Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 20 August. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7h1dj59q3q/
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14e Année — N° 360 potion I Administration Turfmarkt 31 &31a La Haye — Téiéph.216 Bureau à Maestricht : Hôtel Suisse,Vrijthof,Téîéph.159 à Flessingue : Slijkstraat, 6 FRANÇOIS OLYFF nirenteur - Fondateur Les Nouvelles Mardi 20 Août 1918 S cents le numéro ABONNEMENTS : ,. , 1 florin par mois Hollande: 2.50 fl. par 3mois ttrangor : port er. sus ANNONCES : La ligne : 15 C. en 4 9 page Réclames permanentes à forfait Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 L'AVENIR ÉCONOMIQUE 4 Les problèmes graves autant que nombreux que nous aurons à résoudre, tous ensemble et presque d'un seul coup, dans la Belgique libérée mais aussi piilée et ruinée de demain, préoccupent de plus en plus l'opinion publique. Dans tous les milieux, on s'inquiète, on s'agite, on se ternue, on travaille même déjà. Les exilés je Hollande, comme ceux de Grande-Bretagne et de France, forment, selon l'antique et solennel usage, des associa-jons, des groupements, des comités, qui l'occupent de rassembler les énergies jparses et de rechercher les meilleurs noyens de préparer dès maintenant du ravail utile. Nos industriels, nos com-nerçants, nos hommes d'affaires, savent rès bien quelle somme formidable de lifficultés ils vont avoir à vaincre dès la ibération du territoire pour recréer ou emettre en valeur leurs foyers d'activité it de prospérité. Le travail devant cha-:un d'eux se dresse, bloc énorme et mas-if, qu'ils ne savent guère encore com-nent aborder, ni par où remuer. Comment emplacer les usines détruites, les outillais volés, les clientèles dispersées ? Où rouver les matières premières? Où, les iroduits manufacturés dont l'abondance nêrae constituait la véritable source de irofit pour nos négociants en gros et en létail ? La main d'œuvre sera-t-elle suf-isante ? Les transports seront-ils assurés ? ,es vivres même, la nourriture forte et laine sans laquelle il n'est pas de bons nanouvriers, arriveront-ils avec assez de apidité et en quantités suffisantes ? A la vérité, pour peu que l'on s'arrête m instant à réfléchir, les questions arrivent en foule et les points d'interroga-ion se suivent à l'infini. La situation de-'ant laquelle nous allons nous trouver st d'une ampleur et d'une complexité louïes. Jamais, dans notre histoire, heure dus lourde n'aura sonné. Jamais les, pou-wirs publics et les particuliers n'auront u besoin l'un et l'autre d'une collabora-ion réciproque plus intime, ni plus vi-oureuse. L'Etat sera devenu véritable-aent, suivant l'adage romain, la chose de lus, et chacun aura dans la société l'idé-le importance qui doit faire des citoyens :s inébranlables pilliers de la solidité de \ nation. On comprendra tout de suite, à cette rêve énonciation du théorème, que nous oulons situer chaque chose à sa place t que nous avons la notion et des con-ngences et des relativités. Nous conce-ons très bien, par exemple, que les lelges s'intéressent puissamment au îoindre fait nouveau qui soit de nature jeter quelque lumière dans les ténèbres ù pour eux se dérobe encore l'avenir, lès lors, comme nous saisissons mieux ncore l'émotion profonde qui s'est em-arée d'eux aux bruits extraordinaires - nous n'exagérons rien - qui circuit dans l'ombre, sous le manteau, liant à la politique économique que impte suivre notre gouvernemest après i guerre ! Ne raconte-t-on pas dans tous s coins, sous le sceau d'un grand se-ret, qu'un monopole d'Etat sera créé » faveur du Comptoir National pour la ^constitution économique, qui aura le ouvoir exclusif d'importer en Belgique lus les produits exotiques et sera