L'indépendance belge

1799 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 29 June. L'indépendance belge. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8g8ff3mv46/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

iO 0®33.TciaaxeS It 85* ANNÉE Lundi 29 juiu 191*4 Administration et rédaction 1 ïv rue dcu Subies lirtixelle» BUREAUX PARISIENS ; 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : édition quotidienne lELCIOlit Un an 20 fr. 6 mois, 10 ir. 3 moit, S <r. Il'SEîiSOUBGICi.-D.I » 28 fr. » 5 fr. » 8lr. HRAIiSES - 4(1 fr. »' 22 If » 2ff. édition hebdomadaire 'Intaroationsle it d'Outrt-ntrl Xi PAGE», PARAISSANT LE MKRCREM Un au ttïï franc* L'INDÉPENDANCE X9 180 Lundi) 29 juin 1914 Les annonces sont reçues A BRUXELLES : aux bureaux du joii' A PARIS : il, place de la Bour;e. A LONDRES : ciiez MM. iohn-F. Jones «S G», tf» ^ Snow Hill, E. C.; à f Agence ilava?, lijJL Cheapsiiie E. C.; et chez Neyvouit à Fils, n°* 14-18, Qucen Victoria Street, ei 1» B. Browûfy Ltd. n° 1G3, Queeu Victoria Street. A AMSTERDAM : cuez Nijg'n&Yan Diimar, Hokia, 2» Ci ROTTERDAM : même lirme, Wynhavea. 113. ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et iafl SUISSE, aux Agences ûe ia Maison Rudolf Mcssc^ 5fV ITALIE : chez MM, Hansenstein & Yogier, à Miloi^ Turin et Rome. fltfcftEVV-YOKK : T.B, Browne, LtJ, it £ast 42^ StreflS# îeois àienoxs pae jgqi* —' sir pages Édition du soir JLujourd'hui L ANARCHIE ALEANAISE, par Roland E Maris. LA TENSION GRECO-TURQUE. - La n pojise grecque. LA QUE&'i'jtON ALBANAISE. — Les vi lontaires autrichiens. LES «'iAïa-UtMia BT LE MEXIQUE. - Les négociations. En Aile&ugnc. - Lu semaine à KieL - réception des matins anglais. En Italie. — a lu Chambre. — Séance i niiit: Lettre de Suisse. Ncisc du jeer, par J.-B... En Belgique. — Ils ont délibéré. Chronique mondaine. La veillée de la Saint-Jean. Les femmes nouvelles. L'Homme au « sonnet ». Lss Lettres et les Arts. — Aju Salon triei nul : Les peintres animaliers. — La st; tuaire : I.e Nu. Revue des revues. Vient da paraître. Métal-ïlïctiange de Londres. Informations financières et industrielles — Nouvelles diverses do nos correspor dants. Bulletin hebdomadaire de la Bourse d Bruxelles (6* page). Les dépêches suivies de la lettre , sont celles qui o.il paru d'abord dar notre première édition, publiée à 4 hei res de l'après-midi; les dépêches suivie de la lettre B sont celles qui ont par d'abord dans notré deuxième éditioi publiée à G heures du soir; les dépêcht suivies de la lettre C sont celles qui 01 paru d'abord dans notre troisième éa tion, publiée le malin. BRUXELLES, 28 juin L'Anarciiie AIDanaisa Les événements d'Albanie sont cl ceux qui ébranlent toute. confiant dans la sincérité de l'action diplomat .que des puissances. En ces quaton prenvjères années du vingtième siècli uous avons vu se produire cl étrange conllils, et le développement des évCn menls de l'ordre international a mainh l'ois' révélé des rivalités sournoises, dt haines tenaces el des convoitises ii .avouables que toUjouns l'on s'efforça c dis.;, muter avec habileté dans les di cours officiels. Pourtant, jamais c< convoitises, ces rivalités el ces haini ne s'affirmèrent, aussi impudemmci que ciaiis les événements qui se déroi lent en Albanie ; jamais l'on n'eut ans fortement l'impression que l'action d plomatique se développe par les voie les plus irrégulières ; jamais l'impur sance de l'Europe à créer un ordre ii ternational harmonieux, conciliant lot les intérêts légitimes, n'éclata plus brt taleinent à tous les yeux. Il faut se rai peler que, pour justifier la fonclatio d'une Albanie indépendante, les pui sances firent valoir le plus noble c tous les arguments quand il s'agit e l'existence des peuples civilisés : le dro pour toute nation de se gouwrni elle-même et d'être maîtresse de s< destinées. Quand on se rappelle cela que l'on considère ensuite les éléiùen du problème albanais, tel qu'il so po: actuellement, on ne peut que s'indigm de toute l'hypocrisie