L'indépendance belge

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12 December 1914
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s.n. 1914, 12 December. L'indépendance belge. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7940r9n47s/
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S5ème année. No. 331. L'INDÉPENDANCE BELGE. ANGLETERRE: ONE PENNY. CONTINENT : 15 CENTIMES. Administration et Rédaction, Todor House, Tudor Street, E.C. tci enu«\uc . r»lt\/ ooca LONDRES, SAMEDI 12 DECEMBRE 1914. Conservation par le Progrès. i c,L.crnvrac, ■ v BELGES DU "DEHORS'' ET BELGES DU " DEDANS." La guerre a eu pour effet salutaire d'ensevelir dans l'oubli bien des querelles qui nous divisaient entre Belges, et c'est une impression très douce et très réconfortante, au milieu de tants de douleurs et d'amertumes, de se découvrir une réelle sympathie pour des hommes qui hier encore semblaient n'être que des adversaires. Que de dissentiments, politiques et autres, reposent seulement sur des malentendus ! Il faut, en effet, se donner quelque peine pour apercevoir les mérites d'un adversaire, et beaucoup ne se soucient pas de la prendre, jus-| qu'au jour où quelque grande commotion fait ouvrir les yeux et montre les hommes sous un aspect tout nouveau, ou les con-I fond dans un seul sentiment dominant tous les autres : l'amour de la Patrie ! C'est parce que beaucoup de querelles sont nées de malentendus, qu'il faut se garder d'en laisser développer de nouveaux, et je crois qu'il est bon de dissiper tout de suite celui qui pourrait surgir entre ce que j'appellerai : les Belges " du dedans " et les Belges " du dehors." Un grand nombre de Belges ont quitté leur pays et se sont établis à l'étranger en attendant la libération du territoire ; ils l'ont fait parce qu'ils avaient un devoir à remplir à l'étranger, ou parce que leurs habitations avaientété détruites par les Allemands, ou encore parce qu'ils ne pouvaient supporter de vivre sous le jpiig de l'ennemi. D'autres, infiniment plus nombreux, sont restés en Bel-| gique, retenus par les devoirs de leur 1 état, ou par la sauvegarde de leurs biens, ou par les difficultés, voire les impossibilités,' d'un départ. Il ne semblerait pas qu'il y eût là matière à des critiques mutuelles. Il m'est revenu cependant qu'en Belgique on s'était ému de réflexions prêtées à certaines personnalités, et dans lesquelles on croyait trouver une désapprobation à l'adresse des Belges restés dans leur pays. Je suis absolument convaincu qu'aucune personne, occupant une position " responsable," comme disent les Anglais, n'a jamais entendu exprimer une réprobation de ce genre sous une forme générale. Méfions-nous grandement des prétendus propos rapportés de l'étranger en Belgique, et vice-versa. La difficulté des communications écrites donne à la tra-I dition orale une importance fort dange-I reuse : on sait ce que devient un propos ■ <iui a été répété par plusieurs bouches, ■ et la tendan.ee à l'exagération et à la ■ fantaisie est plus accusée encore dans ■ des périodes de fièvre comme celle que ■ nous traversons. I Ajoutons-y que la perfidie allemande I ne manque pas de se donner libre carri- ■ ère dans l'art d'entretenir et de dévelop- ■ Per les ferments de querelle qu'elle sup-Hpose pouvoir exister entre Belges! I Le simple bon sens ne doit-il pas faire ■comprendre à nos compatriotes restés Ben Belgique, que loin de les blâmer, les I Belges qui en sont sortis, les plaignent I et les admirent, tout en les enviant quel- ^ous savons par les lettres qui nous ^parviennent, ce qu'est la vie dans notre ■pauvre pays dévasté et ruiné, ce qu'on |) souffre matériellement et plus encore ■moralement. Quelqu 'un m'écrit : " L'ar-■r«gance de ces gens qui, soit eux-■fêmes, soit par la main de leurs com-■Parses, ont pillé et incendié nos villes et ■n°s campagnes, assassiné nos parents ■ct nos amis, et qui imposent brutale-■nient leurs volontés imbéciles qu'il faut ■ subir, parce qu'ils sont la force, est un ■supplice plus grand que la faim mena-■fante. " Pour comprendre ce qu'est la vie ■(n Belgique il faut aller visiter l'expo-B^'ion organisée à Londres à Piccadilly. ■Un y a réuni ]es photographies des ■'urnes semées par les Allemands en Belgique, et une collection de presque ■toutes les affiches placardées par les