L'indépendance belge

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17 February 1914
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s.n. 1914, 17 February. L'indépendance belge. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qr4nk3759p/
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îiO OoxÈ-tixsi-osï EH EELGIOUe ET A PÀ-;a ' 13 85* ANNÉE Mardi 17 îévrier 1914 administration et rédaction 1 yv rue des Sables, BruxeHefc BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bcurs» abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE Kl* On as. 20 Ir. 6 «lit, 10 fr. 3 moî», fi fr. HIIEMaOUflt(tr.-DJ » 28 fr. » .5 fr. » 8fr. ETRAHGES " 40 fr. » 22 fr. » Bfc ÉDITION HEBDOMADAIRE 'Internationale et d'Outrunirt 'iO PAGES, PARAISSAIT I.E MERCREDI Ua an Siî franc» ttv mnù.,, ..I........ 1£* l'raiica L'INDÉPENDANCE s» «S» Mardi 17 îévrier 1914 Les annonces sont reçues s A BRUXELLES : aux bureaux du jou'asl» A PARIS : il, place de la Bourse. à LONDRES : ciiez MM, Jobn-F. Jones & no ^ Snow Hiii, E. C.; à f Agence Havas, n<> î£S, Cheapsia'e E, G. ; et chez Neyroud & fils, LtsL lioa j.4-18^ Queen Victoria Street, et T, B, Browneu Ltd. n° 163, Queen Victoria Street, k AMSTERDAM î chez Nijgh&Vaa Ditmar, Rokia, Zé tfi ROTTERDAM î même iirme, Wynixaven, 413# Jft ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et E& SUISSE, aux Agences de laMaioon Rudoit'Moas^ ]6? ITALIE : chez MM, Haasenstein & Yogler, ù Milan Turin et Rome. «lèSiEW-YORIi : T.B, Browue» Ltd, 7, East 42^StreeU TROIS É1HTÎOK3 PAR JÛT3I. — SIX IU.GSS BELGE EOSSERVAUfiSr EÀJl ES ÎBOCUÊS Édition du soir Aujourd'hui : Sevue politique. M aUiiSTlON DES ILES ET LA FRONTIERE D'ALBANIE. — Le texte de la note collective. — La réponse de la Parte. — Commentaires et appréciations. — Le prince de Wied. Eu Russie. — Autour de la retraite de M. Kokovizolï. — Les tendances réactionnaires des nouveaux ministres. Au lapon. — Les scandales dans la marine. — Incident à la Diète. En Allemagne. — Une convention franco-allemande.Eh Grèce. — Le retour du Dî&doque. —- Conseil des ministres. En Turquie. — La situation financière,, La Vie à Paris, par .Jean-Bernard. Lettre du Nord. En Belgique. — Entre libéraux. Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspon-. dants. Revue hebdomadaire de la Bourse de Paris (5» page). Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies «de la lettre b sont, celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition: publiée à 0 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre 0 sont celles qui oin para d'abord dans notre troisième édition, publiée le mo'.ai. BRUXELLES 16 février Revus Politique Les ambassadeurs des puissances à Constantinople. ont remis samedi à la Porte la note collective relative aux des de la mer Egée, Cette note rappelle que la Porte s'est formellement engagée à laisser aux six puissances le soin de décider- du sort des îles et elle stipule que, après mûr examen, la Grèce doit restituer à la Turquie les îles d'Imbros et .Tenedos, tandis qu'elle entrera définitivement en possession des autres îles qu'elle occupe actuellement. Seulement, les six puissances ont décidé que la firèce devrait donner des garanties à la Turquie : les îles ne pourront être ai fortifiées, ni utilisées au point de vue militaire ou naval; la Turquie pourra prendre des mesures, afin de prévenir ta. contrebande entre les îles et le territoire ottoman. Les six puissances déclarent qu'elles useront de leur influence sur le gouvernement grec pour assumer l'exécution et le maintien de ces conditions et qu'elles exigeront, en outre, de la Grèce des garanties satisfaisantes pour la protection des minorités musulmanes dans les îles qu'elle acquiert; par contre, les six puissances donnent l'assurance à la Grèce que ces décisions sesront-lo.yâiement respectées par le gouvernement ottoman. Cette irote collective n'a satisfait complètement