L'indépendance belge

1305 0
09 December 1918
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 09 December. L'indépendance belge. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/h12v40kx1s/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

LE BELGE INDÉPENDANT ADMINISTRATION ET REDACTION : • /3 MOIS. 9 SHILLING» TUDOR HOUSE. TUDOR ST.. B.C. 4. LUNDI 9 DECEMBRE 1918 ABONNEMENTS< 6 MOIS. 17 SHILLINGS TELEPHONE: CITY 33S8 ,y ^ 32 SHÏLLING3 i I Visite de îa Famille ■ Royale de Belgique à Paris Les discours prononces A L'ELYSEE Au dîner qui a eu lieu jeudi à 20 heures en l'honneur des souverains belges, et dont nous rendons compte d'autre part, le président de la République a porté le toast suivant : Le toast de M. Poincaré Sire, Madame, Depuis longtemps la France aspirait au bonheur de recevoir Vos Majestés et de leur témoigner sa gratitude et son admiration. Tant que n'a pas été terminé le long martyre de la Belgique et que le drapeau national n'a pu flotter joyeusement sur Bruxelles délivré, vous n'avez voulu quitter vos fidèles-et vaillantes divisions que pour parcourir hâtivement le front des armées alliées. Vous étiez les prisonniers volontaires' du grand devoir que voiis vous étiez assigné. Je vous remercie d'être venus, I au lendemain même de la victoire visiter un peuple qui vous aime, parce qu'il aime le droit, l'honneur et la loyauté. Il se rappelle cette tragique soirée du 2 août 1914, où l'Allemagne, qui avait ' garanti la neutralité belge, vous a $om- ! mes de livrer passage à ses troupes sous peine d'être traités par elle en ennemis. Joignant l'hypocrisie à cette tentative d'intimidation, le gouvernement impérial insinuait, qu'avant toute déclaration de guerre, la France avait bombardé des villes allemandes et qu'elle s'apprêtait à violer la frontière belge. A l'expiration du délai de douze heures qui vous était imparti, vous avez répondu avec une simplicité sublime, que la Belgique avait toujours observé ses obligations internationales, qu'en acceptant les propositions qui lui étaient notifiées elle se déshonorerait vis-à-vis de l'Europe et qu'elle était fermement résolue à repousser par les armes toute atteinte à son indépendance. Pendant plus de quatre années, vous avez attendu, sans fléchir, que la justice vînt récompenser ce grand acte de courage et d'honnêteté. La justice est venue, parce que jamais vous n'avez douté, bile ne trahit pas ceux qui croient; elle n'abandonne pas ceux qui veulent. Longtemps, vous avez souffert. Que de fois, Sire, ai-je relu avec émotion les belles lettres que j'ai reçues de Votre Majesté, au début de la campagne, et dans lesquelles, vous me donniez l'assurance que l'arméè belge combattrait, jusqu'à la victoire commune, à l'aile1 gauche des armées britanniques et françaises ! La prise de Liège, de Namur et d'Anvers, l'incendie de Louvain, l'occupation de presque tout votre territoire, i'exil de votre gouvernement, les ignominieuses injures d'un ennemi qui ne pouvait vous comprendre, rien n'a fait plier votre âme, rien n'a ébranlé votre conscience.Dans le petit carré de sol belge que vous avez pu sauver de l'invasion, vous êtes resté debout, l'épée à la main, pendant que Sa Majesté la Reine, unissant 1^ grâce la plus tendre à la plus mâle énergie, affrontait à vos côtés, le feu des batailles, secourait les réfugiés, soignait les blessés, donnait à tous l'exemple du sacrifice, de la constance et de la sérénité. J'aurai toujours devant les yeux ces dunes de Nieuport où nos fusiliers marins fraternisaient avec vos soldats, ces rives inondées de l'Yser qui ont inarqué pendant tant de mois, les limites de voire royaume, cette modeste villa de la Panne . où vous m'avez si' souvent accueilli et où les avions ennemis vous cherchaient ; avec obstination,cette ferme solitaire où : tombaient les