L'indépendance belge

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s.n. 1916, 04 March. L'indépendance belge. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7p8tb0zm34/
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S7èffifi anacS» No. 55 L'INDÉPENDANCE ROYÂUME-UN! : ONE PENNY BELGE. COMTilNHNT: te CENTIMES (HOLLANDE ; S CENTS.) administration et bed action* icdob house. tudob st., lokdon, e.c. TELEPHONE: C!TY 3960, fittheatt à paris : ii place de la boukse. T£LËPM.: Illg.jj, et LONDRES, SAMEDI 4 MARS 1916. _ f 3 MOIS, 9 SHILLINGS, ) ABOJnnesienïs : - e mois, 17 shillings, i conservation par le progrès. 11 an. c2 shillings. LA SITUATION. Samedi, midi. La lutte pour Verdun a repris avec âpreté, et c'est bien une nouvelle grande offensive que les Allemands ont déclan-cliée sur les Hauts de Meuse. Reprise là où elle avait été arrêtée, la lutte se concentre autour du village et du fort de Douauinorît, points stratégiques importants de la défense de la place. Le communiqué français d'hier, trois heures, signalait un® recrudescence générale du duel d'artillerie sur les deux rives de la Meuse et de violentes attaques d'infanterie contre Douaumont. Le communiqué de Berlin dit que le village est aux mains des Allemands qui auraient capturé 1,000 prisonniers et six canons. Le communiqué français de minuit met les choses au point: l'ennemi occupe la plus grande partie du village enlevé après plusieurs assauts au cours desquels iî a subi des pertes cruelles, mais les troupes françaises tiennent la partie supérieure du versant nord do l'éminenee sur laquelle s'élève le village et qui, lui-même, n'est plus qu'un amas de mines. Les progrès allemands ont été enrayés par une contre-attaque vigoureuse et nos Alliés gardent les approches immédiates du village ainsi que la redoute qui le flanque. Le général Pétain, qui commando l'armée de campagne du camp retranché de Verdun, dispose amplement d'hommes et de munitions pour repousser les attaques ennemies et on dit qu'il possède des " bs-' taillons d'assaut" spéciaux exemptés du' [ service ordinaire des tranchées, et réser-L vés exclusivement aux assauts à îa baïon-L nette. Ces hommes ont fait le sacrifice de | leur vie et ils vont à la mort le sourire aux lèvres. On Croit savoir que du côté allemand 1 1s haut commânde^xiea^i subi de» modi-l. icacicras attribuées à '.'insuccès do îa pre-p.mièrô offensive. Le général von Deimling F aurait été remplacé et c'est d'après les F conseils du vieux général von Haeseler, 1 dont les Allemands s'imaginent qu'il inspire une crainte superstitieuse aux Français, qui l'appelleraient " lô diable dû Metz," que le Kronprinz aurait déclan-clié sa nouvelle offensive. Certains croient découvrir, dans les attaques contre Verdun, la main de Maekensen, dont une partie des troupes participent, ou îe sait, à la bataille actuelle, mais iî est probable que seule la tactique du célèbre enforï-ceur de lignes a été adoptée. Pour la première fois on cite un chiffré' des pertes françaises, et on est étonné d'apprendre, étant donné l'ampleur de la bataille, qu'il est si bas. On ne parle en effet que de 30,000 hommes mis hors dû combat, ce qui est de beaucoup en-dessous des chiffres supputés, eu égard à îa violence du bombardement et à îa fureur des assauts. liais la lutte ne s'est pas confinée exclusivement autour de Douaumont. Le vidage de Vaux a été également attaqué par l'ennemi, dont plusieurs assauts ont été repoussés, et îe communiqué de Berlin se garde bien d'insister 6ur cet échec. Dans la "Woevre, le bombardement a redoublé d'intensité, et les Français ont arrêté les velléités d'attaque de l'ennemi par un feu de barrage efficace. Dans î'Ar-gûnne l'artillerie n'a pas chômé non plus. et les points de concentration allemands à l'arrière des lignes ont été conieusement > -*■ ■ arroses. Au sud d'Yprej, les Anglais ont consolidé ïes positions enlevées aux Allemands la veiiîe, et les ont arrondies par une nouvelle partie des tranchées en ne mies, faisant do nouveaux prisonniers, 1o total atteignant 249 hommes. L'occupation de Bitlis par les Russes que nous avons fait entrevoir hier est un fait accompli. Nos Alliés ont pris la ville d'assaut, capturant six canons. Bit'is, à plus de deux cents kilomètres au sud d'Erzerounî, est un centre important qui commande îa route principale vers îa plâino mésopotamianne. En Egypte, la colonne britannique, qui a battu les Turcs le 27 février sur les confins do la frontière tripolitaine, a réoocu-pé la ville de Barani évacuée au début des hostilités. La pêche-mines Priinuîà" a été torpillé et couîé le 1er mars dans îa Méditerranée, mais l'équipage, à l'exception de trois hommes, a été sauvé. A Washington, îe Sénat, par 68 voix contré 14, a ratifié îa politique du président Wilson concernant les sous-marins allemands. On attend avec impatience le vote de ïa Chambre des Représentants. En Grèce la situation est très satisfaisante. A la suite de la visite du générai S&rrail, îe Roi Constantin' a télégraphié personnellement des instructions au général Mcschopôuîos en vue d'accorder aux Alliés "toutes facilités pour le transport de troupes, de munitions et de vivres." Il est évident que les rapports entre les Grecs et les Alliés ne {Auvent que se ressentir favorablement de cette coopération' amicale dont le mérite revient tou,t entier au général Sarraiî. La^réputâtion du commandant en chef du corps expéditionnaire franoo-britan-nrque (ex-défenséur du camp retranché cîe Verdun) !'avait précédé à Athènes, et on comprend ^avidité du Roi-soldat d^examiner èn détail les travaux- de défense élevés autour de Salonique et qui inspirent un si salutaire respect à ces Allemands qu'il considérait, il y a peu de temps encore, comme invincibles. La curiosité du souverain sera largement satisfaite à Salonique, et il sera émerveillé des transformations qu'y ont opérées les Alliés: ÎTous ne trahissons cer-: tainemeut aucun secret en déclarant, d'après les journaux anglais,que les Alliés ont construit à Salonique des jetées, des routes, des chemins de.fer (Decauvilîe et aériens), de3 entrepôts, et, par-dessus tout, des ouvrages de campagne qui serviront pendant longtemps encore, de modèles de l'art moderne de fortifications de campagne. Là visite royale, au lendemain des victoires russes en Arménie et de l'échec allemand ia, Verdun, fera comprendre au souveygin grec, mieux que des discours diplomatiques, que l'intérêt bien compris de îa Grèce est àux côtés des Alliés et que, s'il n'est jamais trop tard pour bien faire, il est. nécessaire, surtout en politique, d'agir au momeri propice. Ce moment-là, croyons-nous, est arrivé, non seulement pour la Grèce, mais aussi pour la Roumanie, si, comme nous îe pene -ns, ces deux Puissances désirent participer à là curés qui. s'annonce'. SALUONS NOS HÉROS CIVILS ! fci uôus avons à cœur de rendre, wute occasion, un éclatant hommage e 1 Expression vive de notre reconnaissant' envers nos braves qui, là-bas dans le ■anchées et les combats, offrent chaqu ,:'Ur leur vie pour la patrie, nous ne de joiispas cependant oublier ceux qui, res ' 's âl! pays, vivant sous îa violente étrein I ues Barbares, souffrent, eux, mill !i-c?ts dans tous les actes de leur vie. h y a ces autorités communales tou /■un? aux prises avec ces insatiables hor ws abusant brutalement de leurs force? ■ ordonnant: Il nous faut ceci — uou; 'J-0ii3 cela — nous exigeons ou c'ès' tr,vous 'a geôle, la déportation iv n? ce. n'ê9i: Pas menace de mort " de discussion, nous sommes la force nc |fi«z-vou3 : et iî faut courber la tête *v.a 'es belges patriotes qui doivem revoir chez eux, à leur table, dans leur: ' ^'flores intimes, ces insolents militaires Wqueors par traîtrise, durs, hautains P'^yabîes. N'est-ce pas cette boucht V'v". 0n?0nn® *a fnsitlad© et le massacre a-t-il pas sur 0M majng qai prennent ^ ^8 pain, du sang des victimes de Di g ? Ancienne, de Tamines, de Surice ! laV iU'i °béir, et il faut les servir, s» au Cœur> douloureux supplice qui P • . ® vi» T'- y a toute cette foule qui va ei "" ses occupations journalières, qu: î ne peut exprimer «j qui lui gonfle îa fc poitrine, ce qui l'oppresse depuis 1,'inva-5, sien, qui s.é'àéht surveillée, traquée de 3 toutes parts, menacée toujours par ces bandits armés qui, au fond, tremblent devant elle et la redoutent parce qu'ils ont conscience des crimes qu'ils ont commis.Et malgré cette terrifiante et implacable domination, malgré ces poursuites,1 ces amendes, ces exécutions,, il y. a toute cette population admirable de volonté, c!e courage, d'audace,.unie dans une même communion de pensées patriotiques, bravant îe cruel vainqueur: la mort même ne lui faisant pas peur. Toujours paraît "dans une cave automobile" ce vaillant, cet admirable organe la "Libre Belgique," dont tous les colla-- boratenrs bravent au péril de leur vie l'Allemand détesté pour réconforter nos compatriotes et maintenir bien haut îo moral de tous. Ici se distribuent les journaux étrangers qui entretiennent la vaillance des âmes: là arrive le courrier qui aura affronté les fils électrisés et î<js balles des Barbares 5 autre part s'organisent les caravanes des jeunes braves qui, au péril de leur vie, veulent venir se joindre à ceux qui défendent notre dernier lambeau cie territoire: oui, malgré toutes les poursuites, toutes les .condamnations., toutes les exécutions, tout cela fonctionne contre îe cruel Barbare que îe peuple belge hait plus qu'il ne le craint. De temps en temps c'est la lâche dénonciation, c'est la rallie, ce sont les jugements iniques, ce sont les pelotons d'exécution. Qu'importe? pour un qui tombe cent se redressent. Virescit vulnere vir-tus : Le sang répandu surexcite les âmes ! Dans le procès de Miss Cavell l'on vit en quelque sorte la photographie condensée de l'esprit animant toute cette foule belge qui ne connaît plus de divisions, plus de partis politiques, plus de classes sociales, qui ne vit plus que pour lutter encore et toujours jusqu'à la délivrance de la patrie. Dans îe groupe des accusés figuraient une princesse, une nurse, uno baronne, des négociants, des journalistes, ces ouvriers, cie3 ingénieurs. Mis? Cavell étaL en évidence. On savait son crime; elle avait soigné des blessés, elle avait; aidé maints cîe ses compatriotes à fuir, à leur épargner le dur supplice des prisons on exil. Les juges voulaient connaître ses complices. Elle ne répondit rien : c'était îa mort. Quant ils interrogèrent îa princesse de Crooy 4 c'est avec fierté que celle-ci revendiqua son rôle humanitaire vis-à-vis des Anglais bieisés. Entre elle et la baronne de Bonneville, il y eut un assaut émouvant de courage et de dévouement, c'était à qui s'accuserait pour décharger l'autre, et la princesse, revendiquant pour elle îa plus grande part, s'écriait: Quand une Crooy désire, une Bonneville s'incline. Peu après le prés'dent cherchait à l'atteindre dans son amour fraternel- C'est votre frère, disait-ii, îe prince de Crooy, qui devrait répondre ici pour vous niais il a fui. Et îa princesse de répondre avec joie: Lui, il fait son devoir d'un autre côté, iî combat les vôtres ! Sur les mêmes bancs comparut un jeune ménage m on toi s : le mari était pharmacien. L'homme et >, femme étaient sous le coup de cètte terrible accusation : avoir' donné- des soins à des sQÎdats anglais et avoir favorisé leur dépàrb. La jeune femme maladive, torturée par uno instruction qui avait duré pîus de quinze jours, s'était affaissée sur son banc, défaillante. Mais quand ce fut l'interrogatoire de son mari, qui avouait avoir hébergé et soigné des Anglais, la jeune femme se redressa pleine d'énergie : Non, M. le président, non, ce n'est pas lui, c'est moi qui leur portais à manger. Et le mari s'écriait: N'en croyez rien, 'elle ne savait pa3 et elle ignorait tout... ; Et ce fut ainsi entre ces deux vaillants une lutte admirable qui remuait toutes les fibres de l'assistance. Mais il y eut un moment plus poignant encore. On sait qu'après îa bataille de Mons un. bon nombre de soldats de l'armée britannique furent recueillis par les habitants de cette contrée industrielle que l'oint appelle le Borinage. Malgré les menaces des Huns et en dépit de leurs recherches, ces soldats f'ureiit hébergés, nourris et soignés jusqu'à ce que leur départ vers îes lignes du front pût être assuré.Le président était arrivé à l'interrogatoire d'un ouvrier mineur du Borinage. Ce criminel avait caché dans son humbîs demeure pendant plusieurs semaines et fait évader un soldat anglais. Dans cette salle du Sénat belge, vis-à-vis de îa solennité que l'on avait voulu donner à l'audience, en face de ces officiers cha-rnaïrés, le brave ouvrier borain, comprenant à peine les débats, était ahuri, désorienté.Pour un motif quelconque, îe président voulut absolument faire préciser jùsqnt. quelle date le soldat anglais avait été sous le tbit du vailîant ouvrier mineur. Or, îe Borain est peu lettré, il sait à peine lire, iî n'a pas cîe calendrier, il no s'en sert-pas. Pour désigner îes événements importants, ce sera ou au plantage petote (plantation des pommes de terre, c'est-à-dire au printemps), ou à l'arrachage pe-(oi^i (automne), ou avant ou après tell? kermesse d'été céîèbre clans la contrée, ti lui faut un événement frappant pour qu'il se rappelle ure date. Pour répondre au président, il cherchait donc un point de repère, et tout à coup, dans so.n rade patois que le prési dent se fait traduire: c'était, dit-il, au moment où j'allais à la fosse n'ayant pour nourriture que des pommes de terre. Le président ne comprend pas; iî insiste, et finalement iî obtient du mineur borain l'explication : c'était au moment ou îa distribution de pain fut réduite, la femme, îes enfants et moi, nous mangions des pommes de terre pour donner notre morceau de pain à l'Anglais ! • Ce fut un silence dan3 la salîe. Les gorges étaient serrées, les yeux se couvraient de larmes, les juges eux-mêmes étaient empoignés et devaient admirer le brave ouvrier borain. Saluons nos héros civils ! A de LAVAUX. LETTRE DE RUSSIE. (Dû notre correspondant.) La construction du chemin de fer de i Koîa. La guerre actuelle, en obligeant le gouvernement russe à chercher de nouvelles voies de communication avec 1 Europe-Occidentale, aura eu comme conséquent^ imprévus îa découverte de richesses considérables dans les pays traversés par ces nouvelles voies, richesses qui étaient ou inconnues ou totalement oubliées. Par exemple, au cours des travaux de construction du , chemin de fer de Kola, îe seul port de l'Océan-Gîaciaî que ni gèle jamais, et par lequel puisse s'établir la communication directe .avec l'Angleterre et l'Amérique, on a découvert dans les gouvernements d'Oientz et d'Archange!, que traverse la nouvelle ligne, des richesses minérales inouïes. Dans la presqu'île de Koîa se trouvent de riches gisements de plomb argentifère et près de la ville on rencontre même de l'or. A l'embouchure de la Werda abonde îa pyrite, tandis que l'or se trouve dans le fleuve Wiga, près de Rordoser. Dans le voisinage du lac Oniéga, à l'époque de Pierre le Grand, on exploitait le minerai de fer, et voilà que maintenant On a constaté que dans les deux districts de Petrozavodsk, 150 îacs de cette région ont leur fond constitué par des terrains où abonde ce minerai. Dans le district de Vitiégorosk, le minerai de fer contient 32 p.c. de métal. Or jusqu'à présent aucune tentative, sérieuse d'exploiter ces richesses n'a été faite. De temp9 en temps oii voyait bien venir dans ces régions quelques hommes d'affaires louches qui parlaient d'une future exploitation, niais leur seul but était de former une société et d'en ven-drs ΀3 titres. Il y eut aussi trois ou j , - quatre sociétés .qa i ne commencèrent jamais lès première travaux. Intéressante découverte. Lês ouvriers qui travaillent maintenant à la construction du chemin de fer, er> faisant sauter les pierres et le3 roches, ont mis à jour d'énormes morceaux de minerai de cuivre pur. Tout d'abord on crut même qu'il s'agissait de fragments d'ustensiles ayant appartenu à une population d'un autre âge, mais une observation pîus attentive permit de constater que, dans ces roches, le cuivre se trouve en quantité considérable. On s'est même avisé depuis qu'un historien russe, Bolkovitinov, dans un ouvrage paru en 1725, signale ce pays comme "prodigieusement riche en cuivre." Des minerais de fer se trouvent également en abondance au Lac Vigo-ziéro ; îes ingénieurs ont calculé que leur poids doit atteindre au moins 10 millions de tonnes. Dans es pays on trouve aussi la variété de charbon appelé "chinguite." C'est un charbon qui s'effrite sous les doigts mais qui brûle comme îe meilleur charbon anglais. Il y a un mois, un ingénieur anglais est venu à Petrozavotsk, envoyé îà par sa compagnie. La conclusion de ses études est qu'au nord dit Lac Oniéga, près de Poudojé, il y a d'immenses gisements de charbon qu'il dit être, dans son rapport, les pîus riches au monde. Le marbre d'Oîonietz est la pîus connue cîe toutes les richesses de ce pays; des colonnes de ce marbre ornent Îe3 cathédrales de Saint-lsaac et Kazan, à Pétrograd, ainsi que le tombeau cîe Napoléon 1er.On connaît trente-deux catégories de ce marbre, qui existe en touter couleurs, il y en a même une sorte qui, par son dessin, rappelle îes tapis persans. Et toutes ces richesses gisent encore inexploitées et n'attendent que des hommes d'action et des. capitaux pour sortir de terre. L'entente économique. A ce propos on fonde beaucoup d'espérances en Bussie sur la future conférence des représentants des pays alliés, qui doit se réunir au mois de mars, à Paris, pour organiser une entente en vue clo la lutte économique, après la guerre, contre les Puissances centrales. Le président du groupe russe qui participera à cette conférence est le conseiller d'Empire Tirae-riazev. L'idée d'une conférence économique interparlemeutaire est parue en Angleterre en 1913, et un mois avant la guerre^ à Bruxelles, dans le palais du Sénat, eut lieu la première séance solennelle de cette conférence. La prochains réunion devait avoir lieu à Londres, en 1915, la guerre en décida autrement; Maintenant-, il s'agit d'une conféreùco exclusivement entre les pays alliés, où seront examinées quelles conditions, mutuellement favorables à ces pays, permet4 tront le mieux de lutter avec efficacité contre l'Allemagne et l'Autriche et d'empêcher l'Allemagne de reconquérir les marchés perdus. M. Timeriazev a déjà reçu le programme des questions élaborées par le comité français et, ces jours-ci les membres de la Douma et du Conseil d'Empire doivent se réunir pour le discuter. Mais ce programme est si vaste et si complexe que M. Timeriazev n'a pas cru possible d'en faire une étude sérieuse dans le court délai qui était fixé, et il a télégraphié à Paris pour demander une prolongation, qui lui a été accordée. Futurs tarifs douaniers. Dans la société et dans la presse ou pense généralement qu'il serait possible d'établir, après la guerre, deux tarife douaniers: l'un pour les Aînés, l'autrte pour l'Autriche et l'Allemagne. M. Timeriazev est d'une autre opinion. Il ne pense pas qu'une situation pareille pourrait durer longtemps, car la situation politique de la guerre des tarifs ne permettrait pas l'établissement d'une ère de paix et forcerait, au contraire, tous Fès pays de se préparer de nouveau à la guerre. Par cette considération M. Timeriazev est d'avis qu'il faut lutter contre nos ennemis non par des obstacles douaniers mais, d'un côté, par la création des conditions favorables poui> le développement de l'industrie dans toutes les branches où nous étions si faibles et qui, comme l'a prouvé la, guerre, peuvent être développées avee succès; et, d'un autre côté, en faisant appel à nos Alliés chez qui l'industrie est beaucoup plus développée que chez nous,' et qui devront appliquer lest même procédés qui permirent aux Allé-i mands, par voie pacifique, d'accaparer le marché russe. Après avoir éiîuméré toutes les qualf* tés commerciales dont ont fait preuve les Allemands en Russie: organisation du crédit, étude du goût et des exigences des acheteurs, perfectionnement technique, ete, M. Timeriazev ajoute que, selon lui, ce sont les Belges qui pourraient I© mieux supplanter les Allemands; mais qu'en tout cas tous les Alliés, de même que la Russie, doivent se dépouiller de cette inertie d'avant la guerre et qu'alors ils obtiendront des résultats bien meilleurs et/ plus rapides que par la guerre des tarifs. J. \V. B. BILLET PARISIEN. Paris, 26 février. Croyez-vous à l'amour platonique entre un jeune homme beau, séduisant, et une femme pleine de charmes, ardente et pas-sionnée < Moi, pas. On a pu et on pourra disserter là-dessus à perte de vue, c'est une opinion à laquelle on 110 pourra jamais ranger les gens raisonnables. On en cite cependant des exemples. D'abord qu'en sait-on? Et puis, c'est que l'occasion aura manqué. L'amoureux a naturellement des désirs violents, quoique parfois contenus, et si l'occasion de îes satisfaire se présente, pour croire qu'il va s'arrêter au moment favorable, autant demander aux torrents de remonter vers' leur sourcs. C'est îe problème qu'un académicien grave vient de poser à propos de Marie-Antoinette, sur laquelle il a fait des lectures fort suivies durant ces jours de lutte, d'attente, d'angoisses, de bataille, d'espérances et de deuils. Le marquis cîe Ségur a étudié cette question le jour même où commençait la bataiîîe de Verdun, et tandis que chacun se demandait avec anxiété si nos tran- ■ ^ ■ chées allaient résister à ces orages fou-» e droyants d'obus et de mitraille, l'acadé-e imcieii pesait les raisons par lesquelles il entend démontrer que ; i le comte de Fer-a/ sen fut un. amoureux d'une fougue con-;t tenue, si Marie-Antoinette répondit à ces .. sentiments par des déclarations qui 11a n dépassent jamais la retenue que les hem-cl net es femmes s'imposent pour ne pas s- affliger leurs maris, quand il s'étaient - connus, elle était encore dauphine; ils 0 étaient tous deux beaux, pleins cîe char-s me et ils n'avaient pas encore vingt aaà. 1 Pour l'Histoire, la questioii est de-t puis longtemps résolue et nous n'en au-s' rions certes pas parlé dans les temps pénibles que nous traversons, si on ne fai- 1 sait un certain bruit autour de ces con- - féreeces érotico-sentimentales d'un des - chefs du parti royaliste. Du haut du e ciel, où elle peut être, l'infortunée , reine, si elle voit ce qui se passe, et si elle entend ce que l'on dit d'elle,, doit s répéter lo mot du fabuliste: "Mon 1 Liieu, délivrez-moi de mes amis, quant) 1 à mes ennemis, je m'en charge !" Jamais un des adversaires les pîua

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