L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT s Î5 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS: VENDREDI 8 MARS 1918 ("3 MOIS, 9 SHILLINGS* TUDOR HOUSE, TUDOR ST.. E.C. 4. 11, PLACE DE LA BOURSE. _ . . ABONNEMENTS:-! 6 MOIS, 17 SHILLINGS CONSERVATION PAR LE PROGRES. TELEPHONE: CITY 3960 TELE.: 311-57 et 238-75 En vente à Londres a 3 ru le JGUCSS 7 mars (.1 AN, 32 SHILLINGS. LA SITUATION Jeudi, midi. La petite armée belge vient d'affirmei une fois de plus la qualité de nos braves soldats belges. Nous avons annoncé à diverses reprises que l'artillerie teutonne déployait depuis peu une activité inusi Lée sur notre front et que l'infanterie ennemie exerçait une pression sérieuse entre Nieuport et'Dixmude, faisant prévoir des opérations importantes de oe côté. Celles-ci se sont produites dans la nuit du 5 au 6 mars, se traduisant pai des attaques sur une série de nos avant-postes à l'est de Ramscapelle et au sud de Stuyvekenskerke. L'avance sur Ramscapelle* fut repoussée par notre tir de barrage et par le feu de nos vigilants mitrailleurs. La poussée au sud de Stuyvekenskerke, de plus grande envergure, avait été précédée d'une préparation très soignée. Nos postes, occupé: par des détachements de cavaliers dé montés, subirent de rudes assauts livrés par des bataillons de choc appartenanl à trois régiments différents. L'ennemi, qui parvint à prendre pied en plusieun points de nos lignes, avait reçu l'ordre de tenir les positions conquises à tout prix. Toutefois, nos hommes n'étaient! pas d'humeur à se laisser tenir tête, fût-ce même par des troupes d'élite aile mandes. Aussi ne tardèrent-ils pas à dé-cl'ancher une contre-attaque qui, précédée d'une énergique préparation d'artil lerie, obtint un succès au moins inattendu par nos ennemis. Il faut admirei sans réserve nos vaillantes troupes et le! féliciter chaleureusement de leur succès, malgré les. difficultés du terrain, car elle: devaient partir à l'assaut en s'élançani sur d'étroites passerelles jetées sur les inondations des eaux de l'Yser. Nos braves ont fait plus de 100 prisonniers non blessés, dont quatre officiers, et capturé sept mitrailleuses. De nombreux cadavres ainsi que des blessé: furent trouvés sur le terrain reconquis dans cette affaire. Sur le front britannique plusieur; coups de inain ont été effectués avec bric par nos Alliés. Des troupes anglaise; ont envahi les tranchées ennemies à l'es! de Bullecourt, capturant des prisonnier: ainsi que du matériel de guerre, pendant que d'autres détachements britannique; exécutaient des raids fructueùx dans le: environs de Lens et au nord de ,lf Scarpe. Un détachement ennemi ten tant de s'approcher des lignes britanni ques au sud-ouest de Gouzeaucourt, i été repoussé. L'artillerie ennemie s'es" montrée plus active que de coutume ai sud de Saint-Quentin et dans le voisi nage de Bois Grenier (au sud d'Armen iières). Il y a également eu des duel: iJartillerie assez violents à l'ouest d< Cambrai, ainsi qu'au sud-est et au nord est d'Ypres. Les actions d'artillerie ont égalemen' été prépondérantes dans les régions d< Connicy, de Reims et de la Pompelle en Champagne, dans la région d'Avo court et au nord de Douaumont, sur li front de Verdun, dans quelques secteur des Vosges, et en différents points ei Lorraine et en Alsace. Les opération d'infanterie se sont limitées à un raie ennemi aisément tenu en échec dans 1; direction de la Main de Mafesiges, et Champagne, et à quelques tentatives lo cales allemandes, du 'Bois d'Avooourt au nord-ouest de la côte 344, qui furen arrêtées par le feu des batteries fran çaises, les assaillants laissant des prisonniers aux mains de nos Alliés. En Italie, le temps s'étant légèrement amélioré, l'artillerie ennemie a repris une vive activité entre le lac de Garde et l'Astico, dans la région de Montello et le long de la zone côtière. Les batteries italiennes ont exécuté d'efficaces concentrations de feu sur des tioupes austro-allemandes en mouvement