obus et où le murmure des : \ agues ne venait même plus accompa- ( gner la voix de l'espérance. ; Les jours succédaient aux jours, les i mois aux mois, les années aux années, j Pour arracher à l'envahisseur quelques 1 mètres de terre, vos troupes et les nôtres "accomplissaient des prodiges d'héroïsme ; et se brisaient sans cesse contre un mur i d'airain. La fortune tournait aveuglé- < oient dans un cercle sans issue. L'Aile- ( snagne multipliait, dans la Belgique oc,- ( aupée, les intrigues et les vexations. Elle c entreprenait sur tu -^ôte des travaux de 1 longue haleine qui laissaient clairement apparaître son arrière-pensée de ne jamais lâcher la proie dont elle s'était emparée. Il semblait qu'un sort inique eût décidément condamnfe la Belgique et son Roi. Le Roi est resté ferme, la Belgique patiente et fidèle. Un jour est venu où sous le commandement de Votre Majesté, les divisions belges et alliées, ont emporté des positions qui passaient pour imprenables, refoulé l'ennemi décon-; certé, libéré Roulers, Bruges, Ostende. [Gand, et vigoureusement appuyé, par ces actions rapides, l'offensive générale et continue qu'avait ordonnée le maréchal Foch et qui nous a valu la victoire. Devant l'histoire, Votre Majesté a le droit d'être fière d'elle, de son armée et de son peuple. La probité de la Belgique a été plus forte que la force, et lorsque nous voyons s'effondrer cettë puissance impériale qui, pour usurper la domination universelle, reniait sa signature tst violait ses serments, nous pouvons dire que, de tous les forfaits dont l'Allemagne subit aujourd'hui le châtiment, l'attentat consommé contre la nation belge est celui qui a le plus révolté l'opinion du monde civilisé et le plus contribué a grouper autour de la France une si grande partie de l'humanité. Pour avoir ainsi donné à cette guerre toute sa signification morale, la Belgique a bien mérité de l'avenir. Débarrassée demain des entraves de cette neutralité, qui n'a pas été pour elle une garantie, elle recouvrera son indépendance et sa; souveraineté, elle recevra les satisfactions auxquelles lui donne droit son supplice prolongé, et elle pourra compter sur la reconnaissance éternelle de 1a France, au côté de qui elle a défendu la liberté. Je lève mon verre en l'honneur de Votre Majesté, de Sa Majesté la reine, -de Son-Altesse reysle le duc de Brabant, , de toute la famille royale. Je bois à la résurrection et à la pros- j périté de la Belgique. Le toast d,u Roi Le roi Albert a répondu : Monsieur le président, Les paroles que vous venez de prononcer me touchent profondément. Elles retentiront dans tous les cœurs belges. Je vous remercie en mon nom et au nom de la reine, au nom de mon armée et de mon pays. La Belgique a été étroitement associée à la France dans la lutte gigantesque qui s'achève. Ce fut une lutte pour la défense du droit contre les entreprises arrogantes d'une puissance qui depuis longtemps s'organisait pour la conquête. Dans cette guerre, la France fut au premier rang. Pour remplir la mission que lui assignaient ses traditions et son génie, elle a dépensé des trésors d'héroïsme, versé à flots le sang pur d'une jeunesse prête aux suprêmes sacrifices et ajouté à sa gloire guerrière le resplendissement des plus hautes vertus morales. D'une irrésistible audace dans l'assaut, d'une fermeté inébranlable dans la résistance, l'armée française a été de toutes le^ batailles, alerte, frémissante, courant à tous les périls, apportant avec elle l'esprit allègre, hardi et fier qu'elle puise au fond de la race. Elle a trouvé des chefs dont la vision sure, la science militaire, l'énergie clairvoyante ont déjoué tous les plans de l'ennemi et brisé la machine redoutable sous le poids de laquelle il avait rêvé de nous écraser. ' Le maréchal Foch, que la confiance des Alliés a appelé au