ni Constantinople ni Athènes. Les Turcs estiment que les puissances auraient dû leur assurer la restitution des îles de la mer Egée qu'ils n'ont pas su défendre; les Grecs considèrent qu'on met à leur attribuer défi; nitivernent les îles des conditions qui atténuent singulièrement la valeur de ce partage. La réponse faite par la Porte traduit avec amertume la déception éprouvée. Il y est constaté que la Turquie a exposé à plusieurs reprises les considérations qui justifiaient, à son avis, le maintien de la domination turque sur les îles faisant partie de 1 Asie-Mineure- Aussi la note ottomane, tout on prenant acte dé la décision prise par les puissances concernant Imbros et Tenedos, ajoute que le gouvernement ottoman «cherchera à assurer la réalisation juste et légitime de ses demandes ». La mauvaise humeur turque ne peut se justifier. La Turquie a été impuissante à défendre les îles de la mer Egée qui toutes furent effectivement occupées par la Grèce. Si elle avait dû traiter directement cette question avec les nations balkaniques victorieuses, il ne fait aucun doute qu'elle aurait dû céder les îles sans conditions ni réserves. C'est bien pourquoi on préconisa l'idée de s'en remettre totaloment aux puissances pour statuer sur le sort des îles. La Grèce seule pouvait perdre à cette solution, puisqu'elle était en mesure, par la possession effective, d'imposer ses exigences; la Turquie seule pouvait y gagner1 quelque chose, puisque, ayant tout perdu, ■ elle ne pouvait qu escompter un avantage inespéré de la bienveillance des puissantes. Et c'est bien là ce qui est advenu : les. puissances laissent à la Turquie lnibros et Tenedos, les deux 'les-qui commandent l'entrée des Dardanelles, parce que la sécurité même du détroit exige que ces îles restent en possession des Turcs. Par contre, toutes les autres îles vont à la Gré ce," qui les a conquises, et parce qui est inexact que leur possession impart* essentiellement à la défense do l'Asie Mineure. Encore est-il à remarquer que les puissances ont tenu compte dans une large mesure de cet argument turc puisqu'elles stipulent que la Grèce ni pourra fortifier ces îles, ni les utilise! au point de vu.e militaire. L'argumen suivant lequel les Turcs rie peuvent défendre la côte de l'Asie-Mineure s'ils ne possèdent pas les îles tombe donc tout naturellement ,et la Porte est mal venue à dire qu'elle cherchera à assurer ■< la réalisation juste et légitime de ses demandes ». Ji semble, tout au contraire, que c'est la Grèce qui serait .en droit d'exiger des garanties puisqu'on ne la laisse pas libre d'organiser par ses propres moyens la défense éventuelle de ses conquêtes. La Grèce ne peut ni fortifier lès îles, ni s'en servir comme base militàlçe et navale; mais si la Turquie fait la guerre à la Grèce, comme bien des indices permettent de croire qu'elle en a l'intention, est-ce que les puissances empêche-i-ont efficacement la Turquie cte reprendre ces îles, que. la Grèce doit, laisser sans' défense? Il y a bien l'assurance donnée' par les puissances que la Turquie respectera loyalement les décisions prises, mais que vaut cette assurance ? Elle fat. donnée également aux Bulgares à propos d'Andrinople — qui n'en fut pas moins reprise par les Turcs. Si la Turquie provoque un conflit à propos des Iles, se trouvera-t-elle devant la Grèce seule, ou devant la Grèce soutenue par les puissances qui auront le devoir de faire respecter une décision prise par elles et imposée à la Grèce par elles? De même, les puissances exigent des garanties de la Grèce pour la protection des minorités musulmanes dans les îles qu'elle acquiert. C'est fort bien; mais quelles garanties exige-l-on de la Turquie pour la protection des majorités grecques dans les îles qui restent à l'empire ottoman?Or, toute l'histoire est là pour nous apprendre qu'il est indispensable d'exiger des garanties des Turos dans cet ordre