de la diplomatie ou ne peut que protester contre lu et minelle désinvolture avec laquelle ce taines puissances agissent là où ton la vie d'un peuple est en jeu. Four s tislairc leurs ambitions égoïstes etleu: convoitises inavouables, ces puissanci .qui ont encore l'audace dn se réclami de. la conscience européenne prov' quent des conflits, déterminent guerre civile, créent l'anarchie, spéci lent honteusement, sur le sang ver: et les ruines accumulées. Le, début c notre vingtième siècle ne connaît p< de honte plus grande que celle ci drame albanais; notre mentalité lvb raie c-t progressiste rie connaît pas d'h miliation plus dure que celle de l'ana chie albanaise préparée, provoquée, ei tretenue par les plus mesquines inti gues diplomatiques. L.e prince Guillaume de \Vied clioi par l'Europe pour présider aux des! nées de l'Albanie indépendante ne; dans tout cela qu'un comparse, qu'i docile instrument aux mains des elii géants de Vienne el de Rome. Si vts nient il a [iris son rôle au sérieux, est ia première el la plus lamentab victime de ceux qui lui ont promis ait et, protection. Que le prince Guillaun h ait pas les qualités nécessaires poi s'imposer à une telle nation ; qu'il i soit pas de taille à organiser ce no veau pays et. à lui l'aire pr ndre rai dans la société des Etals civilisés ; qu se soil grossièrement trompé, enfin, < croyant" que' l'Albanie peut se gouve ner comme une principauté ctUemanc tout- cela paraît aujourd'hui difflici' ment contestaI51é: Mais la questi n'est- pas là : la question n'est pas savoir si le prince Guillaume perse nettement est. ou uest pas l homme la situation ; sU a ou s il n a pas c chances de s'imposer à son peuple ; question est de savoir si un prince, qi qu'il soil. fût-il doué d'un véritable ; nie politique, peut mener a bien la che que le prince de \\ îed a assurr d'un cœur léger. Nous avons I luln conviction que le meilleur, je plus en gique et le mieux préparé y échouer comme le prince CluiHaume y eclioi parce que cette tâche même est absui *1 totalement en dehors de toutes possibilités politiques ; parce que les puissances qui voulurent l'Albanie i:i-3 dépendante ont créé délibérément une s situation telle qu'aucune force humaine -■ no peut y apporter de la clarté et. de la méthode. La formule de l'Indépendance y albanaise fut dès le premier jour une formule, mensongère; on constitua une nation factice en y incorporant de force des populations qui se rattachaient historiquement el géographiquement à d'autres nations ; on composa un pays e avec des éléments absolument disparates, so heurtant violemment les uns les autres, engagés depuis des siècles clans des luttes sanglantes et dont la seule tradition commune est ia guerre civile, la guerre de tribu à tribu ! Il faut n'avoir pas le moindre sens de ce qu'est la vie nationale chez un peuple civiKsé pour supposer qu'un tel assem-blage baroque puisse faire ligure de i- nation. Encore, si les éléments ainsi groupés de force avaient pu pourvoir eux-mêmes à leur organisation ; si, scrupuleusement fidèle à la formule de l'indépendance, on les avait laissés maîtres de chercher les bases de leur existence nationale, il y aurait sans doute eu des chocs el des heurte; mais e les choses se seraient peu à peu tassées, parce que la nécessité primordiale de , vivre a toujours raison, en somme, de toutes les haines el contraint les plus * forts à la prudence, et les plus faibles s à la résignation. Au lieu de cela, ja-'• mais le peuple albanais auquel on pré-s tendait apporter la liberté n'a été con-11 sulté. A aucun moment on n'a tenu '« compte de ses besoins, de ses aspira-® tions. Ce peuple soi-disant indépen-11 daht n'a pas eu voix au chapitre quand '■ il s'ést agi do fixer les frontières du nouvel .Etat ; il n'A pas eu voix au chais pitre quand il s'est agi de lixer son organisation politique et administrative ; -il n'a pas eu voix au chapitre quand il = s'esl agi de choisir un souverain, «son» souverain. Les puissances, à