commandement suprême pendant la phase décisive de la guerre, a forcé la victoire : son nom restera inscrit dans l'Histoire parmi ceux des plus illustres chefs d'armée. Ce n'était point assez, pour vaincre, de l'héroïsme des combattants; il fallait que, derrière elles, les armées trouvassent dans l'esprit public l'appui d'un solide rempart. Le peuple français le leur donna. Eprouvé par les souffrances d'une longue guerre, plus meurtrière que ne l'avaient été toutes celles du passé, il n'a jamais douté, il n'a jamais fléchi, il a voulu de la première heure à la dernière, la victoire du droit. La puissance de l'idée l'a tenu debout, lu milieu des deuils et des rafales, l'œil fixé sur l'avenir. Le civisme admirable font il a donné l'exemple s'est incarné dans une grande figure d'homme l'État, où la France entière s'est re- i :onnue, où le monde a retrouvé tous les :raits de l'esprit français, la fermeté de > propos, l'audace raisonnée, le dévouement sans bornes à la patrie, la foi dans l'idéal : M. Clemenceau a été avec le maréchal Foch l'un des grands artisans de la libération du monde. Monsieur le président, Vous avez eu l'honneur de diriger les destinées de la France pendant ces tragiques événements. Et je vous apporte, dans cette magnifique capitale, l'admiration et la gratitude de la nation belge. C'est un grand bonheur pour moi de vous retrouver ici, en ce jour de réjouissance et d'effusion, après tant d'autres rencontres dans les heures de péril et d «anxiété. Combien de fois êtes-vous venu là-bas dans les plaines humides de la Flandre, dans les dunes de Nieuport et de La Panne, tout près des lignes et pendant que le canon tonnait, nous apporter à 1^ reine et à moi des témoignages de sympathie qui nous étaient précieux. Nos conversations, où votre jugement lucide et ferme jetait sur les événements de si vives clartés, m'ont laissé des souvenirs émouvants. J'y trouvais toujours de réconfort et l'impression d'une amitié fidèle et durable. La Belgique, qui a toujours aimé et ! a.lmiré la France, ne pourra jamais oublier l'accueil que reçurent chez elle son gouvernement et tant de familles chassées de leur foyer par l'ennemi. La - guerre a créé entre nous une étroite soli-, darité morale. Nous avons ensemble ■ souffert, espéré et vaincu. La nation j belge compte sur l'amitié de la nation 1 française. Dégagée des servitudes internationales qui faisaient peser sur elle des traités que la guerre a profondément ébranlés, la Belgique doit, avec l'aide de la France et de ses alliés, reconstituer sa prospérité économique et trouver dans un statut nouveau les éléments de solidité, d'équilibre et de durée qui lui per-; mettront de poursuivre ses destinées, i J6 bois, monsieur le président, à votre j santé et je forme des vœux ardents pour votre bonheur et pour la grandeur et la prospérité du peuple français. Je salue la France, ses provinces retrouvées, ses glorieuses armées. LA DEUXIEME JOURNEE , Nous empruntons le r^cit de la deuxième journée au "Journal": La matinée de la Reine Certainement la reine Elisabeth n'a jamais été plus adorée, plus fêtée dans son pays qu'elle le fut au cours de la visite tout intime qu'elle' rendit à différents quartiers de Paris. Partout une foule respectueuse, vibrante de syrhpathie réelle et spontanée, fit, sans apparat, à la Reine, l'honneur de notre capitale. Partout ce ne fut qu'un long cri de "Vive la Reine!" Partout ce fut l'hommage de fleurs, splen-dides gerbes, ou humbles botiquets, que la souverain accepta avec des sourires * émus, de chaleureux serrements de mains, d'affectueux baisers aux enfants. Sa grâce aimable, sa simplicité charmante l'ont rendue vraiment populaire parmi les Parisiens. A l'hôpital Cochin Mme Poincaré, qui était venue prendre la. Reine au ministère des affaires étrangères, l'accompagna dans