Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

2068 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 20 March. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pn8x922w61/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

4e Année N. 207, Directeur-Fondateur : François Olytt. Mercredi au Mars isna Les Nouvelles ABONNEMENTS * Hollande: 1 florin par mois 2.50 il. par 3 mois Journal belge fondé à Maastricht en août 1914 Administration et Rédaction : La Haye - Prinsegracht, 16- Téléph. 2787 Bureaux à Maestricht : Wilhelminasingel 27 ANNONCES: La ligne : 15 cents en 4e page. -, Réclames permanentes â forfait LETTRES DE SUISSE La propagande allemande en Suisse et la question flamande -- L'échange des prisonniers de guerre — Bolo à Lausanne « Une tournée 'de conférence sur le Congo belge. ■' ^—i 13 Mars 1918. J'ai déjà eu l'occasion cîe le dire aux lecteur» dés Nouvelles : la cause belge a trouvé en Suisse une sympathie unanime; je dis unanime, parce que des journaux connus pour leur germanophilie, ont eu cependant ce rare courage en temps de guerre de dire à leurs amis de rudes vérité». ' On a pu lire dans des journaux tels que j îes Basler Nadirichten ou Wst'schweiz, des j articles relatifs à la question belge, qui nou$ ; étaient des plus favorables. Quoi d'étonnant j dès lorsjà ce que l'Allemagne s'emploie,—avec ! Je» moyens qu'elle a à sa disposition, et dont, sans vergogne ni discrétion, elleuse en pays neutre, et ami, d'après von Hertling — à ruiner la bonne opinion que la presse et la population suisse* ont de la Belgique ; et des Belges ? On a pu s'apercevoir, ces j derniers temps, que par l'intermédiaire des postes fédérales,et venant du bureau deZurich une brochure a été répandue à des milliers d'exemplaires et envoyée aux intellectuels et aussi à tous les officiers de l'ftrmée suisse. Voilà qui est symptômatique. L'armée suisse est connue pour avoir un corps d'officiers qui admire la manière militaire allemande, et si la propagande allemande a jugé utile de travailler ces milieux, c'est qu'elle s'est aperçue que 3a cause belge j avait à l'armée suisse de nombreux parti sans. Non seulement on y défendait la cause de la Belgique, mais la majorité des officiers condamnaient la politique séparait - liste menée en Flandre par l'occupant. C'est en vain que l'Allemagne a essayé de comparer la séparation administrative à l'autonomie des cantons suisses, rien n'y a fait! Le bon sens helvétique a fait beau jeu de pareil argument. Les patriotes suisses n'oublient pas que leur pays aurait pu être victimes aussi des violences boches, et dans leur esprit d'indépendance et de fronde — qui nous rapproche d'eux, — il» n'eussent pas souffert, une atteinte à la liberté de régler eux-mêmes Une question purement nationale et intérieure. La brochure qui fut propagée ici est celle de Claudius Severus intitulée la Flandre martyre. Tissus de mensonges dont souvent malheureusement il ""este quelque chose. Des lecteurs peu avertis, de bonne foi, croyant encore l'Allemagne incapable de fourberie, viendraient à se demander si «n fait le Flamand n'était pas un esclave. On raconte même à ce sujet une anecdote '• Une dame de la haute société de Lucerne, avait lu la brochure en qustion et fort sensible... elle s'ejni était ernue. Elle se rencontra à peu de jours de là avec la femme d'un de nos sénateurs belges de la Flandre ; elle s'enquit de l'état malheureux du peuple flamand, et elle fut toute étonnée, bouleversée même, quand elle apprit que cette dame était elle-même flamande, avait vécu en pays flamand, et qu'elle n'avait l'air d'être n'y est clave, ni martyre. Ce sont là heureusement des cas isolés, et il est consolant de voir la presse suisse prendre les devants, et mettre en garde