l'instigation do l'Autriche-Hongrie et de l'Italie, ont agi en maîtress s absolues. Ce pays, pour l'indépendance duquel on faillit mettre, l'Europe à feu et à sang, e fut mis sous la plus étroite tutelle dès e la première heure de son autonomie, i- Une commission internationale de con-e trôle était instituée pour régler son or->, ganisation ; un prince était choisiipour s présider à ses destinées. La diplomatie >_ autrichienne el italienne communiqua ls bien avec quelques personnalités alba-naises établies à Vallona et à Durazzo i- et qui tenaient leurs pouvoirs d'elles-le mêmes, mais le peuple albanais ne fut 5. jamais consulté sur les solutions qu'il ■s importait d'apporter .aux problèmes le -s concernant On reconnaissait ainsi son it incapacité certaine à se gouverner, à t. administrer ses propres affaires ; on <i convenait ainsi quo ce peuple n'est pas i. à mémo de constituer une nation indé-!S pendante et qu'il n'a été doté d'un ré-i- gime autonome que parce que les am-i- bitions autrichiennes et. italiennes exù s gea'ient qu'on ne permit ni à la Serbie, i- ni à la Grèce d'apparaître sur la côté i. orientale de l'Adriatique. Faut-ol s'éton-ii ner, dans ces conditions, que dès les premiers mois do l'indépendance alba-e naiso la guerre civile se soit étendue sur e lous les territoires du nouvel Etat ; que ;i la guerre religieuse y ait divisé pro- • r fondement les populations ; que écris lains éléments y posent maintenant. . t comme conditions à la reconnaissance ls du gouvernement établi par l'Europe ;e qu'ils seront exemptés pendant dix an-;r nées de tous les iinpûis et de tout ser-- ; vice militaire En vérité, la surprise i- eût été que cette anarchie ne se lût pas r- produite et que les Albanais, depuis te des années réfractaires à toute orga-i- nisation moderne, ^e fussent pliés doci-•s lement au régime qui leur était imposé '.s par les puissances, ignorantes ou in--r soucieuses de leurs traditions et de leurs >- aspirations, alors que la manière forte a de la dominations ottomane ne put ja-i- mais avoir raison de leurs résistances. ;é Un en est donc arrivé après une ex-le périence de quelques mois à peine h la is situation que voici : l'Epire jouissant u déjà de garanties spéciales ; les insur- gés musulmans maîtres de toute l'Ail-a-i- iiie centrale, occupant Elbassah el Bé-r- rat, inenai;ant Vallona. inltigeant de i- sanglantes défaites aux troupes gouver-i- nemenUites jusqu'aux portes de Durazzo ; le nord en pleine agitation par le si faii que le prince s'appuie exelusive-i- menl sur les Mird-.tes et les Malissores it catholiques. Guerre de races el guerre n religieuse ; guerre de région à région ■i- et de tribu à tribu — et le prince im- i- posé par l'Europe ne régnant plus qu'à il Durazzo, sans aulorit au delà des tran-le chées creusées en avant dé la capitale, le sans armée, sans véritable admmestra-le tion, sans ressources nationales, n'ayant ir plus comme voie libre derrière lui que îe la mer. où stationnent tes vaisseaux des ii- puissances qui le poussèrent clans celte ig lamentable aventure et qui demain il peut-être couvriront sa retraite déflni-■n live !... r- Cette situation-là ne peut perdurer; e, mais la question angoissante est celle e- de savoir comment on la dénouera-)n Que la partie soil irrémédiablement de perdue pour le prince Guillaume, c'est n- l'évidence même ; mats ensuite ? On de négocie, paraît-il, sur un projet qui es consisterait à étendre lès pouvoirs de la la commission internationale de con-•el trôle, de manière à ce qu'elle remplace ïé- en fait le gouvernement albanais. Ce là- serait l'internationalisation de l'Albanie ée avec, tout au moins provisoirement, la ne fin de l'indépendance de ce pays. Cela ;r- reviendrait à engager la responsabilité ait clé toules les grandes puissances, avec ie, l'obligation d'intervenir éventuelleinenl de par les armes pour rétablir l'ordre en les Albanie. 