d'idées, les populations chrétiennes de l'empire, grecques ou autres, n'étant que trop exposées à toutes les persécutions, à toutes les violence-is. Les Turcs n'ont donc pas à se plaindre de la décision des puissances en ce qui concerne l'attribution des îles de la mer Egée. Cette décision leur est plus favorable qu'ils n'auraient osé l'espérer au. moment, où, sous l'effet, des victoires répétées des nations balkaniques alliées, ils étaient obligés de négocier 'a paix, à Londres, dans les circonstances les plus lamentables. La QPsiion des Iles et la frontière d'Albanie La démarche collective à Constantinople Constantinople, dimanche, 15 février. Voici le texte de la note remise par les puissances ii la Porte au sujet 4e l'attribution des Iles : « Nous soussignés, ambassadeurs d'Au. triche-Hongrie; d'Italie et de Grande-Bretagne, chargés de France, d'Allemagne et de Russie, avons l'honneur, par ordre dè nos gouvernements, do porter à la connaissance du gouvernement impérial la communication suivante : » Par l'article 5 du traité de Londres du 30 mai 1913 entre la Turquie et les Etats alliés des Balkans, et l'article 13 du traité d'Athènes entre la Turquie et la Grèce du 1" novembre. 1013. la Porte s'est engagée à laisser aux six puissances le soin de décider du sert des lies de la mer Egée. ' »En conséquence les six puissances,après un examen attentif de la question et après un échange de vues, ont décidé que la Grèce restituerait à la Turquie les îles Em-bros et Tenedos; qu'elle conserverait la possession définitive des autres îles de la mer- Egée qu'elle occupe actuellement,. Cas-tellorizo est également laissée à • la Turquie. Les six puissances ont également décidé que des garanties suffisantes seront données à la Turquie par la Grèce. Les lies ne seront ni fortifiées ni utilisées dans un but naval ou militaire et des mesures effectives seront prises en vue de prévenir la contrebande entre les lies et le territoire ottoman. Les six puissances se sont engagées à user d.e leur influence sur le gouvernement de la Grèce pour assurer l'exécution loyale et le maintien de ces, conditions. Les six' puissances ont exigé en outre de la Grèce des garanties satisfaisantes pour la protection des minorités musulmanes dans les îles qu'elle, acquiert. La Grèce reçoit des six puissances de la conférence l'assurance que ces décisions seront loyalement respectées par le gouvernement ottoman. » (c) La réponse de la Porte Constantinople, dimanche, la février. Voici, la réponse de la Porte il la note des puissances au sujet des îles de la me» Egée : « Le grand-vézir, ministre des affaires étrangères de S. M. 1. le Sultan, .lé-clare avoir reçu la note collective ;e ii courant, signée par les ambassadeurs d'Autriche-Hongrie, d'Italie et . d'Angleterre et les chargés d'affaires de France, d'Allema-g~e et de Russie. » Le gouvernement impérial ayant donné mandat il l'Europe de décider du sort des lies a expliqué plusieurs- fois les considérations qui exigeaient le maintien à la possession ottomane des îles a voisinant les Dardanelles et des lies qui faisaient partie de l'Asie-Mineure. » Le gouverenement impérial espéret oue les grandes puissances profiteraient de ce mandat de façon à résoudre la question des lies suivant les intérêts- réels des parties : intéressée^. .» Le gouvernement impérial constate . avec regret que les six grandes puissances • n'ont pas pris en considération les besoins vitaux de l'Empire et n'ont pas. donné il , 'site question une solution évitant toutes -s graves difficultés. » Le gouvernement impérial, cons.'V de ses devoirs et appréciant ù leur haute valeur les bienfaits de la paix, tout en prenant acte- de la décision des puissances concernant les' îles d'Embr.os, de Tenedos et.de Castel-toziro, dhenchera à assurer la réalisation juste et légitime de ses demandes. a La réponse a été remise au doyen du oorps