ses lecteurs contre cette propagande malsaine. La Tribune de Genève a écrit un article à ce sujet, reproduit par la presse de la Suisse romande et dont voici un extrait saillant : Une brochiîre des plus révoltantes circule en ce moment. Ramassant les écrits vrais ou faux que le» Flamands ont pu publier contre les Wallons avant la guerre, elle cherche à salir la Belgique toute entière et elle tire de ses discussions de famille un argument international pour justifier l'impossible gageure d'un futur démembrement. N'insistons pas sur cette vilenie. C'est une arme de guerre déloyale, mais enfin c'est une arme. Des belligérants sans scrupules s'en tirent comme ils peuvent. Ce qui est inadmissible, et contre quoi nous protestons de toute la vigueur de notre pra-'riotisme, c'est que cette propagande nous 8°it adressée par les postes suisses, et que le Conseil fédéral autorisera diffusion de ces '- ures, En effet qui ne voit que ces calomnies sur la Belgique, la Suisse pourrait en être victime en l'occurence.,. ? Mais enfin c'est une arme; et pour l'Allemand quelle arme déshonorante n'a-t-il pas employée ? On parlait il y a peu de temps de l'envoi en .Suisse pour y faire de ia propagande parmi les belges, de Flamands activistes élevés au camp de Gcttingen comme en serre chaude! La semaine dernière la Neue Ziircher Nachrichlen, organe du germanophile Bamberger, dont les attaches avec le grand quartier général allemand sont notoires, écrivait un long article sur !à question flamande, et osait comparer la Flandre à l'Ukraine. " En Ukraine, disait le pamphlétaire, on luttait pour se libérer du joug des tsars, en Flandre on lutte pour se libérer des chaînes welsche» qui menaçaient la culture germanique de» Flamands „ ! Oui certes pour l'Allemagne toutes les armes sont bonnes du moment qu'il faut arriver à ses fin»; tout y passe, séparatisme, défaitisme, boloïsme ! * • * A propos de Bolo, vous connaissez lei nombreux voyages faits en Suisse par l'il-îustre Pacha! Lausanne était un de sesren-dez-vou» préféré». 11 pa»sait pour être un fin gourmet. Dan» un vieux restaurant de .ausanne, il avait même donné une excel-'ente recette pour préparer les rognon», et était, dit-on, excellent. Depuis que Bolo, par la condamnation, vsf i «devenu tristement célèbre; le patron du restaurant de Lausanne a mis sur la carte un plat nouveau : Rognons àja Bolo, et il parait qu'il fait d'excellentes affaire». * « * Le commandant Cayen, de l'armée colc niale belge, vient d'arriver en Suisse, envoyé par le ministre des colonies, poui faire, ici, une tournée de conférences su: le Congo Belge. Le vaillant officier a déji récolté de beaux succès; avant de »e rend ri ici, il avait donné une conférence »ur c< sujet dans le grand auditoire de la Sorbonn< à Paris. Les Suisses s'intéressent beaucouf à notre colonie comme à ses produits ; cett< tournée aura, n'en doutons pas, d'excellents résultats, surtout au point de vue économique.» • * La question de l'échange des pri»onnieri de guerre, va être reprise incessamment, il parait que le 25 mars, les représentant! de la France (qui s'occupent aussi des pri sonniers belges) et de l'Allemagne vont si réunir au Palais Fédéral à Berne, Lesnégo dations qui ont échoué à plusieurs reprises réussirent cette fois, nous assure-t-on. I s'agit des prisonnier» de 1914 et du pre mier trimestre 1915, qui seraient échangé en première ligne. Espérons que l'on abou tira, et que nos chers compatriotes, troj longtemps captifs depuis Liège et Namui pourront quitter enfin leurs baraquement et venir en Suisse ou en France, où aprè un repos justement mérité, ils commence ront à traveiller à la reconstruction de notr chère patrie. VEDI. -BQS— L'irresponsabilité organisée Du XXe Siècle: Plusieurs amis