L'indépendance belge

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22 January 1915
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s.n. 1915, 22 January. L'indépendance belge. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5h7br8n95c/
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L'INDÉPENDANCE BELGE. ANGLETERRE: ONE PENNY. CONTINENT : 15 CENTIMES ■ S6ëme aunes.: No. 364. Administration ct Rédaction,Judor^House, Tudor Street, E.C. londres> VENDREDI 22 JANVIER 1915. EEGKTERED^A^pT^G.P.a Conservation PAR LE Progrès. SOMMAIRE. La Situation. La Grande Duperie.—M. Lettre d'Espagne.—Paul}'. La Patrie Belge.—Roland de Mares. Billet Parisien.—Jean Bernard. Lettre du Hâvre.—P. N. Faits Menus, Menus Propos.—Bob. Un Officier Allemand. Echos. * Le Concert du Steinway Hall. Les Atrocités Allemandes à Roulers. Notes d'un Chemineau.—'T Wit Beerkén. L'Italie et la Belgique.—T. G. Moniteur. LA GUERRE -.Attaques allemandes repoussées dans le nord de la France et en Argonne—Progrès russes dans la Prusse Orientale et en Bukovine—Les Allemands coulent un navire marchand sur la côte hollandaise—L'activité des aviateurs militaires—Nouveau ministre de la guerre alle= mand. LA SITUATION. Vendredi, midi. Ayant essuyé un échec dans la région t de Nieuport, les Allemands, fidèles à I leur coutume, se sont vengés en envoyant [ quelques obus sur Furnes. La vigilante activité de la flotte bri-I tannique et le bombardement intermit-| tent auquel celle-ci soumet les batteries I allemandes de la côte ne décourage pas | les Teutons, qui, d'après des nouvelles I parvenues à la frontière hollandaise, [ poursuivent sans arrêt leurs travaux de [ défense dans la région de Zeebrugge, où I des pièces d'artillerie lourde sont instal-L lées depuis quelques jours. A Maria-f (cerke également des batteries ont été f installées qui participent au bornbarde-[ ment des positions belges dans la région f de Nieuport. En France, les Allemands font preuve I d'une assez grande activité, notamment I dans la région d'Arras, ainsi qu'en Argonne. ' | Les derniers bulletins signalent de violents engagements sur le plateau de Xotre-Dame de Lorette. Les Allemands L y ont attaqué à différentes reprises les positions françaises, mais ont été chaque fois repoussés. L'objectif allemand semble être de chasser les Français des hauteurs commandant la vallée de l'Ancrc, et plus particulièrement' de La Boisselle, sur la route d'Amiens à Cambrai, et de Thiep-val, qui commande une partie de la ligne allemande passant par la vallée I dans la direction du nord. En Argonne, l'ennemi s'efforce tou-I jours d'obtenir le commandement de I la route Varennes-Vienne-le-Château. ! Après avoir perdu cinq cents mètres de tranchées dans le Bois-le-Prêtre, les Allemands sont parvenus à en reprendre une vingtaine, mais les Français restent , maîtres de la situation. Sur le front oriental le mouvement offensif russe au nord de la Vistule le long I de la frontière de la Prusse orientale, se i développe. D'après le dernier bulletin de Pétrograd, les Russes ont occupé Skempe, à l'ouest de Sierpe et distant seulement d'une cinquantaine de kilomètres de Thorn. Les efforts allemands de rompre les %nes russes dans la région de Mlava sont restés vains. Sur la Bzura et la Rawka les opéra-on lions se poursuivent. L'artillerie russe à n'éprouve aucune difficulté à réduire au int silence les batteries ennemies. A part quelques duels d'artillerie, il ri- n'y a rien à signaler dans le sud de la it- Pologne ni en Galicie. ies En Bukovine, les Russes ont occupé ias Vorokhta et ont repoussé aisément une les offensive autrichienne dans la région de se, Kirlibaba. de Les Autrichiens se rendent compte, un ou peu tard, que les opérations russes dans al- ce secteur sont autre chose qu'une simple Ja~ démonstration, et les troupes de la Land-sturm ont été remplacées hâtivement par une armée indépendante placée sous les 011 ordres du feld-maréchal Loedman. Les Autrichiens occupent plusieurs passes lve avec de l'artillerie et des mitrailleuses, :nt et on peut s'attendre à les voir opposer ^■r_ une résistance désespérée à l'envahisseur.Dans le Cauèase, des tempêtes de neige retardent l'avance russe vers Er-' s zéroum, où les débris de l'armée turque pc se concentrent. Dans le combat de Kara Urgan, qua- tre divisions turques furent détruites. Quantité de soldats turcs moururent de ,m froid. lus D'après le "Russkoye Slovo", le cui-rassé Breslau aurait participé aux com-j.t bats du Caucase, mais, par suite d'une i^e erreur, les Allemands auraient bombardé les positions turques. A Erzéroum, la pa-)u_ nique sévit et beauoup d'habitants s'en- fuient et se réfugient à Bruzza. iU- On apprendra sans étonnement que le Kaiser a remplacé déjà le ministre de ia Al. guerre, baron von Falkenhayn, et chef jre d'état-major général, qui est remplacé ;nt par le major général Wild von Hohen-born.of- C'est le général von Falkenhayn qui, ng succédant au général von Moltke, avait se niis au point le plan de campagne impé-de rial visant la marche allemande sur ipé Calais et qui a échoué, grâce aux héroï-int ques efforts de nos troupes sur l'Yser lo- soutenues par les Français dans la région d'Ypres. les II est curieux de constater que le géné-iva ral von Falkenhayn a été remplacé sur la demande du général von Hindenburg. LA GRANDE DUPERIE. Nous avons en vue tes traités internationaux concernant la guerre et les droits lies neutres, et spécialement ceux qui sont issus des Conférences de la Paix. Si un peuple pouvait se croire à l'abri de toute agression, c'était assurément le peuple Mge. A côté du 'traité de Londres du 15 novembre 1831, signé par la Grande-Bretagne, l'Autriche, la France, la Pi-usse et la Russie en même temps que la Belgique, et qui garantissait à celle-ci une neutralité perpétuelle, garantie confirmés etrenouveléo par le traité de Londres du 19 avril 1339, la Belgique pouvait se réclamer des conventions de la Haye de 1907 signées par les ''•^présentants de la quasi-totalité des nations du globe, et qui proclament l'inviolabilité du territoire des Puissances neutres. Pays neutre par excellence, n'ayant aucune Ruerelle avec ses voisins mais ami de tous, fecevant d'eux les assurances les plus rassu- a- rantes, observant religieusement les devoirs 1 its de la neutralité, la Belgique semblait pou- t nt voir sommeiller paisiblement à l'ombre des 1 traités, à jamais à l'abri des guerres qui en- i de sang'lantent trop souvent l'humanité. Et 1 de elle ne s'est pas fait faute de le faire. Les 1 15 partisans du " little army " avaient beau ■ ■e_ jeu. On traitait en Cassandres ceux qui 1 et osaient mettre en doute l'efficacité des trai- 1 iCi tés et qui réclamaient une armée forte ca- 1 ité pable de repousser les agressions qui vien- ée diraient à se produire. la La Belgique dormait, et l'Allemagne ar- | n- mait. es La nation belge vient de prouver qu'elle ; a- n'a pas dégénéré de la vaillance de ses an- < la- cotres et qu'elle possède les qualités viriles i ss. nécessaires pour résister aux attaques enne- i ne mies. Si elle s'est trouvée surprise par i is, l'agression et n'a pas mieux su y ré- < :u- sistor, c'est aux traités auxquels elle a. malheureusement cru qu'elle le doit. C< sont eux qui l'ont endormie dans une con fiance trompeuse dont elle ne s'est réveillée que lorsqu'il était trop tard ! Nous sommes aujourd'hui en droit d< maudire le don funeste que nous ont fait le: Puissances en nous garantissant, en mêm< temps qu'elles nous l'imposaient, la neu tralité perpétuelle. Et nous pouvons er dire autant de la proclamation de l'inviola bilité du territoire des puissances neutre; par les Conventions internationales de 1907 Sans ces conventions et stipulations, nou; aurions été unanimes à comprendre qu< nous devions ne compter que sur nous mêmes et nous aurions agi en conséquence notamment en concluant les alliances nécessaires et en soignant pour qu'une fort< armée non seulement nous mît en mesur< de braver l'agression mais nous plaçât er réalité à l'abri de celle-ci. C'est aux traités que nous devons no; malheurs. La France, la Grande - Bretagne, h Russie combattent les auteurs de l'agrès sion dont nous sommes