char-é d'en organiser la distribution entre les idustriels pour les matières premières et s commerçants, pour les articles manu-icturés, suivant certaines règles de pro-Jrtionnalité et avec imposition de béné-:es limités. On ajoute charitablement ie les importateurs, négociants en gros, mrtiers et tous autres intermédiaires avant guerre, seront exclus de la com-aaison et sacrifiés sans remords. Nos Reprises de transports maritimes, ou ut au moins certaines d'entre-elles, sert logées à la même boiteuse enseigne lilleurs, car la flotte marchande sera quisitionnée pour assurer le ravitaillent officiel du pays. On se hâte de «dure que ces mesures draconiennes font d'application transitoire : une du-î maximum de deux ans leur est signée. Voilà les bruits qui circulent depuis lelque temps avec persistance. Nous ne J'ons jusqu'à quel point ils sont fon-■si mais le fait qu'on leur donne un ictère strictement confidentiel éveille crainte qu'il ne s'agisse de mesures !i ne .supporteraient pas la critique publi-le> et cette impression grandit encore à :endre dire que leurs auteurs respon-Jj'es seraient certains Belges du pays ;îupé, dont on tait soigneusement d'ail-^ les noms, le nombre et la qualité. ^ bloc enfariné ne nous dit rien qui ;!'e' Si le gouvernement avait réellement s une telle décision, il n'en ferait sans ;Jte aucun mystère. Car nous sommes ;!ls un temps où il faut avoir avant ea» tout le courage de ses opinions et il s'agit ici de questions où tout doit se faire au grand jour puisqu'il y va essentielle--ment du salut public. En France, l'avenir économique se discute en plein Parlement et la presse s'occupe ouvertement d'en fixer ies bases. En Grande--Bretagne, Lloyd George, discourant à une réunion d'induslriels, vient encore tout récemment d'exposer sans embages ses idées. Pourquoi agirait-on autrement .chez nous ? Quelles raisons majeures voit-on à persévérer dans des orreinents qui ne nous ont fait que trop de tort déjà et qui peuvent ici conduire à un gâchis inextricable et désastreux ? Car si la conception d'un monopole peut se défendre en théorie, qui ne voit à quelles difficultés insurmontables il se heurterait dans la pratique et quelles" entraves terribles il apporterait — au profit de quelques-uns peut-être, mais sûrement au grand dam de la masse — à la reconstitution industrielle et commerciale que l'on cherche présisément à favoriser ? Certes, il faut que le Gouvernement in1 tervienne. U n'est pas possible que quelques spéculateurs hardis et sans scrupules profitent des conjonctures d'après-guerre,et le pays n'a été déjà que trop pressuré et taillé à merci sous l'occupation allemande. Mais faut-il pour cela tuer cette initiative privée qui chez nous, en toutes occasions, a su créer des merveilles ? Et le monopole d'Etat, encore que concédé au Comptoir National, ne constituerait-il pas une solution trop radicale et par la même éminemment insuffisante et périlleuse ? Le problème ainsi énoncé est d'une actualité brûlante et nous sommes convaincus qu'il intéressera fort nos lecteurs. C'est pour eux que nous écrivons ces lignes et dans leur intérêt sainement compris. Nous aimerions que ceux d'entre eux que la question touche spécialement nous exposent franchement leurs opinions. Nous les publierions volontiers et ainsi pourrions-nous coopérer ensemble à éclairer les esprits et à empêcher peut-être que des décisions trop précipitées, insuffisamment mûries ne soient prises par nos gouvernants, écoutant les seules suggestions de leur entourage direct. Il y a en Hollande de nombreux industriels et commerçants qui ont laissé en Belgique des exploitations importantes, qui savent mieux que personne l'état où elles se trouvent et de quelle sorte