11 en infiniment douteux .que certaines puissances, notamment l'Angleterre, lu Russie et la, France, s'y prêtent. D'autre part, il n'esl pas possible do confier à l'Autriche el à l'Italie la mission d'intervenir en Albanie, parce que cela reviendrait à démentir brutalement tous les -arguments invoqués pour justifier la fondation do l'Albanie indépendante et parce que la rivalité austro-italienne est davantage à redouter encore pour la paix de l'Europe quo l'anarchie albanaise elle-même. Pourtant, c'est à une intervention austro-italienne,-avec ou sans le consentement des puissances, que l'on semble glisser :co sont des Autrichiens qui dirigent la résistance à Durazzo; c'est un navire battant, pavillon autrichien qui a été armé par le gouvernement albanais pour opérer contre les rebelles sur la côte; c'est à Vienne quo l'on recrute ouvertement un corps do volontaires pour l'Albanie, alors que la loi autrichienne interdit formellement l'enrôlement militata-e pour un Etat étranger. Tout cela est fort clair, et l'Italie, on peut le croire, ne se laissera pas prendre au dépourvu. Si elle laisse faire les Autrichiens à Durazzo, c'est qu'elle entend aller à Vallona, doni aucune force au monde ne pourra la faire parttr une fois qu'elle s'y sera établie. Nous ne sommes qu'au début de l'aventure albanaise et demain nous verront la diplomatie, invoquant la nécessité de mettre un terme à l'anarchie qu'elle-même a créée, dévoiler enfin le but auquel tendent depuis des mois toutes ses intrigues. Ce sera la phase aiguë d'une crise aussi redoutablo poiu-la paix de l'Europe que la crise déterminée par la guerre balkanique elle-même.ROLAND DE MARÈS. LA TENSION GRECO-TORQUE Le maréchal Liman von Sanders et Enver pacha (Do notre correspondant) ConstanUnople, samedi, 27 juin. Liman von Sanders et Enver pacha, ministre de la guerre de Turquie, ont eu ces jours derniers une discussion animé'' au sujet des préparatifs de guerre de ia Grèce, comparés à ceux de l'Empire ottoman. Le premier a défendu le roi Constan. tin, en tant qu'organisateur, et a même été d'avis que sur beaucoup de points et entre autres sur les munitions, l'intendance el le service sanitaire, la Grèce était supérieure à la Turquie. Liman von Sanders a fait- remarquer aussi que le' côté du dé troit des Dardanelles dont il avait, dans un de ses rapports, relevé la faiblesse relative, n'a point été fortifié depuis. Il a rappelé que le roi Constantin, qui est an élève de l'Académie de guerre de Berlin, et maréchal de l'armée allemande, a droit ii de l'estime, indépendamment de sa qualité de beau-Irère do Guillaume II et qu'il est inutile et même dangereux de mépriser nn ennemi probable. Mais toute sa dialectique n'a point paru convaincre Enver pacha, qui ne fait aucun cas de la Grèce et a proclamé son impuissance sur torre contre la Turquie et sur mer, quand le « Sultan Osman >i et le « Réchadié » seront arrivés ici. Le patriotisme ardent d« notre ministre de la guerre ne' doute de rien. Cette dissidence morale entre lui et von Sanders n'est pas la première que l'on ait enregistrée, ixi Porte a dernièrement commandé une grande quantité de munitions en Allemagne et des obusiers achetés en Bulgarie et qui, avant la première guerre balkanique, avaient apparie-nu. aux Turcs, ont été envoyés sur le lit-toral de l'Anatolie, à Aïvali et à Tchèsmé. (a) Les rélugiés grecs (De notre correspondant) Constan'.inople, vendredi, L'O juin. L'on attend ici la réponse de la Grèce touchant la réintégration dans leurs foyers et l'indemnisation des réfugiés grecs restés sur les côtes de l'Asie-Mineure, comme aussi l'échange des populations et des propriétés grecques et musulmanes au cas où les susdits réfugiés ne voudraient plus retourner en Turquie ei, enfin; s'ils prenaient ce parti. L'on espère recevoir une communication conciliante sur loutes ces propositions. En attendant, les journaux turcs, stylés par le gouvernement, continuent à éviter toute provocation, la Porte; comme je l'a dit, voulant gagner du temps, et les chantiers Anmstrong sont sollicités par de