dans le bassin d'Asiago. Au sud de Primolano, sur les versants postérieurs du Col délia Berretta et dans . le voisinage de Lampol. Les éclaireurs italiens ont infligé des pertes à des détachements ennemis en reconnaissance à 1 ouest du lac de Garde, et sur le Pasu-bio une mine italienne a fortement endommagé les positions autrichiennes. Un peu à la fois on -arrive à connaître les détails du traité do paix honteux que Lénine et Troi ont provoqué par leurs abominables ont accepté après avoir désarmé leur malheureuse patrie. Non seulement l'Allemagne s'empare de la Courlande, de la Livonie, de î'Esthonie, des îles Aland et de la Finlande au nord-ouest, et des provinoes de Koutaïs, de Kars et d'Erivan, au sud-est, elle absorbe encore le Spitzberg, où „ se trouvent des gisements de charbon, et elle impose des conditions économiques draconiennes. , Ces conditions comprennent une garantie, pour l'Allemagne, du passage libre de ses produits à travers la Russie en vue, d'opérations commerciales avec la Perse et l'Afghanistan; la suppression immédiate, pour autant qu'il s'agit des droits allemands, du décret russe relatif a-u paiement des coupons d'emprunts dus et à devoir aux Allemands. En somme la Russie, réduite d'un tiers, devient une province allemande. En même temps nous arrivent les détails du traité de paix imposé à la pauvre Roumanie. La Dobroudja lui est en-; levée. Il lui est imposé une route commerciale libre à travers son territoire i pour atteindre la Mer Noire par Con-> stanza. L'armée roumaine doit être im-; médiatement démobilisée et les officiers , étrangers alliés entrés à son service doi-i vent être démissionnés. La Roumanie i doit s'engager à faire tous ses efforts pour s transporter les troupes austro-germaines ; à travers la Moldavie et la Bessarabie à i Odessa. Ce qui veut dire que les Allemands insatiables visent à occuper ce - port important, qui constituera un gage l énorme de plus dans leurs mains. Et ; enfin, ce traité de paix comporte égale-i ment des conditions économiques que - l'on ne fait pas enoore connaître, ce qui - veut dire qu'elles seront dures pour la i pitoyable Roumanie. i Or, c'est en ce moment que l'on soumet encore à la discussion l'intervention possible du Japon en Russie." ; ■ Quand les Allemands .entrevoient un s but à atteindre, ils s'inquiètent fort peu , des obstacles juridiques, et ce ne sont - pas les scrupules qui les arrêtent. Us i vont droit au but. Quand les Alliés ont s à prendre une décision, c'est une série i de palabres;-c'est un examen conscien-3 cieux pour savoir si on ne portera pas 1 atteinte à un principe; c'est une étude i minutieuse des conséquences probables i de l'acte à poser. Théoriquement, tout - cela est parfait et c'est très beau, mais , pratiquement on sait ce que cela a coûté b aux Alliés du côté de la Bulgarie, de la - Serbie, de la Grècé et de la Roumanie. OPÉRATIONS NAVALES Un croiseur auxiliaire britannique coulé Le navire marchand "Calgarian (17,515 tonnes), transformé en croiseur auxiliaire de la flotte britannique, et qui constituait précédemment un des plus vastes bâtimejits de 1' "Allan Line," a été torpillé et coulé par un sous-marin allemand, vendredi dernier, dans l'a-près-midi, au large de la côte septentrionale d'Irlande. Le bateau avait à bord un équipage marchand de 450 hommes en plus de 160 marins appartenant aux forces navales britanniques. Deux officiers et 46 hommes de l'équipage marchand sont manquants et doivent être considérés comme perdus. * • •» Un autre steamer, le "Kenmare" (1,330 tonnes), appartenant à. la City of, Cork Steamship Company, a également g été coulé par un sous-marin ennemi, sa- r medi dernier, dans la soirée, et sur les 1 35 hommes dont se composait son équi- i page, six seulement ont été sauvés. e i Les pertes sur mer ^ Arrivées et départs de navires mar- t chands de toute nationalité et de plus de ] 100 tonnes (non compris les bateaux de r pêche et locaux) dans les ports du Ro- r yaume-Uni pour la semaine finissant le c 2 mars 1918 à minuit : c Arrivées, 2,015; départs, 2,209; contre 2,274 et 2,398 la semaine précédente, f Navires marchands britanniques cou- Ê lés par sous-marins ou par mines : De c plus dë 1,600 tonnes, 12; de moins de t 1,600 tonnes, 6 ; contre 14 et 4 la se- j maine précédente. c Navires marchands britanniques atta- \ qués sans succès, 6; contre 9 la se- 1 maine précédente. r Aucun bateau de pêche britannique n'a été coulé, contre 4 la semaine précé dente. • • * Les statistiques des ports françai pour la semaine finissant le 2 mars 191i donnent 865 entrées et 748 sorties, con a tre 916 et 901 la semaine précédente. e Deux navires marchands français d e moins de 1,600 tonnes ont 'été coulés '• contre un la semaine précédente. ® Quatre navires marchands françai lS ont été attaqués sans succès, contre qua tre la semaine précédente. ^ Aucun bateau de pêche français n'; " été coulé. s . 8 La statistique hebdomadaire italienne L" renseigné pour la semaine finissant 1 a 2 mars 1918 334 entrées et 285 sorties contre 419 et 338 la semaine précédente Aucun navire marchand italien n'; été coulé. 6 Un navire marchand italien a été at 6 taqué sans succès, contre un la semaini S précédente. LES PROJETS ECONOMIQUES ALLEMANDS EN RUSSIE e A propos des traités additionnels ré à- ,glant les relations économiques et léga t les entre l'Allemagne et la Russie et qu s seront prochainement publiés, l'ageno semi-officielle de Berlin apprend qu'il -- rétablissent d'une manière générale 1 e traité de commerce russo-allemand d 6 1904. Les quelques modifications y ap a portées sont attribuées à la guerre et ; n "des considérations relatives à nos in 's térêts. " t Par l'établisseme nt'du libre transit aS continue l'agence en question, nou avons assuré des communications com 11 merciales directes, via Russie, avec 1; Perse et l'Afghanistan, qui étaient bar " rés pour nous jusqu'ici. Le trajté additionnel oblige la Russi " à accorder compensation pour les dom " mages infligés à nos représentants di 0 plomatiques et consulaires et aux bâti * ments du service impérial au début d la guerre. Tous les anciens traités d'Etat entr. " l'Allemagne et la Russie sont rétablis, € l'exception des traités politiques collec r tifs auxquels les autres pays ennerfn f sont parties. a Tous les droits privés allemands e: Russie qui ont été violés par les lois d e la guerre ou des actes de violence seron rétablis ou obtiendront des compensa tions en argent. Immédiatement après la ratificatio: e du traité le service cîe la dette russe ser 'l rétabli envers les créanciers allemand a et-les arriérés seront payés à bref délai Les questions d'indemnisation pou les dégâts causés à la propriété aile u mande non par des lois de guerre, mai par des lois d'expropriation révolution n naire sont réservées en vue d'un arrar £ gement ultérieur, mais sur le princip j de compensation. J. Enfin, les deux parties s'engagent 1 effecteur l'organisation du Spitzberg qui fut interrompue'par la guerre, dan le sens des propositions allemandes. » MENAGES ALLEMANDES A Li t SCANDINAVIE ,Q ■i L'internement de l'équipage d "Igotz Mendi" est'décrit par la "Gei 5 mania" comme un acte d'inimitié. I. it gouvernement allemand, suivant le m-' i- me journal, ne demande pas seulemer s la libération de l'équipage, mais aus: i- une indemnité pour la perte du navii et de sa cargaison, et l'attaque se tel mine par la menace suivante: "Si le goi vernement danois opposait des difficu tés à ces demandes justifiées, le langag e le plus énergique de la part de l'Alh e magne . sèrait en situation et le Dan< »■ mark devrait s'en prendre à lui-mêm e des conséquences possibles qui ne sor désirées de part ni d'autre." Toute une attaque de presse est man -• festement inspirée par le ministère d< i- affaires étrangères allemand, et il e: e clair que les autorités militaires tel e tonnes ne demandent qu'à trouver de i- raisons pour employer la diplomati d'intimidation dans toute la Scandiiu t- vie. Le ton adopté envers la Suède dar i- les derniers numéros? des journaux all< mands est presque aussi provocateur. ;e La "Frankfurter Zeitung" attaqu - la Suède pour ses accords maritimes, l'accusant de "prolonger la guerre." Le journal de Francfort termine son ar-, ticle par cet appel menaçant: Nous j prions le gouvernement suédois dé renforcer jusqu'aux derniers limites sa résistance aux demandes des Puissances .> occidentales et d'endurer plutôt les plus graves privations que d'accepter devant ' l'histoire, l'accusation que le pueple sué-. dois donne aux ennemis de l'Allemagne une assistance militaire qui n'était pas., ou pas entièrement, inévitable." x La raison réelle du programme Scandinave-allemand peut se trouver, cependant, dans les commentaires de la "Weser Zeitung" et autres journaux 5 maritimes. Hambourg et Brème expri-5 ment la crainte qu'un rapprochement ' entre les Alliés et lés pays scandinaves • n'ait pour résultat la création d'une 1 voie commerciale très efficace via la Scandinavie, vers l'est, nuisant ainsi, " après la guerre, au transit commercial ; avec les villes hanséatiques. L'occupation allemande des îles Aaland, que la S "Weser Zeitung" elle-même déclare ne pas être une nécessité militaire, a été réalisée dans le but d'entraver plus tard l'établissement d'un serviœ maritime vers la Finlande et l'organisation d'une v.oie commerciale dans le Nord. ï L'AFFAIRE DES GRAVIERS * , Le ministère des affaires étrangères ~ néerlandais annonce qu'en réponse à la _ proposition du gouvernement des Pays-i Bas d'envoyer une commission d'ex- - perts néerlandais dans les régions occupées de la Belgique et du Nord de la , France pour examiner la question des s sables et des~graviers, k: gouverneront - allemand a déclaré qu'il considère cette a. proposition comme "impossible" dans - les circonstances actuelles. Dans le but d'épargner de nouvelles ; difficultés au gouvernement néerlandais, - le gouvernement allemand s'est déclaré . cependant prêt à réduire l'enVoi de ces - matériaux à travers les Pays-Bas, bien c que cela nécessitera de parer par d'autres voies aux besoins non militaires ( ?) ; du territoire occupé. Le gouvernement i allemand, toutefois, se réserve le droit . de revenir sur la question dans, le cas où s des difficultés spéciales ne pouvant être prévues en ce moment, se présenteraient. \ LA MORT DE M. REDMOND M. John Redmond, le grand leader ■j nationaliste irlandais, est mort mercredi, i des suites d'une opération. Il était âge s de 67 ans. Son rôle fut essentiellement parlemen-r taire et il n'était pas partisan des nié- - thodes brutales employées par les Sinr s Feiners. Il avait unifié le parti irlandais - divisé en Parneljistes et anti-Parnellis- - tes, et obtint à la Chambre des Com-e rrunes britannique une influence considérable par le fait que l'appoint des votes à irlandais donnant à la Chambre la majo-, rité au parti libéral, M. Redmond diri s geait dans une certaine mesure la poli tique de ce parti. C'est grâce à cette circonstance que le Home Rule Bill fu1 \ vote en 1912. C'est alors que surgit l'opposition de l'Ulster, qui demanda à être exclu du Home Rule, et créa un corps de volontaires pour -appuyer sa demande u par la force. En 1913 un groupe de ._ Nationalistes créa un corps de volontai-e res irlandais en opposition avec les i. volontaires de l'Ulster. ^ L'Ulster annonça sa volonté formelle .: d'être exclue du Home Rule et l'armée ,3 britannique se montra peu disposée £ employer Ja force contre cette province [. M. Redmond était disposé à accepter ur [_ amendement au Home Rule par leque e les comtés de l'Ulster pourraient, s'ils le décidaient par un vote, rester en dehor-du Home Rule pendant six ans. Mais e sir Edward Carson repoussa ce compro-t mis. En juillet 1914 le Roi invita les leaders des différents partis à une con-i- férence au Palais, mais celle-ci n'eut pa: s de résultats. ifc La guerre survint