L'indépendance belge

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06 January 1917
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s.n. 1917, 06 January. L'indépendance belge. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rj48p5wc61/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS : eSMCr., ..uii.eo «cm-» t TT.T^r,% TUDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON. E.C. 11, PLAGE DE XA BOURSE SAMEDI 6 JANVIER 1917. ABONNEMENTS f? ® SHILLINGS. ) CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3960. telepk : {7 et En vente à Londres à 3 h. le vendredi 5 janv. llAN 32 SHILLING^ } LA SITUATION. Vendredi, midi. La bataille fait rage s.u>r toute la Longueur du front de Valachie et l'ennemi fait des efforts considérables .pour forcer les lignes du Sereth. Dans la région de Focsani les Allemands disent avoir occupé le "secteur de Melcovu" (à douze kilomètres au nord-ouest de Focsani) et il n'est pas sans intérêt de constater que c'est le groupe d'anmée du général von, Mac-kensen qui opère dans cette importante région. Ceci semblerait indiquer que le gros des forces du fameux général se trouve sur la rive gauche du Danube et il est ipermis d'en conclure que, dans l'esprit de l'ennemi, son offensive ne doit pas s'arrêter sur la ligne du Sereth. Nos ennemis visent plus haut et plus loin, et il est logique qu'ils essayent de Jorter à nos Alliés russo-roumains des t-oups suffisamment sensibles pour les paralyser pendant quelques mois. Ce serait une grave erreur de croire que parce qu'ils ont .besoin de la paix ?t parce qu'ils mettent tout en œuvre pour l'obtenir, nos ennemis relâcheront leur effort. Nous sommes convaincu au contraire que, simultanément avec leur manœuvre de paix, nos ennemis déclan-cheront "avant les Alliés, si possible," une offensive sur l'un ou l'autre front, sinon sur plusieurs à la fois, par laquelle ils essayeront de contrecarrer nos plans et d'étayer leur arg-umentation relative à l'intangibilité des fronts tenus par leurs armées. En attendant, c'est le théâtre russo-roumain qui accapare toute notre atten-iion. Le communiqué de Pétrograd reconnaît la retraite des troupes russes de la tête de pont de Macin, mais il nous annonce que nos Alliés défendent une autre position sur la rive droite du Danube, en face de Galatz. Le même communiqué nous apprend que dans les Carpathes boisées, entre la passe de Kirlibaba et Dorna Watra (frontière de Bukovine), les troupes russes, attaquant l'ennemi au nord du Mont Botosu, lui firent 600 prisonniers et capturèrent trois canons, seize mitrailleuses ainsi que de nombreux lance-bombes. Nos Alliés tiennent à rappeler ainsi leur présence, et on peut être certain que, le moment venu, ils prendront part à la grande lutte qui s'organise. Rien de particulier à dire des autres fronts. Raids britanniques dans le secteur d'Ypres; violent duel d'artillerie sur le Carso et reprise des opérations en \frique Orientale. Sur ce dernier théâtre, lé général Smuts, opérant avec trois colonnes, s'efforce de cerner les derniers contingents allemands qui se sont réfugiés dans la vallée du Rufigi Inférieur. Une de ces trois colonnes, avançant de Kissaki, a pris contact avec l'ennemi qui a dû battre en retraite après avoir laissé aux mains de nos Alliés plusieurs canons. Les deux autres colonnes occupent toutes les routes qui, de Rufiji, vont vers le sud et elles s'apprêtent à participer au combat final qui aura lieu, croit-an, au sud du delta formé par le fleuve et où le gros des forces ennemies est signalé! Les sous-marins allemands qui opèrent ilans la Méditerranée ont réussi à torpiller, le premier janvier, le grand transatlantique "Ivernia" (14,278 tonnes) qui, au moment où il fat frappé, transportait un contingent de troupes, dont une partie, malheureusement, semblent avoir perdu la vie. Le communiqué publié par l'Amirauté indique J.53 manquants, mais il est permis d'espérer que beaucoup parmi ceux-ci auront été recueillis et n'ont disparu que momentanément.En plus de l'"Iverna," on signale comme ayant été coulés, un vapeur français, un espagnol, un norvégien, et deux grecs. La situation en Grèce est inchangée. Les ministres confèrent assidûment, mais aucune solution n'est intervenue jusqu'à présent. La seule