L'indépendance belge

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31 October 1918
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s.n. 1918, 31 October. L'indépendance belge. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/zw18k7677w/
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89e ^nnée Ne» 23? L' INDEPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO CONTINENT. . 15 CENTIMES HOLLANDE 5 CENTS j ' AX)MIKIS3!E~A3TOjr ET KEDACTION; BUBJEAU À PARIS: JEUDI 31 OCTOBRE 19Î8 TU-DOE HOUSE, TU» OS ST., B.C. A. U, PLACE DE LA BOURSE x TÉLÉPHONE: CITY 3960 TELE.: 311-S7 «t 238-75 En Vente à Londres à 3 h. le mercredi 30 octobre "■ ' "" ' ' ' ■ " ■ (3 MOIS, 9 SHILLINGS ABONNEMENTS < 6 MOIS, 17 SHILLINGS j.1 AN. 32 SHILLINGS I LA SITUATION Mercredi midi. La guerre L'offensive italienne dans les plaines de la Vénitie prend les allures d'une grande bataille, et les succès obtenus jus-qu'à présent par les troupes alliées sont de très heureux présages d'une victoire décisive. Sur un front de 48 kilomètres les divisions italiennes et britanniques se sont solidement campées sur la rive orientale de la Piave, au nord, à l'est et au sud-e^t du Montello, avançant sur une profondeur de près de quinze kilomètres dans les lignes ennemies. Hier encore les Alliés ont fait plusieurs ' milliers de prisonniers, et en trois jours ils ont libéré un nombre considérable de localités italiennes. Trois armées participent à cette brillante manœuvre : La 20e armée italienne, formées d'unités italiennes et britanniques, et commandée par le général anglais lord Gavan, opérant sur la droite du front d'attaque, et les 8e et 12e armées italiennes, combattant sur la gauche. Les troupes de lord Cavan,qui ont réalisé une progression rapide depuis dimanche, sont à présent à 14 kilomètres et demi de leur point de départ et ont traversé le Monticano à l'est d'Oderzo, ne rencontrant plus qu'une résistance très affaiblie de la part de l'adversaire, dont les forces sont composées d'éléments austro-allemands et magyars. Le 8e et 12e armées italiennes ont également réalisé une avance substantielle. Ayant traversé toutes deux la Piave au nord du Montello, la première a emporté les hauteurs de Colfosco et est entrée dans Susegana, au nord-est de Nervesa, tandis que la seconde capturait les hauteurs de Val Dobbiadene, occupait la plaine de Sernaglia et entrait dans ' Conegliano. Le 138e régiment d'infanterie français, incorporé dans la 12e armée, s'est particulièrement distingué dans cette attaque et a pris d'assaut le mont Pianar, en dépit d'une défense opiniâtre. De l'Astico à la Brenta il y a eu de violentes actions d'artillerie, alternant avec de vifs engagements d'infanterie. Des détachements ennemis qui tentaient d'âttaquer le Col de l'Echelle et le Col del Rosso ont été repoussés avec des pertes sanglantes ; sur la rive gauche de l'Ornic, l'infanterie italienne a occupé lé village d'Alano di Piave, faisant ici plusieurs centaines de prisonniers. Des bataillons britanniques qui se sont infiltrés dans les positions autrichiennes sur le plateau d'Asiago, ont trouvé celles-ci vides, ce qui indique que de ce côté l'ennemi a été contraint de redresser sa ligne à la suite des succès alliés sur la Piave moyenne. Sur le front occidental la lutte a perdu momentanément de son acuité, sauf dans le centre. En Flandre l'artillerie est, pour ainsi dire, seule à mener l'action. Il en a été de même entre Tournai et Valenciennes, ainsi qu'au sud de cette ville, où, à part un raid britannique au nord-est d'Englefontaine, sur la lisière de la forêt de Mormal, et une vaine contre-attaque locale ennemie à Famars, il n'y a rien d'important à signaler. Dans la zone de l'Oise il y a eu des bombardements d'une extrême intensité, spécialement en face de Grand Verly. Dans la nuit de lundi les unités du général Debeney ont réalisé d'importants progrès dans la direction de Guise. Elles ont pris les- baraquements entourant l'hôpital près de la gare de Guise, et occupé la première tranchée d'un ouvrage fortifié au sud du Château de Guise. Plus au sud elles