d'appui elles auront besoin pour se relever et retrouver aussi rapidement que possible leur plein rendement et leur souple fonctionnement. C'est à eux que nous faisons appel. Il y a trop longtemps qu'ils se taisent et qu'ils laissent à des moins qualifiés le soin de nos destinées. Qu'ils parlent ! Qu'ils ne craignent- point de faire entendre leurs voix :1e pays, qui connaît leur expérience et leur autorité, leur en sera reconnaissant. Nous savons certes quant à nous que notre influence est fort petite et nous ne nous berçons d'aucune illusion. Mais nous sa- i vons aussi que c'est en faisant en toute modestie notre devoir que nous conti- ] nuerons à mériter l'estime dans laquelle < nous n'avons cessé de grandir et dont < nous tâchons, par un constant effort, de ; toujours rester dignes. i LES NOUVELLES es— i Le Cardinal Mercier 1 i et l'Union sacrée au paj^s occupé < « Nous lisons dans l'Indépendance Belge 1 du 7 août : ^ < "Le 15 juillet la santé du cardinal Mer- ' cier, ce grand patriote, était toujours ex- ; cellente et il continuait à blâmer énergi- ! quement les aktivistes et leur trahison. 1 Ceux-ci voudraient faire arrêter le prélat ( et obtenir ensuite qu'il soit déporté en ' Allemagne comme les Max, les Lemon- ( nier, les Franck, les Strauss et autres pa- 1 triotes. Ils n'y parviendront pas, les Allemands, moim^que jamais, ne voulant se ' brouiller avec Rome. Mais, par tous les ( moyens en leur pouvoir, _ ils s'efforcent j de lui créer toutes sortes ' d'ennuis et de ( faire naître autour de lui mille difficultés. ( Lorsque les prêtres qu'il charge de mis- c sion simplement religieuse doivent se dé- ; placer, ils n'obtiennent un passeport, s'ils i l'obtiennent, qu'après avoir été renvoyés r d'Hérode à Pilate, c'est-à-dire d'un bureau r officiel allemand à un autre, et avoir f multiplié les démarches. Bref, à tout ce f que demande le cardinal les Allemands, r sans vouloir répondre par un refus brutal, t s'arrangent de manière à ne pas don- i ner satisfaction. Et dans cette lutte ils montrent beaucoup d'hypocrisie. Le cardinal n'est nullement impressionné par ces AU JOUR LE JOUR JT-s* Vous savez la nouvelle ? YjLJfêë'- L'Autriche cane. Ça ne vous j étonne pas ? Moi non plus. Mais ça fait plaisir. Il faut qu'elle soit assez bas pour caner ainsi. Si bas même que l'Allemagne ne peut plus la soutenir. " L'Autriche se meurt. L'Autriche est morte, „ Et comme la jeune captive chantée par André Chénier : " Elle ne veut point mourir encore. „ A propos de quoi je vous raconte ce-là ? Simplement à propos de cette nouvelle que je trouve dans les journaux de ce soir. M. de Hussarek serait, paraît-il, enclin à transformer l'Autriche monarchique et centralisatrice en une fédération d'états. Vous avez bien lu ! Une fédération de nationalités. Il y aura encore une Autriche assurément, mais à la structure pourrie de ce grand corps branlant, un ministre judicieux veut faire suceéder une structure toute neuve, et solide. Dans l'Autriche que rêve M, le Premier autrichien, il y aura place pour trois grandes nationalités. L'allemande, d'abord, la hongroise, ensuite et en dernier lieu la tchéco - slavo - polonaise. Les Allemands, auront Vienne, les Hongrois, Pesth et les autres se partageront Prague, Lemberg et peut-être aussi Varsovie. Charles sera toujours empereur, mais de nom seulement et mêmement Zita, impératrice. Ils seront l'un et l'autre, les fondés de pouvoirs des trois nationalités, enfin réconciliées. C'est ce à quoi rêve M. de Hussarek. C'est un rêve. Et un beau. Mais ce n'est qu'un rêve. Il paraît que l'empereur d'Autriche le rêve aussi, et aussi le Parlement, et enfin la Chambre des Seigneurs. Toute l'Autriche veut donc d'une fédération d'états ? Il paraît. Et