ses différentes visites. Elles étaient escortées du capitaine de vaisseau Portier, de M. William Martin, chef du protocole, et de différentes personnalités belges. Tout d'abord, à l'hôpital CocBin, la souveraine, reçue par M. Mithouard, président du Conseil municipal, et M. Mesureur, di- ' recteur de l'Assistance publique, visita ! une salle de blessés français, ayant un mot aimable pour chacun, des sourires < pour tous. Des fleurs lui furent offertes par nos blessés, puis encore à la sortie. A l'église Saint=Gervais < Mais c'est à l'église Saint-Gervais qu'il ' y eut une cérémonie tout à tait émouvante dans sa simplicité. La Reine avait ^ tenu à venir prier dans cette église où lâchement, en plein culte, le 29 mars, S jour du Vendredi-Saint, un obus aile- ! mand causa la mort de fidèles, broyant, " écrasant des femmes, des vieillards, des 1 enfants en prières. i Sur la place, sur les marches de l'église, une foule composée surtout de ^ fenimes, attend la souveraine; beaucoup tiennent à la main des fleurs qui lui sont destinées. Mais il est 10 heures et demie, r les cloches sonnent, la porte s'ouvre et i tout le clergé paroissial, suisse en tête, descend les degrés, allant recevoir la royale visiteuse. Le cortège arrive et l'ac- c clamation est immense. Le curé de f L'HOMME DISTRAIT QOYF7 S jj descend du trottoir I 1 13 \ j f°\ Q sans jamais se preoccu-%Jr il W %a$ per si îa voie est libre. GARDES Ses penseessontaiileurs ' LE CHAUFFEUR PEUT CORNER, LES FREiNS PEUVENT GRINCER, TOUTES LES PRECAUTIONS PRISES, MAIS Publié par la London General Omnibus Co.. Ltd. Electric Railway House, Broadway, Westminster, S.W.l. Saint-Gervais, l'abbé Gauthier, s'incline respectueusement, et la reine Elisabeth, tout de blanc vêtue, des bottines au chapeau, fait son entrée dans l'église, accompagnée de Mme Poincaré, vêtue de gris, coiffée de bleu. Les grandes orgues jouent l-i "Brabançonne." La Reine et la Présidente sont conduites à deux prie-Dieu placés devant une petite chapelle où s'élèvera le monument commémoratif de l'assassinat à longue distanoe. Elles prient quelques instants et, è voix basse, le curé leur adresse une courte allocution de bienvenue et Jeiir fait un bref récit, des tragiques événements. La Reine, tout émue et recueillie, interroge et demande à visiter le coin de l'église où, parmi les victimes, se trouvait Mlle Bastin, la fille du consul général de Belgique. La visite commença et la Reine, méprisant le danger des pierres qui s'écroulent chaque jour, examine longuement le lieu de la catastrophe. A l'orgue rçtentit la "Marseillaise," et la sortie s'effectue au milieu des mêmes acclamations, des mêmes hommages de fleurs: L'hôpital Albert 1er A l'Hôtel-Dieu est installé un hôpital militaire belge: l'hôpita-1 Albert 1er. La Reine y arrive et c'est le même enthousiasme. Partout oe n'est que fleurs et plantes vertes, et le cortège défile entre deux haies d'officiers belges convalescents. Après les réceptions et présentations, la Reine pénètre dans une salle de blessés où sa bonté la porte au pied de chaque lit, ayant un mot charmant et 'encourageant pour tous les héros belges qui sont en traitement. Au départ, des enfants offrent des fleurs à k souveraine, qui les embrasse tendrement. A la mairie du Vie Le Roi et la Reine, accompagnés de Mme Poincaré, ont tenu à se rendre, à 11 heures du matin, à la mairie du Vie afin de remercier les organisateurs des œuvres de solidarité de cet arrondissement, des marques touchantes et effectives de sympathie qu'ils n'ont cessé de témoigner aux réfugiés belges. Les souverains ont été reçus par M. Si-mon-Jusquin, maire, entouré de ses adjoints, de MM. Genouvrier, sénateur, Charles Benoist, député, de M. l'abbé Letourneau, curé de Saint-Sulpice, et de M. l'abbé Sara, curé de Saint-Germain-des-Pré.Au Secours de