L'indépendance belge

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26 February 1917
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s.n. 1917, 26 February. L'indépendance belge. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dj58c9s200/
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L' INDEPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 16 CENTIME (HOLLANDE: ft CENTS) administration et redaction : 11. place de la BOURSE tudor house, tudor st.. london. e.c. bureau a pari8_ TELEPHONE: CITY 3960. TEL,EPK : I 238"71 LUNDI 26 FEVRIER 1917. En vente à Londres à 3 h. le samedi 24 fe (ô mois, 9 shillings.) „ „ abonnements : • 6 mois. 17 shillings. i- conservation par le progrl. v. il an. 52 shillings. j LA SITUATION. Samedi, midi. Le discours prononcé vendredi ai Communes par M. Lloyd George a t consacré entièrement à la crise des trar ports maritimes provoquée par la guer sous-imarine. Avec la même franchise qui caracl risa le discours de son collègue sir E ward Carson, il V a quelques jours, î Lloyd George a déclaré que "si le pa s'occupait sans retard du problème cr par la guerre sous-marine à outranc il y avait moyen de le résoudre, m; qu'il courrait au devant d'un désast si la nation n'était, pas prête à accept les mesures draconiennes que le gouv< nement estimait nécessaire de prendre "Des sacrifices énormes seront dema dés," a dit le chef du cabinet, " no devons pouvoir poursuivre la guerre ji qu'à une fin victorieuse, quelque d tante qu'elle soit, même si nous ne p; venons pas à maîtriser le sous-marin. A cet effet, le gouvernement juge r cessaire, concurremment avec les rr sures défensives déjà prises,d'activer 1 constructions navales, de réduire ou supprimer l'importation d'articles, n essentiels, et d'intensifier la producti locale des produits alimentaires. Pour hâter les constructions navali M. Lloyd George propose l'introducti du travail forfaitaire dont il attend â résultats meilleurs que ceux obten dans le passé. Par l'intensification de la producti locale, le gouvernement entend renc le pays partiellement indépendant l'importation étrangère de certains pr duits alimentaires et de matériaux première nécessité. Dans cette dernière catégorie le bc occupe une place prépondérante, l'ii portation ayant atteint, l'année écou 6,400,000 tonnes (dont 2,000,000 bois de mines). Les forêts de Grande-Bretagne et France devront fournir, dorénavant, majeure partie du bois de charpente r erssaire à l'armée et aux charbonnage et des arrangements dans ce sens u déjà été pris concurremment avec gouvernement français. Des efforts seront faits également vue de développer les ressources mir raies du Lincolnshire et du Cumberlai afin' d'assurer la production, nécessai en fer et en acier. La production de produits agricol sera encouragée par la fixation de pr minima garantis aux cultivateurs b; tanniques (jusqu'en l'année 1922). I ■ette façon on espère réduire dans u nesure appréciable l'importation d iroduits alimentaires qui représenU 70 à 80 pour cent de la consommât» ilors que 4 à 5 millions d'arpents i erre dans le Royaume-Uni restent i cultes. Enfin, une plus grande somme de to nage (900,000 tonnes) sera rendue di ponible par la réduction de l'import tion du papier (diminuée de moitié), < certains fruits (oranges, banane amandes, noix, diminuée d'un quari ainsi que du thé et de la viande. Quant à l'importation de pommes, < tomates, d'eaux minérales, de tl (étranger), de café et de cacao, il e proposé de l'interdire complètement. Des mesures restrictives sero adoptées également en ce qui conceri certains articles fabriqués, mesure qi malheureusement* a dit M. Lloi George, affectera en première ligne commerce français. Enfin, la fabrication de bière sera r duite à dix millions de barils, mesu » ♦ qui se traduira par une économie c jx 600,000 tonnes de produits alimentaire té Le Contrôleur des vivres, a ajouté s- Premier Ministre, veillera à empêchi re toute spéculation sur les denrées alimei taires et prendra en main, si nécessa é- re, la réglementation de la répartitic <J- et des prix. L " Ces précautions prises,' a dit le m >'s nistre en terminant, " nous pourror ee faire face aux pires éventualités!" f- Inutile de dire que le discours du Pr tls mier Ministre a produit une profon< re impression, car rarement homme d'Et; er a reconnu avec plus de franchise situ; 'T~t tion plus sérieuse. Le peuple anglais, peuple pratique < n~ pondéré entre tous, avait le droit de coi us naître la vérité, et maintenant qu'il e IS" au courant de la situation, il tiendra !S~ cœur de soutenir le gouvernement c L;r" toutes ses forces. Ce n'est pas en va: que M. Lloyd George fait appel à nation britannique, et il n'est pas doi ie" teux que les civils s'imposeront les sacr es fices, très légers en somme, qui leur soi de demandés. 311 Comme l'a dit M. Kunciman, qui on ouvert le débat sur les mesures prop< sées par le gouvernement, "la questic îs> des transports, pour peu que la guéri on se prolonge, dominera bientôt la situ; es tion." us La dernière liste des victimes des p rates qui, cette fois, comprend les no-; an de cinq bateaux britanniques, représeï re tant un total de 9,000 tonnes, et de deu de transports, un français de 12,000 tonne o- et un italien de 2,854 tonnes, prouv de combien la menace des sous-marins resl sérieuse. >is Le transport français torpillé o; n- 1' "Athos," courrier de Chine, qui ava é, à bord des troupes sénégaliennes ain de que des ouvriers coloniaux et était coi voyé par deux contre-torpilleurs, qi de n'ont pas empêché le "torpillage," mai la à la présence desquels est dû éviden é- ment le fait que 1,450 hommes ont ét s, sauvés. Parmi les victimes se trouve u nt missionnaire américain, mais 1' "Athos le étant un transport militaire, le gouverne ment américain ne pourra loger aucun ?n piotestation diplomatique a son sujet, é- Le transport italien coulé est le "M id nas" et les dépêches disent qu' "une pai re tie des troupes se trouvant à bord ont p être sauvées." Le "Minas" était e es route pour Salonique et il a été coulé ix hauteur des côtes grecques, -i- La gravité de l'incident de Carths )e gène n'a pas échappé aux autorités e; le pagnoles qui ont ordonné l'arrestatior es concurremment avec deux de ses con lit plices, du consul d'Allemagne, qui, fa >n sant de l'espionnage au profit de so de pays, avait imaginé le moyen ingénieu il- que l'on sait, de communiquer avec le sous-marins allemands. Nous savon n- maintenant quel était jadis le but d s- voyage du sous-marin allemand, ven a- prétendument pour remettre une letti le autographe du Kaiser au roi Alphonse s, La lettre impériale était le prétexte n< .), cessaire pour faire parvenir des instrue lions secrètes au service d'espionnag le allemand en Espagne, et nous répétor lé ce que nous avons dit hier: tant qu'il st aura un Allemand en liberté dans u pays neutre, ce pays servira de centi nt d'espionnage à nos ennemis. ie Les Américains l'apprennent à 'eu: li, dépens, en ce moment, et le sénatei •d Pomerene, faisant appel à son pays c le s'armer avant que l'ennemi ne soit au portes, sait qu'en réalité l'ennemi no c- seulement est aux portes mais qu'il e; re [ dans la maison. A TRAVERS LE KATANGA v. A Sakania. Nous somme bloqués dans la gan frontière de Sakania depuis plus de di heures!... Un accident est survenu, su la ligne à un train descendant d'Elisu bethville: Nous devions quitter Sakar.i à 4 heures du matin... il est midi et 1 Noie n'est pas encore libre... Le train d Rhodésie nous a débarqués ici en plein nuit: Comme le convoi du C.F.K. doi repartir