détente, si détente il y a, est qu'il n'y a pas eu de nouvelles arrestations de vénizélistes, mais le ton de la presse gouvernementale (l'autre a été supprimée) est extrêmement belliqueux. Les réservistes, jaloux sans doute de la triste célébrité des comitadjis, terrorisent la population et celle-ci, qui souffre du renchérissement rapide des vivres, donne des signes d'énervement. Les éléments royalistes s'efforcent d'exploiter le mécontentement populaire contre les vénizélistes qu'ils accusent d'avoir suggéré le blocus, cause du renchérissement de la vie. L'occupation de l'île d'Hydlra par le gouvernement vénizéliste est également exploitée par les ennemis de l'Entente. Dans les rues d'Athènes les germanophiles organisent des manifestations préconisant la guerre et protestant contre les termes de la Note des Alliés qui, soit d't en passant, n'a été publiée qu'incomplètement par la presse gouvernementale.Quant à la note fin président Wilson, elle a fait l'objet d'un débat assez vif au Sénat de Washington. Les démocrates protestent vigoureusement contre la résolution Hitchcock, '"approuvant et" appuyant" la note de M. Wilson, dont l'adoption constituerait un appui direct de la manœuvre de paix allemande. La plupart des journaux blâment également cette immixtion intempestive dans les affaires européennes, mais l'opinion publique reste indécise. L'Associated Press assure que si les Alliés n'acceptent pas les propositions du président Wilson, celui-ci n'abandonnera pas les négociations avant d'avoir fait une dernière tentative ! Entretemps, nos adversaires multiplient leurs conférences et pourparlers. La plus importante de ces conférenses est celle qui va réunir à Vienne les empereurs Guillaume et Charles, ainsi que le sultan de Turquie et, le tsar de Bulgarie. Elle est évidemfnent motivée par une raison d'une gravité extraordinaire, et comme elle coïncide, à quelques jours près, avec la réunion à Berlin des ministres des affaires étrangères, d'une part, et des présidents des Chambres, d'autre part, il est aisé de deviner quel sera l'objet des débats. Ajoutons qu'une dépêche de Rome annonce l'arrivée d'un courrier spécial chargé de lettres autographes des empereurs Guillaume et Charles au Pape, implorant le Saint-Père d'intervenir en faveur de la paix ! On le voit, "l'offensive allemande" est menée vigoureusement. C'est plus que jamais le moment de nous méfier. ■■IM I !■ Mil ■ Il II NOS CHEMINS DE FER. Leur électrification. Un projet pratique. Dans le numéro du 11 octobre de 1' " Indépendance Belge " a paru l'annonce de l'installation à Paris, par notre ministre des chemins de fer, d'une commission chargée d'étudier le problème de l'électrification des chemins de fer belges. La quatrième question proposée à cette commission intéresse un projet qui, à mon avis, devrait être examiné parallèlement à celui de l'électrification des chemins de fer. Cette question est ainsi conçue : "Comment se ferait le plus utilement et le plus économiquement la fourniture de l'énergie électrique? "Scrait-il avantageux que l'Etat établisse des centrales autonomes ou qu'il «'alimente auprès des centrales privées existantes?" Le projet dont je parle est celui de la création d'un petit nombre de centrales de très grande puissance, situées dans nos différents bassins charbonniers et alimentant le pays entier par un réseau de lignes à haute tension. Un projet analogue pour l'Angleterre a fait l'objet d'une discussion à l'Institution of Electricâl Engineers, discussion dont la "Lumière Electrique" du 29 juillet 1916 a publié un résumé. L'intérêt de cette question importante a été unanimement reconnu, et la discussion a porté sur le mode de réalisation le plus avantageux. La création d'une distribution nationale d'énergie présenterait pour la Belgique un intérêt encore bien pilus grand que pour l'Angleterre, par suite de la densité plus forte de la population, de l'étendue moindre du territoire, et surtout des circonstances actuelles éminemment favorables. Un gaspillage à éviter. Tous les techniciens savent que le prix de revient du kilowatt installé, et le coût du kilowatt-heure produit par une centrale, diminue lorsque la puissance Je la centrale augmente. Ceci n'es! é\ idem:ne.nt pas indéfiniment vrai, et il y a