Guerre " Le Roi, la Reine et Mme Poincaré ont ensuite traversé à pied la place Saint-Sulpice pour se diriger vers l'œuvre du "Secours de Guerre" installée dans les locaux du séminaire. Accueillis à l'entrée par MM. Main-guet, président; Peltier, directeur-fondateur ; Lacôte, secrétaire général et par Mme la générale Pàu, les visiteurs royaux ont pénétré dans la cour d'honneur.LA RECEPTION A L'HOTEL DE VILLE Lorsque après avoir été reçus au seuil même ' du palais munirai par MM. Adrien Mitbouard,- président de l'assemblée; Autrand, préfet de la Seirçe; Raux, préfet de police, et Louis Peuch, président du conseil général, les souveraine furent, avec le président de la Républi- qùe et le duc de Brabant, conduite dans le jardin d'hiver, ils y furent salués, en présence de toutes les hautes personnalités officielles, présidents du Sénat et de la Chambre, membres du gouvernement, corps diplomatique, représentante des grands corps de l'Etat, en des termes qui répondaient exactement aux sentiments intimes de la population tout entière.Au nom du conseil municipal, M Adrien Mithouard s'exprima ainsi: "C'est avec une indicible fierté, c'est avec .une joie profonde que j'ai l'honneur, en présence de M. le président de la République, d'offrir à Votre Majesté, à Sa Majesté la Reine, à Son Altesse royale le duc de Brabant, la respectueuse bienvenue du conseil municipal de Paris. "Depuis plus de quatre ans, la population parisienne refoulait dans son cœur cet élan de gratitude et d'amour qui l'emporte aujourd'hui vers Votre Majesté. Lorsque au mois d'août 1914 la toute-puissante Allemagne se précipita sur l'Occident, aucun Ebat ne semblait de taille à supporter sans fléchir le choc de l'empire monstreux. C'est alors que la petite Belgique, seule en face de ces hordes innombrables, choisit sans hésiter le parti de l'honneur et, repoussant par la voix indignée de son souverain les propositions infâmes, fit siffler dans l'air la fronde de David. "Décision sublime qui fait apparaître aussitôt le caractère sacré du combat, magnifique partage qui va ranger la majorité des nations dans la cause du bon droit et de la justice, héroïque détermination qui sanctifie d'un seul coup la mort de ces millions de braves tombés pour que la terre de Belgique et la terra de France restent libres,tombés pour conserver aux nations le .droit de suivre la morale des honnêtes gens." Et, se tournant vers la reine : "Au moment où Votre Majesté franchît le seuil de cet Hôtél de Ville, nous voudrions jeter devant ses pas toutes les fleurs de tous les jardins de France. Tandis qu'elle montait tout à l'heure les degrés de cette maison, il nous sembla qu'elle entrait chez nous escortée de tous les pauvres soldats dont elle a pansé les blessures, de toutes les douces ombres de ceux qui sont morts pour la patrie belge." M. Autrand, préfet de la Seine, après avoir rappelé la noble attitude du roi, invoquant les droits de l'indépendance nationale, en cette émouvante matinée du 4 août, à Bruxelles, devant les Chambres assemblées, ajouta : "Aux jours lents et cruels où les derniers lambeaux du territoire belge, préservés de l'emprise des barbares, étaient labourés sans fin par la mitraille dévastatrice, roi honnête homme, intrépide capitaine, immuablement fidèle au serment prêté devant la nation et l'armée, vous luttiez stoïquement avec la destinée. La famille royale était près de vous : le plus jeune soldat de vos armées, Son Altesse royale le duc de Brabant, gagnait, dans la tranchée, la croix de guerre que lui remettait hier M. le président de la République."Et à Nieuport, à la Panne, sous le riel sombre où la mer grise et la dune monotone s'accordaient à la mélancolie des âmes, dans la boue des Mç-'ërs, sous le LE NUMERO 1 PENNY No 12

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods