L'indépendance belge

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21 January 1914
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CjN eeuûiQug £T A PARIS d 35e ANNÉE Mercredi, 21 janvier 1S14 administration et rédaction Ils rue de» fiables9 Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11» place de ia Bourse» abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE SEIGIQBE. Ba an, 20 fr. S nais, 10 fr. 3 mois. 5 fr. MXSMOTKIMJ » 23 tr. 5 fr. » 8 Ir. FÎWI2EB » 40 fr. » 22 fr. » 12 fr, ÉDITION HEBDOMADAIRE IlstirutioDile et tfOutri-aiirl K PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un an SB francs mois ] SS Iracci L'INDÉPENDANCE x» »* Mercredi, 21 janvier 1914 Les annonces sont reçues} À BRUXELLES : aux bureaux du jou' jbK À PARIS î il, place de la Bourse, A LONDRES : chez MM. John-F. Jones <6 G9, c® Snov? HiU, E, G.; à ïAgence H.ivas, n° 423^ Cheapsicie E, G.; et chez Nevroud & Fils, IitL n0314-18, Qucen Victoria Street, et T. B. Browae^ Ltd. n° 163, Queen Victoria Street, j* AMSTERDAM : chez Nijgh&Van Ditmar, RoMn, 2# •& ROTTERDAM : même rirme, Wynhaven. 113. ÎM ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et E2? SUISSE, aux Agences de la àlaLon Rudoli' Mosôs^ 'îï ITALIE : chez MM. Haasenstein & Yogler, à Turin et Rome. *<#îtEW-YOfLii j T.B, BroTTne, Ltd, i, East^1"1 Stre^* Ï30IS EBFHûSS EAU JQCSu — SES EAGES COSSEaVATIOS J1A& ZT. PB0GEK9 Édition du matin Aujourd'hui : Revue politique. Les incidents de Saverne. — Débats au Parlement alsacien-lorrain. — Adoption d'une résolution de blâme. En Grèce. — La question des lies. — La note des puissances. — Projet de condo-minium. — Voj'age de M. Venizelos à Constantinople. En Angleterre. — La politique navale. — Crise de cabinet. — La grève dans l'Afrique du Sud. Au Mexique. — Soulèvement d'Indiens. — Un appeû. à l'arbitrage. En Turquie. — Les pourparlers t' rao-bul-gares.En France. —Le cas "de l'abbé Lemire. — Discours de M. Venizelos. — Remerciements à la France et à ses officiers. — Mort de M. de Pressensé. En Belgique. — La question scolaire. Chronique mondaine. Les grands travaux. — Les habitations ouvrières. Tablettes judiciaires, par Camille Roussel. Le XIII" Salon de l'Automobile. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi ; les dépêches -.uivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir ; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édi- tinn nnhlipp 1a matin R@¥u@ Politique Le cabinet libéral anglais, présidé par M. Asquith, est-il sous la menace d'une crise grave ? On paraît le craindre sérieusement dans les milieux politiques et c'est la question de ia politique navale,, la plus grave de toutes les questions qui peuvent actuellement se poser eji Angleterre, qui détermine cette crise. L'opposition entre .M, Lloycl George, chancelier de l'Échiquier, et M. Winston Churchill, .premier lord de 1-Amirau-lé, est formelle, irréductible. Tandis que M. Lloyd George, préoccupé surtout de la réforme agraire et des énormes ressources qu'exigera sa réalisation, veut réduire les dépenses navales à lui strict minimum et cherche, à cette lin,à préparer une entente avec l'Allemagne, M. Winston Churchill s'en tient étroitement au principe de la supprématie navale de l'Angleterre.. A trois reprises, on le sait-, l'Angleterre a fait des avances à l'Allemagne pour arriver à une limitation, tout au moins pendant un temps donné, des constructions navales. A Berlin, on n'a pas répondu à ces avances — ou on y a répondu de façon à ne laisser aux Anglais aucune, illusion sur la portée pratique de l'arrangement qui pourrait intervenir. Si la politique sociale pratiquée par le cabinet libéral anglais à l'initiative de M. Lloyd George est hautement intéressante et doit être poursuivie, il est incontestable, d'autre part, que l'Angleterre doit s'efforcer de maintenir sa maîtrise de la mer, sans laquelle la puissance britannique ne peut s'affirmer dans le monde. L'élaboration du projet de budget de la marine ne pouvait, dans ces conditions, que faire surgir de sérieuses divergences de vues au sein du cabinet Asquith. Ces divergences portent surtout sur la question des dreadnoughts que le Canada a offert à l'Angleterre, il y a deux ans, de faire construire pour être mis la disposition die l'amirauté anglaise. Or, la construction de ces dreadnoughts. au non)tire f'o trois, a été ajournée, à la suite de difficultés parlemen- \f. Wiristpn Churchill p à leur sujet, des engagements formels, estimant que les bâtiments canadiens et tous les autres navires des colonies doivent être construits en supplément, des navires considérés comme indispensables à la défense de la métropole. M. Winston Churchill entend donc que le programme naval anglais soit établi en dehors des n avilies en construction pour les colonies, que les navires canadiens, notamment, n'entrent pas en ligne de compte pour le maintien d'une supériorité de 60 p. c. de la marine anglaise sur la marine allemande. Pourtant, les bâti-rrtents coloniaux étant considérés comme indispensables à la sécurité générale de l'Empire, il faudra que l'Angleterre se charge de la construction des bâtiments canadiens si le Parlement du Canada ne veut pas prendre de décision ferme à leur sujet-. Cela a suffi pour poser la question de la politique navale de l'Angleterre dans toute son ampleur et le « Daily Tele-graph» assure ce matin que le conseil des ministres la discutera à fond jeudi prochain, mais que, dés à présent, la plupart des ministres seraient ralliés à la manière de voir de M. Lloyd George, qui s'oppose formellement au budget de la marine établi par M. Winston Churchill. S'il en est ainsi, il est probable que M. Winston Churchill abandonnera son poste de premier lord' de l'Amirauté et qu'il sera suivi dans sa retraite par les membres du cabinet, qui partagent ses vîtes. Ce serait la désagrégation du cabinet Asquith et peut-être même de la majorité libérale à la Chambre des Communes, car 11 ne- faut pas oublier que beaucoup de libéraux considèrent que' la suprématie navale de l'Angleterre est pour l'Empire une question de vie ou de mort. Un remaniement du cabinet an-i glais dans les circonstances actuelles ne ! pourrait qu'être dangereux pour l'action générale du parti libéral et il serait à l craindre que M. Asquith ne soit acculé . a bref délai à l'aire appel au pays, ce qui t constitue le suprême espoir des conservateurs et des unionistes. Il faut souhai-. te.r que cette grave éventualité soit écar-. tée, que l'accord puisse se faire finalement entre M. Lloyd George et M. Wins-. ton Churchill. Nous disions l'autre jour que ce qu'il y avait de particulièrement caractéristique dans les événements politiques qui se déroulent actuellement en Allemagne, à la suite des incidents de Saverne,. c'est la tendance à l'affirmation coiîstante de l'esprit prussien dans tous les domaines de la vie politique de l'empire. On a vu comment, à la Chambre des Seigneurs ; et à la Chambre des députés de Prusse, on a reproché au chancelier de l'Empire de permettre que l'influence démocratique du Reichstag s'exerce en réaction de ' l'influence conservatrice de la Prusse. Or, voici qu'une « Ligue prussienne » vient de se constituer dans le but d'assurer dans l'Empire l'hégémonie de la Prusse et la prépondérance des aspira-i tions prussiennes et des méthodes prus-. siennes. A la première assemblée de , cette ligue, des déclarations significatives ont été faites : on y a proclamé que 1 « la Prusse est le rempart de l'Empire i et que l'Empire ne doit donc pas se dé-i velopper aux dépens de la Prusse »; on ; y a dit que ce serait une catastrophe , sans lendemain si l'esprit prussien cessait de dominer, qu'il est nécessaire d'in-, l'user au sang allemand « une bonne do-' se de fer prussien » et il s'est trouvé un général, te,général von Kracht, pour rap-; peler assez lourdement qu'à la bataille d'Orléans les Bavarois reculaient prudemment tandis que les Prussiens attaquaient avec bravoure les Français, ce qui a permis à ce général de conclure aux applaudissements de l'assemblée ' que n c'est quand les Prussiens arrivent ' que les Bavarois ont du courage «... Il ■ sera curieux de constater l'effet que de i telles déclarations ne peuvent manquer ■ de produire sur les autres peuples de ■ l'Ëmpire, mais il ne semble pas que la ■ Ligue prussienne se donne pour mission de travailler en faveur de l'unité morale dé la nation allemande.Au contraire,la ré- • solution adoptée par l'assemblée dp cette ■ Ligue constate que «la Prusse ne peut ac-> complir sa mission-allemande que si elle : est forte et que si elle est libre de toutes . entraves que pourrait lui imposer une , trop étroite union avec l'Empire.,» Traut-; il en conclure que, selon l'esprit prus-. sien, l'étroite entente des peuples allemands n'est possible que par le docile assujettissement de ces peuples à. la , Prusse ? Ce sont là des idées dangereuses et si elles devaient se développer, la puissance morale de l'Allemagne s'en trouverait sérieusement menacée. Les Incidents de Saverne AU PARLEMENT D ALSACE-LORRAINE Suite de la "'«ince de lundi M. Curtius ajoute : La conception qu'ont les officiers de ce qu'ils appellent «le,pays presque ennemi» est absolument fausse.Le public alsacien est un public démocrate et voilà pourquoi jamais l'Alsacien-Lorrain n'acceptera les théories prussiennes. Il est nécessaire que le gouvernement, quel qu'il soit, tienne compte de cette tendance démocratique.Déclaration de M. Zorn de Bulach M. Zorn de Bulach, secrétaire d'Etat, tait alors la déclaration suivante : Le gouvernement a exposé clairement son point de vue à la Seconde Chambre. Dans l'intervalle les jugements prononcés, par le conseil ae guerre sont devenus définitifs et le gouvernement impérial a pris position dans l'affaire -de Saverne. Il est déclaré, en effet, dans la « Gazette de l'Allemagne du Nord » du 15 courant: «Ici le ministre donne lecture de la note disant que le gouvernement estime nécessaire de créer une situation juridique parfaitement nette en revisant le règlement de service de 1899, dans lequel ont été utilisées certaines parties dè l'ordre de cabinet de 1820, relativement à l'emploi de leurs armes par les militaires. » M. Schwander, maire de Strasbourg, après cette déclaration, demande que l'interpellation soit discutée immédiatement, Résolution do blâme Le président lit alors la résolution suivante : « La Première Chambre regrette profondément les événements de Saverne, propres à donner une image aDso.ument tausse de l'état d'esprit de la population d'Alsace-Lorraine, tout particulièrement des relations exilant entre le militarisme et la population du pays;"sans excuser les excès commis par des civils de Saverne et l'aÉvîïûâe de certains organes de la presse propre à exciter la population, elle est d'avis que des incidents regrettables auraient pu être évités si les supérieurs de jeunes officiers y avaient apporté un remède immédiatement, en rendant publiques les mesures prises pour mettre fin à l'attitude indigne, provocante et blessante pour la population de certains officiers; en outre, elle est d'avis que le commandant militaire, môme s'il s'était cru autorisé à intervenir de son propre chef, a, en tous cas, outrepassé do façon grave ses attributions; il s'est rendu coupable de graves çàccè3 de pouvoir par la manière excessive dont il est intervenu ; enfin, elle est d'avis qu'il soit donné, contre la répétition de sembla-i blés événements, une garantie certaine aux particuliers pour que les l.ois existan tes- en Alsace-Lorraine soient observées strictement par les autorités militaires qui tiennent garnison dans ce pays. La Cham-ure invite le gouvernement à provoquer de ia part des autorités compétentes une décision dans ce sens. » Reprise de la discussion Cette résouiuun est discutée par M. La-land, qui affirme que les événements de Saverne sont devenus une affaire po'itique. Une question de droit constitutionnel, un abîme, dit-il, s'est ouvert entre le pouvoir civil et, le pouvoir militaire. La première Chambre discute une résolution 'eman-dant des garanties pour qu'à l'avtnir le-pouvoir muiiaire ne sorte pas de ses attributions. C'est, dit-il, qu'il en est sorti par le passé. M La'and expose encore une longue t-héorie juridique et il conclut à la validité du décret de 1820 non pour l'Alsace-Lorrai-ne, mais pour les régiments prussiens dans quelque lieu où i's se trouvent, même-en Alsace-Lorraine. Il admet toutefois que ce décret est absurde et doit être réformé. M Masner défend fe militarisme. L'affaire de Saverne est jugée. Il faut s'en tenir là, car personne n'a le droit d'attaquer les jugements. M. Masner fan le procès de la presse, et finalement il se déclare contre la résolution que ki première Chambre discute. M. Schwandor, maire de Strasbourg, c-on-' sidère qu'il est d:u devoir de la Chambre à l'égard de population de s'occuper de l'affaire de Saverne, d'autant plus que la presse nationaliste allemande a cherché à interpréter les faits de manière tendancieu 1 se. Le peuple a été offensé et lç lieutenant-von Foerstner 'était conscient de ce qu'il faisait. 11 fallait donc qu'il fût puni, tandis-qu'il ne l'a pas été, et delà est venue ia résistance justifiée de la population. M. Armin, général en retraite, affirme '■ être d'accord avec M. Laland. En Alsace-Lorraine, il existe, selon lui, une opposition systématique à l'élément militaire. Le comte d'Au'.sn affirme que le prestige de l'armée allemande a été diminué par le jvgament des conseils de guerre. II espère qaé l'offense faite au drapeau français sera considérée comme n'ayant pas eu lieu. M Ri-u mon thaï demande ce qu'a fait le -gouvernement alsacien-lorrain pour obtenir réparation pour l'insulte au drapeau français. M. Zom de Bùla-ch déclare qu,e le st.att-haltér ne se laissera pas enlever le droit '1 donner défi .iwtraetroas à ses plénipotentiaires au Conseil fédéral. Le Chancelier, de l'Empire doit, dit-il, s'être mal exprimé.-Résolution adoptée La résolution proposée est adoptée par 33 vois contre 3 et 2 abstentions. (a) Nouvelles ds l'Étranger ALBANIE La frontière Budapes-th, mardi, 20 janvier. Certaines informations ont annoncé que la frontière sud de l'Albanie serait modifiée ' et'qu'il serait créé une enclave'grecque au sud d'Argyrocastro. On mande de Vienne au « Pssther Lloyd » ' à ce sujet : Les négociations internationales s'engageront ' seulement lorsque ' l'évacuation aura été loyalement accomplie par la' Grèce. En ce qui concerne la question de l'emprunt albanais, toutes les puissances sont disposées, en' principe, à y participer. Ce qui est certain, c'est que'l'emprunt sera" de 75 millions de francs. Une fois les négociations terminées, le prince dè Wied recevra 20 millions pour l'Albanie comme premier acompte. (a) ALLEMAGNE Le Chancelier chez l'Empereur Berlin, mardi, 20 janvier. L'empereur a reçu ce matin le Chancelier de l'Empire. (b) — Le parti progressiste a déposé au Reichstag un projet de loi relatif à l'emploi de la force ' militaire pour l'exécution de mesures- de contrainte publique dont le premier article est ainsi conçu:«La force militaire ne peut être employée pour la répression des -troubles intérieurs que s-ur la demande des autorités compétentes. Le cas où une telle demande est recevabfe et les formes dans lesquelles elle doit être exécutée sont déterminés par le .Conseil fédéral. (a) ANGLETERRE LE MOUVEMENT GREVISTE DANS L'AFRIQUE DU SUD Johannesburg, lundi, 19 janvier. Le général Beyers déclara aux Boers que la mobilisation montra que le sud de l'Afrique était en état de gérer ses affaires sans avoir besoin du concours des troupes britanniques. (a) Attentat dans une mine J ohannesburg, lundi, 19 janvier. Une explosion de bombe dans la salle de machines d'une mine ne causa aucun dégât. Tous les mineurs de cette mine reçurent l'ordre de quitter le quartier qui leur était réservé par la compagnie sur sa concession. (a) Les ouvriers du bâtiment restent en grève Prétoria, lundi, 19 janvier. La Fédération du bâtiment a refusé do reprendre le travail. Son secrét"' a été nrrf'ié. (n) La politique navale Crise de cabinet Londres, mardi, 20 janvier. Le « Daily Telegreph » déclare tenir de bonre source qu'une grave crise se produisit dans le conseil des ministres au sujet de la politique nav-ale. La question sera discutée à fond au conseil des ministres de jeudL Dès à présent, la majorité des ministres, est favorable à M. Lloyd George, qui s'oppose au budget de la marine proposé par M. Churchill. Les relations personnelles de MM. Lloyd George et Churchill sont maintenant très tendues. La démission dj l'un d'eux, dans quelques jours, e§t considérée comme bien possible, mais si M. Churchill essuie une défaite au sein du ■ cabinet, tous.les partisans du lord de l'Ami-1 rauté donneront leur démission. (a) La sécurité sur mer Nouvehe convenuen internationale Londres, lundi, 19 janvier. La Conférence pour la sauvegaixte de la vie humaine en mer a terminé aes travaux Uuii-s l'-asbeiiiiji'ês piénière des plénipotentiaires qui s'est tenue oet après-midi au f'oréign Orfice. Elle a voté a l'unanimité le projet de convention et de règie-ment qui avait été rédi- ■ gé par le président de la délégation française, M. Guernier,- et approuve par le co- ■ nii-te de rédaction. Ce code considérable ne comprend pas moins de 60 pages in-8°. On peut résumer les grandes lignes de la ; manière suivante : Après avoir déterminé sur quels navires les personnes sont' plus particulièrement ■ exposées aux risques de la mer, notamment à raison de i-eur accoutumance à la ■ vie maritime, les délégués à la "conférence . ont adopté différentes manières de préve->• nir les. sinistres, notamment en -signalant aux navigateurs 1 s phénomlnes où les évé-. nements qui' peuvent les provoquer. Ils se proposent même de les écarter en insti-i tuant.un service de destruction des épaves. . Mais si néanmoins un sinistre se produit, ,1e navire doit êt-.'e, par la disposition appro-! priée de compartiments étanclies, mis à ■ même de conserver sa flottabilité et une ■ stabilité relative pour rallier le port - plus 1 proche ou t-out au ■ moins attendre les se- ■ c-odrs que lui apporteront d'autres navires. - Les- navire'- 'devra,, en outre, être pourvu - d'une installation, radio-télégraphique qui, quelle que soit la gravité ' du sinistre, lui permettra de communiquer aussi long- '■ temps que possible avec les navires qui se ■ porteront à son seoours. Enfin au cas où i malgré les compartiments étanehes le navire ne pourrait, à ca-ue-de la gravité du sinistre, continuer d'offrir un asile sûr i jusqu'à l'arrivée des sauveteurs, des en-• gais- approprié^ permettront aux 'sinistrés, '- dans la mesure du possible, d'attendre des secours. D'ailleurs, s'il importe de résister aux . sinistres qui proviennent de causes extérieures, il faut également parer aux sinistres qui trouvent leurs causes sur le navire même, notamment l'incendie. Les mesures édictées en vue de résister aux sinistres demeureraient lettre-morte si elles n'étaient so-umises au cont-rêle administratif, mais il convient que le contrôle exercé par un Etat contractant, soit tenu pour bon par les autres Etats contractants. De là l'institution de certificats qui attesteront que le : contrôle a été dûment exercé. : Les délégués avant ainsi réalisé l'objet i qu'ils s'étaient proposé ont convenu des : mesures , générales à prendre et de la procédure à suivre pour faire produire à- la . convention tous ses effets. Cette conférence, où, comme on le sait, , dix-sept grandes puissances maritimes . étaient , représentées, a été l'occasion d'un [ gros succès. pour la délégation française . dont, les propositions