L'indépendance belge

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20 October 1916
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s.n. 1916, 20 October. L'indépendance belge. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7d2q52g97g/
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87ème année, No 249 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : fPDOR HOTJSE. TTJDOR ST.. LONDQN. E.C. TELEPHONE: CITY 3960* BUREAU A PARIS : 11. PLACE DE LA BOURSE. Tn'"H et VENDREDI 20 OCTOBRE 1916. En vente à Londres à 3 h. le jeudi 19 octobre. (3 MOIS. "9 SHILLINGS.ï ABONNEMENTS : \ 6 MOIS. 17 SHILLINGS. f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. 11 AN, 32 SHILLINGS. ) LA SITUATION. ■ ^ Jeudi, midi. Les troupes alliées ont fait un nouveau bond en avant, hier, en Picardie, tant au i nord qu'au sud de la Somme. Les Anglais, malgré de fortes pluies tombées pendant la nuit, progressèrent, au nord de Gueudecourt, dans la direction de la Butte de Warlencourt, tandis qu'à leur droite, les Français occupèrent les dernières maisons de Sailly-Saillisel, ainsi que les hauteurs qui flanquent le village au nord-ouest et au nord-est. L'avance des Alliés sur Bapaume se développe, comme on le voit, le long des deux côtés de l'angle formé par les routes Albert-Bapaume et Péronne-Ba-paume.Au sud de la Somme, les Français, • dans un bel élan, ont occupé toute la ligne ennemie entre La Maisonnette et Biaches, soit un front de plus d'un kilomètre. A la suite de ces progrès, la position des Allemands à Barleux devient sérieuse et dans ce secteur, avec la Somme et toute sa région lacustre dans le dos, la retraite des Allemands sera coûteuse.Au ôours de ces diverses opérations, les Alliés ont fait un total de 400 prisonniers.Ajoutons que les aviateurs, malgré le temps peu favorable, ont été très actifs, poursuivant leurs reconnaissances et faisant la chaise aux avions allemands, qui essayent de survoler nos lignes. Dans Je Trentin, les troupes du général Cadorna, brisant la dernière résistance de l'ennemi, se sont emparées des dernières lignes de défense autrichiennes au nord du Mont Pasubio. Les fortes redoutes que l'adVersaire avait construites dans la roche ont été prises d'assaut après un bombardement violent. Nos amis ont capturé, au cours de cette brillante opération, des prisonniers, des armes et des munitions et le dernier obstacle entre le Cosmagnon et le Roite d'où l'ennemi pouvait menacer le Yallarsa, est vaincu. Les Autrichiens expulsés des principales positions de la chaîne du Pasubio, battent en retraite vers le Mont Roite. Les communiqués de Pétrograd signalent des combats acharnés, tant en Vol-hynie et en Galicie que dans les Car-patihes. Les Allemands attaquant avec beaucoup de décision dans tous les secteurs à la fois, ont évidemment rassemblé d'importantes forces sur le front d'orient afin de prévenir ou de paralyser, selon le cas, l'offensive russe. La lutte est particulièrement vive dans la région de Halicz, où les Austro-Allemands, s'il fallait s'en tenir à la version de Berlin et de Vienne, auraient remporté quelques succès locaux. Mais le bulletin de Pétrograd met les choses au point et nous apprend que les communications de l'ennemi entre Halicz et Lemberg sont menacées, étant donné que à 'artillerie russe tient sous son feu la ligne de chemin de fer qui passe près de Zydaczow. Au nord-ouest de Halicz, sur la Gnila Lipa, nos Alliés ont capturé des postes avancés ennemis et aux environs de Bols-zowce.à six kilomètres au nord de Halicz, ils ont repoussé plusieurs contre-attaques très violentes. Bolszow.oe est situé dan3 l'angle formé par la jonction de la Narajowka et de la Gnila Lipa, et le lieu de combat se trouve entre les deux voies ferrées qui se dirigent, l'une sur Brzezany (nord) et l'autre sur Zydaczow (nord-ouest). En Yolhynie, c'est-à-dire dans le sail-land de Lutsk et dans la région de Vla-dimir-Volynski, les troupes du prince Léopold de Bavière livrent de nombreuses oontre-attaques et font un très large usage de gaz asphyxiants sans parvenir à ébranler le front de nos Alliés. Enfin ,dans les Carpathes, où la neige commence à tomber, les troupes de l'archiduc Charles d'Autriche s'usent également en vains assauts contre les lignes russes d'où peut, à chaque instant, se déclancher une puissante offensive qui mettrait en danger le flanc gauche du général von Falkenhayn. Le commandant-en-chef des troupes austro-allemandes de Transylvanie semble avoir rencontré, tant dans la région de la passe de Gyimes que dans les Monts Fogaras," une vigoureuse résistance qui a mis fin à son avance en territoire roumain.Dans le premier des deux secteurs, Alpes Transylvaines, les Allemands se seraient heurtés, dit le correspondant du " Pesti Hirlap " (hongrois), à de forts contingents russes qui participent à la défense des passes, et un autre journal, hongrois également, " Az Est," annonce, d'après le service des renseignements autrichien, la présence de forces russes " formidables " sur différents points le long de la frontière roumano-hongroise. Ces informations coïncident avec des nouvelles plus rassurantes de Bucarest. Les derniers communiqués, datés de la capitale roumaine, disent que toutes les attaques de l'ennemi ont été repoussées, tant au nord qu'au sud de la passe de Gyimes, ainsi que dans la région de Brasso. Dans ce dernier secteur, de même que dans la vallée de l'Urzul, les Allemands ont dû battre en retraite, poursuivis par les Roumains, qui ont fait, dans la journée, un total de 400 prisonniers, provenant des différentes régions de l'immense front que nos aJtnis ont à défendre. Le danger qui menaçait la Roumanie de ce côté, semble donc conjuré. En Dobroudja la situation est des plus satisfaisantes, et des nouvelles de Rome parlent de la reprise de l'offensive roumaine et de l'attaque de l'armée de Mackensen par de nouvelles divisions russes. On annonce, d'autre part, l'arrivée à Bucarest, lundi dernier, de la mission militaire française présidée par le général Berthelot qui, en route pour la Roumanie, a été reçu par le Tsar et a conféré au quartier général russe, avec le général Alexeieff. Rien de nouveau n'est signalé du front macédonien. La situation en Grèce est stationnaire. Les détachements alliés, qui ont été débarqués pour assurer le maintien de l'ordre, occupent toujours Athènes et le Pirée et l'amiral du Fournet a répondu au préfet de police d'Athènes, qui demandait -des explications, que les mesures qu'il avait prises n'admettaient aucune décision. L'amiral a, entretemps, demandé au gouvernement de mettre à sa disposition 200 wagons du matériel roulant de la ligne de Larissa. On dit également (correspondant du " Times ") que sir Francis Elliot, le ministre britannique à Athènes, aurait, au cours d'un long entretien avec le roi Constantin, soulevé la question de retrait des troupes grecques de Larissa. Une démarche faite par un groupe de Grecs auprès du ministre des Etats-Unis en vue d'une intervention pour "protéger la Grèce, ' ' î-urait abouti à un refus catégorique ie la part du .diplomate américain. EN RUSSIE. La lecture des journaux. La lecture des journaux se répand de plus en plus dans toutes les classes de la société et jusque xdans les villages les plus reculés. Le long des voies ferrées on voit souvent des petits garçons criant : Gazettes ! Les voyageurs se débarrassent naturellement volontiers des journaux qu'ils ont lus et l'on peut voir les enfants s'enfuir avec les feuilles imprimées. Une gravure du supplément illustré du "Nouveau Temps" montre un groupe de jeunes villageois groupés autour du plus grand d'entre eux leur ^sant le journal. Ainsi la guerre elle-même favorise le développement de l'in-sUnction ou tout au moins pousse à la ^cture des journaux. Belges, Français, Britons, vivant en Russie attendent eux-mêmes avec impatience les-journaux de leurs pays. Ils ont bien lu les journaux russes, mais 's trouvent dans les journaux belges, ra|içais et anglais des nouvelles et des. rlr'ails que n'ont pas donnés les jour-naux russes. Pour nous les nouvelles du pays occupé ont un attrait réel et ce 11 est Das sans émotion que nous lisons , les nouvelles de Bruxelles, de Liège, des villes flamandes et wallonnes où nos compatriotes, nos chères familles, doivent supportér le joug allemand depuis bientôt deux ans. La lutte économique. A propos de la Conférence économique des Alliés à Paris, des flots d'encre ont coulé dans tous les pays, et ici, encore une fois, dans maints journaux, on a pu constater une méconnaissance étonnante des faits les mieux établis. Parfois on n'est pas loin de représenter l'Allemagne comme le pays 3e plus fort au -point de vue économique. Faut-il donc répéter qu'au point de vue absolu du total des échanges internationaux, l'Ân-g^eterre marche en tête des nations et qu'au point de vue relatif, c'est-à-dire en tenant compte de la population, la Belgique marche en tête, suivie de l'Angleterre, leur part étant respectivement triple et double de celle de l'Allemagne. Il suffit de reprendre les chiffres des statistiques pour constater la chose. Au point de vue marine de guerre et inariae 4e commerce, l'Allemagne est loin djêtre au premier rang. La flotte de commerce ne représente encore, comme tonnage, que le cinquième de la flotte britannique. Si, par impossible, l'Allemagne l'emportait sur terre, elle ne pourrait rien, Sur mer, contre l'Angleterre.Mais, au point de vue de la lutte éco-raomique envisagée, l'Allemagne et l'Angleterre ne sont pas seules d'ailleurs. Or, qui voudra soutenir que, sous le rapport industrie, commerce, marine, le groupe de d'Allemagne, l'Autriche, la Bulgarie et la Turquie peut être comparé au groupe allié : Angleterre, France, Russie, Italie, Belgique, Japon. Le pessimisme, quant à la guerre et quant à d'après-guerre, n'a donc aucune raison d'être. Quelle inquiétude pourrait-on avoir quant au placement du blé, des bois e! du lin russes? D'abord les besoins de la Russie ont augmenté et s'il reste des stocks à exporter les pays alliés les absorberont aisément puisqu'ils manqueront eux-mêmes partiellement de blé, de bois et de lin, sans compter le beurre, les œufs, etc. A redouter. Pourra-t-on craindre une exportation formidable de l'Allemagne après la guerre? Cela dépendra beaucoup des conditions et de circonstances, par exemple de l'état de sa flotte de commerce (et, selon les résultats de la guerre, il pourrait bien ne pas lui en rester beaucoup) des besoins du pays lui-même et des besoins de ses alliés, l'Autriche, la Bulgarie et 'a Turquie. Au surplus, les statistiques allemandes actuelles elles-mêmes démontrent clairement que la production a beaucoup'diminué pendant la guerre, dans les industries principales. Il ep aura été infailliblement de même dans les autres branches. Où l'Allemagne aurait-elle trouvé-ses millions de soldats, sinon dans sa classe ouvrière et sa population agricole ? La legende des forts stocks à exporter après la guerre s'évanouira d'elle-même. Sans doute il faut reconnaître aux Allemands de fortes qualités, de méthode, d'organisation, d'application. Ils n'ont inventé ni le sous-marin ni le ballon diri-g'eahle, mais ils ont apporté à ces inventions des perfectionnements et des développements d'une ampleur imprévue, "nême pour beaucoup d'innovateurs. Pré-:isément. oh voit ici la persévérance confiner à l'entêtement. Toute qualité, poussée à l'exagération, devient ou peut devenir un défaut. Au point de vue militaire, au point de vue résultats de la guerre, sous-marins et Zeppelins n'ont ibouti à aucun, résultat décisif ; le Teuton têtu s'est entêté. Comparaison. De .même à Verdun. 19 croit aussi naïvement que, seul, il .peut être entêté, [il ne parvient pas à s'imaginer que les \ngiais, les Belges., les Français, les Russes, les Italiens peuvent l'être aussi ; e devenir, le seront certes autant que ui et même davantage, puisque 'le résiliât de la guerre paraît en dépendre. Sans doute, au point de vue industriel, a Belgique, le Nord de la France et la r'oilog.ne ont beaucoup souffert. Mais tous pensons qu'en un an ou deux ans lu plus, grâce aux efforts communs et à 'aide des autres Aliliés, toutes les .blessures seront cicatrisées. Il ne faut pas oublier que, pour beaucoup de matières premières : le mangà-ièse, le cuivre, le nickel, l'aluminium, e platine, la jute, etc.', les Alliés ont net-emen,t la supériorité sur les empires centraux. Pour l'or aussi. Les Allemands ont dû certains de leurs >rogrès à leur goût pour la spécialisa-ion. Mais nous tenons à redire encore « que nous*avons déjà signalé. Au cours le nos séjours en Amérique, en Afrique, ;n Russie et de nos voyages dans la plupart des pays d'Europe, nous avons encontré, comme directeurs et* ingénieurs d'entreprises industrielles, bien «lus d'ingénieurs de Liège, Louvain, Bruxelles, Gand et Mons que d'ingé-lieurs allemands. Mais nous avons rencontré par contre leaucoup plus de commerçants, repré-entants et vovageurs allemands que des îelges et des Français. Soyisce rapport il st évident que les Allemands devenaient les concurrents très sérieux pour les Lnglais dans la plupart deis pays/. On 'ignore pas d'ailleurs que beaucoup de laispns d'importation et d'exportation e Paris, Londres et Anvers étaient des réations allemandes. En Russie les allemands avaient fait, sous ce rapport, n effort considérable. Tout en nous efforçant de développer ncore notre production industrielle, il ïut donc surtout .songer à l'organisation omtmerciale, tant intérieure qu-exté-ieure, et aux moyens de transports par 1er. Pour y arriver, Belges et Alliés isposeut de tous les éléments et ont en main les meilleurs atouts, mais nos compatriotes devront naturellement trouver, surtout au début, l'appui du monde bancaire, qui n'a jamais fait défaut aux Allemands. Libre-échange et protection. Tous les arguments des deux camps auront' été exposés aux lecteurs /:1e 1' "Indépendance Belge.'' Libre-échangistes et protectionnistes auront pu examiner la question sous toutes ses faces. Tous, nous en sommes convaincus, n'ont en vue évidemment que le bien-être matériel de notre chère patrie. Tous les Belges en Russie ont suivi avec un,vif intérêt les plaidoyers remarquables de collaborateurs distingués, compétents et avisés, se plaçant, les uns, au point de vue de l'industrie, les autres, ■ envisageant l'avenir de notre grand port national.Nous pensons que les résultats de la guerre terrible, qui aura causé tant de ravages dams notr-e cher pays, décideront du sort de son industrie et de son commerce, décideront du régime auxquels seront soumis ses échanges internationaux.Le libre-échange sera-t-il absolu ou partiel? Les droits protecteurs seront-ils élevés ou modérés? Toute solution anticipée serait prématurée. Il faut donc attendre la fin des événements. Mais à propos d'industries nationales, mous connaissons beaucoup de bons esprits qui ne tiennent pas autrement au maintien d'anciennes industries qui peuvent faire place à d'autres. Tous ceux qui ont vu, à la superbe Exposition de Bruxelles de 1910, au Palais des Arts de la Panne, de pauvres femmes, jeunes et vieilles, courbaturées, se fatiguant la vue à travailler douze heures par jour pour un salaire de cinquante centimes ou un franc, ont été profondément émus. Quel homme raisonnable, quelle femme de cœur pourrait désirer le maintien d'un pareil système de travail pour un salaire de famine, alors que tant d'industries, y compris l'agriculture et les branches qui en dérivent, réclament des bras. Sans doute ce travail affligeant est exercé en hiver, généralement pendant les veillées. Mais nous voudrions qu'un contrôle sévère fût exercé sur ce travail à domicile et que tout le profit de la vente de ces dentelles fines n'allât pas aux intermédiaires. Les journaux. Nous parlerons d'une autre industrie. Elle.est toute différente de l'industrie mécanique ou de celle des verres à vitres, de celle des produits chimiques, de celle des tissus, etc. Il s'agit d'une branche spéciale de notre activité nationale. Nous l'appelons industrie, parce que, au point de vue où nous nous plaçons, c'est le terme qui lui convient le mieux. Nous voulons parler de nos journaux et des œuvres de nos écrivains Que ceux-ci nous pardonnent le terme "industrie" appliqué aux œuvres de l'esprit et de la pensée! Nous plaçant au point de vue débouchés, exportation, expansion, le mot est admissible. Aussi bien les journaux comme les livres peuvent contribuer, et combien ! au bon renom de notre chère patrie à l'étranger et au développement de son expansion économique. Le livre littéraire rentre évidemment dans la rubriqu/e " Art " comme la peinture, la sculpture ; mais nous envisageons ici le livre en 'général ; par exemple, celui qui contribue à faire connaître notre pays, ses merveilles d'art, son industrie, son commerce.Eh bien ! Dans cette vaste Russie, nous ne manquons pas seulement de moteurs, de machines, de divers engins et produits, mais nous manquons aussi de nourriture intellectuelle. Si, à Pétrograd et à Moscou (et à Varsovie avant l'occupation boche) on trouve encore facilement des journaux belges, des livres de nos auteurs, dans toutes les autres villes et dans le reste du vaste empire, on trouve malaisément un journal ou un livre belge. Certes on peut prendre un abonnement à un journal*. Nous pensons que beaucoup de compatriotes se sont abonnés aux journaux belges paraissant à Londres, en France, en Hollande,;—en Russie il n'en existe pas— il ne paraît à Pétrograd qu'un journal français d'informations seulement. Les livres. Mais la question de transfert, celle de change, commencent à compliquer la chose. En ce qui concerne les livres, par exemple, des libraires de Pétrograd nous ont dit qu'ils ont renoncé à faire venir des livres à cause de ces difficultés et de l'aléa de la vente. Nous savons cependant de source sûre que les livres sur la guerre des regrettés Waxweiler et Som-ville — deux victimes civiles — de No-thomb et d'autres se sont vendus avec facilité. Mais il semble que peu de libraires tiennent à vendre des journaux et livres belges. Il y a cependant des milliers de Belges en Russie, mais la plupart vivent dans le Donetz. Or, il faut, de là, aller à Kharkof ou Ekatérinoslav -—à trois cents kilomètres—pour trouver un journal ou un livre belge. Et encore ! On en trouve parfois à la gare ou chez un libraire plus ou moins connu, mais l'écoulement en est presque nul. Nous voudrions, précisément parce que notre pauvre pays gémit sous le joug étranger, que partout le Belge pût se procurer un journal ou un livre belge. Plus que jamais il faut être patriote. Et il faut aussi faire lire à nos alliés nos journaux, nos livres, tout ce'qui se publie à propos de notre pays. Mais nous devons malheureusement reconnaître que le Belge, 'en général, l?t peu. Si on ne lui prête pas un livre, il y a des chances pour qu'il ne le lise jamais. Nous nous rappelons que, il y a quelques années déjà, nous avions livré à l'impression des notes de voyage sur l'Amérique, au point, de vue expansion belge, vocable efi faveur à l'époque. L'édition fut, croyons-nous, de 2,000 exemplaires. C'était écrit sans prétention littéraire, mais cela ne manquait pas d'intérêt au point de vue national. Des félicitations nou's vinrent de divers côtés, mais il fallut trois ans pour écouler les 2,000 volumes. Si nous passons en France, on peut dire que le regretté Jules Huret a publié d'intéressants livres sur l'Allemagne, l'Amérique. Leur édition fut-elle de 5,000, 10,000 volumes? Nous l'ignorons, mais on peut dire qu'en résumé, un Belge sur 4,000, un Français sur 4,000 ou 5,000, se donnèrent la peine de lire des ouvrages pouvant les intéresser au point de vue voyages, affaires, etc. On hésite à débourser quelques franes pour un livre, un abonnement de journal, mais on dépense des centaines et des milliers de francs ou de roubles en apéritifs, fumée, vains plaisirs et d'autres choses inutiles. PRAVDA. LA VIE DE PARIS. L'évêque de Châlons. Paris, 15 octobre 1916. Nous voici aujourd'hui, non en polémique, mais en termes d'explications avec l'évêque de Châ'ons. Qu'on me permette tout de suite de dire que la conduite de ce prélat au début de la guerre, et depuis, a été tout simplement admirable. Je ne marchande pas le mot, il le mérite. Il adonné à tout =on clergé, qui a été digne de lui, un magnifiaue exemple de courage civique, de fiert* et de patriotisme. C'est sur le diocèse de Châ'ons que s'est livrée la plus grande partie de la bataille de la Marne, pendant laquelle de nombreux prêtres se sont montrés superbes de courage : quelques-uns ont été des martyrs et d'autres des héros. Je leur rends ce témo'gnage parce que c'est la vérité. Pour les chapitres de mon " Histoire Générale et Anecdotique de la Guerre," dont le premier volume vient de paraître chez Berger-Levr.iult, j'ai dû coordonner des milliers de faits et j'ai trouvé le clergé du diocèse de Châlons toujours au devoir ; sur trois cents curés, une centaine ont été mobilisés, les autres sont restés au milieu des populations envahies. luttant contre les Allemands. A Châlons, l'évêque tenait tête aux miîi-l.aires et aux généraux ennemis avec une calme intrépidité. Aussi, quelques jours après la bataille de la Marne, dans le cabinet du général Foch, . à la préfecture de Châlons, M. Léon Bourgeois, qui n'est pas suspect, s'adressant à Mgr Tissier, lui disait textuellement : — Je vous félicît», vous et votre clergé de la belle attitude que vous venez de montrer en ces tragiques événements. Vous avez donné là un bel exemple de patriotisme. Ceci dit, on ne nous accusera pas de sentiments prévenus contre cet évêque. Les causes du désaccos-e. Cependant, nous sommes en désaccord et tout d'abord voici une lettre dans laquelle ce prélat répond à un passage d'un de mes derniers articles : Châlons, le G octobre 1916. " Monsieur le Directeur, " On me communique un article de votre journal (No du 28 septembre), sous la signature de Jean-Bernard, dans lequel on a complètement dénaturé ma pensée et Bi vous voulez relire le chapitre de mon livre " La Guerre en ClmmDaene." d'où vans u.v«2 extrait la piuraM

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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