m'écrivent: „Gomïme verni avez raison de dira que l'Etat ne sait n ohoisir, ni récompenser, ni punir ; cette in capacité est la source principale de noi «aarai; il faudrait être un hérog au vu saint, quand on est fonctionnaire, pour s< donner tout entier a,u service d'un patroa aux yeux de qui c'est le mémo prix, ei re^e générale, de -travailler et de- ne liei faire. Voyez un tel, et un tel, ©t tel autre....' Et les exemples de défiler. Ecartons exemples vivants. Le mqman viendra toujours, assez vite de mettre le: leg points sur les i. Quand le salut publû l'exigera., nous espérons ne pas hésiter de vant ce devoir nécessaire. Ramons-nous i l'exemple d'un fonctionnaire mort à 11 ■tâche. If aimait ardamment son pays, qu'i a s£.rv i pendant plus de vingt an|s. IU connais sait à tond son métier Dans toutes les fome iionq qu'il a occupées, il a' donné l'ex«oi pie du travail1, *du désintéressement, du cou Nouvelles du Jour GO® — Le ministre des Affaires étrangères de Hollande Jhr Loudou a fait connaître hier après-midi à la Seconde Chambre convoquée d'urgence la réponse de la Hollande à la note des Alliés. Le modus vivendi que , nous faisions prévoir est le suivant : la Hollande n'accepte les propositions des Alliés qu'à certaines conditions et garanties concernant le ravitaillement du pays et la sûreté des navires employés et auxquelles les Alliés ne feront, croyons-nous aucune difficulté d'adhérer. « Nous avons l'impression que cette sage décision a été acceptée en général avec faveur par le public hollandais désireux surtout d'éviter toute complication inutile et de ne point voir se multiplier encore les difficulté» qu'offre aujourd'hui déjà le ravitaillement. Certains journaux continuent évidemment la litanie des gros mots et vont jusqu'à parler de "capitulation,,, mais on sait où ils vont chercher ieurs inspirations et personne ici ne s'y troïr.pe, — La lutte d'artillerie continue en Flandre et sur les deux rives de la Meuse. — Le Reichstag s'est réuni pour approuver définitivement les trsiiés de paix orientaux. Le chancelier Hertling a prononcé à ce propos un discours pour célébrer les conditions modérées faites aux Russes et son secrétaire von dem Bussché a exprimé l'opinion qu'on aurait pu, ep effet, exiger beaucoup plus. Touî deux ont rejeté une fois encore sur îes Allié» la responsabilité de la continuation des "monstrueuses tueries,, de la guerre. A chaque occasion, cette phrase sur les responsabilité s revient comme un leitmotiv dans les discour? du chancelier. Et l'on songe malgré soit à .ady Macbeth contemplant avec horreur sur. ses mains les indélébiles tâches de sang... — La Russie cependant est loin d'être pacifiée. A Petrograde et à Moscou la garde rouge s'est emparée du pouvoir et l'on élève des retranchements ontee " l'ennemi A Rostov sur le Don, c%sont 3,000 prisonniers allemands libérés .".i ont conquis la ville et qui dictent la loi. — M. Marghileman a été chargé de la constitution du ministère roumain. Il a réservé sa décision et est retourne à Bucarest pour y consulter... les représentants des Centraux. — A Madrid le Parlement s'est réuni et a entendu un discours du trône. Voir nos Nouvelles de la Guerre et Dernière Heure en 2me page. rage. Tout jeune homme, et réduit h g«s seules forces, il a fait rendre gorge à un arrogant potentat qui prétendait se dispenser de payer ses dettes à la Belgique. Distingué par Léopeld II, il s'est voué de tout son cœur au grand Roi, qui "mourut trop tôt pour le récompenser. San zèle lui avait tait des ennemis. Ses succès avaient déchaîné la jalousie. Les envieux disaient: „Faut-il qu'on le couvre d'o'r pour qu'il se lue de la soute dans ces besognes ingrates !... Or je sais, moi, ce qu'il gagnait. Le Roi mort. sais des amitiés aussi fidèles que puissantes, on lui eût peut-être cassé les reins. Quel chef, quel grand cher il eût faitl Exigeant et sévère, le premier et le dernier , à la tâch©, il savait détendre ses subal-[ ternes et au besoin, porter le poibes de leurs fautes. Ecarté drï service militaire, pendant la > guerre, par l'état de sa santé, qu'il avait • minée au service dla pays, il sollicita un , poste difficile avec autant d'empressement quo d'autres en mirent à mendier une tran-' quille embuscade. Avant lui, dans ce poste, ! il n'y avait rien. Il a créé, développé, main-« tenu des organismes dont il n'est pas encore permis de dire, à cause d© l'ennemi , aux aguets, l'aide qu'ils donnèrent à la défense nationale. Quand sa femme, le voyant épuisé, la suppliait do prendre un peu de repos, il répondait: „Ma chère, un soldai qui n'a pas pu se battre se doit tout entier au pays." Il a été combattu, _ fracassé, diffamé. Il a en con'ro lui les pusillanimes, les profiteurs/ qu'il bousculait, et aussi les niaisi qui, inférieurs à de redoutables devoirs, taxaient de zèle indiscret une activité dont it était peut-être seul à connaître le prix. Finalement., il a succombé. Malheur à ceux qui l'ont tué, car le jour de la justice arrivera. Dans une enixepri e privée, il aurait été soutenu, encouragé, comblé. L'Etat l'a, hélas! abandonné à lui même. En fait d'honneurs et d'argent, tout juste le sort conumun. Plus encore' que la justice, l'intérêt public commande, maintenant que, disparu, il ne gêne plug personne, d'exalter sa mémoire, pour l'eucourageinent des vaillants et peut-être pour améliorer en leur donnant des remords, leg paresseux et les médiocres. Vains espoirs 1 Ce n'est pas l'habitude, ce n'est pas îa, tradition. Sans l'affection de ses proches et la fidélité d© - quelques amis, le laurier se fanerait su.r son tombeau. 11 serait plus facile de faire pousse? le blé au milieu des. ronces (pie d'obtenir 1© zèle et le dévouement gon^ nn pareil régime FERNANDi NEURAY. LA SAISIE DES CLOCHES EN BELGIQUE r * fti n. 11 Une Superbe Protestation du grand Cardinal Le cardinal Mercier vient d'élever la voix à nouveau pour protester contre la barbarie allemande. Cette foi» sa parole est d'autant plus énergique et plus indignée qu'elle s'exerce dans le ministère même de ses fonctions sacerdotales. Le mandement qui a été lu en effet dan» toutes les églises du Royaume, concerne la réquisition par les Allemands des cloche» et des orgues d'église. Voici comment s'est exprimé le grand cardinal : Haec epistola legenda est in omnibus ecclesiis et oralo'iis publicis Dominiez IVa in Qua-dragesima.f D. J. Care. MERCIER, Acch Mechlin- Matines, 2 Mars 1918. En la fête du Bienheureux Charles le Bon. Au clergé et aux fidèles du diocèse de Matines Mes bien chers Frères, La nouvelle douloureuse que le Pouvoir occupant nous avait officieusement annoncée, le 8 février, est officielle. Le Bulletin de» lois et arrêtés du 21 Février ordonne d'inventorier les cloches et le» orgues de nos églises. Instruits par l'expérience, nous n'avons plus d'illusion à nous faire. L'inventaire d'aujourd'hui est le signal des réquisitions de demain. Les revendications réitérées du Souveraiu Pontife, notre appel au Chancelier de l'Empire auront donc été vains. Vos coeurs chrétiens en' seront navrés. A une heure où nous avons tant besoin de réconfort, un voile de deuil va «'étendre snr notre pays et recouvrera, comme d'un linceul, chacune de nos journées. Ce sera pour la Belgique catholique une interminable station de Vendredi-Saint. Pour nous, ce chagrin s'ajoutant à tous les autres, nous l'eus»ion» subi encore, n'est-il pas vrai, me» bien chers Frères, mais, cette fois, ce sont les droits de Dieu, de notre Christ Jésus, e'e»t la Liberté de