Alle-■Wandssurlesmurs de Bruxelles et d'An-HJCrs qui sont les preuves les plus irréfutables de la férocité de ces gens, car Bch f Porl:ent; s'|?nature rnême de leurs H La vie des Belges qui doivent subir oppression constante, presque' WI ■ 1 ocuu, i >1 privés de nouvelles ou ne connaissa 1 guère les événements que par les ail gâtions mensongères d'une presse pa tiale ou stipendiée, cette vie-là e odieuse et, encore une fois, ceux q sont obligés de la supporter, parcequ'i ire devoir d'Etat, le désir d'assister leu les concitoyens, ou des intérêts majeurs 1 sst retiennent, et qui savent néanmoii )n_ conserver vis-à-vis de l'ennemi une ati tude digne et fière, ceux-là mérite lrs toute notre sympathie et notre admir ne tion. jui Et quand à ceux qui sont partis et q les ne veulent ou ne peuvent pas rentrei ,li_ Sont-ils beaucoup plus heureux? Sai iUr doute ils ne sont pas sous l'oppressic se directe de l'ennemi; ils respirent libr ment, et cela est sans prix. Puis la pli ">ir part d'entre eux ont la satisfaction ( UP travailler pour leur pays ou pour leu is- compatriotes : il sont la voix de la Be on gique ôutragée ; ils font connaître i ies monde tout ce qu'elle a souffert et souff: )n_ encore, lui conservant par là des symp; nt thies qui lui seront précieuses le joi | du règlement des comptes ; ils travai lent pour lui permettre de reprendre i 'es jour sa situation économique à 1' se tranger et pour tâcher en attendant c IU" la faire vivre et de lui assurer des s "'r cours en argent et en nature. Mais à cô ïir de ces consolations, quelle affreuse sou france que celle de l'exil ! Ceux-là q' sont restés au pays et ne voyent qi tte leurs propres épreuves, ne peuvent con 'er prendre tout ce que ce mot représen e > d'amertumes et combien il est douloi ^e" reux pour ceux-là mêmes qui ont < ue d'autres temps fait de leur libre gré 1< lar plus lointains voyages, de ne pouvo ne pas rentrer dans leur pays ! '.e La conclusion à tirer de' ces quelqui ru" réflexions est que toute critique dâr e'" l'un ou l'autre sens serait injuste autai ur que stérile. Sauf de très rares exce] tions, les raisons qui ont déterminé 1< sl" uns à rester en Belgique, les autres en sortir, ont été sérieuses et légitime la~ Les uns et les autres ont également d( :st épreuves à supporter et une tâche uti on à remplir. Souhaitons que tous accon ;r" plissent vaillamment celle-ci dans la con 'ep mune volonté de rendre bientôt à noti ' a pays la liberté et l'indépendance. ur ' EDM. CARTON DE WIART. eu ___________ tôles EN SUEDE. içr ne Stockholm, 10 décembre. Les nombreuses mines semées par 1< :n- Allemands sur la côte finlandaise oi en causé une nouvelle victime : le capitair es du port de Maentyluoto. Le bruit cou a- que le vapeur norvégien Norna, de Be ;e- gen, qui avait quitté Raumo il y a que os ques jours, a subi le même sort que 1( ;s, trois navires suédois récemment coulé la au contact de mines allemandes, ns La preuve que ces engins sont d'or ue gine allemande résulte notamment d fait que le directeur de la Svea Con de pagnie fut mis en garde contre la pri ri- sence de mines par la légation d'Alli p. magne. p. D'autre part, plusieurs navires c guerre et sous-marins teutons ont ét re observés dans les dites eaux. L'Alli és magne a de nouveau agi traîtreusemei es en ne prévenant pas la navigation neuti nt en temps utile. Tout récemment encori ;1- des représentants allemands engagèrei la Svea Compagnie à intensifier le se us vice de navigation entre Stockholm < re la Finlande, en vue de faciliter la rei 3n trée Rapide des sujets allemands résidai re en Russie. La compagnie suédoise y ai r- céda ; elle a été récompensée par la péri x- de deux de ses meilleurs vapeurs, y con n- pris les équipages. et On annonce de Malmoe (Finlande) qi ts le steamer Sif, de Stockholm, a été caj e- turé par les Allemands dans la Baltiqui ut et amené à Moen. Ce navire était destin jn à l'Angleterre. a- Le steamer suédois Elhda, chargé c •ie b°'§ pour l'Angleterre, et saisi en octc o- bre par les Allemands, a été relâché y. Swinemunde par la Cour des Prises, t es se dirige vers un port hollandais. 