diplomatique, l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie, à C h. 1/2 du soir» (a) Commentaires grecs Athènes, dimanche, 15 février. La note des puissances est diversement commentée. La presse remarque que si la Grèce conserve les lies principales de la mer Egée, eiile perd, par contre, trois îles du Dodécanèse, et surtout une partie importante de l'Epire, avec 200,000 Grecs. On fait remanjuer aussi que si'la note montre le souooi de l'avenir des minorités musulmanes qui restent; à la Grèce, e'Be ne souffle pas un mot du sort des chrétiens de l'Epire, ni de ceux des lies, non plus que de l'évacuation du Dodécanèse, et ne dit pas comment les puissances obligeront la. Turquie à accepter leurs décisions en ce qui concerne les îles.. , Dans sa réponse, le gouvernement grec insistera certainement sur ces différents points, qui seront ce. soir l'objet. des délibérations du conseil des ministres, convoqué pour se réunir sous, la présidence de M. Venizelos, à son arrivée de Salonique. Cette note, dit 1' « Athenai », prouve une nouvelle victoire, d.e la Triplice, cfar itO Grèce n'est pas même certaine de pouvoir annexer les îles si elle évacue l'Epire avant le délai fixé. La <i Nea Iméria » écrit : « La douleur des Epiâtes sera partagée par tous les Hellè nés, mais il faut s'incliner devant les -né* cessités politiques. » La « Patrie » dit : « Quelque douloureux que soit le sacrifice, la Grèce tiendra ses promesses, mais l'évacuation le l'Epire commencera seulement lorsque la Turquie fera connaître qu'elle se soumet à la décision des. puissances, en ce qui concerne les îles. Des garanties , devront être données également aux populations du Do&tanèss (a) Le prince de Wied à Berlin Berlin, dimanche, 15 îévrier. I.e . prince et la princesse Guillaume de Wied ont pris part au déjeuner donné aujourd'hui. par l'Empereur et l'Impératrice. M. de Jagow, secrétaire d'Etat, à l'Office des affaires, étrangères, y assistait également. (a) tavelles de l'Etranger ALLEMAGNE Signature de la convenuun ïranco-allemande Berlin, dimanche, 15 lévrier. Le projet de convention franco-allemande au .sujet des chemins de. fer. en Turquie d'Asie et des questions financières a été paraphé ce malin à l'Office impérial des affaires étrangères par les négociateurs français et allemands. Ce projet revêt la forme d'une convention entre, d'une part, la Deutsche Bank, laquelle représente en m,êtne temps la Société des chemins de fer d'Anatolie et celle des chemins de fer de Bagdad, et, d'autre part, la Banque impériale ottomane, laquelle représente en même temps la Société, du chemin de fer de Syrie et la société, encore à créer des chemins de fer. du bassin de la mer Noire. Les gouvernements français et allemand ont l'intention de prendre officiellement acte, au moyen d'un échange de notes, du contenu de cette convention aiprès l'avoir examinée. Pour que cette convention entre en vigueur, il est absolument indispensable que les deux parties se mettent d'acoord avec La Turquie au sujet des questions en suspens. (c) Berlin, dimanche, 15 février. Les journaux ne font aucun commentaire au sujet du projet de convention franco-allemande sur laquelle on ne sait rien ici de précis, les deux parties s'étant entendues pour ne communiquer aucun renseignement avant que l'accord soit définitivement établi. Seule, la « Deutsche Tages Zcitung » dit qu'on peut en tout cas admettro que le chemin de fer de Bagdad sera désormais une entreprise exclusivement allemande, mais elle demande ce que la France a pu obtenir' en retour et ello s'inquiète déjà de savoir si l'Allemagne a des garanties complètes et suffisantes contre une concurrence possible de la part des futures lignas françaises. (a) .. Indisposition du prince héritier Berlin, dimanche, 15 février. Le Kronprinz souffre d'une inflammation des amygdales. (a) ARGENTINE Le nouveau ministère Buenos-Ayres, dimanche, 15 février. La « Nacion » annonce que le nouveau cabinet est ainsi constitué: M. Miguel Ortiz, intérieur; M. Henri-que Carbo, finances; M. josé Luiz Mura-tore, affaires étrangères; M. José .Malbran, agriculture; M. Manuel Movano, travaux publics; le général Veùez, guerre; M. Ho-racio Ca'lderon, justice et instruction publique; M. Saenz Valiente, marine. Les décrets nommant les ministres paraîtront demain. M, Muratore était jusqu'ici rédacteur en chef de la « Nacion »: (a) ETATS-U^SS Suicide d'un haut fonctionnaire Bufta'o, dimanche, 15 février. M. John Kennedy, trésorier de l'Etat 1 iew-York, s'est suicidé en se coi'JSi.* • prge. Il devait être entendu lundi comme témoin dans une enquête ouverte au sujet, d'une affaire de corruption. (a) GRECE Le retour du diadoque Salonique, dimanche, 15 février. A sa descente du train, le diadoque a été salué par les autorités, les chefs des communautés et la muncipalité. Une foufe considérable, massée aux abords de la gare et sur le trajet qu'a suivi le prince pour se-rendre à son hôtei, l'a frénétiquement acclamé. La ville était illuminée et la popuiaiion en fête, * (a) Conseil des ministres Athènes, dimanche, 15 février. Le conseil, des ministres s'est réuni aujourd'hui sous la présidence du Roi. Le ministre des affaires étrangères, indisposé, était absent, M. Venizelos a exposé les impressions qu'il a rapportées de son voyage. Ls conseil a discuté, ensuite, diverses questions, notamment le renforcement immédiat de la marine. M. Venizelos a déclaré qu-'il considérait-comme certaine, une amélioration de la ligne frontière de l'Epire. 11 a confirmé que l'entente, intime qui existe entre la Grèce, la Roumanie et la Serbie assure le main-tin du «statu-quo» balkanique et écarte toute crainte de complications gréco-turques. (a) ITALIE La maladie de la Reine-nère Rome, dimanche, 15 février. Le bulletin de santé de la Reine-mère, constate une amélioration continue.. Le catarrhe et l'influ'enza persistent,. La température est normale. (c) JAPON Les Scandales maritimes Tokio, dimanche, 15 février. Cinq officiers de marine, dont un contre, amiral, accusé de corruption, sont détenus par l'Amirauté en attendant l'instruction du Conseil do guerre. . Le Parlement a tenu une séance tumultueuse par suite de l'obstruction faite par l'opposition. Pendant la » discussion ■ des nouveaux'impôts, un individu a pénétré dans la salle où le comité siégeait et a attaqué un député qui a dû être transporté à l'hOpit^L L'individu a été arrêté. (<?) Tumulte à la Chambre Tokio, dimanche, 15 février. Il y a eu aujourd'hui ii la Chambre, une séance orageuse à l'occasion d'un amendement du parti Seryukaï accepté par le gouvernement devant la commission, amendement au projet comportant une réduction ds 18 millions de yens dans les impôts. A l'ouverture de la séance de la Chambre, l'opposition a déclaré que les questions qu'elle avait posées n'avaient pas reçu de réponse et. a demandé le renvoi de l'amendement ù la commission. Des protestations se sont élevées et ont dégénéré en tumulte. Les urnes, ont été brisées et la Chambre, après une discussion infructueuse, s'est ajournée à minuit. ' (a) RUSSIE La retraite de M. Kokovtzorî (De notre correspondant) La décision de l'Empereur relativement à la retraite de M. Kokovtzolf a été assez inattendue pour ce dernier, qui avait assuré à plusieurs reprises que les bruits qui ne cessaient de circuler à ce sujet étaient . sans fondements La retraite du présidant du conseil, qui reste membre du conseil de l'Empire, bien que prévue partout, n'a cessé de faire l'objet de nombreux commentaires. Les personnes les plus impartiales rendent hommage à la bonne gestion qu'il fit pendant dix ans de finances. L'opinion d,u député caidet Chiugarieff, membre permanent de la commission du budget et plusieurs fois rapporteur, est particulièrement significative, le député cadet étant impliqué chaque année dans une énergique .polémique avec l'ancien ministre au sujet du budget; cette opinion reflète de plus ceiles des partis les plus intéressants de la Douma : « Je ne puis, en tout cas, dire aucun mal de lui, assure M. Chiugarieff. C'était un tirés honnête homme et un travailleur très expérimenté, ét. connaissant les affaires, î 'àlheure.useiment son horizon politique était trop restreint, et il semblait plus par--tioulièrement doué pour être trésorier qu'homme d'Etat.. En ressentant le besoin personnel de certifier la haute considération que j'ai- pour celui qui fut un des rares hommes ' politiques irréprochables, je dois ajouter qu'il ne comprenait pas la nécessité impérieuse du développement des forces du pays; il était, en outre, optimiste par profession. » M. Chiugarieff ajoute ensuite qu'il est difficile de prévoir quelque chose . pour l'avenir, I^i nomination comme successeur de M. Kokovtzoff aux finances de M. Bàrk an- 1 eîen adjoint du ministre de l'agriculture, et ex-directeur d'une grande banque, connaissant Kien les questions financières, semble assez heureuse, si le. nouveau ministre ne remet pas en question son ancien projet de nationalisation du crédit qu'i' avait élaboré scus Stolypine. La désignation à la.présidence de M. Go-rfmykine, qui occupait le ministère de l'intérieur avant Stolypine, est saluée par les partis de la droite, aw enthousiasme. T e centre, les octobri.stes et les cadets, r- m-«iidérant cette nomination rorome . n <.,<• r-èq de la campap.ne natiAnaliste, ne la considèrent que comme priyisoiro.. De. ] lus, étnnt don,m'-,s le pren-l fwe du lit-1' -1 ino). l'inactivité et • le peu l'ir'érêî mi'il a porté depuis sa. retraite aux ques-,:nns ro1!tiques, on ne doute -pas que la po-"tt'fluo générale ne doive rester e.-viire-TiHit aux mains des ministres d: Hau t-leur et de la justice, MM. Maklakoff et Chiglovitolî, dont les sentiments réactionnaires sont assez connus. - .(a) SERBîE Départ du prince-héritier de Grèce Belgrade, dimanche, 15 février. Le prince héritier, de Grèce est parti, hier soir, é 11 heures, par train spécial. 11 a été salué à, la gare, au nom du gouvernement, par le prince héritier de Serbie et l'aide, de-camp général du Roi; M. Pachite-h, président du conseil des ministres. Les ministres de la guerre, des finances, des travaux publics et du commerce; le maréchal de la Cour; les aides-de-camp du Roi et du prince héritier; le ministre" de Gnice à Belgrade; le personnel et de nombreux membres de la légation et la colonie grecques; le maire de Belgrade;plusieurs officiers supérieurs, ainsi que les hauts fonctionnaires du ministère 'des affaires étrangères et les autorités civiles assistaient au départ. Leprin-ce de Grèce, avant de monter en wagon, a passé en revue une compagnie d'honneur avec drapeau et musique. Il est accompa. gné jusqu'à la frontière par le colonel Tou. fegdchitch, attaché à sa personne, et par le secrétaire du ministère des affaires étrangères. (a) Le budget Belgrade, dimanche, 15 février. Le budget de 1914- a'été soumis hier ù la Skouipehtina. Les dépenses atteignent 213,800, SC7 dinars. Les dépenses militaires sont de 54,300,000 dinars, soit, une augmentation de 24 millions sur 1-e budget de l'année précédente.Les recettes sont évaluées à 213,900,000 dinars. (a) — On mande de Belgrade : La commission, composée d'axperts ; serbes et roumains, chargée d'étudier l'établissement d'un pont, sur le Danube a approuvé les plans qui lui ont été soumis. La construction du pont commencera au mois d'avril. (a) TURQUIE Arrestation d'un officier égyptien Le Caire, dimanche, 15 février. On annonce Ici l'arrestation à Constantinople, sur l'ordre d'Enver pacha, d'Aziz Ley M-asri, l'officier égyptien qui commanda le secteur ouest eh Cyrénalque. Cette j nouvelle provoque une vive émotion dans la presse. te) Les finances Constantinople, dimanche, 15 îévrier. • En réponse à des informations pessimistes publiées à .l'étranger- sur lès-finances de la Turquie, le « Tanine » constate que le budget sera équilibré l'an prochain grâce à l'augmentation projetée de l'impôt immobilier et de l'impôt - sur le revenu mobilier.Selon le « Jeune-Turc », Djavid bev négocierait à Paris un deuxième emprunt d'un milliard, qui serait.émis en tranches successives et serait affecté à la mise en valeur de l'Empire. (a) — La Porte a reçu l'agrément de la Pois-, sie à la nomination de Hakki pacha, ancien grand-vézir, comme ambassadeur à Saint-Pétersbourg. (a) FRANCE La Vie à Paris (De notre correspondant.) > LES BAtS DE L'ÉLYSÊE. - OU TEMPS DE H. FALLURES. - LES DOUZE FRANCS DE FÉLIX FAURE. - M. EMILE FACUET ET M. BERGSON. - LES DAMES ET L'ACADÉMIE. — LE CIERCE DE LA DUCHESSE ET LE CROS MOT DE LA PRINCESSE. -• PHILOSOPHIE DE TH. CAUT1ER. - LA SAISIE D'HENRY FOUQUIER, — TH. CAUTIER ÉTAIT-IL SPIRITE? — LE MONUMENT DE JULES VALLÈS. - AUTOUR DE LA COLONNE VENOOME. Les bals do l'Elysée obtiennent un tel Succès qu'on a dû ajouter uno rallonge et organiser. une troisième soirée pour répondre aux nombreuses demandes d'invitation. Je né vois pas bien le plaisir qu'on peut prendre dans ces cohues mondaines — ou à peu près — où des milliers do Parisiens, qui ne se connaissent pas pour la plupart, se pressent les uns contre les autres ot se ruent aux buffets avec un empressement qui manque de discrétion — oh I combien. Eni'n, c'est un engouement et, en pré-s en ci© de cet empressement, de cet éclat, on est surpris quand on songe aux soirées ternes et monotones de ce pauvre M. Fallières, dont l'entourage faisait.il est vrai, tout ce qu'il pouvait pour ennuyer le public. Il est convenu qu'on ne doit aller aux soirées officielles qu'en tenue de soirée, ce qui implique pou. les dames le corsage décolleté ; mais où s'arrête et où commence la robe ouverte? Il est évident que les toutes jeunes filles et les dames d'un certain âge ont droit à une certaine tolérance de coupe afin de ne pas montrer ce qu'elles n'ont, pas encore ou ce qu'elles n'ont plus. Les maîtres de cérémonies de M. Fallières avaient, décidé que les -corsages' devaient être largement échancrés en dépit de l'âge et il nous souvient avoir vu des invitées à qui on refusait l'entrée des salons parce que les. robes étaient soi-disant trop fermées.A la fin on avait installé un petit atelier de couture dans la loge du concierge, où deux couturières agiles, en deux coups de ciseaux et quelques points vivement piqués, pratiquaient des ouvertures convenables répondant _ aux 'conceptions du décolletage officiel. Moyennant une pièce blanche et un r3" tit retard, on se mettait à l'ordonnance. C'était un peu puéril. Les familiers ds l'Elysée qui avaient le langage un peu trivial avaient surnommé lu, loge du concierge, ainsi transformée : « Le pe-i tit salon du déballage ». A coup sûr, le Président ignorait tous ces détails qui irritaient inutilement de braves gens ; car enfin un corsage ayant un travers de doigt de plus ou de moins, ce n'est pas ça qui aurait mis la République en danger.' Si, encore, une fois entrées, ksi dames qui montraient .leur poitrine avaient pu se rafraîchir à l'aise ; mais conquérir une coupe de champa» gne était un problème difficile à résoudre et dans la fconversat-ion habituelle! quand on parlait des soirées de l'Elysée^ on se demandait, par manière de plak sauterie : — Et avez-vous pu approcher .du buffet?. — Mais ouï, j'ai. même enlevé de! haute lutte une coupe de Champagne*- — Vous vous vantez ! Et on affectait de considérer cette prouesse comme une chose tout à fait impossible. On exagérait à coup sûr', mais c'était le ton du moment. Tout est changé. Les soirées sont des plus animées, il y a même trop de monde, on> se montre assez facile sur l'échancrur»; des corsages et les buffets sont devenus pour ainsi dire permanents. On pourrait même dire qu'il y a exagération et un Parisien railleur disait hier en riant: — Décidément-, on est maintenant nourri aux bals de l'Elysée. Ce, ne sont que de simples détails, mais le public les souligne de ses réflexions et de, ses plaisanteries.M.Palliè-res n'a jamais voulu comprendre quelai, probité dont il était le type accompli ne suffit pas quand on est à la tête de l'Etat et qu'il y faut une aisance de manières, une certaine générosité. Un pré-1 sident de la République qui donne l'impression de partager les sous en quatre^ provoque un sentiment de gêne même; parmi'ceux qui apprécient par ailleurs ses incontestables qualités. Si on avait un reproche à adresser à M. Poincaré,: ce serait de pécher par un excès contraire. Cela nous change, s** Félix Paure, qu'on avait surnommé « le Magnifquô », sans être prodigue,, avait habitué la présidence à une sor^ de train sans mesquinerie. Il aimait ïa représentation large; en son privé, c'était cependant un homme fort ordonné et Charavez a vendu récemment une lettre datée du 18 mars 1ÊÎ83, quand il était simple député, dans laquelle Félix Faure réclamait à un journal un» somme de douze francs pour le reers» boursement d'un abonnement que scaî' domestique avait payé sans ordre e.t': qu'il n'avait pas souscrit. C'était évidemment son droit, mais on ne voit pas bien Louis XIV, qu'il prenait volontiers comme modèle, se livrant à ces petits exercices du doit et de l'avoir, *" * Ah ! les petits papiers des coHection-neurs, comme dis complètent et rectifient les portraits des personnages. C'esit un petit papier qui nous fait connaîtra l'opinion de ceux qui-, à la dernière élection académique, ont voté contre lè philosophe à la -mode Henri Bergson. Une Revue a demandé à M. Emile Fa-guet, un académicien de date ancienne» son opinion sur son nouveau collègue,; et M. Faguet a répondu par ces quelques lignes qui, si elles sont sincères,-ne sont guère aimables. J'ai bien des fois lu et relu- lesi ouvragea do M. Bergson; mr.is, faute d'éducation philosophique suffisante, je n'en ai jamais compris une seule page. Il m'est donc impossible, à mon grand regret, de répondra à votre enquête. Emile Faguet. C'est-court, mais significatif. Après cela est-il bien nécessaire de comprjf^ dre les gens pour voter pour eux?». l'Académie on se détermine surtout . relations mondaines, par opinions poli-' tiques, plutôt que par affinité .intellectuelle. Les dames jouent elles-mêmes un certain rôle, et on cite une duchesse de petit rang qui a fait brûler plusieurs gros cierges à Notre-Dame des Victoires pour remercier le ciel de l'échec de M. Bourgeois aux idées fourchues. Un républicain, qui a été, il y a longtemps, plus ou moins franc-maçon, songez donc quelle horreur ! M. Alfred Capus, qui écrit des pièces de théâtre-, jeu: pourtant anathématisé par l'Eglise, à. la bonne heure. Quelles singulières inconséquences.*** Ce n'est pas d'hier que les grandes dames se passionnent avec un zèle nerveux pour ou contre des candidats à l'Académie; on a récemment, raconté que' la princesse Mathilde s'était employée de toute son influence^ qui était alors considérable, en faveur de Théophile Gautier, qui se présentait et avait pour concurrent le poète Barbier, Fauteurs des « ïambes », qui est celui qui a été peut-être le plus violent contre Napoléon I™. Le jour de l'élection, la princesse no put attendre chez elle le résultat du scrutin, elle vint- s'installer sur pne. simple chaise dans la loge du concierge, et c'est là qu'elle apprit l'échec de son protégé, Théophile G a»* tier. « Alors, a raconté l'auteur de « Ce que, je tiens à dire », elle quitta la loge du concierge,. Be campa sous la voûte d'entrée du palais et, chaque fois que passait devant elle un de ceux qu'elle croyait avoir voté pour Barbier, elle lui lançait- à pleine voix cette injure : « Cochon i t

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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