l'Eglise et 'de son patrimoine, qui vont être sacrifiés à ce que l'on appelle " la nécessité ,„ c'est-à-dire l'utilitarisme militaire de nos ennemis, Ce mot de Liberté de l'Eglise sonne ma! aux oreilles des politiques, écrit le grand liturgiste Dom Ouéranger (1). Ils y voieni tous aussitôt l'annonce d'une conspiration Or, il ne s'agit pour nous ni de conspira tion ni de révolte, mais de l'affirmation ira prescriptible des droits octroyé» à son Epous* immaculée par notre Christ Jésus. La Liberté de l'Eglise consiste en s: complète indépendance a l'égard de toute puissance séculière, non seulement dans 1< ministère de la Parole, dans l'administratior des Sacrements,, dans les relations, dégagée; de toute entrave, entre les divers degrés de sa divine hiérarchie - mais aussi dans h publication et l'application dçs ordonnan ces de sa discipline ; dans la conservatior et l'administration de son patrimoine tem porel. " Dieu n'aime rien tant en ce monde qui cette Liberté de son Eglise dit sain Anselme (2). Le Siège Apostolique, par l'organe di Pape Pie VIII. écrivait, le 30 juin 1830, au: évêques de la Province Rhénane : " C'es en vertu d'une institution divine que l'Eglise Epouse sans tache de l'Agneau immacub Jésus-Christ, est libre, et qu'elle n est sou mise à aucune puissance terrestre „ (3). Cette liberté de l'église, poursuit Don Guéranger, est le boulevard du Sanctuain lui-même. Aussi, le Pasteur, sentinelle d'is raël, ne doit pas attendre que l'ennemi soi entré dans la place, pour jeter le cri d'alar me; le devoir de protéger son tneupeas commence pour lui, du moment où l'enne mi assiège ses postes avancés, dont la fran chise assure le repos de la cité tout entière En accomplissement de ce devoir d notre charge pastorale, nous protestons.no très chers Frères, contre l'atteinte, que 1 saisie, de force, d'objets du culte portera la liberté de notre Mère la Sainte Eglise. Nous ajoutons que l'enlèvement des cic ches, sans l'aveu de l'autorité religieuse e malgré ses protestations, sera un sacrilège. La cloche est, en effet, un objet sacré; s fonction est lacrée. Elle est un objet consacré, c'est-à-dire voué irrévocablement au culte divin. Elle été non seulement bénie, mais ointe, pa l'évêque, de l'huile sainte et du Saint-Chrènu comme furent oints et consacrés vos ment bres au Saint Baptême, comme sont ointe et consacrées les mains sacerdotale» qui doi vent toucher la Sainte Hostie. La jonction de la cloche est sacrée, la cloch est sanctifiée par l'esprit Saint „ dit la Litui gie, " Sanctificeteur a Spiritu Sancto „, afi qu'à ta voix les fidèle» reconnaissent la voi de l'Eglise, appelant se» enfants à se presser dans son sein. „ (4) Elle' annonça votre initiation à ia vie chrétienne, votre confirmation, votre pre-mière communion; elle annonça chers pa-rents, votre mariage chrétien ; elle pleure sur vos morts; elle sonne trois fois le jour, le mystère de l'Incarnation ; elle annonce l'im* molation de l'Agneau de Dieu sur l'autel du sacrifice; elle chante les joies du repos dominical, l'allégresse de nos fêtes de Noël, de Pâques, de Pentecôte; elle associe sa sa prière aux événements et à tous les grands souvenirs, heureux ou malheureux, de la patrie. ' Oui,- la saisie de nos cloches sera une profanation: quiconque y coopérera prêtera la main à un sacrilège. Les évêques catholiques d'Allemagne ei d'Autriche-Hongrie ne contrediront pas à ce* principes. Si leur patriotisme put leur arra« cher des concessions qui dureut coûte! ,beaucoup à leurs âmes religieuses, le patrio» tisme corrobore, au contraire, chez nous, -la loi de la résistance : nou» trahirions l'Eglise et la Patrie, si nous commettions la lâcheté de nous laisser ravir, sans, un acte de réprobation publique, un métal que l'ennemi convertira en engins de destruction destinés à porter la mort dans les rangs des héros qui se sacrifient pour nous. Des Gouvernants, étrangers à nos croyances, seront peu sensible», je le crain», à la protestation, pourtant si digne de respect, d® nos conscience» religieuses. Au moins devraient-ils se souvenir de leur parole donnée et ne point déchirer un code juridique qu'eux-mêmes, avec nous, ont élaboré et promulgué. La morale fait loi pour les Gouvernants comme nour les particuliers. ur, le 18 octobre 190?, "les représentants de quarante-quatre Gouvernements réunis f1 La Haye arrêtaient une convention concernai^ les lois et coutumes de la guerre sur terra II» se réunissaient, disaient-ils unanime ment, dans un double but : en pramier lieu, " sauvegarder la paix et prévenir les conflits "armés entre les nations; et, en second lieu, " dans l'hypothèse extrême d'un appel aux " armes, servir encore les intérêts de l'huma-" nité et le» exigences toujours progressives " de la civilisation, en restreignant autant " que possible les rigueur» de la guerre. „ A cette Convention fut annexé un Règle-ment, dont le» articles examinés déjà, une première et une deuxième fois, en leur teneur générale, dans les Conférences de la Paix tenue» en 1874, à Bruxelles, et en 1899, à La Haye, furent soumis une troisième fois en 1917, à l'examen approfondi de la seconde Conférence de La Haye, et signé» par les Plénipotentiaires de toutes îes grandes puissances. ~ Le premier signataire de ce Code^lu droit international de la guerre fut le Baron Mars-J chall de Bieberstein, délégué de Sa Majesté ; l'Empereur d'Allemagne, Roi de Prusse. Les articles 52 et 40 du Règlement aa-\ nexé à la Convention sont ainsi formulés î s Article 52. " Des réquisitions en nature et de» i services ne pourront être riclamés des commit-. nés ou des habitants (d'un pays occupé)', que i pour le» besoins de l'armée d'occupat ion. „ Article 46 : " La propriété privés (individuelle ou collective), ainsi que les convia-' lions religieuses et l'exercice des cultes (SJj t doivent être respectés. La propriété prti>.& u ;peut pas être confisquée. „ t D'évidence, les cloches et les orgues ne c servent pas aux besoins de l'armée d'occu-t pation; sont du domaine de la propriété , privée ; sont destinées à l'exercice du culte i catholique. La transformation de ces objets du culte en munitions de guerre sera donc une via-J lation flagrante du droit international, le : mépris public de la parole donnée et si* - gnée, une violence que fera au plus faible t le plus fort, parce qu'il est le plus fort. Nous, Belges, qui ne voulûmes ni ne 1 fîmes jamais que du bien à l'Allemagne, ' nous sommes les faibles. Je vous en prends " tous à témoin, mes Frères, n'est-ce pas * qu'avant 1914, un courant de sympathie, 2 d'estime, de large hospitalité tournait no# 3 cœur» confiants vers ceux qui nou» oppri* * ment si durement aujourd'hui ? 11 vous sou- * viendra qu'au jour même de l'invasion, les premières lignes qui tombèrent de ma plu- ■ me vou» parlaient de ceux que " nous t avions donc la doreur de devoir appeler nos ennemis. „ 3 Depuis quatre a»», l'Allemagne nous recompense ! » Cependant, nous ne nous révolterons a pas. Vous ne - chercherez pas dans un rç-«" cours désespéré à la force matérielle, f«. triomphe «oudain de notre droit. Le coa« - rage ne réside pa» dans une impulsion pas-s sionnelle, mais dan» la maîtrise de soi. Nous offrirons à Dieu en réparation de l'offense sacrilège qui va s'élever contre e Lui, et pour le succès définitif de notrt - cause, notre épreuve suprême. i Prions les uns pour les autres aîm que x bras du Tout-Puissant nous soutienne H Wj

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Add to collection

Location

Periods