continuels télégrammes de presser l'achèvement du « Sultan Osman » et du « Réchadié », même par un travail de nuit pour lequel l'on est prêt, ici, à taire de nouveaux sacrifie s d'argent, l.e ministère de la marine siefforce aussi de savoir quand « ldabo » et le « .Mississipi » pourraient arriver dans l'Egée si, comme on le dit, ils ont déjà été achetés par lu Grèce. Tout ceci peint bien la situation et prouve que la question de la possession des lies et, de la maîtrise navale dans l'Egée c.sl, sans qu'on le dise ouvertement, 1® fonc du différend tureo-grec el qu'elles doivenl être réglées pour l'établissement d'une paix durable entre les deux Etats. Or,c'esl ce règlement qui parait difficile et, même, impossible à l'heure qu'il est. (a) La réponse grecque Athènes, samedi, 27 juin. La note hellénique a été remise aujour dirai à la Porte par M. Panas, ministre de Grèce à Constantinople. Le gouvernement grec prend acte de I; communication de la Turquie concernant le: mesures prises, pour met!.:-? lin aux événements survenus en Thrace et Asie-Mi neure, ainsi que de la déclaration conecr nant la réintégration des Grecs se trouvai! sur le littoral asiatique. Il prend connais sauce de la proposition de Glialib bey qui Vf- M-»- M M. les Grecs déjà partis seront compris dans le nombre de ceux qui seront échangés et il partage la manière de voir turque concernant l'évaluation des propriétés et le, règlement des dommages. (a) Vers l'apaisement Constantinople, samedi, 27 juin. A la suite de la réponse de la Grèce à la note turque du 18 juin, on croit généralement dans les cercles diplomatiques que le danger de complications entre la Turquie <t la Grèce a disparu, la réponse grecque , ouvrant la perspective de négociations pacifiques relativement U i'émigration. (a) Le Mexique et les Etats-Unis LA MEDIATION Les négociations Niage.ra-F.alls, samedi, 27 juin. On est assuré que les insurgés enverront des délégués pour conférer avec les représentants du général Huer ta. (a) LA Question Albanaise Situation grave à Bérat Valona, vendredi, 2C juin. D'après les dernières nouvelles de Bérat, la situation serait très grave. Lé gouverneur télégraphie que la commission de la ville s'est rendue, en vue de parlemente.:- avec les insurgés, près du pont d'Hassambry, où elle a reçu sommation de rendre pacifiquement la ville. Bektasci-Zagrani, qui occupe Fieri avec 2Û0 hommes,, a r'ècu une sommation semblable..Le destroyer autriclûcn « Tyrol » est arrivé.. (C) Interdiction d'engager des volontaires autrichiens Vienne, samedi, 27 juin. Aujourd'hui, à 2 heures do l'après-midi, ki police ii interdit les enrôlements de volontaires pour l'Albanie par le comité constitué ®ar le sculpteur Gursclmer. (c) Pourparlers Durazzo, samedi, 27 juin. Midi. — L'n marchand d'ici, Ismaïl Ef-fendi, a été envoyé hier à Chiak pour informer les rebelles qu'un délégué du prince et un représentant de l'amiral anglais arriveraient aujourd'hui à Chiak. Ismaïl Effendi est revenu vers minuit et a transmis la réponse des rebelles, qui acceptent ce procédé. En conséquence, le colonel Pliilipps est parti dans la matinée avec un drogman et s'est rendu à Chiak dans le camp des rebelles, où des pourparlers seraient engagés. La nuit dernière et la matinée ont été tranquilles. (c) Les volontaires autrichiens Rome, samedi, 27 juin. A propos de la constitution d'un corps de volontaires autrichiens pour l'Albanie, le général Ricciotti Garibaldi a éérit à un do ses amis que, si on tentait de mettre le sort de l'Albanie entre les mains d'une des .puissances les plus intéressées, il inviterait la jeunesse italienne à combat ire du côté des insurgés albanais. (a) Vienne, samedi, 27 juin Au sujet du sculpteur Guerschner.et des volontaires qu'il s'occupait d'enrôler pour aller combattre en Albanie, une note officieuse donne les renseignements suivants : L'enrôlement da volontaires pour servir Bonis un autre drapeau que celui de la monarchie en dehors de touie autorisation spéciale du