une dizaine d'années on semblait admettre qu'une centrale de 10.000 ki lowatts était déjà de puissance telle qu'il n'y avait guère d'intérêt sensible à dépasser ce chiffre. Mais à cet époque, un groupe électrogène de 3,000 kilowatts était déjà considéré comme très puissant, et une chaudière vaporisant 4,000 kilogrammes d'eau par heure semblait respectable. Actuellement on fait couramment des turbos alternateurs de 20,000 kilowatts et plus, et des chaudières vaporisant 25,000 kilogrammes d'eau par heure. Aussi la limite admise il y a dix ans est-elle reportée notablement plus loin et personne ne nie aujourd'hui qu'une usine de 100,000 à 200,000 kilowatts peut fournir l'énergie électrique dans des conditions bien plus favorables qu'une centrale de 10,000 kilowatts. Or, en Belgique, nous n'avons pas de grandes centrales ; même .nos usines les plus puissantes ne pourraient que difficilement être décorées de ce titre. Par contre, nous avons des dizaines de centrales de quelques milliers de kilowatts, fournissant l'énergie soit à des réseaux de distribution, soit à des particuliers, soit à des industries privées. Si l'on faisait le calcul de la somme formidable qui pourrait être économisée annuellement, en comptant seulement sur une diminution de {• centime dans île prix de revient total du kilowatt-heure, œ qui n'est, certes, pas exagéré, on serait étonné du résultat. Or, c'est 'à un capital que la nation belge gaspille sans profit pour personne. Mais ce n'est pas tout : les ingénieurs qui se sont occupés de production et de vente d'énergie électrique savent que l'un des principaux facteurs du prix de revient est l'utilisation plus ou moins complète de l'usine. L'abaissement du prix de revient. Même pour les profanes, il est clair qu'une centrale travaillant à pleine charge nuit et jour répartit ses frais généraux et ses frais d'intérêt et d'amortissement du capital engagé sur un nombre de kilowatt-heures bien plus considérable qu'une centrale ne travaillant à pleine charge que quelques heures par jour. De là J'avantage déjà considérable des centrales ml-.tes de tramways et d'éclairage. Or un réseau à haute tension, unique, couvrant toute la Belgique, permettrait d'établir une compensation, non pas entre un réseau de tramways et un réseau d'éclairage, mais bien entre tous les consommateurs qui y seraient raccordés; il est certain que par une étude attentive des tarifs, par l'appui donné à l'électrification de certaines industries, par le développement de l'emploi de l'électricité dans l'agriculture, et par d'autres mesures analogues, on pourrait, sinon atteindre la constance absolue de la charge totale des usines génératrices, du moins s'en rapprocher assez pour faire descendre le prix de revient en-dessous de tout ce que l'on peut atteindre actuellement. Enfin, je ne parle que pour mémoire de l'économie qui résulterait de l'établissement des centrales dans les bassins houillcrs, car cette économie serait en partie compensée par le coût du transport de l'énergie à haute tension. Et cependant, grâce à la disposition particulièrement favorable de nos bassins charbonniers, qui traversent le pays dans toute sa largeur, et grâce au degré de perfection de la technique électrique actuelle, il n'est pas douteux qu'une notable économie pourrait être réalisée ici aussi. Il n'est pas nécessaire d'insister, je pense, pour montrer l'intérêt énorme que présente cette question au point de vue de l'avenir économique de la Belgique. Examinons maintenant pourquoi le moment actuel est spécialement favorable à la réalisation d'un tel projet, et pourquoi, si nous laissons échapper l'occasion qui se présente, il a bien peu de chances d'être réalisé dans l'avenir. L'une des principales difficultés que l'on rencontrera résidera dans les droits acquis des centrales actuelles: il est évident à priori que l'on ne peut en rien léser ou limiter ces droits-là où ils existent. Par conséquent, le développement de la nouvelle entreprise ne pourrait ...se faire que progressivement, par absorptions successives des centrales existantes qui deviendraient les clientes du réseau général le jour où elles reconnaîtraient elles-mêmes qu'elles y ont avantage. Ces centrales renonceraient probablement dès le début à faire des extensions et achèteraient une partie de l'énergie qui leur est nécessaire ; dans la suite, elles augmenteraient cette quantité au fur et à mesure de la mise hors service de leurs installations, jusqu'à suppression complète de leurs moyens de production ; elles subsisteraient alors uniquement sous forme de sociétés de transformation et de distribution d'énergie. . A l'origine, l'entreprise proposée n'aurait donc au'une clientèle relativement faible, et il serait difficile, à cause des immobilisations considérables nécessaires dès le début, d'abaisser suffisamment le prix de revient du kilowatt-heure pour que les centrales existantes puissant trouver, avantage à se raccorder. Une solution. En liant la question de l'a création d'une distribution, nationale d'énergie à celle de l'électrification des chemins de fer, on donnerait à la nouvelle entreprise une base permettant la création immédiate d'installations de grande puissance travaillant dans des conditions acoaptables. Remarquons aussi que bien des industries on t été détruites et vont se recréer après la guerre. D'autres vont se transformer parce que les conditions de la concurrence seront telles qu'elles devront, ou bien modifier leurs .moyens de production, ou disparaître. Bien des vieilles machines à vapeur, bien des moteurs à naplite ou à gaz vont être mis au rebut pour être remplacés par d'autres plus économiques : il y a là, en. même temps qu'un champ superbe offert au développement du moteur électrique, une aide puissante à apporter à l'industrie nationale, si le courant peut être livré à bon marché. Dans leur discussion, les ingénieurs anglais se sont: longuement arrêtés à la question de la forme à donner au nouvel organisme à créer, et ils n'ont pas pu se mettre d'accord. Le problème est en effet très délicat. L'exploitation par l'Etat ne paraît pas très désirable : il est peu probable qu'elle conduirait à des résultats économiques satisfaisants. D'autre part, si l'Etat achète à ce réseau l'énergie nécessaire au fonctionnement de ses chemins de fer, il est probable qu'il exigera certaines garanties et un droit de contrôle étendu; dès lors l'entreprise prend un caractère semi-officiel. Ce caractère lui est du reste (nécessaire commue garantie vis-à-vis du public, et comme affirmation de oe que son but est l'abaissement du prix de l'énergie électrique mise à 'a portée de tous et non. la réalisation de gros bénéfices industriels. Un exemple. Nous possédons déjà en Belgique une société nationale dont le but est l'utilité publique: c'est la Société Nationale des chemins de fer vicinaux. Dans une conférence faite au Congrès international de Tramways et de Chemins de fer d'intérêt local (Bruxelles, septembre 1910), M. C. de Burlet a montré l'heureuse influence qu'avait eue sur le développement des chemins de fer secondaires en Belgique notre législation spéciale sur la matière ; il a montré que le principe ECOLE MOYENNE BELGE, 164, KENN8NGTON ROAP, S.E. Pour les renseignements et inscriptions s'adresser à Mr. E. JACOB S, Cleve Hall, Champion Hill, London» S.E. 35 de la participation de l'Etat et des communes intéressés conduisait à des résultats qui n'auraient pu être atteints par aucun autre système. Pourquoi dès lors ne modifierions-nous pas, pour l'appliquer à un but nouveau, une législation qui a fait ses preuves? La société à créer, ne vendant pas l'énergie électrique au détail, n'aurait affaire qu'à des abonnés importants et relativement peu nombreux : grands Industriels, villes communes, sociétés de distribution... etc., qui pourraient souscrire chacun un nombre d'actions 3roportionnel à la puissance mise à leur disposition. Comme le capital ainsi immobilisé serait certainement beaucoup Inférieur à celui qui serait indispensable aux intéressés pour construire une centrale, il est probable qu'ils n'hésite-raient pas. L'Etat, grâce à la quantité considférable qui lui serait nécessaire pour son réseau de chemins de fer, serait le principal actionnaire. Il pourrait, du reste, encore intervenir d'autre façon, soit en prenant à sa charge une partie des souscriptions incombant aux communes qui voudraient se raccorder, soit sous toute autre forme. Il y aurait toujours cependant entré la nouvelle société et la société des chemins de