5n Au large de Falsterbo des navires d ne guerre teutons ont dapturé hier le v; e- peur suédois Vesta, emportant une cai n- gaison de fer et de pulpe de bois à de: é- tination de Blyth et Grimsby. ar Toutes ces entraves créées par le rs Allemands à la libre navigation suédois ont complètement bouleversé le trafi iir maritime Scandinave. Les vapeurs fa ae'éant le service régulier Malmo-Harr nt bourg ont notamment dû être suspen é- dus en l'absence de frêt. r- st La Swedish East Asiatic Compan ui annonce la création d'un service régu tn lier' entre les Indes et la Scandinavie, ; rs dater de janvier. Les autorités de Cal 2S cutta ont permis l'exportation de peau: is et de jute vers les ports suédois, les fir •- mes Scandinaves devant être enregistrée au préalable comme importeurs " bon; a- fide," à la légation britannique de Stock holm. Cette concession de la part de 1; ui Grande-Bretagne a causé une grande sa '? tisfaction en Suède, l'industrie de jut is de ce pays étant sérieusement menacée >n en l'absence de matières premières, e- La Mer Baltique étant pleine de mine ■i- semées par les Allemands, l'administra le tion des chemins de fer suédois discuti *s actuellement une réduction de tarifs avei 1- l'administration des voies ferrées d< u Norvège, en vue de faciliter l'exporta "e tion des bois, via Trondhjem. La com i- pagnie suédoise qui exploite les gise îr ments de Kiruna en Laponie, a annonc 1- au gouvernement suédois, son intentioi n de transférer l'exportation par le por é- norvégien de Narvik. le i- Comme on le voit, la Suède a de nom :é breuses raisons de se plaindre des agis f- sements de l'Allemagne et de se rappro ji cher de la Grande-Bretagne, donc de': ie Alliés. i- L'on nous assure que, contrairemen :e à ce que nous rapportait notre corres i- pondant parisien, pourtant généralemen ■n bien documenté, il existe en Suède ui ;s mouvement intense en faveur du main ir tien de la neutralité absolue, et l'Aile magne n'y rencontrerait pas les facilité: :s de ravitaillement sur lesquelles ell< is comptait.' En mêfne temps s'organisen ît de nombreux groupes réunissant de: )- fonds en faveur des victimes de la guer is re, et spécialement des malheureuse: à populations belges. * » S. * :s Voici, à ce propos, la lettre que nou: le recevons : Stockholm, le 1er décembre 1914, Monsieur le Directeur de L'Indépendance Belge Londres. e Monsieur le Directeur, Après avoir passé onze ans en France, pui quatorze ans en Belgique où j'ai été établi i Anvers, j'ai dû fuir devant l'invasion de l'en nemi, comme malheureusement tant de mes ami belges. Je renonce à vous dire où vont mes sym pathies personnelles, vous le comprendrez san peine, mais je voudrais cependant me permettr de faire quelques "restrictions au sujet d'ui article paru dans votre estimable journal No. 31, ;s du samedi ° novembre 1914, sous le titre " L , rôle suspect de la Suède." L'auteur de l'article Monsieur Jean Bernard, y prend prétexte pou ie accabler de reproches la Suède de ce qu'un né rt gociant suédois aurait servi d'intermédiaire entr ^ un commerçant anglais et un commerçan allemand dans une affaire de charbon 1- Une telle conduite d'un commerçant ni ;s peut cependant être jugée de la sorte. U fau reconnaître qu'un commerçant écoute sa cons » cience, dont il est seul juge, pour faire uni affaire ; mais que le pays auquel appartient ce j. individu ne doit pas en être frappé, ni jugé res ponsable. Je suis forçé de reconnaître que dans mon pay: 1- la Suède, il y a un parti qui est, non pas hostili i. à la France ou à la Belgique, mais qui, pa: i suite du danger (imaginaire ou réel je le laissi à l'appréciation de plus compétents oue moi) di nos voisins de l'Est, est plutôt favorable à li [e cause germanique. Je n'ai cependant entendi , personne qui ait prononcé une parole malveil lante ici en Suéde contre la France ou la Bel î- gique. Au contraire, les suédois ont de tou-temps été des admirateurs des Français. Ains en 1870 tous les souhaits suédois furent pour h France. Quand le Président Poincaré est venu i l, Stockholm au mois de juin dernier, il a parfaite !(; ment été reçu au débarcadère royal, devant li Château Royal de Stockholm, et a passé pa: toute la ville, pavoisée en son honneur au miliei :'L des " acclamations enthousiastes " de la foule. 1- Dans tous les cas n y-a^t-il qu'une voix unanim< 1(. ici pour plaindre la pauvre Belgique et ses mal heurs immérités. Aussi a^t-on organisé un comité > central de secours aux Belges nécessiteux ici ; ;e Stockholm même, avec des sous-oomités dans tou ). pays, qui recueillent des fonds du pays entier L'appel est signé par des personnages influent: appartenant à tous les partis-. Un premier se cour e sera remis avant le 15 décembre et on espère qu< la Suède ne sera pas en arrière des deux autre: nations Scandinaves où l'appel a été suivi d'un< -, exécution si magnifique é J'en suis personnellement bien content et j'es père bien que " ! s méchantes actions qui ni doivent pas être oubliées," suivant l'expressior C de votre collaborateur, ne resteront pas gravée; >- dans la mémoire du peuple belge, car il me semble ^ avoir par la présente démontré l'inanité des accu sations do votre collaborateur. Moi, qui ai véci parmi les Belges si longtemps, je comprends qu'i puisse y avoir des moments de mauvaise humeur g mais comme dernière preuve des sentiments sué dois envers les Belges, je dirai que dans tous le: L~ journaux ici paraît maintenant autant et plu: '- d'informations venant du côté de l'Entente qut de l'autre. Comme exemple, je vous remets inclu: un article écrit par le correspondant du " Dagens Nyheter " à Paris, et qui a paru ici dans les S journaux. Ce sont là des sentiments plutôi e belges me semble-t-il. r Je vous autorise à faire de cette lettre l'usage que vous jugerez utile. I- Veuillez agréer, monsieur le Directeur, l'assurance de ma haute considération, :- BAKOU J. W. BENNET. " COURRIER DE PARIS. Les Neutres. i Paris, 22 novembre. Les neutres commencent à avoir une i situation bien difficile, et on se demande - si certains d'entre eux pourront long-s terpps observer une attitude qui est con-i forme aux règles que le droit international . impose à ceux qui entendent ne pas inter-i venir dans un conflit armé. En soi, la . neutralité est toujours chose factice, car » si on peut agir officiellement de manière j à ne léser aucun des belligérants aux prises, il est impossible d'empêcher chez s une nation non-belligérante la manifesta-. tion de sympathies plus ou moins vives ; pour l'une ou l'autre cause. Où est ; l'homme, si calme, si impartial soit-il, ; qui puisse assister au spectacle d'une . guerre sans faire des vœux pour un des . belligérants? Or, ces vœux, qui tradui-. sent des sentiments profonds, assurent i à celui des belligérants qui en bénéficie j un appui moral précieux, car il est cer-t tain que la force de l'opinion publique a sur le développement de toute guerre une influence considérable. L'opinion . publique use la force offensive d'un adversaire aussi sûrement que peut le faire . l'action persistante d'une formidable ar-; tillerie, et de même, elle consolide et prolonge la force de résistance de celui t des belligérants vers lequel elle se porte. . La véritable neutralité parfaite ne pour-f rait donc être obtenue que si un gouver-j nement était capable de prévenir la manifestation des sentiments d'un peuple, _ même dans sa forme la plus discrète tt , la plus prudente. Cela n'existe pas; cela , ne peut assister, parce qu'il est dans la t nature humaine éminemment sentimen-. taie de n'être pas indifférente et de s'enthousiasmer pour les causes nobles et . justes. En fait, il y a donc deux catégories de neutres : ceux dont aucun des intérêts directs ou indirects ne sont touchés par un conflit armé, et qui peuvent, par conséquent, se laisser aller en toute liberté , à leurs sympathies naturelles, et ceux qui, sans être impliqués réellement dans 5 le conflit, sont pourtant intéressés par i la solution qui lui sera donnée et qui - pourrait, par contre-coup, avoir une in-' fluence sur leur propre situation dans le s monde. Pour cette dernière catégorie 5 de neutres, les sympathies naturelles ; s'effacent au second plan devant le cal-. cul politique plus ou moins avoué. Jamais cette différence entre les neu-[ très n'apparut plus clairement qu'au . cours de cette guerre ; jamais on ne vit t avec plus de netteté les nations non-; entraînées dans le conflit adopter les at-t titudes aussi essentiellement différentes, - si bien que la démarcation est absolu-; ment précise entre ce qu'on pourrait ap-. peler la neutralité sentimentale et la neutralité intéressée. La neutralité sentimentale, c'est celle de la Hollande, de la Suisse, et des Pays Scandinaves. Elle n'attend rien de la solution du conflit, ' quelle qu'elle soit, elle n'escompte aucun ! bénéfice, ne redoute aucun dommage politique. Elle est dominée totalement par ; le sentiment populaire qui d'instinct, va i à la cause du droit, de la justice et de i l'humanité. On a pu, au début, avoir cer-; taines inquiétudes au sujet de la fermeté > de la neutralité hollandaise, parce qu'on ■ connaissait trop bien les pressions diplo-1 matiques et autres que l'Allemagne exerce , sur les petites puissances qu'elle croit - incapables de lui résister; mais il est ' bien établi, depuis lors, que les Pays-Bas J ont scrupuleusement accompli leur devoir de puissance neutre et que, malgré | des menaces allemandes à peine dégui-. sées, le peuple néerlandais a eu le cou-: rage d'affirmer ses sympathies et de té-! moigner par un bel élan de générosité . son admiration pour l'héroïsme belge. Il > en est de même de la Suisse et des Pavs 1 Scandinaves, qui ont prouvé que la soli-| darité morale des petits états n'est pas une vaine formule. | Les pays à neutralité intéressée ont moins de noblesse dans l'attitude. Il y • a chez eux des flottements, des opposi-1 tions de courants, des chocs et des heurts , qui ne laissent pas d'inquiéter pour l'a-i ; venir. Ces puissances sont neutres 1 mais on distingue très bien qu'elles prévoyent déjà l'heure où elles abandonneront la neutralité et où 1 elles chercheront à tirer le plus grand profit possible des circonstances nouvelles. C'est le cas de l'Italie, c'est 'Everyman5 21, Royal îerrace, Edisiburgï Journal international de Littérature, de Politique, et de Science sociale. Rédacteur en Chef : CHARLES SAROLEA 'Everyman' est le meilleur hebdoma daire a dix centimes publie dans l'Empire britannique, 'Everyman' publie chaque semaine ur supplément belge specia et est l'organe de la poli tique de reconstructior belgo-britannique. 'Everyman' par la propagande de M Charles Sarolea, a dejî réuni 900,000 frs. (neu; cent mille francs) pour les victimes belges de la guerre. 228 encore le cas de la Roumanie et de 1; Bulgarie. Elles sont neutres parce qui la situation présente sur le vaste cham{ de bataille européen n'est pas suffisam ment précise encore pour qu'elles puis sent jouer à coup sûr tout leur jeu ; elle: sont neutres, parce qu'elles ne saven pas encore exactement de quel côté elle: interviendront ou si, tout compte fait elle s'abstiendront jusqu'au bout de tou te intervention. Ici, la question d'intérê domine seule et totalement. La neutrali té provisoire est basée sur un double cal cul: si tel groupe de belligérants l'emporte, on pourrait se prononcer pour lu en réclamant tels avantages, si l'autri groupe de belligérants l'emporte, ot glisserait de son côté en réclamant de: avantages dont les vaincus, bien enten du, feraient tous les frais. L'Italie veu Trieste, le Trentin et la suprématie dan: l'Adriatique, elle attend d'avoir la certi tude que la Triple Entente puisse les lu garantir pour marcher avec elle—i moins que l'Allemagne, qui déployé d< grands efforts dans ce sens, ne réussiss-; à convaincre l'Autriche-Hongrie qu'elh doit céder tout cela volontairement à se voisine. L'Italie essaie d'obtenir san; combattre, sans sacrifier un homme n une lire, ce qui serait de nature à satisfaire ses ambitions. Elle ne tirera l'épée que si les événements la contraignent a risquer une "mise." Il est d'ailleurs i remarquer que le sentiment populaire italien s'accommode assez mal de la subtilité de cette politique du gouvernement. En fait, le peuple italien consentirai! peut-être à la neutralité définitive, mais si l'on cherchait à pousser l'Italie du côté de l'Allemagne et'de l'Autriche, i: n'est pas douteux que c'est le régime existant qui paierait pour cette faute. La très belle campagne de conférences que George Lorand a faite en Italie et celle qu'y fait actuellement Jules Destrée ont permis de constater toute la sincérité du sentiment populaire italien. La situation est à peu près identique pour la Roumanie. Celle-ci convoite naturellement la Transylvanie, terre roumaine, et le peuple sait bien qu'il n'y a que l'amitié russe qui puisse la lui assurer, mais il y a à Bucharest des influencer allemandes encore très puissantes qui, par tous les moyens, s'efforcent d'obte-

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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