L'indépendance belge

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19 January 1917
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : Si CENTS) administration et redaction: tudor house, tudor st.. london. e.c. TELEPHONE: C!TY 3060. bureau a paris : 11, place de la bourse TELEPK={f 11,-57 et VENDREDI 19 JANVIER 1917. En vente à Londres à 3 h. le jeudi 18 janv. abonnements (l moll: 17 Ihillings. 1 conservation par le progrès. 11 ah* 32 shillings. ' J "LA SITUATION. Jeudi, midi. La guerre contre les navires de commerce alliés recommence de plus belle. Non seulement les sous-marins ennemis continuent leurs exploits dévastateurs, mais les Allemands sont parvenus à faire passer dans l'Atlantique un croiseur qui, jusqu'à présent, a fait déjà de nombreuses victimes. L'amirauté britannique annonce la destruction, par ce mystérieux corsaire, de dix navires marchands, dont plusieurs transatlantiques, d'un tonnage total dépassant 55,000 tonnes et battant-, pour la plupart (huit sur dix), pavillon britannique ! | Le croiseur fut, on se souvient, vaguement signalé le 8 décembre dans l'Atlantique, mais depuis lors, aucune information à ce sujet n'a été publiée. Les équipages d'une partie des navires coulés ont été débarqués à Perna-mbuco; d'autres ont été placés à bord de deux vapeurs capturés et envoyés, avec un équipage de j>rise, veTs ixne destination inconnue ! C'est là, il faut le reconnaître, un coup hardi de nos ennemis, et le nouveau cor-isaii'e va donner du fil à retordre aux navires de guerre des Alliés chargés de lui donner la chasse. Le " Moëwe," qui, en décembre 1915 parvint à tromper la vigilance des croiseurs britanniques, coula de nombreux vapeurs, évalués à deux millions de livres sterling, et rentra à Kiel ayant à bord 200 prisonniers et £50,000 d'or en barres provenant du vapeur "Appam." Le " Greif," moins heureux, fut découvert et coulé. Espérons que le nouveau corsaire partagera bientôt son sort. L% dernier tableau de chasse des sous-marins allemands comprend deux navires norvégiens coulés. Quant au sous-marin de commerce " Deutsohland," qu'on croyait perdu, il serait parti hier seule-li ent de Brème et son frère, le " Bre-men," serait utilisé, dans la Méditerranée, pour ravitailler les sous-marins de combat ! Mais si la guerre sous-marine et de course cause des pertes sensibles aux Alliés, le blocus cle ceux-ci produit des résultats désastreux que nos ennemis ne songent plus à nier. Présentant mardi le budget prussien devant la Diète de Prusse, 1s ministre des finances, Dr Leutze, a reconnu sans ambages que "le blocus se fait de plus en plus sentir, qu'il est indéniable qu'il pèse lourdement sur le pays et que les difficultés'fd'alimentation sont très grande?."Le ministre a parlé ensuite de la " guei're à mort" déclarée par les Alliés en réponse à 1' "offre de paix " allemande, des difficultés financières très graves du moment ainsi que des temps difficiles à venir. Une lutte "immensément sévère," a dit le ministre, " nous attend, et il nous reste à faire de gros sacrifices en sang et en or, mais notre confiance et notre certitude restent solides. Tous nous restons convaincus que nous ne p-onvans succomber et que la victoire sera avec nous. Dieu qui, si fidèlement, a guidé la Prusse et le jeune Empire d'une main si sûre ■sera également avec nous demain si nous faisons notre devoir ! Pour un peuple à bout de ressources et qui est arrivé à la limite de ses forces, voilà certes une belle perspective, et on pourrait croire que cette franchise de langage cache le désir secret de provoquer une révolte populaire-qui, seule, pourrait abréger le conflit sans détruire entièrement le prestige de la présomp- J tueuse Germanie. Une solution de ce genre n'est peut- j être pas si éloignée qu'on le pense généralement, et des troubles locaux dans le genre de oenx signalés de Cologne où la gare est restée fermée pendant trois jours, vent se renouveler sans cloute fré- i quemment jusqu'à ce que la révolution, éclatant ouvertement, balaye les hommes de proie qui ont mis l'Europe à feu et à sang. S'il est vrai, comme l'annonce une dépêche de Rome, que des troubles ont éclaté également à Berlin, et qu'il est question de faire siéger le Beicbstag "hors de Berlin," les symptômes d'une crise inférieure très grave seraient indéniables.Les Russes continuent de défendre avec succès les approches immédiates du Sereth, dans le secteur de Yadeni, ainsi que la vallée du Trotus, où I'enemi renouvelle sans cesse ses attaques. Le village de Vadeni, que les Allemands avaient occupé il y a quelques jours, leur a été enlevé de nouveau et une contre-attaque effectuée avec le concours d'importants renforts a été repous-isée avec des pertes considérables pour l'assaillant, qui avançait en formations compactes. Dans la vallée clu Trotus, à proximité du point de confluence des rivières Casin eb Trotus, l'ennemi n'a pas été plus heureux , et là aussi ses colonnes d'attaque ont été refoulées et durent se replier en désordre. Dans les environs de Gerleclii, au sud de la rivière Rimniku, les Russes, dans une attaque de nuit, réussirent à bousculer les Austro-Allemands, mais l'arrivée de renforts ennemis obligea nos Alliés à abandonner le terrain conquis. En résumé, la situation sur le front méridional roumain reste favorable et l'ennemi, au lieu d'avancer, a dû rétrograder sur plusieurs points. Une attaque dans la région de Kimpo-lung (Carpathes) semble indiquer que les Austro-Allemands veulent tenter une diversion du côté de la frontière de Bull ovine. Enfin, ou signale une assez grande activité en Dobroudja, d'où l'ennemi menace à la fois Galatz et Reni (frontière de Bessarabie). Reste à savoir sur lequel des quatre points du front russo-roumain menacés Mackensen va cléclancher l'attaque principale, et si son plan consiste à essayer de tourner le flanc gauche russe ou à séparer l'aile» gauche russo-roumaine en enfonçant un coin dans les lignes alliées par le forcement du Haut-Sereth. Les prochains communiqués nous renseigneront là-dessus. Rien de particulier n'est signalé du front macédonien qui, vu la situation en Grèce, réclamera, pendant quelques semaines encore, la plus grande attention. On annonce officiellement que le gouvernement d'Athènes a accepté sans réserve toutes les demandes des Alliés. Nous en prenons acte, mais nous resterons sceptiques tant que l'armée grecque ne sera pas transférée, jusqu'au dernier homme et jusqu'au dernier canon, dans le Péloponèse. Le "Matin" apprend qu'un grand nombre de canons, de fusils, de mitrailleuses et de munitions ont déjà pris le chemin du sud et qu'un décret royal relatif à la mise en liberté des Vénizélistes emprisonnés a été publié. Si tous ces faits sont exacts, la détente serait sérieuse. EN SUISSE. um; îcie uiaguimjue. Soucieux d'unir aux secours matériels le réconfort de l'entraide morale le Comité Vaudois qui l'ecueillit et hospitalisa les Belges dispersés sur les routes de l'exil, offrit à ses hôtes, le 27 décembre dernier, une fête à la fois louchante et magnifique qui rassembla autour de l'arbre illuminé, outre les réfugies, tous les enfants des Flandres et du Hainaut qu'abrite Lausanne, ainsi qu'un nombreux contingent d'internés. Troisième Xoël plus émouvant que le second de se célébrer en ce collège de Montriond, dont les murs ont gardé le souvenir des soirs inoubliables où, par théories errantes, les Belges arrivaient et trouvaient un premier refuge en ses classes encore inaffectées. Souvenir, surtout, aujourd'hui, de la première fête de Noël en cette salle. . En tous les cœurs de ceux qui se trouvaient ici le 27 décembre 1914, l'émotion confront l'avant-hier .des années avec l'aujourd'hui. Amertume indicible chez les Belges de ce rquj a duré plus cju'il n'a fallu ; récon fort, reconnaissance infinie pour ce Comité suisse, leurs amis à présent, dont la bonté se fait plus inlassable à mesure que plus durement passe le temps. Chez les Suisses, une immense sympathie qui saura s'exprimer en mots nouveaux, en mots d'espoir toujours et de confiance encore, par la bouche de la présidente, Mme Widmer-Curtat. En ces termes précis, la fête est définie par un collaborateur occasionnel de la "Gazette de Lausanne," et rien n'en pourrait mieux fixer l'esprit ni traduire le sens. L'éloquence poétique de Mme Wid-mer-Curtat, la parole imagée de M. l'abbé Besson créèrent l'atmosphère sentimentale de la matinée, dont le programme, très judicieusement composé pour lier en faisceaux des éléments patriotiques, religieux ou purement récréatifs, fut accueilli avec enthousiasme. La "Brabançonne," "Vers l'Avenir," "Noël," "Pays de Charleroi," chantés cii chœur, alternèrent avec d'admirables poèmes de Vcrhaerco, dits par un in terné, avec des œuvres vocales délicieusement interprétées par Mlle R. Bur-nand et accompagnées par M. R. de Cé-renville avec d'évocatifs tableaux vivants: "Une Dentellière brugeoise" et "Retour d'Exil," ce dernier composé et agrémenté d'un texte poétique par Mlle L. Nyffenegger, vice-présidente du comité, dont tous les réfugiés ont éprouvé l'inépuisable et fraternelle bonté. Le "clou" de la matinée fut la réalisation soénique, par un groupe de jeunes filles et de jeunes gens, de vieilles chansons suisses, chantées, dansées, mimées en costumes-nationaux avec un mélange de distinction et de rustique allégresse tout à fait en situation. Cet élément fédéral, si attrayant dans la diversité de ses expressions, marqua de la façon la plus heureuse, dans cette fête belge, l'accord avec la Suisse hospitalière, dont les couleurs s'alliaient harmonieusement sur les murailles du collège de Montriond, aux drapeaux tricolores de notre pays. Une abondante distribution de cadeaux mit le comble à la joie générale et chaque interné reçut, en souvenir de la fête, une médaille montrant le Lion belgique défendant le pays en flammes et portant au revers les fières paroles du Roi : "J'ai foi en nos destinées. Un pays qui se défend s'impose le respect de tous." (4 août 1914.) Faut-il ajouter que tout le mérite de cette si complète réussite revient à Mlle Madeleine de Cérenville, dont l'intelligence et l'inlassable activité suscita les bonnes volontés, en concentra l'action et veilla aux moindres détails d'une organisation aux rouages multiples et compliqués? Le meeting de protestation. La cause belge, on le voit, demeure à Lausanne sympathique entre toutes, et nulle occasion n'est négligée par la population de l'affirmer. Le meeting de protestation contre les odieuses déportations de citoyens belges en Allemagne, > réuni le mois dernier par le Parti socialiste lausannois dans la vaste salle du Tivoli, rassembla une assistance énorme, dans laquelle toutes les classes sociales étaient représentées. On y applaudit frénétiquement divers orateurs ardents -qui flétrirent l'esclavage réînstauré par ; les Allemands au mépris des conventions internationales sur les méthodes de guerre, au mépris des engagements solennellement pris par eux pour exhor- . ter les ouvriers à rentrer au pays... Pa- j rôle d'Allemand ! Absent, M. Benjamin Vallotton, l'un des plus éminenis écrivains vaudois, adressa au président de l'assemblée une < lettre que je ne puis me dispenser de publier ici, parce qu'elle synthétise l'état 1 d'esprit, dans cette grave et pathétique question, de la Suisse romande, de'ses professeurs, de ses penseurs. M. Vallotton exprime en ces termes énergiques, j ratifiés par les acclamations de la foule, à laquelle elle fut lue, l'opinion de ceux en qui la neutralité officielle n'étouffe ] pas le sentiment de l'humanité et de la justice : Une lettre de M. Benjamin Valiotton. 1 Monsieur le président, 1 Vous allez, ce soir, soulevé par les aboini- ' nations qui s'accomplissent en Belgique, jeter ' votre cri de dégoût et d'indignation. Et qu'on 1 no dise surtout pas, comme le font tant de gens qui ont les pieds au cliand et la conscience neutre, que votre cri sera inutile. Ce n'est pas vrai! Il n'est jamais inutile d'être sincère, d'être enthousiaste, de se compromettre pour une noble cause. Il n'est pas inutile, dans un pays où le ventre parle si haut, do montrer qu'il y a dés milliers et des milliers de braves gens que les crimes, commis on violation flagrante de ces conventions de La Haye que nous avons signées, troublent, ; bouleversent, scandalisent au point qu'ils ne i peuvent s'empêcher de se réunir pour niani-; i tester leur colère. On sait de quoi il s'agit: Sans provocation aucune, déchirant les irai- s tés. manquant a toutes ses promesses, un pays de soixante-et-dix millions d'habitants se jette fur un petit Etat qui se fiait à sa neutralité dûment reconnue. Ce petit Etat, depuis deux ( mis et plus, est ravagé, martyrisé. Plusieurs do ses ^ illes ont été incendiées. Des civils, J par dizaines de milliers, hommes, femmes, en-" ' fants, sont morts, plus exactement ont été t assassinés. La terreur règne. Mais il y a pis! On arrache maintenant les. ! civils belges à leurs familles, bourgeois et 5 ouvriers ; on les entasse dans des wagons à , bestiaux, on les déporte, on les condamne au travail forcé, en un mot on les réduit en es- 3 clavags afin que soient plus sûrement écrasés .ceux qui luttent encore pour la liberté de la f petite patrie. Que dire ?...C'est uno infamie. î La Belgique crie à l'aide. Elle râle sous la c botte. Mais elle se défend encore. Réconciliés, i bourgeois et ouvriers luttent; avec, un égal , courage. Il faut saluer très bas ces héros°de la conscience ! 1 Kos hautes sphères ont risqué un timide s mot, îiuii pas de protestation, à peine do désapprobation; un mot qui n'est pas écrit, et t que de nombreux journaux ont pris peiao à 1 effacer dès qu'il fut prononcé. Mots qu'on attend'le cri du cœur, le cri de , la conscience révoltée, qui seul serait digne de ta plus vieille ïsluubliaue du amide* (w îiaun « offre de filandreuses dissertations sur la neutralité, un texte froid, entortillé, craintif, inhumain, qui fait monter au front le rouge do la honte, un texte qu'on pourrait résumer en disant: "Crève l'Humanité, crève la Belgique, pourvu que vive la neutralité!..." Et l'on ajoute que notre honneur n'est pas engagé dans cotte affaire! On se demande, vraiment, comment certaines gens comprennent l'honneur! Et puis, avons^nous jamais contesté à l'Allemagne le droit de noyer et de fusiller des Suisses? Ces cadavres de Suisses, parfaitement innocents, roulent au fond de la mer; à Bourtziviller, en Alsace, on a abattu sans jugement deux Suisses, le fermier Schott et son fils de quatorze ans... Notre honneur était-il engagé dans cette tuerie?... Qu'avons-nous dit?... C'est donc le peuple qui doit prendre en main la défense de l'honneur de la Suisse. Lui seul, chez nous, sortira grandi de l'épreuve imposée au monde. Lui seul, après, aura le droit de parler haut. Et voilà pourquoi vous avez raison, une fois de plus, de vous réunir, de crier votre sympathie au pays martyrisé, do protester contre les crimes du colosse, de lui jeter votre dégoût, votre mépris, et de le faire en tant que citoyens suisses. Vous êtes un des nombreux tribunaux de la conscience humaine. Devant le crime, prémédité, souvent avoué, vous avez le droit, ou plutôt le devoir, de condamner sans appel. BENJAMIN VALLOTTÛN. A la mémoire de Verhaeren. L'admiration que suscite ici la Belgique s'exprime sous les formes les plus variées. Je vous ai dit, dans ma dernière correspondance, l'impression profonde qu'avait produite la mort tragique de Verhaeren. Nombre d'articles et d'études ont été consacrés au poète par les journaux suisses. Articles sérieux, bien pensés, bien documentés, qui montrent de quelle haute estime sont entourés l'écrivain et le pays qu'il célébra de toute la ferveur de son âme. M. Roger Bornand, qui se signala par une page éloquente publiée à la mémoire de Verhaeren dans la "Gazette de Lausanne," dédie au maître cette épi-taphe, hommage d'un cœur attendri : Ta voix, aux jours de paix, a rythmé la cadence Des cœurs heureux de vivre, et de croire et d'aimer; Elle a chanté l'effort du rustre pour semer; Elle a vibré de joie et crié de souffrance. Et tu eus peindre aussi l'arbre qui se balance Au-dessus du canal, où l'on vient d arrimer La charge des chalands, qui s'en vont essaimer Vers des lointains brumeux, où gite l'espérance.Mais ta voix s'est enflée, et ton âme a bondi, Quandvse dressa ton peuple en un élan hardi, Pour repousser ceux qui violaient sa frontière. Alors Toi, le Poète au verbe audacieux, Tu devins son héraut, en cette heure guerrière, Pour clamer son bon droit jusqu'aux portes des cieus. L'exposition belge de Berne. C'est aux peintres belges qu'échoit l'honneur d'inaugurer à Berne l'exposition permanente organisée par la section d'entr'aide aux artistes fondée par le bureau de secours aux prisonniers de guerre sous le patronage de l'ambassade de France. Exposition restreinte, le local ne permettant de grouper qu'un petit nombre d'oeuvres,mais bien choisie et suffisamment variée pour donner de notre école nationale un résumé attrayant. Parmi les exposants citons MM. Léon Frédéric, Alf. Verhaeren, C.Haus-traete, H. Cassiers, M. Iiaegemans, I-. Smeers, R. Pinot, G. M. Stevens, Ramah, Camille Lambert, F. Toussaint, A. Marcette, L. Cambien, Mines M., Putsaye, M. du Monceau, J. Cambiern, H. Pirenne, Képenne, etc. Le produit des entrées est destiné .i soulager la détresse des prisonniers nécessiteux qui n'ont pas eu la chance, comme tant d'autres, cle venir se refaire en Suisse des privations .auxquelles ils furent soumis, des maladies qui ébranlèrent leur organisme. Le chiffre de ces derniers a quelque peu augmenté dans ces derniers temps. Les internés belges répartis dans divers cantons de la Confédération sont actuellement au nombre d'environ 2,000. Aux difficultés de tous genres que souleva, au début, le problème'de l'internement, a succédé une période de calme qui donne quelque répit aux autorités compétentes et aux œuvres d'assistance qui secondent celles-ci. Ce qui n'empêche pas la création d'organismes nouveaux — celui, par exemple, qui vient, sous ls titre "Union Patriotique des Internés Belges," d'être créé à Genève sous la présidence de mon éminent ami Maurice Kufferath, en faveur des universitaires de cette ville. Les internés trouvent dans ces initiatives particulières les secours matériels et moraux qui rendent parfois une application trop rigoureuse de la discipline militaire. A Lausanne, 80 internés belges environ, officiers et soldats, suivent régulièrement les cours qui leur sont donnés à l'Université et dans certaines écoles supérieures telles que l'Ecole de Commerce et le Lycée Jaccard. D'autres ont été admis au Conservatoire et y poursuivent leurs études musicales interrompues. Maîtres et élèves se déclarent satisfaits les uns des autres^ Un peu grinçant au début, le mécanisme de la vie scolaire est maintenant en pleine activité. MM. Ch. Poupart et Trokay, avocats; Victor Devaux, magistrat; Doutrevre, ingénieur; Consten, docteur en philosophie, etc., complètent, par des cours spéciaux en rapport avec les programmes belges, l'enseignement donné par les professeurs des diverses facultés. On souhaite l'adjonction d'un cours de droit fiscal et d'un cours d'exploita* tion des mines, qui n'ont jusqu'ici pas trouvé de titulaires. Avis aux amateurs. D'autre part, les travaux manuels occupent un chiffre croissant d'internés grâce au développement qu'a pris l'Office du travail institué à cet effet. Malgré l'hostilité que provoque la crainte d'une concurrence à la main-d'œuvre locale, nombreux sont les artisans et ouvriers qui, déshospitalisés, gagnent leur vîe dans les usines et ateliers suisses. Peu à peu s'aplanissent les angles et s'effacent les résistances. Il a fallu pour y ar« river beaucoup de patience et pas maldâ diplomatie. Mais la cause est gagnée, ou à peu près, — dans la mesure tout au moins où elle pouvait l'être. Le résultat moral le plus heureux de tant d'efforts est que beaucoup d'internés, désormais sûrs de toucher des salaires suffisants, ont la joie de faire venir de Belgique, leur femme, leurs enfants, et de reconstituer en Suisse leur foyer détruit par l'agression allemande. OCTAVE MAUS. r NOS RÉFORMÉS. Nos lecteurs ont \ u que le Comité officiel belge a été .renforcé et qu'il s'occupe activement de tout ce qui intéresse les Belges se trouvant en Grande-Bretagne.Xous avons vu avec satisfaction qu'il s'est occupé dans sa dernière séance des soldats réformés. Si nous avions été plus riches, chaque brave réformé à la suite de blessures reçues sur le champ de bataille recevrait Une pension suffisante pour assurer son existence. La Nation aurait ainsi fait pour les mutilés de la guerre ce que l'Industrie fait pour les victimes du machinisme et c'eut été justice. Malheureusement, nous sommes actuellement le peuple le plus pauvre, le plus dépouillé de tout et, en attendant des jours meilleurs, ces soldats qui ont versé leur sang pour la patrie et qui reviennent du champ de bataille sont simplement mis en réforme avec congé sans solde. Mais qu'allaieat-ils devenir"J litre à ia charge de la charité publique? C'eût été lamentable et il y allait de notre devoir et de notre dignité à tous de ne pas laisser sans ressources ceux qui nous avaient défendus». o-*~~— Le gouvernement se mit à organiser des ateliers et à s'occuper des réformés capables de gagner leur vie par le travail dans les usines de munitions. C'était très bien. Mais il nous paraît que les autorités militaires sont allées trop loin quand elles ont entendu conserver sous leur commandement des hommes qui ont payé leur dette et toute leur dette envers la Patrie, Ils ne peuvent plus porter les armes et la blessure qu'ils ont reçue diminue leur capacité de production, affaiblissant leur salaire quotidien. Le soldat réformé mis en congé sans solde doit en effet souscrire aux prescriptions suivantes : (1) Il continue à être soumis aux lois militaire. x • (2) Son congé lui sera retiré si sa conduite laisse à désirer. (3) Il doit, on tout temps, tenir au courant do ses changements d'adresse le commandant chef de la main-d'œuvre militaire qui lui a délivré le congé. (4) Dès son arrivée à destination il est tenu de faire enregistrer an bureau de police dc-son quartier. (5) T1 lui e„t interdit de quitter l'usine pour laquelle il ,i été désigné sans l'autorisation du commandant Noterman, 35, Grqsvenor Place, Londres. En cï\s de départ de l'usine pour une causé quelconque il préviendra cet olfacier qui .lui fera Diuveuii' uu. travelling vai-raiit ... - SSèrns aimë®.' No 1?

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