dans ces conditions, ce sera un jeu d'enfant que de la réaliser ? Détrompez - vous, ô mes amis. Car le rêve de M. de Hussarek et de l'empereur Charles, on ne veut pas en entendre parler à. Berlin, et Berlin ordonne, et Vienne obéit. L'Allemagne verrait d'un œil hostile cette transformation de son brillant second. D'abord à cause des idées que cela pourrait donner aux masses boches, ensuite et surtout parce que sa réalisation signifierait une Pologne attribuée à la couronne des Habsbourg, et enfin, si elle se réalisait jamais, à cause des efforts que feraient les Polonais de Prusse pour rentrer dans le giron de la Grande Pologne, et pour quitter leur marâtre prussienne. Donc l'Allemagne ne voudra pas entendre parler de la fédération autrichienne. Elle opposera son veto. Elle en a le pouvoir et nous savons assez comme elle se gêne avec ses ennemis pour comprendre comment elle en usera avec ses amis. Seulement, une chose est possible, c'est qu'actuellement, l'Allemagne ait grand besoin du concours militaire de l'Autriche, car quelques bonnes divisions autrichiennes seraient diablement bienvenues aux environs de Lassigny. Alors, donnant, donnant. " Donnez-moi vos soldats, je vous passe les Polonais ! „ Oui. Peut-être. Mais on ne sait pas en-:ore ce qui adviendra de ce marché, ^'entrevue du quartier général boche a' eu ieu. Le communiqué officiel a affirmé lue la p|j.is grande cordialité n'avait cessé ie régner. Mais on ne sache pas qu'il y lit eu de résultats, encore. Pourtant, le ait que l'idée de M. de Hussarek est dis-:utée, avec l'autorisation de la censure, iu moment précis ou Guillaume et Char-es engagent leur conversation, est déjà ine indication intéressante. L'Autriche au-ait-elle l'intention de tenir tête à l'Alle-nagne et de la prier de se mêler de ce jui la regarde? Ce serait peut-être le ;eul moyen d'assurer son salut. Mais l'ayons aucune confiance dans la fermeté )u l'indépendance de l'Autriche. Elle a iccepté lé joug, quoiqu'il pesât. Il est peu )robable qu'elle le brise aujourd'hui. Je >ais bien qu'il y a des moutons qui deviennent enragés, notamment lorsqu'ils )nt faim. Mais tout de même, l'Autriche évoltée contre l'Allemagne, ce serait trop Irôle, et il faudrait que la guerre ait ru-iement changé nos ennemis du Danube. Et cependant si, ah ! oui, si... — R. F. :oups d'épingle, et sans redouter la dé-)ortation, continue à dire nettement ce ju'il pense. Et son patriotisme fusionne :troitement avec celui des représentants le tous les partis. Aussi l'union sacrée iprès quatre ans de guerre, règne-t-elle ci plus étroite que jamais, comme en té-noignent les %éances du Conseil commu-lal. C'est M. Hertsens qui remplit les onctions de bourgmestre. De notre re-irésentation parlementaire il ne nous est esté que M. Lamborelle; il prouve en aute occasion son attachement à la ville, ie Malines. „ Voir Nouvelles de la Guerre et Der- ! nière Heure en 2e page. Lettres du Pays envahi 84 trains de biessês passent en une nuit à Kinkempois - La popularité de Foch et des Américains en pays occupé -- Un officier français à Liège -- Des aviateurs alliés ont semé dans ie cie! de Belgique, ie 21 juillet, des drapelets à nos trois couleurs Lettre de Liège Extraordinaire abondance de blessé La quantité de blessés allemands ve nant du front occidental et transporté en Allemagne, atteint des proportion considérables. On n'a jamais vu passe des trains aussi longs et en aussi grani nombre. Dans la nuit du 1er au 2 aoû il est passé par la gare de Kinkempois Angleur 84 trains de plus de 50 wagons chacun transportant des grands blessé; vers l'Allemagne. La plupart des train; étaient remorqués par trois locomotives Il y en avait même un qui comptait 6t voitures. Le sang coulait littéralement, pa les portières. Ces trains de Croix Roug< étaient composés de toutes espèces d< wagons, voitures à voyageurs, wagons ; marchandises et aussi de wagons décou verts dits " bacs à charbon „. Tous les passages à niveau et les pont: sur le parcours de la Meuse sont trè: sévèrement gardés et les civils belges nt sont pas autorisés à s'arrêter au passa ge des trains. Le moral reste très haut Le moral de la population du bassii de Liège est réellement merveilleux. Oi sait que la fin approche et qu'on com mence à " les avoir „. Le nom de FqcI est sur toutes lèvres et ie généralissimi des armées alliées est considéré commi le symbole de la victoire. Les Liégeoi: savent que les Américains sont plus d'ur million actuellement sur le front français ils savent que ce sont de bons soldat: et qu'ils continuent à débarquer "tant e plus. Aussi bien les Boches n'en mènent ils pas iarge. On les nargue plus > qui jamais et les gavroches liégeois recom mencent à les saluer militairement ei disant: Qwand irez-v'a Paris ?... Si le: Wallons ne parviennent pas à comprendre l'alboche, les Boches eux, malgré le: quatre ans d'occupation, n'entendent ijei au wallon.Ils rendent donc au$ gavroche: liégeois leur salut militaire en prononçan leur fameux " Mooï „ (morgen) que le: Wallons comprennent " Mâie „ (jamais) La punition de la ville dë Liège La punition infligée à la ville de Liège à la suite de la manifestation du 22 juille n'est pas levée. Eile ne devait durer que quinze jours mais les Liégeois n'ont pas été asse2 sages, et aucune autorité n'a fait des démarches auprès de l'occupant en leui faveur. Les braves Liégeois en ont donc jusqu'au 22 août à supporter la mesure draconienne du couvre-feu à 7 heures, Vous connaissez sans doute les détails de cette manifestation du lundi 22 juillet ? Un prisonnier, un officier français passait sous escorte place Saint-Lambert; c'était un lundi après-midi, jour de bourse, au moment où les places Verte el Saint-Lambert sont extrêmement animées. La Joule fit une véritable ovation à l'officier français; les cigarettes, les cigares lui- furent offerts en grandes quantités; les gens donnaient tout ce qu'ils avaient, certains même fourrant dans les poches du Français jusqu'à des 50 francs et plus. Les soldats allemands qui formaient l'escorte furent débordés et appelèrent du renfort. L'officier français cria : Vive la Belgique! et la foule de répondre : Vive la France! Vive les Alliés!... Aussitôt la Brabançonne et la Marseillaise furent chantées à pleines voix, par des milliers de personnes! Et cette belle manifestation patriotique avait lieu au nez du Heer docktor gouverneur de la province de Liège qui se -trouvait au balcon du palais provincial! Le lendemain matin, des affiches coloriées, placardées à tous les coins de rue, annonçaient à la population les mesures draconiennes prises par l'autorité : les 23 et 24 juillet le couvre-feu serait sonné à 3 heures après-midi ; du 25 juillet au 6 août à 7 heures; après ces heures tous les établissements, cinémas, magasins, cafés etc., devaient être fermés et interdiction était faite aux civils de circuler sous n'importe quelle raison. Nombreux sont ceux qui ont enfreint la consigne et qui furent conduits à la Kommandatur où on leur a infligé des amendes variées, car vous savez que les boches fixent actuellement le montant de l'amende d'après le contenu du porte-monnaie. Mais les Liégeois sont contents et satisfaits, car ils ont fêté la fête nationale à leur manière, en impromptu, dans un superbe.élan d'enthousiasme, s Ajoutez à cela que ce même jour 22 . juillet et déjà la veille 21 juillet, plusieurs 3 aviateurs alliés ont survolé la ville et les 5 environs en semant dans le ciel bleu de r petits drapeaux à nos trois couleurs et i des portraits de notre grand roi Albert et t de notre bien aimée reine Elisabeth. MM. Max et Lemonnier .' en Allemagne 3 Des nouvelles de la Belgique occupée . apportent des détails sur le traitement 5 odieux infligé par les Allemands à M. - Adolphe Max, bourgmestre, et M. Mau- > rice Lemonnier, premier échevin de Bru- > xelles, détenus en Allemagne. On sait que 1 M. Max fut d'abord interné pendant un . an et demi à Glatz, en Silésie. Amené à Celle-Schloss, il y retrouva quelques ; Belges, internés comme lui, mais on l'ac-; cusa d'avoir favorisé l'évasion de prison- > niers, et il fut transféré dans une prison . militaire de Berlin, où il passa tout l'hiver de 1916-1917, souffrant cruellement du froid dans une cellule humide et sans feu. Bien qu'acquitté par le conseil de guerre, ! son innocence ayant été reconnue, l'auto-! rité militaire lui infligea mille marks . d'amende qu'il refusa de payer et il fut ! transféré à la prison des Moabites. A la ; fin de 1917, on le ramena à Celle-Schloss, j où il fut interné avec les professeurs Pi-5 renne et Fredericq, de Gand, et les mai-! res des villes du nord de la France. En ; février 1918, il fut accusé d'avoir fait un ; accueil trop chaleureux aux trois prési-t dents de la cour d'appel de Bruxelles dé- - portés en Allemagne et on l'incarcéra une 2 troisième fois à Berlin. M. Maurice Lemonr.ier, premier échevin, i qui remplaça M. Max à Bruxelles comme 5 faisant fonctions de bourgmestre, opposa . aux exigences des autorités allemandes la ; même patriotique résistance. En mai 1917, i ayant refusé catégoriquement de procéder ; à la réquisition d'un matériel de guerre, t il fut arrêté et interné à la prison de ; Saint-Gilles et condamné ensuite à un an i de déportation dans une fortesse allemande. Interné à Dusseldorf, il y retrouva M. Delleur, bourgmestre de Boitsfort. : M. Maurice Lemonnier, dont la santé est [ fort chancelante, aurait dû être remis en liberté le 18 mai 1918, mais les Allemands, lui refusant le retour à Bruxelles, lui ont assigné comme résidence surveillée une petite ville de Saxe. On sait que l'échevin de l'instruction publique de Bruxelles, M. Jacqmain, est également détenu en Allemagne. L'admirable résistance morale des premiers magistrats de la capitale prouve que quatre années de guerre n'ont pu avoir raison de l'énergie belge. L'attitude de MM. Max et Lemonnier constitue un haut exemple de patriotisme et de courage civique. L'Allemagne et îa Belgique Un mémorandum attaquant violemment l'attitude de l'Allemagne envers la Belgique circule dans toute l'Allemagne en ce moment. Ce mémorandum confidentiel est intitulé : Droit de la Belgique et devoir de l'Allemagne, exposés au peuple allemand d'un point de vue militaire et politique par un militaire ne s'occupant pas de politique.En tête du mémorandum sont reproduites les paroles prononcées, le 4 août 1914, par le chancelier, au sujet de la Belgique. Le port d'Anvers Le journal belge de Londres le Neptune a appris de source sûre que le port d'Anvers se détériore considérablement, les Allemands ayant anormalement abaissé le niveau de l'eau dans les bassins. Une grande partie des murs des quais des nouvelles darses (Alaska Dock) a glissé. Des accidents du même genre se sont produits aux quais de l'Escaut. Dans le Hainaut — Au Théâtre de Verdure de la Lou-vière installé dans le joli parc de M. Goyoux, bourgmestre, on interprétera le dimanche 18 août : " Paillasse „, au profit des Orphelins de la Guerre. — De nombreuses fancy-fair sont organisées dans les communes du Centre à l'effet de venir en aide aux œuvres de bienfaisance locales, <■

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