gouvernement est interdit en verki du paragraphe 93 du Code pénal. Or, le gouvernement n'a pas accordé d'autorisation de ce genre et c'est pourquoi les autorités ont idit cesser l'enrôlement. (a) tayeïles de l'Étranger ALLEMAGNE La semaine de Kiel Commentaires Berlin, samedi, 27 juin. La « Gazelle de l'Allemagne du nord » écrit au sujet de la semaine de Kiel : « On sait que les marins allemands et anglais s'entendent fort bien dans le m'>n-ele entier et la preuve, en a été de nouveau faite à Kiel. Cette semaine de Kiel est particulièrement importante en raison de l'inauguration des nouveaux agrandissements du canal. Le jour-à partir duquel nos grands cuirassés ont passé par le caria'; de l'Empereur Guillaume marque une étape importante dans le développement de notre marine. » Au cours des régates sur l'Elbe, l'Empereur a repris une parole populaire de Bismarck, pour en faire la formule qui s'applique à la vie allemande et au commerce allemand. Ce discours de l'Empereur ne saurait prêter à aucun commentaire hostile et il convient de le signaler parce qu'il a été de nouveau beaucoup parlé précisément ces derniers jours, à propos de considérations attribuées à un diplomate étranger inconnu, du chauvinisme allemand. En ce qui concerne X; chauvinisme, nous n'avons certainement pas la conscience plus chargée que les autres pays de l'Europe. Personne ne peut pré-. udre q.ia l'opinion publique soit plus ré-[raclaire aux institutions cliauvinistes à Londres, à Saini-Péiei-sbourg ou à Paris qu'elle ne l'est chez nous; Toutefois, i est un faii que nous devons toujours avoir présent à l'esprit : l'étranger qui nous est hostile ii l'œil ouvert sur toutes les mtini-testerions .qui peuvent lui servir de preuve du chauvisnisme allemand.. Un exemple instructif à cet égard est un passage qui a été relevé du discours prononcé à Bùle par un amiral allcanand en retraite, L'orateur semble avoir développé dans son dis-oc-:.-'es théories stratégiques en vue d'iune future guerre anglo-allemande. En Allemagne, personne n'a fait attention à ces considérations fort peu politiques,mais nos bons amis do l'étranger ne les ont pas laissés échapper et les ont fait figurer aussitôt dans leur arsenal île propagande germanophobe. IA où i l'étranger on cherche à créer un état d'esprit hostile à notre égard, on entretient celui-ci surtout nu moyen de divagations de ce genre. Or, notre nation reste, comma toujours, hostile a»i chauvinisme. L'Empereur a trouvé une formule frappante dans le discours qu'il prononça à l'occasion des régates pour caractériser- ce que l'Allemagne pense véritablement et ce qu'effle veut. » (a La réception des marins anglais Kiel, samedi, 27 juin. La ville de Kiel a offert aujourd'hui un déjeuner à l'amiral anglais et à un certain nombre d'officiers des escadres anglaise et allemande. M. Lindeman, premier bourgmestre de Kiel, a souhaité la bienvenue aux offi-flciers anglais et a exprimé l'espoir quo le peuple anglais et le peuple allemand ne se mesureront jamais ensemble que dans des luttes pacifiques, pour le bien de l'hmani-té et de la civilisation. L'amiral anglais a pris ensuite la parole. 11 existe des gens, dit-il, qui pensent que l'Allemagne et l'Angleterre doivent marcher bras-dessus bras-dessous. D'autres qui prétendent que les deux nations doivent se traiter en ennemies. Quant à moi, je suis do l'avis de M. le bourgmestre et je pense qu'elles doivent continuer à rivaliser pacifiquement entre elîes. L'amiral a terminé en buvant à la bonne camaraderie qui ne doit jamais cesser entre la marine anglaise et la marine allemande, (a) AUTRICHE-HONGRiE L'Empereur à Ischl Ischl, samedi, 27 juin. L'Empereur est arrivé cet après-midi. Il s'est rendu à la villa impériale au jniliau des ucclamalioiis du pulbic. (c) COLOMBIE — I.e Grand Conseil a déclaré élu président pour la prochaine période le D' Concilia, (a) ETATS-UNIS Une ville détruite par les flammes New-York, samedi! 