normalement à 4 heures du ma tin nous n'avions, croyions-nous, que I temps de faire visiter nos bagages à l douane et de les transférer dans le Irai de la compagnie belge : A la clarté mai gre de quelques lampes et de quelque lanternes, malles et a alises ont été ali gnées sur le quai de la gare et le vérifi eateur des douanes en a passé l'insper lion consciencieuse mais débonnaire On ne peut s'imaginer le plaisir qu j'ai ressenti à me retrouver devan Un fonctionnaire belge " faisant comm chez lui," après deux ans d'exil. J'au rais payé le triple des droits qu'il m'imposa sur quelques babioles l'intense sa- . tisfaction de me sentir traiter "comme s chesç nous" dans ce parler savoureux de notre bon terroir... Après quoi je me 1 suis allongé sur la banquette de mon " compartiment avec l'idée bien nette que 1 le train allait repartir avant le petit a jour... Aussi, jugez de mon étonnement ■' quand je me réveillai au matin radieux, e dans la voiture immobile, au son d'un L clairon militaire, scandant les notes du " salut au drapeau !. . Nous n'avons pas e bougé et le clairon était celui du poste 1 de la force publique de Sakania sonnant 1 " Aux champs," tandis que le drapeau " belge montait lentement le long du mât s dressé au centre du camp des soldats... Toute la matinée nous avons attendu - des nouvelles du départ espéré, sur le - quai de la gare, devant la route où : s'alignent les quelque vingt maisons du e poste, parmi lesquelles on compte deux t hôtels, recevant la visite apitojée des c compatriotes de l'endroit se venant en- - quérir de ce qui se passait ; pendant que plusieurs hauts fonctionnaires d'Elisa-bethville, arrivés de la veille pour faire une excursion en brousse, se débattaient e pour recruter des porteurs indigènes '• parmi les noirs parqués dans les voitures 'e à eux réservées... Malgré toute notre :r patience nous commencions à trouver ]' le temps long et à refuser tout intérêt i" au tableau des maisons alignées dans ,n leur ceinture de bananiers, lorsqu'enfin vers trois heures, le chef de gare nous i- annonce que la voie est libre. Dix is minutes après nous roulons. Nous arriverons demain matin à Elisabethville. le La capitale du Katanga. it Elisabethville, 1916. i- Je suis installé depuis deux jours dans la capitale du Katanga, et ne suis pas ;t encore revenu de ma surprise. Lorsque i- j'ai quitté les milieux belges de Londres, 5t mes amis m'ont souhaité bon voyage à avec une légère nuance de "sincères le condoléances"... D'autres, qui n'avaient n jamais mis le pied en Afrique ou l'a-a vaient quittée depuis nombre d'années, i- m'avaient comblé d'avertissements con-i- cernant les dangers du climat, le man-it que de confort et l'insipidité de la vie dans les villes coloniales... Il en fut a même à qui la mauvaise fortune avait été trop lourde sans doute, qui m'a-n vaient fait un tableau effrayant du e voyage et du séjour au Katanga, qui l" n'aurait été, à les en croire, qu'un roc de cuivre aride garni d'arbres malingres et de thermitières géantes ou, dans quel-IS ques agglomérations artificielles, quel-1_ ques douzaines de fonctionnaires " ti-x raient leur terme " dans l'amertume, :s l'ennui et le regret!... On conçoit que, e nouvel arrivant, muni d'un semblable e viatique d'avis, heureusement compensés par d'autres plus encourageants, ce-'' pendant, on ne soit jias sans quelqu'ap-préhension en débarquant du " courrier 51 d'Europe." Et cependant, quel contraste entre ce !l que l'on s'imagine de la ville coloniale s d'aujourd'hui et de ce qu'est devenue en '7 moins de dix ans la capitale du Ka-tanga. ' Dès l'entrée en gare, où, parmi l'ani-mation des porteurs, des interprètes, des ^ manœuvres, tout un monde d'Européens en tenue de plage vraiment est venu at-_ tendre les camarades dont l'arrivé est ._ annoncée, on a l'impression de débar-u quer dans une grande ville. Puis, lors-n que l'on a parcouru pour gagner son ,'t domicile quelques-unes des larges avenues le long desquelles s'alignent des magasins à quatre ou cinq vitrines, des bâtiments vastes imposants et d'une ! belle ligne architecturale comme ceux ^ qui abritent les bureaux du chemin de fer, la Banque du Congo belge, les ser-n vices judiciaires, le cercle Albert-Elisa-x beth, et une foule de villas coquettes en s briques rouges, aux larges vérandas ta-s pissées de feuillages ou d'un écroule-u ment de splendides fleurs pourpres, on u commence à se dire que le cadre dans e lequel on va vivre est vraiment d'un accueil avenant. Alors, quand au bout de deux jours, ■_ or: a terminé la tournée des visites offi-e cielles, admiré les habitations agrénble-s ment disposées, garnies de mobiliers v corrects et confortables, décorées ingé-n pieusement par le goût de leurs habi-e tants, quand on a trouvé à l'hôtel, la lumière électrique et l'ordonnance im-s peccable de repas de la vie continentale, u- quand on a été reçu dans les bureaux e administratifs et chez les particuliers x dans les mêmes formes, au milieu'de la n même ambiance qu'en nos ministères ;t ou dans un salon bruxellois, on commence à se dire que l'on voudrait bien voir l'Afrique, et qu'il n'\ a guère somme toute de différence entre la cité-jardin d'Elisabethville et les abords de • Hampstead Ileath ou de Wimbledon Common dont on arrive en ligne directe ! i. Heureusement les thermitières aban-i- données, les bananiers, les policiers in-e digènes à l'uniforme bleu barré de l'é-e charpe rouge, les négresses moulées e dans leurs pagnes éclatants, les attet-n lages de mules qui trimbalent à traver<-c les avenues les voitures d'à -osage et il les prisonniers ci»5 empierrent les routes it la chaîne au cou sont là pour donner un peu de couleur exotique à la ville trop n civilisée où plus de douze-cents blancs u industriels, commerçants et fonction-s naires vivent d'une vie active et labo-e rieuse qui embrasse tous les domaines \ it de3 nécessités modernes. u t La vie uuotodienne à Elisabethville La vie d'un nouveau-venu dans la ca-u pitale du Katanga est loin, croyez m'en, e d'être une vie de tout repos. Les amis ù que l'on y a retrouvés, ceux que l'on i u commence à s'y faire au bout de la pé- i x riode de première installation, ne mari- ' s quent pas de faire tout ce qui est en | i- leur pouvoir pour vous initier aux I e agréments de l'endroit. En dehors des ' heures de service, ce sont chaque jour des réceptions, des parties de tennis organisées sur des courts impeccables, des dîners au cercle ou en famille. Comment je trouve entre tous ces devoirs agréables et ceux de ma charge le temps d'aligner quelques notes, je me le tîe-mande moi-même... Il est vrai qu'il faut bien mettre les bouchées doubles puisque dans cette bonne quinzaine, je quitterai Elisabethville pour gagner en près d'un mois de route et de camping le poste de Kabinda, chef-lieu du district du Lomani. Voilà une randonnée qui dépasse légèrement celles dont je conseillais jadis l'expérience aux lecteurs de mes chroniques " Par monts et par vaux."... En tout cas, l'entraînement de Londres ne sera pas perdu. Aujourd'hui j'ai assisté à une audience au tribunal correctionnel. Dans une salle qui paraît calquée sur le prétoire d'une de nos bonnes justices de paix de Belgique, le juge, le procureur du Hoi ef le Greffier siègent en robe noire... Des avocats sont à la barre pour plaider une affaire d'accident du travail... Puis, ce sont des noirs qui comparaissent, fauteurs de délits variés : ivresse publique, coups et bfessu-res, toute la lyre des infractions dont connaissent nos chambres, correctionnelles. Et encore une fois l'impression revient : sommes-nous bien en Afrique, à 2,000 milles anglais de notre bonne ville de Bruxelles? Hier une démarche m'a appelé au camp militaire, situé aux portes de la ville, en face de la cité indigène dont les paillottes s'alignent le long de la voie du chemin de fer. Les casernements sont en brique dans le style des 'carrés' du camp de Beverloo. Sur l'esplanade devant la caserne, arboré fièrement au haut d'un mât énorme, le pavillon belge claque au vent. Matin et soir le clairon •sonore le salue de ses mâles accents. Sur la plaine les soldats noirs,splendides dans leurs uniformes de zouaves bleus à liseré rouge vif et sous le fez écarlate, font l'exercice avec une précision superbe. Les officiers blancs commandent en français. Plus loin au tir réduit d'autres font des mouches étonnantes dans les cibles à vingt-cinq mètres et à dix minutes du camp au champ de tir à l'arme de guerre un autre peloton s'exerce à la cible électrique qui marque automatiquement les coups... Parfois pendant la journée le bataillon défile en ville au son martial des clairons, avec une prestance superbe et les petits négrillons dansent devant la "clique" comme nos gosses des Marolles devant la musique des grenadiers. Ce sont ces mêmes soldats noirs, brillamment commandés par nos officiers de l'armée coloniale et de l'armée métropolitaine, qui sont en train de tailler en plein drap une fameuse ajoute à notre Congo dans l'Afrique allemande. Il faut entendre la fierté des indigènes d'ici lorsque se comparant à ceux des colonies voisines qui travaillent en grand nombre à Elisabethville ifs se font gloire d'être sujets de "Boula Matari." La civilisation m même importé ici le sentiment des nationalités et l'on s'imagine difficilement combien nos victoires en Afrique Orientale renforcent le prestige de notre administration africaine. Il est juste d'ajouter que les gouvernements locaux et celui du Katanga en particulier ont contribué pour une grande part aux succès militaires de nos troupes. On sait de quelle importance sont ici en Afrique les questions de ravitaillement, de portage et de recrutement. Grâce à la diligence et à l'activité et au coup d'œil des1 administrations provinciales, notre armée d'Afrique, admirablement fournie de tout ce qui lui est nécessaire, a pu poursuivre sans arrêt sa marche victorieuse jusqu'au cœur même de la colonie allemande. En ces temps difficiles et critiques, la prévoyance et l'initiative rl» une 'îrlmîniwf rntpiirc nnrnnt r'tr rlicrnpw de l'abnégation et de l'héroïsme de nos soldats. Une chasse dans la brousse. J'ai eu hier, dimanche, mes premières émotions de chasseur dans la brousse africaine... Rassurez-vous, je ne vais pas jouer au Tartarin, et j'aime autant vous avouer tout de suite que nous sommes rentrés bredouilles, par ma faute de débutant d'ailleurs!... Nous nous sommes mis en route en vélo à six heures du matin, par des sentiers indigènes s'enfonçant dans la brousse épaisse. Cela ne ressemble en rien à une voie cyclable d'ailleurs, et de rouler sur ces traces à peine marquées encombrées de rocs, de racines, de troncs d'arbres renversés que l'on contourne tout simplement, ferait assurément dresser les cheveux à un cycliste du Touring Club de Belgique... Mais on se fait à tout, même à faire de la bicyclette, qui ressemble à de l'acrobatie de grands chemins ! Au bout d'une bonne demi-heure de cet exercice nous sommes arrivés à un "vembo," sorte de grande plaine légèrement marécageuse, herbue et découverte : énorme clairière de cinq kilomètres de long au milieu de la forêt, toute hérissée des stalagmites grises des thermitières. Comme il y a presqu'autant de chance do tomber ici sur un lion que sur une gazelle, nous avons eu soin de nous munir de solides carabines mauser à balles explosives... Nous avons rencontré au bout d'une heure, deux grues couronnées, splendides oiseaux de près de deux 1 mètres de haut que nous avons ratées à 60 mètres. Peu après, j'ai vu ma pre-; mière antilope, filant comme une flèche vers les bois voisins... et je l'ai tant admirée dans la grâce légère de ses bonds élégants que j'en ai oublié de lui envoyer un coup de fusil... Nous avons marché ainsi à travers les hautes herbes et les bois jusqu'à 11 heures et demie. Des vautours, des marabouts nous ont tenu compagnie—à bonne distance pendant notre pique-njque, et puis, nous avons pris le chemin du retour à travers les bois. Une petite antilope, grande comme un gros lièvre, nous est partie entre ; les jambes, se moquant d'ailleurs des coups de carabine qui l'ont saluée... et puis, j'ai raté magistralement le plus beau coup du monde : à 100 mètres je vois sous le couvert une bête superbe broutant tranquillement, antilope grande comme un gros chevreuil. Je tire, et ; l'animal, venant droit sur moi, au coup . de fusil s'arrête à 20 mètres, me fixant de ses grands yeux étonnés et brillants. Quel tableau ! Je vise froidement... et la bête file à toutes jambes, mais cette fois , dans la direction opposée ! Une autre . fois, avant d'aller en chasse j'essayerai la portée de mon fusil à la cible fixe !... C'est égal, je ne regrette pas cette ex-. cursion pédestre d'une journée entière. Nous sommes rentrés à six heures, au soleil couchant—dans la forêt d'Afrique, à la végétation, d'ailleurs, assez banale, aux environs d'Eïïsabethville. Le . principal pour un début, c'est d'avoir vu du gibier... seulement si l'antilope avait été un lion,ou seulement un léopard,c'est le chasseur je crois qui eût été chassé! Les fauves ne manquent pas d'ailleurs aux environs : le jour de mon arrivée un léopard avait enlevé des poules dans le jardin de l'ami qui m'accueillit. On le tua à un demi-kilomètre dans la matinée même. Les lions font aussi de temps a autre leur apparition... mais c'est là un gibier de chasseur exercé qu'il vaut mieux considérer avec prudence et respect tant qu'on n'est pas maître de son arme. Comme il n'attaque quasi jamais le premier on a somme toute peu de risque de se faire croquer... sur la roule de Kabinda je me ferai plutôt la main sur les pintades et les gazelles, voire même sur les zèbres qui abondent, paraît-il, dans la région. Voilà qui promet, n'est-ce pas? H. S. ( I suivre.) L'AGITATION FLAMINGANTE. Les flamingants et le chancelier. Lorsque les Alliés proclamaient solennellement qu'ils s'engageaient à rétablir la Belgique dans ses droits et garantissaient sa restauration économique, la déclaration n'avait guère d'importance pour les agitateurs du flamingantisme, car toute leur action était basée sur la conviction que l'Allemagne l'emporterait et sur la certitude en tout cas qu'ille se trouverait en situation de dicter une partie de ses volontés au moment de la paix. La déclaration du chancelier concernant ses intentions au sujet de la Belgique, déclaration en contradiction absolue avec le discours dans lequel il avait •" » fait état de la nécessité de libérer les Flamands, est venue déranger quelque peu les traîtres du flamingantisme activistes. Aussi, assistons-nous eti ce moment à des mouvements divers. Les uns par prudence évoluent doucement, les autres changent carrément leur fusil d'épaule et d'autres s'entêtent, croyant toujours pouvoir compter sur l'appui des frères d'Outre-Rhin. C'est ainsi que Léo Picard s'est empressé dans ses "Vlaam-schc Gedachte " de dire que les Flamands devaient suivre une politique bel-g'e, " le rétablissement de la Belgique étant dès à présent certain." ("Nieuvve Courant " du 9 février.) Le même journal fait ressortir l'accueil différent fuit par deux députés bel* SSéme aimé*. No 49

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