L'indépendance belge

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s.n. 1915, 23 August. L'indépendance belge. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9p2w37mp5v/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI S ONE PENNY: BELGE. CONTINENT: i6 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : TUDOR BOUSE, TUDOR ST.. LONDON, B.C. TELEPHONE: CITY 3960. bureaux a paris : 11. place de la bourse. TELEPH • i311-57 et TELEPrl.. i 2 38-7 5. LONDRES, LUNDI 23 AOUT 1915. ABONNEMENTS.] 3 MOIS, 9 SHILLINGS. 1 6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION7 PAR LE PROGRÈS. 1 AN. 32 SHILLINGS. ' SOMMAIRE. LA SITUATION : Grande bataille navale dans la Baltique.— Sept navires de guerre allemands, dont un super=dreadnought coulés. —Les péripéties de la retraite russe.—Développement favorable de la situation dans les Balkans.—M. Vénizélos constitue son cabinet.— L'Italie déclare la guerre à la Turquie. Un Belge en Italie avant la guerre.—NXN. A travers les Balkans. En ces temps de douleurs et d'espoir.—C. R. Notre vaillante armée.—F. Seyokl. La Belgique dans la guerre des nations. L'action de l'armée belge. La défense économique de la Belgique.—R. Biîljfird. F.t-r. LA SITUATION. Lundi, midi. La bataille navale dans le Golfe de Riga, à laquelle nous faisions allusion samedi, s'est terminée par une brillante victoire de la flotte russe, soutenuê par des sous-marins britanniques. En effet, alors que le communiqué russe de samedi n'annonçait que la destruction d'un croiseur et de deux torpilleurs allemands, une information complémentaire, émanant du président de la Douma, annonce lundi que les pertes de l'ennemi se chiftrent au total à un cuirassé, trois croiseurs et sept torpilleurs. Celles de nos Alliés ne sont que d'un torpilleur et de deux canonnières, ce qui s'explique par le fait que les Russes n'avaient dans le Golfe que des unités secondaires. Le cuirassé allemand coulé est le super-dreadnoUg'ht "Moltke, ' une des plus puissantes et des plus modernes unités de combat de la flotte allemande, construit en 1911, filant 28.4 nœuds et ayant un déplacement de 22,640 tonnes. Comme l'indique le communiqué de T étrograd, c'est un sous-marin britannique qui a coulé ce superbe bâtiment, et la satisfaction que ce succès provoque chez nos amis britanniques est d'autant plus légitime que le ".Moltke" est un des navires • qui prisent- part aux raids navals contre Yarmouth et Lovvestoft en no\ embre, contre Scarborough en décembre et, enfin, à l'engagement du 24 janvier à hauteur du Doggerbank, dans le Mer du Nord au cours duquel lé "Bliicher" fut coulé. Mais.la destruction du "Moltke" et des autres navires teutons n'est pas seulement un magnifique exploit naval et une éclatante revanche contre les "babv killers," c'est aussi un gros succès militaire, car l'objectif des Allemands était moins de détruire la flotte russe que d'effectuer un nouveau débarquement, au nord de Riga cette fois, et, par cette diversion sur la côte esthonienne, précipiter le retraite russe pas une menace nouvelle de la route de Pétrograd. Des informations,officieuses de Pétrograd annoncent, en effet, que quatre barques remplies de soldats, allemands, qui avaient en partie réussi à débarquer à Pe.mau, à l'extrémité nord-est du Golfe de Riga, ont été capturées et que tous les hommes ont été faits prisonniers. Nous comprenons et partageons la joie qui s'est manifestée à Pétrograd au reçu de ce bulletin de victoire* qui arrive à propos pour détendre les nerfs tendus à l'excès par les péripéties émouvantes de la retraite des armées du grand-duc. Les nouvelles à leur sujet sont, aujourd'hui, assez rassurantes, et rien jusqu'ici n'indique* que les lignes de nos Alliés aient Souffert en quelque secteur de leur front, au point de faire redouter une surprise désagréable. Le rapport allemand insinue, il est vrai, queles communncations des armées russes du sud et du centre sont en grande partie .coupées et qu'à Brest-Li-tovsk règne une confusion inexprimable; mais aucun fait n'est venu appuyer ces affirmations. Au contraire, on annonce de Pétrograd que ces armées disposent encore de la quadruple voie'ferrée Bia-lystok-B'rest et que le nouveau Sedan rêvé par les Teutons n'est qu'une chimère.Il est certain que les bulletins de Berlin sont rédigés avec le souci de frapper l'imagination des neutres, spectateurs intéressés du drame sanglant qui se joue sous leurs yeux. En Grèce, M. Vénizélos a accepté de constituer un cabinet. II.soumettra aujourd'hui même au Roi la liste de ses collaborateurs, et g'ardera pour lui le portefeuille des Affaires Etrangères. On dit que le nouveau premier s'est informé de l'attitude des Puissances de l'Entente à l'égard de la'Grèce en général, et plus particulièrement en ce qui concerne la possibilité d'émettre-—- sans restriction de nature politique — un emprunt à Paris et à Londres. En Roumanie en attend, à en croire un télégramme Reuter, un ultimatum de l'Allemagne relatif à la question du passage en transit des munitions de guerre destinées à la Turquie. La Serbie aurait, selon le " Petit Parisien"—généralement bien informé-donné cartç blanche aux Puissances alliées' pour arriver à la reconstitution du bloc balkanique, et M. Pasitch, au cours d'un discours prononcé à la Skupchtina, se serait déclaré en faveur d'une politique cic concessions à l'égard de la Bulgarie.Enfin, cette dernière serait sur le point de rompre avec la Turquie, qui s'attendrait si bien à cette rupture qu'elle aurait concentré, dès à présent,40,000 hommes à Kirk Kiiissé, où ils construisent en hâte de puissants retranchements.Signalons, à titre documentaire, la déclaration officielle de guerre adressée par l'Italie à la Turquie, attendue et escomptée depuis longtemps. Mais le fait que l'Italie a choisi l'heure noire de la retraite russe pour manifeste ainsi sa solidarité avec les Puissances alliées mérite d'être souligné. C'est une indication de la confiance absolue de notre dernière alliée en l'issue victorieuse du grand conflit. Enumérons parmi les autres faits signalés depuis samedi, l'indignation croissante au Danemark contre la violation de la neutralité danoise et le meurtre. délibéré d'une partie de l'équipage du sous-marin "E 13"; la destruction, par un hydroplane britannique, d'un transport militaire turc -— digne pendant de l'exploit fameux du lieutenant War-ueford ; les débats à la Chambre française et, en dernière heure, la diversion russe sur le Dniester. UN BELGE EN ITALIE AVANT LA GUERRE. Un livre de Jules Destrée. i el est le titre d'un ouvrage que vient de publier dans sa maison dé Paris l'éditeur belge Van Oest. Il paraîtra à bref délai en italien chez l'éditeur Rava de Milan, qui dirige une des maisons des plus importantes de l'Italie actuelle. Ce livre a pour auteur notre ami et collaborateur Jules Destrée, et il relate quasi jour pour jour, les détails de la campagne qu'il a menée en faveur de la cause belge et de la cause des Alliés, en Italie, depuis le mois de novembre 1914. M nous montre que Ja situation de l'Italie vis-à-vis du problème de la guerre était toute différente de celle des autres pays. En effet, pour la France, pour la Belgique, et pour la Russie, i! ne s'agissait point de discuter s'il fallait, oui ou non, entreprendre des hostilité-, contre l'Allemagne. Ces trois pa_\ s étaiirit di ectement attaqués et devaient se défendre au même titre qu'un homme qui est l'objet d'une agression brutale dans la rue. Une même situation identique se présentait pour l'Angleterre encore qu'elle f;it pris l'initiative de la guerre; c'était pour elle, au point de vue moral et au point de vue matériel, une question de vie ou de mort que de se ranger aux côtés de ceux qui défendaient le droit à la liberté, la civilisation et l'indépendance des peuples. Mais pou-r l'Italie le problème était tout autre. Iïlie pouvait décider de son sort. La question de la gfuerre devait êtne pour elle le sujet d'une longue délibération, d'une discussion profonde. Elle était libre d'agir ou de ne pas agir, et elle avait le temps de peser le pour et le contre. Aussi à partir du moment où le Gouvernement italien se proclama neutre dans le grand conflit européen, jusqu'au moment où l'Italie déclara la guerre à l'Autriche, il se place une longue période de discussions et de délibérations. Deux opinions prennent corps dans la presse, dans les discours et sur les bancs du Parlement. D'une part, les neutralistes, d'autre part les interven tionnistes. Parmi les neutralistes on ren- ' contrait d'abord les socialistes officiels, i qui considéraient que la guerre serait at- I tentatoire aux principes fondamentaux de i leurs dogmes politiques et qu'elle trou- 1 verait d'ailleurs l'Italie peu préparée aux ( dépenses et aux efforts qu'elle exigerait. : A côté des socialistes officiels se rangeaient, étrange coalition, les cathoâi- ' ques attachés à la ; ause de l'Autriche et décidés à ne point prendre le parti de la France républicaine et athée. Se joi- , gnaient à eux les gros industriels et les . financiers qui trouvaient dans la guerre un moyen de faire fortune en exportant , leurs produits à la.- fois à tous les Etats belligérants. Contre ces neutralistes se dressait le parti socialiste réformiste qui prétendait l'intervention nécessitée par les exigences de In solidarité internationale des travailleurs ; le parti nationaliste, qui voyait dans cette guerre un •moyen de récupérer les terres irrédentistes et de restau'" r. l'Italie dans ses frontières naturelles, premier stade de la réalisation de leurs ambitions internationales; enfin la plupart des républicains, des démocrates et des radicaux étaient acquis à l'idée de l'intervention. Le principe des nationalités. Les raisons que présentaient ces différent groupes et qui les réunissaient dans la même conviction sont, on Je voit, extrêmement différentes. Il en était , une cependant qu'ils partageaient tous ! et qu'on retrouvait à la fois exprimée avec éloquence dans les organes nationalistes, dans les organes socialistes et dans les organes radicaux. C'est celle que l'Italie ne pouvait pas, sans déchoi" de sa tradition, de libéralisme et d'idéalisme politique, laisser écraser par la botte allemande le principe des nationalités représenté par la Belgique martyre. Et ici se révèle le haut intérêt d'une propagande qui fut conduite avec vigueur et avec intelligence par trois de nos députés belges. M, Mtlol, député catholique de Namur, choisit comme mission de convaincre les milieux catholiques, trop pénétrés par l'influence pan-germaniste de quelques monsignori du Vatican. M. Ge.orgc» Lorand, auquel sa connaissance parfaite de l'Italien don- , na:t un handicap sérieux dans cette propagande, devait parler aux milieux républicains et progressistes. Quant à M. Jules Destrée, ii était également très qualifié pour mener campagne aux côtés de ses collègues. Comme avocat, comme artiste, comme homme politique, comme député, il pouvait atteindre à peu près tous les milieux italiens et leur porter la parole belge qui était à cette époque considérée parmi les autorités neutralistes comme dangereuse et même répré-hensible. 11 accomplit sa tâche avec tout le tact, toute la souplesse et tout le feu qu'elle cxig-cait. Les journaux en ont, en temps utile, rapporté les échos. Il lui suffisait d'ailleurs d'exposer au public italien la question de la Belgique, de lui montrer jusqu'à quel point elle avait été victime de sa confiance et de la duplicité de son ennemi pour provoquer dans toute la Péninsule un sursaut d'indignation et de révolte. Ainsi, par cet exposé uniquement objectif, il permettait aux Italiens de prendre conscience de leurs devoirs internationaux et de leurs obligations morales. Et sans jamais commettre l'imprudence d'exciter l'Italie à l'intervention — ce pour quoi il n'était pas qualifié — il faisait faire en réalité les plus grands progrès à 'a cause de l'intervention; et, dans un journal italien, 1' "Unita," organe du professeur et historien éminent, M. Sal-vemini, on a pu dire avec raison qu'une telle propagande acquérait à la cause des Alliés plus de victoires, que deux corps d'armée. C'est le récit de cette campagne que l'ouvrage actuellement édité en français et en italien nous apporte. I es Belges peuvent suivre l'influence croissante de leur cause dans les milieux italiens. Ils la voient applaudie dans toutes les villes: à Venise, d'abord, où une conférence de M. Jules Destrée provoque îles discussions entre neutralistes et interventionnistes qui vont jusque la bagarre ; à Gênes, à Rome, où M. Destrée parle aux députés qui avaient tenu à saluer en lui le collègue parlementaire et le représentant de la Belgique martyre; a Naples, à Florence, à Turin, en Sicile, dans tous les milieux et devant tous les publics. M. Maurice Maeterlinck, qui a écrit pour l'ouvrage de M. Destrée une préface pleine d'élévation de pensée à très bien dit " que l'importance et les conséquences de la campagne d'agitation et de propagande menée par les deux députés belges, Jules Destrée et Georges Lorand, ne sauraient se comparer à rien de ce oui Se fit avant l'arrivée de d'An-nunzio et au'il est difficile de s'en rendre compte si l'on n'a pas assisté à l'une ou l'autre de ces conférences où, durant plus ce six mois, infatigablement, de ville en ville, depuis les plus petites jusqu'aux plus populeuses, ils poussèrent le cri de détresse de la Belgique martyrisée, dévoilant les mensonges, les mon s-truosites et les dévastations, la félonie de la horde barbare, et faisant retentir avec une éloquence souveraine la grande voix de la justice méconnue et du droit bafoué. " Influence \ictorieuse. Mais ce n'est pas seulement par la conférence que .se développa la propagande de M. Jules Destrée. La conversation particulière, la conviction que l'on communique au cours d'un entretien avec un interlocuteur est d'autant plus importante en ces matières, que cet interlocuteur a lui-même plus d'importance et d'autorité. M. Destrée communique ainsi sa conviction à M. Luzzatti, au chef du parti socialiste officiel, M. Turati, auquel il enlève bien, des préventions; il entre en conversation avec le député de San Remo, M. Ray-mondo, avec Mussolini, directeur du journal socialiste dissident " Il Popolo d'Italia," et de ces différents entretiens, ii rapporte des croquis de physionomies et de psychologie extrêmement vivants et animés. On aperçoit se former aux pages de son livre, l'opinion favorable à la guerre. I' note les étapes de son évoiut'on, ii définit avec une grande clarté et une grande exactitude les différents éléments qui la composent et l'on sent, quoiqu'il ait la modestie de ne point le dire, jusqu'à que! point son influence fut déterminante dans les progrès de cette évolution. A côté des groupes composant l'un ou l'autre parti, M. Dc>trée étudie les grands événements qui ont marqué la marche de l'Italie vers sa situation actuelle. C'est ainsi que la fameuse séance de la Chambre italienne du mois de décembre 1914, dans laquelle le gouvernement fit des déclarations relatives à la politique internationale, déclarations qui n'ont pris toute leur valeur qu'au moment de l'intervention, est décrite pa-l'auteur avec le plu- grand pittoresque. C'est ainsi également que les derniers jours qui ont précédé l'intervention italienne sont notés dans leur atmosphère de fièvre et d'attente anxieuse, d'une façon si émouvante qu'elle nous en fait revivre tout l'émotion. Réconfort d'âme. I.es Belges doivent lire ce livre. Ils y acquerront la certitude qu'ils ont apporté à la guerre actuelle un appui dépassant de beaucoup leur effort militaire. Ils lui ont apporté cette propagande morale qui émane directement du sacrifice qu'ils ont accepté et ils sentiront avec orgueil que cette propagande a été d'une efficacité essentielle dans la détermination prise par l'Italie. Ils se sentiront ainsi la joie d'avoir rangé aux côtés des Alliés la Puissance neutre la plus importante qui existât en Europe. Mais ce n'est point seulement un plaisir moral et un réconfort d'âme qu'ils trouveront dans le livre de M. Destrée. Il est presqu'inutile de dire qu'ils y trouveront aussi toutes les jouissances intellectuelles d'une belle œuvre d'art. Le talent d'écrivain de M. Destrée est assez connu et assez apprécié pour qu'il soit superflu d'insister sur la qualité littéraire de ces pages; il est d'autant plus superflu de souligner cette valeur de son livre, que M. Destrée avait devant lui des spectacles qu'il a souvent chantés parce qu'ils les a toujours aimés. On trouve parmi ces pages, où vibre l'angoisse de son pays, des croquis de paysages, des petits tableaux de villes, des pages d'album crayonnées rapidement avec un sens aigu du pittoresque qui sont bien faits pour charmer et pour réjouir. Vive la Belgique ! La mission de M. Destrée n'est point terminée en Italie, car si le Gouvernement a déclaré la guerre à l'Autriche, il n'a point encore déclaré la guerre à l'Allemagne, et il y a là l'indication d'un désaccord entre l'action politique de l'Italie et la volonté du peuple. Cette volonté était bien nette. Lorsque les soldats partaient rejoindre leurs régiments aux cris de " Vive la Belgique ! " ils indiquaient, sans contestation possible, leur décision de prendre place dans la grande armée des Alliés, pour une guerre contre. l'Allemagne, aussi bien que contre l'Autriche. 11 faut que le Gouvernement se mette d'accord avec son peuple, et nous n'avons point à douter qu'il ne le fasse, quand nous savons jusqu'à quel point l'opinion publique a d'importance dans les décisions de la nation italienne. Il est donc nécessaire que l'opinion publique continue à avoir devant les yeux le spectacle de la Belgique mutilée et des violations du droit international qui ont été commises par les Allemands; Le livre de M. Destrée continuera heureusement la propagande verbale de naguère. Mais M. Destrée assume en personne encore ce'tte tâche comme il l'a assumée depuis le mois de novembre dernier, sans compter les efforts et sans ménager la fatigue. Et peut-être de cette nouvelle campagne d'Italie, nous rapportera-t-il un nouveau livre : Les impressions d'un Belge en Italie pendant la guerre. Il sera certes aussi intéressant que celui dont nous venons de parler. Et les Belges le conserveront avec amour et avec fierté, comme un des témoignages de ce dont a été capable cette Belgique du dehors dispersée dans 5c monde par les plus tragiques des événements qui puissent survenir dans l'histoire d'un peuple. NXX. A TRAVERS LES BALKANS. VII. GRÈCE ET SERBIE. Partout en Serbie, aussi bien dans les sphères officielles que dans les couchés populaires, partout j'ai constaté la même sympathie, très grande et très sincère, à l'égard de la. Grèce. Mais ce qui donne à la sympathie mutuelle que Serbes et Grecs professent les uns pour les autres, plus de vitalité et plus de sincérité et ce qui fait croire que ce sentiment présente un caractère durable, c'est qu'à Nisch, comme à Athènes, on semble pénétré de la communauté d'intérêts, présents et futurs, qui unit les deux pavs. J'ai tr'otivé, en effet, chez la plupart des hommes politiques serbes avec lesquels j'ai pu causer ce même souci du Présent et de l'Avenir que j'ai rencontré chez quelques diplomates hellènes clairvoyants, lesquels ne puisent pas uniquement leurs appréhensions à Sofia. En effet si, en dehors de la question macédonienne, il y a déjà pour la Grèce une question épirote, et pour la Serbie, une question albanaise, demain se posera, pour la Serbie, une question adria-tique, et, pour la Grèce, une question méditerranéenne, qui exigeront de part et d'autre, un intérêt soutenu et, peut-être, entre les deux pays, des accords nouveaux en prévision d'un nouveau danger commun. * L'alliance avec la Grèce n'est pas pour les Serbes une simple nécessité économique, c'est devenu pour eux un véritable dogme politique, et chez les pansla-vistes eux-mêmes ; aussi ai-je cru percevoir dans tous les milieux politiques le plus vif désir d'écarter tout froissement susceptible de refroidir la cordialité des relations existant entre les deux nations. Aussi est-il du devoir des hommes politiques et de la presse des deux pays d'éviter toute suggestion de nature â; froisser le sentiment patriotique, si vi- vacc et si chatouilleux-'de part et d'autre. * * * Grâce à Dieu, cettè fâcheuse impression a été presque complètement effacée par la loyauté avec laquelle le gouvernement hellénique a rempli ses engagements contractuels-et par l'appui, très précieux, que la Grèce a prêté depuis la déclaration de la guerre européenne, à son alliée la Serbie et aux Puissances de la Triple-Entente ses protectrices et amies. Hier encore, M, Zotos, interprète à 'a Légation de Grèce, me signalait un article d'un journal serbe dont le nom très difficile m'échappe, rendant hommage en termes enthousiastes et émus au concours efficace de la mission médicale grecque et des nombreux médecins hellènes attachés à la Croix-Rouge serbe. C'est, dans tous les milieux, d'ailleurs, la même note résumée comme suit ; " Dites bien, me déclarait un jeune diplomate serbe de grand avenir, combien nous sommes reconnaissants à la Grèce des services de toute nature qu'elle nous a rendus." Voilà une attestation qui a son prix et qui donne une idée juste des rapports qui unissent les deux pays et que, d'un côté comme de l'autre, les hommes politiques doivent avoir à cœur1 de développer et de resserrer davantage encore, I si Dossible. S6ème atiaée. No. 198

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