27 juin. Le « Journal élu Commerce » évalue à 12 millions de dollars les pertes causées par i'inoendie de Salem. Les assurances couvriront 10 millions da dollars. (a) ITALIE A LA CHAMBRE -M. Salandra déclare que le projet ele grandes réformes financières basées sur l'impôt progressif et global sera déposé en novembre par le gouvernement. J.e ministre déposera en novembre aussi le projet sur les assurances contre les accidents, le projet sur les travaux de l'agriculture qui disciplinera les contrats agricoles et améliorera les conditions des agriculteurs et de la petite propriété. (Vive approbation.) 11 souhaite que la Chambre, a.près une discussion approfondie, puisse arriver it voter le projet. M. Turati propose l'ordre du jour pur et simple. 11 maintient l'opposition décidée du groupe socialiste contre le projet ele mesures financières. L'ordre du jour pur et simple proposé par M. Turati, qui n'est pas aceeiplé par le gouvernement, est repoussé à l'appel nominal par 240 voix contre 30. M. Carcano propose l'ordre du jour suivant : « La Chambre prend acte des déclarations du gouvernement et passe à la discussion des articles. » M. Salandra accepte cet orelre du jour, dont la première partie : n I.a Chambre prend acte des déclarations du gouvernement », est adoptée par appel nominal par 200 voix contre 2 t. Ixi deuxième partie : « passe à la discussion des articles >•, est approuvée par appel ne-rninal par 199 voix contre "17.- Ijt séance est levée à 10 h. 30. (a) AU SENAT Le Sénat a adopté au scrutin secret, par 102 voix contre S, le traité de commerce avec l'Espagne. • (a) RUSSSE L'escadre anglaise à Cronstadt Cronstadt, seinedi, 27 juin. La famille impériale a fait aujourd'hui une visite à l'escadre anglaise en rade de Cronstadt, Un déjeuner a été donné en son honneur il bord du vaisseau-amiral. L'ambassadeur d'Angleterre y assistait. (a) Un ukase impérial ajourne la Douma au 28 octobre. (a) Lettre de Suisse (De notre correspondant.) LE JUBILÉ DE GENÈVE GENÈVE, 22 juin. Depuis plusieurs mois Genève est- en grands préparatifs de fête. Il s'agit pour l'antique cité, 'dont l'esprit d'indépendante étonna l'Europe durant ele nombreux siècles, de célébrer le premier centenaire de son admission dans la Confédération suisse, c'est-à-dire l'événement qui devait consa. rer définitivement cette indépendance.A la vérité l'union, an moins partielle, ele lu Cité des Allobroges, comme on l'ap pelait aux temps de Jules-César, et d Suisses est aussi ancienne que sa prop 1 Histoire. Comme il le raconte lui-même, conquérant fit couper le pont qui reli: les eteux rives du 1-Vhône au-dessous de sortie du lac et construire une tour da l'Ile formée par . le fleuve,'pour défend la ville contre les HelVétiens qui oce paient J» rive droite. Ce chfiteau, qui lor temps conserva le nom de Judes42és: existe encore, sous celui de Tour de-11 M est devenu le centre véritable de la vi actuelle. Dès ce moment se dressait doi chétif seins doute, mais déjà rival de la c enclcs'e, sur les'hauteurs de la rive droi oe faubourg de Saint-Gervais, qui se ce sidère cortune le berceau des libertés de petite République.■ Pressé autour de's petit temple gothique, dont les substri tions semblent antérieures- à celles de cathédrale elle-même, ce quartier re: très à part jusqu'à nos jours ne cessa représenter la Genève agissante et pro tarienr.e en face de la cité aristocratie] et bourgeoise. Cette opposition entre C nevois des deux rives s'est presque per; tuée Jusqu'à notre génération, car les i tes pour l'égalité absolue des droits ci qu's de 1811, de 18 Mj, voire de lStii e toujours trouvé le Faubourg armé conta Ville-Haute, s jour de la bourgeoi-opulente et dominatrice. Formules ren< veloes des antagonismes constatés d: ■pair; César entre les tribus établies sur < bords ! Le regretté Henry Roujon ne constatait-il pas à son tour, lorsque, il y deu:: aiis, parlant de l'enlance de Je; Jacques Rousseau, il relevait ce qui sui « Il trouva ie Bossey, comme condiscip son cousin Bernard. Une certaine inégal