fer vicinaux, cette différence fondamentale que cette dernière n'exploite pas elle-même les installations qu'elle crée, mais les concède à des particuliers, ce qui ne serait pas le cas .pour la première. Etudes à commencer. Je ne nie dissimule pas que le problème posé soulève tant au point de vue juridique qu'administratif et technique de nombreuses questions à résoudre. Beaucoup de difficultés se présenteront qu'il faudra aplanir : raison de plus pour comimencer tout de suite à les étudier. Je n'ai pas la prétention de présenter une solution; je me contente de signaler une idée qui me paraît intéressante. Quoique bien placé pour étudier le fonctionnement des centrales de grande puissance, je ne possède pas les éléments nécessaires pour entreprendre une étude quelque peu détaillée, qui serait du reste encore prématurée actuellement. F. SCO U M AN N E, Directeur de la Société "Force Electrique," Bakou. CE QUE LA FRANCE A FAIT POUR SES ALLIÉS. Pour la Russie. (De notn envoya spécial.) I. Ce que la France avait pprdu. Paris, décembre 1916. Le monde civilisé a rendu un hommage bien mérité à la valeur de 'a France qui, surprise par une agression cynique, sut faire front à l'ennemi, lui opposer depuis plus de deux ans et demi un, front d'airain et 'lui porte des coups sanglants en attendant de lui asséner des coups mortels. Il m'a pourtant semblé que toute l'étendue du magnifique effort accompli par la France pour la victoire des Alliés n'est pas assez connue. L'on n'a pas assez tenu compte des circonstances difficiles dans lesquelles elle s'est dressée contre l'ennemi commun : Tout en se battant elle-même contre des forces énormes, elle apporte aide et collaboration à ses Alliés. Le reconnaître c'est donner plus d'éclat aux prestations de la France et ce n'est que faire acte de justice. Quelques semaines après la déclaration de guerre la France se voyait dépossédée d'une des parties les plus riches et les plus peuplées de son territoire ; l'attaque brusquée des Allemands à travers la Belgique neutre avait coûté à la France la plus grande partie de ses ressources en charbon, en minerai de fer en fonte et en acier, et lui avait enlevé le puissant outillage et la main-d'œuvre exercée des grands centres industriels du nord et du nord-est. Voici très exactement ce que la France avait perdu : 49 p.c. de sc> ressources en charbon ; 80 p.c. do coke; 90 p.c. do minerai de fer; 80 p.c. do fonte; 80 p.c. do acier; 80 p.c. de son outillage, à ne compter ciue les industries métallurgiques et sans faire entrer dans le calcul les industries textiles, encore .plus éprouvées. Sur 112,000 ouvriers métallurgistes, la France en avait perdu 60,000. Devant ce brusque et énorme désastre la tâche du pays s'est trouvée double : d'une part, reconstituer les moyens de production en matières premières, de façon à en démunir le moins possible les pays alliés; d'autre part, transformer toutes les usines restantes en usines de guerre et en créer de nouvelles.. Ce programme difficile a été réalisé avec tant de méthode et de rapidité, qu'au bout de peu de temps la France s'est trouvée en mesure, non seulement de pourvoir aux besoins de son armée, mais encore de venir largement en aide aux armées alliées; Il convient d'observer que les Français n'ont pas attendu, pour commercer à fournir aux Alliés le matériel de guerre qui leur manquait, d'avoir satisfait complètement aux exigences chaque jour croissantes de leur organisation militaire. Pour lai Russie. Dès les premiers mois de 1915, c'est-à-dire, à un moment où la France ne disposait encore que d'une matière première peu abondante, d'un outillage imparfait et d'une main-d'œuvre insuffisante, elle fabriquait déjà des munitions pour la Russie. A mesure que s'amélioraient les conditions de la production,-le concours apporté aux Alliés, Russes, Italiens, Belges, Serbes, Roumains, soit sous forme de cessions directes par le gouvernement français, soit sous forme de fabrications autorisées dans l'industrie française, prenait une extension plus grande et atteignait des proportions dont nous allons essayer de donner une idée. L'effort accompli par :1a France en faveur de la Russie a porté sur tous le* . SSème année. No ô

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