L'indépendance belge

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09 December 1916
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s.n. 1916, 09 December. L'indépendance belge. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/542j679t5p/
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87èm« année.. Ho 292 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES CHOLLANDE : S CENTS) I ADMINISTRATION ET REDACTION : [UDOF HO'JSE, TITDOR ST., LONDON. E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS : 11. PLACE DE LA BOURSE. TFLEPH .(31 1 -S 7 e TELEPH" 1238-75. SAMEDI 9 DECEMBRE Î9Î6. En vente à Londres à 3 h. Is vendredi 8 des. „ foMOTS. 9 SHILLINGS. ) . i5 M0Ig_ 1? SHILLINGS.^ CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, Il AN 32 SHILLINGS. J LA SITUATION. Vendredi, midi. Le communiqué de Berlin d'hier s'attarde sur les détails de l'occupation de Bucarest. Il nous apprend que le maréchal von Mackensen avait envoyé mardi au commandant de la place un parlementaire avec mission, de demander la reddition de la forteresse. La demande (ut repoussée, le commandant roumain faisant valoir que Bucarest était une ville ouverte qui ne serait pas défendue. Le lendemain, mercredi, la cavalerie allemande prit possession des forts, vierges d'artillerie, et à midi les troupes du Kaiser défilèrent .dan» les rues de la v ille. Le communiqué ajoute que le maréchal, en arrivant devant le palais royal, fut "couvert de fleurs," ce qui n'est pas étonnant, s'il est vrai, comme l'annonçaient les journaux il y a quelques jouir,s, que la capitale roumaine regorgeait de sujets ennemis qu'on avait négligé d'expulser.La presse austro-allemande jubile et les Alliés centraux se félicitent mutuellement du succès de leurs armées, mais on chercherait en vain, dans les commentaires de la presse ennemie, des considérations sur la valeur militaire de l'occupation de Bucarest. j De fait la prise de Bucarest est surtout un succès moral et tant que Je gros de l'armée roumaine n'est pas entamé r.os ennemis n'ont accompli .rien de dé-cisif. Les Roumains se sont retirés vers le nord, leur flanc- gauche protégé par les Russes, et on .s'accorde généralement à dire que c'est la ligne Galatz-Buzeu qui a été choisie par nos Alliés comme ligne de défense ultime. La région de Galatz offre des avantages naturels considérables et on peut être certain que, les événements actuels ayant été prévus depuis des semaines, tous les préparatifs 'nécessaires, ont été laits pour rendre la nouvelle ligne imprenable. La colonne roumaine qui, opérant drn.s la région d'Orsova, avait vu sa retraite coupée mais avait continué néanmoins la résistance, a, finalement, capitulé, après avoir été contrainte d'accepter le combat sur la rivière Alu.ta. Cette vaillante force, 8,000 hommes encore valides, a dû se rendre avec les 26 canons qui lui restaient mais pour ■ lesquels les munitions ont dû, finalement, manquer. Ces braves ont fait leur devoir jusqu'au bout et leur résistance opiniâtre a certainement été d'un grand secours à l'armée principale. Sur le front russe, .après quelques actions locales en Volhymie (saillant de Lutsk) et en Galscie (région, de Tarno-po1),: le brouillard est venu suspendre les hostilités. Rome s:gnale un double échec- autrichien. sur le Carso, et Paris annonce un coup de main heureux dans la région de Metzeral (Alsace). Berlin exploite un succès local à la côte 304 (Verdun), où nos Alliés, au cours d'une attaque-surprise, auraient perdu 190 prisonniers. En Macédoine les Bulgares offrent une résistance plus sérieuse, à l'est de la Tcherna, et sur la Strouma le duel d'artillerie se poursuit avec vigueur. Sofia annonce que dans la Dobroudja l'ennemi se retranche. A la suite de la traitreuse attaque des troupes du roi Constantin, les Alliés ont décrété un nouveau blocus des côtes grecques qui sera maintenu jusqu'à ce que la Grèce ait offert des réparations adéquates pour les forfaits commis à Athènes contre les Alliés. D'après les dernières informations, la capitale grecque est complètement livrée à l'anarchie, les magasins et les théâtres sont fermés, les journaux vénizélistes ont été saccagés, 500 partisans de INI. Vénizéîos ont été arrêtés après avoir été insultés et maltraités ; bref, c'est le règne de la terreur, et des milliers d'habitants de la capitale sont venus se réfugier au Pi.rée. Le gouvernement provisoire de Salo-nique a adressé une note aux Puissances de l'Entente pour protester contre ces faits dont la responsabilité retombe tout entière sur le gouvernement d'Athènes, instrument aveugle aux mains du roi Constantin. La guerre des sous-marins allemands réclame tous les jours de nouvelles victimes et ce sont les Puissances neutres qui, depuis quelque temps, payent un tribut particulièrement lourd aux pirates teutons, l.a dernière liste que nous avons sous les yeux contient les noms des vapeurs " Nexos " et " Ha'fdan " (danois); " Juiian Benito " et " Jerona" (espagnols) ; " Ella " (norvégien) et des schconers " Ans " (russe) et " Marie " (danois), tous coulés. Ces actes de piraterie suscitent la plus vive indignation chez les neutres et le journal suédois "Socialdcmokraten" rappelle aux Allemands que s'ils ne respectent pas les engagements pris à l'égard de la Suède, le gouvernement de Stockholm possède h moyen d'user de représailles. Les démarches es M. Lloyd George en .vue rie iaconsf italien de son-cabinet ©ni été, jusqu'à présent, couronnées de succès, et l'attitude favorable du parti ouvrier, qui s'est déclaré prêt à soutenir M. Lloyd George, est d'un heureux présage.On apprendra sans surprise que îe nouveau chef de cabinet compte s'appuyer très largement sur les représentants de la classe ouvrière, car il n'est que juste que les ouvriers, de qui dépend, dans une très large mesure, le résultat final de la guerre, soient appelés à partager les responsabilités du pouvoir.Si nous en croyons certains confrères de la presse londonienne, M. Lloyd George songerait à offrir quatre portefeuilles aux membres du parti ouvrier, lequel serait également représenté dans le conseil restreint que le nouveau Premier compte créer dans le sein du cabinet. D'après les dernières informations, M. Lloyd George serait assuré, dès à présent, du concours de M. Bonar Lavv (chancelier éventuel de l'échiquier), lord Derby (guerre), lord Hardinge (affaires étrangères), M. A. Henderson (membre du conseil restreint), M. Barnes (pensions), Dr Addison (munitions) et lord Reading (Lord Chancelier). M. Lloyd George, qui cumulera les fonctions de ministre des finances avec celles de Pre-, mier, espère compléter son cabinet d'ici lundi. CONTRE LES DÉPORTATIONS A LA REINE DES PAYS-BAS. Des milliers de réfugiés belges viennent d'adresser à S. M. la reine JVil-hilmine la supplique suivante: Madame, Les Belges signataires des présentes, ■réfugiés en cette terre d'asile, adressent respectueusement à Votre Majesté une supplique instante, inspirée par les souffrances aussi atroces qu'imméritées qui accablent en ce moment leurs malheureux compatriotes restés en Belgique occupée.Des milliers d'hommes sont arrachés a leurs foyers, à leurs parents, à leur femme, aux enfants dont ils étaient le soutien ; au milieu des cris de désespoir, (les larmes et des supplications, ils sont transportés en Allemagne et le pouvoir occupant proclame son intention arrêtée (iC livrer aux, travaux forcés ces citoyens '«noccnts et libres. Ces mesures qui happent la population civile du pays oc-ruPc portent gravement atteinte aux Principes les plus élémentaires d'humani-^'e civi'isation et de droit des gens. Lll&s s'accompagnent d'un manque- ' —■ ment flagrant à des engagements formels pris à l'égard des autorités néerlandaises, d'autorités civiles et religieuses belges par le pouvoir occupant garantissant la sécurité et la liberté individuelles des réfugiés qui rentreraient au pays. Tous les Belges ont fardé une reconnaissance émue de la bienveillance mani-fes'ée à ce moment par Votre Majesté ■envers ceux auxquels E'ie avait donné asile, refusant de les abandonner à leur sort sans avoir obtenu des représentants autorisés de l'Allemagne des assurances catégoriques sur le traitement qui les • attendait C'est en nous autorisant de cette manifestation de sollicitude et de solidarité humaine que nous recourons aujourd'hui a la Haute intervention de Celle qui représente à nos yeux une nation dont le j passé tout entier reflète les plus nobles . traditions du droit et de la liberté des • peuples. En poussant vers Votre Majesté cc ] cri de douleur et de pitié dans des 'cir- j constances où toutes nos affections i familiales, tous aos sentiments patrioti- i ques, toutes nos aspirations les plus I sacrées *cuit foulés aux pieds, nous i sommes convaincus que notre voix sera écoutée, parce qu'elle est l'écho des principes de justice et d'humanité qui toujours finissent par triompher. Nous déposons aux pieds de Votre Majesté l'expression respectueuse de nos hommages et de notre vive gratitude. ' ' AUX CITOYENS des ETATS-UNIS Voici l'appel lancé par un groupe de Belges se trouvant en Amérique aux citoyens des Etats-Unis : LES DROITS DE L'HOMME MECONNUS EN BELGIQUE. L'appel désespéré suivant est .adressé au peuple américain et à ses gouvernants : La Belgique est crucifiée une fois de plus ; après tes souffrances de la guerre la plus barbare et la plus inhumaine, après les épreuves de la famine et des privations, vient la mise en esclavage de tous les hommes valides ! Quarante mille d'entre eux ont déjà été envoyés en Allemagne comme du bétail, dans des wagons à marchandises, sans nourriture ni vêtements suffisants. Demain, il y en aura trois cent mille, forcés à fabriquer, directement ou indirectement, ides armes qui seront employées contre leurs fils, leurs frères et leurs amis. De plus, en même temps, ils seront traités comme les prisonniers civils de Lcuvain, d'Anden-ne, de Dinant, etc., c'est-à-dire plus mal que les vrais esclaves n'étaient soignés par leurs propriétaires dans les pays où était reconnu l'esclavage. Le monde peut-il rester muet, et spécialement les Etats-Unis d'Amérique peuvent-ils maintenir une neutralité bienveillante quand un des droits les plus reconnus de l'homme est ouvertement violé : le droit-pour l'homme de rester iibre? L'Espagne? par son ambassadeur à Berlin, a protesté énergiquement ; d'autres pays neutres ont déjà exprimé leurs sentiments et leur anxiété; même des journaux allemands dans ce pays et des journaux hongrois à l'étrang'er regrettent ces misérables procédés. Au nom de l'humanité, un cri d'indignation sera pro- 1 féré sur ce.s rivages où des hommes ont combattu pour le droit et pour la liberté ; où des milliers des meilleurs citoyens sont morts sur le champ de bataille pour assurer la libération des esclaves. < L'Amérique a déjà aidé la Belgique à nourrir sa population affamée, mais à < côté de cette aide matérielle, noussde- ■ mandons aux citoyens de ce pays de < donner à notre pays leur aide morale. : Aussi adressons-nous un fervent appel aux convictions les plus hautes et à l'idéal le plus élevé du peuple américain. Le monde est un, au point de vue mo- ' rai, et toute entrave apportée à 3a liber- | té d'un seul homme constitue un tort causé au monde entier. Qu'est alors le . tort causé à des milliers d'hommes et indirectement à plus d'un million de \ femmes et d'enfants? L'heure est solennelle ! La République la plus puissante du ' monde sera certainement émue par l'un des crimes les plus évidents qui aient ja- ' mais été perpétrée Puisse la clameur de millions d'hom- ' mes se faire entendre par delà les monts, ! les blaines et les océans, comme une cla- ! meur de l'humanité : pour soutenir les gouvernant.-, prêts à agir comme les por- 1 te-paroles de l'opinion publique univer- ' selle. Nous comptons, en cette occu- ( renee, sur le peuple américain. Henri La Fontaine, Sénateur belge, professeur de droit < international, lauréat du Prix , Nobel. , Victor Horta, ( Membre 'de l'Académie de Belgique ; ; professeur à l'Université de i Bruxelles, directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Bruxelles. 1 Louis Lazard, ] Conseiller communal à Saint-Gilles- ' Bruxelles, juge au Tribunal de Commerce de Bruxelles. L'AUSTRALIE ET LA BELGIQUE. . j Notre correspondant du Havre nous < télégraphie : . < " M. Valider ve'de ayant fait part télé- j graphiquement à M. Hughes, chef du -abinel australien, de l'appel des ou- i rriers beiges, a reçu de Melbourne la t é-ponse suivante : ' Vous pouvez t compter que votre manifeste recevra la >!us Jargc publicité possible en Austra- 1 ie. Nous nous rangeons avec les autres j îations civilisées dans une protestation i ndignée contre ce dernier outrage à la 1 oi internationale. — Fraternelles saluta- ^ .ions.—Hugues.' *s k INVENTIONS ET DÉCHETS DE GUERRE. (De notre envoyé spécial.) Crème ds Menthe. Front de la Somme, décembre 1916. Déjà au commencement de l'offensive des Alliés en Picardie la question du jour entre officiers était la nouvelle invention de guerre anglaise. Le haut commandement anglais l'entourait d'un voile de mystère, comme au début de la guerre les Allemands donnaient champ aux suppositions au sujet de l'existence longtemps contestée, de leur canon de siège de 42 cm. A peine conversation liée, au front de la Somme l'on se disait sur un ton de sous-cntendu«: "As-tu déjà vu les tanks?" Ce n'est que lorsqu'à Malines j'ai soulevé le culot d'un projectile allemand de 42 cm., déterré près du fort pulvérisé de Wavre Sainte-Catherine que j'ai été convaincu de l'existence de la "Grosse Bertha." Depuis que les'Alliés ont réalisé leur canon de 40 et leurs forts mobiles j'aurais mauvaise grâce à douter de l'entrée en scène d'un monstre métallique de campagne. Pourtant j'étais intrigué et lors de la prise de Thiepval, saisissant le moment où cette victoi-e âprement acquise réjouissait tout le monde y compris le flegmatique état-major 'britannique, j'augurai un relâchement des mesures de rigueur prises contre les journalistes. Je demandai à brûle-pourpoint au colonel inspectant les lignes(d'artil!èrie en arrière des positions nouvellement conquises : "Présentez-moi donc à Mlle Crème de Menthe?" Un sourire taquin plissa les lèvres de l'officier supérieur et, m'observant à travers son binocle il me déçut : 'Ayez patience, peut-être dans un mois vous.ie verrez. " Force fut de m'incline-, la mesure itant appliquée à tous les journalistes, i tous les photographes, et surtout à la grande déception des illustrés et cinématographes. Que je sache l'interdic-Lion n'a pas été enfreinte. La multiplicité des gravures et descriptions fantaisistes parues ces dernières semaines. Pour ma part, quoiqu'il «ne fût dur de ie pouvoir décrire l'engin formidable, je ne suis gardé d'y faire allusion, atten-iant mon heure. A présent le tank est bel et bien entré fans le domaine de la guerre. L'interaction venant d'être levée j'ai pu aper-:evoir un des tanks anglais au sud de 'Ancre. * Pécolts d'obus. Chemin faisant, près d'Ovilliers, nous lassons une équipe militaire anglaise en >lein travail. A réparer-les routes ou à :reuser des tranchées, croyez-vous? Non. Qui de nous, en apprenant que :el ou tel jour l'artillerie a lancé 300,000 irojecfciles sur les positions ennemies, ne s'est -dit : "Combien de kilos d'acier le dépensés, combien d'argent de jerdu?" La dépense inouïe de muni-Ions a fini par émouvoir ceux qui à juste :itre attendent de l'artillerie le succès iual la guerre. Et de même qu'il y a les ramasseurs de mégots sur les grands >oulevards,aussi sur le champ de bataille i présent on rassemble les restes. Aux jords de l'Ancre le martelage de l'ar-:illerie anglaise a été si intense que des lectures de terrain sont labourés par les )bus sans laisser dix mètres carrés in-:acts.Triste ironie : avant la guerre la mois-an faite l'on glanait les derniers épis lorés, maintenant la destruction aceom-).liè, les glaneurs de ia mort font l'éco-îoanie des débri.s ensanglantés. Il paraît jue le retour des matières réalisé de la ;orte par le ministère des munitions l'est pas une quantité négligeable. La plupart des soldats employés à ce mxAWM 'AHH-iwii" >■-» r1 > «WHOTWW (m » travail sont des mineurs des Galles. La plupart des débris se retrouvent à la surface ou à une légère profondeur. Les soldats les jettent sur des tas de distance en distance, tout comme s'il s'agissait de la récolte de betteraves. L'en, procède ensuite au triage. Les segments et montures de fusées en cuivre et tout ce qui est cuivre forment un tas à part. Puis il y a des tas destinés au fer, à l'acier, au plomb. Ce serait trop long à ému-nérer tout ce qu'un champ de bataille offre de débris utilisables : canons, mortiers hors d'usage, fusils et mitrailleuses brisés, fils de fer barbelés hachés par la mitraille, éclats d'obus, de shrapnells et de grenades, etc. Tout cela retourne à la fonderie. Le glanage continue. Le glanage n'est certes pas sans dan-g'er. Des accidents se sont produits. Il arrive que le bêche des travailleurs bute sur un, projectile non explosé et que celui-ci éclate. Contrairement à ce que le public pourrait croire ces accidents sont très rares. Les projectiles non-ex-plosés s'cniforcent profondément dans, la terre. Lorsqu'on songe que des projectiles de gros calibre arrivent à percer cinq mètres de béton armé après avoir traversé trois mètres de terre, l'on comprendra que let> projectiles de petit calibre arrivent même a percer, la coucha arable. Aussi ne sont-ce pas ceux qui n'ont pas explosé qui sont recherchés. Combien de fois n'ai-je pas entendu des "paysans dire avec effroi : "Si nous retournons à nos terres nous sommes des gens morts. Notre charrue ne pourra plus labourer un, mètre de terr.e sans que nous courrions le risque de sauter eu l'air." Qu-ils se rassurent, rares seront les socs de charrues qui arriveront à la profondeur des obus meurtriers. Un tank. Les tanks. Je ne suis pas arrivé aux pieds du phénomène, mais je l'ai vu de près. Oh, la formidable machine, mais quelle vilaine bête. Comme j'ai bien fait de rire des dessinateurs futuristes. Encore un peu et leur imagination en faisa't une. Tour de Babel sous le poids de laquelle le globe de l'univers s'aplatit comme une omelette. Les principes les plus élémentaires du roulage automobile seuls prévenaient le public contre un' exposé de véhicule haut et à base étroite. A plus juste titre lorsqu'il doit faire service de broyeur. Aussi est-il conçu tel que je me le figureais, solidement assis, court et trapu. La gigantesque carcasse est en acier blindé. Vue de face elle paraît rectangulaire, mais de côté on s'aperçoit qu'elle est ovale. La masse est percée de trous de tir aux parois, et les angles de l'avant sont munis de deux tourelles armées flanquées à mi-corps. Les trous de parois sont de dimensions différentes et adéquates au calibre de l'arme à feu dont le tank est armé. Ainsi il y a des lunettes pour canons à tir rapide, pour mitrailleuses et pour lancer des grenades à main. Les tanks sont munis d'une large courroie métallique de chaque côté du véhicule, ce qui fait que les roues roulent sur un tapis sans fin qui s'accroche continuellement aux aspérités du terrain. Telle que la bête s'étale devant moi je ne comprends que trop bien qu'elle ■est la terreur des Allemands lorsqu'elle s'avance insensible aux balles et aux ■ boulets, broyant les abris sous sa masse pesante, franchissant les tranchées et crachant la mort à plein, feu. Au repos c'est un crapaud de l'Apocalypse, avec ses canons en batterie c'est un polype monstrueux aux tentacules implacables, donnant les hallucinations de la mort. Le TRAVAIL des PRISONNIERS de GUERRE ALLEMANDS Dans unis sucrerie. s'euilly Saint-Front, décembre 1916. Il est question de tous côtés dans les ourmaïux du travail des prisonniers de ■■uerre. Les, uns en, général préconisent :ette idée ; d'autres, au contraire, la re-ette.Les Allemands, eux, malgré l'intervention de l'Espagne, envoient les nû-.res travailler dans leurs usines de muni-ions.J'espère que le gouvernement, devant 'évidence du manque de main-d'œuvre. ,e décidera à utiliser 'davantage le tra--aii des prisonniers. On devrait surtout es employer davantage dans les ports, ,ur les quais de débarquement, dans les isinics nour Le dccharexmicat des noiris lourds et le plus possible dans l'agriculture.Quant à moi, j'ai eu l'occasion de les voir à l'œuvre à la sucrerie de N.S.F., où l'on en emploie une vingtaine. Ce sont tous des fantassins pris en septembre à la batail'c de la Somme, hommes jeunes, Saxons et Bavarois. Tous les métiers et toutes les situations se coudoient : architecte, tailleur, fermier, coiffeur, cuisinier et manœuvres; l'un d'eux est adjudant, c'est un étudiant en droit : lui seul parle le français. Leur travail en sucrerie consiste surtout en travaux de cour. Ils.sont huit de nuit et neuf de jour. Trois sont employés à transporter le charbon ù ia chaufferie à l'aida de

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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