ont avancé au delà de la ferme Louvry. Sur la droite du Pérou des éléments de la Ire armée française ont continué à gagner du terrain à l'est de Monceau-le-Neuf, et ont fait une quarantaine de prisonniers, en dépit d'une résistance désespérée. Aux environs de Crécy-sur-Serre les duels d'artillerie ont également atteint un volume inusité, mais l'activité de l'infantérie sur cette partie du front s'est bornée à des opérations d'avant-gardes. Dans la boucle de l'Aisne, à l'ouest de Château Porcien, les troupes intrépides de la 5e armée française ont entrepris hier, une nouvelle action offensive sur un front de 12 kilomètres, entre Saint-Quen-tin-le-Petit et Herpy. Nos alliés menèrent la bataille avec un élan magnifique, l'ennemi luttant avec l'énergie du désespoir, ayant reçu l'ordre de tenir à tout prix, ainsi que le prouvent des documents capturéSi Sur la gauche, nonob stant l'abondance des mitrailleuses adverses qui tentaient de contenir l'avance française, nos alliés sont parvenus a déboucher de Saint-Quentin-le-Petit et à transporter leur ligne jusqu'aux approches de la Côte 137, à l'ouest de Bano-gnes. Dans le centre ils ont brisé la résistance allemande et ont refoulé l'ennemi au delà de la route de Recouvrance. Sur la droite ils ont enlevé d'assaut la Côte 156 et progressé à l'est de celle-ci. Dans ces opérations les troupes du général Guillaumat ont capturé 850 prisonniers, ainsi qu'un nombreux matériel, tout,en infligeant des pertes énormes à l'adversaire. Des deux côtés de la Meuse l'artillerie a également joué un rôle prépondérant au cours de ces derniers vingt-quatre heures, spécialement dans la région au nord de Saint-Juvin, à l'ouest du fleuve, ainsi que dans la région du bois de Bel-Ieu et de Dormont sur la rive droitè. En Albanie les troupes italiennes continuent victorieusement leur avance. Refoulant les arrière-gardes ennemies, elles sont entrées dimanche dans le port d'Alesso et marchent rapidement sur San Giovanni di Medua, qui se trouve à moins de 16 kilomètres de la frontière monténégrine. L'ennemi de ce côté bat précipitamment en retraite, fortement entravé dans cette manœuvre par des bandes albanaises. Celles-ci ont livré de nombreuses attaques dans la vallée du Drin Moyen, à l'est de Scutari, et ont infligé des pertes sanglantes aux Austro-Hongrois. Dans le Monténégro les troupes ennemies sont également harcelées par des " Comitadjis," pendant que des unités yougoslaves opèrent régulièrement et avec succès au delà d'Ipek et de Djakova. s En Serbie les avant-gardes serbes refoulant l'ennemi vers le nord, ont atteint la ligne Stragari rivière Resava, à 20 ! kilomètres au nord de Kraguievatz, dans la direction de Belgrade, capturant plusieurs centaines de prisonniers, ainsi que des canons et des mitrailleuses. Dans la direction d'Ujice et de la frontière herzégovine, les éclaireurs serbes ont atteint les passes, à l'ouest de Cacak. Sur le Danube, dans la région de Vi-din, et dans la zone des Portes de fer, l'artillerie française a eu des engagements avec les batteries ennemies établies sur la rive gauche du fleuve. La politique Le mot d'ordre a été donné à toute la presse allemande. Elle se montre arrogante, hautaine ; elle nie que l'Allemagne soit battue, elle engage le peuple et l'armée à lutter jusqu'au bout. C'est toujours la singulière psychologie allej mande qui croit en imposer par le bluff et L'audace. Qu'est-il donc survenu depuis le jour où Ludendorff demandait l'armistice? L'armée allemande a-t-elle remporté une victoire? Le peuple allemand a-t-il reçu du pain et les ateliers des matières premières? Rien de tout cela. Au contraire, les armées allemandes continuent , à reculer; ses communications vers l'Est sont de plus en plus menacées; l'Autriche capitule ; la Turquie négocie de son côté. Donc il faut attendre : l'Allemagne recule pour mieux sauter. En Hongrie s'affirme de plus en plus le mouvement en faveur d'une indépendance absolue qui parait bien près d'être réalisée: l'empereur le reconnaît et une proclamation annonce que la Hongrie entrera dans la Ligue des Nations, Pas plus que les Tchèques et que les Yougoslaves ces nations, renaissant à la liberté, ne veulent entendre parler d'un accord avec les Allemands. Des 52 millions d'habitants que comptait l'empire austro-hongrois, c'est donc 40 millions qui s'en détachent pour vivre indépendants. Du bloc de ces 52 millions d'habitants qui appuyait de toutes ses forces l'Allemagne et la suivait aveuglement, il ne reste plus que 12 millions d'Austro-Alle-mands, qui, naturellement, lieront leur sort à celui de l'Allemagne. Et c'est en ce moment que dans certaines sphères on semble regretter la dislocation de l'Autriche et vouloir travailler à retarder sôn écroulement ! A signaler un discours programme du marquis Okuma, qui fut président du conseil des ministres au Japon avant la guerre. Se ralliant à la manière de voir que M. Balfour, 'parlant en son nom personnel, a exposée dernièrement, le mar quis Okuma propose de ne remettre à l'Allemagne aucune de ses colonies d'Extrême-Orient, qui, on le sait, devaient §ervir*de bases à ses sous-marins, qui auraient commandé l'Océan Indien comme l'Océan Atlantique : c'est un avertissement. SUS LE FRONT OCCIDENTAL SUR LE FRONT BELGE Les fruits de la victoire en Flandre Le G.Q.G. belge publie le communiqué suivant : La situation reste pour ainsi dire inchangée sur notre front. Du 14 au 27 octobre le total des prisonniers faits par le groupe d'armées de Flandre s'est élevé à 18,293 hommes, dont 331 officiers. Sur ce nombre, 7,362 ont été faits par l'armée belge, 5,577 par l'armée française et 5,354 par la 2e armée britannique. Aveo les 12,000 prisonniers capturés du 28 septembre au 14 octobre, cela fait plus de 30,000 prisonniers en un mois. La quantité de matériel de tout genre tombé entre nos mains est si grande qu'elle n'a pas encore pu être inventoriée. Les canons capturés du 14 au 27 octobre s'élèvent à 500. En plus de ceux-ci, l'armée belge a capturé 247 pièces et l'armée britannique 211, ainsi que 12,000 mitrailleuses. Les Alsaciens-Lorrains et les généraux allemands A chaque bond en avant exécuté par nos troupes victorieuses, nous mettons la main sur de nouveaux documents qui prouvent combien les Allemands se méfient des Alsaciens-Lorrains. Voici la dernière note: "Ire armée U.S. "L'autorisation de mettre des Als.a-oiens-Lorrains en Ire ligne doit être de-.mandée au préalable à l'état-major de l'armée. "Nous attirons l'attention sur ce fait que les Alsaciens - Lorrains doivent être employés de telle façon que le maximum de 9 par compagnie ne soit pas dépassé."Les divisions rendront compte pour le 26 septembre si les ordres d'armée concernant les Alsaciens-Lorrains ont été exécutés. Les demandes de dispenses à l'ordre ci-dessus doivent être adresséès au bataillon." OPÉRATIONS AÉRIENNES L activité britannique Du quartier général : Le 28 octobre. Temps meilleur ; 32 appareils ennemis détruits et 10 désemparés; 8 appareils britanniques manquants; 17 tonnes de bombes lancées sur divers objectifs. Du détachement indépendant: * Le 28: attaque violente contre l'aérodrome de Morhange; 18 coups directs observés; un aéroplane ennemi abattu; bombes sur l'aérodrome de Frescaty. Nuit du 28 au 29 : attaque contre la "Bâdische Anilin und Soda, Werke" à Mannbeim et contre les chemins de fer de Trêves et de Saarbrucken, sur lesquels des bombes lourdes furent jetées. Les importantes jonctions de chemin de fer à Longuyon, Eoouviez et Thionville furent également attaquées avec d'excellents résultats. Le 29 : attaque de la jonction de Longuyon et l'aérodrome de Jametz avec de très bons résultats; 3 appareils britanniques sont manquants. L'AFFAIRE CA1LLAUX A la Haute-Cour Le Sénat, réuni en Haute-Cour, a entendu hier lecture de l'acte d'accusation contre M. Caillaux, basé sur un dossier de plus de 7,000 documents. M. Caillaux n'était pas présent.. M. LescoUvé, après avoir rappelé les circonstances qui ont amené les poursuites contre Caillaux, contre la bande du "Bonnet Rouge," contre Cavallini, Lenoir et Desouche, dit: "En ce qui concerne la politique de guerre de M. Caillaux, le magistsat in- / T-» structeur (capitaine Bouchardon) a pu mettre la main sur deux séries de documents qui avaient été mis en sûreté dans un coffre-fort à Florence' en novembre 1916 et qui ne peuvent laisser aucun doute sur l'état d'esprit de l'accusé. Dans un mémorandum anonyme intitulé "Les Responsables. La Guerre et la Paix," oomposé de deux manuscrits entièrement , de l'écriture de Caillaux, l'accusé tente ' de prouver avec, une ingéniosité digne ■ d'une meilleure cause, que si l'Allemagne a voulu la guerre, et même l'a de- i clarée, elle ne l'a, en réalité, voulu < qu'avec hésitation. Quelqu'improbable ; que cela paraisse, pour M. Caillaux, ceux ! qui sont responsables de la guerre ne sont pas tant l'Allemagne et ses dirigeants que la presse française et le gou- , vernement français. Avec ce mémorandum on trouva dans 1*3 coffre de Florence une note politique dans laquelle Caillaux indiquait les pie-sUres à prendre lorsqu'il aurait pris le pouvoir, comme premier ministre, afin de oonclure la paix. Le programme de Caillaux, qui comportait la paix immédiate à l'intérieur, aurait donc comporté un coup d'Etat et la guerre civile à l'intérieur. L'aote d'accusation mentionne que pertains documents d'origine allemande ont été découverts,se rapportant à la période d'Agadir, et qui jettent une lumière singulière et troublante sur l'attitude de M. Caillaux envers l'Allemagne ; et il suggère que la connaissance qu'avait M. Calmette de ces -documents peut n'avoir pas été étrangères son assassinat par Mme Caillaux. Un télégramme Luxburg M. Lescouvé examine alors les activités de M. Caillaux pendant sa mission dans l'Amérique du Sud où, par l'intermédiaire d'un germano-italien appelé Mi-notto, qui était au début de la guerre employé par la Deutsche Bank à Londres, il semble avoir entretenu des relations avec le comte Luxburg, le ministre allemand rendu fameux .par son expression " Spurlos versenkt " (couler sans laisser de traces). M. Caillaux nie naturellement avec vigueur avoir eu des rapports, avec le comte Luxburg, mais l'accusation fait remarquer que peu après que M. Caillaux eut appris que la "N'eue Freie Presse' ' avait publié des articles élogieux au sujet de sa politique, le comte Luxburg télégraphia par l'intermédiaire du comte Bernstorff à Berlin disant que Caillaux "après un court séjour, retourne en France. Il voit clair dans la politique britannique et voit dans la guerre actuelle une lutte pour Pexistenoe de la Grande-Bretagne. Il a à peine modifié ses idées politiques. Caillaux est touché par des actes de politesse indirects de ma part et insiste sur la nécessité d'être prudent en présence du fait que'le gouvernement français le surveille ici. Il donne un avertissement au sujet des louanges excessives qu'on lui prodigue dans notre presse, et en partièulier dans la "Neue Freie Presse"; il aimerait d'autre part à voir critiquer les traités de la Méditerranée et du Maroc. Nos louanges ruinent sa situation en France." Le cas Lippscher e Une autre partie très sérieuse de Pacte d'accusation concerne les activités de Lippscher, le Hongrois que Caillaux connaissait avant la guerre, et de sa maîtresse. Lippscher, qui se trouvait à Bruxelles, tenta en 1914 d'obtenir un passeport pour Paris, où il désirait expliquer la bienveillance des intentions allemandes envers la France. Le passeport fut refusé. En 1915, il essaya de nouveau de La Haye, où il donna au ministre de France l'impression qu'il agissait comme agent de von der Lancken, qui avait été conseiller à l'ambassade d'Allemagne au moment de la diplomatie secrète de M. Caillaux en 1911. Lippscher tenta alors d'entrer en correspondance avec Caillaux, mais se rendant compte qu'il pouvait difficilement espérer, en temps de guerre, des réponses écrites à ses propositions, il envoya sa .maîtresse *Du verger à Paris, via Angleterre. Elle vit Caillaux et d'après celui-ci, après qu'elle lui eut expliqué qu'elle venait de la part de von Lanoken, il lui dit qb'il ne voulait avoir rien à faire avec tout cela, et qu'il avertirait M. Malvy et M. Viviani de ses démarches. Cette défense semblerait bonne, si elle était confirmée. Malheureusement pour Caillaux, M. Viviani déclare que, ni directement ni indirectement, M. Caillaux ne l'informa de propositions de paix quelconques de la part de von Lancken. M. Caillaux a aussi déclaré avoir communiqué à M. Briand les lettres reçues. M. Briand le dément carrément. Seul Malvy semble avoir gardé un certain souvenir de l'affaire Lippscher, ce qui n'est pas surprenant si on se rappelle que-c'est Malvy qui mit Caillaux sur ses gardes et l'avertit que ses relations avec a femme Duverger étaient surveillées :>ar la police. Jte la correspondance fut découverte, lont une partie à la préfecture de police, st quand fut trouvé le code qui permit de a déchiffer, la teneur générale apparut jlairement. Les Allemands cherchaient i obtenir de M. Caillaux un arrangement le paix franco-allemand spécialement lux dépens de l'Angleterre. Les conditions générales étaient l'évacuation des territoires occupés de France et de Belgique, pas d'indemnité de guerre, et la possibilité de la cession à la France de la parti© de l'Alsace occupée par les troupes françaises en échange de la liberté pour l'Allemagne de continuer la guerre contre l'Angleterre. L'acte d'accusation relève ensuit© assez longuement les relations de Caillaux avec Bolo, Almeyreda et le "Bonrtet Rouge."' II est devenu banal d® dire que M. Caillaux pendant des années et partout où il se trouvait — France, Amérique, ïtalie — se mouvait dans un cercle de gens tarés, généralement pacifistes et pro-allemands, très souvent aux gages de l'Allemagne . Des contacts répétés avec des agents ennemis, des relations cordiales et soutenues avec des traîtres, son mémorandum " Les Responsables " et ses notes politiques, voilà toute l'activité et les exploits de M. Caillaux pendant la guerre. L'acte d'aocusation rappelle notamment, à propos de l'intimité de Caillaux aveo Bolo, le télégramme du comte Bernstorff commençant ainsi: "Numéro 379, 26 février 1916. Reçu information directe d'une source absolument digne de foi disant qu'une action politique, dans un des pays ennemis amènera la paix," et un second télégrarrfme contenant un avertissement pour la presse allemande de s'abstenir de commentaires approbateurs sur le prochain changement, dans la politique intérieure en France. En conclusion," M. Lescouvé dit: "Tels sont les faits. Il y a là toute une politique souterraine, encouragée et secondée par l'Allemagne dans le but de ramener M. Caillaux au pouvoir et d'obtenir une paix séparée. Cette politique qui n'a même pas l'excuse de la franchise, esit caractérisée par des manœuvres et des machinations et même par un contact constant aveo l'ennemi. C'est au comité d'enquête de la Haute Cour à compléter et à vérifier les résultats des deux enquêtes du 3e Conseil de guerre." CONFERENCES NAVALES A PARIS Les importantes conférences navale# interalliées qui se sont ouvertes à Paris 3nt poursuivi leurs travaux hier. Les autorités navales de France, des Etats-Unis, de l'Italie et de la Grande-Bretagne y prennent part. AUTOUR de la GUERRE AUTRICHE-HONGRIE -— Le bourgmestre de Vienne a fourni au conseil municipal de cette ville* un rapport alarmant sur la situation alimentaire, .déclarant qu'il avait de grandes appréhensions pour les prochaines semaines.RUSSIE — A la suite des démarches faites paf M. Emile Vanderveide, ministre des armements belges, qui s'est servi de l'intermédiaire des autorités danoises, la famille de M. Kerensky a reçu du "gouvernement" des Soviets l'autorisation de quitter la Russie. DERNIERE HEURE Le communiqué britannique Mercredi, 10 h. 2. A part des rencontres de patrouilles au cours desquelles nous avons réalisé des progrès et fait des prisonniers, il n'y à rien à signaler. LA VICTOIRE ITALIENNE 20,000 prisonniers Les "Central News" se disent autori-, sées à signaler que le nombre d'Austro-Hongrois capturés depuis le début de la nouvelle offensive italienne jusqu'à hier 3o.îr, atteint 1© chiffre de 20,000 officiers et soldats

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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