les plus importantes ; -sont devenues la loi générale. La Conférence se réunira, mardi à 4 h. SO . pour signer la convention qui clôt ses tra-. vaux. (a) Nouvel attentat aux Indes Calcutta, mardi, 20 janvier. Hier soir, un sous-inspecteur de la sûreté a été tué d'un coup de revolver en pleine rue, en présence d'un certain nombre , de passants. Aucun d'eux n'a essayé de s'emparer du meurtrier. Celui-ci a été arrêté par un officier d'ordonnance diu sous-inspecteur, 'après une longue poursuite au cours de laquelle l'assassin, qui tirait sans ; cesse, a blessé- deux personnes. La police considère cette affaire comme | très importante et voit une corrélation en-1 tire cet assassinat et l'affaire de la bombe qui a été jetée dans un commissariat aux " environs de Calcutta, dans là soirée du 2 janvier. Le sous-inspecteur qui a été tué hier, a pris une part active à. l'enquête sur Les conspirations qui ont eu lieu dernièrement à Calcutta, (b) BULGARIE La frontière serbo-bulgare Londres, mardi, 20 janvier. On mande de Stroumitza au « Times » que le général russe Holmsen, choisi pour servir d'arbitre entre, la Serbie et la Bulgarie au sujet du district-frontière que ces deux Etats se disputent, a pris une décision en faveur de la Bulgarie sur presque tous, les points. (a) COLOMBIE — On mande de Bogota : M. Antonio Llo-, rente est" nommé ministre des finances. M. Restrepo Plata va à Londres comme agent financier. (*) ETATS-UNIS Grève de cheminots Albany (Etat de. New-York), lundi, 19 janv. Les riseaux de la Compagnie Delaware-Hudson sont paralysés par une grève de 5,000 cheminots, occasionnée par le renvoi de deux de leurs camarades. (a) — On mande d'Albany ; La grève des cheminots du Delaware and Hudsom est terminée à la suite de la réintégration des deus .«ngtojrés congédiés. ,(b) GRECE L QUESTION DES ILES La note ctes puissances La ((Gazette de Cologne» di£ que,dans le but de gagner du temps, la Grèce et la Turquie seront officiellement informées par l'Angleterre de la décision des grandes puissances concernant les lies de la mer Egée et non par une note collective. (a) Projet, de condominium Le «Jeune .Turc» publie une information annonçant que le gouvernement impérial aurait adressé une circulaire à ses représentants à l'étranger proposant de constituer toutes les îles de la mer Egée, occupées par les Grecs, ou les Italiens, en une sorte « d'Etat tampon » sous le condominium des six grandes puissances. Un des membres les plus en vue du gouvernement déclare au sujet de cette information : «Nous ne sommes pas.assez fous pour faire une semblable proposition alors que nous ne sommes saisis d'aucune proposition de la part des puissances. Je puis vous assurer, a-t-il ajouté, et de la façon la plus formelle que notre attitude dans cette question des lies n'est pas changée et ne changera pas en dépit des décisions qui peuvent être prises. Il faut qu'on le sache une fois pour toutes. (a) La visite de M. Venizelos à Constantinople Le voyage de 1.1. Venizelos à Constantinople est très commenté. Dans les cercles officiels on déclare, que si la Grèce accepte l'attribution de Chio et de Mytilène à la Turquie, la Porte consentira à, discuter le régime administratif des lies et la présence de .M. Venizelos à Constantinople sera accueillie favorablement, mais dans le cas contraire, un arrêt du président du conseil grec dans la capitale ottomane serait in-it ie, la Porte protesterait énergiquemeht et une action militaire serait probable. (a) Le point de vue italien Rome, mardi, 20 janvier. A propos de la restitution du Dod.écanè-se, le « Messagero » écrit ; C es jours-ci la question est entrée dans une phase nouvelle. On ne parle plus d'attendre l'évacuation de la Cyrénaïque par les officiers turcs qui y sont demeurés,- mais on discute les compensations dues à l'Italie pour les dépenses que lui a occasionnées l'occupât ion du Douécanèse. Nous sommes donc arrivés, pour ce qui nous concerne, au moment de la restitution. Nous commençons déjà à traiter sur le mode œ cette restitution. En cela l'Angleterre a obtenu un résultat pratique qui n'est pas négligeable. (a> MEXIQUE Soulèvement d'indiens Les indiens Sraonos de l'Etat de Puebla viennent de sj soulever en faveur des con-sututionnal'istes.De nombreux constitutionnalistes s'étaient portés dernièrement vers le sud. Ces indiens se sont récemment emparés d'un convoi de munitions pour1 les zapatistes. Leur révolte n'a pas de rapport. avec le mouvement zapatiste. Les communications entre Mexico et la Vera Cruz sont menacées. (a) Appel à l'arbitrage Le bureau international de la paix vient d'adresser au général iluerta et au général Carranza (chef du parti constitutionna-liste) un appel en faveur d'un armistice'et de l'arbitrage, dont voici le texte : « Comme amis de la paix, de l'entente et de 1a concorde, aussi nécessaires et parfois plus nécessaires peut-être entre les citoyens d'un même pays qu'entre les peuples, nous nous permettons de vous supplier, au nom de l'humanité, de mettre un terme à l'effusion de sang et à l'œuvre de mort qui se poursuivent au Mexique. Notre appel est un appel à votre cœur autant qu'à votre raison. Concluez un armistice et chargez des hommes de confiance de délibérer, dans l'atmosphère calme d'une contrée amie, sur les difficultés qui vous divisent. » Vous voulez tous deux la grandeur de votre patrie, ce pays admirable aux incalculables richesses, à l'avenir prestigieux et qui n'a besoin, pour progresser, pour se développer, pour éblouir le monde, que de la sécurité du lendemain. Tout cet avenir, la guerre civile, la menace seule de guerre civile, le compromet et peut le faire sombrer dans le marasme eL la désespérance. » Dès demain faites le geste libérateur de la cessation des hostilités et cherchez les solutions qui pacifient, guidés par le seul désir d'assurer à votre pays la destinée privilégiée que la nature a préparée pour lut Soyez entre les deux Amériques la terre de conciliation des deux cultures qui se partagent le Nouveau Monde et la terre d'élection de tous les progrès et de toutes les initiatives. Que tout ce q'ie la civilisation universelle a imaginé et découvert pour améliorer le sort des hommes trouve, sous votre climat exceptionnel et radieux, son plein épanouissement. Travaillez à la fois pour vous et pour l'humanité et renoncez à être, pour les hommes épouvantés, la terre maudite de la guerre fratricide. » (a) PORTUGAL Les cheminots Lisbonne, lundi, 19 janvier. Les cheminots reprennent progressivement le travail. Quelques trains ont circulé aujourd'hui sans incident. A l'arrivée du Sud-Express, entre Ma-gnaldo et Pampilhoza, on constata que la ligne et le matériel avaient été sabotés, (a) AU SENAT Séance de lundi _ M. Reio Forenos dépose une motion invitant lég mdnistreys à observes: la Consti tution et à assister aux séances du Parle» ment. Le vote aura lieu demain. La séance fut levée faute de quorum. (a) SERBEE Un nouveau parti Belgrade, lundi, 19 janvier. Au cours de la réunion tenue hier par un groupe d'hommes politiques qui se tiennent à l'écart des groupes politiques actuels, il a été constitué un nouveau parti conservateur.M. Peric, le leader du nouveau parti, s'est prononcé en faveur des deux Chambres et a réclamé le changement de la politique extérieure qui, déclara-t-il, consiste uniquement à adhérer à ia politique russe. L'orateur a insisté sur la nécessité qu'il y a pour la politique serbe de s'appuyer sur la Triple Alliance et particulièrement de rétablir des relations amicales avec l'Autriche-Hon. grie. De vus applaudissements ont accueilli ces déclarations de M. Peric. (a; TURQUIE Les pourparlers turco-bulgares Constantinople, mardi, 20 janvier. Les délégués turco-bulgares ont tenu cet après-midi. une. réunion piénière. Ils ont continué les négociations du traité de commerce. (a) ! Négociations Constantinople, mardi, 20 janvier.- On signale l'arrivée de trois représentants d'un groupe financier venus pour négocier avec, la Porte de graciles concessions de mines, de forêts ■ et d'exploitations agricoles dans la plaine d'Adana, moyennant une forte avance au ministère des finances. (b) — I.e ministre de la guerre vient de faire paraître un ordre du jour ordonnant à 'tobai les officiers d'accomplir régulièrement leurs devoirs religieux et leur défendant d« porter leur uniforme dans les c-afés et autres lieux publics: — Le bureau de la presse défend à 1& presse locale de reproduire les dépêches ,et les articles relatifs à l'attentat contre Ché-ri-f pacha. (a) ___ FRANCE LA MORT DU GENERAL PICQUART Dans la soirée de lundi un juge de pais: est venu apposer les scellés dans les ap> partement-s du général PicquarL Ûe nombreuses personnalités civiles et militaires viennent s'inscrire à l'hôtel du général commandant le corps d'armée. Les obsèques civiles du général auront lieu mercredi, à 11 heures du matin, Ls* 'mise e: bière aura lieu mardi. Le corps sera ensuite transporté d'A« miens à Paris pour y être incinéré, (a|. Funérailles nationales Le conseil des ministres a décidé de de» mander un crédit aux Chambres pour que les funérailles du général Picquart aient lieu aux frais de l'Etat. (a) Visite de M. Poincaré au Musée commercial du Brésil à Paria Sur l'invitation de M. Olyntho de Magal-haes, ministre du Brésil à Paris, M. Poincaré, président de la République française, a honoré de sa visite, le 10 courant, le Musée Commercial du Brésil, 191^ rue Saint« Honoré, à Paris, organisé dans le Bureau officiel de renseignements dj. Brésil. A son arrivée, le président de la République a été salué par M. Olyntïio de Magalhaes et-M. Delfim Carlos B. la Jilva, le directeun du Bureau. M. Poincaré s'est intéressé vi-< vement à toutes les sections du Musée et a exprimé son admiraiion pour la variété des produits du sol brésilien. Plusieurs personnalités françaises et brésiliennes ont assisté à la cérémonie, qui fut une véritable manifestation franco-brésilienne, M. Venizelos remercie la France et ses officiers La colonie grecque a offert, ce soir, un banquet de 150 couverts en l'honneur da M Venizelos. Au dessert, M. Venizelos a félicité la colonie grecque pour les éminents services qu'elle rendit à la Grèce durant la guerre balkanique et pour l'explosion de patriotisme qui, chez elle, comme chez tous les Grecs, mit en œuvre toutes les énergies nationales. • Parlant ensuite des liens unissant la Grèce à la France, M. Venizelos i. dit : « Soyez assurés, messieurs, que nous avons une conscience profonde de ce que nous devons à la France, car, a.près nous avoir fait nal-tre, vous nous avez aidés à vivre. En aucune occasion, depuis cent ans, nous n'avons fait un vain appel à la noblesse de vos sentiments ni à la générosité de votre cœur. Hier encore, au m-oment où nous étions engagés dans une lutte suprême, vous nous avez prodigué les marques de la plus vive sympathie. La mission française que le gouvernement français voulut, bien nous aocorder nous rendit les plus signalés services.J'ai été à même d'admirer la science éprouvée, l'intelligent travail et le dévouement sans limites dont ont fait preuve le général Eydoux et ses collaborateurs. Beaucoup de nos officiers firent leurs études en Franco et nous sommes tr.ès obligés au gouvernement de la République de vouloir bien nous ouvrir si 'ibéralement les porte de vos grandes écoles à nos officiers. » M. Venizelos rappela ensuite que son pays natal, la Crète, n'avai' jamais trouvé ailleurs qu'en France d'ami.; plus sûrs, des défenseurs plus convaincus et des orateurs plus éloquents. Il termina en déclarant : « La Grèce ne veut pas de conquête, mais elle revendique pour elle le respect qu'elle professe pour le bien d'aulrui. Fermement attachée à la paix fondée sur le dreit et la dignité, elle p.our-

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