gouvernements allemand et autrichien et, de l'autre ,avec les puissances de la Triple-Entente. Avant que ces négociations aboutissent' ou soient rompues, le gouvernement italien paraît décidé, à n'accepter à la Chambre aucune discussion dangereuse, L'armée roumaine Voici quelques détails intéressants sur la puissance militaire de ce petit peuple latin, dont la population n'atteint pas 6 million; d'habitants: L'armée roumaine, depuis la guerre rus-so-roumano-turque de 1877-1878, où elle se distingua par sa bravoure, n'a pas cessé de s'agrandir; elle constitue aujourd'hui une armée des mieux outillées et des plus instruites, après tes armées des grandes puissances. Alors qu'en 1877 l'armée roumaine ne comprenait que 80,000 hommes, aujourd'hui la Roumanie peut mettre sur pied facilement 650,000 hommes, sans compter les classes de 1916 et 1917, qu'on pourrait appeler éventuellement. En 1913, lors de la dernière guerre balkanique, la Roumanie a mobilisé 550,000 hommes, dont près de 400,000 sont passés en Bulgarie au bout de sept jours de mobilisation, grâce à un excellent réseau de chemins de fer, et grâce aux services du génie et des pontonniers, qui ont construit un pont sur le Danube, d'une longueur de presque 2 kilomètres, en six jours. L'armée roumaine est composée actuellement de cinq corps d'armée dont les centres sont à Craiova, Bucarest, Gaiatz, Jassy et Constantza. Chaque corps d'armée comprend un commandement d'unités de réserve et deux divisions.Une division est composée de deux brigades d'infanterie à deux régiments, une brigade d'artillerie à deux régiments et un bataillon de chasseurs. Le commandement d'unités de réserve est composé de quatre brigades d'infanterie à deux régiments et un régiment d'artillerie.En outre, à chaque corps d'armée sont rattachés: deux régiments de hussards rouges, deux régiments de hussards noirs, une division du train des équipages, un régi-«îftrv d'-oJ\jîs»«fs Jépftr*- et un bataillon du gérte. L'ensemble atteint le total de quatre-vingts régiments d'infanterie, dix bataillons de chasseurs, dix régiments de hussards rouges, dix régiments de hussards noirs, cinq divisions du train des équipages, vingt-cinq régiments d'artillerie de campagne, cinq régiments d'obusiers légers, cinq bataillons du génie. En outre, il y a un régiment d'escorte royale, une division d'obusiers lourds, une division d'artillerie de montagne, un régiment d'artillerie à cheval, deux régiments d'artillerie de forteresse affectés à I3 ligne fortifiée de Bucarest, d'une circonférence de 72 kilomètres, comprenant dix-huit forts et dix-huit batteries, trois bataillons d'artillerie de forteresse affectés à la ligne fortifiée de Focsanii-Namoloasa-Galatz, un bataillon du génie de forteresse, un bataillon de chemins de fer, un bataillon de pontonniers et un bataillon de spécialistes (aviation, télégraphie sans fil, automobiles). Le régiment d'infanterie est à trois bataillons à mille hommes environ, et une compagnie de mitrailleuses. De même, chaque régiment de cavalerie est pourvu de quatre mitrailleuses. Le régiment d'artillerie de campagne est composé de sept batteries, dont quatre batteries normales, deux batteries réduites et une batterie de dépôt. L'infanterie roumaine est armée du fusil Manmicher, à magasin et chargeur de cinq cartouches; la cavalerie de la carabine Man-nlicher, du sabre et de la lance, l'artillerie de campagne est du système Krupp (77 mm.) à ur rapide. Les obusiers légers de 105 mm. viennent du Creusot, et les obusiers lourds de 155 mm. de la même usine. Les munitions pour l'infanterie sont fabriquées par les ateliers de pyrotechnie roumains, avec des matières premières (rondelles de cuivre, acier et plomb) importées de l'étranger. Les ateliers de la pyrotechnie, installés à Bucarest, peuvent fournir un million de cartouches par jour. Les munitions pour l'artillerie sont fabriquées en très petites quantités aux mêmes ateliers. La plupart de ces munitions viennent de l'étranger. Les mitrailleuses (400 environ), sont de fabrication autrichienne. Bn Î9S3, la mobilisation roumaine a été complète en six jours. Vu l'état de préparation depuis le commencement de la guerre européenne, l'on est amené à déduire que cette fois la mobilisation se fera encore plus rapidement. Les officiers sont excellents, grâce aux écoles militaires roumaines, qui sont organisées d'après le modèle des écoles des grandes puissances. L'instruction qu'ils y reçoivent est parfaite. Le soldat roumain, très discipliné, est le type du soldat très sobre et très endurant; il se contente de peu, et l'amour de la patrie et de l'armée est chez lui inné-, So large de !a Guerre De M. René Bazin, dans P«£cbo & Pari»*, «s amusant croquis lyonnais : « J'assiste à aine scène amusant^.. Trcis tirailleurs sénégalais, hauta et larges,, leur manteau bleu mouvant au balancement ie leurs épauk®, s'approchent, en riant du même rire qui ne, finit point, et ievast eux ,tout» petit», poussée comme une brebis par ces trois noirs bergers, H y.a uoe jeune femme. Elle rit également . « — C'est la patronne du restaurant d'à c$té, tae dit un voisin d'occasion. « - - Je ne comprends, pas ce qu'ils demandent, ait u. ïemme ; ils m'om fait signe de leur préparer à déjeuner, comme ça.— et elle imite le geste — maia c'est le mtnts qui est difficile; Ils m'amènent devant le magasin de MAI. José Hermanos pour me montrer ce que je dois faire frire dans ma poêle. Voilà bien la première fois de ma vie. Allons, le grand, qu 'est-ce que tu veux que je cuisine? .(Je m'aperçus qu'elle avait raison et qu'un d; ces géants dépassait les autres d'une main. 11 s'était redressé. H allongea son bras de métal noir et désigna une pyramide de citrons. » — On ne peut pas cuire des citrons! Vous n'êtes pas sérieux, les négrillons! >< Le tirailleur , qui comprend le français et ae le parlait .guère, continua 4<j désigner les citrons et dit, avec lenteur, comme des mots difficiles : « — Ça, blanc. « Les Européens présents réfléchirent quelques secondes. Ce fut Is petit aubergiste qui trouva la première ! « —j'ai compris, ceit des œufs! « L'Afrique délira et fit un discours que je n'entendis pas. Et je les vis s'en retourner tous les quatre. Mais, cette fois, les nègres marchaient devant et semblaient conduire en triomphe Is Française qui ÊY^t.. compris le Sénégal. " Voilà qu'on nous avise que H agence ex vient d'envoyer an front aKemand un grand éléphant indien dressé. On n'a pas qu de scrupules à employer ce géant provenant en somme des colonies anglaises et l'éléphant non plus n'y trouve rien à redire. Ce pachyderme pourra d'ailleurs se moquer du «qu'en dira-t-oii». Il se fiche, avec uo flegme britannique de ce que la presse est en train de casser du sucre sur son dos. il arrachera des arbres dans l'Argocnei, dans le bois de la Crusse, comme aux Iniies et les transportera vers les tranchées. Les bombes à criais U "• ircki. Peu)-$ire as», 'tes ^7 V.... jsjj&ï.* il est vrai que tes Français ne disposent pas dte pièces de 42. Les Allemands portent l'uniforme gris, 00 le sait. Et notre éléphant, engagé volontaire, si on peat dhr est également en eris! C'est complet. Parmi les faits, remarquables qui or.t été obsems pendant la guerre actuelle, au .sujet de l'eSe* des obus, ce qui suit, raconté, par dçs joyns&u.ï italiens, mérite certainement d'être signalé : A Arras, pendant le bombardement, ©bus tomba sur un terrain particulier donnant sur U chaussée provinciale, creusa un trou profond dans la terre sous un grand arbre. L'explosion se produisit à ce moment et l'arbre avec toutes ses .racines fut arraché du sol et lancé au-dessus d'un mur de clôture d'une hauteur de quatre mètres. L'arbre entier se trouvai' ..àe cette manière littéralement transplanté du jardin sur Is chaussée. Dans un hôtel, près d'Arras ,dea soldats allemands viennent se mettre, à table. L'uçt, d'eux constats va oubli : — Eh ! la patronne, des serviettes1 — il n'y en a plus. Alors, l'Allemand, qui fut commis-voyageur : —Quoi? Et celles que je, vous si vendues l'sn *<r nier?. Elles sont déjà usées? KEVUK DE LA PRESSE U QUES1I0M U U Hlllllït K1K Du Bruxellois, du 13 février 1915: Lorsque, dit le professeur R. Hampe, de Hekà£'-berg, la guerre die Crimée éclata, on s'efforça d'attirer la Belgique, comme la Sardaigne, dans l'orbite des puissances occidentales. Cela amena une (interpellation à la séance du 16 février 1855 de la Chambre belge, au cours de laquelle Lebeau, un des fondateurs de l'indépendance nationale de la Belgique, prononça des paroles qui jméritent d'être rappelées: «L'histoire montre, dit LebeajJ, ce qu'il advim de telles neutralités qu'on croit suffisamment garanties par un traité, qu'on appelle à l'occasion un chiffon de papier .Ces neutralités qui, jadis, reposaient uniquement sur àe droit .écrit, sont actuellement d'un plus grand poids qu'autrefois, grâce à ta puissance de l'opinion publique. Entretemps, gardons-nous de croire qu'elleo n'entraîneront pa? àe devoirs, « Aussi est-Il nécessaire que l'inviolabilité de cotre territoire puisse être assurée par nous-mêmes, tout au moins dans une certaine mesure; et si Jamais nous oubliions un devoir si important, nous nous exposerions à la possibilité que d'autres nous répète ce que déclara Bonaparte Premier, consui de France à la République de Venise : «Si vous « vous étiez vous-mêmes préparés, à vous protéger « contre un coup de main, si vous aviez su empê-« cher que l'ennemi entrât si facilement chez voœ <i et y fût sur le point d'y prendre une position stra-« tégique hostile à mon année, i« 9'surate pâ îb!$ « 'e su? rçrrMrp, a M- <r\ jiù&

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