devait séparer les deux cousins. Le pe Bernard, en sa qualité d' « enfant haut », avait droit a une certaine morgi Jean-Jacefires n'était que de Saint-G vais. » Après cinq siècles de .soumission i puissance romaine, qui avait fait d'elle centre d'une grande province, cette pie si remarquablement située, a l'extrém d'un lac superbe, à ia jonction de de grands cours d'eau alpestres, an ceir d'une large plaine bordée par les Graru Alpes e; le Jura, à l'issue occidentale t'Ilel-vélie, devint la principale capitale i Burgundi's. Elle doit encore au roi Ge debaud de nombreux vestiges d'une de -premières enceintes. Cependant, tire Jée ecir-- les influences, hostiles de ses pr ces-évèques el des comtes du Genevo elle sut mettre à profit leurs disaensic pour accroître les droits de sa bourgeois Les noms ele queleiues-uns de ce.s évêqt y sont restés en vénération, malgré et puiis la Réforme, en tète desquels cet Adl mur Falyi'i qui, en 13S7, avait confirmé franchises eles citoyens et en avait con-tué un recueil, sorte de code dont t< Genevois s'imposait l'étude attentive. En revanche, par une sorte de crainte îaqueit ; .se mêlait sans doute un peu de i dain — dédain que les historiens savoyai de l'heure actuelle ne inanepient pas leur reprocher amèrement — les corn du Genevois se détournèrent de cette c opulente et orgueilleuse où ils ne renci t-raieait pas tout-! la soumission désirée, lui préférèrent les paysages plus calir et. plus étréeis, quoique non moins g deux, du petit, lac d'Annecy. Toutefois comté du Genevoio ayant été conl'on avec la couronne dé Sa\<ée dar.'S la pers< ne d'Amé VIII, en 1-101, celle prospère < naslie qui s'était rendue puissante en i contrées prit aussitôt dans Genève u prépondérance énorme. Pour supprimer contrepoids' du siège épiscopal, elle ne c; so, comme elle le lit aussi en Valais, « asseoir des fils de sa propre maison ou ses principaux -vasseaux. « L'administration, écrivait il y a siècle le professeur Jean Picot, n'était I moins compliquée et ta malheiureuse ( nève comptait dans son sein jusqu'à : autorités souveraines, toules indépend: tes les ullrs des autres, toutes rivales, tf tes luttant ensemble et cherchant à supplanter par force ou par adresse. » * * * Peut-être est-ce l'excès de tels ab qui devait l'aire par étapes ele l'afieier. cité d( s Allobroges la future Rome prot tante ? D'une pari, les progrès des scii ces et des ails qui dans le cours X\'° siècle transformèrent, les esprits Europe avaient aussi produit leur p; d'influence à Genève. Dès 1478, date l'imprimerie restait inconnue dans pl d'un grand pays, elle avait fait son apj. rition sur les bords du lac I.éman,-D'au! part les Genevois s'exerçaient au méW des armes, partout ailleurs considéré coi me un privilège exclusif de la nobles: Les jeux de l'arc, de l'arbalète, de 1': quebuse devinrent en grande faveur pan les citoyens, fait, qui dans ces temps tro blés contribua largement à développer sentiment de leur indépendance. De siècle date la fondation de la vénérable s ci été de r Arqu'ébll- - et ele la Navigatio qui réuniissoit les jeunes gens portés ai nobles' exercices que révèle ce double noi société puissante et riche qui est deven la plus ancienne association de tireurs la Suisse à l'heure présente, Plus qu'aucun autre, le duc Charles 1 de Savoie avait mis en œuvre les rnovei les plus variés afin d'imposer son joug Genève. Il ne réussit par là qu'à l'en ét< gner ele façon irrémédiable. Au début son règne, la domination de sa maiso appauvrie par les guerres des Suisses du Téméraire de la pei'te d'une grain* partie du Valais et de Fribourg, se mai tenait encore, au nord du lac, sur tout pays de Yaud. Fribourg.. ainsi devenu bre, s'allia dès IMS» avec Genève poi renforcer l'indépendance ele celle-ci. < premier traité de combourgeoisie fut sui d'un deuxième avec- Berne en 1526, pu d'un troisième avec Zurich en 1584, apr, que l'aelhéîion de Genève à ia rcforri

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods