L'indépendance belge

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11 December 1918
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s.n. 1918, 11 December. L'indépendance belge. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hd7np1xf7m/
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Mercredi 11 décembre 1S18, tcMt.umb/ES■ "H'E'iWHIM Mi' "ll'illMHWWII1 l'IfWPMN'MfflPI' Ml' 10 csnfimss 89e année. L'INDÉPENDANCE BELGE TÉLÉPHONÉ» Direction.. .......... A 2278 Administration B 73 Rédaction. •• •• •• •• •• B 75 Adrus* télégraphique i LINDEBEL- BRUXELLES frondée en 1829 ADMINISTRATION ET RÉDACTION s RUE DES SABLES, 17 ABONNEMENT t BELGIQUE S Ua an, 24 fr. ; six mois, 12 fr. ; trois mois, 6 francs. ÉTRANGES i Un an, 40 fr.; six mois, 22 fr., trois mois, 12 francs. L'ECONOMIE DE TRANSITION i Nous sommes, au point de vue de notre ■production, dans une . situation effroyable. Pendant plus de quatre ans, nos ennemis, impitoyables, ont mis tout en œuvre, pour oonsommer notre ruine. Ils avaient deux objectifs :1e premier .devait leur permettre de tirer le meilleur parti possible de notre puissante armature industrielle, pcwir accroître leur production de guerre et subvenir' partiellement aux besoins de leur population civile; le second devait, en cas de paix négociée, nous livrer après la guerre, économiquement à l'Empire fédéral. Toute une administration de fonctionnaires et de techniciens était chargée de .poursuivre, avec des pouvoirs pour ainsi dire illimités, la réalisation de cette politique. Aucun des éléments de notre vie économique ne devait être négligés : les centrales ot des services innombrables créés dans le pays, avaient pour mission d'assurer la mainmise sur les entreprises de production, la main-d'œuvre et nos moyens de transport, par fer et par eau. On sait avec quelle maîtrise, quel cynisme aussi, l'œuvre infâme fut menée à bonne fin. Il fut procédé tout d'abord à la réquisition pure et simple des stocks existants ; matières premières, produits demi-finis et finis, rien ne fut laissé dans nos fabriques et usines. Puis, les petits patrons aussi bien que les chefs des grandes entreprises furent sollicités par les délégués des divers services, à. travailler pour l'ennemi. Toute résistance, le refus de travailler étaient impitoyablement suivis de sanctions : c'étaient tantôt des amendes, tantôt l'enlèvement des machines, d'autres fois la réquisition do l'établissement tout entier et la déportation du récalcitrant; enfin, pour les entreprises de grande industrie notamment, la destruction sauvage, totale, de l'outillage aussi bien que des bâtiments. Des procédés non moins révoltants étaient employés vis-à-vis de nos ouvriers. Le chômage s'étant étendu rapidement — il y eut bientôt 700,000 chômeurs — le Comité national prit l'heureuse initiative de l'organisation de cours techniques, pouvant exercer l'influence la plus heureuse sur le moral des travailleurs et concourir â.ussi à entretenir leur dextérité professionnelle : les autorités allemandes s'y opposèrent formellement. C'est, qu'elles avaient décidé d'utiliser le travail de nos ouvriers pour les besoins de la guerre, de priver, d'autre part, nos industries dans l'après-guerre, de la main-d'œuvre eypèrie dont elle puseut un pressant besoin. Puis, à mesure que se développait le chômage, ce forent des affichés afiéchan,-tes qui incitaient les ouvriers à se l'aire embaucher, moyennant prime et de gros salaires, dans quelque bureau de placement allemand. Ces efforts s'étant révélés inopérants, ce fut, enfin, la déportation en masse, et le travail forcé, avec toutes les horreurs dont les rapports officiels et les journaux nous ont depuis apporté Ja relation.On voit tout aussitôt, par ce court aperçu dans quellé^^onditions se présente, en ce moment, la reprise de.notre activité industrielle.Dans presque toutes nos entreprises, de grande, moyenne et petite industrie, les stocks de matières premières, produits 15-1 nis et demi-finis ont disparu. Les produits 'généraux d'industrie, tels que courroies, huiles, métaux, chiffons, cordes, emballages, font totalement défaut. La. majeure partie des usines de grande industrie est ou entièrement détruite ou privée de ses machines essentielles. Il en est de même aussi d'un très grand nombre d'entreprises d'industrie moyenne^ dont l'outillage a été le plus souvent transporté en Allemagne ou transposé dans des. établissements ayant travaillé, volontairement ou à leur corps défendant au profit de l'ennemi.La plupart des patrons se sont imposé des sacrifices, parfois énormes, pour venir en aide à leur personnel employé et ouvrier. L'entretien des machines, du matériel en général, des bâtiments même, a, .dans bien des cas, nécessité des dépenses considérables. Tous ont été privés durant ■plus de quatre ans des bénéficés les plus 'légitimes. Les frais généraux ont absorbé les réserves, contraint aussi un grand tnombre de chefs d'entreprises à recourir 'è. l'emprunt. Ruinés pour la plupart, ils risquent, s'Q n'est pris des mesures ur-, fentes, de manquer des capitaux nécessaires à la remise en marche de leurs établissements. , La main-d'œuvre est dispersée, De gros ^contingents d'ouvriers sont retenus à l'armée; il y a des morts, beaucoup de morts et des invalides. Il en est de nombreux encore en Allemagne. Dans quel état, nous reviendront-ils? Ceux-là mêmes, qui sont restés au pays,' auront-ils retrouvé, lorsqu'il s'agira de reprendre le travail, toute leur force de produci/ion ? N'ont-ils rien perdu de leurs aptitudes, de leur capacité .professionnelle ? Quel sera leur état d'esprit ? Quatre années d'oisiveté, de souffrances aussi, n'ont-elles altéré en rien Jeu-r manière d'être, de penser et d'agir ? La vie chère rend nécessaire de hauts' salaires. N'avons-nous pas à craindre un ■exode vers les pays voisins, où la main-d'œuvre fait défaut plus encore qu'ici ? Autant de prohlèmes, d'inconnues qui rendront particulièrement difficile la reprise de notre activité industrielle. «** Reste la question des transports. Sur mer, nous disposerons du tonnage que le « Comité interallié » mettra à notre disposition.Nos chemins de fer sont dans l'état que l'on devine, après plus de quatre années de trafic intensif et pratiqué sans les mesures . conservatoires indispensables. Nous ■avions, avant la guerre, 4,000 locomotives tenviron et 100,000 wagons. La moitié environ des unes et des autres est rentrée au jpa.ys, depuis que les Allemands sont tenus de nous livrer 75,000 wagons sur 150,000 exigés par les Alliés. Mais tout oe matériel est dans un état lamentable. Les voies elles-mêmes demandent une remise en élat complète. Il y a des gares, fces quais, des ponts, viaducs à reconstruire dans maintes régions. Il faut refaire toute une nouvelle signalisation. Le personnel lui-même est dispersé, et bien des employés, agents ou ouvriers feront défaut, pour des raisons diverses, à l'appel ; la réorganisation des transports par fer sera, dans les conditions présentes, d'exécution particulièrement difficile. , On songe très naturellement à utiliser, dans une large mesure, les transports par vicinaux et les transports par eaux intérieures, rivières et canaux. Mais ici encore, la situation est confuse et difficile. En ce qui concerne l'exploitation des chemins de fer vicinaux, plus de 400 locomotives sur un effectif de 800, 5,000 wagons environ sur 7,500, pijis un millier de voilures ont été enlevees par les Allemands, au début de l'année ISIS. Nous ignorons si une partie de ce matériel a été restituée depuis. Sur un tiers environ de la longueur totale du réseau, les rails et traverses ont été enlevés. Pour la batellerie, la situation, tout en étant sérieuse, est moins grave que pour les transports par fer. Il était moins aisé d'enlever ici du matériel, et les Allemands se sont contentés de le réquisitionner ou de prendre en location les remorqueurs et les bateaux, lin certain nombre de bateaux ont été, au début de la guerre, conduits en Hollande, pour être vendus à dea prix, en général, très élevés. Comme on le voit, les conditions dans lesquelles il devra être procédé à la reprise de notre activité industrielle, ne sont rien moins que désastreuses.. Une belle ardeur anime les employeurs, chefs d'entreprises aussi bien que les ouvriers. Mais pourra-t-eile suffire ? La situation se complique, d'ailleurs, et, par surcroît, en raison des conditions essentiellement défavorables dans lesquelles se présente la production en général dans les pays alliés. Et, quoique libérés, nous sommes toujours en état de guerre. Dans un prochain article, nous chercherons à définir comment se présente actuellement . la vie économique interalliée, dont l'importance est essentielle au point de vue de la restauration de notre vie industrielle et commerciale. Et nous dirons aussi comment il convient d'envisager, selon nous, au point do vue belge, l'économie de transition. G. BARNICH. Nous Changeons... Pendant quatre ans,nous nous sommes efforcés d>3 conserver nos us et coutumes intacts, de ne pas les laisser entamer et surtout de ne rien em-. prunter à celles de nos maîtres momentanés. Avec un bel entêtement, nous avons résisté sur ce terrain aussi et « l'heure boclie » n'a jamais sonné pour nous. Mais à présent quo nous reviennent parents et amis, militaires et civils, de France, d'Angleterre, de Hollande, nous envisageons sans déplaisir des modifications à nos chers usages : c'est logique, d'ailleurs, noire pensée a évolué et les us et coutumes ne sont-ils pas un x>eu le visage de notre pensée, le côté extérieur de notre façon de voir et de sontûM! Et c'est non seulement nous, les Belges, qui modifieront nos usages, mais .Fiançais.et Anglais pourraient fort, bien aussi payer de: cette fàoon le frottement prolongé qu'ils curent entre èûx.- Je retournerai à Birmingham, me disait Lier un jeune Anglais, avec un petit moulin et une cafetière— j'y tiens à présent autant qu'à mon thé. — Nous, d'sait une mère do famille belge, nous adopterons la méthode anglaise ou hollandaise, dans l'ordre de nos repas. : un solide déjeuner le matin, * broodje .met ham » à midi et le diner le soir. — J'apprécie fort le déjeuner du matin, ajoute un Français. — Et toi, mon ami, dit à son .mari une jeune femme qui revient d'avoir vu lés chasseurs alpins, tu boiras un peu moins do bière et un peu plus de vin. —■- C'est côla, je ne demande pas mieux! Tout y passe, nous allons tout changer pour mieux vivre, pour mieux travailler, pour mieux jouir de la vie. Et comme la joie ne serait pas côniplète si, à côté des changements qui nous conviennent nous n'ajoutions pas des changements'qui ne conviennent pas aux voisins, uk féroce ajoute d'un air convaincu. — J'espèro bien que dans l'Allemagne occupée, on va leur imposer « l'heure belge »... Ça leur apprendra. Notre heure a sonné pour eux ! Nous ne nous rendons pas encore parfaitement compte d'ailleurs, des changements que la guerre a fait subir à notre mentalité et à notre caractère. Il y en a tant, que notre transformation morale no pourra entièrement se révéler à nous que progessivement. Aujourd'hui, nous sommes encore trop près de l'horrible .régime où nous avons vécu. Nous sommes éblouis*. C'est comme si nous quittions, sans transition, une salle très obscure pour rentrer dans la pleine lumière du soleil de midi. Mais une chose dont, dès maintenant, il faut convenir, c'est que nous sommes devenus patients. Nous ne récriminons plus de devoir faire des files interminables pour acheter quelques timbres. Nous no nous fâchons plus, si le fram attendu n'arrive pas. Nous ne nous étonnons même plus de le voir s'arrêter en route, sans raison apparente. Nous supportons de voyager dans des compartiments non éclairés. Nous ne protestons plus devant l'encombrement des plates-formes. Nous n'invectivons personne, quand nous reconnaissons l'impossibilité de faire cent pas de suite sur les boulevards, à cause des nombreux marchands de savon, de cigarettes et de cigares qui y stationnent toute la journée.. Nous sommes devenus d'une patience à toute épreuve. Et nous acceptons tous les petits ennuis du mordent avec la résignation la plus persévérante. Aussi bien, ne l'oublions pas, la patience est une belle vertu. La Santé publique A BRUXELLES Nous souvenant des bruits alarmants qui ont circulé naguère, nous pouvions nous demander si la guarre, et surtout la longue et rude occupation, n'avaient pas eu sur ta santé publique, dans la capitale, une influence trop néfaste. Dans cette triste période, où toutes les classes de la société ont été éprouvées, surtout le peuple a connu des heures très dures, où l'alimentation défectueuse devait avoir sur l'organisme humain des conséquences terrible, il semblait que les maladies auraient dû sévir avec acharnement, compromettant l'avenir de la race. Eh bien, non. Bien que la situation sanitaire de Bruxelles n'ait pas été toujours ce qu'elle était en temps normal; bien qu'une augmentation certaine dé la mortalité ait pu " être enregistrée durant ces quatre aimées terribles, cette situation et cette mortalité tt"ont jamais été telles qu'on puisse concevoir, aujourd'hui, des craintes sérieuses. C'est nue, depuis longteiilps. depuis de nombreuses années,fonctionnait dans l'agglomération bruxelloise un service d'hygiène, qui rendait d'inappréciables services. Le groupe de maladies contagieuses, infectieuses, èpidémiques,n'avait plus fait depuis longtemps, des victimes. On étail arrivé, à force de soins et de mesuras pré ventives, à donner à la capitale une sanW que jamais elle n'avait connue; et, à cc point do vue, les chiffres fournis par ta tables de morbidité et de mortalité étaicnl des plus significatifs; Bref, lorsque la guerre éclata, Bruxelle; jouissait d'une situation saniiaire parfaite. La population, qui avait fortement augmenté, comlinuait à croître de façon pro gressive et constante. Que fit la guerre df cette prospérité physique ? C'est ce qùf nous allons voir. Les mariages, qui étaient nombreux na guère, ont, naurellemenit décru dans des proportions très fortes. De 2,008 qu'il: étaient en 1903, pour la ville de Bruxelles ils tombent en 1914 à 1,871; en 1915, i 838, pour se relever à peine en 1916 jus qu'à 980. L'abaissement continue en 1917 nous arrivons à grand peine, à 800. Il n'y. a rien là que de normal, de natu rel. Normale aussi, la décroissance de lt nativité, qui suit une cçurbe parallèle i celle des mariages. Pour 2,956 naissance: en 1913, on n'en compte, plus que 2,831 ei 1914; 2,840 en 1915; 1,770 en 1816; ot, enfin en 1917, à peine un millier. Ce chiffre de 1,770 enregistré en 1916 çs le plus bas constaté depuis plus de ving ans. Quelque éloquents que soient ces cbif fres, ils ne sont pas tels qu'il faille crie' au désastre. Ces fluctuations étalent in.évi tables;.et l'abaissement continuel depui quatre ans sera évidemment tout momèn tané.. Si la nativité subissait une telle crise, !: mortalité, par contre, n'augmentait pas d> façon trop forte, malgré la déplorable -i tuation économique et la rigueur toute spé ciale des temps. J'ai là, sous les yeux, des statistiques ; ce point de vue éloquentes : .191S comptai 2,546 décès; 1914, 2,593; 1915, 2,40S; 1916 2,554 Pour être plus précis.et donner tin idée exacte des fluctuations de. la morta lité, disons que oette mortalité qui,en 191-i était de 13.3 nar mille habitants, est de venue, en 1915, de 12.7; en 1916v de 12." en 1917, enfin, de 16.9, chiffre énorme di en grande partie aux affections cardiaque provoquées par l'hiver parficulièremen inclément. En résumé, malgré toutes les oontingen ces défavorables, ia situation sanitaire d Bruxelles et de ses faubourgs est- fiemei: rée quasi normale pendant l'occunation, f on peut affirmer que notre capitale a cor servé une remarquable et surprenante v; talité. * \ A quoi faut-il attribuer tout ceci? Ail mille- mesures dé ,-prteejïviiHM) " mises "e. activité, au dévouement inltissaifle des «m: vues innombrables d'eiwr'aids n-éés dè les premiers jours de la tourmente, à toii les facteurs moraux oui . ont eu sur 1 -santé physique une influence indé-rj ;able. .-- Nous avons dit déjà que -les maladie: épidémîques n'avaient pas fauché dan's le masses anémiées avec la violence rpj'o aurait pu redouter. Tfcie seule maladi contagieuse, la plus redoutable aux er fants, a sévi en 1915-1916 de. façon anoi maie, causant plus de 50 décès en ouelque jours. C'est la rougeole. Encore cette cris fut-elle rapidement conjurée. A ce tableau, qui semble, par trop ont. -miste, il f-ant restituer cependant l'ombr qui en ternît la clarté. La tuberculose exercé de durs ravages dans la populatio: bruxelloise. Ici surtout le poids de la suei re s'est fait sentir; ici, on touche du dois l'inévitable résultat des privations subie* dn manaue de nourriture substantielle, d la privation de graissé surtout. Et cette & tuation apparaît d'autant plus douloureus que, malgré tonte l'activité déployée pou combattre le fléau, la lutte devait'être me rnentanémen-t quasi inutile. Les résultat, heureux obtenus naguère devaient êfcr compromis; et les chiffres ici :_ut d'un éloquences particulièrement navrante. En 1913, le fléau avait tué 1,074 indivi dtis; en 1916, ce chiffre montait déjà' 1,277; et, constatation surprenante, c:± taient surtout des adultes, dés hommes d 20 à 40 ans, qui étaient enlevés. Les statif tiques établies nous donnent les pouroeu t-ages suivants ". e.11 1914, 15,2 décès de tu berculeux pour 10,000 habitants; en 191J 15,4; en 1916, 19,2; en 1917, année du ter rible liaver, 31,2; et, enfin, pour les neu premiers mois rie 1918, G2.1. Le mal n'a fait que croître; la progrès siion a suivi une hausse anormale. Ce; quelques chiffres nous diront, mieux qu toutes phrases, combien la guerre nous fu néfaste, combien son crime nous a éprou vés. Heureusement qu'il est d'autres coc statatious plus rassurantes. L'état sar.i tgere de l'enfance n'a guère été entamé On sait que c'est surtout sur les enfant âgés de moins d'un an que la mortalité l; plus d-enso -est, depuis toujours, constatée L'entérite, la diarrhée infantile, fruits de. soins insuffisants, de la pauvreté, de l'ali mentàtion -défectueuse, exercent chaqu année des ravages inouïs. Depuis plus d 20 ans déjà, l'attention des spécialiste avait été attirée sur ce fait et la lutte avai été entreprise pour endiguer ce fléau, me nace grave pour la race. Graduellement, on était arrivé à remé (lier en partie au mal. La mortalité: de 1: petite enfance, décroissait d'année en an née, et l'on pouvait légitimement craindr que la guerre n'arrêtât les bienfaits précé demnient obtenus. U n'en fut rien; et, ici, nous nous trou vons devant une situation stupéfiante. Pour la seule ville de Bruxelles, sur-mîl le naissances effectives, on constatait 1£ décès en 1913. En 1914, ce chiffra passe i 121; en 1916, il tombe à 111. I! en est d< même pour les faubourgs : 108, on 1913, 93, en 1916. Le pourcentage s'établit poui l'agglomération de façon rassurante. Er 1913, 129,4 décès d'enfants de moins de ur an sur mille naissances enregistrées 114-,9,-en 1915; 102,7, cm 1916. Une légèrf augmentation en 11)17 : 120,2; mais c'esl l'année terrible, l'année de l'impitoyable hiver, qui nous a plus éprouve que toutes les privations de la guerre. A quoi est duo cette situation spéciale el stupéfiante de l'enfance ? Rien n'est d'explication plus aisée. Les mères n'ont pas travaillé pendant la durée de la gestation, par suite du chômage forcé; elles ont nourri elles-mêmes; elles ont été aidées par de multiples œuvres de prévoyance el d'hygiène de l'enfance; la vie s'est faite moins fiévreuse; plus normale, dirais-je, si oe mot ne semblait monstrueux ici. La Commission .l'Alimentation de l'Enfance, les. repas scolaires, les' caittinûs maternelles. bref tout c<ï nue le Comité Nnl.inrihl u édifié d'œuvres saines, a contribué à donner ce résultat décisif : l'enfance a été épargnée; l'avenir de la race n'est pas compromis. Et l'on peut légitimement espérer que ce qui, au cours des quatre annéfes terribles, a été fait pour préserver- la santé publique, pourra servir d'exemple demain. La race est bonne, elle est saine et solide. L'expérience d'hier doit servir aujourd'hui. Il faut maintenir les mesures préventives essayées avec succès, telles que l'alimentation de l'enfance et l'assurance maternelle; c'est un progrès qu'il est bon de faire jaillir du crime d'où nous sortons; un progrès dont la portée sociale est trop : considérable pour qu'elle puisse même ! être discutée. : ECHOS ; Le prince Léopold, duc de Brabant, le prince Charles, comte de Flandre, et la princesse . Marie-José, — les petis-prinees comme on con-i tinue à les appeler. — vont passer leurs va-! cances de Noël à Bruxelles, auprès de leurs i parents; mais ensuite ils reprendront en An-i gleterre le coûts de leurs études interrompues. Il est vraisemblable qu'ou constituera un peu plus tard la maison du Prince Léopold. [ ; On annonce que le Roi visitera prochainement Alton, Hasse.lt et Dinant.. Le Conseil des ministres s'est réuni, . mardi matin, sous la présidence du Roi. i Cette réunion a. duré prèfe de trois heures . —- * et de nombreuses questions y ont été ■ discutées. Notamment, la question du tra-r tic des chemins de fer; puis une série de , projets ont fait l'obiet da»; délibérations : le . recrutement militaire et 1-e licenciement . des (lasses anciennes ont été examinés : il a éte décidé de licencier les soldats jus-, qu'à la classe de 1902 inclusivement : dès t que de nouvelles classes seront entrées au service, d'autres mesures seront prises Yt pour la licenciement..- Enfin, des projets de loi relatifs à la situation des orphelins de la guerre et des ' invalides de guerre, ainsi qu'au sujet de . la réparation des dommages dê guerre, j, ont été examinés par le Conseil. J Le roi d'Angleterre, qu'aocompagnaient ses fils, a visité, lundi, la côte belga — et à été reçu à. déjeuner par la roi Albert, à , Lopliem," près de Bruges. Depuis plusieurs jours, le souverain f ' anglais parcourt la Belgique incognito; . c'est ainsi qu'il était, dimanche, à Mons, " d'où il est parti pour Zeebruggc. On annonce son départ pour Uinkerque, . aujourd'hui. 1 Nos personnalités politiques sont o'bli-ô gées è. beaucoup de déplacements en ces temps difficiles. Hier, M." Van <l~i Heuvel, .ministre de Belgique à Pbnie, est arrivé à. Bruxelles: M.. le baron Beyeiïs, notre ancien ministre des -affaires étrangères, a j. quitté la. capitale, lui, dans. . ta journée, 1 ^pour Paris:Ii était, accompagné <je Mï Ber-e ryer, ministre d'Etat. . Le Bureau du conseil provincial du Bra-" . bciht s'est réuni ce matin, vers 11 heures, en une réunion officieuse, à laquelle assistaient notamment..les députés permamenls Richard et Gbende. ". L'assemblée a pris des dispositions pour la prochaine session du Conseil, et notam-, rruînt pour pourvoir au rein-placement du „ président, M. Duray, déoédé il y a quel-ques mois. à-. Grand émoi, hier, vers midi. Un convoi .. passait, de caissons et d'affûts, conduit » par. des artilleurs belges; un long convoi r dont les roues faisaient trembler le pavé. La foule s'attroupait. C'étaient les vain-r qu-eur-s, toujours si sympathiques. Mais e sur les sièges, rieurs,-avec la casquette sur s. l'oreille, toute une marmaille s'accrochait, emportéo au pas cadencé des rud&s cour-„ siéra de guerre, et.celte marmaille chan-i- tait, pour le plus grand bonheur des pas-sants : s .4 bas Guillaunic Il jaut le pendre par le cou..., Bruxelles continue à être sillonné de sol-, dats et d'officiers de toutes les nations al-' liées. Partout on voit le bleu deis uniformes f français mêler sa note plus claire aux uniformes kaki des soldats anglais, améri-. Gains et belges.' ; Faut-il dire que notre merveilleux Hôtel = | de ville fait l'admiration de tous ces bra-t vés qui, après avoir contemplé l'horreur . des champs de bataille, viennent aujourd'hui vivre chez nous des heures de calme . et de repos "? La ville de Bruxelles va offrir aux officiers étrangers l'occasion de voir de très j près notrdf-vieil édifice communal et de j l'admirer dans toute sa superbe splendeur. Le Collège a, en effet, décidé d'inviter à 3 un raoût, qui sera organisé en leur hon-. heur, tous les officiers étrangers qui se , trouvent à Bruxelles. 3 La date de cette réception vient d'être i choisie : c'est le vendredi 20 décembre pro-t chain. 11 a suffi que l'armistice fut conclu pour - que, de tous côtés, on annonçât la visite i à. Bruxelles de visiteurs de haute marque. - C'était le président Wilson, puis le roi ! Georges, le roi d'Italie, M. Clemenceau; - enfin hier matin on faisait prévoir que le maréohal Foch allait bientôt se trouver - parmi nous. Nous avons pris des informations g. des - sources très sûres, et voici ce cui nous a I été répondu : i « — Tout ce qui se dit ne sont que des ! bruits. Rien jusqu'ici n'est officiel ou même officieux. Il est vrai que le président • Wilson fera un séjour en Europe et il est : vraisemblable qu'il traversera la Belgique; mais il n'a exprimé jusqu'ici aucun désir ni aucun vœu. Quand à M. Poincaré, peut-être désirera-t-il rendre sa visite.au Roi et à la Reine, mais oe ne sera en tout cas qu'en janvier. Sera-t-il. accompagné de M. Clemenceau et du maréchal Joffre î C'est possible, mais nous ne savons rien. » Attendons donc... Les. visiteurs de marque ne manqueront pas. La ville de Bruxelles et le pays leur feront les magnifiques réceptions qu'ils méritent. — Et M. Hoover? 11 viendra. Il viendra. Et sous peu très probablement. On lui réservera la réception qu'on avait organisée en son honneur et dont tous les éléments se retrouveront aisément. La cour intérieure de l'Hôtel de Ville, qui avait été agréablement ornée des couleurs améri-rfiinp-i a mnsp.i'VÂ rr-11 o rif>c.nrr>Hnn crraripii^n. La raison qui a empêché M. Hoover d'assister h la fôte eçt des plus simples. Alors -gu'on lui écrivait, en France, à une résiden ce où on le croyait fixé, le grand philanthrope américain se trouvait en Angleterre où de* communications de la Ville de Bruxelles ne l'ont pas atteint ou l'on atteint trop tard. Cette fois on saura où ^réside M. Hoover, à moins que l'arrivée de celui-ci ne soit aussi brusque et imprévue que ne l'avait ét'é soi absence... En tout cas, l'ami de la Belgique sera reçu par les Bruxellois avec gratitude et enthou siasme. Le Grand-quartier général de l'armée vieni de citer à l'ordre du jour le 1er et le 21e ré' giment de ligne, le 2e régiment de chasseurs à pied, le 5e régiment d'artillerie et le 5e ba taillon du génie epour la bravoure, la vail lance et l'abnégation dont ces unités ont faii preuve au cours d'unt période ininterrompue de 50 jours d'occupation do la zone de Nieuport, et pour l'ardeur et l'endurance dé ployées dans la poursuite de l'ennemi ai: cours de l'offensire des Flandres, particulièrement à Balgerhoelî, Celiebrug et Ertvelde.i D'autre part, les batailloils du génie des D. I. et des D. A. sont autorisés à inscrire «Yser» sur leur fanion- En outre, pour corn mémorer la belle conduite dos troupes du génie au cours de la victorieuse offensive .commencée le 28 septembre, les bataillons di génie sont autorisés à inscrire les noms sui vants sur leur fanion savoir : 1er Génie, «Clercken» ; 8c"G"énie, «Moorslede» 9e Génie, «Oostnieuwkerke» ; 10e Génie, «Blan kart-.; 6e Génie, «West-Roosebefce»; 7e Géni< «Forêt d'Houthulst» ; 3e Génie', «Stadenberg» 4e et 16e Génie, «Woumen» ; lie Génie, «Moors lëde»> et 12e Génie «Passchendaele». Quelques nouveaux trains viennent d'êtri organisés dans certaines directions; d'aucun: ont leur parcours allongé et plusieurs d'en tre eux, qui étaient jusqu'ici directs, font ai rêt à des stations intermédiaires. Voici le dernier horaire des chemins de fer au départ de Bruxelles : Bruxelles-Nord, Gand et Bruges, 6 h. ; Ma lines, Tenu onde, Gand, Ostende, G h. 20 Alost, Gand, Bruges, 6 h- *i0; Tirlemont, Lan den, Warenime, Liège, 7 h. 10; Anvers, 8 h. 4C 16 h., 17 li., 20 h.; Tongres. Atrschoi, Diest Hassolt, 17 h.. BruxalLes-Midi, Baulers. Charloroi, 7 h. Braine-le-Comte, ftaine St-Pierre, 14 h. 10 Baulérs, Braine-le-Çomte, li h. 25; Charleroi U h. 30. Bruxelles-Quartier-Léopold, Arlon, 5 h.; Ol tignies, 5 lr. 50 et 16 h. 5; Namur, 0 h. 3 et 17 h. 30. D'autre part, partent d'Ottignies les train suivants : Vers Sencffe via Baulers, di li. 55 vers Wavrè, 6 h., 8 h. 30 et 10 h. 5. De iS'amur : vers Cinéy, 17 h. 3Cf: vers Rs millics 17 h. 30; vers Dinant, 7 h. et 14 h. 30 vers Liég-s, 7. h- 30 et 16 heures. Le tfte&frfr de la Monnaie restera, ou ver ! non seulêmint durant la s&îsoïi prochain* mais toiit l'été de 1919. Ainsi en a décidé -IV' Maurice Kufferath, attendu dans quelque jours à Bruxelles. Le spectacle dé réouverture sa composer de lav«Miiette de Portici» et- de qucîtfuès ii: termedes patriotiques. ~ - Avec la vie normale, reprennent les cour publics gratuits organisés par la ville d Bruxelles et dont la régularité était'parfoi problématique pendant la guerre. Le programme de cette semaine est asse chargé. Le jeudi 12, il y aura à l'Universit le cours de littérature de M. P- de Reul, don le sujet est. «Les lakistes et Waltcr Scott», e le cours d'astronomie de M. Stroobant, qi: traitera de la forme et des dimensions de 1 terre. Vendredi 13, cours de littérature fk mande de M. H. Teirlinck. Sujet : «De Kle' ne Jbhanne». Samedi 14 décembre, cours d'< conomie politique de M. Ansiaux sur l6s «pre blêmes douaniers après la guerre.» Le rnêm soir, cours de géographie de M. Pergamen qui traitera la question de la mer et de se courants. Ajoutons que M. Dony, professeur de ch mie à l'Ecole industrielle du Palais du Miel: donnera jeudi prochain une leçon sur le équilibres chimiques Tous ces cours sont fixés à 5 heures- Mardi matin, la Société royale des Ancien Militaires s'est rendue à la crypte royale t a. déposé des couronnes sur les tombes d nos souverains défunts. Le Roi, qui avait envoyé également une col renne, s'était fait représenter à cette cérémc nie par le grand maréchal de la Cour, coint •Tean de Mérode. Un sujet de vive cruriosité pour beaucoup d gens. : les initiales qu'on voit sur les camion militaires, sur les caisses. Les soldats parlen de Q. G., de D. A., et leur conversation es semée de lettrés mystérieuses. Ouest-ce qu tout cela veut dire? C'est très compliqué. U il parait que, seuls, les sergents-majors* et le sergents-fourriers sont parfaitement au cou rant, de toutes ces abréviations. On conrtaî T. S. F., qui signifie télégraphie sans fil. Mai il y a C. I. A. X., il y a C. I. M., D. I., S. T. et bien d'autres encore. Nous nous somme laissé dire qu'il y avait de quoi remplir ains quatre pages in-folio. Gustave Hervé, dans la « Victoire ». s'éàèvi contre l'habitude prise par les auteurs de ma nuels scolaires d'appeler « perfide Albion u li pays qui nous fut d'une aide si puissante pen dant ces quatre années de guerre. Nos éditeur de manuels, remarque-t-il, feraient bien, dè: maintenant, de remanier leurs livres d'his toire, pour qu'ils cessent d'entretenir contri la grande alliée de la première heure, à qu nous devons tant de reconnaissance, la sourd( animosité qui aujourd'hui serait une vérita ble profanation des 700,000 tombes, où des soldats anglais dorment en France leur der nier sommeil. Chez nous aussi, cette vieille expression de vrait disparaître do nos écoles. Il ne faut pas empoisonner, chez nos -nfants, par do fâ. cheux souvenirs historiques, la sainte frater nité née sur lès champs de bataille de France et de Belgique. • Parmi les prisonniers civils revenant des camps d'Allemagne et de Belgique, il est de nombreux jeunes gens appartenant aux clas^ ses qui vont être rappelés prochainement. Quelle và être l'attitude du gouvernement à leur égard? La paix, une fois signée, n'y aurait-il pas lieu de les faire bénéficier de certains avantages? Partis a la frontière sous l'occupation allemande dans l'intention de rejoindre l'armée, ils ont en somme fait leur devoir au même titre que tous les jeunes volontaires de l'Yser eju'ils voient revenir maintenant avec fierté, mais non sans envie. Ils ont payé de leur liberté leur attachement à la patrie, et c'est souvent au milieu de lourdes souffrances morales et physiques que, deux ou trois ans durant, ils ont attendu là-ba's, loin de leur foyer, la fin de leur calvaire Il pst. rrertn/iri mip. lo crriuvememenfc a. le droit. et même le devoir de les rappeler sous les drapeaux. Ce n'es.t certes pas les corvées éreintan-tes et ineptes auxquelles^ on les contraignait dans les camps, ni les-Travaux forcés qu'on i leur imposait dans les marais du nord.de l'Allemagne qui leur auront appris à manier le. fusil ou le canon. Il ne faut pas oublier pourtant que les pemes et les privations qu'ils ont subies les ont fortement endurcis, et que, par conséquent, la levée générale les trouvera beaucoup mieux préparés physiquement à faire leur service que les jeunes gens des classes ' de 1914 et 1915. Le gouvernement vaf-t-il mettre les uns et les autres sur le même pied? Les universités vont rouvrir. Depuis quatre ans, et nous ne cpouvons que les approuver» elles n'ont plus formé ni un avo'çat. in un médecin, ni un ingénieur. Les trous doivent être comblés, le pays a besoin d'hommes. C'est parmi les étudiants militaires d'abord, parmi tous ceux aussi qui ont* fait obscurément leur devoir qu'il les trouvera. Pourquoi ne pas demander à ceux-ci un te^ïne très court- de service militaire? — o ■■■« Encore la Question des marks L'esprit du public a été haïilé par la question • des marks. Rembourserait-on ? Et commént ? Ca i problème a certainemént troublé le sommeil de . bien des gens. Mais les voilà rassurés : on paiera et ils ne perdront rien. Toutefois, 'il y a lieu de les mettre eu garda . contre certain billot do cinquante marks qui n'a î pas la valeur des autres billets. Il porte ladite ; d'émission du 20 oeriobre 1918 eter.f, dOMaré rom-. b oursable à partir du 1er mars 1919. Ce sont ces deux dates et uné' l'actur o spéciale qui le font reconnaître : ils n'ont pas du tout lai môme allure que ceux que nous avons vu et que ; uems voyons encore circuler, ce qui en ce mx>- - ment-ci ne laisse pas de iious paraître étrange et - nous représente comme la permanence d'un très mauvais souvenir... , Mais pourquoi, dira-t-on, ces billets ne valent-ils pas lés autres? Pourquoi .faut-il jie pas les ao - cep ter i ; C'est qu'en réalité ce ne sont pas de véritables - billets de banque, puisqu'ils ne sont'pas, rem-, boursables à vue, la date du remboursement é-, tant indiquée d'une façon précise. Ce ? ont plutôt des bons du Trésor. ; Certaines personnes possèdent des marks en ; argent : qu'ils n'aient aucune crainte, ils seront . remboursés intégralement au momeiu voulu, quand les marks-papier devront rentrer dans les - caisses de la Banque Nationale. ^ Il n'en sera pas de même pour les marks en ora ce^.T.-ci ne seront repris qu'au poids de l'or, i Mais il est peu probable qu'on trouve encore ; beaucoup de marks en or en circulation. _ -ip —•< la Wallonie prussienne t .=— Les Jvlaimédiens habitant Bruxelles ont voté, dimanche, le vœu suivant, quï a été transmis^ au > Roi. aux Chambres et au ministre des Etats-Unis : « Les Malmédiens de Bruxelles, réunis en as-î sembléo générale, le 8.décembre 1918. envoient à - S. .M. le roi Albert, champion de 1-honneur "et de la'juStïce,"et à son armée héroïque,,"L'expression unanime-et enthousiaste de leur-profonde admi- 5 ration. 0 » Les Malmédiens de Bruxelles, dont plusieurs s ont eu l'honneur de servir la Belgique dans la ' guerre actuelle, z » Proclament que les habitants du pays-de ® Malmédy sont Belges par leur origine, leur lan-t guo et leurs traditions, et avec autant do droits-f historiques que les habitants do Stavelot et de î l'ancien comté de Logne, avec ejui ils ont.vécu en 1 communauté depuis le Vile siècle ; » Emettent le v vœu d'être réunis à leurs frères " de l'ancienne principauté do Stavelot-Malinédy ; De mandent aux Chambres belges et ;Y la Confé-rence de la paix non pas l'annexion, mais la rèin-G téguation de leur pays dans 'la patrie , belgique, ' dont ils ont été séparés violemment, sans être: con-s sultéo, par le Congrès de Vienne en làlo; » ■■ ....... . . "<^> — .i ■ s PROPOS D'UN SOLDAT ; LA GUERRE TRISTE Tout s'efface, en ces journées', sous les " fleurs du triomlphe. Cependant, je ne crois pas inutile, pour nous pénétrer plus profondément; 2 de ce triomphe, ei pouvoir cueillir: tout le| fruit de l'épreuve, de dire;quelles furent nos; impressions, à nous soldais, au cours do no- 3 tre long effort. Trop tôt, dans la douceur de' à nos foyers retrouvés, de nos habitudes repri-t ses, de nos anciennes affections, nous serons t • entraînés à perdre de vue le vrai caractère dei 3 la guerre. Peut-être, un jour, va-t-elle nous ap-, t 'paraître comme une claire et sonore épopée,.' 5 que dorera le recul du temps, et dont Testom- - pe du passé adoucira l'horreur. Seules, conti» t nueront à se souvenir de pauvres vieilles mè-i res en deuil, inclinant leurs têtes flétries vers , les cendres de leur àtre à jamais déserte par 5 la joie. i II ne faut pas que cela soit. Gardons dans notre mémoire le visage de la guerre, tel qu'il nous est apparu à la flamme des. incendies. Il î n'y a que la vérité qui soit féconde. La magie - menteuse des souvenirs ne pousse les peuples > qu'à des aventures dangereuses. Soyons liers - de notre histoire, nous en avons le droit. Mais ; ne la défigurons pas, et tirons, au-contraire, > une fierté plus légitime et plus grande de la - vision exacte de ce que nôus avons souffert, i Quelle légende égalerait la réalité de ces qua-i tre années terribles? ; Que l'on n'aille pas faire de. nous, dans les ■ livres de demain, des guerriers insouciants, i faisant la guerre par goût, avec entrain. Sans • doute, certains d'entre nous aimaient le danger pour lui-même; mais la témérité la mieux trempée finit par plier sous tant de chocs répé- : tés. Ne nions pas non plus l'enthousiasme des premiers jours, cfui se réveilla lorsque, après ■ avoir piétiné si longtemps" dans la boue, i'ar-1 mée sentit qu'elle s'ébranlait pour la dernière fois, et qu'en avançant nous pûmes voir sor-tir de l'horison nos champs, nos routes, nos toits, et venir à nous nos frères, émerveillés d'être enfin délivrés d'un cauchemar qui semblait ne devoir jamais finir. Mais là n'est pas le vrai caractère de la guerre moderne. L'enthousiasme ne dure pas plus qu'un rayon de soleil. Le drame de la guerre s'est joué dans les tranchées, dans cette longue bande de terre « fangeuse » et dénudée qui fit régner la mort de la mer aux Vosges. Pour nous, il s'est joué sur l'Yser. C'est de là que jaillira pour l'avenir notre plus beau titre de gloire, c'est là que nous l'avons, cette gloire, arrachée lambeau par lambeau, c'est là que nous l'avons ramassée dans le fond gluant des « boyaux », dans l'eau des trous d'obus où nos patrouilles • ont rampé, sous les clartés traîtresses des fusées, au long de nuits innombrables. Notre gloire nous l'avons cueillie au boyau fde la mort, devant Dixmude, dans les tranchées de Steenstraete. où s'engloutirent tant d'exis-

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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