sur ces entrefaites i- et M. Redmond promit immédiatement !S que les Nationalistes irlandais reste-e raient loyaux envers la Grande-Breta-i- gne; il fit même de sérieux efforts poui ls favoriser le recrutement volontaire er >- Irlande. La mise en application du Home Rule e fut. remise à après la guerre et la mino rité ulstérienne obtint de M. Asquith la . promesse d'un amendement. Les séditions de Pâques 1916 prirent M. Redmond par surprise,et il les blâma ouvertement ; il avait sous-estimé la force du mouvement Sinn Fein. Il approuva la désignation d'une convention irlandaise pour trouver la solution de la question et il est mort avant que le but de sa vie ait pu être réalisé. C'était un orateur de talent, estimé par tous ses adversaires. LE BATiOMNEMENT Le ministère du ravitaillement annonce que provisoirement les coupons de viande .pour chaque semaine seront valables jusque çt y compris le mercredi de la sèmaine suivante ; ce qui revient à dire que chaque série de coupons sera valable du dimanche au mercredi inclus de la semaine suivante. Cette décision est entrée en vigueur depuis hier. Donc le dimanche, le lundi, k* mardi et le mercredi de chaque semaine, deux séries de coupons seront valables, mais les bouchers sont invités à donner la préférence aux demandes qui n'ont pu être satisfaites la semaine précédente. ETATS-UH1S ET JAPON On annonce d'une source autorisée que le gouvernement des Etats-Unis n'a ni consenti ni protesté contre l'entrée des Japonais en Sibérie. La suggestion de voir le Japon prendre cette décision fut faite aux Etats-Unis par certaines Puissances de l'Entente qui, échangeant des vues d'une manière officieuse, demandèrent l'avis des Etats-Unis quant à l'opportunité de cette action. Les Etats-Unis ont communiqué avec les Puissances de l'Entente aussi bien qu'avec le Japon. En refusant le consentement,, on a nettement fait connaîtrevqu'il ne s'agit d'aucune question de méfiance, mais du principe qu'une Puissance ne peut envahir aucun territoire sans en être requise. Les Etats-Unis estiment que l'effet moral d'une pareille action serait mauvais. Nous aurions l'air de faire.en Orient ce que l'Allemagne fait en Occi-Hpnf AUTOUR de la GUERRE ESPAGNE — Le " Libéral " de Madrid dit, à la date du 6 mars, qu'à moins qu'une so- , lution soit trouvée aujourd'hui, une^ crise ministérielle générale se produira avant la réunion du Cabinet, qui se. tiendra à cinq heures de l'après-midi. GRANDE-BRETAGNE ® — Voisin, l'assassin de Mme Gérard, a été pendu samedi dernier dans la prison de Pentonville. Berthe Roche a été condamnée pour complicité à sept ans d9 travaux forcés. SERBIE —La légation de Serbie démeht d'une façon catégorique les affirmations des "Leipziger Neueste Nachrichten," disant que les négociations de paix avec la Serbie et le Monténégro ne sont qu'une question de semaines et que la démission de M. Pashitch est en corrélation avec l'imminence des dites négociations. — Le journal "La Serbie," que dirige à Genève le professeur Marcovitch, vient de faire des révélations sensationnelles sur la manière atroce dont se sert ld gouvernement bulgare pour obliger population serbe à renoncer à son origine serbe. Parmi ces révélations se t trouve une dépêche adressée par M. Ru-[ zoff, ministre de Bulgarie a Berlin, à son gouvernement, d'où il résulte que l'Allemagne approuve et encourage l'action ! des autorités bulgares tendant à faire dâsparaitre de la Macédoine l'élément serbe qui constitue la grande majorité de la population. Ces agissements démontront de quelle façon les empires centraux comptent ap- ' piquer le principe de " libre détermina-' tion."—("La Presse Associée.") RUSSIE —Les membres de l'ambassade britan- ■ nique et des diverses .missions britasni-i ques, l'ambassadeur de France et son personnel, ainsi que le personnel des légations belge, portugaise et grecque, ■ sont arrivés à Jlelsingfors. 89e année Mo 58

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.