victimes de la par de l'Allemagne appuyée par l'Autriche, e satisfont à l'engagement qu'elles ont pri; au envers nous. Mais que font les autre: puissances en présence de la violatioi jj ouverte à notre détriment des convention-ja de 1907 auxquelles elles ont souscrit avei nous? Sans doute elles témoignent de 1; . sympathie pour notre malheureux peupl< ine et P'usieurs d'entre elles envoient géné (je reusement des secours en argent et ei aliments. Mais d'aide efficace pour arrête! un les violations du Droit et les Traités aux ins quels ces Puissances avaient été parties i point ! Elles ont assisté les bras croisés ; Kj_ l'égorgement d'une nation innocente, san. 3ar intervenir et même sans protester, n'élevan jeg la voix que lorsque leurs <nléri-s person ^es nels paraissaient touchés par les mesure ses prises par les belligérants dans l'intérêt d' es leur défense. Ce L'envoi de secours aux victimes d'une >n- agression injuste, c'est bien. Mais em-ée, pêcher l'injustice do se consommer est mieux. Qui en présence de l'inaction des de puissances signataires des traités consentes tira encore à participer aux Conférences me internationales, ravalées aujourd'hui au 2u- rang de parlottes stériles et vaines, de dis-en eussions creuses, dont tes résolutions écla->la- tent en mille pièces à l'épreuve de la pra-res tique et rejoignent au panier tes chiffons de 07. vieux papiers ? >us Le tort irrémédiable des Conventions in-[ue ternationales de la paix est de manquer de us- sanction. Elles établissent des principes, ce, proscrivent des abus, mais sont muettes sur -ié- les peines qui atteindront ceux qui tes rte violent. L'art. 3 de la Convention de 1907 Jre concernant les lois et coutumes de la guerre en sur terre dit bien que la partie belligérante qui violerait tes dispositions du règlement los sera tenue à l'indemnité s'il y a lieu. Mais il s'agit bien ici d'indemnité! Des vies la humaines sont sacrifiées en nombre incalcu-es_ lable, la guerre est conduite en violation de art toutes tes règles de l'humanité, le pays est et ravagé et pressuré, son commerce et son ,r;s industrie sont perdus; il s'agit d'empêcher res ou tout au moins d'arrêter ces fléaux, et ion on parte d'indemnités ultérieures! Quelle 3ns serait d'ailleurs l'autorité qui déciderait de vec l'existence des abus et qui assurerait 1e paie-la ment des indemnités ? La Convention est ple muette sur ces points essentiels. né. Si l'on veut plus tard recommenoer ,te jeu en des conférences et des traités internationaux ,[e'r il faudra poser comme condition préalable ux_ et sine qua non que toutes les Puissances ;eS) contractantes seront solidaires l'une envers 3 à l'autre des clauses du traité et qu'elles îns s'engagent à en assurer l'exécution au an(. besoin par la force. Sinon, revenons-en au princip" des Allemands qu'il n'y a au " monde que la force: Kraft geht vor res Recht. On saura du moins à quoi s'en de tenir, et on ne risquera plus d'être pris en traître. M. LETTRE D'ESPAGiNE. va Les paroles d'un député espagnol. et bie (De notre correspondant.) Si les événements actuels ont troublé Pu profondément la vie des pays belligé- trs rants, il n'en est pas moins vrai que les P'c pays neutres paient en ce moment leur quote-part de tribulations. . La nation espagnole n'échappe point n^' à cet état de chose. La plus grande per-turbation règne dans ses rouages politi- ^ ques et économiques. Nous aurons l'oc- tl£ casion de revenir avec plus de détails sur <u la situation intérieure actuelle de l'Espa- nlt gne. ne Pour le moment, occupons-nous d'en- a ] visager un seul aspect de sa situation ex • a ! térieure. Personne ne nous contredira si nous certifions que, jusqu'à présent, aucune P° manifestation revêtant un caractère pQli- 11 a tique ne s'est produite, ni pour la guerre, Pe ni contre la guerre. On pèse le pour, on ia pèse le contre. On discute dans les jour-naux. Mais on n'agit pas. Cette situation ^ doit-elle perdurer? L'avenir nous l'apprendra. c • • toi Quoiqu'il en soit — et c'est a ceci que nous voulons en arriver — des paroles graves ont été prononcées ces jours der- P' niers — paroles qui ne tarderont pas £ te;' avoir quelque retentissement. Il s'agit des déclarations faites par un P° député espagnol, M. V. Hervas, au jour- P1 nal " La Manana," au retour d'un Pa voyage en Angleterre et en France. u La victoire des Alliés, déclare M. Hervas, est certaine. C'est vers eux que c ' doivent converger toutes nos sympathies, . non parce qu'ils doivent être victorieux, ut mais bien parce qu'ils sont les défenseurs du Droit et de la Justice. Ces sympathies, il faut bien le reconnaître, la France ne les possède pas encore, et cependant le seul fait de la situation géographique de l'Espagne devrait être co de nature à les lui faire accorder. av "Nous sommes mal avec toutes les na- d' tions belligérantes," continue M. Her- tic vas. " Notre pays est divisé en franco- qt philes et en germanophiles." ne Que voulez-vous? U y a encore des di Espagnols qui se pâment devant la puis- qi sance militaire de l'Allemagne. Ensuite te on ne peut pas annihiler en quelques bi mois l'influence d'une œuvre que l'on a en édifiée avec une patience inlassable pen- pe dant de nombreuses années ! se Et, cependant, ces sympathies pour[l'i r. ■&-' -8k ;VJ- ^—— des i Les 'Allemagne, je les crois plus de parade cour |ue réelles. Grattant l'intérêt des uns mon| ;t la rancune des autres, il en resterait . . v dlIK >ien peu de chose. (jer j " A Paris, continue le distingué dé->uté, on ne comprend pas notre neu- j ' ralité. Nous avons toujours été un peu- nous >le de guerriers. A l'heure actuelle, 10,000 soldats espagnols se battent en ;nébi Ifrique pour défendre des contrées sté-îles. D'autre part, nous n'avons rien à euer fagner de l'Allemagne. Dans ces con- ma;r litions, le fait de maintenir notre neu- c>est ralité, sans espoir d'en retirer aucun e i ivantage, n'est point œuvre de neutre çrKjj, nais d'impuissant. En résumé, notre jes ' leutralité doit être une neutralité armée, ,3,^,= 1 la manière de l'Italie. Notre attitude dans l l'avenir doit être franchement sympa- t hique à la France et à l'Angleterre." ja j, Les impressions que M. Hervas a rap- pjt;^ >ortées de son voyage sont en faveur des qu>:d îations alliées. Ces impressions, frap- r^es )ées au coin de la logique et de la saine [1(-,ro -aison, sont traduites en un langage fouj( :lair, sans équivoque, pour aboutir à r;zor :ette conclusion que, pour le moment, q 'Espagne doit être neutre, mais armée. ^om Des déclarations aussi autorisées ont nlan out lieu de nous réjouir. ' 1?^ < 1 1 , notr' lit peu a peu le peuple espagnol com- tjem prendra de quel côté doit pencher le pla- nom eau de la balance.Que l'Allemagne sorte a:ou Hctorieuse de la lutte (ce çjui n'arrivera port, joint), elle aura bientôt fait de s'appro- ])(,s urier les possessions espagnoles, sans prcn >arler de l'influence quasi-suzeraine ga;n qu'elle exercera sur elle. Que la France pQnt riomphe, l'Espagne ne pourra rien ré- gari ;lamer lors du règlement des comptes. auCL Que pourrait-elle récolter, elle qui n'a Dr^s rien semé? PAULY. p LA PATRIaE BELGE. cetU Paris, 10 janvier. âme Je reçois de nombreuses lettres de c'est compatriotes qui me demandent mon rach avis sur la durée de la guerre. Certains Al d'entre eux me signalent des déclara- qui 1 tions, ou de prétendues déclarations, méh qui auraient été faites par des person- mois nalités belges et ils me prient de leur qui 1 dire si j'ai, oui ou non, la conviction Frai que l'on pourra rentrer à Bruxelles à de 1 telle ou telle époque. Je comprends fort où d bien les angoisses de ces Belges réfugiés qui en France et en Anglterre, et dont les hére petites ressources commencent à s'épui- deur ser. La plupart ont quitté le pays avec tude l'idée que l'occupation de la capitale ne von: se prolongerait pas au-delà de deux ou trois mois ; or, voici que la lenteur des opérations militaires déçoit leur plus ferme espoir. Il faut qu'ils comprennent bien ceci: personne au monde n'est actuellement à même de préciser sérieusement à quel moment Bruxelles sera dégagé ; personne au monde ne peut dire où l'on en sera dans deux ou trois mois et par quelles étapes successives se développerons les opérations militaires. On peut avoir une conviction fermement établie par l'appréciation des éléments dont dispose chacun des adversaires aux prises, mais on ne peut déterminer les conditions exactes dans lesquelles ces éléments produiront logiquement leurs effets.Cette guerre est avant tout, pardessus tout, une guerre d'usure. Toute la question pour les armées en présence est donc de " durer." La victoire sera à celui qui résistera le mieux et le plus longtemps sur le terrain militaire, financier et économique. Nous avons la certitude absolue que les puissances alliées "dureront" plus longtemps que l'Allemagne et l'Autriche, car, maîtresses de la mer, elles peuvent se ravitailler librement pendant des années, et d'autre part, leurs forces s'accroissent constamment par de nouveaux appoints tandis que celles de l'Allemagne et de l'Autriche, engagées en ( totalité dès les premiers mois, s'épuisent rapidement. Douter de la victoire finale [ des Alliés, c'est douter de l'évidence même ; mais quant à savoir à quel mo-' ment cette victoire s'affirmera avec suf-' fisamment de netteté pour que les Belges réfugiés à l'étranger puissent ren-1 trer chez eux, c'est une autre affaire. 1 II faut se faire scrupule d'entretenir à ! ce sujet de faciles illusions dont les évé-t nements ne tarderaient pas à démontrer [ l'inanité. On n'a pas le droit de tromper de braves gens qui endurent depuis ■ des mois les pires souffrances morales. Les Belges ont fait preuve d'assez de : courage pour qu'on ne doive pas leur re-' monter le moral par des promesses aussi • vaines que généreuses. Ils savent regarder la réalité en face et prendre leur mal en patience. Du courage, de l'énergie, de la patience — de la justice surtout — il nous en faudra beaucoup encore. ' Mais notre confiance doit demeurer 1 inébranlable parce qu'il n'est pas possible que l'Allemagne ayant déchaîné cette 1 guerre, échappe à son destin. Ce qui doit maintenir pleinement notre confiance, c'est qu'il est acquis, dès cette heure, 1 que le flot germanique est définitivement 2 endigué. Chaque jour, dans les Flandres, 5 les nôtres gagnent une tranchée, une ' dune, un hameau. C'est la lutte atroce 3 dans l'eau et la boue, la lutte.implacable " où tout l'être se tend prodigieusement, la lutte qui ne connaît ni pardon ni " pitié, que chaque homme soutient jus-s qu'à ce qu'il s'écroule, les chairs déchi-" rées par le mitraille. Héros sans galons, 2 héros obscurs sortis des profondeurs des : foules, chacun de leur geste élargit l'ho-1 rizon. > Ce sont les nôtres maintenant qui • bombardent nos villages, où les Alle-f mands se sont embusqués ; ce sont les nôtres qui détruisent ce qui s'édifia pa-" tiemment par le travail d'années sans ' nombre ; ce sont les mains des nôtres qui s ajoutent des ruines aux ruines... qu'im-1 porte, puisque la victoire est au bout ! " Des soldats ont donné leur vie pour re-s prendre Lombaertzyde, cette solitude, et E Saint-Georges, ce désert ; des soldats E sont morts par milliers pour chasser les " Barbares de ce qui fut un hameau et où aucun vieillard ne songe plus à prier 1 près d'un foyer éteint. On en est à mourir pour des ruines, pour de la poussière qu'emporte le vent —mais ces ruines et cette poussière, c'est toute la Patrie, la vie de notre cœur et le souffle de notre âme. Cette terre que ravagent nos obus, e c'est notre terre, cent fois achetée et i rachetée par le meilleur de notre sang ! s Ah ! la petite patrie belge ; ces villes - qui évoquent le passé avec tant de grâce , mélancolique, ces campagnes où l'or des - moissons met tant de poésie, ces horizons r qui ont toute la douceur des horizons de 1 France et toute la profondeur des ciels à de Hollande ; cette petite patrie belge, t où des siècles durant se fit de l'histoire et s qui demeure vibrante encore de tous les s héroïsmes entrevus, de toutes les gran- - deurs écroulées peut-être dans la quié-c tude d'une existence trop banale, ne l'a-e vons-nous pas assez aimée? Peut-être.

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